Château de Pau

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Château Le château de Pau est un château défensif et de plaisance situé à Pau, chef-lieu du département français des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. Sa construction s'étale du {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX

}} et il est classé monument historique en 1840. Il accueille depuis 1927 le musée national du château de Pau, consacré à la mémoire et au règne du roi de France et de Navarre Henri IV, né en 1553 au château.

Fondé par les princes de Béarn, le château occupe une position stratégique pour la surveillance d'un gué sur le gave de Pau. La cour de Béarn se tient parfois au château de Pau dès le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis plus régulièrement à partir de Gaston VI. Dans sa volonté d'affirmation de la souveraineté béarnaise, le prince Gaston Fébus entreprend un vaste renforcement de l'édifice à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À partir de 1464, le château de Pau devient la résidence principale des princes de Béarn à la suite de la décision de Gaston IV, qui restructure aussi profondément la bâtisse. Devenus rois de Navarre en 1481, les souverains béarnais rénovent le château dans le style Renaissance sous le règne d'Henri d'Albret et Marguerite d'Angoulême, tandis que Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon développent un jardin immense et exceptionnel.

Le Béarn ayant perdu son indépendance en 1620, lors d'une intervention militaire de Louis XIII au château, l'édifice subit un lent et long déclin, tandis que le développement de la ville empiète sur le domaine royal. Le mythe du Modèle:Citation se répand au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est utilisé par la propagande royaliste tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le château natal d'Modèle:Nobr bénéficie alors d'un regain d'intérêt qui se traduit par une profonde restructuration menée par Louis-Philippe puis Napoléon III. Le château est rénové et décoré dans le souvenir du premier roi Bourbon, et sa fonction muséale s'impose à partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd'hui, le musée national accueille environ Modèle:Unité par an. Modèle:Sommaire

Géographie

Carte en couleur.
Les accès au château de Pau et les éléments de son enceinte.

Le château se situe au centre de la ville de Pau, préfecture du département des Pyrénées-Atlantiques, et capitale de l'ancienne principauté souveraine de Béarn. Il s'élève à l'extrémité sud-ouest d'un éperon rocheux d'environ Modèle:Unité, bordé au sud par la plaine alluviale du gave de Pau et au nord par le ravin du Hédas<ref name="Atlas2 31" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Si le château se situe actuellement au cœur de l'agglomération paloise, il se trouve jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en bordure occidentale de l'agglomération, dans un contexte semi-rural<ref name="Atlas2 31" group="B"/>. L'emprise totale du domaine du château est de Modèle:Unité<ref name="Atlas2 81" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, constituée par les bâtiments puis différents jardins et parcs s'étirant vers l'ouest tout en longueur au-dessus du gave jusqu'à la limite avec la commune de Billère.

L'accès principal au château de Pau se situe à l'est, par un pont dormant à une arche enjambant le fossé et reliant directement le quartier du château (bourg mayoù<ref name="Atlas2 55" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>) à la cour du château<ref name="Atlas2 42" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. D'autres accès sont possibles, à l'ouest par le pont de Nemours au-dessus de la rue Marca qui relie le château à l'actuelle Basse-Plante, au nord par la porte Corisande qui rejoint la rue Lassansaa à proximité de la place Gramont, au nord-est par des escaliers jusqu'à la porte de la Fontaine depuis le ravin du Hédas, et au sud-est par un portail donnant sur le boulevard des Pyrénées.

Histoire

Les origines

Estampe en couleurs d'une rivière et d'un château en surplomb.
Le château de Pau contrôle un gué important sur le gave.

Le site qu'occupe le château permet la surveillance d'un gué sur le gave, qui représente l'une des clés sur la voie nord-sud reliant les Pyrénées Modèle:Incise à la plaine d'hivernage pastorale du Pont-Long<ref name="Atlas1 108" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. S'il est difficile de savoir si le château précède la constitution du village, ou inversement<ref name="Atlas1 109" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, le site castral prend une importance symbolique dans l'origine de Pau. La légende raconte que pour délimiter l'étendue du domaine accordé par les OssaloisModèle:Note aux vicomtes de Béarn, trois pieux auraient été plantés<ref name="Saupiquet 14" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, un pieu se disant pau en béarnais. Pau signifie également palissade, qui est une hypothèse souvent avancée pour expliquer le nom du château et de la ville<ref name="Lespy">Modèle:Ouvrage.</ref>. Selon d'autres spécialistes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le nom Pau serait plutôt lié à la racine pré-indo-européenne *pal, indiquant un rocher escarpé, comme c'est le cas pour d'autres toponymes pyrénéens (col de Pau, pic PalasModèle:, etc.).

La plus ancienne mention écrite connue du château de Pau remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, alors qu'un conflit oppose l'évêque de Lescar Guy de Lons et un aristocrate local Modèle:Incise en 1131. Le texte évoque le castelo de Pal<ref group="B" name="Atlas2 55" />. Plus tard, une glose du for général confirme que la cour de Pierre II de Béarn se tient parfois au castello de Pau en 1147<ref name="Atlas1 104" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les fouilles archéologiques menées sur le site datent également les plus anciens éléments du château du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il s'agit des actuelles tours Mazères et Billère, ainsi que des restes d'un donjon primitif dans la cour<ref name="Atlas2 32" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'historiographie traditionnelle reprend l'idée d'une fondation du château dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parfois sous la commande de Centulle le Vieux, néanmoins aucune donnée écrite ou archéologique ne peut confirmer cette théorie<ref name="Atlas2 31" group="B"/>. En conservant cette hypothèse d'une construction du château de Pau au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, son maître d'ouvrage pourrait être Gaston IV de Béarn, dit le Croisé<ref name="Atlas2 31" group="B"/>. Ce premier site castral aurait donc compté au moins deux tours d'angle, ouest et nord-ouest, ainsi qu'un donjon (ou réduit) côté est. L'emprise de la place forte est alors estimée à environ Modèle:Unité<ref name="Atlas2 35" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Une fonction vicomtale semble être à l'origine du château de Pau, sans qu'il soit possible de définir précisément cette fonction<ref name="Atlas1 107" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les premiers vicomtes de Béarn y séjournent régulièrement, comme Gaston VI ou Gaston VII<ref name="Ritter29 14" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès Gaston VI, le château de Pau occupe un rang éminent au sein des résidences vicomtales. C'est en ce lieu que le souverain rénove le for général de Béarn en 1188<ref name="Ritter19 17" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le donjon primitif (ou réduit) est arasé pour faire place à la tour Montauser. Celle-ci s'adosse en partie sur cette ancienne construction, son mur sud constitue un reliquat de 12 à Modèle:Unité du mur nord de l'ancien donjon<ref name="Atlas2 34" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. La construction de la tour Montauser au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle vise peut-être à un agrandissement de la cour du château, ou bien à une reprise de la partie est du site en lien avec le bourg. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un domaine étendu vers l'ouest entoure le château, avec moulin, verger et vignoble<ref name="Ritter29 14" group="B"/>.

Les princes de Béarn

Le château fort de Fébus

Dessin d'un bâtiment militaire vue de haut.
Le château de Pau sous Fébus, par Raymond Ritter.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Béarn accède au statut de principauté souveraine sous le règne de Gaston III de Foix-Béarn, dit Fébus. Le jeune prince affirme en 1347 la neutralité du Béarn dans le conflit opposant Français et Anglais, signant de fait une déclaration d'indépendance<ref name="Prince 45">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date- à Launac, les troupes de Fébus écrasent celles du comte d'Armagnac, l'ennemi héréditaire de la maison Foix-Béarn. Après cette victoire Modèle:Incise Fébus élabore son plan de défense face au double danger d'une vengeance d'Armagnac et d'une offensive anglaise<ref name="Ritter19 24" group="B"/>. Pour mener à bien ses désirs d'indépendance, Fébus met en place un système de forteresses d'une rare densité<ref name="Galès">Modèle:Article.</ref>, grâce à la construction et la transformation de nombreuses places fortes béarnaises<ref name="Ritter19 24" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le château de Pau se place au premier rang de ce système de défense souhaité par le prince<ref name="Ritter19 24" group="B"/>. Il occupe une place stratégique d'importance, entre la citadelle anglaise de Lourdes et la capitale béarnaise d'Orthez. La place forte de Pau permet également d'épauler Montaner et Morlaàs, face à des attaques venant de Tarbes ou Auch<ref name="Ritter19 24" group="B"/>.

La profonde restructuration du château de Pau se déroule aux alentours des décennies 1370-1380<ref name="Atlas2 36" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, sous la direction du maître d'œuvre Sicard de Lordat<ref name="Ritter19 24" group="B"/> et de maçons cagots<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Parmi les principales mutations opérées durant cette campagne, la plate-forme sommitale est parée de pierres, formant un glacis abrupt de 60°<ref name="Atlas2 36" group="B"/>. L'assiette initiale du château est ainsi élargie, tandis qu'un chemin de ronde couronne ce glacis. Une enceinte extérieure crénelée est également constituée en contrebas, depuis laquelle un pont-levis donne accès au sommet de la nouvelle tour du Moulin (devenue tour de la Monnaie), haute de Modèle:Unité sur la plaine du gave<ref name="Atlas2 37" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les tours Mazères et Billère sont coiffées d'un crénelage à mâchicoulis, tandis qu'un donjon haut de Modèle:Unité est réalisé à l'angle sud-est. Désormais nommée tour Gaston-Fébus, celle-ci est une maçonnerie de briques de terre cuiteModèle:Note, caractéristique des constructions fébusiennes<ref name="Atlas2 39" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Un accès fortifié Modèle:Incise permet l'accès au donjon. L'aile sud du château est également l'œuvre de Sicard de Lordat ; celle-ci n'est alors haute que d'un étage, elle relie la tour Mazères au donjon<ref name="Atlas2 39" group="B"/>. Fébus fait inscrire sur le donjon la signature « Febus me fe » (« Fébus me fit », en béarnais).

La résidence principale de Fébus se trouve au château de Moncade, à Orthez. Malgré tout, le prince séjourne régulièrement au château de Pau à partir de 1373<ref name="Ritter19 36" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, généralement durant l'hiver<ref name="Ritter29 16" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les principaux travaux de transformation du château de Pau se terminent aux alentours de 1378, permettant à Fébus de se fixer à Pau pendant quatre ans à partir de 1380. Ce long séjour fait suite au Modèle:Citation durant lequel l'unique fils légitime de Fébus Modèle:Incise trouve la mort, probablement de la main de son père<ref name="Prince 214">Modèle:Ouvrage.</ref>. Durant ses séjours au château de Pau, Fébus fait suivre son mobilier, ses tapisseries et sa vaisselle, comme il est alors d'usage<ref name="Ritter29 15" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le prince est presque toujours accompagné de ses autres fils Yvain et Gratien, ses frères Arnaud-Guilhem et Pierre, et de ses fidèles chevaliers Espan du Lion, Pierre de Gabaston ou encore Jean de Lanta<ref name="Ritter29 16" group="B"/>. Autour de ces personnages, s'agite une foule d'hôtes de passage : chevaliers, damoiseaux, jongleurs. Le soir venu, le prince fait donner de grands repas dans le tinel Modèle:Incise en présence de troubadours<ref name="Prince 290">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au centre du pouvoir politique béarnais

Les successeurs de Fébus Modèle:Incise gardent Orthez comme principal lieu de résidence tout en venant régulièrement au château de Pau<ref name="Ritter19 50" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1408, Archambaud de Grailly fait consolider les fortifications voulues par Fébus autour du bourg mayoù<ref name="Ritter19 51" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, améliorant la résistance du château en cas de siège. Les visites princières au château de Pau s'accélèrent sous Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, qui y ouvre le Modèle:Date- une importante session des États du Béarn dans le tinel, puis y tient du Modèle:1er au Modèle:Date- la Cour majour<ref name="Ritter19 55" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Gaston IV de Foix-Béarn hérite en 1436 des titres de son père Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}. Il réside très souvent au château de Pau jusqu'aux années 1442<ref name="Ritter19 56" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, avant de rester occupé en France pendant une dizaine d'années. Les séjours du prince au château recommencent entre 1450 et 1453, au début 1456 le prince y réunit les États<ref name="Ritter19 57" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Durant ses nombreux séjours à la cour de FranceModèle:Note, Gaston prend goût aux palais nobles et gracieux du Berry, d'Anjou et de Touraine<ref name="Ritter29 24" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Sous cette influence, et dans un contexte militaire très différentModèle:Note, Modèle:Nobr fait exécuter des travaux visant à atténuer le caractère défensif du château. Cette campagne débute vers 1462, avec comme architecte Bertrand de Bardelon<ref group="B" name="Atlas2 39" />. Les tours sont couvertes de hautes toitures en ardoises, l'aile sud est surélevée d'un deuxième étage et est percée, comme celle du nord, de fenêtres, tandis que le crénelage de la troisième enceinte est détruit<ref name="Atlas2 39" group="B"/>. Les travaux durent environ une décennie, Modèle:Nobr décédant au moment de leur achèvement en 1472<ref name="Ritter19 59" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Avant cela, Modèle:Nobr décide de faire du château de Pau le nouveau centre politique du Béarn. Le Modèle:Date-, le prince fixe la Cour majour Modèle:Incise au château, souhaitant en faire Modèle:Citation. Il justifie sa décision par la position centrale de Pau au sein du Béarn, ainsi que par la protection assurée par le château en cas de nécessité<ref name="Ritter19 62" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. N'ayant pu résider que très peu dans le château, à cause des importants travaux en cours, c'est sa belle-fille Madeleine de France qui réalise son vœu en se fixant à Pau avec ses enfants, dont l'héritier François Fébus<ref name="Atlas2 46" group="B"/>.

Les rois de Navarre

Une résidence royale

Par son mariage avec Éléonore de Navarre, Modèle:Nobr assure à ses héritiers la couronne de Navarre<ref name="Ritter29 26" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, François Fébus est couronné roi de Navarre à Pampelune<ref name="Ritter19 66" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, mais des troubles éclatent et hâtent son retour en Béarn. Le jeune roi réunit les États pour leur prêter serment à partir du Modèle:Date- dans le tinel du château de Pau<ref name="Ritter19 66" group="B"/>. François Fébus meurt de manière fulgurante le Modèle:Date- dans sa chambre du château, après avoir joué d'une flûte empoisonnée la veille<ref name="Ritter29 26" group="B"/>. Sa sœur Catherine de Navarre lui succède et prête serment aux États de Béarn le Modèle:Date-<ref name="Ritter19 69" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, avant d'épouser Jean II d'Albret en 1484Modèle:Note. Durant les années suivantes, la cour de Navarre continue de résider assidûment au château de Pau, où se déroulent régulièrement les sessions d'États<ref name="Ritter19 75" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux souverains sont couronnés à Pampelune le Modèle:Date-, et alternent par la suite les séjours en Navarre et en Béarn<ref name="Ritter19 77" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1512, Ferdinand le Catholique exige des souverains de Navarre de se ranger à ses côtés dans sa guerre contre Louis XII. Ces derniers choisissent de maintenir leur neutralité, mais doivent subir l'invasion de la Navarre par les troupes espagnoles en juillet 1512. Catherine et Jean s'enfuient de Pampelune pour rejoindre définitivement le Béarn<ref name="Ritter19 79" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le château de Pau devient donc à partir de cette date la résidence principale des rois et reines de Navarre, privés d'une grande partie de leur royaumeModèle:Note.

Les deux souverains meurent dans les années qui suivent la perte de Pampelune, en 1516 pour Jean II d'Albret puis en 1517 pour Catherine<ref name="Ritter29 26" group="B"/>. Leur fils Modèle:Incise prend la suite, d'abord sous la tutelle de son grand-père Alain d'Albret, puis seul à partir du Modèle:Date-<ref name="Ritter29 29" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la bataille de Pavie, Henri d'Albret est fait prisonnier en compagnie de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Après cet épisode, Henri d'Albret épouse la sœur du roi Modèle:Incise le Modèle:Date-<ref name="Ritter29 29" group="B"/>. Le roi et la reine de Navarre visitent Pau entre novembre et décembre 1527. C'est lors de ce séjour que Henri d'Albret décide d'embellir le château de Pau à la mode de la Renaissance<ref name="Ritter19 87" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette nouvelle campagne de travaux débute en 1529 et se poursuit jusqu'en 1535, peut-être sous la direction de Pierre Tourner<ref name="Atlas2 40" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. L'aspect extérieur du château n'est que faiblement modifié<ref name="Ritter29 31" group="B">Modèle:Harvsp.</ref> : les travaux consistent en l'ouverture de portes et fenêtres ainsi que d'une longue terrasse sur l'aile méridionale<ref name="Atlas2 40" group="B"/>. La cour du château est dotée d'une façade intérieure revêtue d'un parement de pierres de taille et d'un décor triomphal<ref name="Atlas2 41" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les transformations sont profondes à l'intérieur du château, les salles basses sont voûtées, l'escalier d'honneur remplace les cuisines de Fébus, les appartements royaux reçoivent une décoration somptueuse et les initiales du couple ornent murs et plafonds<ref name="Ritter29 31" group="B"/>.

Malgré ces embellissements, le roi et la reine ne séjournent que rarement au château. C'est la sœur du roi Modèle:Incise qui administre le château et la principauté jusqu'en 1532, lors de leurs nombreux séjours à la cour de France<ref name="Ritter29 32" group="B"/>. C'est après 1540 que Henri et Marguerite y séjournent plus souvent, Marguerite préférant la vie à Nérac ou même à Mont-de-Marsan<ref name="Ritter29 32" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Après la mort de François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} en 1547, Marguerite réside presque exclusivement au château de Pau. Elle meurt le Modèle:Date- près de Tarbes<ref name="Ritter29 33" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le souvenir de la Marguerite des Marguerites est resté peu attaché au château de Pau, ses séjours restant très brefs hormis à la fin de sa vie<ref name="Ritter19 95" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au cours de ces rares passages, la cour de Navarre amène au château de Pau une cour brillante<ref group="B" name="Atlas2 46" />.

Lou nouste Henric

Huile sur toile montrant une foule de personnages, dont un vieil homme qui soulève un nouveau-né.
Henri d'Albret obtient satisfaction, son petit-fils naît à Pau.

La perte de sa femme porte un coup sensible au roi de Navarre<ref group="B" name="Ritter19 95" />, qui se retire alors au château de Pau, qu'il ne quitte que rarement jusqu'à la fin de son règne. Pendant ses dernières années, Henri d'Albret s'occupe avec beaucoup d'activité de l'administration du Béarn, révisant les fors, réorganisant les justice ou voulant moderniser l'agriculture<ref name="Ritter19 96" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est également durant cette période Modèle:Incise que la tour du Moulin de Fébus devient un atelier monétaire<ref name="Atlas2 68" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le futur accouchement de la fille du roi Modèle:Incise est l'occasion d'une lutte d'influence entre le père Modèle:Incise qui privilégie le château des Carmes et Henri d'Albret qui souhaite une naissance à Pau. Le roi de Navarre souhaite prendre directement sous son autorité la naissance et les premiers mois de l'enfant<ref name="HenriIV 26">Modèle:Ouvrage.</ref>, accusant Jeanne et Antoine de négligence dans la surveillance de leur premier filsModèle:Note. Le grand-père est finalement contenté : les époux prennant la route du Béarn et atteignant Pau le Modèle:Date-. C'est dans une chambre du premier étage de l'aile sud du château que se déroule l'accouchement dans la nuit du 12 au Modèle:Date-, entre une heure et deux heures du matin<ref name="HenriIV 27">Modèle:Ouvrage.</ref>. Chantant le cantique béarnais Nouste-Daune deù cap deù poun, la princesse Jeanne accouche d'un garçon, le premier prince de Béarn né à Pau<ref name="HenriIV 29">Modèle:Ouvrage.</ref>. Son grand-père lui prodigue alors un baptême béarnais, frottant ses lèvres d'ail et de vin de Jurançon, et concluant par : Modèle:Citation<ref name="HenriIV 29"/>. Le baptême chrétien de Henri de Bourbon se déroule le Modèle:Date- au château de Pau, au cours d'une cérémonie fastueuseModèle:Note. Jeanne et Antoine quittent rapidement Pau pour rejoindre le nord de la France, laissant le petit Henri en Béarn avec son grand-père jusqu'à ses dix-huit mois. Malade, Henri d'Albret meurt le Modèle:Date- à Hagetmau<ref name="Ritter19 100" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les nouveaux souverains de Navarre, Antoine de Bourbon et Jeanne d'Albret, prennent rapidement la direction du Béarn, afin de prêter serment le Modèle:Date- dans la grande salle du château<ref name="Ritter19 100" group="B"/>. En 1558, le Béarn se trouve menacé d'une invasion espagnole et le prince Henri Modèle:Incise préside alors plusieurs assemblées des États. L'année suivante, Antoine de Bourbon séjourne assez longtemps au château et fait mettre en exécution d'importants travaux sous la direction d'Hervé Boullard<ref name="Ritter19 101" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Sous le règne de Jeanne et Antoine, le parc et les jardins royaux sont complètement transformés, tandis que des réalisations touchent les portes et fortifications<ref group="B" name="Atlas2 41" />. Les fastes de la cour de Navarre n'ont alors rien à envier à celle de France<ref group="B" name="Atlas2 46" />, les souverains reçoivent somptueusement<ref name="Atlas2 46" group="B"/> Élisabeth de France Modèle:Incise le Modèle:Date- avant de l'accompagner vers la frontière espagnole. Introduite par sa mère Marguerite aux idées calvinistes, Jeanne d'Albret autorise en juillet 1561 les prêches protestants en Béarn<ref name="Ritter19 103" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. La mort d'Antoine de Bourbon Modèle:Incise le Modèle:Date- pousse la reine à moins de prudence et elle communie solennellement le jour de Pâques 1563 selon le rite protestant en l'église de Pau<ref name="Ritter19 104" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au cœur des guerres de Religion

Peinture en couleurs d'un homme et d'une femme dans un palais Renaissance.
Jeanne d'Albret est chef de file du parti protestant.

La période troublée des guerres de Religion touche alors le Béarn, notamment avec la décision de la reine d'interdire les processions du Corpus Christi<ref name="Ritter19 104" group="B"/>. Les tensions aboutissent le Modèle:Date- à un édit du roi de France Charles IX ordonnant la saisie des seigneuries de la reine de Navarre<ref name="Ritter19 107" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. L'édit constitue une véritable déclaration de guerre de la France envers le Béarn, et le Modèle:Date- la noblesse béarnaise se réunit dans la grande salle du château de Pau, le baron d'Arros appelant à la défense de la nation<ref name="Ritter19 107" group="B"/>. Les préparatifs militaires s'organisent durant les semaines qui suivent, l'armée française d'Antoine de Lomagne atteignant les frontières béarnaises le Modèle:Date-<ref name="Ritter19 108" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les forces catholiques arrivent autour du Modèle:Date- à Pau et réalisent un siège d'une dizaine de jours avant la capitulation de la ville<ref name="Ritter19 108" group="B"/>. Henri de Navailles est alors nommé gouverneur de la ville et du château, mais la résistance de la place forte de Navarrenx permet une contre-offensive protestante menée par le comte de Montgommery, qui aboutit à la reprise du château le Modèle:Date-. Jeanne d'Albret ne s'écarte alors plus guère de La Rochelle. Elle retourne tout de même au château de Pau à l'automne 1571, y laissant le prince de Navarre en qualité de lieutenant-général. Quelques jours avant le mariage de Henri avec Marguerite de Valois, la reine de Navarre meurt à Paris le Modèle:Date-<ref name="Ritter19 115" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Tout nouveau roi de Navarre sous le titre de Modèle:Nobr, le souverain échappe de peu au massacre de la Saint-Barthélemy le Modèle:Date-. Captif à la cour de France, il reste plusieurs années éloigné de son château de naissance<ref name="Ritter19 116" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. En son absence, le baron d'Arros garde la fonction de lieutenant-général jusqu'en 1575, avant son remplacement par le baron de Miossens. Le Modèle:Date-, le roi Modèle:Nobr s'évade du Louvre pour rejoindre ses terres du Midi. C'est seulement au printemps 1579 que Henri rejoint le Béarn, en compagnie de son épouse et de sa sœur Catherine<ref name="Ritter19 118" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le cortège royal atteint le château de Pau le Modèle:Date-, le roi profitant de son séjour pour jouer au billard, aux échecs ou à la paume, et s'amourachant de Modèle:Mlle Rebours, demoiselle d'honneur de la reine<ref name="Ritter19 119" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Henri réalise son serment auprès des États le Modèle:Date- dans la grande salle du château. Vêtu de rouge et or Modèle:Incise et nu-tête, le roi jure au diu bibàn (dieu vivant) d'être Modèle:Citation<ref name="Ritter29 50" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Déjà chargée de présider les États en 1577, la princesse Catherine reprend ce rôle de régente en 1582, puis à partir de 1583, son frère le roi ne pouvant que rarement venir en Béarn<ref name="Ritter29 50" group="B"/>. Celle-ci fait construire, entre 1582 et 1583, l'actuelle porte Corisande au-dessus du Hédas. Fait inhabituel, Modèle:Nobr séjourne pendant deux mois consécutifs au château de Pau entre février et Modèle:Date-, le souverain étant alors au plus fort de sa passion pour la comtesse de Gramont<ref name="Ritter19 128" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Avec la mort du dauphin François de France le Modèle:Date-, Modèle:Nobr devient l'héritier direct de la couronne de France. Envoyé par le roi de France Henri III, le duc d'Épernon est chargé de convaincre le Béarnais d'abjurer le protestantisme. Le duc séjourne plusieurs jours au château de Pau en Modèle:Date-, l'occasion de prodigieux festins<ref name="Ritter29 50" group="B"/> pour lesquels de la glace est amenée des Pyrénées<ref group="B" name="Atlas2 46" />. Le Béarn de nouveau menacé d'invasion, des mesures sont prises pour renforcer les défenses du château en 1586, notamment à la porte du Terrer<ref name="Ritter29 51" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Après sa victoire à la bataille de Coutras en 1587, Henri gagne le Béarn, arrivant à Pau le Modèle:Date-. Il quitte son château le Modèle:Date-, date qui marque son dernier séjour palois<ref name="Ritter19 131" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Henri de Béarn devient le Modèle:Date- roi de France et de Navarre, après l'assassinat de Modèle:Nobr par le moine Jacques Clément, le souverain prend le titre de Henri IV<ref name="HenriIV 237">Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa sœur Modèle:Incise régente le Béarn jusqu'en 1592, réalise divers travaux au château de Pau en 1589 et 1590. Au printemps 1592, le comte de Soissons rejoint le château pour retrouver Catherine, qui lui voue un amour violent malgré l'opposition de son frère le roi<ref name="Ritter29 53" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Prévenu de sa venue, Modèle:Nobr donne des instructions énergiques au président du Conseil souverain. Celui-ci fait cerner le château et arrêter le comte de Soissons, au grand désespoir de Catherine qui quitte définitivement le château le Modèle:Date-<ref name="Ritter29 54" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'expédition de Louis XIII

Dessin en noir et blanc d'un homme couronné marchant sur une dépouille.
Louis XIII rétablit le culte catholique et annexe le Béarn en 1620.

Le départ de Catherine de Bourbon en 1592 marque la fin du pouvoir direct des rois et princes de Navarre en Béarn<ref name="Ritter19 134" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le souverain ne sera alors plus représenté que par un lieutenant-général, le château n'abritant plus que les intendants, la chancellerie et les prisons<ref name="Ritter29 54" group="B"/>. Le marquis de la Force devient lieutenant-général pour le roi de Navarre à partir du Modèle:Date-. Le marquis fait réaliser divers travaux d'entretien dans le château, en 1595 dans le donjon ou encore en 1600 au pont dormant est<ref name="Ritter19 136" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. La Force est présent dans le carrosse royal lors de l'assassinat de Modèle:Nobr par François Ravaillac le Modèle:Date-<ref name="Ritter19 136" group="B"/>, il raconte a posteriori dans ses mémoires une étrange scène se déroulant la veille de l'assassinat : Modèle:Citation. L'année suivante, le père de François Ravaillac Modèle:Incise est enfermé dans le donjon du château de Pau<ref name="Ritter29 56" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré le rapprochement entre la France et la Navarre, le Béarn reste une principauté souveraine dans laquelle le culte catholique n'est pas totalement rétabli.

En 1614, l'assemblée des États généraux demande la réunion du Béarn à la France<ref name="Saupiquet 46" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette première demande est suivie le Modèle:Date- par un édit de Louis XIII Modèle:Incise pour imposer la restitution des biens ecclésiastiques en Béarn<ref name="Ritter19 138" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Conseil souverain de Béarn refuse d'enregistrer cet acte dans un arrêt du Modèle:Date-, demandant au jeune roi de Modèle:Citation. L'atmosphère de rébellion se poursuivant, le roi Modèle:Nobr prend en 1620 la tête d'une importante force militaire depuis Bordeaux. Le Modèle:Date-, le roi fait son entrée à Pau devant une population froide et hostile<ref name="Saupiquet 48" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est accueilli par les conseillers dans la cour du château, Modèle:Nobr s'exclamant : Modèle:Citation. Le lendemain, le roi fait tenir une messe dans la grande salle du château, avant de visiter les jardins et le petit parc. Le 17, Modèle:Nobr prend la direction de Navarrenx pour s'assurer de la soumission de la place forte. Dans l'après-midi du Modèle:Date-, le roi prête serment aux États réunis dans la grande salle basse du château, le premier article des fors est lu en français puis en béarnais par le président du Conseil, Modèle:Nobr jurant en levant la main et disant : Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr rétablit le culte catholique en Béarn par une procession du Corpus Christi à l'église Saint-Martin, puis le roi fait enregistrer par le Conseil un édit portant union de la Navarre et du Béarn à la France<ref name="Ritter19 142" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain, Modèle:Nobr quitte le Béarn, envoyant quatre-vingt-quinze tableaux du château vers Paris.

Un long déclin

L'épisode de 1620 marque le début d'un lent et long déclin pour le château de Pau jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le palais joue alors le rôle d'un bâtiment administratif destiné au logement du gouverneur royal, de l'intendant, du sénéchal, de la Chambre des comptes et des prisonniers<ref name="Ritter19 143" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. À partir de 1621, et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, la charge du château est confiée à la puissante famille de Gramont<ref name="Atlas2 48" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Hormis un bref passage de Philippe V le Modèle:Date-, les descendants de la famille de Bourbon délaissent le château<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. Les travaux réalisés au château de Pau se limitent à de l'entretien, hormis en 1659 après un vaste incendie qui nécessite la reconstruction des galeries orientales<ref group="B" name="Atlas2 42" />. La fin des années 1680 signe la période d'abandon la plus sensible pour le château, les toitures prennent l'eau et l'herbe envahit la cour d'honneur. En 1715, un vaste projet visant à déplacer l'entrée principale du château est établi par le gouverneur de Gramont. Finalement, ce projet aboutit au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Incise avec un pont en briques<ref name="Ritter19 151" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le mobilier du château, auparavant d'une richesse inouïe<ref group="B" name="Ritter19 119" />, perd progressivement de sa splendeur, si bien qu'il faut emprunter des meubles pour loger le gouverneur en 1758<ref name="Ritter19 151" group="B"/>. Le même constat de détériotation avancée peut être fait pour les jardins et le parc, autrefois un ensemble exceptionnel, les travaux d'entretien se raréfiant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 84" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Une importante campagne de travaux d'entretien se déroule entre 1765 et 1770<ref name="Atlas2 42" group="B"/>, tandis que le domaine royal est amputé par les travaux de construction de la route de Bayonne à Pau<ref name="Ritter19 151" group="B"/>, de la place Gramont et du nouveau cimetière de la ville<ref name="Atlas1 201" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

De somptueux bals se tiennent à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la grande salle du château Modèle:Incise à l'occasion du retour en grâce du Parlement de Navarre en 1775 et 1788<ref group="B" name="Atlas2 46" />. Les révoltes parlementaires se réalisent dans un contexte national tendu, qui aboutit à la Révolution française. Le château de Pau évite la destruction, notamment en souvenir de Modèle:Nobr. Sur proposition du député Bertrand Barère, l'Assemblée constituante décide en 1791 que Modèle:Citation<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. L'année suivante pourtant Modèle:Incise une partie des jardins, les maisons des gardes du parc et les écuries sont aliénées comme biens nationaux<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. En 1793, pendant la Terreur, une copie du berceau de Modèle:Nobr est brûlée en place publique, la vraie carapace de tortue ayant été mise à l'abri<ref name="Lagrèze 408" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Directoire des Basses-Pyrénées décide en 1796 d'aliéner la totalité du parc du château, mais face au risque de le voir démembrer, une centaine de citoyens de Pau décident de créer une société chargée de racheter l'ensemble des lots pour le conserver en promenade publique<ref name="Atlas2 85" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les transformations du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

De passage à Pau le Modèle:Date-, l'empereur [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] juge le château Modèle:Citation. L'architecte Auguste Famin dresse alors des plans pour une rénovation totale du château, qu'il chiffre à Modèle:Unité. Ses plans ne sont pas suivis d'effet en raison du coût d'une telle opération. Le mythe du bon roi Henri s'installe en France à partir de la Restauration<ref name="Atlas1 228" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que le tourisme hivernal se développe à Pau sous l'effet du romantisme. Désireux d'admirer la vue sur les Pyrénées et de visiter le lieu de naissance de Modèle:Nobr, les touristes de marque se succèdent au château de Pau dans cette première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le duc d'Angoulême (1814), la princesse de Saxe (1819), le prince de Suède (1822), les souverains de Sicile (1830), Gustave Flaubert (1840), le duc de Montpensier (1841) ou encore Victor Hugo (1843) se succèdent au château<ref name="Ritter19 157" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Photographie en noir et blanc de la construction d'un bâtiment.
La construction du portique d'entrée et de la tour Napoléon III vers 1860.

Seul roi de France resté populaire<ref name="Atlas1 233" group="B">Modèle:Harvsp.</ref> après la Révolution, le souvenir d'Modèle:Nobr pousse les rois Bourbon à s'intéresser à l'état du château de leur ancêtre. Les appartements du château commencent à être remis en état sous Louis XVIII, avec comme architecte Jean Latapie fils<ref name="Atlas2 43" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Des travaux de plus grande ampleur sont donnés à partir de 1838 sous la monarchie de Juillet<ref name="Atlas2 43" group="B"/>, le roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] souhaitant élever le château au rang de résidence royale<ref name="Atlas1 233" group="B"/>. Jusqu'en 1852, les architectes Lefranc et Vincent Latapie réalisent d'importantes modifications, supprimant le couloir fortifié conduisant de la basse-cour à la cour d'honneur, transformant l'avant-porte en chapelle ou ajoutant une tour factice à l'ouest (tour Louis-Philippe) symétrique à la tour Mazères<ref name="Ritter29 104" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour l'aménagement intérieur, des objets de styles néo-Renaissance et néo-gothique sont placés, une chambre natale d'Modèle:Nobr est artificiellement constituée, tandis qu'une collection de tapisseries Modèle:Incise est ajoutée<ref name="Ritter19 222" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Louis-Philippe, rénovateur de la demeure comme de Versailles Modèle:Incise ne séjourne jamais dans ce lieu.

En 1848, la Révolution de février entraîne une suspension des travaux de restauration. Alors que les principales résidences de Louis-Philippe, dont les Tuileries ou le Palais-Royal, sont saccagées par les révolutionnaires<ref name="Abdel 69" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, le château de Pau est épargné, et repris par l'administration de l'Enregistrement et des Domaines dès le Modèle:Date-. Le château de Pau devient alors la prison de l'émir Abd El-Kader Modèle:Incise du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref group="B" name="Ritter19 157" />. Le coup d'État du 2 décembre 1851 et le plébiscite l'année suivante installent au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte sous le titre de Napoléon III<ref name="Abdel 69" group="B"/>. Ce dernier redonne vie à l'ancienne liste civile et décide une reprise officielle des travaux au château de Pau en 1853<ref name="Abdel 70" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les architectes Alexis Paccard, Jacques-Martin Tétaz, Louis-Auguste Couvrechef, Gabriel-Auguste Ancelet et Auguste Lafollye se succèdent alors au chevet du château jusqu'aux années 1870<ref name="Ritter29 104" group="B"/>. Les travaux concernent essentiellement l'extérieur du château Modèle:Incise avec une reprise des façades et des lucarnes, une restauration des portes et fenêtres, et surtout la destruction de l'aile est Modèle:Incise pour son remplacement par un portique à trois arcades<ref name="château">Modèle:Lien web</ref>. Ce dernier élément est l'œuvre de l'architecte Ancelet, tandis que les deux médaillons « H » et « M »Modèle:Note sont commandés en 1861 au sculpteur Charles-Martial Baury par le comte Émilien de Nieuwerkerke. À la même époque sont construits les bâtiments reliant le portique à la tour Montaüser, dont la tour Napoléon III à l'angle nord-est<ref name="Ritter29 104" group="B"/>. L'empereur Napoléon III visite plusieurs fois le château, le Modèle:Date- ainsi qu'en 1863 et 1868<ref name="Ritter19 157" group="B"/>, son épouse Eugénie également lors de ses multiples cures thermales dans le Sud-Ouest de la France. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, la reine Isabelle II d'Espagne Modèle:Incise séjourne au château<ref name="Ritter19 157" group="B"/>.

Le musée national

Avec la chute du Second Empire en 1870, le château de Pau conserve toujours sa vocation de résidence de prestige. Il devient alors palais national à destination de la Troisième République, le président Sadi Carnot y séjournant en 1891<ref name="château"/>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les visites de marque se succèdent, comme celle du roi d'Espagne Alphonse XIII le Modèle:Date- ou du roi d'Angleterre Édouard VII<ref name="Édouard VII">L'Express du Midi, 28 juillet 1905.</ref> lors de ses multiples séjours à Biarritz. Au printemps 1918, au moment où les Allemands lancent une série d'offensives pour précipiter la fin de la Première Guerre mondiale, quelques services du ministère des Finances s'installent au château de Pau<ref name="Ritter19 158" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

À partir des années 1920, la vocation de musée s'impose face à celle de palais de résidence, le château devient ainsi musée national en 1927<ref name="Abdel 71" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. La visite guidée Modèle:Incise s'effectue autour de la mémoire d'Modèle:Nobr, avec comme point d'orgue le berceau-carapace du bon roi<ref group="B" name="Abdel 69" />. Les collections visent principalement à perpétuer la mémoire d'Modèle:Nobr et de son règne<ref group="B" name="Atlas2 46" />. Chaque année, le musée attire environ Modèle:Unité, tandis que les visiteurs illustres continuent de défiler dans le palais royal, du général de Gaulle en 1959, en passant par Haïlé Sélassié Ier aussi en 1959, Nikita Khrouchtchev en 1960<ref name="Abdel 106" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, Philip Mountbatten en 1992<ref name="Philippe">Modèle:Lien web.</ref>, ou plus récemment la famille royale de Suède en 2018<ref name="Suède">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, le G5 Sahel se tient au château de Pau, il réunit les chefs d'État de France, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad<ref name="G5 Sahel">Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis 1995, le château de Pau connaît une phase active de restauration du clos et du couvert, avec la réfection des toitures entre 1995 et 2000, puis les façades de 2002 à 2009, le donjon et la chapelle en 2010<ref name="cour">Modèle:Lien web.</ref> ou encore le pavage de la cour d'honneur en 2015<ref name="pavage">Modèle:Lien web</ref>.

Dates clés de l'histoire du château. <timeline> DateFormat = yyyy ImageSize = width:1000 height:auto barincrement:45 PlotArea = left:15 right:15 bottom:30 top:15

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 # Époques
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 from:start till:end color:gris # Arrière plan
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 from:1100 till:1347 shift: (00) text:"Vicomté autonome"
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 # Propriétaires
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Modèle:ColoréModèle:Coloré Quelques évènements de l'histoire du Béarn et de la France
Modèle:ColoréModèle:Coloré Principaux propriétaires du château
Modèle:ColoréModèle:Coloré Épisodes de l'histoire du château

Description

Disposition générale

Plan en couleurs des différentes étapes de construction d'un château.
Les différents éléments du château.

Le château de Pau, construit sur un éperon rocheux, offre un plan polygonal très irrégulier. Le bâti se trouve au sommet de deux talus, entourés par la première puis la deuxième enceinte. La deuxième enceinte dessine globalement un D majuscule, dont l'angle de contingence supérieur est tronqué, et dont la corde fait face au gave de Pau<ref name="Ritter29 107" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'intérieur de cette deuxième enceinte, le château est bâti sur le même plan polygonal. Il est aujourd'hui flanqué de six tours, tandis qu'une septième tour Modèle:Incise fait partie de la première enceinte<ref name="Ritter29 107" group="B"/>. Ces tours sont toutes rectangulaires et reliées par un gros mur contre lequel s'appuient les bâtiments d'habitation formant le logis. Cette configuration forme une cour allongée qui va en se rétrécissant vers l'est<ref name="Ritter29 107" group="B"/>, en forme de fer à repasser. Le château de Pau offre une superficie de Modèle:Unité<ref group="B" name="Atlas2 43" />, dont Modèle:Unité au sol pour le bâtiment principal et Modèle:Unité pour la cour d'honneur<ref name="dossier">Modèle:Lien web.</ref>.

Enceintes

Deux enceintes entourent le château de Pau. La première enceinte s'appuie sur un éperon rocheux de Modèle:Unité au-dessus de la plaine alluviale du gave de Pau. Durant la campagne de travaux des années 1370 Modèle:Incise de puissants remblais sont déposés, contenus par un long mur de soutènement en pierre de taille, cette enceinte extérieure étant alors surmontée d'un crénelage<ref name="Atlas2 36" group="B"/>. Une deuxième enceinte protège la plate-forme sommitale. Également sous Fébus, les versants de cette enceinte sont parementés de pierre<ref group="B" name="Atlas2 36" />. La deuxième enceinte forme depuis un glacis abrupt de Modèle:Unité, couronné par un chemin de ronde bordé d'un petit mur parapet. Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une troisième enceinte protège le château, mais les travaux réalisés sous Gaston IV intègrent cette enceinte au château, tandis que son crénelage est détruit<ref group="B" name="Atlas2 39" />. Entre la première et la deuxième enceinte se trouve la basse-cour, cette dernière constitue une large terrasse pseudo-annulaire<ref name="Atlas2 36" group="B"/> sur laquelle se situe notamment le petit jardin au sud et une promenade arborée de platanes au nord<ref name="Ritter19 197" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Plusieurs ouvertures interrompent aujourd'hui la première enceinte. Il s'agit tout d'abord de la porte CorisandeModèle:Note, construite en 1582 sous la commande de Catherine de Bourbon. Tour-porte à pont-levis à arcade unique, elle permet alors l'accès aux jardins récemment aménagés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle depuis la partie de nord de la basse-cour, en surplomb du ravin du Hédas. La porte est modifiée et élargie en 1766, puis surmontée d'un fronton en 1828<ref name="Ritter19 203" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le pont-levis initial est remplacé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par un pont d'une pile et de deux arches en plein cintre, en briques, de dimensions inégales<ref name="Ritter19 204" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le pont de Nemours relie lui la basse-cour avec la basse-plante au-dessus de la rue Marca. Il est réalisé sous la Monarchie de Juillet<ref group="B" name="Atlas2 85" />. Au nord-est de la première enceinte se trouve une porte d'accès datant des travaux de Fébus. Elle était encore murée et remblayée du temps de Raymond Ritter<ref name="Ritter29 118" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, et permet aujourd'hui l'accès du Hédas vers la basse-cour par un escalier. Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la deuxième enceinte peut être franchie par la porte du Terrer puis par un couloir fortifié donnant accès à la cour d'honneur. Aujourd'hui cet accès est toujours possible, depuis une grille sur le boulevard des Pyrénées, puis une rampe en pente douce menant à la cour<ref name="Ritter29 120" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. L'entrée principale du château s'effectue du côté est, par un pont de briques et de pierres à une arche enjambant le fossé, il est construit au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour remplacer le pont-levis médiéval.

Afin de compléter et renforcer la première enceinte, Fébus fait construire la tour de la Monnaie autour de 1375<ref name="Atlas2 66" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Alors nommée tour du Moulin, cette construction est un puissant ouvrage défensif, avancé et tourné vers une passerelle enjambant le gaveModèle:Note. Cette tour s'élève à une hauteur de Modèle:Unité, avec une surface au sol de Modèle:Unité, construite avec des lits de galets et de briques, ainsi que des pierres de taille pour les chaînes d'angle. L'accès au sommet de la tour depuis la basse-cour s'effectue par un pont-levis sous Fébus, son sommet est crénelé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 66" group="B"/>. La tour comprend quatre étages, sans ouvertures au nord, et percée de meurtrières au sud pour surveiller le Camp batalherModèle:Note. Vers 1554, la tour accueille un atelier monétaire qui lui donne son nom actuel. Henri d'Albret charge alors le graveur Jean Frondelle d'aménager un moulin Modèle:Incise destiné à la fabrication de la monnaie béarnaise<ref group="B" name="Atlas2 68" />, la vaqueta. Plus tard, un hôtel de la MonnaieModèle:Note est installé par Jeanne d'Albret au pied des fortifications de la première enceinte<ref name="Atlas2 68" group="B"/>. La tour sert à cette tâche monétaire jusqu'en 1778. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une minoterie et une brasserie sont construites tout autour et masquent totalement la tour de la Monnaie. C'est en 1976 que ces bâtiments industriels sont détruits pour dégager de nouveau la tour<ref name="Atlas2 68" group="B"/>. Aujourd'hui, un ascenseur installé dans la tour permet l'accès à la basse-cour du château.

Tours

Photographie en couleurs d'une statue devant un château.
Les tours jumelles Louis-Philippe et Mazères derrière la statue de Fébus.

Le château de Pau compte six tours rectangulaires édifiées du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'une des plus anciennes est la tour Mazères, datant donc du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour sa partie inférieure et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour son crénelage. Elle se trouve à l'extrémité ouest de l'enceinte et remplit Modèle:Incise la fonction de tour d'angle<ref group="B" name="Atlas2 32" />. La tour Mazères présente un plan carré de Modèle:Unité, pour une hauteur de Modèle:UnitéModèle:Note et une épaisseur maximale des murs de Modèle:Unité<ref name="Ritter19 181" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Son nom fait référence au village de Mazères, qui lui fait plus ou moins face<ref name="Atlas2 32" group="B"/>. Cette appellation pourrait être très tardive, cette construction étant nommée sous Fébus tour de la chambre, puis tour des cabinets en 1638<ref name="Ritter19 182" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Juste au nord se trouve la tour Louis-Philippe, il s'agit de la tour jumelle Modèle:Incise de la tour Mazères construite au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au nord-ouest se trouve la tour Billère, construite également au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 32" group="B"/>. Elle est bâtie sur un plan carré de Modèle:Unité<ref name="Ritter19 187" group="B">Modèle:Harvsp.</ref> pour une hauteur de Modèle:Unité<ref name="Atlas2 33" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Jusqu'au troisième étage, la tour est construite avec des galets du gave, disposés en arêtes de poisson, le quatrième étage est entièrement bâti en briques<ref name="Ritter19 187" group="B"/>. Comme pour la tour Mazères, la tour Billère prend le nom d'un village environnant, la commune de Billère. Si la tour Billère s'oriente vers le village, elle doit surtout son nom au fait que le roi Henri IV passe dans ce village une partie de ses premières années, chez sa nourrice Lassansàa<ref name="Atlas2 33" group="B"/>.

Au nord du château, la tour Montauser date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 2014, les travaux de réhabilitation de la cour d'honneur mettent au jour de puissantes fondations au contact immédiat de cette tour. La structure découverte mesure Modèle:Unité sur 11, avec une largeur de murs d'environ Modèle:Unité. Par ses dimensions, sa position et sa mise en œuvre, il pourrait s'agir d'un donjon ou d'un réduit du château primitif<ref group="B" name="Atlas2 34" />. Ce donjon Modèle:Incise serait donc contemporain des tours Mazères et Billère. Les murs ouest, sud et est de cet édifice sont dérasés, tandis qu'une partie de son flanc nord Modèle:Incise sert à adosser l'actuelle tour Montauser<ref name="Atlas2 34" group="B"/>. Celle-ci présente des dimensions de Modèle:Unité de long, pour Modèle:Unité de large et Modèle:Unité de haut<ref group="B" name="Atlas2 36" />. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nom de la tour est écrit Montauzet ou Monte-aüset, ce qui signifie « Monte-oiseau » en béarnais. Raymond Ritter contredit cette affirmation, il explique le nom Montauser par la présence au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'une maison appartenant à Catherine de Montauser, située en face de la tour<ref name="Ritter19 196" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la tour sert d'arsenal<ref name="Ritter19 196" group="B"/> et son rez-de-chaussée héberge aujourd'hui l'accueil du musée national. Au nord-est, la tour Napoléon III ferme le château et répond au donjon de Fébus. Elle est constituée de quatre étages, sa construction se déroule durant la campagne 1853-1870.

Dernier élément du château, la tour Gaston-Fébus Modèle:Incise se situe à l'angle sud-est de l'édifice. Il constitue l'élément clef de la forteresse voulue par le prince Fébus à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter19 169" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le donjon présente un plan rectangulaire de Modèle:Unité sur Modèle:Unité, avec une hauteur de Modèle:Unité et une épaisseur de murs de Modèle:Unité<ref name="Ritter19 168" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. L'architecte de Fébus Modèle:Incise utilise uniquement la brique de terre cuite pour cette réalisation, un matériau facile d'emploi, peu onéreux et permettant une avancée rapide des travaux<ref group="B" name="Atlas2 39" />. Le donjon possédait, comme les autres tours, une couverture en ardoise qui lui est enlevée après une tempête en 1817<ref name="Ritter19 167" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce n'est que durant les travaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que le crénelage actuel est ajouté<ref name="Atlas2 39" group="B"/>. La tour Gaston-Fébus sert de prison pendant plusieurs siècles, au moins du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'en 1822<ref group="B" name="Atlas2 46" />. Son rez-de-chaussée sert également à conserver les biens les plus précieux des souverains de Navarre Modèle:Incise jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 49" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Auguste Lafollye établit une bibliothèque dans le salon Bernadotte du premier étage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Note. En 2019, le salon Bernadotte ouvre de nouveau au public après huit ans de travaux et retrouve alors sa fonction de salon<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours des siècles, différents noms permettent de désigner le donjon : grande tour de tuiles, tour castelanne, tour de la Conciergerie ou tour des prisons<ref name="Ritter19 173" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Logis

Aile méridionale

Extérieur

Corps de logis principal du château de Pau, l'aile méridionale renferme les grands appartements<ref name="Ritter19 175" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, se développant entre la tour Mazères et le donjon de Fébus. Reliée à ce dernier par le couloir Bernadotte réalisé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le style du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'aile fait face à la vallée du gave et aux Pyrénées. Le rez-de-chaussée et le premier étage de l'aile méridionale sont réalisés par Sicard de Lordat<ref group="B" name="Atlas2 39" />, lors de la campagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un deuxième étage est ajouté vers 1472Modèle:Note. Au pied de sa façade sud, une terrasse construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle surmonte au rez-de-chaussée la deuxième enceinte de Fébus. Le premier étage est éclairé par six fenêtres surmontées de larmiers, tandis qu'une rangée de corbeaux à trois ressauts du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle prend place au niveau de l'ancien chemin de ronde de la forteresse de Fébus<ref name="Ritter19 175" group="B"/>. Au deuxième étage, s'ouvrent six fenêtres à meneaux cruciformes et à larmiers retombant verticalement sur des culs-de-lampe<ref name="Ritter19 176" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cinq grandes lucarnes complètent la façade sud de l'aile méridionale, des éléments qui se terminent en fronton triangulaire dans un style Renaissance ; elles sont l'œuvre d'Auguste Lafollye<ref name="Ritter19 176" group="B"/>. À l'extrémité orientale, Auguste Lafollye fait également légèrement saillir la cage de l'escalier d'honneur avec des ouvertures décalées par rapport au reste de l'aile<ref name="Ritter19 177" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Sur la façade nord, deux fenêtres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle marquent le rez-de-chaussée au niveau de la grande salle basse. Celles-ci sont surmontées d'entablements, moderne pour la fenêtre de gauche, et en partie Renaissance pour la fenêtre de droite. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la porte à linteau mouluré qui se situait entre les deux fenêtres est déplacée à l'angle sud-ouest de la cour, elle date également du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter19 177" group="B"/>. À l'extrémité est de la façade intérieure se trouve une fenêtre à croisée et une large porte qui donnent accès à l'escalier d'honneur. Au premier étage, côté ouest se trouvent trois fenêtres à croisées de pierre de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et côté est trois autres fenêtres de style Renaisse, dont celle du milieu est moderne<ref name="Ritter19 178" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au deuxième étage la même disposition est de rigueur, avec quatre fenêtres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'ouest et à l'est une fenêtre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et deux autres ouvertures divisées en deux parties par un montant mouluré, dont celle de droite est moderne<ref name="Ritter19 178" group="B"/>. Au sommet de la façade intérieure de l'aile méridionale s'élèvent deux lucarnes géminées modernes, puis quatre autres lucarnes de style Renaissance<ref name="Ritter19 178" group="B"/>.

Intérieur
Photographie en couleurs d'une grande salle avec une statue blanche en fond.
La grande salle basse de l'aile du Midi.

Le rez-de-chaussée de l'aile du Midi s'ouvre, à l'ouest, sur la salle à manger des officiers de service. Celle-ci est couverte de deux voûtes d'ogive du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, séparées par un arc doublant. Deux statues en carton-pierre Modèle:Incise entourent une porte donnant accès à la grande salle basse du château. Aujourd'hui cette grande pièce accueille la salle à manger du château, nommée salle des cent couverts<ref name="intérieur">Modèle:Lien web</ref>. Elle doit son nom actuel à la présence d'une table d'apparat de Modèle:Unité de longueur<ref name="Chastang 18" group="B">Modèle:Harvsp.</ref> pouvant accueillir une centaine de convives. Le duc de Montpensier au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle y donne plusieurs banquets<ref name="Lagrèze 398" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, tout comme Valéry Giscard d'Estaing le Modèle:Date-<ref name="Abdel 110" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Les murs sont tendus de tapisseries des Gobelins, dont les Chasses de Maximilien et Les mois Lucas<ref name="Ritter29 179" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Auparavant, cette pièce prend le nom de salle des États, bien que les États de Béarn n'y siègent qu'une seule fois, à l'occasion de la venue de Louis XIII en 1620<ref name="Ritter29 179" group="B"/>. Plus avant encore, elle prend le nom de salle d'armes<ref name="Chastang 17" group="B"/>, car les princes et nobles y sont alors faits chevaliers. La grande salle basse est entourée de tous les portraits des souverains du Béarn jusqu'en 1690, date à laquelle le ministre Louvois les fait tous envoyer à Paris<ref name="Chastang 17" group="B"/>. Durant la période révolutionnaire, cette pièce sert d'écurie militaire, avant sa restauration au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Chastang 17" group="B"/>. À l'extrémité est de la grande salle basse se trouve une statue en marbre de Modèle:Nobr, réalisée vers 1610 par Pierre de Francqueville, et donnée au château de Pau par Louis XVIII en 1819<ref name="Lagrèze 399" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au premier étage, les actuels salon d'attente et grand salon de réception formaient la grande salle du château, ou tinel<ref name="Ritter29 186" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Moyen-Âge, la Cour Majour du Béarn se réunit dans cette salle, Fébus y donne des banquets, tandis qu'elle devient la salle du trône des rois de Navarre à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les États y tiennent souvent leur séance d'ouverture, les princes de Béarn prêtant serment devant eux. Modèle:Nobr y est également baptisé<ref name="Ritter29 186" group="B"/>. Les deux salons actuels comptent plusieurs tapisseries des Gobelins, tandis qu'une cheminée en pierre du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle orne le grand salon de réception. Plusieurs vases de Sèvres ainsi que deux autres provenant de Chine sont exposés, tout comme une statue en bronze de Modèle:Nobr enfant de François Joseph Bosio<ref name="Lagrèze 404" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Sous Louis-Philippe, un plafond à caissons est installé, sur lequel alternent les chiffres Modèle:Incise des grands-parents d'Modèle:Nobr<ref name="intérieur"/>. Après le grand salon de réception, se trouve l'actuel salon de famille qui serait le véritable lieu de naissance du futur Modèle:Nobr<ref name="intérieur"/>. Il a également porté le nom de salon de la reine Marguerite<ref name="Chastang 23" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier étage de l'aile méridionale se termine sur la chambre de l'Empereur<ref name="Lagrèze 405" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, ou chambre de Henri d'Albret<ref name="Ritter29 192" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette dernière appellation est incorrecte puisque la chambre des rois de Navarre se trouvait au deuxième étage. Cette chambre est celle qui héberge Fébus lors de ses séjours, ainsi que de multiples hôtes de marque, comme Louis XI, Modèle:Nobr ou Charles Quint<ref name="Chastang 24" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette chambre donne ensuite sur le cabinet de l'Empereur au premier étage de la tour Mazères puis aux appartements de l'Impératrice dans l'aile ouest.

Au deuxième étage de l'aile méridionale, se trouvent les appartements historiques du château<ref name="Abdel 75" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Durant son séjour en 1848, Abdelkader et sa suite logent dans plusieurs de ces pièces, dont la chambre de Mme Adélaïde Modèle:Incise, le salon Flamand et le cabinet de Psyché<ref name="Abdel 74" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces trois pièces forment les appartements d'Abdelkader. Cet ensemble est largement restructuré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la chambre de Mme Adélaïde et le salon Flamand sont détruits pour créer la salle Saint-Jean en 1936<ref name="Abdel 74" group="B"/>. Dans les années 1950, l'enfilade constituée par cette salle et le cabinet de Psyché est consacrée à l'histoire et à la légende d'Modèle:Nobr<ref name="Abdel 74" group="B"/>. Vient ensuite l'une des pièces principales du château, la chambre du roi<ref name="intérieur"/>, ou chambre de Henri IV<ref name="Ritter29 205" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Si le futur roi de France et de Navarre semble être né au premier étage, cette pièce est choisi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour servir de reliquaire à la carapace de tortue ayant servi de berceau à Henri. Modèle:Nobr puis Louis-PhilippeModèle:Note font aménager la pièce autour de cette carapace, alors objet d'un véritable culte<ref name="intérieur"/>. Cette pièce est l'ancienne chambre à coucher des rois de Navarre, dans laquelle meurt sûrement François Fébus en 1483<ref name="Ritter29 205" group="B"/>. Avec les deux dernières pièces de l'étage Modèle:Incise ces trois pièces forment au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'appartement de Jeanne d'Albret<ref name="Chastang 32" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. L'actuelle chambre de Jeanne d'Albret est l'ancien cabinet du roi, un lit monumental flamand de 1562 l'occupe notamment<ref name="Ritter29 206" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que le cabinet de Jeanne d'Albret est l'ancien oratoire de la reine<ref name="Lagrèze 407" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Tous les étages de l'aile méridionale du château sont desservis par l'escalier d'honneur, construit vers 1528 sous Henri d'Albret et Marguerite d'Angoulême<ref name="Ritter29 140" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Celui-ci présente des volées droites et parallèles, appartenant aux escaliers de style Renaissance qui se répandent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme à Chambord, Montal, Châteaudun ou Blois. L'escalier d'honneur compte un total de Modèle:Unité<ref group="B" name="Lagrèze 399" /> larges de Modèle:Unité<ref name="Ritter29 140" group="B"/> et reliées par de vastes paliers. La voûte rampante de la première volée, en berceau anse de panier, est décorée de nervures se coupant en losange. Au-dessous de la naissance de la voûté règne une frise où les initiales H. M. sont constamment répétées<ref name="Ritter29 144" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier palier est couvert de deux voûtes, dont l'une à ogives. La voûte de la deuxième volée forme Modèle:Nobr caissons ornés de feuillages, tandis que le deuxième palier se compose de trois travées, dont deux voûtes à liernes et à tiercerons<ref name="Ritter29 144" group="B"/>. La décoration est plus modeste aux étages supérieurs, l'apparat étant moins nécessaire après le premier étage qui compte la salle du trône<ref name="Ritter29 148" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Deux grands vases de porphyre rouge ornent les paliers. Il s'agit de cadeaux fait par le roi de Suède Jean-Baptiste Bernadotte Modèle:Incise à Louis-Philippe. L'escalier d'honneur est construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur les anciennes cuisines de Fébus, dont il reste encore une petite partie au rez-de-chaussée en forme de couloir<ref name="Ritter29 149" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Aile occidentale

L'aile ouest du château de Pau relie les tours jumelles Mazères et Louis-Philippe à la tour Billère. Entre les deux tours jumelles, deux fenêtres et une lucarne de style Renaissance sont ajoutées lors des travaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au rez-de-chaussée une porte de plein cintre est également visible, un projet Modèle:Incise devait faire aboutir un escalier en fer-à-cheval en direction de la basse-cour<ref name="Ritter29 151" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Entre la tour Louis-Philippe et la tour Billère, une terrasse du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est visible au premier étage, accessible par une porte et surmontée par trois fenêtres moulurées. Au deuxième étage, se trouvent trois fenêtres modernes de style Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 151" group="B"/>. Du côté de la cour, l'aile occidentale offre une façade très étroite entre le pan coupé nord-ouest et la tourelle renfermant l'escalier à vis dit Modèle:Citation, datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 155" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au milieu de cette façade intérieure s'ouvrent trois grandes fenêtres superposées, surmontées d'une lucarne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 152" group="B"/>. Ces ouvertures sont encadrées par huit médaillons de chaque côté, qui représentent des guerriers antiques, des enfants ou encore Lucrèce<ref name="Ritter29 153" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette façade est revêtue d'un parement en pierre de taille du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui englobe également la tourelle de l'escalier de Modèle:Nobr<ref name="Ritter29 155" group="B"/>.

La salle des Gardes occupe le rez-de-chaussée de l'aile occidentale. Cette pièce est couverte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de deux voûtes d'une grande portée, l'une à trois et l'autre à quatre branches d'ogive retombant sur des culs-de-lampe<ref name="Ritter29 156" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette pièce sert par la suite de cuisine, puis de salon d'attente<ref name="Lagrèze 397" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au centre se trouve un plan en relief du château dans son état de 1838, réalisé par Pierre Saget<ref name="Ritter29 178" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au premier étage se trouvent les appartements de l'Impératrice Modèle:Incise composés d'un boudoir, d'une chambre, d'une salle de bains, d'un cabinet de garde-robe ainsi que d'une chambre de domestique et d'une salle des atours<ref name="intérieur"/>. Construits à l'origine pour l'épouse de Louis-Philippe, la reine Marie-Amélie, ces appartements sont finalement occupés par l'impératrice Eugénie. L'impératrice vient à de nombreuses reprises dans le château de Pau au cours de ses voyages entre Biarritz et les stations thermales des Pyrénées<ref name="intérieur"/>. Au deuxième étage se trouvent le cabinet Bourbon et la salle Marquet de Vasselot pour la présentation d'œuvres du musée.

Aile septentrionale

L'aile nord du château s'étend de la tour Billère à la tour Montauser. Comme pour l'aile du Midi, le rez-de-chaussé et le premier étage datent des travaux réalisés sous Fébus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tandis que le deuxième étage et les combles remontent à ceux entrepris par Gaston IV au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 161" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. La façade extérieure est profondément refaite, voire reconstruite, lors des travaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au contraire, la façade intérieure conserve son caractère hérité du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 161" group="B"/>. Cette façade côté cour peut être divisée en trois parties, la première concerne un pan coupé au contact sud de la tour Billère. Se superposent ici une porte à arc en anse de panier et une fenêtre à croisée au rez-de-chaussée, puis deux autres fenêtres à croisée et à larmier aux premier et deuxième étages<ref name="Ritter29 161" group="B"/>. La deuxième partie de cette façade est une tour quadrangulaire Modèle:Incise abritant un escalier à vis<ref name="Ritter29 162" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au rez-de-chaussée de cette tour se trouve une porte moulurée, puis au-dessus une succession de cinq fenêtres à jambages et montant moulurées, et à larmiers. Enfin, entre cet escalier et la tour Montauser se trouve un grand mur percé de neuf fenêtres à croisée de pierre, trois à chaque étage<ref name="Ritter29 162" group="B"/>. Au-dessus de cette dernière partie de l'aile, s'élèvent trois lucarnes massives, dont les pignons sont ornés de coussinets de feuillage et agrémentés de gargouilles de part et d'autre<ref name="Ritter29 164" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'intérieur de l'aile septentrionale, chaque étage était auparavant divisé en deux vastes salles, qui sont par la suite cloisonnées et desservies par un couloir<ref name="Ritter29 165" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le rez-de-chaussée du corps principal de l'aile accueille aujourd'hui la boutique du musée, à l'emplacement de l'ancienne petite salle à manger des officiers, tandis qu'au premier étage se trouve une enfilade de trois chambres. Contre la tour Billère, se trouvent les anciennes latrines du château, dont il ne reste ni les cloisons ni les sièges en pierre<ref name="Ritter29 165" group="B"/>. Au premier étage du pan coupé au sud de la tour Billère se trouve le cabinet de peintures Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Aile nord-est

Au nord et à l'est de la tour Montauser s'étend un corps de logis construit sous Modèle:Nobr au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans le style des bâtiments de Modèle:Nobr<ref name="Ritter19 174" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Contre la tour Montauser se trouve une tourelle contenant un escalier en bois moderne, qui remplace un escalier à vis démoli au moment des travaux de rénovation<ref name="Ritter19 174" group="B"/>. Cette aile se termine à l'angle nord-est par la tour Modèle:Nobr, cet ensemble moderne accueille notamment les bureaux du musée national ainsi que différents logements de fonction<ref name="Ritter19 174" group="B"/>. Sur sa façade est, le château s'ouvre depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la ville par un péristyle à trois arcades relié au donjon, et dont les pilastres et les voûtes reprennent certains motifs des fenêtres de la grande salle et des voûtes de l'escalier d'honneur<ref name="Ritter19 174" group="B"/>. L'ensemble moderne construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Incise occupe notamment l'emplacement de l'ancienne Chancellerie. De longues galeries côté est sont bâties au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous Modèle:Nobr, elles sont mal reconstruites à la suite d'un incendie en Modèle:Date-, puis transformées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et très délabrées au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant leurs démolitions sous le Second Empire<ref group="B" name="Atlas2 40" />. Durant son utilisation, ce bâtiment de la Chancellerie accueille certaines séances d'ouverture des États, il occupe une fonction administrative jusqu'aux années 1850 avec le travail des conseillers et auditeurs. Le garde-meuble du château reste installé au deuxième étage de ce bâtiment jusqu'à la fin des années 1760<ref group="B" name="Atlas2 49" />.

Chapelle

La chapelle actuelle du château de Pau est bénie en 1843 par l'évêque de Bayonne<ref name="Lagrèze 402" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle prend place à partir de 1840 dans un avant-corps défensif du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Incise qui permet une liaison à la ville par un pont-levis reposant à l'est sur un pont dormant détruit en 1824<ref name="Atlas2 42" group="B"/>. En 1592, son mur pignon oriental est percé d'une porte en plein cintre et doté d'un décor de pierre et de marbre d'Izeste<ref group="B" name="Ritter29 120" />. Une plaque à la gloire de Modèle:Nobr y est apposée en partie haute, elle est détruite à la Révolution puis reposée à l'identique sous la Monarchie de Juillet<ref name="Atlas2 42" group="B"/>. Ce bâtiment est connu autrefois sous le nom de premier corps de garde<ref name="Ritter29 121" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, sa toiture ne s'appuyait alors pas au donjon, mais sur le mur de la deuxième enceinte. Cette porte d'accès et son pont-levis sont rendus inutiles avec la construction d'un pont en briques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les tribunes de la chapelle donnent un accès direct au premier étage de l'aile méridionale du château, via le couloir Bernadotte. À l'intérieur de la chapelle, il est à noter un vitrail de l'Adoration des Mages, exécuté à Sèvres, d'après Francisco de Zurbarán<ref name="Ritter29 123" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Avant l'installation tardive de cette chapelle, le château de Pau compte une à plusieurs autres chapelles plus anciennes, sans qu'il soit possible de les situer<ref name="Atlas2 70" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Sous Fébus, le château compte une chapelle privée mentionnée dans les textes Modèle:Citation. Un visiteur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle signale plusieurs chapelles, tandis que Marguerite de Valois décrit une petite chapelle de Modèle:Citation<ref name="Atlas2 70" group="B"/>. Des pièces comptables attestent de l'entretien de cette chapelle jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Raymond Ritter émet l'hypothèse d'une localisation Modèle:Incise dans l'aile occidentale, mais il suppose également que la chapelle ait pu occuper plusieurs emplacements au fil des siècles<ref name="Atlas2 70" group="B"/>.

Décoration et ameublement

Il ne reste aujourd'hui quasiment plus rien de l'ancien mobilier du château des princes de Béarn et des rois de Navarre<ref name="Ritter19 209" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, celui-ci est progressivement éparpillé à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sous Fébus, le mobilier suit le prince dans ses différentes résidences. Doté d'un immense trésor, le prince possède alors une vaisselle d'or et d'argent de grande valeur<ref name="Ritter19 209" group="B"/>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, deux inventaires permettent de connaître les objets précieux se trouvant au château sous le règne de Modèle:Nobr. Il contient une foule de coupes et tasses, en or, en argent ou en vermeil, constellés de centaines de perles, de saphirs, de rubis balais et de pierres de toutes sortes, ainsi qu'une couronne d'or, une aumônière aux armes de Foix et de Béarn ou encore deux bassins dorés avec la croix de saint Georges<ref name="Ritter19 211" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce trésor est alors mis à l'abri dans le donjon du château<ref name="Ritter19 210" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Avec la Renaissance, le mobilier du château de Pau devient d'une richesse inouïe<ref name="Ritter19 211" group="B"/>, de nombreux documents permettent de le décrire avec précision. Les tapisseries sont Modèle:Incise nombreuses et portent sur différents thèmes, dont la destruction de Troie, l'histoire de Jérusalem, celle d'Hercule, une pièce aux armes de Béarn et de Foix est également mentionnée<ref name="Ritter19 212" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le château renferme des tapis d'Orient, des garnitures de lit en velours, des dais de toile d'argent, des rideaux de damas blanc, des quantités de bibelots et objets précieux, de la vaisselle d'or et d'argent, de nombreux meubles de menuiseries et de ferronnerie ainsi qu'une collection de plusieurs dizaines de tableaux<ref name="Ritter19 216" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mobilier presque tout entier du château de Pau prend le chemin de Paris, notamment par deux prélèvements considérables opérés en 1602 puis 1636, sous Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref name="Ritter19 220" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château est remeublé pour reconstituer un décor d'inspiration Renaissance<ref name="collections">Modèle:Lien web</ref>. Il abrite depuis une large collection de tapisseries des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, provenant principalement de la manufacture des Gobelins. Plusieurs thèmes principaux sont abordés par cette collection : les scènes de chasse, les travaux des champs, les loisirs nobles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les fastes royaux et la vie de Modèle:Nobr. Le château est également agrémenté de différents meubles, comprenant chaises et fauteuils Louis XVI, bahuts et armoires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, bargueño du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lits du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou chaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Lors des travaux de restauration sous Louis-Philippe, il est décidé de ne pas incorporer de toiles issues de la collection royale afin de privilégier le décor Renaissance des tapisseries. Ce n'est qu'à partir de 1860 que deux toiles de Charles-Gustave Housez et Eugène Giraud sur Modèle:Nobr sont installées dans le salon de famille<ref name="peintures">Modèle:Lien web</ref>. Depuis une centaine d’œuvres a rejoint la collection de peintures du musée national, avec en particulier des apports successifs à partir de 1945. Parmi les principales pièces du château, on retrouve des éléments du thème henricien, avec la toile Henri IV en Mars par Jacob Bunel, un jeu de trictrac ayant appartenu au roi ou sa statue par Francqueville<ref name="dix">Modèle:Lien web</ref>. L'objet emblématique du château reste la carapace de tortue, qui aurait servi de premier berceau pour le futur Modèle:Nobr. Redécouverte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Note, la carapace de tortue de mer fait l'objet d'un véritable culte jusqu'à la Révolution, pendant laquelle une copie est brûléeModèle:Note.

Autres éléments

Peinture en couleurs de la cour d'un château.
La cour d'honneur.

Au Moyen Âge, la cour d'honneur du château est pavée de pierre. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une calade de galets est installée, composée de cercles à simple et double circonférence. Dans chacun des premiers cercles s'inscrit une fleur à six pétales, dans les autres une étoile à huit branches<ref name="Ritter29 175" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le sol de la cour est en terre battue, un projet d'Auguste Lafollye vise alors à rétablir un pavage en galets à base de motifs circulaires. Néanmoins ce projet n'aboutit pas, et le sol reste en terre battue jusqu'aux années 1960-1970 avec son remplacement par des gravillons<ref name="cour"/>. En 2008 et 2012, deux études sont menées pour élaborer un projet de réfection des sols de la cour d'honneur du château. Finalement la cour est recouverte de Modèle:Unité lors de travaux qui aboutissent en 2015<ref name="pavage"/>. Entre le donjon et la tour Montauser se trouve un puits, qui date probablement de la campagne de travaux de Fébus<ref name="Ritter29 175" group="B"/>. Il atteint une profondeur d'environ Modèle:Unité, avec une hauteur moyenne de ses eaux qui dépasse les Modèle:Unité et un diamètre de Modèle:Unité<ref name="Lagrèze 396" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est vraisemblable qu'il ait existé des cryptes sous la tour Montauser<ref name="Lagrèze 395" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, des caves modernes sont réalisées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, accessibles sous l'escalier d'honneur et à l'ouest de la tour Montauser, elles renferment côté sud des cuisines. Côté nord, un long couloir souterrain donne accès à la basse-cour. Elles remplacent des caves anciennes, mentionnées dans de nombreux textes<ref name="Ritter29 175" group="B"/>.

Domaine

Parc et jardins

Le domaine national de Modèle:Unité qui entoure actuellement le château de Pau n'est que le vestige de l'immense et exceptionnel domaine des rois de Navarre<ref group="B" name="Atlas2 81" />. Celui-ci se constitue au Moyen Âge sous Fébus, il fait aménager sur la basse-cour des carrés de simples pour la cuisine et la pharmacopée. La première mention connue du jardin du château remonte à 1418, en voyage vers Jérusalem, le sire de Caumont décrit un Modèle:Citation<ref name="Atlas2 81" group="B"/>. C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que les jardins connaissent leur apogée, avec l'agrandissement et l'embellissement du domaine royal sous le règne d'Henri d'Albret et de Marguerite d'Angoulême, mais surtout sous celui de Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon. Les enfants du couple Modèle:Incise poursuivent ensuite leurs efforts<ref name="Atlas2 81" group="B"/>, si bien qu'un visiteur rochelais Modèle:Incise qualifie en 1598 les jardins du château de Pau comme les Modèle:Citation<ref name="Atlas2 81" group="B"/>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le domaine est constitué de plusieurs éléments qui participent à la délectation de la cour de Navarre. Le jardin médiéval de Fébus devient alors le petit jardin, planté de nombreux arbustesModèle:Note et aménagé de parterres ornés de figures, de pavillons et de tonnelles<ref name="Atlas2 82" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Au nord du château, le grand jardin de bas (ou jardin des parterres) est accessible par la porte des tonnelles (actuelle porte Corisande). Celui-ci est alors constitué de plusieurs éléments, dont une garenne, des vignes, un bois de pins, ou encore plusieurs parterres encadrant un bassin circulaire, le tout séparé par l'allée superbe<ref name="Ritter19 235" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Plus au nord s'étendent les grands jardins de haut, immense carré bordé par des canaux remplis de poissons et divisé en quatre parties égales, dont une occupée par la coudraie et une autre par un jardin fruitier<ref name="Atlas2 82" group="B"/>. La châtaigneraie arrive ensuite à l'ouest de ces grands jardins de haut, plantée de châtaigniers<ref name="Ritter19 240" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'ouest du jardin des parterres se trouve le petit parc, entièrement clos de murs de Pau à Billère. Son enceinte renferme un long coteau parallèle au gave<ref name="Ritter19 241" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, il est traversé par l’allée de Madame, couverte de sable et ornée des deux côtés d'ormeaux, néfliers et noisetiers<ref group="B" name="Atlas2 84" />. Encore à l'ouest se trouve le grand parc, vaste terrain situé à l'est de la commune de Billère et réservé à la chasse par Antoine de Bourbon<ref name="Ritter29 229" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Nobr garde toujours une affection particulière pour les jardins de son palais natal, le roi se fait même envoyer de Pau des plants d'arbres pour ses jardins parisiens<ref name="HenriIV 459">Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa mort en 1610 n'entraîne pas pour autant l'abandon du domaine royal, il est encore régulièrement entretenu pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 84" group="B"/>. C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que la détérioration de cet ensemble s'accélère, les formes élaborées sont simplifiées, les plantations perdent de leur superbe, tandis que les murailles du petit parc sont délabrées<ref name="Atlas2 84" group="B"/>. Surtout, la ville de Pau se développe aux dépens du domaine royal, la route de Bayonne coupe le petit parc en deux, la place Gramont est construite sur les berceaux du grand jardin de bas, un cimetière et une caserne occupent les grands jardins de haut (ou Haute-Plante). Malgré tout, une partie du domaine est conservée depuis, constituant le domaine national du château de Pau sur Modèle:Unité. Celui-ci est constitué du petit jardin médiéval, de la Basse-Plante et du parc national, qui représente une partie du petit parc transformée en promenade publique dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Ritter29 245" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Plusieurs arbres remarquables sont ainsi représentés dans le parc, dont des platanes, hêtres, ormes, magnolias, chênes, buis, cèdre de l'Atlas et séquoia<ref name="arbres">Modèle:Lien web.</ref>. Les serres du château de Pau, installées dans le parc national, prennent en charge Modèle:Unité plants chaque année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dépendances

Photographie en couleurs d'une ancienne maison.
La Maison Baylaucq.

Plusieurs dépendances du château de Pau n'ont pas résisté aux siècles et ont aujourd'hui disparu. C'est notamment le cas du Castèt Besiàt Modèle:Incise construit et aménagé par Jeanne d'Albret entre 1563 et 1564<ref name="Atlas2 84" group="B"/>. Cette maison de plaisance se situe dans le petit parc, au bout de l’allée de Madame, elle compte un étage avec une basse-cour ceinte de murs de clôture ornés de deux girouettes portant les noms « Catherine » et « Henry »<ref name="Atlas2 84" group="B"/>. Construction restée inachevée, le Castèt Besiàt tombe progressivement en ruine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Lagrèze 424" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Toujours dans le petit parc, se trouve la Tortaguère Modèle:Incise construit en 1589 à l'initiative de Catherine de Bourbon, qui apprécie leur chair<ref name="Atlas2 82" group="B"/>. Au niveau du côté nord de la basse-cour, la promenade actuelle de platanes occupe l'emplacement des anciennes loges destinées dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a accueillir des artisansModèle:Note attachés au château<ref name="Ritter19 202" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ces loges sont attribuées à des particuliers, Pierre Saget note qu'ensuite elles deviennent un lieu de Modèle:Citation et de Modèle:Citation avant leur destruction en 1807<ref name="Ritter19 202" group="B"/>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un jeu de paume se trouve dans la cour du château, il est ensuite déplacé à l'est du château, contre l'enceinte extérieure<ref group="B" name="Atlas2 41" />. Ce jeu de paume est détruit en 1569 pour renforcer les fortifications, puis reconstruit au même emplacement deux ans plus tard, il existe encore au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et disparaît sans doute au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 41" group="B"/>. Jusqu'à la Révolution, les écuries royales se situent dans le Camp batalher au pied du gave, avec la grande écurie, la petite écurie et la fauconnerie<ref name="Lafollye 34" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.

Aujourd'hui, le château de Pau compte plusieurs dépendance, dont la Maison Baylaucq. Celle-ci se situe entre la Basse-Plante et le parc national, son existence est attestée depuis 1740<ref name="Baylaucq">Modèle:Lien web</ref>. Alors nommée Maison au Roy, elle sert de logement aux gardes des bois jusqu'à la Révolution, elle est ensuite vendue comme bien national et passe dans les mains de plusieurs propriétaires pour devenir la Maison de Bains Henri IV à la fin des années 1830. Conservée par la famille Hourticq-Baylaucq, elle est acquise par l'État français en 1999, puis ouverte au public en 2013 comme annexe du musée national<ref name="Baylaucq"/>. Plusieurs bâtiments sont construits au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont des écuries et des remises construites sous Modèle:Nobr à l'emplacement de l'ancien jeu de paume sous le pont d'accès principal, aussi la loge du portier est détruite en 1809 puis reconstruite à partir de 1825 à côté de la porte Corisande<ref name="Atlas2 41" group="B"/>. En 1864, est réalisée une statue de Fébus par Henry de Triqueti sur la basse-cour ouest<ref name="Ritter19 97" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. D'après une légende tenace, un souterrain de Modèle:Unité de longueur reliait autrefois le château à Lescar. En 1828, certains veulent emprunter ce souterrain mais des décombres l'obstruent. En 1838, lors de la construction du pont de Nemours, l'entrée du souterrain est fermée par des travaux de maçonnerie<ref group="B" name="Lagrèze 395" />.

Musée national du château de Pau

Du château fort au musée

Illustration en couleur d'une vue aérienne d'un château.
Le château de Pau occupe de nombreuses fonctions durant son histoire.

Bâtiment défensif contrôlant le passage du gave, le château de Pau occupe différents rôles au cours de son histoire, d'abord château fort de Fébus, ensuite palais royal des rois de Navarre puis de France, avant d'être résidence impériale sous Modèle:Nobr et nationale sous la Troisième République. Le château devient finalement musée national au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lieu de mémoire d'Modèle:Nobr et de son règne<ref group="B" name="Atlas2 46" />. Le château de Pau devient progressivement le siège du pouvoir des princes de Béarn, notamment à partir du Modèle:Date- avec la décision de Modèle:Nobr d'y fixer la Cour majour, jusque là itinérante<ref name="Atlas2 46" group="B"/>. Le château accueille ensuite tous les éléments du pouvoir politique béarnais. Les sessions des États s'y déroulent très régulièrement durant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle puis de manière quasi-exclusive jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="B" name="Atlas2 48" />. Seule la séance d'ouverture se tient au château Modèle:Incise tandis que les autres se tiennent dans une maison proche, puis à l'hôtel de ville<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. Après la venue de Modèle:Nobr en 1620 et son serment solennel aux États dans la grande salle basse, la tenue des sessions s'espace et cesse complètement de venir au château à partir de la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au profit du couvent des Cordeliers<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. Les principales administrations de la principauté se fixent également au château, dont la cour du sénéchal et la chancellerie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Conseil souverain, la Chambre des comptes et un atelier monétaire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="B" name="Atlas2 49" />.

À partir de 1620, la majeure partie des instances a disparu ou ne siège plus au château. Il reste tout de même la chancellerie où travaillent conseillers et auditeurs jusqu'aux années 1850<ref name="Atlas2 49" group="B"/>. Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux années 1750, le château devient aussi la résidence des intendants de Béarn. Présentes au donjon du château depuis le Moyen Âge, les prisons sont l'objet de nombreuses plaintes pour évasion au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Atlas2 46" group="B"/>. Un décret impérial de 1808 décide de leur déménagement Modèle:Incise en échange de l'accueil des établissements militaires alors présents à l'hôtel de ville. Le château de Pau accueille donc un hôpital militaire d'une capacité de Modèle:Unité en 1813 et 1814, pour l'armée d'Espagne en retraite<ref name="Atlas2 48" group="B"/>. Le château retrouve son statut de résidence royale à partir de Modèle:Date-. Il est inscrit sur la première liste des monuments historiques en 1840<ref>Modèle:Base Mérimée. Consulté le 29 novembre 2019</ref>, tandis qu'un circuit guidé est réalisé dans le château autour de la mémoire d'Modèle:Nobr dès 1848<ref name="Abdel 69" group="B"/>. En 1908, la grande salle basse accueille provisoirement le conseil général des Basses-Pyrénées à la suite de l'incendie de la Préfecture<ref name="Ritter19 223" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Depuis les années 1920, la fonction muséographique du château s'affirme. Un Musée Béarnais est créé en 1922 par le poète Louis Ducla, consacré à l'ethnographie, à la nature et à la culture béarnaise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À partir des années 1950, la cohabitation avec le musée national Modèle:Incise se fait plus difficile, les différents conservateurs du château poussent à son départ, qui se produit finalement en 1999, avec un éparpillement des collections entre Nay et le Haut-Béarn<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aujourd'hui seul occupant des lieux, le musée national du château de Pau dispose en 2019 d'une dotation publique d'Modèle:Unité d'euros pour son fonctionnement et ses investissements<ref name="Dotations"/>.

Évolution des ressources du musée national du château de Pau<ref name="Dotations">Modèle:Lien web.</ref>
(unité : millions d'euros)
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Dotations publiques 1,34 1,84 1,80 1,96 1,98 2,32 2,39 1,82
dont autorisations d'engagement 0,68 0,93 0,94 0,92 1,04 1,33 1,08 0,91
dont crédits de paiement 0,66 0,91 0,86 1,04 0,94 0,99 1,31 0,91
Ressources propres - - 0,40 0,40 0,40 0,50 - -
dont billeterie - - 0,30 0,30 0,40 0,40 - -
dont mécénat et parrainage - - 0,00 0,00 0,03 0,03 - -

Collections

Le musée national du château de Pau conserve aujourd'hui environ Modèle:Unité et objets<ref name="collections"/>. Rénové et décoré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château de Pau présente un ensemble décoratif lié à la mémoire d'Modèle:Nobr, Louis-Philippe y associant un véritable programme artistique au soutien de sa légitimité politique<ref name="dossier"/>. Le mobilier présenté sur trois niveaux des ailes sud et ouest répond au goût néogothique et néo-Renaissance de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="dossier"/>. Par leur nombre Modèle:Incise et par leur qualité, la collection des tapisseries présentées au château de Pau constitue l'un des ensembles les plus riches de France<ref name="dossier"/>. La plupart datent des règnes de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, et sont principalement issues de la manufacture des Gobelins. Ces tentures représentent des scènes mythologiques ou aristocratiques pour recréer l'atmosphère d'un palais Renaissance<ref name="tapisseries"/>. Outre ce décor, le musée national compte une large collection d'œuvres et objets liés à la figure d'Modèle:Nobr. Celle-ci s'appuie en partie sur la légende du Modèle:Citation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle puis sur la propagande légitimiste qui se déroule après la Révolution, et prend notamment pour figure le prince béarnais au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="dossier"/>. Le cabinet d'arts graphiques du musée national détient notamment une collection de Modèle:Unité, Modèle:Unité patrimoniales et Modèle:Unité<ref name="estampes">Modèle:Lien web</ref> présentés lors d'expositions temporaires. Les inventaires du musée disposent également d'un médaillier de Modèle:Unité composé de monnaies, jetons, médailles et décorations<ref name="médaillier">Modèle:Lien web</ref>. Aussi, le musée dispose d'une centaine de peintures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle concernant Modèle:Nobr et le château de Pau<ref name="peintures"/>, tout comme une collection de sculptures<ref name="sculptures">Modèle:Lien web</ref> et une bibliothèque de Modèle:Unité du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="bibliothèque">Modèle:Lien web</ref>.

Parcours des visiteurs

La visite du musée national s'effectue Modèle:Incise dans un groupe de maximum Modèle:Unité avec un guide en français. Des visites groupées sont également possibles en espagnol et en anglais. Toute l'année, la visite guidée dure Modèle:Unité environ, hormis en haute saison avec une durée de Modèle:Unité<ref name="visite">Modèle:Lien web</ref>. Le musée national permet la découverte de Modèle:Unité de trois niveaux des ailes sud et ouest, pour une superficie totale du château de Modèle:Unité<ref name="Atlas2 43" group="B"/>. Depuis 2017, il est possible d'effectuer une visite libre Modèle:Incise d'une partie du château<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aussi, le musée organise des visites spécifiques, thématiques voire privées en dehors des heures d'ouverture au public<ref name="visite2">Modèle:Lien web</ref>. Au rez-de-chaussée de l'aile nord se trouve la librairie-boutique du musée national, proposant des ouvrages littéraires, historiques et artistiques, ainsi que divers articles cadeaux (verrerie, céramique, bijoux, tapisseries, etc.)<ref name="boutique">Modèle:Lien web</ref>. Le domaine national, ainsi que la cour d'honneur, sont ouverts au public librement et gratuitement tous les jours<ref name="visite"/>.

Fréquentation

Le château de Pau accueille chaque année autour de Modèle:Unité, le placant au deuxième rang des sites les plus visités du Béarn, derrière la cave des producteurs de Jurançon à Gan (Modèle:Unité par an). En 2010, 84 % des visiteurs du château viennent de France, dont respectivement 27 % et 10 % des anciennes régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Parmi les 16 % de visiteurs étrangers, 7 % viennent d'Espagne et 2 % de Grande-Bretagne, plus de Modèle:Unité sont représentées parmi les visiteurs du château de Pau cette année-là<ref name="dossier"/>.

Évolution de la fréquentation du musée national du château de Pau<ref name="Fréquentation">Modèle:Lien web.</ref>
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Total des entrées 103 781 122 783 98 347 156 910 123 139 116 876 90 568 86 648 95 431 93 747 99 615
dont entrées payantes 65 545 43 184 53 802 70 452 76 917 65 595 52 299 42 315 50 080 49 921 53 051
dont entrées gratuites 38 236 79 599 44 545 86 458 46 222 51 281 38 269 44 333 45 351 43 826 46 564

Événements et expositions temporaires

Photographie en couleur d'un château illuminé.
Spectacle son et lumière au château.

Le musée national organise régulièrement des expositions temporaires, conférences, concerts, classes de maître ou encore animations jeunesse pendant les vacances. La Société des Amis du château de Pau Modèle:Incise organise notamment des conférences avec des historiens, écrivains, conservateurs, etc. Ayant également son siège social au château de Pau, la Société Modèle:Nobr Modèle:Incise organise des colloques en France et publie du contenu scientifique se rapportant au roi de Navarre et à son époque<ref name="société HIV">Modèle:Lien web</ref>. De 1977 à 2004<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le festival de théatre de Pau Modèle:Incise organise régulièrement des représentations dans la cour d'honneur du château<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le souvenir d'Modèle:Nobr est également l'occasion de cérémonies exceptionnelles, comme en 1953 pour le quadricentenaire de sa naissance avec un cycle de manifestations, dont un cortège ramenant les cendres de son cœur à la chapelle du château<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, de nouvelles manifestations sont organisées pour les Modèle:Unité de son décès, dont un grand bal donné dans la cour d'honneur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis 2010, le château de Pau accueille des spectacles son et lumière, dont La lune avec les dents qui attire Modèle:Unité cette année-là<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Basse-Plante accueille aussi régulièrement des projections en plein air durant la manifestation Un été au ciné<ref>Modèle:Lien web</ref>. Chaque année, la Viguerie royale de Jurançon vendange la treille royale située sur la basse-cour du château<ref name="vendange">Modèle:Lien web.</ref>.

Culture populaire

À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un extraordinaire mouvement de sympathie entoure la figure de Modèle:Nobr, une affection populaire qui touche également son château natal<ref name="Abdel 101" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le retour des Bourbons sur le trône de France autour de 1815 est l'occasion d'une politique de revalorisation des signes positifs de la royauté, dont le mythe du Modèle:Citation. Si la rénovation du château débute en 1838, sous la monarchie de Juillet, les artistes s'emparent de l'image du château dans le premier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1814, Millin Duperreux achève une Vue du château royal où naquit Modèle:Nobr, Louise-Joséphine Sarazin de Belmont fait de même en 1832 avec toujours le même angle utilisé depuis le cadre paysager du parc, dominant le gave, le château en fond et les Pyrénées lointaines<ref name="Abdel 102" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est ce point de vue qui est le plus utilisé dans les années qui suivent la Restauration, permettant d'associer l'écrin de verdure du parc, les façades sud et ouest du château, la vallée du gave et le pic du Midi de Bigorre<ref name="Abdel 102" group="B"/>. Les artistes de ce début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle utilisent notamment le style troubadour, composante du romantisme. Dans les années 1830-1840, la vue du sud depuis la berge opposée du gave prédomine, comme dans les œuvres de John Claude Nattes, Antoine Ignace Melling, Frédéric-François d'Andiran ou des premiers photographes<ref name="Abdel 103" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Le château de Pau couve alors lavandières et fileuses occupées dans les rives caillouteuses du gave<ref name="Abdel 103" group="B"/>. Thomas Allom ou Jean-Jacques Heilmann optent eux pour des angles novateurs Modèle:Incise dans les années 1840-1850, se situant depuis la Haute-Plante avec vue sur la face nord du château et les cimes enneigées des Pyrénées<ref name="Abdel 103" group="B"/>.

Les représentations artistiques du château de Pau se multiplient dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment après la fin des travaux de rénovation menés sous Louis-Philippe puis Modèle:Nobr. Cette époque coïncide avec la vague touristique qui s'empare de la ville, Pau devient un centre de villégiature qui égale les grandes villes d'eaux européennes<ref name="Mémoire">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'image du château est utilisée pour promouvoir le séjour dans la ville, notamment par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans et du Midi. Elle est également utilisée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour illustrer des timbres Modèle:Incise ainsi que le 5 000 francs Henri IV en 1958. Une expression béarnaise dit Modèle:CitationModèle:Note.

Personnalités liées au château

Portrait en couleur d'un enfant costumé avec une épée.
L'image du « bon roi Henri » est utilisée par la propagande royaliste au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'histoire du château de Pau est traversée par l'influence de différentes personnalités, avec au premier rang les princes et princesses de Béarn, devenus souverains de Navarre à partir de 1481<ref name="Ritter19 66" group="B"/>. Parmi ces personnages historiques, plusieurs se distinguent, en raison des transformations qu'ils réalisent au château. C'est notamment le cas de Fébus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de Gaston IV au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis des couples Henri d'Albret et Marguerite d'Angoulême ainsi que Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le château de Pau devient centre politique du pouvoir béarnais à partir de 1464<ref name="Atlas2 46" group="B"/>, il accueille ensuite des évènements marquants de la vie de la principauté, dont la mort de François Fébus en 1483<ref name="Ritter29 26" group="B"/>, la naissance<ref name="HenriIV 27"/> et le baptême<ref name="HenriIV 31"/> d'Henri IV dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ou encore le rattachement du Béarn au royaume de France lors de la venue de Louis XIII en 1620<ref name="Ritter19 142" group="B"/>. Le château de Pau Modèle:Incise est gouverné de façon quasi-ininterrompue par des femmes de 1473 à 1592<ref name="Ritter19 90" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, que ce soit Madeleine de Viane, Catherine de Navarre, Jeanne d'Albret ou Catherine de Bourbon. La figure d'Modèle:Nobr est depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle profondément attachée à son château de naissance. Son rôle de pacificateur, son caractère royal et empreint de bonhomie forgent la légende du Modèle:Citation<ref name="dossier"/> qui est utilisée par les diverses propagandes légitimistes, orléanistes et bonapartistes tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et aboutit à la fondation du musée national consacré à la mémoire du prince béarnais au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Abdel 71" group="B"/>.

Après le départ de Catherine de Bourbon en 1592, les rois de Navarre n'exercent plus de pouvoir direct sur le château et le Béarn<ref name="Ritter19 134" group="B"/>. Le marquis de la Force Modèle:Incise puis la famille de Gramont Modèle:Incise président aux destinées du château jusqu'à la Révolution. En plein développement du mythe henricien, plusieurs hôtes de marque se signalent au château, dont Napoléon Ier en 1808, le duc d'Angoulême en 1814, le prince de Suède en 1822, le duc de Montpensier en 1841 ou encore Victor Hugo en 1843<ref name="Ritter19 157" group="B"/>. Grand nom de la pensée religieuse et tolérante du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Abdel 5" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, l'émir Abdelkader reste en détention au château de Pau du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Abdel 123" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Accompagné d'une suite de Modèle:Unité<ref name="Abdel 120" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>, l'émir est accueilli par les protestations des Palois, mais repart six mois plus tard dans une tristesse générale<ref name="Abdel 46" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Pendant son séjour béarnais, Abdelkader écrit Modèle:Citation<ref name="Abdel 12" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de son départ, l'émir déclare Modèle:Citation<ref name="Abdel 63" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>. Cela est d’autant plus vrai que plusieurs de ses enfants, morts lors de son incarcération, sont enterrés au cimetière de Pau<ref name="Abdel 63" group="B"/>.

Après la décision de reprendre les travaux de rénovation du château en 1853, Napoléon III et l'impératrice Eugénie y effectuent plusieurs séjours dans les années 1850 et 1860<ref name="Ritter19 157" group="B"/>. Pau étant devenue un centre de villégiature renommé en Europe, le château reçoit la visite de plusieurs hôtes de marque durant la Belle Époque, dont le président français Sadi Carnot<ref name="château"/>, ou encore le roi d'Espagne Alphonse XIII et celui d'Angleterre Édouard VII<ref name="Édouard VII"/>. Vincent Auriol préside lui les cérémonies du quadricentenaire de la naissance d'Modèle:Nobr en 1953<ref name="Abdel 106" group="B"/>. La capitale béarnaise attire également l'attention à partir de 1957 avec le début de l'exploitation du gisement de gaz de Lacq, le général de Gaulle, Haïlé Sélassié Ier, Nikita Khrouchtchev, Georges Pompidou ou encore Omar Bongo se succèdent au château dans les années 1950 et 1960 au cours de leurs visites sur le site industriel<ref group="B" name="Abdel 106" />. Léopold Sédar Senghor donne une conférence au château le Modèle:Date- et Valéry Giscard d'Estaing un repas dans la grande salle basse le Modèle:Date-<ref group="B" name="Abdel 110" />. La famille royale de Suède visite régulièrement le château de Pau depuis Modèle:Nobr au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en souvenir de Jean-Baptiste Bernadotte, né à Pau et fondateur de la dynastie toujours régnante. Charles XVI Gustave visite plusieurs fois le château, en 1968, 1980 et plus récemment en 2018<ref name="Suède"/>. Emmanuel Macron y tient un sommet G5 Sahel le Modèle:Date.

Notes et références

Notes

Modèle:Références nombreuses

Références

Références bibliographiques

Modèle:Références nombreuses

Autres références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Articles connexes

Liens externes

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