Bernadette Chirac
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Bernadette Chirac, née Chodron de Courcel le Modèle:Date de naissance à Paris, est une femme politique française. Elle est l'épouse de Jacques Chirac, qui a été président de la République française du Modèle:Date au Modèle:Date.
En tant que conseillère générale de la Corrèze et adjointe au maire de Sarran, elle est une des rares épouses de président de la République française à avoir exercé un mandat électif.
De 1994 à 2019, elle est présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qui organise chaque année l'opération pièces jaunes. De 2007 à 2019, elle est également présidente de la fondation Claude-Pompidou.
Biographie
Jeunesse
Origines familiales
Modèle:Article détaillé Née le Modèle:Date- dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]], Bernadette Thérèse Marie Chodron de Courcel est la fille de Jean-Louis Chodron de Courcel (04/08/1907-12/04/1985)<ref>Modèle:Lien web</ref>, directeur commercial des manufactures « Jean-Félix Bapterosses et Modèle:Cie »<ref group="note" name="JL CdC">Cet ensemble de manufactures est composé de la faïencerie de Gien et des émaux de Briare que Jean-Louis Chodron de Courcel gère avec son frère Xavier, dont ils ont en partie hérité de leur mère, Henriette Bacot, elle-même petite-fille du fondateur Jean-Félix Bapterosses (voir Modèle:Pdf Michel Marchesnay, « L'entrepreneur français au dix-neuvième siècle : entre le "(dis)cours magistral" et le"(dis)cours historique" », CIFEPME, L’Internationalisation des PME et ses conséquences sur les stratégies entrepreneuriales, 25, 26, 27 octobre 2006, Haute école de gestion (HEG) Fribourg, Suisse).</ref>, et de Marguerite de Brondeau d'Urtières (20/08/1910-20/10/2000)<ref group="note" name="M BdU">Modèle:Mme Jean-Louis Chodron de Courcel appartient à la famille de Brondeau d'Urtières, une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Guyenne.</ref>. Elle est la sœur aînée de Catherine (1946) et Jérôme (1948)<ref name="BM">Bottin mondain, notice consacrée à Modèle:Mme Jean de Courcel.</ref>.
La famille Chodron, devenue Chodron de Courcel, est une famille bourgeoise originaire des Trois-Évêchés. Elle a donné des militaires, des orfèvres, des notaires, des diplomates (Geoffroy Chodron de Courcel)<ref>Atlantico.</ref> et des industriels. Deux branches de la famille ont hérité des manufactures de Gien et de Briare, dans le Loiret, fabriquant, respectivement, les faïences de Gien et les émaux de Briare.
En 1852, un décret de Napoléon III permet à Louis-Jules Chodron (1804-1870), secrétaire de légation, et à ses enfants d'adjoindre à leur nom celui de « Courcel », devenu plus tard « de Courcel » (par un décret de 1866). Louis-Jules avait épousé Henriette Boulay de la Meurthe (1809-1884), fille d'Antoine Jacques Claude Joseph Boulay de la Meurthe. Ils furent les parents d'Alphonse Chodron de Courcel (1835-1919), diplomate, créé baron héréditaire, par lettres patentes du Modèle:Date- de l'empereur Napoléon III, et de Georges (1840-1904), lieutenant de vaisseau, arrière-grand-père de Bernadette Chirac.
Bernadette Chodron de Courcel est donc apparentée par son père à l'industriel Xavier Chodron de Courcel (son oncle, président-directeur général des Manufactures de Jean-Félix Bapterosses), au diplomate et aide de camp du général de Gaulle Geoffroy Chodron de Courcel (petit-fils du baron Alphonse Chodron de Courcel) et à Georges Chodron de Courcel (directeur général délégué de BNP Paribas, et cousin). Sa tante Geneviève Chodron de Courcel épousa, quant à elle, Bernard de Lasteyrie, fils de l'ancien ministre des Finances de Raymond Poincaré, Charles de Lasteyrie.
Il s'agit d'une famille catholique pratiquante : un de ses oncles, Vincent Chodron de Courcel, est prêtre ; sa tante Anne-Marie Chodron de Courcel, chanoinesse régulière de Saint-Augustin.
Par sa mère, Bernadette Chirac descend de Samuel Bernard, banquier de Louis XIV<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Éducation
Bernadette Chodron de Courcel reçoit une éducation stricte et sévère de sa mère. Son père, militaire de carrière, est un homme extrêmement cultivé, passionné d'histoire et de géographie, diplômé de l'université de Cambridge<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu'en 1944. Après la débâcle de Modèle:Date-, sa mère et elle fuient Paris pour se réfugier auprès de sa grand-mère, Odette de Brondeau d'Urtières, au château de Coudène, en Lot-et-Garonne. Elle est alors inscrite à l'école privée Sainte-Marthe d'Agen. De 1942 à 1945, après l'occupation de la zone libre, elles se réfugient auprès d'une tante, sœur aînée et marraine de sa mère, dans le château de Marcault, propriété à Poilly-lez-Gien, à trois kilomètres de Gien, dans le Loiret. Bernadette Chodron de Courcel est inscrite en demi-pensionnat dans l'établissement catholique pour filles Sainte-Marie-des-Fleurs-et-des-Fruits de Gien<ref name="Delahousse">Laurent Delahousse, « Bernadette Chirac », émission Un jour, un destin sur France 2, 3 octobre 2012.</ref> (aujourd'hui lycée Saint-François-de-Sales). Les vacances d’été se déroulent à Arthel, dans la Nièvre chez les grands-parents maternels de Bernadette Chodron de Courcel, où ont lieu aussi de grandes réunions de famille<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Son père revenu en 1945, la famille s'installe dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]], rue de l'Abbé-Grégoire. Après avoir été élève chez les sœurs dominicaines au Cours Maupré (aujourd'hui lycée Paul Claudel-d'Hulst), elle finit sa scolarité jusqu'au baccalauréat à l'École normale catholique, dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]], où elle a notamment pour condisciple la future comédienne Sylvie Joly<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1950, elle est reçue à l'examen d'entrée de l’Institut d’études politiques de Paris (« Sciences Po »), qu'elle intègre en Modèle:Date- et où elle rencontre son futur époux Jacques Chirac, auquel elle prête une aide constante : le journaliste Michel Feltin-Palas indique qu’elle Modèle:Citation. Elle interrompt néanmoins ses études sans en être diplômée. Les fiançailles ont lieu en Modèle:Date-, Bernadette Chodron de Courcel ayant réussi à imposer Jacques Chirac à sa famille réticente qui voit en lui un homme sans fortune, sans foi religieuse et d'un orgueil excessif<ref>Philippe Valode, op. cit., Modèle:P..</ref>. Plus tard, une fois la carrière ministérielle de son mari lancée, elle entame contre la volonté de ce dernier, à partir de 1972, une licence puis une maîtrise en archéologie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et travaille sur certains chantiers de fouilles à Vaison-la-Romaine<ref>« Interview de Bernadette Chirac : 'J'ai aimé la vie à l'Élysée' », Point de vue, in femmesplus.com, 12/12/2007.</ref>.
Mariage et famille
Bernadette Chodron de Courcel et Jacques Chirac se rencontrent en 1951, tous deux étudiants en première année à l'IEP de Paris et dans la même conférence de méthode<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Le mariage a lieu le Modèle:Date- <ref>La famille de la mariée, regrettant que le jeune homme n'appartienne pas à la haute société du faubourg Saint-Germain, finit par consentir à un mariage à la basilique Sainte-Clotilde mais font en sorte que la cérémonie ait lieu dans la chapelle de Jésus-Enfant, annexe de la basilique consacrée alors principalement au catéchisme. </ref>, <ref> Staragora. </ref>. Bernadette Chirac dit en 2015 que « ce n'était pas qu'un mariage d'amour mais un mariage d'ambition » <ref> Modèle:Lien web </ref>.
Ensemble, ils ont deux filles. Laurence, née le Modèle:Date- est décédée le Modèle:Date-<ref>« Laurence, la fille aînée de Bernadette et Jacques Chirac est morte », Le Point, 14 avril 2016.</ref>. Claude Chirac, née le Modèle:Date-, deviendra la conseillère en communication de son père. Bernadette et Jacques Chirac ont un seul petit-fils, Martin Chirac, fils unique de Claude et du judoka Thierry Rey, né le Modèle:Date de naissance.
Laurence, depuis ses 15 ans, est frappée d'anorexie mentale, une grave méningite ayant détruit l'hypophyse<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Lors de l'inauguration de la Maison de Solenn <ref> La maison des adolescents de l'hôpital Cochin porte ce nom en souvenir de Solenn Poivre d'Arvor. </ref> , en Modèle:Date-, Bernadette Chirac s'exprime sur ce sujet: ce qui l'a poussée à s'investir pour améliorer les conditions d'hospitalisation et d'accompagnement des enfants et adolescents, c'est que Laurence, âgée alors de plus de cinquante ans, n'est toujours pas guérie et a plusieurs fois tenté de se suicider; elle s'est notamment blessée gravement en 1990 en se jetant du quatrième étage d'un immeuble parisien, rue du Père-Corentin, alors que ses parents étaient en vacances en Thaïlande <ref> Modèle:Lien web</ref> , <ref> Philippe Valode, op. cit., Modèle:P.. </ref> , <ref> Modèle:Lien web </ref>. Laurence est décédée en 2016 (cf.sup.)
De 1974 à 1976, Bernadette Chirac souffre en silence de la liaison de son mari avec la journaliste du Figaro Jacqueline Chabridon. Jacques Chirac, alors Premier ministre, songeant à divorcer, ses conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet le convainquent en 1976 de renoncer à se séparer de Bernadette Chirac, les Français ne pouvant selon eux élire un candidat divorcé à la présidence de la République<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Elle et son époux ont Modèle:Citation, en 1979 une jeune boat-people vietnamienne aperçue en larmes à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, Anh Đào Traxel. Sans l'adopter, le couple Chirac l'héberge pendant deux ans, lui apprend le français et finance ses études. Anh Đào Traxel est revenue sur cette période dans son autobiographie parue en 2006 sous le titre de La Fille de Cœur, aux éditions Flammarion. Elle y fait l'éloge de ceux qu'elle appelle Modèle:Citation et Modèle:Citation et en l'honneur desquels elle a prénommé son fils aîné « Bernard-Jacques »<ref>Ouest France.</ref>. En 2014, elle publie une seconde autobiographie, Chirac, une famille pas ordinaire.
Parcours en politique
Avec Anne-Aymone Giscard d'Estaing, conseillère municipale de Chanonat (Puy-de-Dôme), Bernadette Chirac est une des épouses d'un président de la République française à avoir exercé des mandats électifs. Très active, comme d'autres premières dames, dans le domaine associatif, elle a également un rôle politique. Le couple Chirac a ainsi souvent été comparé à un duo<ref name="Refname_1">Modèle:Lien web.</ref>, chacun aidant l'autre pour progresser en politique, à l'instar de Bill et Hillary Clinton. En effet, elle va jusqu'à prendre des cours de dactylographie pour taper à son mari des fiches de révision avant le concours de l'ENA. C'est une réussite : en 1962, Jacques Chirac entame sa carrière politique, le Premier ministre Georges Pompidou le nommant chargé de mission dans son cabinet. Mais attiré par la politique sur le terrain, ce dernier l'envoie se présenter à la députation de Corrèze. Si dans un premier temps, son épouse refuse de s'impliquer, elle cède en 1971, en faisant son entrée en politique afin d'assurer l'ancrage local de son mari<ref name="Delahousse"/>.
Mandats électoraux en Corrèze
Bernadette Chirac est élue pour la première fois en 1971, au conseil municipal de la petite commune corrézienne de Sarran, où se trouve le château de Bity que le couple Chirac a acheté en 1969. Elle devient à partir de 1977 seconde adjointe au maire et est sans cesse réélue jusqu'à 2020, après une ultime réélection lors du scrutin de 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, elle est élue conseillère générale de la Corrèze pour le canton de Corrèze, qui comprend notamment Sarran. Elle est alors la première femme à siéger au sein de cette assemblée départementale, et est réélue sans discontinuer depuis à chaque scrutin cantonal, au second tour le Modèle:Date- puis au premier tour le Modèle:Date-, le Modèle:Date-, le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref name="Delahousse"/>. Mais cette dernière élection est invalidée par le tribunal administratif<ref>« Bernadette Chirac réélue avec… une voix de majorité », leparisien.fr, 20 mars 2011.</ref>,<ref>Cantonales : l'élection de Bernadette Chirac annulée</ref>. Son mandat se termine le Modèle:Date- et une élection partielle est organisée en septembre<ref>« Bernadette Chirac n'est plus conseillère », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 26 juillet 2011.</ref>. Elle est réélue au premier tour avec 60,8 % des suffrages<ref>Modèle:Article.</ref>.
En tant qu'épouse de président, elle se sert de son assise nationale pour défendre des projets de développement et de désenclavement de la Corrèze, comme le projet de LGV Poitiers-Limoges<ref>D. Pérovic, « LGV Limoges-Poitiers: la ténacité finit par payer… », Le Populaire, 27/10/2008</ref>, ou encore en intervenant directement auprès de la ministre de la Justice Rachida Dati, pour lui demander de Modèle:Citation sur la suppression du tribunal de grande instance (TGI) de Tulle, prévue par la réforme de la carte judiciaire<ref>« Bernadette Chirac au secours du TGI de Tulle », La Montagne, 17/12/2008</ref>. D'un autre côté, ses mandats locaux lui ont permis de jouer le rôle d'interface entre son époux et le terrain, et lui ont donné une stature de personnalité de première importance dans le département, l'ancien sénateur-maire chiraquien de Brive-la-Gaillarde, Bernard Murat, parlant d'elle comme du Modèle:Citation<ref>Blog officiel de Bernard Murat</ref>. Elle a ainsi toujours mené personnellement, sans intervention de son mari, les campagnes cantonales corréziennes.
Lors des élections départementales de 2015, elle est candidate suppléante de Lilith Pittman dans le canton de Brive-la-Gaillarde-2, après avoir en vain espéré que l'ancien canton qu'elle représentait ne disparaisse pas à l'issue du redécoupage cantonal mené par François Hollande<ref>« Départementales 2015 : Bernadette Chirac en tête à Brive », lefigaro.fr, 23 mars 2015.</ref>. Le binôme Francis Colasson-Lilith Pittman est largement élu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Responsabilités associatives et caritatives
Bernadette Chirac commence à s'occuper d'œuvres de bienfaisance à Paris, lorsque son mari en devient maire : elle prend alors la présidence de l'Association pour la promotion des Arts de la ville<ref>Politique.net.</ref>. Mais ce n'est véritablement qu'à partir des années 1990 que son action associative se développe, surtout dans le domaine des aides aux enfants et aux jeunes malades ou menacés.
Elle fonde ainsi en 1990, au lendemain de la chute du rideau de fer, l'association Le Pont Neuf, destinée à favoriser les échanges entre les jeunes des pays de l'Est et les jeunes Français (cette association a été dissoute le 31 décembre 2009 après presque vingt ans d'existence<ref>Voir l'article sur le site russie.net et Modèle:Harvsp.</ref>). L'année suivante, elle prend la présidence du nouveau Festival international de la danse de la Ville de Paris.
Mais c'est surtout à partir de 1994, lorsqu'elle devient présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qu'elle gagne une réelle notoriété. Elle reprend le flambeau de l'opération Pièces Jaunes, destinée à financer des aménagements hospitaliers au profit des enfants hospitalisés, lancée en 1990, et assure la médiatisation de cet évènement pour en faire une manifestation annuelle populaire, par le biais du TGV pièces jaunes qui fait le tour de France et de parrains célèbres et appréciés comme le judoka champion olympique David Douillet ou la chanteuse Lorie. Cette fondation assure le financement, la construction et l'équipement de Maisons de parents et de Maisons des adolescents pour des jeunes atteints de névroses, maladies de la nutrition ou dépression nerveuse<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Bernadette Chirac est également membre du comité honoraire du Centre international pour enfants disparus et sexuellement exploités (ICMEC). À la demande de la reine Paola des Belges, elle organise le Modèle:Date- une réunion de travail au palais de l'Élysée, qui se situe dans le prolongement de la réunion organisée en novembre 2004 au Palais royal de Bruxelles. Les reines Silvia de Suède et Paola de Belgique ainsi que les Premières dames des États-Unis Laura Bush, de Russie Lioudmila Poutina et d'Égypte Suzanne Moubarak, l'épouse du président de la Commission européenne Maria Margarita Souza Uva Barroso, le prix Nobel de la paix 1986 Elie Wiesel et la commissaire européenne Viviane Reding sont présents à cette réunion. Après les discours dénonçant la pédophilie et la pédopornographie sur internet, Bernadette Chirac annonce la création d'un numéro de téléphone unique pour les enfants disparus dans toute l'Union européenne, le 116000<ref>« Les "premières dames" du monde appellent à la mobilisation contre la pédophilie sur Internet », site de l'Association internationale des droits de l'Homme, janvier 2007.</ref>.
Après la mort de Claude Pompidou, dont elle était une amie, Bernadette Chirac devient en Modèle:Date- la nouvelle présidente de la fondation Claude-Pompidou, qui a pour but de venir en aide aux personnes âgées, aux malades hospitalisés ainsi qu'aux enfants handicapés.
Bernadette Chirac est également présidente du comité d'honneur de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français<ref>Site officiel.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Épouse du président de la République française
Le Modèle:Date-, Bernadette Chirac assiste à l'investiture de son époux à la présidence de la République, qui a lieu au palais de l'Élysée. Dès lors, la nouvelle « Première dame » de France tient à se conduire en véritable maîtresse de maison à l'Élysée et semble la première épouse d'un président à s'y plaire, ou tout du moins à ne pas être trop affectée du rythme mondain et protocolaire du palais : elle insiste notamment pour accompagner le plus possible son époux dans ses déplacements officiels, considérant « comme [s]on principal objectif de faire honneur aux Français »<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Au cours d'un déplacement à Abbeville, elle tient ainsi à témoigner sa sympathie aux Français éprouvés par les graves inondations de la Somme en 2001<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Au-delà de son image « vieille France » que véhicule l'émission satirique Les Guignols de l'info, elle reste une femme politique et à ce titre, elle fait campagne en 1998 et 2004, conservant son mandat de conseillère générale. Elle effectue chaque année une petite tournée en province<ref>Modèle:Harvsp</ref>, ce qui l'aurait notamment conduite à évoquer à son mari la possibilité de voir arriver Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002<ref name="Refname_1"/>.
Elle tient également à donner son avis, et entre parfois en lutte d'influence avec les conseillers de son mari : elle s'oppose ainsi à l'appel de Cochin rédigé par Pierre Juillet et Marie-France Garaud, alors éminences grises de Jacques Chirac, en 1978, puis à la dissolution de l'Assemblée nationale de 1997 conseillée par le secrétaire général de l'Élysée, Dominique de Villepin<ref name=express>« Enquête sur Bernadette », L'Express, 01/01/1998</ref>. Mais ce n'est qu'à partir de la cohabitation avec le gouvernement socialiste de Lionel Jospin qu'elle commence à acquérir un réel poids politique au sein de la droite et une réelle influence auprès de son mari : présente sur le terrain, appréciée dans l'opinion publique (notamment grâce à l'opération Pièces Jaunes) mais surtout auprès des élus locaux ou nationaux de droite, elle devient un des atouts de son mari lors de sa campagne de réélection en 2002. Preuve de sa popularité, son livre Conversation avec Patrick de Carolis, sorti à la veille de la campagne en 2001, se vend à plus de Modèle:Unité.
À la suite d'une plainte avec constitution de partie civile de l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (PS), Bernadette Chirac est sous le coup d'une enquête judiciaire pour l'affaire dite des « frais de bouche ». Cette enquête, qui montre notamment des dépenses alimentaires de Modèle:Unité par jour en moyenne (Modèle:Unité) pendant huit ans dans le logement de fonction des Chirac à la Mairie de Paris, est conduite par le procureur Philippe Courroye et se solde par un non-lieu en 2003<ref>L'affaire des "frais de bouche" du couple Chirac définitivement close</ref>.
Elle est l'un des artisans de l'union de la droite, future UMP, aux côtés de Jean-Pierre Raffarin dont elle soutient la nomination comme Premier ministre, mais aussi milite pour la réconciliation entre les chiraquiens et Nicolas Sarkozy<ref>« Bernadette Chirac, une tortue à l'Élysée », Le Figaro Magazine, 14/10/2007</ref>. Elle soutient ensuite activement ce dernier en tentant de faire le lien entre la politique menée par son époux et celle mise en œuvre par son successeur. Dès la campagne des régionales de 2004, elle lui confie, lors d'un meeting, Modèle:Citation. Plus tard, lors de la campagne des élections municipales et cantonales de 2008, elle confirme son soutien à sa politique : Modèle:Citation<ref>P. Goulliaud, « Pour Bernadette Chirac, "Sarkozy est fantastique" », Le Figaro, 29/02/2008</ref>.
Catholique pratiquante, élue dans un canton rural, elle constitue la caution conservatrice de l’entourage de Jacques Chirac, rassurant la base électorale de celui-ci étant ancrée à droite<ref>Modèle:Article.</ref>.
Après son départ de l’Élysée
Le Modèle:Date-, Bernadette Chirac devient membre du conseil d'administration du groupe LVMH<ref>« Benadette Chirac fait son entrée au Conseil d'administration de LVMH », NouvelObs.com, 15 avril 2010</ref>.
Lors de la campagne présidentielle de 2012, elle apporte son soutien à Nicolas Sarkozy en participant notamment à son grand meeting de Villepinte<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors des élections municipales de 2014 à Paris, elle soutient la candidate UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet<ref>Gaël Vaillant, « Bernadette Chirac : "Il y a du Chirac dans NKM" », in lejdd.fr, 17 décembre 2013.</ref>. Elle se prononce ensuite pour la candidature de Nicolas Sarkozy à l’élection de 2014 à la présidence de l'UMP<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis à la primaire de la droite de 2016<ref>Sylvain Chazot, « Bernadette Chirac impatiente de travailler pour la campagne de Nicolas Sarkozy », lelab.europe1.fr, 29 juin 2016.</ref>, contrairement à son époux et à sa fille Claude<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Malade, elle quitte le conseil général de Corrèze en 2015, ne participe plus à l’opération pièces jaunes à partir de 2018 et démissionne du conseil d'administration du groupe LVMH en 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La même année, elle cède à Brigitte Macron la présidence de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qu’elle occupait depuis vingt-cinq ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Son mari meurt le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En son hommage, elle se rend à la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, où aucune image d’elle ne filtre, et n’assiste pas à la messe d’obsèques célébrée à l’église Saint-Sulpice<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son entourage précise alors que sa santé est très précaire et qu’elle est muette depuis six mois<ref>Modèle:Article.</ref>.
Affaires judiciaires
La Société d'économie mixte parisienne de prestations (Sempap), chargée d'imprimer les documents municipaux jusqu'en 1996, a été soupçonnée d'avoir financé le RPR ainsi que d'avoir imprimé des documents personnels pour le compte de Bernadette Chirac lorsque le couple était à la mairie de Paris<ref>Le chef de l'Etat et son entourage sont mis en cause dans une série d'affaires judiciaires par Hervé Gattegno et Fabrice Lhomme sur lemonde.fr du 1er juin 2022</ref>. Ouverte en 1997, l'instruction est fermée en 2009, sans avoir mis en cause les Chirac.
2,13 millions d'euros (14 millions de francs) ont été affectés, de 1987 à 1995, à l'alimentation et aux réceptions du couple Chirac, selon l'Inspection générale de la ville de Paris. 1,4 million d'euros (9,5 millions de francs) auraient été réglés en liquide. Les achats effectués dans des épiceries de luxe ont servis à l'organisation de réceptions privées du couple Chirac, sans rapport avec celles de la Mairie. Ces achats - financés grâce au budget de la "questure", un poste utilisé sous les mandats de Jacques Chirac et Jean Tiberi - ont représenté plusieurs milliers de francs par jour. Certaines factures, en outre, sont soupçonnées d'avoir été falsifiées. Les inspecteurs chargés de l'enquête n'ont pu travailler que sur des documents parcellaires, les archives de la questure de 1978 à 1993 ayant été détruites en 1999 et 2000 à l'initiative de Roger Romani et de son ex-directeur de cabinet, Roch-Olivier Maistre, devenus quelques temps après conseillers à l'Elysée<ref>Pas de poursuites pour les "dépenses de bouche" du couple Chirac sur lemonde.fr du 16 octobre 2002</ref>. L'affaire se termine en 2005 par un non-lieu.
En 1995, Bernadette Chirac est soupçonnée d'avoir bénéficié, entre juin 1998 et avril 1999, d'au moins cinq vols gracieux offerts par la compagnie Euralair, pour un total de 41 121 euros. L'épouse du président aurait ainsi gagné Brive, le 8 juillet 1998, à bord d'un jet privé de la compagnie, pour assister à la confection de la plus grande omelette aux cèpes du monde, avant d'utiliser un autre appareil de la compagnie deux jours après, à l'occasion du passage du Tour de France dans la région. Le 17 avril 1999, l'épouse du chef de l'État se rend également à Brive dans un Falcon de la compagnie Dassault Service, affrété par Euralair, pour participer à un meeting de soutien à la liste RPR-DL pour les élections européennes. La compagnie aurait également fourni, en 1992, un avion Cessna pour le voyage de noces de sa fille Claude Chirac à Venise, ainsi que pour un voyage de vacances à l'île Maurice destinée à toute la famille Chirac<ref>L'ancien PDG d'Euralair mis en examen pour des malversations dont aurait profité Mme Chirac sur lemonde.fr du 21 septembre 2006</ref>. Ces faits ont fait l'objet d'un non-lieu en 2009.
En 2014, Le Monde révèle que Jérôme Chodron de Courcel, le frère de Bernadette Chirac, bénéficie d’un logement social dans le quartier du Marais depuis 1984, pour un loyer moitié moins cher, environ, que ceux du parc privé. Celui-ci bénéficiait même de deux appartements de la Ville de Paris jusqu’en 2007<ref>Le frère de Bernadette Chirac occupe un HLM parisien par Éric Nunès sur lemonde.fr du 10 décembre 2014 </ref>.
Décorations
Décorations françaises
- Modèle:Déco CLH (France, 2008)<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Décorations étrangères
- ESP Charles III Order GC Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne, 2006)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- Fichier:Den kongelige norske fortjenstorden storkors stripe.svg Grand-croix de l'ordre royal norvégien du Mérite (Norvège, 2000)<ref name=":02">Modèle:Lien web.</ref> ;
- Bailli grand-croix d'honneur et de dévotion de l'Ordre souverain de Malte Grand-croix d'honneur de l'ordre souverain de Malte (Ordre souverain de Malte, 2016)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- POL Order Uśmiechu BAR Chevalier de l'ordre du Sourire (Pologne)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- ROU Order of the Star of Romania 1999 GOfficer BAR Grand-officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie (Roumanie, 1999)<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> ;
- Medal Pushkin rib Médaille Pouchkine (Russie, 2007)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- Fichier:TN Order Merit Rib.png Grand-cordon de l'ordre national du Mérite (Tunisie, 2003).
Distinctions et reconnaissances
En 2017, elle accepte que la rue John-Kennedy de Brive (Corrèze) soit rebaptisée rue Jacques-et-Bernadette-Chirac, selon la volonté du maire<ref>http://www.lepoint.fr/politique/une-avenue-nommee-jacques-et-bernadette-chirac-a-brive-la-gaillarde-06-10-2017-2162508_20.php Une avenue Jacques et Bernadette Chirac à Brive-la-Gaillarde</ref>. Dans la commune de Corrèze, un collège porte le nom de Bernadette Chirac<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une rose portant le nom de Bernadette Chirac lui a été dédiée en 1979 par André Delbard<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Description Help Me Find</ref>.
Le 4 octobre 2023 sort au cinéma le film "Bernadette", un biopic réalisé par Léa Domenach avec Catherine Deneuve dans le rôle de Bernadette Chirac<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Pour approfondir
Bibliographie
Livres d'entretiens
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- John Paul Lepers et Thomas Bauder, Madâme : impossible conversation, Paris, Privé, 2006, 297 p. Modèle:ISBN.
Biographies
- Bertrand Meyer-Stabley, Bernadette Chirac, Paris, Perrin, 1999, 215 pages, Modèle:ISBN
- Caroline Pigozzi, Jacques et Bernadette en privé. Paris : R. Laffont, 2002, 267 p. Modèle:ISBN
- Liliane Delwasse et Frédéric Delpech, Sylviane et Bernadette sont en campagne. Paris : Ramsay, 2001, 283 p. Modèle:ISBN
- Candice Nedelec, Bernadette et Jacques, Stock, 2015, 250 p. Modèle:ISBN
- Anh Đào Traxel, Une fille de cœur : souvenirs, Paris, J'ai lu, 2006, 380 pages (J'ai lu, récit, 8085), Modèle:ISBN
- Constance Vergara, Valérie, Carla, Cécilia, Bernadette et les autres, en campagne, Tallandier, 2012
- Modèle:Ouvrage
- Erwan L'Éléouet, Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête, Fayard, 2019
Ouvrages satiriques
- Lefred Thouron. Bernadette, priez pour nous, Paris, Albin Michel, 2004, [58] p. Contient des dessins précédemment publiés dans Le Canard enchaîné, Modèle:ISBN
- Chichi impératrice / Le Canard enchaîné, Paris, Le Canard enchaîné, 2004, 82 pages (Les dossiers du Canard enchaîné, ISSN 0292-5354 ; 91)
Filmographie
- La Conquête, film de Xavier Durringer, qui relate la campagne présidentielle du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en 2007, Bernadette Chirac est interprétée par l'actrice Michèle Moretti.
- La Dernière Campagne, téléfilm de 2013 réalisé par Bernard Stora qui relate la campagne présidentielle de 2012, Bernadette Chirac est interprétée par l'actrice Martine Chevallier.
- Madâme, le film, film documentaire de John Paul Lepers, 2005.
- La Rupture (2013), téléfilm de Laurent Heynemann, jouée par Estelle Skornik.
- Bernadette (2023), comédie de Léa Domenach centré sur sa personne durant les mandats présidentiels de Jacques Chirac, dans lequel elle est jouée par Catherine Deneuve.
- La revanche de Bernadette Chirac, film documentaire de de Valentin Mollette et Basile Roze, 2023 (voir en ligne)