Amerigo Vespucci

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Semi-protection longue Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Amerigo Vespucci, né le Modèle:Date de naissance dans la république de Florence, et mort le Modèle:Date de décès à Séville (royaume de Castille), est un commerçant, navigateur et explorateur florentin, dont le prénom a servi en 1507 pour baptiser le nouveau monde (America<ref group="n">En latin. Le prénom italien Amerigo a la même origine (germanique) que « Aymeric ».</ref>).

Entre 1497 et 1504, il participe à quatre voyages de l'âge des grandes découvertes, à la suite de ceux de Christophe Colomb (qui a entreprit son premier voyage en 1492), les deux premiers au nom de l'Espagne (1499-1500), et deux autres pour le Portugal (1501-1502).

C'est selon lui en 1501, lors de son expédition portugaise, qui atteint le Brésil, qu'il a été compris que ce territoire fait partie d'un autre continent que l'Asie, où Colomb pensait avoir accosté. En 1503 est publié sous son nom un livre, Mundus Novus, le premier à évoquer le Nouveau Monde, qui, en 1507, reçoit en son honneur le nom d'« Amérique » (America), sur le planisphère publié par le cartographe Martin Waldseemüller. D'autres cartographes lui emboîtent le pas et, en 1532, le nom d'Modèle:Citation est définitivement apposé sur le continent nouvellement découvert.

Le livre de 1503 et un deuxième paru en 1505 contiennent des descriptions colorées de ses explorations et d'autres voyages présumés. Ils deviennent vite populaires et se diffusent largement en Europe. Bien que certains historiens contestent la paternité et la véracité de ces ouvrages, ils contribuent à l'époque à faire connaître les découvertes récentes et à établir la renommée d'Amerigo Vespucci en tant qu'explorateur et navigateur.

En 1505, il est naturalisé sujet de la Couronne de Castille par décret royal et en 1508, il est nommé au poste nouvellement créé de navigateur en chef de la Modèle:Langue (maison du commerce) de Séville, un poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1512.

Biographie

Florence

La famille Vespucci

Modèle:Loupe

Illustration d'un bâtiment en briques au bord d'une rue. Une femme est à la porte et sur la rue se trouve un passant.
La maison où est né Amerigo Vespucci.

Amerigo Vespucci naît le Modèle:Date à Florence, riche cité-État italienne et centre d'art et de connaissance de la RenaissanceModèle:Sfn, dont la principale famille est celle des Médicis, banquiers, hommes d'État et mécènes.

Photographie d'une pierre tombale au centre de laquelle se trouve un écu familial et autour de laquelle il est écrit Modèle:Citation
Pierre tombale du grand-père d'Amerigo Vespucci, homonyme et décédé en 1468, avec l’écu de la famille. Église Ognissanti, Florence.

Il est le troisième fils de Nastagio Vespucci, notaire et commerçant, et de Lisa di Giovanni MiniModèle:Sfn,<ref name="FA25">Modèle:Harvsp.</ref>. Ses parents le nomment d'après son grand-père, décédé en 1468Modèle:Sfn.

Le plus âgé de ses frères, Antonio, étudie le droit à l'université de Pise et le second, Girolamo, devient prêtre et rejoint l'ordre des Hospitaliers à Rhodes<ref name="FA17">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Pohl44">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a également un frère cadet : Bernardo ; plusieurs autres meurent peu de temps après leur naissance<ref name="FA17" />.

La famille réside dans le quartier de Santa Lucia d'Ognissanti avec d'autres membres de la famille Vespucci, qui dispose d'une chapelle familiale dans l’église Ognissanti et est à l'origine de l'hôpital proche de San Giovanni di Dio, établi par Simone di Piero Vespucci en 1380.

La famille d'Amerigo n'est pas spécialement prospère, mais elle a de bonnes relations politiques. Le grand-père d'Amerigo est resté trente-six ans au poste de chancelier de la Seigneurie de Florence et Nastagio, son père, fait lui aussi partie du gouvernement florentin ainsi que d'autres bureaux de guildeModèle:Sfn,<ref name="Pohl44" />.

Formation d'Amerigo

L'oncle paternel d'Amerigo est le moine dominicain humaniste Giorgio Antonio Vespucci, ami de Laurent de Médicis, de l'érudit Jean Pic de la Mirandole et du géographe Paolo Toscanelli<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Propriétaire d'une des principales bibliothèques de la ville, il prend en charge l'éducation d'Amerigo<ref name="Pohl14">Modèle:Harvsp.</ref>. Giorgio donne en 1450 sa collection de livres à la ville et à la même époque ouvre une école pour les fils des aristocrates florentins dans son couvent de Saint-Marc<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il y forme les jeunes aux sciences, spécialement aux enseignements d'Aristote, de Ptolémée et de Strabon sur l'astronomie, la cosmographie et la géographie, à la lecture des classiques, à l'étude de la langue latine (il existe à la bibliothèque Riccardiana un manuscrit dont il est l'auteur, intitulé Dettati da mettere in latino, écrit dans cette langue)<ref name="Pohl17">Modèle:Harvsp.</ref>.

Amerigo est particulièrement intéressé par Virgile, Dante et Pétrarque<ref name="Pohl17" />. Les écrits de Marco Polo, qui a voyagé en Chine au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, exercent aussi une grande influence sur la curiosité et l'intérêt d'Amerigo pour les nouveaux horizons<ref name="Ober">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il commence des études à l'université de Pise.

Débuts professionnels

Au début des années 1470, le clan Vespucci commande au peintre Domenico Ghirlandaio un portrait de famille pour décorer la chapelle de l’église Ognissanti<ref name="FA17" /> (au siècle suivant, Giorgio Vasari affirmera qu'une des personnes représentées est Amerigo, mais il n'y a pas de preuve objective de cela<ref name="FA17" />).

Illustration représentant Paris au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Divers édifices religieux peuvent être aperçus, ainsi que des remparts au bord de la Seine sur laquelle se trouve une caravelle.
Dessin de Paris vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En 1478, la répression des Médicis à la suite de la conjuration des Pazzi provoque un affrontement entre Florence et le pape Sixte IV, allié au royaume de Naples, dont l'armée occupe une partie du territoire toscan. Laurent le Magnifique décide alors d'envoyer un ambassadeur à la cour de Louis XI afin de rechercher son alliance<ref name="FA25" /> et nomme à ce poste Guidantonio Vespucci, autre oncle illustre d'Amerigo. Ce dernier, âgé de Modèle:Nobr, part avec son parent, mais on ne sait pas quel est son rôle exact, peut-être domestique ou secrétaire personnel<ref name="FA25" />. Cette mission est un échec car, à la suite de la mort de Charles le Téméraire (janvier 1477), le roi de France est entré en guerre contre la duchesse Marie de Bourgogne, épouse de Maximilien d'Autriche, et refuse de partir en guerre en Italie<ref name="FA25" />. L'oncle et le neveu rentrent à Florence en 1480 après la fin de la guerre et la normalisation des relations avec le pape<ref name="FA25" />,<ref name="Arciniegas">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Comme, depuis quelques décennies, la fortune des Vespucci est en déclin, le père d'Amerigo veut qu’il se consacre exclusivement aux affaires du clan<ref name="Pohl18">Modèle:Harvsp.</ref>. Il lui fait arrêter ses études à l'université de Pise et, grâce à l'appui de Guidantonio, le fait recruter comme agent commercial, sous les ordres de Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis et de son frère Giovanni<ref name="Pohl27">Modèle:Harvsp.</ref>. Il travaille alors à Florence, comme commissionnaire dans la vente et l'achat de pierres précieuses pour le compte de tiers<ref name="FA39">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le père d'Amerigo meurt en avril 1483<ref name="FA27">Modèle:Harvsp.</ref>.. Conformément au dernières volontés de son père, le jeune homme devient le principal responsable des finances familiales<ref name="Pohl27" />. Il a de l'expérience dans ce domaine : il Modèle:Quand Modèle:Pas clair des biens confisqués aux Pazzi et il est sur le point d'accéder à un poste de notaire de la Seigneurie de Florence<ref name="Pohl27" />, alors que ses frères Girolamo et Bernardo, de caractère vagabond et bohème, ils ont Modèle:Pas clair<ref name="Arciniegas" />. Malgré ses responsabilités, Amerigo continue à s'intéresser à la géographie, au point d'acheter pour un prix très élevé une carte réalisée par Gabriel de Vallseca<ref name="Pohl44" />,<ref name="Arciniegas" />.

On sait qu'il a une concubine qui donne naissance à une fille<ref name="FA40">Modèle:Harvsp.</ref>. Ni le nom de l'enfant ni celui de la mère ne sont connus, mais le fait est attesté par une lettre reçue d'Espagne (de date incertaine) :

Modèle:Citation bloc

Séville (1489-1500)

Peinture représentant Séville au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Dessin de la Séville du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En 1489, Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis licencie son agent commercial à Séville et charge Amerigo de lui trouver un remplaçant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Amerigo propose Juanoto Berardi, un entrepreneur florentin établi à Séville depuis 1485, et Lorenzo l'engage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La péninsule Ibérique est à cette époque un centre commercial prospère, et Séville le centre économique le plus important de la couronne de Castille<ref name="pohl36">Modèle:Harvsp.</ref>. Les rois de Castille et d'Aragon, Ferdinand et Isabelle sont alors en train d'achever la conquête du royaume de Grenade<ref name="pohl36" />.

Amerigo déménage à Séville fin 1491 ou début 1492, en principe sous les ordres de Pierfrancesco ; en pratique, il devient un agent de Juanoto Berardi, qui œuvre dans la traite des esclaves et l'armement et l'approvisionnement de bateaux. L'importance de cette activité s'est considérablement accrue tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, après la localisation d'une prétendue mine d'or en Guinée<ref name="FA55">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Arciniegas" />. Berardi participe comme investisseur et sous-traitant aux préparatifs des premiers voyages de Christophe Colomb au Nouveau Monde, et, par son intermédiaire, Amerigo Vespucci et Christophe Colomb deviennent amis<ref name="FA55" />. En revanche, l'affaire de Berardi se révèle désastreuse pour lui, et il meurt en décembre 1495<ref name="FA55" />. Amerigo est un des exécuteurs de son testament, dans lequel il réclame Modèle:Unité à Christophe Colomb<ref name="FA55" />. Entre 1495 et 1497, il est officiellement remplacé comme agent de Pierfrancesco par Piero Rondinelli<ref name="FA55" />. En janvier 1496, Amerigo se trouve à Sanlúcar de Barrameda pour approvisionner une flotte de quatre caravelles affrétées par le défunt Juanoto Berardi pour apporter des fournitures à Hispaniola<ref name="gould" />. Quelques jours après qu'ils ont quitté Sanlúcar, une tempête surprend les navires et les emporte au large de Cadix<ref name="gould" />. Alice Gould formule l'hypothèse qu'Amerigo Vespucci aurait peut-être voulu embarquer avec Jorge de Sosa, le capitaine de cette malheureuse flottille, mais des études plus récentes estiment plus probable qu'il soit resté à terre pour préparer d'autres flottes sur lesquelles il s'était engagé<ref name="gould">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au milieu de l’année 1496, Christophe Colomb revient de son deuxième voyage. Dans une réunion avec Vespucci, ils conversent tous deux sur leurs nouvelles découvertes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Colomb part ensuite pour son troisième voyage aux Indes en 1498 avant de finir, en 1499 arrêté à Hispaniola et enchaîné devant les rois, qui mettent définitivement fin au monopole colombien des expéditions aux Indes<ref name="FA67" />. À partir de ce moment, les voyages pour explorer et exploiter les richesses des nouvelles terres sont autorisés<ref name="FA67" />. En 1499, Amerigo s'embarque dans le premier de ceux-ci, dont le capitaine est Alonso de Ojeda, pour arriver aux côtes de l'actuel Venezuela<ref name="FA67">Modèle:Harvsp.</ref>. Il revient malade mais avec quatorze perles, dont la vente lui rapporte plus de 1 000 ducats<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Certains textes attribués à Vespucci affirment qu'il aurait participé à un premier voyage entre 1497 et 1498-99. Le consensus entre les historiens actuels est qu'un tel voyage n'a jamais existé<ref name="Arciniegas" />.

Le Portugal (1500-1502)

Gravure représentant la ville de Lisbonne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Gravure de la ville de Lisbonne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Fin 1500 ou début 1501, Amerigo Vespucci se rend à Lisbonne, où il embarque dans une expédition portugaise<ref name="FA89" />. La raison pour laquelle il quitte la Castille est l'objet de controverses entre les historiens<ref name="FA89" />. La version d'Amerigo Vespucci est qu'il a reçu une invitation de la part du roi du Portugal, [[Manuel Ier (roi de Portugal)|Manuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref name="FA89">Modèle:Harvsp.</ref>. Certains historiens pensent que ce pourrait être une manœuvre d'espionnage concertée avec la Couronne de Castille<ref name="Arciniegas" />. D'autre part, en 1499, une vague de xénophobie touche la Castille, obligeant les rois à interdire aux étrangers d'embarquer pour les Indes<ref name="FA89" />.

Cette expédition portugaise vers le Nouveau Monde est bien documentée et les chercheurs ne doutent pas qu'elle existe, bien que son but ne soit pas tout à fait clair : peut-être est-ce pour reconnaître la terre découverte par Pedro Álvares Cabral en 1500<ref name="FA89" />. Dans le texte qu'Amerigo Vespucci écrit à son propos, son rôle semble essentiellement commercial, bien qu'il écrira plus tard y avoir participé par pure curiosité, Modèle:Citation<ref name="FA89" />. Dans tous les cas, les bateaux retournent à Lisbonne avec des résultats économiques nuls<ref name="FA89" />.

La Carta a Soderini raconte un autre voyage d'Amerigo Vespucci à bord des bateaux portugais entre 1503 et 1504, qui ressemble à une expédition dirigée par Gonçalo Coelho<ref name="Arciniegas" />. Les avis sont partagés sur la question de savoir si Amerigo Vespucci a réellement participé à ce voyage<ref name="FA170">Modèle:Harvsp.</ref>.

De nouveau en Castille

Il existe une preuve de la présence d'Amerigo Vespucci à Séville en 1502, et de nouveau en février 1505 : une lettre de Christophe Colomb à son fils Diego dans laquelle il fait l'éloge du Florentin et dit que celui-ci habite dans sa maison<ref name="FN294">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="FA170" />. Amerigo Vespucci se marie avec une femme appelée María Cerezo très probablement la même année<ref name="FA55" />. Elle est la fille, peut-être illégitime, de Gonzalve de Cordoue<ref name="FA55" />. On pense à l'heure actuelle que la relation entre les deux remonte au premier séjour du navigateur à Séville<ref name="Arciniegas" />.

D'autre part, en 1504 et en 1505, deux œuvres sont publiées à Paris et à Florence, appelées généralement Mundus Novus et Lettera ou Carta a Soderini, qui relatent des expéditions supposément réalisées par Amerigo Vespucci et qui lui donneraient une gloire universelle<ref name="MundusNovus">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Fernández-Armesto_page120à126"/>,<ref name="Levillier">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="FA126">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="McIntosh">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Chegai">Modèle:Ouvrage.</ref>.

À cette époque, la reine Isabelle est décédée et son époux Ferdinand, alors l'unique roi d'Aragon, assume la régence de la Castille au nom de leur fille et héritière, Jeanne, plus tard surnommée Modèle:Citation<ref name="FA172" />. Vespucci travaille alors au service de la Couronne et est déclaré natif des Modèle:Citation en 1505<ref name="FA172">Modèle:Harvsp.</ref> : Modèle:Citation bloc

Photographie représentant une ville moderne avec à gauche une cathédrale et à droite un impressionnant bâtiment rectangulaire.
Bâtiment des Archives générales des Indes, où sont préservés les documents de la Casa de Contratación de Séville.

Le roi Ferdinand charge Vicente Yáñez Pinzón de lancer une expédition pour trouver un passage par l'Occident aux îles de l'Especiería, à bord d'une flottille dont les navires sont construits en Biscaye<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Amerigo Vespucci est chargé de fournir les provisions pour la flotte et est nommé capitaine de l'un des bateaux<ref name="FA172" />. En revanche, bien que tous les préparatifs soient terminés à temps, ce voyage n’a jamais lieu. En effet, la rivalité entre Ferdinand et le nouveau roi de Castille, [[Philippe Ier le Beau|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} le Beau]] introduit une série de retards et d'incertitudes dans le projet qui finit par être annulé<ref name="Arciniegas" />.

Vers 1506, Amerigo Vespucci est devenu une figure indispensable de la Modèle:Langue à Séville, organisant et fournissant des expéditions à destination des Indes<ref name="FA178">Modèle:Harvsp.</ref>. À la fin de l’année 1507 et au début 1508, il reçoit l'ordre de transporter un chargement d'or à la cour et il est convoqué par le roi pour participer à une réunion de cosmographes et de navigateurs avec Yáñez Pinzón, Juan de la Cosa et Juan Díaz de Solís<ref name="FA178" />. Cette réunion, appelée l'assemblée de Burgos, a lieu en février 1508 et est présidée par le roi Ferdinand, qui a récupéré le contrôle de la Castille après la mort de son gendre Philippe<ref name="Pohl184">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Arciniegas" />. Là-bas, il est décidé de reprendre les plans d'exploration du Nouveau Monde, particulièrement en ce qui concerne le passage au Sud, qui a perdu de sa force pendant l'interrègne des Habsbourg<ref name="Pohl184" />,<ref name="Arciniegas" />. Le roi charge Yáñez Pinzón et Díaz de Solís de rechercher ce chemin vers l'Especiería. Amerigo Vespucci se voit octroyer un nouveau rôle qui lui permet de rester sur la terre ferme : le 22 mars, le roi Ferdinand le nomme Modèle:Citation, dépendant de la Modèle:Langue<ref name="Pohl184" />,<ref name="Arciniegas" />. Ses fonctions sont celles d'enseigner les techniques de navigation (notamment le maniement du quadrant et de l'astrolabe), la cosmographie et le pilotage dans la nouvelle école navale de la ville ; de suivre et d'évaluer le progrès des apprentis ; d'appliquer des sanctions en cas de violation des règles ; d'inspecter les instruments de navigation et d'enquêter sur les problèmes en relation avec l'activité<ref name="Pohl184" />,<ref name="Arciniegas" />. De plus, il est responsable des archives cartographiques et hydrographiques, avec sa tâche principale : la confection du Padrón Real, la carte où apparaissent toutes les nouvelles découvertes<ref name="Pohl184" />,<ref name="Arciniegas" />.

Le roi le nomme pilote majeur pour qu'il initie les pilotes espagnols à l'usage de méthodes astronomiques de navigation, en remplacement de leurs anciennes pratiques d'estimation, et pour qu'il les évalue, s'assurant de leurs compétences<ref name="Thomas325" />. Amerigo Vespucci se plaint ensuite que ses élèves sont réticents à apprendre leurs leçons<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historien Felipe Fernández-Armesto pense que les techniques astronomiques proposées par le Florentin sont Modèle:Citation, à cause de l'insuffisance technique des instruments de l'époque et que les pilotes andalous ont raison de se sentir humiliés d'avoir à être évalués par quelqu'un avec si peu d'expérience dans la navigation<ref name="FA178" />. Amerigo Vespucci n'achèvera jamais le Padrón Real et aucun de ses travaux cartographiques ne sera conservé, bien que deux cartes anonymes lui soient attribuées : la Kunstmann II et l'Egerton MS<ref name="FA178" />,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, il est réprimandé en 1510 pour avoir vendu des cartes de contrebande<ref name="FA178" />.

Amerigo continue de fournir les expéditions d'exploration et il s'investit en 1509 dans la tentative d'établir une colonie à Veragua, ce qui est un désastre, accompagné d'importantes pertes économiques<ref name="FA181">Modèle:Harvsp.</ref>. On attribue à Amerigo Vespucci l'idée de construire en Biscaye des bateaux à coque revêtue de plomb pour leur donner une meilleure résistance aux récifs et aux bancs de sable des eaux des Caraïbes<ref name="RC94" />.

Comme pilote majeur, il a un salaire annuel de 75 000 maravédis, qui lui permet de vivre de manière commode, mais sans grand luxe<ref group="n">Modèle:Harvsp, relativise l'importance de son salaire, sachant que le gouverneur d'Ovando touchait Modèle:Unité.</ref>,<ref name="Thomas325">Modèle:Harvsp.</ref>. Il vit dans une maison de la Rue du Roi, louée à son voisin l'évêque Juan Rodríguez de Fonseca<ref name="Thomas325" />. Il a deux domestiques blancs et cinq esclaves : quatre femmes et un homme<ref name="Varela" />. L'une d'elles, appelée Isabel, des Canaries, donne naissance à un garçon et une fille dans cette même maison<ref group="n">La transcription du testament à Ilaria Caraci : le texte mentionne les nom et origine de deux autres esclaves : Modèle:Citation, et Modèle:Citation Modèle:Citation.</ref>,<ref name="Varela">Modèle:Harvsp.</ref>. En se basant sur certains indices du testament d'Amerigo Vespucci, Consuelo Varela Bueno n'écarte pas l'hypothèse, comme il était courant à cette époque, qu'ils soient les enfants du navigateur<ref name="Varela" />.

Mort et inhumation

Amerigo Vespucci meurt le Modèle:Date<ref name="FA181" />.

Dans l'unique testament que l'on connaisse, il lègue tous ses biens de Séville à sa femme, incluant les Modèle:Unité que les héritiers de Berardi lui doivent d'une part, et d'autre part, dans une moindre quantité, que Juan de la Cosa lui doit<ref name="FA181" />. Ses biens florentins reviennent à sa mère, si elle est toujours en vie, sinon à ses frères Antonio et Bernardo<ref name="FA181" />. Ses vêtements, ses livres et ses instruments (dont un astrolabe de métal) reviennent à son neveu Juan Vespucci, fils de son frère Antonio<ref name="FA181" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il nomme le marchand florentin Piero Rondinelli et le chanoine Manuel Castaño comme exécuteurs testamentaires<ref name="FA181" />,<ref name="Andalucia">Modèle:Lien web.</ref>. Son épouse reçoit une pension de la Couronne grâce au décret royal du Modèle:Date, en retour aux services rendus par son mari comme pilote majeur<ref name="Andalucia" />. À la mort de María Cerezo, un décret du Modèle:Date octroie le reste de la pension à sa sœur Catalina, ce qui prouve qu'il n'a laissé aucun héritier<ref name="Andalucia" />. Son testament est conservé dans les Archives des protocoles notariaux de Séville<ref name="Andalucia" />.

Dans son testament, il demande à être enterré à Séville dans l'église Saint-Michel et, si ce n’est pas possible, dans l'église du couvent de Saint-François<ref name="Andalucia" />. Il est finalement enterré dans l'église Saint-Michel, où la famille de sa femme María Cerezo a son panthéon<ref name="Arciniegas" />. Le couvent de Saint-François est démoli après le désamortissement en 1835 et l'église Saint-Michel est détruite par la révolution de 1868<ref name="Andalucia" />. Actuellement, sa tombe se trouve dans l’église Ognissanti à Florence<ref name="FA17" />.

Les écrits attribués à Vespucci

Gravure en noir et blanc représentant un homme débarquant d'une caravelle et portant un étendard, il rencontre une femme nue allongée sur un hamac.
Amerigo Vespucci découvre l'Modèle:Citation. Gravure de Jan Galle, d'après Jan van der Straet, 1638.

Vue d'ensemble

Divers textes écrits par Amerigo Vespucci ou publiés sous son nom sont conservés. Ils traitent principalement des voyages d'exploration au Nouveau Monde<ref name="FA102" />. De nombreux historiens les utilisent comme preuves documentaires à partir desquelles ils déduisent à quelles expéditions a participé Amerigo Vespucci ainsi que leurs dates et itinéraires, en essayant de discerner l'authentique de l'imaginaire et les lignes réellement écrites par le Florentin de celles ajoutées par d'autres mains<ref name="FA102" />. Cela provoque une grande controverse : suivant les théories, les historiens attribuent entre deux et six voyages transocéaniques à Amerigo Vespucci<ref name="FA102" />. Felipe Fernández-Armesto recommande de considérer ces œuvres pas tant comme des sources historiques que comme une littérature autobiographique et par conséquent subjective, publicitaire et probablement composée pour partie de réalité et de fiction<ref name="FA102">Modèle:Harvsp.</ref>.

Sont arrivés jusqu'à nos jours six textes attribués à Amerigo Vespucci qui racontent ses voyages, réels ou inventés<ref name="FA102" />. Parmi ceux-ci, quatre (peut-être cinq) sont adressés à son ancien employeur, Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis<ref name="FA102" />. Tous ont un format de lettre, y compris ceux qui sont imprimés pour une diffusion publique. Dans l'ordre chronologique se trouvent :

  1. Une lettre destinée à Pierfrancesco depuis Séville, datée du Modèle:Date, qui raconte une expédition castillane réalisée Modèle:Citation en 1499-1500. Six copies manuscrites ont été conservées, aucune de la main d'Amerigo Vespucci, mais elles sont cohérentes<ref name="FA114">Modèle:Harvsp.</ref> ;
  2. Une lettre manuscrite adressée à Pierfrancesco depuis le Cap-Vert, datée du Modèle:Date, pendant son voyage en bateaux portugais. Elle est trouvée et publiée en 1827. Elle raconte essentiellement une expédition portugaise antérieure à celle en Inde, qui avait pour capitaine Pedro Álvares Cabral<ref name="FA114" /> ;
  3. Une lettre manuscrite, également envoyée à Pierfrancesco depuis Lisbonne, au retour de l'expédition portugaise, en 1502. On la connaît comme la Modèle:Citation et elle est découverte en 1789<ref name="FA114" />.
  4. Une lettre imprimée à Paris en 1504 avec pour titre Mundus Novus, en latin. Elle raconte les deux voyages mentionnés dans les lettres manuscrites précédentes et en ajoute pour la première fois un antérieur, une expédition castillane supposée, ayant eu lieu en 1497. Elle rencontre un grand succès et est traduite en plusieurs langues<ref name="FA114" /> ;
  5. Des fragments d'une lettre manuscrite en italien, sans en-tête ni date. Elle est découverte par Roberto Ridolfi et publiée en 1937, c'est pourquoi elle est appelée Modèle:Citation ou Modèle:Citation. Elle est écrite en guise de défense contre quiconque rejette la véracité des affirmations des lettres antérieures. Le destinataire n'en est pas connu<ref name="Formisano">Modèle:Harvsp.</ref> ;
  6. Une lettre imprimée à Florence vers 1505 portant le titre Modèle:Langue (Modèle:Citation), communément abrégée Modèle:Langue. Elle ajoute aux trois voyages racontés par Mundus Novus un autre, postérieur, réalisé sous pavillon portugais<ref name="FA114" />.

En plus de cela, il existe une multitude de copies, d'éditions et de traductions de ce courrier privé, généralement truffées d'erreurs de transcription et de typographie<ref name="Levillier37">Modèle:Harvsp.</ref>. La principale controverse se concentre sur les lettres dites Modèle:Citation : la quatrième, Mundus Novus, et la sixième Modèle:Langue<ref name="Levillier37" />,<ref name="FA114" />.

L'abondante correspondance de la jeunesse d'Amerigo, qui est révélée par Ida Masetti Bencin et Mary Howard Smith en 1902, est également conservée<ref name="Arciniegas" />. Elle est constituée de soixante-et-onze lettres qui n'ont jamais été compilées en un seul ouvrage et qui n'ont connu qu'une maigre circulation imprimée<ref name="Arciniegas" />. Il existe aussi un Livre d'exercices du navigateur qui n'a jamais été publié. Ces documents mettent en lumière certains aspects de la vie du personnage sans rapport avec ses voyages<ref name="Arciniegas" />.

La lettre du 18 juillet 1500

Description

Ancienne carte représentant les pourtours de la Méditerranée jusqu'à l'Asie orientale, notamment une île supposée être l'actuel Sri Lanka.
Reconstitution faite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de l'atlas de Ptolémée, avec comme base les descriptions de sa Géographie (environ 150). On peut observer les pays de Sères et Sinae (Chine) à l'extrême droite, après l'île de Taprobane (Sri Lanka, très disproportionnée) et de l'Aurea Chersonesus (péninsule Malaise). La lettre d'Amerigo Vespucci de 1500 évoque qu'il croit naviguer en ces eaux.

Six copies manuscrites d'une lettre envoyée à Pierfrancesco de Médicis depuis Séville le Modèle:Date ont été conservées. Elle raconte une expédition castillane Modèle:Citation en 1499 et 1500. Les six copies sont pratiquement identiques, bien qu'aucune d'entre elles ne soit de la main d'Amerigo Vespucci<ref name="FA114" />. Elle est publiée la première fois par l'abbé florentin Angelo Maria Bandini dans sa Modèle:Langue de 1745 (Modèle:Citation)<ref name="bandini">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vespucci n'explique pas quel rôle il tient dans l'expédition, mais comme il ne mentionne pas le nom du capitaine et raconte les faits toujours à la première personne, il se peut qu'il soit aux commandes<ref name="bandini" />. Selon la lettre, l'escadron est parti le Modèle:Date- et fait escale aux Canaries<ref name="bandini" />. De là, il traverse Modèle:Citation et après vingt-quatre jours de voyage, il touche terre<ref name="bandini" />. Amerigo Vespucci décrit dans un premier temps une île peuplée de cannibales et une Modèle:Citation continentale très peuplée ; puis une île dont les habitants sont d'une grande stature, comparés aux Européens, et une autre avec Modèle:Citation<ref name="bandini" />. Il donne des latitudes, des longitudes, et des distances, mais ne mentionne qu'un toponyme : le golfe de Paria<ref name="FA69">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour cette raison, il est difficile pour les historiens d'établir l'itinéraire suivi par l'expédition, en supposant que le récit d'Amerigo Vespucci soit une source sûre<ref name="FA69" />. La lettre insiste sur la nudité des habitants des terres découvertes et raconte diverses batailles dans lesquelles les explorateurs tuent un grand nombre d'indigènes, pillent et incendient leurs habitations, en ne perdant que deux des leurs<ref name="bandini" />. Elle met également en évidence la grande diversité linguistique de ces territoires et mentionne deux plantes abondantes : le coton et le bois du Brésil<ref name="bandini" />. Au cours de cette exploration, Amerigo Vespucci est convaincu de parcourir Modèle:Citation<ref name="bandini" />.

La lettre explique qu'après avoir passé les Modèle:Unité, ils décident de rentrer à Hispaniola pour réparer les navires et se reposer<ref name="bandini" />. Ensuite, ils entreprennent leur retour en Europe avec un cap au Nord, en passant par quelques îles dans lesquelles ils capturent Modèle:Nobr pour les vendre comme esclaves<ref name="bandini" />. Amerigo Vespucci affirme qu'ils sont passés par les Açores, les Canaries et Madère, et qu'ils arrivent finalement à Cadix treize mois après leur départ<ref name="bandini" />. Pendant ce voyage de retour, trente-deux des Indiens réduits en esclavage sont morts<ref name="bandini" />. Le navigateur dit avoir été atteint de fièvre Cuartana et affirme se préparer à une nouvelle expédition pour découvrir l'île de Taprobane, l'actuel Sri Lanka<ref name="bandini" />.

À la fin de la lettre, il donne des informations sur le voyage du Portugais Vasco de Gama (qu'il ne cite pas), qui vient de revenir à Lisbonne après avoir fait le tour de l'Afrique en bateau et être arrivé à Calicut en Inde. Bien qu'il reconnaisse son grand succès commercial, il essaie de lui retirer quelques mérites en indiquant par exemple que Modèle:Citation. Toutefois, les résultats de l'expédition castillane ont probablement été considérés comme décevants, comparés à ceux des Portugais<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Observations astronomiques

La lettre comprend diverses informations astronomiques qui étaient déjà bien connues, aussi bien par les cosmographes académiques que par les navigateurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="bandini" />. Ainsi, elle explique qu'à l'équateur, le jour et la nuit durent autant de temps, et elle mentionne qu'après avoir dépassé le tropique du Cancer, on peut observer le phénomène du soleil zénithal<ref name="MPC" />.

Modèle:Citation bloc

Elle indique également qu'ils ont traversé l'équateur et qu'ils sont arrivés vers une latitude de Modèle:Nobr (il écrit plus loin Modèle:Citation), perdant de vue l'étoile polaire<ref name="MPC" />. La navigation dans ces latitudes est assez courante à cette époque quand, par exemple, Bartolomeu Dias dépasse les Modèle:Nobr du cap de Bonne-Espérance dès 1488<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La détermination de la latitude au sud de l'équateur peut théoriquement se faire par la mesure de l'altitude du Soleil et la correction avec l'analemme, tout comme dans l'hémisphère nord, mais Amerigo Vespucci ne mentionne pas cette technique sur sa lettre<ref name="MPC" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Gravure en noir et blanc représentant un homme debout devant une table sur laquelle se trouvent divers outils de mesure. L'homme observe une croix dans le ciel et tient un compas dans sa main droite et un astrolabe dans sa main gauche.
Gravure d'environ 1600 qui montre Amerigo Vespucci observant la Croix du Sud.

Amerigo Vespucci affirme avoir cherché sans succès un équivalent austral de l'étoile polaire septentrionale<ref name="MPC" />. Son meilleur candidat semble être un groupe de quatre étoiles qui forment Modèle:Citation, s'inspirant de quelques vers de Dante il le cite : Modèle:Vers

La scène est immortalisée à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par le peintre Jan van der Straet, qui représente Amerigo Vespucci mesurant la position de la Croix du Sud<ref name="VE">Modèle:Lien archive.</ref>. Cette constellation avait déjà été aperçue par de nombreux autres marins européens et était également connue des Grecs antiques<ref name="VE" />. Cependant dans la lettre d'Amerigo Vespucci aucune croix céleste n'est mentionnée<ref name="MPC" />,<ref name="VE" />. De plus, à la date et à la latitude indiquées, les étoiles de cette constellation n'auraient pas pu former une croix<ref name="VE" />.

Dans cette lettre, Amerigo Vespucci prétend également avoir appliqué une méthode astronomique pour calculer la longitude, basée sur une conjonction de la Lune avec Mars, dont il connaissait la date et l'heure précise pour le méridien de Ferrare à partir de ses cartes astrologiques<ref name="MPC" />,<ref name="Romero57">Modèle:Harvsp.</ref>. En observant l'heure de la conjonction à sa position, il est possible de calculer la distance en degrés entre le méridien de référence et sa propre longitude<ref name="Romero57" />. Il affirme ainsi avoir obtenu dans la nuit du Modèle:Date- une longitude de Modèle:Unité à l'ouest du méridien de Cadix<ref name="MPC" />,<ref name="Romero57" />.

Modèle:Citation bloc

Amerigo Vespucci ne donne aucune indication quant au territoire sur lequel il se trouve le Modèle:Date-<ref name="MPC" />. Selon l'historien Rolando Laguarda Trías, l'expédition aurait pu se trouver devant le cap de la Vela en Colombie actuelle<ref>Modèle:Article.</ref>.

Certains historiens, notamment Frederick J. Pohl, donnent à cette observation astronomique une grande pertinence dans l'histoire des voyages maritimes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, Felipe Fernández-Armesto souligne que la valeur donnée par Amerigo Vespucci de Modèle:Unité du méridien de Cadix, est une simple copie de celle obtenue par Christophe Colomb en 1494 lors de l'observation d'une éclipse lunaire depuis Hispaniola, ce qui suggère qu'Amerigo Vespucci n’a pris aucune mesure mais a simplement plagié le navigateur génois<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans des écrits ultérieurs, Amerigo Vespucci prétend avoir envoyé un rapport détaillé de sa méthode de calcul de la longitude au roi [[Manuel Ier (roi de Portugal)|Manuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] du Portugal, mais cela a été démenti<ref name="Romero57" />. Aujourd'hui, les historiens pensent que cette technique n'était pas réalisable dans la pratique, en raison de l'imprécision des horloges et des instruments d'observation disponibles à bord d'un navire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Romero57" />.

La lettre du 4 juin 1501

Photographie satellite d'une presqu'île.
Image satellite de la presqu'île du Cap-Vert au Sénégal actuel, d'où Amerigo Vespucci envoie sa lettre le Modèle:Date-.

La lettre du Modèle:Date- est une lettre manuscrite destinée à Lorenzo di Pierfrancesco depuis le Cap-Vert. Elle est découverte et publiée par Giovanni Battista Baldelli Boni en 1827<ref name="MSP">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans la lettre, Vespucci soutient être venu de Séville à Lisbonne sur demande du roi du Portugal<ref name="CapVert">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il dit avoir embarqué dans une flotte qui est partie le Modèle:Date-, qu'il est passé à proximité des Canaries et qu'il est arrivé au Cap-Vert, Modèle:Citation, où il rencontre deux autres navires portugais revenant d'Inde<ref name="MSP" />,<ref name="CapVert" />. Il existe une autre preuve de cette rencontre avec la relation écrite d'un des deux capitaines qui retournait au Portugal<ref name="MSP" />. Ceci donne de la crédibilité au fait que Vespucci prit réellement part à l'expédition<ref name="MSP" />.

Le reste de la lettre est un résumé de ce que racontent les participants à l'expédition en Inde, qui était partie en 1499, dirigée par Pedro Álvares Cabral, dont le nom n'est pas cité<ref name="CapVert" />. Amerigo Vespucci rapporte que les Portugais, après avoir fait escale dans les îles du Cap-Vert, ont traversé l'Atlantique vers l'Occident et ont trouvé une terre (l'actuel Brésil), dont il dit qu'elle Modèle:Citation<ref name="CapVert" />. Il donne ensuite des détails sur les terres visitées par les Portugais, mentionnant un grand nombre de villes et d'îles de l'océan Indien, dont Calicut et une île qui, selon lui, doit être Taprobane. Il mentionne l'existence de Modèle:Citation dont les Modèle:Citation et ne sont pas Modèle:Citation<ref name="CapVert" />. Il fait un inventaire de la cargaison que les embarcations transportent, citant de la cannelle, du gingembre et d'autres épices ; de la porcelaine, de l'opium et des pierres précieuses<ref name="CapVert" />.

La lettre de Lisbonne

La lettre de Lisbonne est une lettre manuscrite envoyée, comme les précédentes, à Lorenzo di Pierfrancesco depuis Lisbonne, au retour de l'expédition portugaise de 1502<ref name="FA114" />. Elle est découverte dans la collection Strozzi et publiée par Francesco Bartolozzi en 1789<ref name="FA114" />. Deux copies manuscrites presque identiques sont conservées, mais aucune n'est de la main d'Amerigo Vespucci<ref name="FA114" />.

Dans cette lettre, Amerigo Vespucci relate un voyage d'exploration portugais dans lequel il embarque, dans un rôle qu'il ne mentionne pas, continuant la narration débutée dans la Lettre du Modèle:Date-<ref name="Lisbonne">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="FA91">Modèle:Harvsp.</ref>. Il existe d'autres documents indépendants confirmant l'existence de cette expédition, mais la lettre d'Amerigo Vespucci est presque la seule source sur l'itinéraire et les vicissitudes du voyage<ref name="FA91" />,<ref name="FA114" />. Elle affirme que la flotte navigue vers les îles du Cap-Vert, et que depuis cet endroit elle traverse l'océan vers l'Occident<ref name="Lisbonne" />. Après soixante-quatre jours, les explorateurs mettent pied à terre dans un lieu qu’Amerigo Vespucci ne précise pas et ils explorent la côte jusqu'à une latitude de Modèle:Nobr<ref name="Lisbonne" />. Ensuite, ils reprennent la mer jusqu'à une latitude que la lettre chiffre à Modèle:Nobr sans expliquer comment<ref name="FA91"/>,<ref name="Lisbonne" />. Étant donné que la latitude de Lisbonne est d'environ Modèle:Nobr, ceci permet à Amerigo Vespucci d'affirmer qu'il a parcouru Modèle:Citation<ref group="n">En espagnol Modèle:Citation, ce qui peut être traduit aussi bien par Modèle:Citation qu'Modèle:Citation.</ref>, puisque 50° et 40° font 90°, ce qui est un quart de la circonférence terrestre<ref group="n">Ce raisonnement est expliqué dans le Mundus Novus et dans le Fragment Ridolfi.</ref>,<ref name="Lisbonne" />. Des années plus tard, cette phrase sera mal interprétée, et on pensera alors qu'Amerigo Vespucci voulait dire qu'il avait découvert un quatrième continent<ref name="FA91"/>.

La lettre décrit la flore, la faune et les habitants de ces régions méridionales, qui vivent nus, sont imberbes et n'ont ni religion, ni État, mais se font la guerre<ref group="n">Avec cette description Amerigo Vespucci poursuit la publication de Pierre Martyr d'Anghiera de 1500.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le navigateur ajoute qu'ils vivent dans des maisons de grandes dimensions et décrit leur régime et leurs coutumes, dont le cannibalisme rituel<ref name="Lisbonne" />.

Vespucci reconnaît que l'expédition ne rapporte aucun bénéfice économique mais se justifie en affirmant que la mission était uniquement destinée à l'exploration<ref name="Lisbonne" />. Il conclut la lettre en annonçant une prochaine œuvre intitulée Modèle:Citation, et en disant qu'il est dans l'attente de la prochaine chose que le roi du Portugal décidera de lui exécuter<ref name="Lisbonne" />.

Mundus Novus (1503 et 1505)

Peinture représentant une dizaine d'hommes, femmes et enfants emplumés autour d'un festin constitué d'autres hommes. En arrière-plan se trouvent des bateaux européens sur la mer.
Illustration du cannibalisme dans l'édition de Mundus Novus imprimée en allemand à Augsbourg, en 1505.

En 1503, un ouvrage en latin intitulé Modèle:Langue est publié à Paris. Il affirme être un résumé traduit d'une lettre écrite en italien par Albericus Vespuccius depuis Lisbonne à Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis<ref name="Fernández-Armesto_page120à126"/>,<ref name="MundusNovus" />,<ref name="Levillier" />. Le succès éditorial de l’œuvre engendre de nouvelles éditions latines à Venise, Augsbourg et Rome en 1504, et plus tard d'autres encore à Nuremberg, Strasbourg, Rostock, Cologne et Anvers<ref name="Fernández-Armesto_page120à126"/>. Elle est également traduite en allemand, en hollandais et en tchèque, mais pas en français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1507, Fracanzano da Montalboddo traduit le texte latin en italien (bien qu'il dise l'avoir traduit de l'espagnol) et intitule son travail Modèle:Langue<ref group="n">Traduit en français : Pays nouvellement découverts et Nouveau Monde, nommé d'après le florentin Alberico Vesputio.</ref>,<ref name="Arciniegas" />. Cette version italienne est si populaire qu'Arcangelo Madrignano la retraduit en latin et la publie à Milan en 1508<ref name="Arciniegas" />.

Modèle:Langue raconte le voyage entrepris par Amerigo Vespucci en 1501, à bord d'une flotte de trois navires portugais, avec des données qui paraissent correctes, mais écrites de manière confuse<ref name="Fernández-Armesto_page120à126"/>. Comme dans la lettre du Cap-Vert, il affirme que les côtes explorées sont des terres continentales et non des îles, et ajoute que ce continent est Modèle:Citation, et qu'il est juste de l'appeler Novum Mondum, c'est-à-dire le Nouveau Monde<ref name="Levillier" />. L'auteur critique l'incompétence des capitaines portugais et se présente comme un héros qui, grâce à ses connaissances en cosmographie, sauve l'expédition<ref name="Levillier" />. L'œuvre paraît être basée sur des lettres authentiques d'Amerigo Vespucci à Lorenzo di Pierfrancesco écrites entre 1501 et 1502 au Cap-Vert et à Lisbonne, respectivement, mélangées avec des modifications de tiers, qui introduisent des embellissements, des informations sensationnelles et des contradictions significatives<ref name="Pohl149">Modèle:Harvsp.</ref>. Par exemple, l'auteur détaille les beaux corps et la vie sexuelle active des femmes autochtones, affirme avoir rencontré un homme qui en avait mangé 300 autres et soutient que le Paradis sur Terre doit se trouver près des terres visitées<ref name="Levillier" />,<ref name="Pohl149" />. Il existe une édition qui contient un paragraphe appelé Modèle:Citation, dérivé du nom de Giovanni Giocondo, son traducteur, qui soutient que la détermination de la latitude grâce à la position des étoiles est un Modèle:Citation, dénotant de la conception dogmatico-religieuse de l'auteur de cette portion du document et de son ignorance des techniques de navigation astronomiques prônées par Amerigo Vespucci<ref name="Pohl149" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vers la fin, l'ouvrage mentionne deux voyages qu'Amerigo Vespucci aurait effectués Modèle:Citation, auparavant sous les ordres du roi de Castille, qu'il ne détaille pas. Il annonce aussi qu'il prépare une nouvelle expédition avec deux navires<ref name="Levillier" />.

Le « fragment Ridolfi »

Il s'agit d'un ensemble de fragments d'une lettre manuscrite en toscan, le dialecte de Florence, sans en-tête ni datation<ref name="FA116">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils sont découverts par Roberto Ridolfi dans les archives Conti et publiés en 1937<ref name="FA116" />. Il n'en reste qu'une copie manuscrite qu'Amerigo Vespucci n'a pas lui-même écrite<ref name="FA114" />. Le destinataire de la lettre n’est pas connu, mais de la langue utilisée et du contenu de celle-ci, on peut déduire qu'il était un humaniste florentin versé dans la cosmographie<ref name="FA116" />. Le ton suggère que la lettre n'est pas adressée à Lorenzo di Pierfrancesco mais à quelqu'un de plus familier, peut-être le savant et géographe Zanobi Acciaiuoli ou l'oncle d'Amerigo Vespucci, Giorgio Antonio<ref name="Formisano" />.

Cette lettre est une réponse d'Amerigo Vespucci aux objections émises par des lecteurs de ses précédentes lettres, par exemple sur les distances qu'il prétend avoir parcourues ou sur ses descriptions des autochtones<ref name="Ridolfi">Modèle:Harvsp.</ref>. En réponse au scepticisme concernant sa capacité à mesurer la longitude à l'aide d'observations astronomiques, Amerigo Vespucci affirme avoir utilisé des éclipses lunaires ainsi que les conjonctions de la Lune avec les planètes, et que c'était à Modèle:Unité à l'est d'Alexandrie<ref name="Ridolfi" />. Cette information est différente de celle trouvée dans la lettre du Modèle:Date-<ref name="FA117">Modèle:Harvsp.</ref>. En revanche, dans ce texte, Amerigo Vespucci dit avoir participé à trois navigations : deux Modèle:Citation et une troisième Modèle:Citation<ref name="FA117" />.

Aujourd'hui, aucun historien ne doute de l’authenticité de ce manuscrit et que l'auteur du texte était véritablement Amerigo Vespucci<ref name="FA114" />. Cependant, lorsque sa découverte est annoncée par deux grands experts de l’époque d'Amerigo Vespucci, Alberto Magnaghi et Giuseppe Caraci, ils le déclarent apocryphe et essaient de le cacher, car le Fragment Ridolfi démystifie une grande partie des informations qu'ils avaient jusque-là<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La Carta a Soderini

Gravure représentant un roi siégeant sur son trône et ordonnant le départ de trois caravelles vers un pays sur lequel se trouvent de nombreux hommes et femmes dénudés et des palmiers.
Illustration de la première édition de la Carta a Soderini recyclée d'une édition antérieure de la Lettre de Christophe Colomb annonçant la découverte des Indes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La sixième lettre, qui a plusieurs titres différents, et est généralement abrégée Lettera, Les Quatre Voyages ou Carta a Soderini, est imprimée pour la première fois en 1505 ou peut-être à la fin de l'année 1504, en italien<ref name="FA126" />. Une édition latine distincte, dérivée d'une traduction française, est imprimée en 1507 à Saint Dié par Martin Waldseemüller<ref name="McIntosh" />. La lettre est datée du Modèle:Date-<ref group="n">Certaines versions la datent du 4 septembre.</ref> et est adressée depuis Lisbonne au chef de la République de Florence, une place occupée par Pier Soderini à cette époque<ref name="McIntosh" />,<ref name="FA126" />. La version italienne de cette lettre est également conservée dans plusieurs manuscrits<ref name="FA126" />. Sur la base d'une analyse philologique, il semble que ces manuscrits puissent être antérieurs aux éditions imprimées de la Lettera<ref name="Chegai" />.

La lettre raconte à la première personne quatre voyages transatlantiques, avec plusieurs épisodes d'un grand sensationnalisme<ref name="FA126" />. Ces quatre voyages sont une expédition avec quatre navires commanditée par le roi Ferdinand de Castille, partie de Cadix le Modèle:Date- et revenue en 1498 ou 1499 ; une expédition castillane avec trois navires qui quittent Cadix le Modèle:Date- et reviennent le Modèle:Date- ; une expédition portugaise avec trois navires, partie de Lisbonne le Modèle:Date- et revenue du Sierra Leone et des Açores le Modèle:Date- ; et une expédition portugaise avec six navires Modèle:Citation, qui se rend au Cap-Vert et au Sierra Leone entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref name="FA126" />.

Fredrick J. Pohl pense qu'Amerigo Vespucci n'aurait jamais pu écrire cette lettre à Piero Soderini, car sa famille était en désaccord avec le magistrat, au point qu'à ce moment-là, plusieurs de ses membres étaient impliqués dans un complot pour l'assassiner<ref name="Pohl151" />. Le propre neveu et disciple d'Amerigo Vespucci, Giovanni, faisait partie des conspirateurs<ref name="Pohl151" />.

Selon Frederick J. Pohl, la Carta a Soderini a été écrite avec la présomption enfantine que, pour concurrencer la nature spectaculaire des quatre voyages de Christophe Colomb, Amerigo Vespucci aurait également dû faire quatre explorations<ref name="Pohl151">Modèle:Harvsp.</ref>. Le récit indique que le premier voyage commence en 1497, ce qui donnerait à Amerigo Vespucci le titre de premier Européen à mettre le pied sur le continent américain, un an avant Christophe Colomb<ref name="Pohl151" />. Cependant, dans différentes parties de la Carta a Soderini, un désaccord est évident quant à la date de retour de cette expédition : un paragraphe mentionne le Modèle:Date-, tandis qu'un autre le déplace au 18 du même mois, et un troisième le ramène à un an plus tard, le Modèle:Date-<ref name="Pohl151" />. Le deuxième voyage rapporté dans l'ouvrage, qui a lieu en 1499, coïncide avec l'expédition royale à laquelle Amerigo Vespucci aurait participé sous le drapeau de Castille<ref name="Pohl151" />. De la même manière, le troisième n'est autre que le véritable voyage portugais dans lequel il s'engage en 1501<ref name="Pohl151" />. En revanche, il existe une divergence d'opinions concernant l'éventuelle participation d'Amerigo Vespucci à l'expédition portugaise de 1503<ref name="Pohl151" />.

Les premiers textes de la Carta a Soderini contiennent de grossières erreurs linguistiques et comprennent des mots qui ne sont rien d'autre que des termes familiers, issus d'un mélange d'espagnol et d'italien, ce qui est difficile à expliquer chez quelqu'un qui, comme Amerigo Vespucci, bénéficie d'une éducation privilégiée<ref name="Pohl151" />,<ref name="FA126" />. En réalité, selon Frederick J. Pohl, les rédacteurs de la lettre ont ajouté et décrit en détail de nombreux éléments fantastiques dans leurs énoncés des explorations du Florentin, ceci afin de susciter encore plus de curiosité auprès des lecteurs et d'augmenter les ventes, lesquelles sont finalement décevantes<ref name="FA126" />,<ref name="Pohl151" />. En contraste, les lettres écrites par Amerigo Vespucci à Lorenzo di Pierfranseco, sont relativement froides, sans passion et objectives<ref name="Pohl151" />.

Henry Harrisse donne une explication très différente de ces erreurs linguistiques. Selon lui, Amerigo Vespucci a écrit son récit original en espagnol ou en portugais<ref name="Harrisse">Modèle:Ouvrage.</ref>. George Tyler Northup précise que la langue originelle est sûrement l'espagnol<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'œuvre est ensuite traduite en italien par une personne dont ce n'était pas la langue maternelle. Cette théorie est étayée par une analyse linguistique ultérieure<ref name="McIntosh" />.

Pour Felipe Fernández-Armesto, les imprimeurs de la Carta a Soderini ont fait un copier-coller de nombreuses sources différentes dont certains textes authentiques d'Amerigo Vespucci et d'autres publiés par Pierre Martyr d'Anghiera<ref name="FA126" />. En particulier, dans le récit du premier voyage, l'imprimeur utilise des passages tirés de la lettre manuscrite d'Amerigo Vespucci datée du Modèle:Date-, qui fait référence au voyage de 1499 et 1500, qui dans la Carta a Soderini est présenté comme la deuxième expédition<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'intention des imprimeurs, n'est pas claire. Ilaria Caraci estime qu'il ne s'agit pas d'une opération de contrefaçon astucieuse, comme l'affirme Frederick J. Pohl, mais plutôt que la Carta a Soderini est une célébration des exploits d'un compatriote dans laquelle la vérité historique passe au second plan<ref name="Chegai" />.

La Carta a Soderini n'a jamais été publiée en Espagne ou au Portugal, peut-être parce que la population de ces pays était plus familière avec la vraie histoire, et l'édition italienne ne semble pas avoir eu beaucoup de succès commercial<ref name="FA126" />. Au contraire, la version latine de Saint Dié s'est rapidement répandue dans toute l'Europe<ref name="FA126" />. Un traduction allemande est publiée à Strasbourg en 1509 et en 1532, le texte latin de la Carta a Soderini est inclus dans le travail cosmographique écrit par Simon Grynaeus à Bâle<ref name="Masetti">Modèle:Ouvrage.</ref>. Un traduction partielle en italien est incluse dans l'importante compilation Modèle:Langue publiée à Venise en 1550<ref name="Masetti" />.

Comme l’explique Frederick J. Pohl, ces lettres placent Amerigo Vespucci dans le rôle du premier Européen à débarquer dans la partie continentale du Nouveau Monde, un an avant Christophe Colomb<ref name="Pohl151" />. Toutefois, elles sont publiées à une époque où le fils de Christophe Colomb, Fernand, est engagé dans des poursuites pour faire valoir le titre promis de découvreur à son père, de telle sorte qu'une éventuelle tentative d'Amerigo Vespucci de revendiquer ces territoires l'aurait profondément indigné, cependant parmi les lettres de Fernand, aucune ne fait mention de la Carta a Soderini ou des affirmations d'Amerigo Vespucci, bien qu'il eût un exemplaire de la Carta a Soderini dans sa bibliothèque<ref name="FA129">Modèle:Harvsp.</ref>.

Autres récits

Il existe deux textes, qualifiés de Modèle:Citation, écrits par des tiers qui relatent deux autres voyages transatlantiques prétendument effectués par Amerigo Vespucci<ref name="Harrisse" />,<ref name="Arciniegas" />. Les historiens s'accordent presque unanimement sur le fait que ces documents sont apocryphes et que les voyages qu'ils relatent n'ont jamais eu lieu<ref name="Harrisse" />,<ref name="Arciniegas" />. Ces deux documents sont : une lettre de Girolamo Vianello à la Signoria de Venise, datée de Burgos le Modèle:Date-, qui raconte un cinquième voyage, trouvée par Leopoldo Ranke dans le Journal de Sanuto à la bibliothèque Marciana de Venise et publiée pour la première fois par Alexander von Humboldt en 1839<ref name="Arciniegas" /> ; et une lettre de Francesco Corner également adressée à la Signoria de Venise et datée du Modèle:Date-, qui mentionne brièvement ce qui semble être un sixième voyage, publiée pour la première fois par Henry Harrisse en 1892<ref name="Harrisse" />.

Les voyages

Premier voyage (1497-1499)

Peinture représentant des Européens en bateau tirant au canon et bataillant contre des indigènes.
Les Castillans attaquant les indigènes de l'île d'Iti. Gravure de Théodore de Bry, Modèle:Circa 1592.

Selon la Carta a Soderini, le premier voyage d'Amerigo Vespucci aurait eu lieu en 1497. Le nom du commandant de flotte n'est pas mentionné mais ceux de Juan Díaz de Solís, Vicente Yáñez Pinzón et Juan de la Cosa sont évoqués par les historiens<ref name="FA126" />. Après avoir commencé le voyage le Modèle:Date- avec quatre caravelles, toujours selon la Carta a Soderini, seule source de ce supposé voyage, les explorateurs se seraient rendus aux Canaries et après s'y être arrêtés quelque temps, auraient mis cap à l'ouest<ref name="FA126" />. Après vingt-sept ou trente-sept jours de voyage, ils débarquent à un point situé à 16 degrés au nord et à 75 degrés à l'ouest des îles Canaries, et où ils sont bien reçus par les indigènes avec des fêtes et de magnifiques repas, ils leur offrent également divers cadeaux matériels et même leurs propres femmes<ref name="FA126" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le texte fournit peu d'information géographique à partir de ce point-là, se limitant à dire qu'ils parcourent la côte au nord-ouest sur Modèle:Unité et qu'ils traversent une région appelée Modèle:Citation ou Modèle:Citation, qui se trouve sous le tropique du Cancer<ref name="McIntosh" />. Germán Arciniegas pense qu'ils ont navigué à travers le golfe du Mexique et ont parcouru la côte Est des États-Unis jusqu'au golfe du Saint-Laurent<ref name="Arciniegas" />. Après avoir mené une bataille contre les indigènes, ils décident de retourner en Castille, avec une escale sur l'île d'Iti, peut-être les Bermudes, où ils s'engagent de nouveau dans un conflit contre les indigènes, faisant environ Modèle:Unité<ref name="Arciniegas" />,<ref name="FA126" />. Ils arrivent à Cadix en octobre 1498 ou 1499, la Carta a Soderini étant contradictoire sur la date<ref name="Arciniegas" />,<ref name="FA126" />.

La plupart des historiens pensent que ce voyage est une invention postérieure et étrangère à Amerigo Vespucci, dont l'histoire comprend de véritables parties du voyage authentique ayant eu lieu en 1499 sous le commandement d'Alonso de Ojeda<ref name="Arciniegas" />. L'historien colombien Germán Arciniegas croit plutôt qu'il s'agit d'un voyage réel, en se basant sur deux cartes créées immédiatement après 1499, la carte de Juan de la Cosa à partir de 1500 et le planisphère de Cantino en 1502, sur lesquels, selon lui, il est possible de voir le golfe du Mexique et la péninsule de Floride<ref name="Arciniegas" />. Cette interprétation ne fait pas consensus parmi les historiens de la cartographie.

Deuxième voyage (1499-1500)

Photographie d'une ancienne carte dessinée sur parchemin. Elle représente la partie connue alors de l’actuel Brésil.
La carte de Juan de la Cosa, datée de 1500, qui présente, en plus des découvertes de Vicente Yáñez Pinzón, qualifié de Modèle:Citation, celles de l’expédition d'Alonso de Ojeda, qui était accompagné d'Amerigo Vespucci. Il s'agit de la plus ancienne carte existante du Nouveau Monde.

Amerigo Vespucci prétend avoir quitté Cadix le 16 ou Modèle:Date- à bord d'une expédition que les historiens identifient à celle dirigée par Alonso de Ojeda qui est accompagné de Juan de la Cosa et d'autres marins célèbres tels que Diego Martín Chamorro, Juan Sánchez, José López et Francisco Morales<ref name="Labrado">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Arciniegas" />. Le rôle tenu par Amerigo Vespucci dans cette expédition est inconnu. Selon ses écrits ultérieurs, il était le commandant principal de deux navires, ce qui a été prouvé plus tard comme étant une fausse information<ref name="FA67" />. Il ne pouvait pas non plus être pilote car, à cette époque, il n'avait aucune expérience en navigation<ref name="FA67" />. Peut-être que sa connaissance des perles était la raison de sa présence<ref name="FA67" />.

Le récit d'Amerigo Vespucci sur cette expédition se trouve dans des copies de deux lettres et un fragment d'une autre<ref name="FA67" />. L'un de ces deux ouvrages est daté de Séville du Modèle:Date- et est adressé à un certain Modèle:Citation, probablement Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis<ref name="FA67" />. La version d'Amerigo Vespucci contredit toutes les autres sources du voyage et rend difficile la reconstruction précise de son itinéraire<ref name="FA67" />.

La reconstruction la plus largement acceptée du voyage d'Alonso de Ojeda est la suivante. Après avoir quitté l'Andalousie, ils sont allés aux îles Canaries et de là, ils ont navigué pendant vingt-quatre jours jusqu'à ce qu'ils aperçoivent la terre, puis ils ont parcouru la côte nord de l’Amérique du Sud<ref name="Labrado" />. Ils ont ensuite navigué jusqu'au cap de Santo Agostinho à environ Modèle:Unité de latitude sud<ref name="Labrado" />. Amerigo Vespucci pense alors être près d'une route vers l’Asie<ref name="Labrado" />. En Modèle:Date-, après avoir parcouru deux degrés de plus, l'expédition décide de retourner en Europe car son équipage est fatigué et détruit psychologiquement, prenant d'abord la route le long de la côte en direction des Caraïbes, mais de là, ils décident d'explorer l'embouchure de l'Amazone<ref name="Arciniegas" />. Ils atteignent ensuite l'île de la Trinité, apercevant alors les embouchures des fleuves Essequibo et Orénoque, explorant ce dernier avec soin<ref name="bandini" />. Ils traversent ensuite le golfe de Paria, l'île de Margarita, puis l'île qu'Amerigo Vespucci qualifie Modèle:Citation, aujourd'hui Curaçao, où il tente d'enlever une jeune femme pour l'emmener en Castille comme preuve, mais les habitants ne le laisse pas faire<ref name="bandini" />. Le nom du Venezuela est historiquement attribué à Amerigo Vespucci qui aurait accompagné Alonso de Ojeda lors de cette expédition de 1499 le long de la côte nord-ouest du pays, endroit aujourd'hui connu sous le nom de golfe du Venezuela<ref name="Venezuela">Modèle:Lien web.</ref>. L'équipage décrit les habitations autochtones érigées sur des pieux en bois dépassant de l'eau et construite par les Agnous<ref name="bandini" />. Ces maisons, qu'ils appellent Modèle:Citation, auraient rappelé à Amerigo Vespucci la ville de Venise en Italie (Modèle:Citation en italien), ce qui lui aurait inspiré pour donner à la région le nom de Modèle:Citation devenu Modèle:Citation, pour Modèle:Citation<ref name="Venezuela" />. L'expédition longe ensuite la péninsule de Guajira jusqu'au cap de la Vela<ref name="bandini" />. Pendant tout ce passage, Amerigo Vespucci prend des notes sur la faune et la flore et décrit également l’apparence et les coutumes des autochtones<ref name="bandini" />. À Cubagua, il échange des babioles contre des perles et autres trésors aborigènes<ref name="bandini" />. Le mois suivant, il arrive à Hispaniola<ref name="bandini" />.

L'expédition poursuit en direction des Antilles pour y capturer des esclaves. Amerigo Vespucci pense toujours naviguer à l'extrémité orientale de l'Asie, où Claude Ptolémée croyait qu'il y avait une péninsule sur laquelle se trouvait le marché de Cattigara<ref name="Cohen">Modèle:Article.</ref>. Il cherche alors la fin de cette bande de terre, qu'il appelle Modèle:Citation<ref name="Cohen" />. Il pense alors qu'après avoir dépassé ce point, il atteindrait la grande mer qui baigne les côtes du sud de l’Asie<ref name="Cohen" />.

Amerigo Vespucci affirme être rentré en Espagne très fiévreux<ref name="bandini" />.

Troisième voyage (1501-1502)

Ancien planisphère représentant l'Europe, l'Afrique et une partie de l’Asie occidentale. Elle montre également quelques côtes à l'ouest, celles du Brésil actuel, ainsi que quelques îles des Caraïbes.
Le planisphère de Cantino, daté de 1502, est la plus ancienne carte connue comprenant l'Amérique.
Ancienne carte représentant la côte est de l'actuel Brésil.
Carte issue de l'Atlas Miller de 1519, qui représente la côte est du Brésil et le Río de la Plata.

Le roi [[Manuel Ier (roi de Portugal)|Manuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] décide de créer une expédition d'exploration au Brésil pour enquêter sur les territoires décrits par Pedro Álvares Cabral<ref name="Arciniegas" />. Vespucci y participe, dans un rôle inconnu<ref name="Arciniegas" />. Le nom du capitaine de la compagnie est également inconnu, selon certains auteurs il pourrait s'agir de Gonçalo Coelho<ref name="Arciniegas" />.

En Modèle:Date- (des sources évoquent le 10, le 13 ou le 31), l'expédition hisse les voiles dans le but, selon Frederick J. Pohl, de retrouver le détroit de Cattigara, dont Claude Ptolémée avait pensé qu'il menait en Asie<ref name="Pohl104">Modèle:Harvsp.</ref>. L'équipage traverse les îles Canaries sans s'arrêter, atteint Bezeneghe, l'actuelle Dakar, et se dirige vers l'archipel du Cap-Vert<ref name="CapVert" />. Après un bref séjour, la flotte débute sa traversée de l’Atlantique le Modèle:Date-<ref name="CapVert" />. Ce voyage est très difficile et prend plus de soixante jours pour traverser la partie la plus étroite de l'océan, alors que Christophe Colomb n'en avait mis que trente-sept à traverser la partie large<ref name="CapVert" />,<ref name="Pohl104" />. Début août, ils arrivent sur les rives de l’actuel Brésil, à un endroit qu'Amerigo Vespucci ne mentionne pas et que les historiens modernes situent entre Ceará et Rio Grande do Norte<ref name="Pohl104" />.

Ils poursuivent leur route vers le sud le long de la côte sud-américaine<ref name="CapVert" />. Selon Francisco Varnhagen, ils sont d'abord allés vérifier le cap de Saint-Augustin le Modèle:Date-, avant de continuer à nommer les caractéristiques géographiques d'après les saints catholiques : notamment le cap de San Roque le Modèle:Date-, la baie de Tous les Saints le Modèle:Date- et la rivière Sainte-Lucie le Modèle:Date-<ref name="Varnhagen93">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, ils entrent dans la baie de Guanabara à Rio de Janeiro<ref name="Varnhagen93" />.

Selon l'historien colombien Germán Arciniegas, le Modèle:Date-, lorsqu'ils atteignent le point de la côte où les Portugais pensent que le traité de Tordesillas place la limite entre la juridiction portugaise et la juridiction castillane, il y aurait eu une discussion entre les navigateurs sur l'itinéraire à suivre pour continuer l’exploration<ref name="Arciniegas" />. Amerigo Vespucci estime alors qu'il est essentiel de continuer à étendre les connaissances sur le Nouveau Monde au sud, alors que le commandant pense le contraire, compte tenu de l'illégalité de l'acte<ref name="Arciniegas" />. Finalement c'est le Florentin qui obtient gain de cause<ref name="Arciniegas" />. Le père Ayres de Cazal mentionne la découverte à un point situé à 25°35'S (dénommé l'entrée de la Modèle:Citation, un nom inventé par Amerigo Vespucci), d'un morceau de marbre mesurant Modèle:Unité de haut pour 40 de large et 20 de profondeurs cloué au sol et ornant une sculpture des armoiries du Portugal<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alberto Magnaghi pense que seule l'expédition à laquelle participe Amerigo Vespucci en 1502 aurait pu poser cette pierre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'expédition poursuit vers le sud, mais son itinéraire exact est inconnu. Amerigo Vespucci se contente d'affirmer qu'ils atteignent une latitude de Modèle:Unité et note la disparition de la Grande Ourse et la Petite Ourse de l'horizon pour la première fois depuis les quatre mois et vingt-six jours pendant lesquels ils sont restés au sud du tropique du Capricorne<ref name="CapVert" />. Frederick J. Pohl suppose qu'ils auraient continué à longer le continent, découvrant le Río de la Plata et la Patagonie, dans l'actuelle Argentine<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Germán Arciniegas pense plutôt qu'ils ont atteint le détroit de Magellan, les îles Malouines et la Géorgie du Sud<ref name="Arciniegas" />. D'autre part, certains auteurs comme Ernesto Basilico ne sont pas du tout d'accord, selon lui : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon la Carta a Soderini, la flotte arrive sur les côtes du Sierra Leone le Modèle:Date- avant de brûler un de ses navires qui était dans un état désastreux et de rester à terre pendant quinze jours<ref name="Humboldt107" />,<ref name="FA126" />. Elle repart en direction des Açores, qu'elle atteint fin juillet<ref name="Humboldt107" />. Elle y reste encore une quinzaine de jours avant d'arriver à Lisbonne le Modèle:Date-<ref name="Humboldt107">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon l'auteur de Mundus Novus, soi-disant Amerigo Vespucci, les terres visitées par les Portugais lors de ces voyages font partie d'un continent qu'il appelle Modèle:Citation<ref name="Levillier" />.

Quatrième voyage (1503-1504)

Photographie aérienne de plusieurs îles, dont une grande centrale.
Vue aérienne de l’archipel Fernando de Noronha dans l'actuel Brésil.

Selon la Carta a Soderini la seule source, bien que peu fiable, de ce supposé voyage d'Amerigo Vespucci, le roi [[Manuel Ier (roi de Portugal)|Manuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} du Portugal]] aurait demandé une autre expédition sous les ordres de Gonçalo Coelho, ce qui aurait déplu au Florentin, puisqu'il n'était pas d'accord avec les itinéraires de navigation du commandant et le trouvait présomptueux et têtu<ref name="Lester213">Modèle:Harvsp.</ref>. Financée, selon Robert Levillier, par Fernão de Noronha, la flotte composée de six navires part le Modèle:Date- et son objectif principal était de découvrir l'emplacement de l'île de Malacca<ref name="Lester213" />.

La Carta a Soderini continue en expliquant leur passage par le Sierra Leone qu'ils explorent un peu malgré de très mauvaises conditions météorologiques<ref name="FA126" />. Le Modèle:Date-, ils atteignent les îles du Cap-Vert et peu de temps après se mettent en route pour la baie de Tous les Saints<ref name="FA126" />. Au milieu de la traversée de l'Atlantique, ils se heurtent au petit archipel de Fernando de Noronha, qu'Amerigo Vespucci qualifie de Modèle:Citation<ref name="FA126" />. À ce moment-là, la flotte se disperse : l'auteur de la Carta a Soderini affirme que le capitaine Coelho, qu'il critique constamment, est tombé<ref name="Lester213" />. Les archives de l'époque ne font toutefois aucune mention de cet incident<ref name="Lester213" />. Amerigo Vespucci poursuit son voyage au Brésil avec les deux seuls navires dont il dispose. Il navigue le long de la côte jusqu'aux environs du Río de la Plata avant de repartir par la même route<ref name="Lester213" />. Il construit un petit fort, dans lequel il laisse vingt-quatre marins avec de la nourriture, des canons et d'autres armes pendant six mois<ref name="Lester213" />. Il charge alors les navires de brésil et, forcé par le manque d'équipage et de gréement, il retourne au Portugal et atteint Lisbonne le Modèle:Date-<ref name="Lester213" />.

Cinquième voyage (1504-1506)

Selon une lettre de Girolamo Vianello, un Vénitien au service de la Couronne de Castille à la Signoria de Venise, envoyée depuis Burgos le Modèle:Date-, Amerigo Vespucci aurait participé à un voyage dirigé par Modèle:Citation (certainement Juan de la Cosa), dont les survivants seraient rentrés en Espagne quelque temps auparavant<ref name="Vianello">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Toujours selon Girolamo Vianello, cette expédition explore les côtes inconnues du continent américain, où elle affronte à plusieurs reprises les peuples autochtones, sur terre ou en mer<ref name="Vianello" />. Les Castillans obtiennent de nombreuses perles mais perdent tous leurs navires, qui était au moins au nombre de quatre, et demeurent isolés sur le continent pendant quatre-vingt-seize jours dans une forteresse improvisée où ils subissent le siège des Indiens et la maladie qui provoquent de nombreux décès<ref name="Vianello" />. À la fin de cette période, trente-quatre survivants partent pour Hispaniola à bord de bateaux dont le bordé a été reconstruit, tandis que dix volontaires restent dans la forteresse. Les batels parviennent à atteindre l'île et de là, l'équipage restant rentre en Espagne à bord de deux caravelles<ref name="Vianello" />.

Les autres récits épistolaires de Girolamo Vianello, font de lui une source crédible et les documents officiels de Venise et les dates d'émission et de réception de sa lettre prouvent qu'elle est authentique<ref name="Gomara">Modèle:Ouvrage, chapitre 70.</ref>. En revanche des preuves affirment que Juan de la Cosa est revenu en 1506 d'un voyage aux Indes qu'il avait entrepris deux ans plus tôt, en 1504<ref name="Gomara" />,<ref name="Pery">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il existe aussi de nombreux documents dans les archives de la maison de recrutement attestant de la présence d'Amerigo Vespucci en Castille en Modèle:Date- et également à partir de Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

En général, l'historiographie tend à nier l'existence de ce voyage ou du moins la participation d'Amerigo Vespucci à celui-ci<ref name="Arciniegas" />. Seul Germán Arciniegas pense qu'il a pu participer à un bref voyage d'au plus trois mois, juste le temps de faire une très brève visite, peut-être sur la côte des Perles, aux Caraïbes<ref name="Arciniegas" />.

Sixième voyage (1507-1508)

L'itinéraire du voyage de 1505 aurait été reproduit par Juan de la Costa et Amerigo Vespucci deux ou trois ans plus tard<ref name="BNM">Biblioteca Nazionale Marciana Ms. It. VII, 1108 c. 338 r, Venise.</ref>,<ref name="RC94">Modèle:Ouvrage.</ref>. Comme pour le voyage précédent, il n'existe aucune preuve documentaire directe qu'il ait vraiment eu lieu, c'est pourquoi il est souvent rejeté par les historiens modernes<ref name="Arciniegas" />. La seule et très brève référence à cette exploration est celle donnée par le doge de Venise, Francesco Corner, à la cour de Castille, dans une de ses lettres adressées à la Signoria, écrite à Burgos le Modèle:Date-, dans laquelle il déclare que l'expédition atteint enfin la terre ferme afin de ramener de l'or<ref name="BNM" />,<ref name="RC94" />.

Les noms du monde nouveau

Photographie d'un paragraphe latin contenant le mot Modèle:Citation.
Le paragraphe de Cosmographiæ Introductio qui, en 1507, propose le nom d'Modèle:Citation.

Les îles et le continent trouvés par les explorateurs ibériques de l’autre côté de l'océan Atlantique reçoivent de nombreux noms différents dont l’application et l’acceptation sont généralement régionales<ref name="FA146">Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi les Castillans appellent le continent Modèle:Citation ou Modèle:Citation, un terme également largement utilisé par les humanistes italiens<ref name="FA146" />. Les Portugais baptisent l'actuel Brésil Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref name="FA146" />. Christophe Colomb découvre en Modèle:Date-, lors de son troisième voyage, l'embouchure de l’Orénoque, et voyant son important débit, il déduit que la terre sur laquelle il se trouve est Modèle:Citation<ref name="FA146" />. Selon Filipo Fernández-Armesto, il doit s'agir de la source sur laquelle Amerigo Vespucci se base pour affirmer que la côte sur laquelle il se trouve en 1499 est continentale<ref name="FA146" />. Au plus tard en 1504, Pierre Martyr d'Anghiera invente le terme de Modèle:Citation pour les terres nouvellement découvertes, ce terme apparaît également dans l'ouvrage Modèle:Langue, attribué à Amerigo Vespucci<ref name="FA184">Modèle:Harvsp.</ref>.

Des études, publiées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, soulignent toutefois que le fait de reconnaître les côtes découvertes comme continentales, plutôt qu'insulaires, ne signifie pas qu'Amerigo Vespucci pense qu'il s'agit d'un nouveau continent, différent des trois connus depuis l'Antiquité<ref name="Lehmann">Modèle:Article.</ref>,<ref name="redondo">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le navigateur pense probablement que les nouvelles terres sont une extension de l'Asie<ref name="Lehmann" />,<ref name="redondo" />.

Photographie d'un planisphère ancien représentant les côtes des deux Amériques.
L'Universalis Cosmographia de Martin Waldseemüller publié à Saint-Dié-des-Vosges en 1507.

À l'imprimerie de l'abbaye de Saint-Dié-des-Vosges en Lorraine, plusieurs éditeurs sont impressionnés par la lecture des publications qui tentent de raconter les exploits d'Amerigo Vespucci : une des nombreuses copies, qui circulent à travers toute l'Europe, traduite en français de la Carta a Soderini et une autre du Modèle:Langue sont dans leurs mains<ref name="Arciniegas" />. Ils décident de publier les nouvelles sous la forme d'un petit traité appelé Cosmographiæ Introductio accompagné d'une traduction latine de la Carta a Soderini sous le titre Quattuor Americi navigationes, c'est-à-dire Les Quatre Voyages d'Amerigo<ref name="Arciniegas" />.

Le Modèle:Date-, les deux premières éditions quittent l'atelier. Le neuvième chapitre suggère que le nom du Nouveau Monde soit Modèle:Citation (au féminin par analogie avec l'Europe, l'Asie et l'Afrique), en l'honneur de celui qui l'a reconnu comme un continent : Modèle:Citation (Modèle:Citation)<ref name="Pohl170">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="12cartes">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Personne ne sait avec certitude lequel des imprimeurs est l'inventeur de ce nom. Un des éditeurs, le Gymnase vosgien était composé de Vautrin Lud, Nicolas Lud, Jean Basin, Mathias Ringmann et Martin Waldseemüller<ref name="bapteme">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les spécialistes penchent principalement pour Mathias Ringmann ou Jean Basin, le traducteur de Modèle:Langue en latin<ref name="Arciniegas" />,<ref name="12cartes" />,<ref name="bapteme" />.

Martin Waldseemüller, éminent humaniste allemand et professeur de cartographie qui travaille comme dessinateur et correcteur pour le Gymnase vosgien, inscrit ce nom sur une grande carte murale intitulée Universalis Cosmographia qu'il inclut dans la brochure<ref name="Varela19">Modèle:Harvsp.</ref>. À ce moment-là, le terme semble ne s'appliquer qu'à l'Amérique du Sud. En haut de la carte, à gauche, à côté d'un globe terrestre dans l'hémisphère où est représenté l'Ancien Monde, apparaît un portrait de Claude Ptolémée et à droite, à côté d'un globe similaire où se trouve le Nouveau Monde, un portrait d'Amerigo Vespucci<ref name="Varela19" />. De plus, Martin Waldseemüller réalise une version globulaire à projeter sur une sphère métallique, dont l'un des exemplaires est remis au duc de Lorraine<ref name="Arciniegas" />. Le terme a une telle euphonie et une telle cohérence avec les mots Modèle:Citation et Modèle:Citation, qu'il s'installe immédiatement dans les langues d'Europe du Nord<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La Cosmographiæ Introductio est un grand succès éditorial, et le mot Modèle:Citation se propage rapidement dans d'autres œuvres cartographiques : le globe terrestre de Johann Schöner en 1515, une carte imprimée à Salamanque en 1520 et une version réduite et modifiée de la carte de Waldseemüller publiée en 1520 par Petrus Apianus sous le titre Tipus Orbis Universalis<ref name="FA189">Modèle:Harvsp.</ref>.

Cependant en 1513, Martin Waldseemüller lui-même rectifiant le nom dans une carte, appele le nouveau continent Modèle:Citation et attribue sa découverte à Christophe Colomb au lieu d'Amerigo Vespucci<ref name="Varela19" />. Le nom de l'Amérique met également davantage de temps à s'établir dans la péninsule ibérique et ses colonies, où le nom le plus utilisé est longtemps resté celui des Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref name="Varela19" />.

La carte du monde de Martin Waldseemüller a longtemps été perdue, mais elle a été retrouvée en 1901 par le professeur Joseph Fischer dans au château de Wolfegg. Quant aux casques métalliques utilisés pour former la sphère, ils sont récupérés en 1871<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Postérité

On se souvient d'Amerigo Vespucci principalement parce que le continent américain porte aujourd'hui son nom, en raison des récits de voyages recueillis dans la Carta a Soderini, considérés pour la plupart comme imaginaires<ref name="bapteme" />,<ref name="FA129" />. Le seul consensus des historiens concerne sa participation à la cinquième expédition européenne qui atterrit sur les côtes du Brésil ainsi qu'au voyage d'Alonso de Ojeda de 1499 et 1500, qui visite l'actuel Venezuela, dont le nom lui est historiquement attribué<ref name="Venezuela" />,<ref name="FA67" />.

Son travail en tant que cosmographe est moins connu. Il est un des premiers à décrire le Gulf Stream, précédemment découvert par Antón de Alaminos<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il explique également une méthode d'estimation de la longitude positionnelle en étudiant les cycles lunaires et les conjonctions planétaires<ref name="MPC" />,<ref name="Romero57" />.

Il affirme également être le premier à dire que les nouvelles terres découvertes par Christophe Colomb n'appartiennent pas à l'Asie mais font partie d'un continent distinct, bien que d'autres auteurs considèrent cette interprétation comme erronée puisque les écrits attribués à Amerigo Vespucci ne prétendent à aucun moment que le Modèle:Citation est entièrement entouré d'eau<ref>Modèle:Article.</ref>. À son époque, il est considéré comme un bon cartographe, mais aujourd'hui aucune de ses cartes n'est conservée<ref name="FA86">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Gravure du buste d'un homme dont le liseret indique : Modèle:Citation.
Portrait d'Amerigo Vespucci qui le qualifie de Modèle:Citation. Gravure de Crispin de Passe l'Ancien Modèle:Circa 1590.

L'idée selon laquelle la découverte de l'Amérique est due à Amerigo Vespucci lors de son voyage de 1497, est répandue très largement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les auteurs de Cosomgraphiæ Introductio<ref name="FA189" />. Petrus Apianus incorpore cette thèse dans son influent manuel publié en 1524 sous le titre de Cosmographicus Liber, qui se diffuse dans toute l'Europe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans les années 1540, Nicolas Copernic mentionne dans son travail que l'Amérique a été nommée ainsi en l'honneur de son découvreur<ref>Modèle:Article.</ref>.

En revanche, en Espagne, des critiques surgissent rapidement. Le navigateur et explorateur vénitien Sébastien Cabot accuse Amerigo Vespucci, peu après sa mort, d'avoir menti pour s'approprier la gloire de la découverte du Nouveau Monde<ref name="FA195">Modèle:Harvsp.</ref>. Le prêtre dominicain, Bartolomé de las Casas, grand défenseur de Christophe Colomb, ignorant que la Carta a Soderini n'avait probablement pas été écrite par Amerigo Vespucci, accuse le Florentin de Modèle:Citation et de Modèle:Citation, affirmant qu'il a volé la gloire qui, selon lui, revient de droit à Modèle:Citation : Modèle:Citation bloc

Dans Modèle:Langue, Bartolomé de las Casas dénigre le nom d'Amerigo Vespucci et nie ses réalisations, considérant que le navigateur a établi un plan prémédité pour atteindre le Nouveau Monde et être ainsi reconnu comme le découvreur de la plupart des Indes<ref name="Cohen" />.

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Photographie d'une statue en pied d'un homme assez âgé la main droite sur la poitrine. À ses pieds se trouve une sorte d'iguane.
Statue d'Amerigo Vespucci dans la galerie des Offices à Florence en Italie. Gaetano Grazzini, Modèle:Circa 1846.

Antonio de Herrera y Tordesillas, historien espagnol du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, identifie les mensonges contenus dans la Carta a Soderini<ref name="FA195" />. Au cours du siècle et demi suivant, l'opinion majoritaire est que le nom de l'Amérique est le résultat d'une fraude<ref name="FA195" />. Antonio Vázquez de Espinosa, dans un ouvrage de 1623, résume ainsi la pensée de l'Espagne de son époque à propos d'Amerigo Vespucci : Modèle:Citation bloc

William Robertson, historien écossais du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans son ouvrage Histoire de l’Amérique, qualifie Amerigo Vespucci d'Modèle:Citation<ref name="Arciniegas" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'écrivain français Voltaire le considère de la même façon<ref name="FA195" />.

Ce n'est qu'à Florence, ville natale d'Amerigo Vespucci, que son titre de découvreur du continent américain continue à être défendu<ref name="FA195" />. En 1745, le florentin, Angelo Maria Bandini publie les premières lettres manuscrites dans lesquelles Amerigo Vespucci raconte ses voyages<ref name="FA195" />,<ref name="bandini" />. À la fin du siècle, Francesco Bartolozzi publie la lettre de 1502<ref name="FA114" />. Tous deux utilisent leurs découvertes pour défendre la véracité des écrits publiés sous le nom du navigateur : le Mundus Novus et la Carta a Soderini<ref name="FA195" />.

Raffaello Gualterotti (1544-1638), poète et noble florentin, a composé en 1611 le poème héroïque en ottava rima L'America, qui représente un éloge à son concitoyen Amerigo Vespucci<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le naturaliste, géographe et explorateur allemand Alexander von Humboldt est le premier à appliquer la méthode scientifique pour étudier les voyages d'Amerigo Vespucci, dans le second volume de son ouvrage Examen critique de l'histoire de la géographie du Nouveau Continent<ref name="humboldt">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="FA199">Modèle:Harvsp.</ref>. Il conclut que la primeur de la découverte de l'Amérique appartient à Christophe Colomb et non à Amerigo Vespucci, mais il disculpe ce dernier des accusations qui sont portées à son encontre, parce que, selon lui, les lettres imprimées que sont le Mundus Novus et la Carta a Soderini, ont été modifiées et déformées de manière confuse et inepte par d'autres mains<ref name="FA199" />. Il s'ensuit d'innombrables travaux de recherches, comme ceux d'Armand Pascal d'Avézac, de Francisco Adolfo de Varnhagen, d'Henry Harrisse, de John Fiske, ou encore d'Henry Vignaud<ref name="Arciniegas" />. En 1892, le savant méthodique Gustavo Uzielli parvient à rassembler Modèle:Unité sur Amerigo Vespucci, sans que toutefois sa collection ne soit près d'être complète<ref name="Arciniegas" />.

La controverse entre les partisans et les détracteurs d'Amerigo Vespucci perdure tout au long des {{#switch: XX

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}}. Parmi les sceptiques notables quant à ses mérites se trouvent le géographe portugais Manuel Ayres de Cazal, l'historien espagnol Martín Fernández de Navarrete, l’astronome et essayiste portugais Duarte Leite, le poète américain Ralph Waldo Emerson, l'écrivain autrichien Stefan Zweig et le britannique Clements Markham, l'éditeur des lettres d'Amerigo Vespucci en anglais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Lettre manuscrite de Martín Fernández de Navarrete de 1830, Bibliothèque nationale d'Espagne, Madrid, numéro 12.977.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Cohen" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces auteurs, à la lumière des contradictions entre Mundus Novus et la Carta a Soderini et de ces deux lettres avec le reste de la correspondance, minimisent la valeur documentaire de ces écrits, les réduisant à de simples fabulations opportunistes faites dans le but de gagner en notoriété et en titres<ref name="Arciniegas" />,<ref name="FA199" />,<ref name="Cohen" />.

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}} === Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de nouveaux documents traitant d'Amerigo Vespucci sont découverts, notamment son testament et le Fragment de Ridolfi<ref name="FA116" />,<ref name="Varela" />. En 1924, le savant italien Alberto Magnaghi conclut, comme Alexander von Humboldt, que le Modèle:Langue et la Carta a Soderini sont apocryphes<ref name="Magnaghi">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon lui, le premier est constitué de plusieurs nécrologies antérieures auxquelles ont été apportées avec une certaines habileté de nombreuses modifications, et la seconde est une falsification presque totale<ref name="Magnaghi" />. Pour lui, ce sont les correspondances privées entre le navigateur florentin et Pierfrancesco de Médicis qui constituent des preuves authentiques et inestimables<ref name="Magnaghi" />. Il rejette ensuite l'existence du Modèle:Citation et du Modèle:Citation voyage d'Amerigo Vespucci, argumentant qu'il existe des preuves solides qu'il n'y a jamais participé<ref name="Magnaghi" />. L'historien américain Frederick J. Pohl tire des conclusions similaires en 1966, tout comme Felipe Fernández-Armesto en 2006<ref name="Pohl44" />,<ref>Modèle:HarvspModèle:Refins.</ref>.

Photographie d'un monument constitué d'une pierre sur laquelle sont peints les deux continents américains et d'une statue d'un homme en-dessous duquel il est inscrit : Modèle:Citation.
Le monument en mémoire d'Amerigo Vespucci à Bogota en Colombie. Barrio Chicó, 1987.

La principale controverse qui subsiste parmi les historiens, en particulier chez les Hispano-Américains, concerne la découverte du Río de la Plata. Alberto Magnaghi pense qu'il s'agit de l’expédition portugaise de 1501, relatée par Amerigo Vespucci qui est à l'origine de la découverte de l'estuaire sud-américain et de l'est de la Patagonie, 50 degrés plus au sud<ref name="Magnaghi" />. Pour l'historien uruguayen Rolando Laguarda Trías, l'exploration n'a pas dépassé le parallèle 45°S, alors que l'universitaire argentin Enrique de Gandía attribue cette découverte à Amerigo Vespucci, ainsi que celle de la Patagonie et des îles Malouines, en soutenant que le florentin aurait effectué un total de cinq voyages<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans l'ouvrage scolaire de 1985, l'Encyclopédie Compton, Amerigo Vespucci est décrit comme un Modèle:Citation<ref name="Cohen" />. Le premier monument américain en sa mémoire est érigé en 1987 dans la ville de Bogota en Colombie<ref name="Arciniegas" />.

Dans les années 1990, l'historienne italienne Ilaria Luzzana Caraci, publie une compilation de tous les documents relatifs à Amerigo Vespucci, ainsi qu'une analyse de sa vie et de son travail dans laquelle, tout en reconnaissant que son expérience de navigateur était Modèle:Citation, insiste sur l'importance d'être parvenu, pour l’époque, à identifier l'Amérique du Sud comme un nouveau continent distinct de l'Asie<ref name="galliano">Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2002, cette auteure dirige, au nom du gouvernement italien, un congrès sur le voyage portugais d'Amerigo Vespucci de 1501-1502, point culminant de plusieurs expositions et conférences sur ce personnage<ref name="galliano" />.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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