Henry Kissinger
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Henry Kissinger (prononciation américaine Modèle:MSAPI), né Heinz Alfred Kissinger (prononciation allemande Modèle:MSAPI) le Modèle:Date de naissance à Fürth en Allemagne, est un diplomate américain, politologue, et consultant en géopolitique.
Allemand de naissance, de confession juive, il émigre aux États-Unis en 1938 avec sa famille qui fuit les persécutions nazies et il est naturalisé américain en 1943. Interprète pour les services secrets américains durant la Seconde Guerre mondiale en Europe, il devient pour une courte période administrateur de la ville de Krefeld.
De retour aux États-Unis en 1946, il étudie les sciences politiques à Harvard avant de se lancer en politique. D'abord conseiller à la sécurité nationale américaine, il devient secrétaire d'État du gouvernement républicain de Richard Nixon, poste qu'il occupe ensuite sous Gerald Ford. Promoteur de la Realpolitik, il joue un rôle important dans la diplomatie américaine au cours de la guerre froide de 1968 à 1977, en étant notamment, en 1973, l'un des artisans de la signature des accords de paix de Paris tentant de mettre fin à la guerre du Vietnam. Il inspire la politique de la Détente avec l’Union soviétique et, au prix de nombreuses concessions à la Chine, normalise les relations sino-américaines à partir de 1971.
Kissinger reçoit le prix Nobel de la paix en 1973 pour son action dans la résolution de la guerre du Viêt Nam. Ce prix est notamment marqué par la démission de deux membres du comité Nobel, en guise de protestation. Figure médiatique, souvent décrit comme brillant, il reste un personnage controversé, sa politique étrangère lui ayant créé de nombreuses inimitiés, aussi bien du côté de la gauche pacifiste, que de certaines associations humanitaires et de la droite anticommuniste.
Il contribue fortement aux relations entre les États-Unis et Israël en soutenant ce dernier pays dans la guerre israélo-arabe de 1973. Son rôle en Amérique latine, notamment dans le renversement du président chilien Salvador Allende en 1973, est controversé, mais il parvient à sortir à peu près indemne du scandale du Watergate.
Après son départ du gouvernement, il est fondateur de Kissinger Associates et en assure la présidence. Entreprise de conseil en relations internationales, elle a pour clients des firmes multinationales qu'elle assiste dans leurs négociations de contrats commerciaux avec des États. Il a par ailleurs écrit une douzaine d'ouvrages sur l'histoire diplomatique et les relations internationales.
Biographie
Enfance et formation
Henry Kissinger est né Heinz Alfred Kissinger le Modèle:Date de naissance à Fürth en Bavière, dont il est plus tard devenu citoyen d'honneur, dans une famille juive allemande<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Son père, Ludwig Kissinger (né en 1887 et décédé en 1982), était instituteur. Sa mère, Paula Stern Kissinger (1901-1998), était femme au foyer. Henry a un frère cadet, nommé Walter<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le nom Kissinger est issu du choix fait en 1817 par l'arrière-arrière-grand-père d'Henry, Meyer Löb, de changer de patronyme. Il se serait pour cela inspiré du nom de la ville allemande de Bad Kissingen<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1938, sa famille, fuyant les persécutions nazies, part pour New York. Il est naturalisé américain le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Écolier à Manhattan, il ne perd pas son accent allemand, malgré une assimilation rapide de la culture américaine, du fait d'une certaine timidité enfantine qui l'empêche de prendre la parole en classe<ref name="isaacson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Walter Isaacson, Kissinger: A Biography, New York, Simon & Schuster, 1992 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il suit les cours du soir à la Modèle:Lien pour travailler dans les usines le jour. Il entre ensuite dans le supérieur au City College of New York où il étudie la comptabilité.
Expérience militaire
En 1943, il arrête temporairement ses études pour recevoir un entrainement militaire élémentaire à Camp Croft (Spartanburg, Caroline du Sud), à la suite de sa naturalisation la même année. Il est d'abord envoyé au collège Lafayette en Pennsylvanie pour étudier l'ingénierie mais le programme est annulé et Kissinger est réassigné à la [[84e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:84e d'infanterie]]. Il y fait la connaissance de l'universitaire Modèle:Lien, comme lui immigré allemand. Ce dernier remarque l'aisance d'Henry avec l'allemand et son intellect peu commun. Il s'arrange alors pour qu'il soit envoyé à la section de renseignement militaire de la division. Kissinger part ensuite en Europe avec sa division alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, et est volontaire pour assurer des missions de renseignement non sans risques, notamment durant la bataille des Ardennes<ref>Isaacson, pages 39 à 48.</ref>,<ref name=LeSoir1>Modèle:Lien web.</ref>.
À la suite de l'avancée de l'armée américaine sur le territoire allemand, Kissinger est assigné à la dénazification de la ville de Krefeld du fait du manque de germanophones dans l'équipe de renseignement de la division<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ses origines et sa connaissance de la société allemande lui sont utiles dans sa tâche d'administrateur militaire de cette cité ouvrière : il parvient à supprimer tous les symboles nazis et mettre en place une nouvelle administration civile en seulement huit jours<ref>Isaacson, page 48.</ref>. Il est ensuite muté au Counter Intelligence Corps avec le grade de sergent. Il prend la tête d'une équipe à Hanovre chargée de pourchasser notamment les officiers de la Gestapo, mission pour laquelle il reçoit la Bronze Star<ref>Isaacson, page 49.</ref>. En juin 1945, Kissinger passe commandant d'un détachement du CIC dans l'arrondissement de la Bergstraße dans le Land de Hesse. Alors qu'il possède l'autorité et les pouvoirs nécessaires pour procéder à des arrestations immédiates, il prend toujours soin de ne pas en abuser et de ménager la population locale<ref>Isaacson, page 53.</ref>.
En 1946, Kissinger est réassigné en tant que professeur à l'European Command Intelligence School à Camp King, où il continuera de travailler même après son départ de l'armée<ref>Isaacson, page 55.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article.</ref>.
Cursus universitaire et débuts en tant que conseiller
Henry Kissinger obtient en 1950 une licence en science politique à l'université Harvard avec la mention summa cum laude après avoir suivi les cours de William Yandell Elliott<ref>Modèle:Article.</ref>. Il obtient sa maîtrise en 1952. La même année il devient consultant auprès du directeur du Modèle:Lien en marge de ses études<ref name=nobelbio>Modèle:Lien web.</ref>. En 1954, il devient docteur en science politique à l'université Harvard, sa thèse sur la diplomatie entre 1812 et 1822 (Peace, Legitimacy, and the Equilibrium (A Study of the Statesmanship of Castlereagh and Metternich)) étant réputée la plus longue de l'histoire de l'université. Il y devient alors professeur au département des études gouvernementales, dont il devient directeur adjoint en 1957.
Henry Kissinger est également nommé consultant à l'Operations Coordinating Board du Conseil de sécurité nationale en 1955<ref name=nobelbio/>. La même année et en 1956 il est directeur d'étude des Affaires étrangères et Armes nucléaires au Conseil des relations étrangères. Il écrit l'année suivante un livre sur le sujet, Nuclear Weapons and Foreign Policy, qui met notamment en avant les avantages de ce qui sera appelé la riposte graduée à celle des « représailles massives »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ayant une grande ambition politique, il entretient des relations avec Nelson Rockefeller<ref>Modèle:Lien web.</ref>, alors gouverneur de New York et conseille occasionnellement Dwight Eisenhower, John Fitzgerald Kennedy et Lyndon Baines Johnson. Kissinger devient ensuite conseiller du candidat Richard Nixon pour l'élection de 1968 qui le nomme conseiller à la sécurité nationale. Du point de vue théorique, c'est un fervent partisan de la Realpolitik, comme il l'expose dans son œuvre majeure, Diplomatie, parue en 1995. Il y oppose le réalisme politique à l'idéalisme wilsonien dont les néo-conservateurs se veulent être les héritiers.
Il est ensuite administrateur de Modèle:Lien<ref name=nobelbio/> et de Gulfstream Aerospace, directeur du Programme d'études de Défense de Harvard de 1958 à 1971, directeur du Séminaire international de la même académie de 1951 à 1971. Il conseille aussi de nombreuses agences gouvernementales telles l'Operations Research Office, l'Arms Control and Disarmament Agency ou le département d'État des États-Unis ainsi que des laboratoires d'idées comme Rand Corporation<ref name=nobelbio/>.
Administration Nixon et prix Nobel de la paix
Lorsque Richard Nixon prend ses fonctions, Henry Kissinger est nommé conseiller à la sécurité nationale en 1969, puis en 1973 secrétaire d'État.
Dans l'équipe de Richard Nixon, Henry Kissinger met au point la politique de la détente avec l'Union soviétique. Il négocie ainsi le traité SALT I limitant le nombre de bombes nucléaires des deux superpuissances.
Politique étrangère américaine en Asie-Pacifique
En novembre 1970, le président chinois Mao Zedong, par l'intermédiaire de son premier ministre Zhou Enlai, fait savoir confidentiellement à Nixon qu'il souhaite ouvrir des relations avec les États-Unis. Nixon, selon les Mémoires de Kissinger, juge l'ouverture prématurée. En mars 1971, après la participation d'une équipe chinoise aux championnats du monde de tennis de table, Mao relance l'invitation. En juillet 1971, Kissinger est envoyé en secret à Pékin pour préparer la visite officielle du président américain en Chine. Il fait savoir à Zhou Enlai que Nixon envisage de renoncer au soutien traditionnel des États-Unis à Taïwan et de reconnaître la Chine communiste avant le Modèle:Date si Nixon remporte l'élection présidentielle américaine de 1972. En échange, Kissinger ne demande aucune garantie pour la sécurité de Taïwan, se bornant à dire que Modèle:Citation. Il promet de communiquer à Pékin les informations du renseignement américain sur l'arsenal nucléaire soviétique et les mouvements des troupes soviétiques à la frontière de la Chine. Il annonce également le prochain retrait des troupes américaines du Vietnam du Sud et, en cas de réélection de Nixon, également celles de Corée du Sud. En échange, il ne demande au régime de Mao ni de cesser son soutien au Vietnam du Nord, ni de modérer sa propagande anti-américaine. En octobre 1971, Kissinger fait une deuxième visite à Pékin et achève les préparatifs de la visite de Nixon ; quelques jours plus tard, l'Organisation des Nations unies vote pour retirer à Taïwan (« république de Chine ») son siège permanent au Conseil de sécurité et l'attribuer à la Chine communiste, sans que les États-Unis s'y opposent<ref>Jung Chang et Jon Halliday, Mao: L'Histoire inconnue, Gallimard, 2006, p. 624-628 Modèle:ISBN.</ref>. Le Modèle:Date a lieu la seule rencontre personnelle entre Mao et Nixon, en présence de Kissinger et Zhou Enlai : les deux Américains renchérissent de compliments envers Mao qui leur répond en termes dédaigneux et écarte Modèle:Citation tels que Taïwan, la Corée et le Vietnam. À plusieurs reprises, Mao interrompt Nixon pour l'interroger sur les diplômes de Kissinger ou demander à ce dernier de Modèle:Citation mais c'est pour se moquer de Kissinger en parlant des Modèle:Citation qu'il invite dans ses voyages<ref>Jung Chang et Jon Halliday, Mao: L'Histoire inconnue, Gallimard, 2006, p. 628-630.</ref>. Par la suite, Kissinger tiendra toujours des propos favorables à Mao, affirmant en 1997 que sa vie était Modèle:Citation.
Ayant promis, lors des élections de 1968, une issue rapide au problème de la guerre du Viêt Nam, l'administration américaine doit faire face à une escalade du conflit. Celle-ci est marquée par la décision américaine de bombarder illégalement des positions du Việt Cộng au Laos et au Cambodge (opération Menu). À la suite des accords de Paris du Modèle:Date-, jetant les bases du retrait américain du Viêt Nam, il reçoit le prix Nobel de la paix, conjointement avec le Vietnamien Lê Đức Thọ qui le décline car selon lui « […] la paix n'a pas réellement été établie »Modèle:Refnec.
Les réactions sont mitigées. Le journal italien La Stampa a écrit que l'attribution de ce prix à Kissinger constituait « un encouragement à ceux qui veulent déclarer la guerre pour mieux la stopper<ref>Modèle:Lien web.</ref>. » Françoise Giroud, dans l'hebdomadaire L'Express écrivit qu'il s'agissait d'un « prix Nobel de l'humour noir ». Plusieurs commentateurs ultérieurs dans le cadre de rétrospectives déclarent que Kissinger reste un récipiendaire très contestable du Nobel<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Burton Feldman, The Nobel Prize: A History of Genius, Controversy, and Prestige, 2000, p. 315</ref>.
Politique étrangère américaine au Moyen-Orient
Pendant la guerre israélo-arabe de 1973, alors que Nixon est enlisé dans le scandale du Watergate et ne peut plus présider le Conseil de sécurité nationale, c'est Kissinger qui assure la direction militaire et diplomatique. Dans un premier temps, ce dernier, soucieux de réserver à Washington un rôle de médiateur dans ce conflit, décide de n'apporter qu'un soutien limité aux Israéliens<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>. Il leur autorise l'achat de munitions américaines, tout en laissant à leur charge l'organisation de la logistique<ref name=":2" />. Mais lorsque Golda Meir l'avertie qu'au bout de quatre jours, les forces israéliennes ont déjà perdu Modèle:Unité et que leur défaite n'est pas exclue, Kissinger décide, malgré l'opposition du Secrétaire d'État à la Défense James Schlesinger, d'envoyer un soutien matériel massif à Israël et organise un pont aérien<ref name=":2" />. Le 18 octobre, les Israéliens renversent la situation en leur faveur, et le 24, l'URSS menace d'intervenir militairement pour empêcher l'encerclement de l'armée égyptienne. Bien que ne souhaitant pas compromettre un rapprochement avec les Soviétiques, Kissinger fait mettre en alerte les forces nucléaires américaines, pour les Soviétiques à négocier<ref name=":2" />. Ces derniers acceptent, alors que Nixon Modèle:Citation, la proposition d'un cessez-le-feu<ref name=":2" />. Alors qu'Israël, désormais en position favorable, souhaite poursuivre sa contre-offensive, Kissinger, soucieux d'assurer à la fois une victoire israélienne, mais aussi faciliter des négociations de paix entre ennemis, fait pression sur Golda Meir pour accepter le cessez-le-feu<ref name=":2" />. Ce faisant, en armant les forces israéliennes, puis en leur imposant, après leur avoir donné l'avantage, de stopper leur offensive, Kissinger retrouve une place de médiateur crédible pour les parties en conflits<ref name=":2" />.
Entre 1974 et 1975, Kissinger, fort de son rôle de négociateur, fait onze voyages au Moyen-Orient et organise quatre sessions de négociation entre Égypte, Syrie et Israël<ref name=":2" />. Il parvient à obtenir des accords de paix israélo-égyptien puis israélo-syrien, mettant dans la balance un retrait des forces israéliennes des territoires occupés d'une part, une reconnaissance arabe d'Israël d'autre part<ref name=":2" />. Ces ambitions se concrétisent pleinement entre l'Égypte et Israël lors des accords diplomatiques de Camp David en 1978, mais restent inachevés avec la Syrie.
Parallèlement, alors que l'OPEP, solidaire de la coalition arabe, décide un embargo pétrolier contre les États-Unis, Kissinger fait étudier par James Schlesinger un projet d'occupation des champs pétroliers saoudiens<ref>Charles-Philippe David, Au sein de la Maison-Blanche. De Truman à Obama : la formulation (imprévisible) de la politique étrangère des États-Unis, Presses de Sciences Po, « Académique », 2015, p. 303 [1]</ref>.
Politique étrangère américaine en Amérique du Sud
Il se montre très hostile au président socialiste chilien Salvador Allende. Dès le 27 juin 1970, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, il déclare : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions rester tranquilles quand un pays devient communiste à cause de l'irresponsabilité de son propre peuple<ref>Modèle:Article</ref>. » Dans son livre Les Crimes de M. Kissinger, le journaliste Christopher Hitchens accuse Kissinger d'avoir pris part au coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili dirigé par le général Pinochet contre le gouvernement de Salvador Allende. Des éléments déclassifiés ont montré que la CIA avait soutenu un projet de coup de force en 1970, ce que Kissinger détaille lui-même dans ses mémoires, mais ce dernier affirme que les États-Unis ne fomentaient plus de tels projets en 1973 et qu'ils n'ont joué aucun rôle dans le putsch de 1973. La commission Church du Sénat des États-Unis, qui a enquêté sur les opérations au Chili, dit dans son rapport n'avoir trouvé aucune preuve d'implication directe des États-Unis<ref>Modèle:Citation dixit le rapport Church.</ref>.
Politique étrangère américaine en Europe
D'origine allemande, et toujours germanophone, Henri Kissinger garde néanmoins une certains méfiance à l'égard de son pays et de son continent d'origine où il a souffert dans son enfance de la montée des totalitarismes<ref name=":2" />.
Il juge avec un certain scepticisme la construction de l'Union européenne, qu'il voit en même temps comme une menace du leadership américain<ref name=":2" />. Mais dans le même temps, la facilité avec laquelle l'Europe de l'Ouest s'en remet à l'OTAN pour sa propre sécurité contre la menace soviétique, à une époque ou les États-Unis comptent encore de nombreuses bases en Europe, lui inspire un certain mépris<ref name=":2" />. Il juge par conséquent avec admiration le volontarisme du Général de Gaulle à faire de la France une nation souveraine capable d'assurer sa propre sécurité<ref name=":2" />.
Scandale du Watergate
Lorsque éclate le scandale du Watergate, Kissinger est interpellé comme possible complice du système d'espionnage intérieur mis en place par Nixon. Lors d'une conférence de presse à Vienne le Modèle:Date, il déclare qu'il ne lui sera plus possible de conduire la politique étrangère des États-Unis si sa personnalité et sa crédibilité sont mises en doute. Il reçoit de nombreux témoignages de confiance de sénateurs et représentants, aussi bien républicains que démocrates : les deux camps reconnaissent qu'il n'est pas exactement Modèle:Citation mais qu'il n'est pas impliqué dans les méfaits et violations de droits orchestrés par la Maison Blanche. Le Modèle:Date, le Sénat rend un rapport déclarant que le rôle de Kissinger dans l'affaire des écoutes n'était pas de nature à l'exclure de la direction des Affaires étrangères<ref>Jussi M. Hanhimäki, The Flawed Architect: Henry Kissinger and American Foreign Policy, OUP USA, 2004, p. 297 [2]</ref>. Son adjoint le diplomate Richard Holbrooke écrit dans Foreign Policy que Kissinger n'était ni Modèle:Citation ni Modèle:Citation mais qu'il avait dû accepter un compromis pour pouvoir Modèle:Citation.
Administration Ford
À la suite de la démission de Richard Nixon, Henry Kissinger reste à son poste de secrétaire d'État mais quitte celui de conseiller à la sécurité nationale, sous l'autorité du nouveau président Gerald Ford en 1974.
Kissinger produit un mémorandum important concernant la croissance démographique et ses effets géopolitiques. Achevé le Modèle:Date- et adopté en Modèle:Date-, il conseille des organisations mondiales comme la Banque Mondiale ainsi que les politiques américaines. Cela reste secret jusqu'à 1989<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} National Security Study Memorandum : NSSM 200 : Implications of Worldwide Population Growth for U.S. Security and Overseas Interests (THE KISSINGER REPORT), 10 décembre 1974.</ref>,<ref>Cathy Châtel et François Moriconi-Ébrard, « Les petites villes : un objet (géo)politique ? » sur Territoire en mouvement, 2016.</ref>.
En Modèle:Date-, Gerald Ford et Henry Kissinger rencontrent le président de l'Indonésie Soeharto. Ils auraient approuvé, à la suite de la déclaration d'allégeance de quatre parties du Timor oriental à l'Indonésie, l'imminente annexion par celle-ci de ce territoire, en vue d'unifier l'île de Timor, dont les Indonésiens possèdent déjà l'autre moitié. Au cours des 24 années d'occupation indonésienne qui ont pris fin en 1999, entre 102 800 et Modèle:Nombre sont mortes. Kissinger a toujours affirmé son ignorance à l'égard de cette invasion, à l'encontre de documents soutenant le contraire<ref name=CHEGA>Modèle:Lien web</ref>.
En 1976, Kissinger revient sur la politique de détente avec les régimes « blancs » d'Afrique (établie en 1969). En échange d'une relaxation des relations avec l’Afrique du Sud sur les questions relatives au Sud-Ouest africain/Namibie et à l’apartheid, il se rend à Pretoria où il demande à John Vorster, le Premier ministre sud-africain, de faire pression sur Ian Smith, le Premier ministre de Rhodésie afin d’obtenir de lui le retour à la légalité internationale et l’application du principe de majorité One man, one vote (« Un homme, un vote ») en Rhodésie. Il obtient gain de cause et en Modèle:Date-, Ian Smith cède sur le principe du gouvernement dirigé par la majorité noire, ouvrant ainsi la voie à une solution politique en RhodésieModèle:Refnec.
Mais la victoire du démocrate Jimmy Carter aux élections présidentielles de Modèle:Date- ne lui permet pas de poursuivre les pourparlers en vue d'un règlement négocié (elles seront reprises par son successeur Cyrus Vance et déboucheront sur un échec)Modèle:Refnec.
Henry Kissinger quitte son poste de secrétaire d'État en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Influence ultérieure
Henry Kissinger est l'un des hommes-clé de l'élection présidentielle de 1980. En effet, il drainera vers le candidat républicain, Ronald Reagan, une part importante de l'intelligentsia américaine au nom du new leadership (« nouvelle hégémonie ») que les États-Unis doivent retrouver pour contrer l'Union soviétique. Pour cela, il utilisera tout son réseau universitaire et celui des laboratoires d'idées qu'il connaissait bien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Par la suite, Henry Kissinger joue un rôle relativement mineur dans les gouvernements américains qui suivent (ayant de mauvaises relations avec George H. W. Bush), participant à de nombreux groupes politiques, des commissions, etc. Il dirige la firme de consultant Kissinger Associates depuis 1983 ; à ce sujet, il refuse de donner la liste de ses clients ou le montant de ses revenus : « tout ce que je peux vous dire, c'est que mes associés et moi-même refusons tout État étranger comme client et toute activité de lobbying auprès de l'administration américaine<ref name=":0" />. » Il est notamment embauché par la multinationale Walt Disney pour la conseiller sur ses liens commerciaux avec la Chine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Henry Kissinger exprime régulièrement son point de vue en tant que consultant ou lors de discours, d'articles ou de livres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il soutient en 1998 l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet à la suite de l'arrestation de ce dernier à Londres. De passage à Paris le 28 mai 2001, il reçoit la visite de la brigade criminelle, qui vient lui remettre une convocation judiciaire. Alors qu'il devait se présenter au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, Henry Kissinger, vraisemblablement impliqué dans la création du plan Condor, quitte précipitamment la France le lendemain<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2002, George W. Bush le nomme à la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qu'il quitte plutôt que de publier sa liste de clients comme cela lui est demandé pour répondre à des accusations de conflits d'intérêts<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors des élections présidentielles américaines de 2008, il déclare que John McCain et Barack Obama feraient la même politique étrangère une fois au pouvoir car les États-Unis ont des intérêts que ces deux hommes ne peuvent ignorer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il conserve une influence sur la politique étrangère de l'administration Obama<ref>« Le désordre international : l'analyse d'Henry Kissinger », France Culture, 2013.</ref>,<ref>Kerry Consults Kissinger on Getting to Yes With RussiansIndira A.R. Lakshmanan, Bloomberg, Sep 12, 2013.</ref>.
En 2012 il publie un livre sur l'histoire de la Chine<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et rencontre le président de la République française François Hollande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2014, il est opéré du cœur à l’hôpital presbytérien de New York<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Kissinger conserve une influence dans les relations américano-russes, et a notamment fait la connaissance de Vladimir Poutine en 1990. En 2016, la presse rapporte qu'il pourrait être appelé par la Maison Blanche à jouer un rôle de médiateur dans l'affaire de l'influence qu'aurait eue la Russie sur les élections présidentielles américaines dont Donald Trump est sorti vainqueur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 2023, un an après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, Kissinger affiche, au Forum économique mondial de Davos, son soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN<ref name=":3">Modèle:Article</ref>. Il déclare : Modèle:Citation<ref name=":3" />.
Groupes et Instituts
Kissinger Associates, l'entreprise qu'il dirige, est membre du Council of the Americas, un groupe d'affaires pro-libre échange<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Kissinger est un des dirigeants du Kissinger Institute on China and the United States, une division dédiée aux relations sino-américaines du laboratoire d'idées Woodrow Wilson International Center for Scholars<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Kissinger est aussi avec le milliardaire David Rockfeller et Zbigniew Brzezinski, un des membres importants de la commission trilatérale, un groupe regroupant les hommes d'affaires et les politiciens les plus influents au monde, et visant à favoriser la doctrine mondialiste.
Henry Kissinger est membre permanent du club Bilderberg<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de l'Institut Aspen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est également membre du Bohemian Club<ref>Modèle:Lien web.</ref>, du Center for Strategic and International Studies<ref>Modèle:Lien web.</ref> et du Council on Foreign Relations<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Controverses
Figure médiatique, influent au sein de l'élite américaine, souvent décrit comme brillant, Henry Kissinger reste un homme extrêmement controversé. Accusé de crime de guerre, sa politique étrangère lui a créé de nombreuses inimitiés, aussi bien du côté de la gauche pacifiste et d'associations humanitaires que de la droite anticommuniste<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Kissinger : juif antisémite ?
Dans des transcriptions de propos dévoilés par la suite par le département d'État des États-Unis, il déclare devant un responsable de la Maison-Blanche : Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, Kissinger déclare : Modèle:Citation<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis le dévoilement de ces enregistrements secrets, il a présenté des excuses, tout en déclarant que son propos avait été sorti de son contexte<ref name=":1" />.
Selon l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Araud, Henri Kissinger soucieux de se donner une légitimité en tant que médiateur dans les conflits au Moyen-Orient, a longtemps voulu prouver que son judaïsme ne lui donnait aucun prisme pro-israélien<ref name=":2" />. Cette volonté d'afficher en public une distance entre ses origines juives et son activité de diplomate pourrait en partie expliquer ces déclarations provocantes sur Israël ou la diaspora juive. À la suite de la guerre du Kippour, fatigué des intransigeances israélienne et syrienne dans les négociations de paix, Kissinger, assurant la médiation entre ces deux parties, aurait déclaré :Modèle:Citation<ref name=":2" />.
Amérique latine
À propos de l'opération Condor, organisée par plusieurs dictatures sud-américaines pour éliminer physiquement et torturer leurs opposants politiques jugés « subversifs », la journaliste Marie-Monique Robin écrit :
« Ainsi que le prouve l'enquête minutieuse de mon confrère John Dinges, le gouvernement américain, et en particulier son secrétaire d'État Henry Kissinger, est parfaitement informé des méthodes et objectifs de l'opération Condor, quasiment dès sa création, mais ne bouge pas<ref>Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française, La Découverte, 2004, Modèle:P..</ref>. »
Dirigeant d'une commission bipartisane sur l’Amérique centrale, tout en reconnaissant des massacres « moralement inacceptables » perpétrés par l’armée guatémaltèque, il recommande la reprise de l'aide militaire au Guatemala, ce qu'approuve l’administration Reagan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Coup d’État au Chili
Il est cité comme témoin dans des enquêtes sur des crimes de guerre par des juges au Chili et en Espagne, au sujet du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De passage à Paris le Modèle:Date-, il reçoit la visite au Ritz de la brigade criminelle qui lui remet une convocation. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, Henry Kissinger quitte la France le lendemain<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Kissinger n'a pas déféré au juge et l'ambassade américaine l'invite à s'adresser au département d’État des États-Unis<ref name=":7" />.
Guerre du Viêt Nam
Plusieurs essais lui reprochent la première phase du bombardement secret du Cambodge par les États-Unis, de 1969 à 1973, lors de la guerre du Viêt Nam. Selon Ben Kiernan, 50 000 à 150 000 personnes ont été tuées dans les bombardements aériens<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des convois nord-vietnamiens empruntaient la « piste Ho-Chi-Minh », à travers des forêts cambodgiennes peu peuplées, pour ravitailler le Viêt-Cong au sud Viêt Nam. Les Américains, en guerre contre le Viêt-Cong, bombardèrent ces convois lors de leur passage illégal à travers le Cambodge.
Pour la seule année 1973, l’aviation américaine a largué davantage de bombes, contre les Khmers rouges qui assiègent Phnom Penh, sur le centre du Cambodge que sur le Japon pendant toute la Seconde Guerre mondiale. D'après les services de renseignement américain, ces bombardements massifs et leurs conséquences sur la population cambodgienne ont permis aux Khmers rouges de recruter nombre de nouveaux combattants<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Invasion du Timor oriental
On lui a reproché son soutien formel au président indonésien Suharto durant l'invasion et l'occupation du Timor oriental par l'Indonésie qui a provoqué entre 102 800 et Modèle:Nombre<ref name=CHEGA/>,<ref>Voir par exemple les propos de Noam Chomsky à ce sujet.</ref>.
Vie privée
Henry Kissinger est d'abord marié à Ann Fleischer, avec qui il a eu deux enfants, Elizabeth et David<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>. Sa fille devient médecin<ref name=":6" /> et son fils est cadre supérieur à NBC Universal avant d'être nommé à la tête de Conaco, société de production de Conan O'Brien. Henry divorce en 1964. Dix ans plus tard, il se remarie avec Nancy Maginess<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>, avec qui il vit toujours. La communauté juive réagit mal et lui reproche d'avoir épousé une catholique et surtout de s'être marié un samedi<ref>Modèle:Lien web.</ref>, le 30 mars 1974. Ils partagent leur temps entre New York et Kent dans le Connecticut.
Dans les arts et la culture populaire
Filmographie
Cinéma
- 1978 : L'Affaire Colson, joué par Peter Jurasik.
- 1989 : The Final Days, joué par Theodore Bikel.
- 1994 : La vengeance du passé, joué par Robert Radford.
- 1995 : Nixon, joué par Paul Sorvino.
- 2009 : Watchmen : Les Gardiens, joué par Frank Novak.
- 2014 : Le Prodige, joué par André Sogliuzzo.
- 2016 : Le Vieux qui ne voulait pas payer l'addition, joué par Joseph Long.
- 2018 : Vice, joué par Kirk Bovill.
- 2023 : Golda, joué par Liev Schreiber.
Télévision
Documentaire
- 2001 : L'Ami américain, l'Amérique contre De Gaulle de Patrick Jeudy.
- 2002 : Opération Lune, de William Karel.
- 2002 : Le cas Kissinger : La face cachée d'un magicien d'Alex Gibney et d'Eugene Jarecki.
- 2008 : L'incontournable Monsieur Kissinger de Stephan Lamby.
Série
- Il est joué par John DiMaggio dans Futurama.
- Dans l'épisode $pringfield (Or, How I Learned to Stop Worrying and Love Legalized Gambling) des Simpson.
- Il est joué par David Shalansky dans The Offer.
Musique
- Henry Kissinger est une chanson comique des Monty Python, composée par Eric Idle. Elle apparaît dans l'album Monty Python's Contractual Obligation (1980) puis l'album Monty Python Sings.
- Lettre à Kissinger est une chanson de Julos Beaucarne centrée autour de l'exécution du chanteur Victor Jara lors du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili que Kissinger a, selon le chanteur, soutenu<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle apparaît dans les albums Chanteur indignés, Chandeleur Septante Cinq et Au « théâtre de la ville » janvier septante sept.
- Il est l'un des personnages de l'opéra "Nixon en Chine" de John Adams (1985-1987).
Publications
Originales en anglais
- 1957 : A World Restored: Metternich, Castlereagh and the Problems of Peace, 1812-22 Modèle:ISBN (thèse de doctorat).
- 1957 : Nuclear Weapons and Foreign Policy, 1984 Modèle:ISBN.
- 1961 : The Necessity for Choice: Prospects of American Foreign Policy Modèle:ISBN.
- 1965 : The Troubled Partnership: A Re-Appraisal of the Atlantic Alliance Modèle:ISBN.
- 1969 : American Foreign Policy: Three essays Modèle:ISBN.
- 1979 : The White House Years, National Book Award, History Modèle:ISBN.
- 1981 : For the Record: Selected Statements 1977–1980 Modèle:ISBN.
- 1982 : Years of Upheaval Modèle:ISBN.
- 1985 : Observations: Selected Speeches and Essays 1982–1984 Modèle:ISBN.
- 1994 : Diplomatie ({{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Diplomacy) Modèle:ISBN.
- 1999 : Years of Renewal Modèle:ISBN.
- 1999 : Kissinger Transcripts: The Top Secret Talks With Beijing and Moscow (Henry Kissinger, William Burr) Modèle:ISBN.
- 2001 : Does America Need a Foreign Policy?: Toward a Diplomacy for the 21st century Modèle:ISBN.
- 2002 : Vietnam: A Personal History of America's Involvement in and Extrication from the Vietnam War Modèle:ISBN.
- 2003 : Crisis: The Anatomy of Two Major Foreign Policy Crises: Based on the Record of Henry Kissinger's Hitherto Secret Telephone Conversations Modèle:ISBN.
- 2011 : On China, New York, Penguin Press Modèle:ISBN.
- 2014 : World Order, New York, Penguin PressModèle:ISBN.
- 2021 : The Age of AI: And Our Human Future, Boston, Little, Brown and Company Modèle:ISBN.
- 2022 : Leadership: Six Studies in World Strategy, New York, Penguin Press Modèle:ISBN.
Traduites en français
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Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Christopher Hitchens, Les Crimes de Monsieur Kissinger, Saint-Simon, 2001, 203 pages Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Maurice Girodias, Président Kissinger, Tristram, 2009 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Charles Zorgbibe, Kissinger, Éditions de Fallois, 2015 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gérard Araud, Henry Kissinger : le diplomate du siècle, Tallandier, 2021, 336 p.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jérémie Gallon, Henry Kissinger. L'Européen, Gallimard, 2021.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Amedeo Benedetti, Lezioni di politica di Henry Kissinger. Linguaggio, pensiero ed aforismi del più abile politico di fine Novecento, Gênes, Erga, 2005 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stephan Fuchs, Dreiecksverhältnisse sind immer kompliziert. Kissinger, Bahr und die Ostpolitik, Hambourg, Europäische Verl.-Anst., 1999 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Larry Berman, No peace, no honor. Nixon, Kissinger, and Betrayal in Viêt Nam, New York, Free Press, 2001 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jussi Hanhimäki, The Flawed Architect. Henry Kissinger and American foreign policy, Oxford, Oxford University Press, 2004 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Seymour Hersh, The Price of Power: Kissinger in the Nixon White House, 1983.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Holger Klitzing, The Nemesis of Stability. Henry A. Kissinger’s Ambivalent Relationship with Germany, WVT, Trier, 2007 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert D. Schulzinger, Henry Kissinger. Doctor of diplomacy, Columbia Univ. Pr., New York, 1989 Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert Dallek, Nixon and Kissinger: Partners in Power, 2007.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Walter Isaacson, Kissinger : A Biography, 2005 Modèle:ISBN.
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Prix et Décorations
Récompenses et distinctions
- Fichier:1933 Nobel Peace Prize awarded to Norman Angell.png Prix Nobel de la paix 1973, (conjointement avec le Vietnamien Lê Đức Thọ)
- Prix international Charlemagne 1987;
- Docteur honoris causa de l'université Waseda<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Honorary Doctorates, Prize and Awards, université Waseda, consulté sur http://www.waseda.jp le 19 septembre 2012.</ref> ;
- Membre d'honneur du Comité international olympique<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- Prix de l'« Homme d’État de l’année » en 2008 : « honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme ». Prix remis par la fondation Appeal of Conscience ;
- Prix Alexis-de-Tocqueville (2018)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Décorations
Décorations américaines
- Fichier:Presidential Medal of Freedom with Distinction (ribbon).svg Médaille présidentielle de la Liberté, Modèle:1re classe<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Fichier:Presidential Unit Citation (Philippines).svg Modèle:Lien
- USA Philadelphia Liberty Medal ribbon Modèle:Lien
Décorations étrangères
- Fichier:GER Bundesverdienstkreuz 7 Grosskreuz.svg Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Fichier:DE-BY Der Bayerische Verdienstorden BAR.png Grand-croix de l'ordre du Mérite de Bavière (Allemagne)
- Fichier:DE-BW Verdienstmedaille des Landes Baden-Württemberg BAR.png Médaille de l'ordre du Mérite de Bade-Wurtemberg (Allemagne)
- Ribbon Bar of the Israeli President's Medal Médaille du Président (Israël)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Fichier:Cordone di gran Croce OMRI BAR.svg Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Fichier:POL Order Zaslugi RP kl1 BAR.png Grand-croix de l'ordre du Mérite de la république de Pologne
- Fichier:TCH Rad T-G-Masaryka 1tr (1990) BAR.svg Première classe de l'Modèle:Lien (République tchèque)
- Fichier:UK Order St-Michael St-George ribbon.svg Commandeur honoraire de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Royaume-Uni)
- Order of the Knights of Rizal Ribbon Médaille de l'ordre des Chevaliers de Rizal (Philippines)