Gérard Filoche

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Modèle:Redirect Modèle:Infobox Personnalité politique

Gérard Filoche, né le Modèle:Date à Rouen, est un syndicaliste et homme politique français.

Inspecteur du travail de profession, il a publié de nombreux ouvrages, notamment sur mai 68 et sur le droit du travail, et contribue à différents médias (L'Humanité, MediapartModèle:Etc).

Militant communiste dans sa jeunesse, il est ensuite trotskiste (LC, puis LCR), jusqu'à son adhésion au Parti socialiste en Modèle:Date-. Il est membre du conseil scientifique d'Attac et de la Fondation Copernic.

Faisant partie des animateurs de l'aile gauche du PS, il est également membre du conseil national du PS de 1994 à 2017 et du bureau national de 2000 à 2005 puis de 2012 à 2017, sans jamais obtenir cependant de mandat électif. En 2017, il est exclu du PS et fonde l'année suivante le parti Gauche démocratique et sociale (GDS).

Biographie

Famille

Gérard Filoche est le fils unique de René Filoche (1911-1978), cheminot menuisier-chaudronnier au dépôt Rouen-Orléans, membre de la CGT, qui fut prisonnier déporté quatre ans en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale et d'Antoinette Filoche (1913-2000), aide-soignante dans une clinique privée de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Son grand-père maternel fut tué à Verdun pendant la Première Guerre mondiale.

Il s'est marié le Modèle:Date- avec Françoise Le Toullec (née en 1942), conseillère de Paris (PS) du [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er arrondissement]], fille de Marcel Le Toullec, cheminot, militant au PCF, ancien combattant de 1914-1918 et résistant<ref name=":0" />. De ce mariage naîtront trois enfants<ref name=":1">Modèle:Article</ref> :

Il est, avec Sybille Fasso, le père de Louise Fasso-Monaldi (née en 1985)<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Il sera ensuite, avec Françoise Rambaud, le père de Louis Rambaud Filoche (né en 1999), Marie Rambaud Filoche (née en 2000) et de Luc Rambaud Filoche (né en 2003).

Études

Gérard Filoche fait ses études secondaires au lycée Fontenelle à Rouen puis au lycée des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen de 1962 à 1963 où il obtient un baccalauréat en philosophie<ref name=":0" />,<ref>http://solidarite-les-bruyeres.asso-web.com/uploaded/livre-dor.pdf</ref>. Il est ensuite étudiant à l'université de Rouen où il obtient une licence et un certificat de maîtrise de philosophie en 1968.

En Mai 68, la ville connait une effervescence<ref name=cassiau/>. Dès le Modèle:Date, vingt militants du mouvement Occident, venus de Paris, attaquent les comités Viêt Nam devant le restaurant universitaire du Panorama à la Cité universitaire de Mont-Saint-Aignan. Un militant, Serge Bolloch, frappé à coups de clé anglaise<ref name=cassiau/>, est laissé dans le coma<ref>Frédéric Charpier, op. cit., p. 132.</ref>. Il deviendra journaliste au Monde<ref name=cassiau/> à la rubrique universitaire du service éducation puis rédacteur en chef (2003) et directeur adjoint de la rédaction du Monde en 2007<ref>Biographie BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE [1]</ref>. Gérard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian et dix autres militants d'Occident sont condamnés le 12 juillet 1967 pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation<ref>Frédéric Charpier, op. cit., p. 142.</ref> ». La même année, une manifestation contre la Réforme Fouchet des universités rassemble Modèle:Nombre au lieu des 300 espérées<ref name="cassiau">"L'Histoire normande de mai 68, par Olivier Cassiau dans Paris Normandie du 5 mai 2018 [2]</ref> et la pièce d’Armand Gatti, V comme Vietnam fait un tabac au centre culturel Voltaire de Déville-lès-Rouen<ref name=cassiau/>. Une manifestation de 3000 personnes a lieu dès le mardi 7 mai. Quatre copains ayant tenté de rejoindre la Nuit des Barricades de Mai 68, parmi lesquels Gérard Filoche, l'évoquent dans un amphi bondé le lendemain et plus de 30 000 personnes défilent à Rouen le 13 mai<ref name=cassiau/>. Un comité de grève est élu en AG à l’applaudimètre, avec Gérard Filoche, Michel Labro, futur journaliste à L’Express et au Nouvel Obs, Jean-Marie Canu, ou encore Jean-Claude Laumonier, futur cadre infirmier au centre hospitalier du Rouvray<ref name=cassiau/>.

Activités professionnelles

Il fut successivement à partir de 1962, moniteur de colonie, facteur, conducteur de train, manutentionnaire, chauffeur-livreur, maître-auxiliaire, enseignant de philosophie (de 1964 à 1965 au lycée des Bruyères à Rouen), journaliste, un des dirigeants du quotidien Rouge (du Modèle:Date- au Modèle:Date-), ouvrier du livre (de 1975 au Modèle:Date-), puis contrôleur du travail à la formation professionnelle (de 1982 à 1985). Nommé inspecteur du travail pour ses 40 ans en 1985, il exerce ses fonctions d'abord dans l'agriculture en Champagne-Ardenne (de 1987 à 1989), ensuite dans le [[3e arrondissement de Paris|Modèle:3e arrondissement de Paris]] (de Modèle:Date- à Modèle:Date-) et enfin dans le [[2e arrondissement de Paris|Modèle:2e arrondissement de Paris]] (d'Modèle:Date- jusqu'à sa retraite le Modèle:Date-).

Inspecteur du travail

Il est également connu de par sa profession d'inspecteur du travail<ref name="Flament" />. Cette activité lui a valu d'être nommé personnalité qualifiée de 1999 à 2001 au Conseil économique et social par Lionel Jospin, où il fit adopter un avis sur les 20 ans de CHSCT.

Il défend les « 35 h sans perte de salaire » à partir de 1994, dans une pétition lancée par trois syndicalistes, René Mourgues (FO PTT Île-de-France), Bruno Lemerle (CGT Peugeot) et Raymond Vacheron (CFDT textile Le Puy). Cette pétition est signée par Henri Emmanuelli en Modèle:Date-. Il mènera ensuite campagne pour deux projets de loi sur les 35 h, en 1998 et 1999, avec des collègues inspecteurs du travail appartenant aux Verts, au MRC, à la LCR, au PCF et au PS.

Il a collaboré à un documentaire de 70 minutes de Richard Bois, La dernière digue, l'inspection du travail, diffusé sur France 2 le Modèle:Date-. Il est à l'origine de l'idée et a collaboré au téléfilm Simon le juste, avec Dan Franck et Gérard Mordillat, diffusé sur France 2 le Modèle:Date-.

En 2007, il est menacé d’être mis en examen par le juge Yves Madre pour avoir menacé dans son activité professionnelle régulière un employeur de lui dresser un procès-verbal : le patron porte plainte pour Modèle:Citation. Le juge interroge Gérard Filoche (en présence de son avocat) pendant cinq heures au Palais de justice de Paris, le Modèle:Date-, et renonce, finalement, à le mettre en examen.

De 2006 à 2008, il est l'un des principaux opposants à la recodification du Code du travail, dont il critique des changements défavorables aux salariés<ref>Politis, numéro 980, 13-19 décembre.</ref>.

À la fin de l'année 2009, Gérard Filoche est mis en examen puis renvoyé en correctionnelle pour chantage puis entrave au fonctionnement du comité d'entreprise de Guinot - Mary Cohr<ref>Institut de beauté Guinot-Mary Cohr.</ref> à l'été 2004<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de la séance du comité d'entreprise statuant sur le licenciement d'une déléguée syndicale CGT, Gérard Filoche aurait imposé sa présence et exercé des pressions sur les membres du comité d'entreprise. En fait le CE était Modèle:Citation, composé d'un seul membre au service de l'employeur. Une pétition de soutien à Gérard Filoche recueillit plus de Modèle:Nombre en quelques semaines<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans cette même affaire, le comité d'entreprise donna un avis indicatif favorable au licenciement de la déléguée syndicale, Gérard Filoche refusa de donner l'autorisation de licenciement, le ministère du Travail cassa cette décision, puis le tribunal administratif confirma la légitimité de la décision de Gérard Filoche contre l'avis du directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, il est relaxé en première instance par le tribunal correctionnel de Paris<ref>« Accusé d'avoir entravé un CE, Gérard Filoche relaxé », Mediapart, 12 octobre 2011.</ref>. L'institut de beauté ayant fait appel du jugement<ref>Gérard Filoche relaxé, l’inspection du travail sauvée ?</ref>, le Modèle:Date- la Cour d’appel du TGI de Paris, après huit ans de procédures, juge irrecevable la plainte attribuée au CE Guinot<ref>Victoire par KO ! La cour d’appel, le 3 juillet 2012, a déclaré irrecevable la plainte du CE Guinot contre Gérard Filoche</ref>,<ref>La cour d’appel, le 3 juillet 2012, a déclaré irrecevable la plainte du CE Guinot contre Gérard Filoche sur democratie-socialisme.org </ref>. L'administration, qui la lui avait refusée, finit par lui accorder la Modèle:Citation dans cette affaire le Modèle:Date-.

Au premier semestre 2013, il s'oppose à l'ANI (Accord National Interprofessionnel du Modèle:Date-) avant que celui-ci ne devienne la loi du Modèle:Date-. Puis il refait campagne en défense du droit à la retraite à 60 ans sans décote sous le slogan Modèle:Citation.

Militant communiste, trotskiste et syndical

D'origine ouvrière (père cheminot menuisier-chaudronnier à la SNCF et mère aide-soignante), il fait des études de philosophie à l'université de Rouen et adhère à l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Il adhère à la Confédération générale du travail (CGT) en 1963. Il devient membre de l'Union des étudiants communistes (UEC) et du Parti communiste français (PCF) ; il en est exclu en 1966<ref name="Flament"/>. Il anime le Comité Vietnam de Rouen, cofonde la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR, trotskiste) et participe à mai 68 en tant que dirigeant du comité de grève des étudiants de Rouen. Il devient président de l'Association générale des étudiants rouennais-UNEF. Il anime une puissante section de la Ligue communiste à Rouen après 1968.

Il participe à la fondation de la Ligue communiste en 1969, puis de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en 1974, et siège 25 ans au bureau politique de ces deux mouvements successifs. Sa compagne, Françoise Filoche, rencontrée en 1961, qui est à l'origine de son engagement politique, est l'une des premières féministes de la Ligue communiste, organisant un courant révolutionnaire au début des années 1970 au sein du Mouvement de libération des femmes (MLF)<ref>Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, Modèle:P.97.</ref>.

Après la dissolution de la Ligue communiste en 1973 et la constitution de la LCR un an plus tard, Gérard Filoche obtient que soit accepté le droit à une tendance au sein de la LCR et participe à la création de la tendance T1 (20 % des voix au congrès de 1975) ; elle se renouvellera au congrès de 1976. Elle se différenciera sur l'analyse de la révolution portugaise de 1975-1976. Elle se distinguera en défendant un Modèle:Citation, un Modèle:Citation et un Modèle:Citation (syndicat étudiant, syndicat lycéen, syndicat de soldats, unité des syndicats de salariés). Elle représente l'opposition à la T2, majoritaire, d'Alain Krivine, Daniel Bensaïd et Henri Weber<ref name="Nick495">Christophe Nick, Les Trotskistes, Fayard, 2002, Modèle:P.495.</ref>. Il ne s'alliera avec Alain Krivine qu'en 1978, alors que la LCR ferme le quotidien Rouge et effectue un plan social de licenciement, dont Gérard Filoche est chargé<ref name="Nick495" />. Membre de la majorité en 1979, il ne pourra empêcher la scission d'une aile de son ancienne tendance avec Daniel Gluckstein, qui se rallie au lambertisme au congrès de L'Haÿ-les-Roses en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il est membre du Secrétariat unifié de la Quatrième internationale de 1979 à 1994. Il participe ou anime à plusieurs reprises des tendances internationales lors des congrès mondiaux.

En 1984, il cofonde SOS Racisme avec Julien Dray et Harlem Désir<ref>Modèle:Article</ref>.

Il anime la minorité Modèle:Citation de la LCR tout au long des années 1980, avant de créer Modèle:Citation puis le mensuel Modèle:Citation (D&R) lorsque survient la chute du mur de Berlin et le refus de la LCR de voter à gauche au scrutin de 1993. Sa tendance, après un stage collectif de réflexion à Revel en Modèle:Date-, rejoint le Parti socialiste<ref>Gérard Filoche, 68-98 : une histoire sans fin, Paris, éd. Flammarion, 1998.</ref>.

Militant de la gauche du Parti socialiste

En 1992, Gérard Filoche fonde et dirige la revue militante Démocratie & Socialisme (D&S)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Initialement titrée Démocratie & Révolution, elle est la voix d'un courant minoritaire de la Ligue communiste révolutionnaire<ref name="Charpier">Modèle:Ouvrage</ref>.

Début 1994, il lance avec D&S (et les syndicalistes de renom : Raymond Vacheron ; Eric Thouzeau ; René Defroment ; Jean Yves Lalanne ; Jean-Claude BranchereauModèle:Etc) une campagne pour Modèle:Citation. Il rejoint en Modèle:Date- le Parti socialiste avec 150 autres militants, et intègre immédiatement son Conseil national. Il est un fervent défenseur de l'union de toute la gauche<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1999, le Medef de Seine-et-Marne lui fait procès au motif qu'il a dit sur France Bleu Melun que Modèle:Citation et parce qu'il Modèle:Citation ; il gagne ce procès, et le Medef de Seine-et-Marne est condamné à lui verser Modèle:Unité pour abus du droit d'ester en justice.

Dans le numéro de juin-Modèle:Date-, la revue attribue, en Modèle:Citation, le titre d'Modèle:Citation au vice-président du Medef Denis Kessler, ce qui lui vaut un procès pour injure publique perdu par le représentant patronal<ref name="Flament" />.

De 2000 à 2005, il est membre du Bureau national du Parti socialiste. Le courant issu de la LCR intègre en 1995 avec la Gauche socialiste (GS). La revue Démocratie et Socialisme, animée par les proches de Gérard Filoche, se veut passerelle entre les différentes sensibilités de la gauche du PS. Candidat en Modèle:45e (non éligible) sur la liste PS des européennes en 1999, il est évincé des élections municipales de Combs-la-Ville en 2001, alors qu'il est secrétaire de section depuis cinq ans, après quatre votes et à une voix près, et n'a donc jamais eu de mandat électif. Il essaie d'empêcher l'éclatement de la Gauche socialiste à l'été 2002, faisant adopter à l'unanimité les Modèle:Citation, mais l'Modèle:Page h' de Jean-Luc Mélenchon et de Julien Dray impose la scission malgré les démarches de Filoche<ref name="GS"/>. Puis il cofonde en 2002, le courant Nouveau Parti socialiste (NPS), alors que le courant D&S se partage entre Nouveau Parti socialiste (de Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon) et Nouveau Monde (NM, d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il mène campagne pour le Modèle:Citation au Traité constitutionnel européen, contre la position officielle du Parti socialiste, alors que le courant NPS, qui s'est aussi prononcé pour le Modèle:Citation, ne mène pas campagne. Il milite pour le rapprochement des courants de gauche du Parti socialiste, notamment lors d'un grand meeting à la halle Georges-Carpentier à Paris le Modèle:Date-, qui rassemble 40 % du PS (NPS, NM, FM et D&S). Il fait le tour de France, 20 régions, en « trio socialiste » avec Marc Dolez et Jacques Généreux, Modèle:Unité devant Modèle:Unité du Modèle:Date- au 29 mai 2005, aidant le Modèle:Citation à gagner. Poussé vers la sortie du courant NPS par Vincent Peillon à cause de cette campagne publique, il cofonde en 2005 le courant Alternative socialiste (AS) avec Henri Emmanuelli, Marc Dolez et Jean-Pierre Masseret. Il milite pour une alliance négociée entre AS et NPS pour le congrès du Mans, mais il refuse la synthèse, de même que Marc Dolez. Les deux fusionnent leurs sensibilités dans le courant Forces militantes pour la démocratie et le socialisme (FMD&S). Gérard Filoche refait un tour de France de meetings à l'occasion de la mobilisation victorieuse contre le CPE au printemps 2006, puis contre la Modèle:Citation de 2007 au Modèle:Date-. Néanmoins, Marc Dolez décide de rompre unilatéralement l'alliance FMD&S après la désignation de Ségolène Royal comme candidate à l'élection présidentielle de 2007. Alors que Gérard Filoche, qui avait milité pour la désignation de Laurent Fabius, choisit de mener la campagne de Ségolène Royal pour battre Nicolas Sarkozy, Marc Dolez refuse de faire campagne pour la candidate désignée.

En Modèle:Date-, il est le premier signataire d'une des vingt et une contributions déposées dans le cadre de la préparation du congrès de Reims du PS<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, il cofonde la motion de gauche Un monde d'avance (UMA) avec Henri Emmanuelli, Marie-Noëlle Lienemann et Benoît Hamon<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation. Il anime la campagne nationale autour de l'appel d'ATTAC, de la fondation Copernic, de la FSU, de Solidaires et de la CGT pour le droit à la retraite à 60 ans sans décote et pour tous au cours de l'année 2010. Parmi les premiers, il soutient l'idée de la candidature de Martine Aubry à l'élection présidentielle de 2012<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au congrès de Toulouse, il présente sa contribution Modèle:Citation avec le courant D&S (Jean-Jacques Chavigné (Somme), Gérard Berthiot (vice-président du conseil régional de Champagne-Ardenne), Eric Thouzeau (conseiller régional de Loire-Atlantique), Catherine Touchefeu (adjointe au maire de Nantes), Claude Touchefeu (adjointe au maire de Toulouse), Jean-Yves Lalanne (maire de Billère), Pierre Ruscassie, etc.), puis, actant des divergences stratégiques avec le courant Un monde d'avance de Benoît Hamon, lequel refuse de présenter une motion, il est le Modèle:Nobr de la Modèle:Nobr Modèle:Citation avec Emmanuel Maurel<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est réélu au Bureau national le Modèle:Date-.

Il mène campagne pour que le gouvernement de gauche refuse l'Modèle:Citation du Modèle:Date-, pour qu'il amnistie les syndicalistes, pour qu'il conduise une politique plus à gauche. Il est placé sous les feux des médias pour un coup de gueule télévisé (le Modèle:Date- sur LCI) contre la corruption du ministre du budget Jérôme Cahuzac et publie le Modèle:Date- un livre Le choc, après Cahuzac (Jean-Claude Gawsewitch éditeur).

En 2014, il émet des désaccords sur la politique sociale des gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls et se demande s'il s'agit vraiment d'une politique d'un gouvernement de gauche<ref name="marianne a77">Un nouveau bouquet de lois sur le travail en janvier 2014 .</ref>. Il s'oppose aux lois sur les retraites, les lois Macron et Rebsamen<ref name="marianne a77" />. Il défend le contrôle des licenciements, la semaine de 32 heures, la hausse du SMIC, la retraite à Modèle:Unité, un salaire maxima à Modèle:Unité le SMIC, une réforme fiscale et bancaire d'envergure. Ces thèmes sont repris en septembre 2014 dans Comment résister à la démolition du code du travail et en mars 2015 dans son Modèle:31e Vive l'entreprise ?.

Au congrès de Poitiers des 6 et Modèle:Date-, il se prononce Modèle:Citation. Il soutient la motion B, qui obtient 30 % des voix. Gérard Filoche est alors réélu au Bureau national.

En 2016, il s'oppose à la loi El Khomri<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>www.magcentre.fr/97968-loi-travail-gerard-filoche-enflamme-les-manifestants/</ref>, considérant que le projet institue une nouvelle hiérarchie des normes dans le droit du travail en inversant le principe de faveur car le résultat moins favorable d'une négociation collective pourra prévaloir sur la loi<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sous la présidence de François Hollande, la revue ne relève que onze engagements tenus sur 70, mais également Modèle:Citation<ref name="monde diplo">Modèle:Lien web</ref>.

Gérard Filoche estime que Modèle:Citation<ref>Carl Meeus, « Contestataire - Gérard Filoche », Le Figaro Magazine, semaine du 23 février 2018, page 20.</ref>.

Depuis 2017

Élection présidentielle de 2017

Le Modèle:Date-, lors d'un passage dans l'émission Là-bas si j'y suis, il se déclare candidat à la primaire à gauche pour l'élection présidentielle de 2017<ref>1</ref> sur un projet qu'il résume par la suite de chiffres Modèle:Citation, à savoir : le SMIC à Modèle:Unité par mois, la semaine de 32 heures, la retraite à 60 ans, aucun salaire supérieur à 20 fois le SMIC et pas plus de 5 % de travailleurs précaires dans l'entreprise.

Le Modèle:Date-, il est écarté de la primaire, faute d'un nombre de parrainages suffisant. Dès l'annonce de la décision de la Haute autorité du PS, il indique son intention de déposer deux recours, qui seront rejetés.

Le mois suivant, il apporte son soutien à Arnaud Montebourg<ref>Modèle:Article</ref>. Après la défaite de ce dernier au premier tour, il décide de soutenir Benoît Hamon, arrivé en tête devant Manuel Valls et qui remporte finalement la primaire.

Il se bat ensuite pour un accord politique entre Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon, afin de parvenir à une candidature unique de la gauche au premier tour. Lors d'un rassemblement, il déclare qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Exclusion du Parti socialiste

Fichier:GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE.png
Logo de la Gauche démocratique et sociale

Le Modèle:Date-, Gérard Filoche relaie sur Twitter un photomontage représentant Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali entourant Emmanuel Macron, qui porte un brassard nazi où le symbole du dollar remplace la croix gammée, avec le slogan Modèle:Citation, le tout sur fond de drapeaux américain et israélien. L'image, tirée du site d'extrême-droite Égalité et Réconciliation, est accompagnée du message : Modèle:Citation. Cette publication suscite des réactions indignées d'une partie de la classe politique, notamment de La République en marche, mais aussi venant de son propre camp, comme Juliette Méadel, qui dénoncent un tweet à caractère antisémite et complotiste<ref>Modèle:Article</ref>.

Gérard Filoche retire son tweet moins d'une heure après sa publication<ref name="Seckel"/>, mais dénonce sur son blog une Modèle:Citation, un Modèle:Citation et une Modèle:Citation de la part du parti majoritaire<ref>Modèle:Lien web</ref>, avant de présenter ses excuses le lendemain matin sur Twitter, toujours en dénonçant une « cabale en meute » pour une « image totalement banale<ref>Modèle:Article</ref> ». Le représentant légal du PS, Rachid Temal, annonce saisir la direction collégiale du PS pour procéder à son exclusion<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, le bureau national du PS décide à l'unanimité d'exclure Gérard Filoche<ref name="20minutes 2173499">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, L'Humanité publie une pétition signée par plusieurs personnalités qui prend la défense de Gérard Filoche et critique l'Modèle:Citation<ref>« L’honneur d’un militant, Gérard Filoche », L'Humanité, 29 novembre 2017.</ref>. Un meeting pour Modèle:Citation se tient à la Bourse du travail de Paris, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Il demande alors que le PS fasse savoir ce qu'a exactement décidé le bureau national et qu'il lui permette un recours, mais il affirme ne recevoir aucune réponse. Il n'est plus membre du PS depuis le Modèle:Date-<ref name="Magal"/> et tient une réunion le Modèle:Date- à Paris, avec Modèle:Unité socialistes appelant à la Modèle:Citation et à la création de la Gauche démocratique et sociale (GDS)<ref name="Magal"/>.

Gérard Filoche est poursuivi en justice pour Modèle:Citation devant la Modèle:17e du tribunal correctionnel de Paris<ref name="Seckel"/>. Il plaide la négligence et présente des excuses publiques<ref name="Relaxe"/>. Le procureur de la République requiert finalement sa relaxe le Modèle:Date-<ref name="Seckel">Modèle:Lien web</ref>. Le tribunal correctionnel prononce la relaxe le Modèle:Date-<ref name="Relaxe">Modèle:Lien web</ref>.

Présidence d'Emmanuel Macron

Il s'oppose en 2017 aux Modèle:Citation qu'il qualifie d'anti-travail<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il qualifie la présidence d'Emmanuel Macron de Modèle:Citation, la Modèle:Citation : il en fait une analyse dans un ouvrage de Modèle:Unité qui parait aux éditions de l'Archipel le Modèle:Date- Modèle:Citation<ref name="Magal">Modèle:Lien web</ref>.

Il se déclare en Modèle:Date- candidat à la primaire populaire, un scrutin organisé par des militants indépendants qui souhaitent une candidature commune à gauche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il n'obtient pas les parrainages de citoyens nécessaires.

Après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle de 2022, il soutient l'union de la gauche formée par la Nupes aux élections législatives<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un membre de la GDS est candidat dans la première circonscription des Pyrénées-Atlantiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Journalisme

Il contribue régulièrement aux journaux satiriques Siné Hebdo puis Siné Mensuel, intervenant principalement sur les questions relatives au Code du travail et aux droits des salariés. Il est également chroniqueur à partir de 2010 à L'Humanité Dimanche et blogueur associé des sites Marianne et Mediapart.

Rédacteur en chef de Démocratie & Socialisme

Fichier:D&S La Rochelle 2012 Filoche.jpg
Le stand de la revue à l'Université d'été de La Rochelle, en 2012.
En chemise rose, Gérard Filoche.

Le mensuel Démocratie & Révolution est lancé en tant que publication d'un courant minoritaire de la Ligue communiste révolutionnaire<ref name="Charpier" />. Quand ses animateurs, soit près de 20 % de la LCR, choisissent de rejoindre le Parti socialiste en 1995 pour se fondre dans le courant Gauche socialiste<ref name="Flament"/>, animé alors par Jean-Luc Mélenchon, Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann<ref name="GS">Modèle:Lien web</ref>, la revue prend le nom de « Démocratie & Socialisme », sous-titré « Pour ancrer à gauche le Parti socialiste ». La revue se proclame « Mensuel de la Gauche socialiste » en donne une visibilité aux différentes figures de la Gauche socialiste, mais sa direction éditoriale reste de facto le fait de Gérard Filoche et de militants, souvent syndicalistes.

Dans le numéro de juin-Modèle:Date-, la revue désigne le vice-président du Medef Denis Kessler comme Modèle:Citation, ce qui lui vaut un procès pour injure publique perdu par le représentant patronal<ref name="Flament">Modèle:Lien web</ref>.

Au congrès de Dijon en 2003, premier congrès après l'éclatement de la Gauche socialiste, ses animateurs et militants abonnés de la Gauche socialiste se sont partagés entre les motions « Nouveau Parti socialiste » et « Nouveau Monde » : ils ont agi pour le rapprochement politique des deux courants et pour que l’orientation du parti se tourne vers le mouvement social. D&S et NPS défendent le « non socialiste » qui l'emporte lors du référendum de 2005<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après l’éclatement du courant NPS dont Gérard Filoche était membre, D&S fusionne un temps avec courant Forces militantes animé par Marc Dolez jusqu'à l'investiture de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007. Dans le cadre de la préparation du congrès de Reims (2008), Gérard Filoche et ses amis déposent une contribution intitulée "D'abord redistribuer les richesses". Ils fusionnent ensuite avec celle de Benoît Hamon dans le cadre de la motion "Un monde d'avance" qui intègre la majorité nationale formée autour de Martine Aubry<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le cadre de la préparation du congrès de Toulouse, D&S dépose une contribution intitulée Modèle:Citation et repasse dans la minorité du parti. Sous la présidence de François Hollande, la revue ne compte à l'été que onze engagements tenus sur 70, mais également Modèle:Citation<ref name="monde diplo" />.

Polémiques

Le Modèle:Date-, à la suite de la mort accidentelle du PDG de Total Christophe de Margerie, Gérard Filoche tweete : Modèle:Citation. Dans un tweet suivant, il qualifie l'homme d'affaires de Modèle:Citation. Ses messages déclenchent la colère d'une partie de la classe politique de droite mais aussi de gauche : certains, comme Patrick Mennucci ou Manuel Valls, demandent même son exclusion du PS<ref>Christophe de Margerie est mort: Gérard Filoche se lâche, l'UMP se fâche, Huffington Post, 21 octobre 2014</ref>. Saisie, la Haute autorité du PS finit par abandonner toute suite en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Gérard Filoche se signale par son opposition à Emmanuel Macron lors du passage de ce dernier au ministère de l'Économie. En Modèle:Date-, il lance un site internet pour réclamer la démission du ministre<ref>Gérard Filoche lance un site pour demander la démission d’Emmanuel Macron, Europe 1, 24 septembre 2015</ref>.

Publications

  • Printemps portugais, éditions Actéon, 1984.
  • Le socialisme est une idée neuve, (collectif) éditions D&R, 1991.
  • Les clairons de Maastricht, coécrit avec Julien Dray, éditions Ramsay, 1992.
  • Édouard Balladur et les 5 millions de chômeurs, éditions L’Harmattan, 1993.
  • Pour en finir avec le chômage de masse, éditions La Découverte, 1995.
  • Le travail jetable, éditions Ramsay, 1997.
  • 68-98, une histoire sans fin, mémoires, éditions Flammarion, 1998.
  • Le travail jetable, non, les 35 h, oui, éditions Ramsay, 1999
  • La République sociale, textes de référence de la Gauche socialiste, collectif, éditions l’Harmattan, 1999.
  • Sept jours dans la vie d'Attika, coécrit avec Harlem Désir, Julien Dray, Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon, éditions Ramsay, 2000.
  • Bien négocier les 35 heures, guide pratique (et critique) à l’usage exclusif des salariés, coécrit avec Sylvian Chicote, éditions La Découverte, 2001.
  • Retraites : réponse au Medef, coécrit avec Jean-Jacques Chavigné, éditions Ramsay, 2001.
  • Ces années-là… quand Lionel…, éditions Ramsay, 2001.
  • 20 ans de CHSCT, étude pour le Conseil économique et social, éditions Journal officiel, 2001.
  • Postface aux textes de Marx-Engels sur l’Afghanistan, éditions Mille et Une Nuits, 2001.
  • Carnets d’un inspecteur du travail, éditions Ramsay, 2004.
  • SOS sécu !, coécrit avec Gérard Berthiot et Jean-Jacques Chavigné, éditions Au bord de l’eau, 2004.
  • À celle ou celui qui portera les couleurs de la gauche en 2007, éditions Ramsay, 2004.
  • On achève bien les inspecteurs du travail…, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2004.
  • « La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail ne le serait-il pas ? », Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2006.
  • Mai 68 Histoire sans fin, Liquider mai 68 ? même pas en rêve !, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2007Modèle:ISBN.
  • Salariés, si vous saviez…, éditions La Découverte, 2008Modèle:Isbn.
  • Les caisses noires du patronat, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2008Modèle:ISBN.
  • Le Droit à la paresse, Paul Lafargue (1880), texte présenté par Gérard Filoche, éditions Le Passager clandestin, 2009.
  • Les nouveaux carnets d'un inspecteur du travail, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2010Modèle:ISBN.
  • Une vraie retraite à 60 ans, c'est possible, coécrit avec Jean-Jacques Chavigné, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2010Modèle:ISBN.
  • 68-98, histoire sans fin, tome 2 : La gauche socialiste, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2011Modèle:ISBN.
  • Dette indigne !, coécrit avec Jean-Jacques Chavigné, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2011Modèle:ISBN.
  • Le choc, après Cahuzac, coécrit avec Cyril Gispert, Jean-François Claudon et Jean-Jacques Chavigné, Jean-Claude Gawsewitch éditeur, 2013.
  • Une vraie retraite à 60 ans c'est possible, coécrit avec Jean-Jacques Chavigné, Modèle:3e version actualisée, Jean-Claude Gawsewitch éditeur, 2013.
  • Comment résister à la démolition du code du travail ?, éditions Le vent se lève, 120 p, 2014.
  • Vive l'entreprise ? en défense du code du travail, éditions Hugo & Cie, 2015.
  • Comment résister aux lois Macron, El Khomri et cie ?, éditions Le vent se lève, 180 p.
  • Cérium (roman), coécrit avec Patrick Raynal, éditions Le Cherche midi, 2017, 272 p.
  • Décortiquer les ordonnances Macron pour mieux les combattre, éd. D&S, avec Richard Abauzit, 2017, 120 p.
  • Macron ou la casse sociale, éd. L'Archipel, 2018, 390 p.
  • Le Social au cœur. Mai 68 vivant : Mémoires, éd. L'Archipel, 2018, 600 p.
  • Mai 1968. Une histoire sans fin (Tome II) : 1994-2017 : les années PS, éditions Atlande, 2022Modèle:ISBN, 1134 p.
  • Samarium (roman), Atalante, 2022

Notes et références

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Voir aussi

Liens externes

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