Lignières (Cher)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Lignières anciennement Lignières-en-Berry, est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Ses habitants sont appelés les Lignèrois.
Géographie
La commune se situe dans le sud-ouest du département du Cher, à Modèle:Unité à vol d'oiseau au sud-sud-ouest de Bourges, à Modèle:Unité à l'est-sud-est de Châteauroux et à Modèle:Unité à l'ouest-nord-ouest de Saint-Amand-Montrond.
La ville est assise sur l'Arnon, rivière qui à Lignières se divise en plusieurs bras, restes de la structure défensive de l'ancien château fort de la famille de Beaujeu. La ville s'est établie autour de ce castrum qui formait une importante place forte du Berry à la limite entre le Boischaut Sud et la Champagne berrichonne.
Localisation
Urbanisme
Typologie
Lignières est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,8 %), forêts (26,6 %), terres arables (7,2 %), zones urbanisées (6,1 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Lignières est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnon et l'Étang Villiers. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1999 et 2001<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 924 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
Toponymie
Contrairement aux autres villes de ce nom celui-ci, anciennement graphié « linières », n'indique pas une activité liée au bois (la « ligne » ; ce qui ne la singulariserait pas puisqu'elle se trouve dans le Boischaut Sud, la partie du Berry réputée de longue date pour l'exploitation du bois) mais il s'agit d'un ancien linaria, un « lieu où on travaille le lin »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, fabrication locale d'antan.
Histoire
Moyen Âge
La ville est sise sur une zone d'occupation ancienne : on trouve dans cette zone des traces d'implantation remontant à l'époque gallo-romaine. Le village de Lignières s'est développé autour d’un château en 1040 construit à l’écart du village plus ancien de Saint-Hilaire-en-Lignières. Le nouveau village installé autour du château se développa et finit par devenir plus important que l’ancien, qui changea de nom en conséquence<ref>Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Section à sourcer Si la ville eut une certaine importance stratégique et économique dans le Berry, du fait de sa position centrale entre Saint-Amand-Montrond et Issoudun (toutes deux à Modèle:Unité environ) ou entre Bourges et Châteauroux (à environ Modèle:Unité), les quatre principales villes du duché de Berry, elle est surtout connue par la présence de sainte Jeanne de France (1464-1505), duchesse de Berry, fille de Louis XI, créatrice de l'Ordre des Sœurs de l'Annonciade, béatifiée en 1774 et canonisée en 1950. Jeanne fut envoyée dès l'âge de cinq ans au château de Lignières et fut élevée par François de Beaujeu, seigneur de Lignières, et son épouse Anne de Culan. Elle passa une part importante de sa vie dans cette ville, y compris durant les 22 années où elle fut officiellement mariée à Louis duc d'Orléans, le futur Louis XII, mais où elle ne vit guère son époux.
Du Modèle:S mini au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le fief est tenu par les chevaliers de Li(g)nières-en-Berry, une importante famille féodale berrichonne dont la généalogie est donnée par le Père Anselme<ref>Modèle:Lien web.</ref> et l'abbé Moréri<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et dont firent partie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le Grand-queux Jean V, fils du Grand-queux Philippe, fils lui-même de Jean IV de Linières, jusqu'au mariage en 1431 de la dernière héritière de la lignée, Jacqueline, fille de Jean V de Lignières, avec Édouard de Beaujeu-Amplepuis<ref>Modèle:Lien web</ref>, un cadet des sires de Beaujeu, attaché aux Bourbon et aux Orléans. Edouard de Beaujeu et Jacqueline de Lignières comptent parmi leurs enfants : - Jacqueline de Beaujeu-Amplepuis, femme d'André de Chauvigny-Déols-Châteauroux, sire de Ravel, et mère de Catherine de Chauvigny, cette dernière épousant [[Charles Ier d'Amboise|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Chaumont d'Amboise]] et comptant parmi ses propres enfants Charles II, Guy (père d'Antoinette) et Catherine d'Amboise : voir plus bas ; et - Jacques de Beaujeu-Amplepuis, seigneur de Linières, père de Philibert de Beaujeu-Amplepuis qui mourut en 1542 sans postérité de sa femme et petite-cousine ladite Catherine d'Amboise, elle-même disparue en 1549.
- D'après le Père Anselme et l'abbé Moréri, - Eudes de Linières restitue au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'église de Fougerolles à l'abbaye de Chezal-Benoît ; il a pour fils : - Seguin (fl. vers 1070), père de - Géraud (aussi seigneur de Rezay et de Thevet ; marié à Karole), lui-même père de - Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Linières (fl. 1113 ; marié à Aénor/Adenorde, possible fille de Sulpice d'Amboise)
- Le fils de Jean et d'Aénor, - Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Lignières (fl. 1148 ; il combat aux côtés de Sulpice II contre les comtes d'Anjou ; frère de Géraud, trésorier de Tours), semble le père de :
- - Jean II de Linières († ap. 1200 ; frère d'Eudes qui vivait en 1177) ; il combat Raoul VI prince de Déols et incendie vers 1175 le prieuré de Bertenoux, ce qui lui vaut l'excommunication par l'archevêque de Bourges ; marié à Alix, d'où :
- - Guillaume II de Linières († av. 1227 ; frère de Jean et Pierre de Linières, on le dit marié à Hersende, fille d'Hervé II de Vierzon), père de - Guillaume III († ap. 1262 ; frère d'Aénor de Linières), lui-même époux d'une Marguerite et père de :
- - Guillaume IV de Linières († ap. 1289) ; fondateur en 1268 du prieuré St-Hilaire de Linières), marié à Jeanne, fille héritière d'Urson/Orson III de Nemours-Villebéon, sire de Méréville, d'Aschères et Rougemont, et de Brécy, et père de :
- - Guillaume II de Linières († av. 1227 ; frère de Jean et Pierre de Linières, on le dit marié à Hersende, fille d'Hervé II de Vierzon), père de - Guillaume III († ap. 1262 ; frère d'Aénor de Linières), lui-même époux d'une Marguerite et père de :
- - Jean II de Linières († ap. 1200 ; frère d'Eudes qui vivait en 1177) ; il combat Raoul VI prince de Déols et incendie vers 1175 le prieuré de Bertenoux, ce qui lui vaut l'excommunication par l'archevêque de Bourges ; marié à Alix, d'où :
- - Jean III de Linières († 1338) ; frère de Jeanne de Linières qui marie Pierre de Blanchefort (qui serait Blanchefort, des vicomtes de Comborn, selon Jullien de Courcelles), il hérite des fiefs paternels et maternels et marie Florie, fille de Godemar de Jarez-St-Chamond et Rochetaillée ; Père de :
- Guillaume de Méréville (fiancé/marié en 1325 à Aliénor de Sully, fille d'Henri : mais Guillaume serait † dès avant le mariage) ; François d'Aschères et Rougemont († av. 1344 ; sans postérité d'Alix, fille de Jean de Culan) ; Béatrix (x 1339 Gaucher de Frolois de Rochefort) ; peut-être Jeanne (mariée vers 1300 Gibaud {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de St-Vérain-La Celle, dont Jeanne de St-Vérain qui épouse Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Brosse de Boussac) ;
- et - Godemar {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Linières [† 1340 ; x 1° ~ 1320 Agnès/Marie de Sancerre-Sagonne, petite-fille du comte Jean ; et x 2° Marguerite de Précigny-Laleu dame de Marans et de Bridoré, fille de Renaud III, issue du maréchal Renaud :
- D'où, des Modèle:2e noces : Godemar (II), vicomte de Méréville, sire d'Aschères et Rougemont, Marans, Nançay, souche de la branche des seigneurs de ces fiefs, aussi maîtres de Mennetou ; et Florie de Linières, dame de Bridoré, femme du premier maréchal Boucicaut puis du chevalier Guillaume Mauvinet]. Quant à la postérité du Modèle:1er lit de Godemar de Linières, elle suit :
- Godemar {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Linières († 1340) et sa Modèle:1re épouse Agnès/Marie de Sancerre furent parents d'Agnès (x Guillaume de La Châtre sire de Besigni et de Nançay), et de - Jean IV de Linières (il sert sous le maître des Arbalétriers Hue/Hugues de Châtillon-Dampierre et en 1382 sous le connétable Louis de Sancerre, son cousin issu de germain ; gardien du château de Saintes en 1380), marié à Jacquette de Mussi, dont :
- Jean, sire de Brécy (x Jeanne/Blanche, fille de Guichard VI le Grand de Beaujeu et demi-sœur du maréchal Edouard, remariée veuve à Eudes de Culan) ; Marguerite, dame de Rochetaillée (fille de Jean IV ou de son fils Jean de Brécy qu'on vient de citer ? ; x Artaud de St-Germain de Montrond et Rochetaillée) ; et - Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Lignières († 1411), conseiller-chambellan du roi et du dauphin-duc de Guyenne, Grand Queux de France en 1401 ; x 1366 Marguerite dame de Cesy, fille de Guy {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Chauvigny-Châteauroux, d'où entre autres enfants :
- Florie/Fleurie († av. 1414 ; x 1393 Guillaume II de Tussé) ; Jeanne (x 1° Antoine de Preuilly de La Roche-Posay, et 2° Yves de La Broceraye de Grillemont) ; Marguerite (x 1414 le Grand panetier Jean V de Prie de Buzançais, capitaine de la Grosse Tour de Bourges), et leur frère - Jean V de Linières († ap. 1432 ; conseiller-chambellan du roi et du dauphin-duc de Guyenne, et Grand queux de France après son père en 1412 ; comme il est fidèle aux rois Valois, Bedford confisque tous ses biens), mari de Jacqueline dame de Vaux, fille de Jean de Chambly le Haze, d'où :
- - Jacqueline de Lignières, fille héritière de Jean V et femme d'Edouard de Beaujeu-Amplepuis, fils de Guillaume de Beaujeu d'Amplepuis et L'Estours († 1406), lui-même frère de Jeanne/Blanche de Beaujeu rencontrée plus haut. D'où Jacqueline et Jacques de Beaujeu-Amplepuis-Linières, ce dernier étant le père de Philibert de Beaujeu, marié à sa petite-cousine Catherine d'Amboise qui suit (petite-fille de Jacqueline de Beaujeu).Modèle:Boîte déroulante/fin
- Florie/Fleurie († av. 1414 ; x 1393 Guillaume II de Tussé) ; Jeanne (x 1° Antoine de Preuilly de La Roche-Posay, et 2° Yves de La Broceraye de Grillemont) ; Marguerite (x 1414 le Grand panetier Jean V de Prie de Buzançais, capitaine de la Grosse Tour de Bourges), et leur frère - Jean V de Linières († ap. 1432 ; conseiller-chambellan du roi et du dauphin-duc de Guyenne, et Grand queux de France après son père en 1412 ; comme il est fidèle aux rois Valois, Bedford confisque tous ses biens), mari de Jacqueline dame de Vaux, fille de Jean de Chambly le Haze, d'où :
- Jean, sire de Brécy (x Jeanne/Blanche, fille de Guichard VI le Grand de Beaujeu et demi-sœur du maréchal Edouard, remariée veuve à Eudes de Culan) ; Marguerite, dame de Rochetaillée (fille de Jean IV ou de son fils Jean de Brécy qu'on vient de citer ? ; x Artaud de St-Germain de Montrond et Rochetaillée) ; et - Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Lignières († 1411), conseiller-chambellan du roi et du dauphin-duc de Guyenne, Grand Queux de France en 1401 ; x 1366 Marguerite dame de Cesy, fille de Guy {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Chauvigny-Châteauroux, d'où entre autres enfants :
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle Modèle:François Ier accorde alors l'apanage du fief à Catherine de Chaumont d'Amboise, † 1549, fille de [[Charles Ier d'Amboise|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] de Chaumont d'Amboise et veuve sans postérité de son cousin Philibert de Beaujeu-Amplepuis qu'on vient de rencontrer, d'autant qu'elle descendait elle-même des Beaujeu-Linières (on l'a vu, sa mère Catherine de Chauvigny de Ravel était fille d'André de Chauvigny-Châteauroux sire de Ravel/Revel, et de Jacqueline de Beaujeu-Amplepuis-Linières, la sœur de Jacques de Beaujeu ci-dessus et donc la fille de Jacqueline de Lignières et d'Edouard de Beaujeu-Amplepuis). À la mort de Catherine d'Amboise en 1549, Lignières passe à sa nièce et héritière Antoinette de Chaumont d'Amboise, † 1552, fille de Guy d'Amboise, un fils de Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Chaumont et de Catherine de Chauvigny : donc toujours dans le sang des anciens Lignières !
La famille de La Rochefoucauld-Barbezieux<ref>Modèle:Lien web.</ref> hérite ensuite, issue du mariage d'Antoinette d'Amboise avec Antoine de La Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux, sénéchal de Guyenne, † 1528. Mais les La Rochefoucauld-Barbezieux vont aliéner Lignières.
De la Modèle:2e moitié du Modèle:S mini au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le domaine passa en diverses mains, par achat ou par héritage (à Jérôme de Nouveau en 1657, surintendant des Postes et relais de France ; à la princesse Palatine ; puis au ministre Colbert et à ses descendants, dont son avant-dernier fils Louis, comte de Lignières, avec Rezay et Thevet : Colbert avait acheté Lignières le 2 septembre 1682 pour 310 000 livres, un an et quatre jours avant sa mort<ref>Modèle:Lien web</ref>), avant de venir par mariage à la famille de Bourbon-Busset<ref>Modèle:Lien web.</ref> (Marguerite-Louise de Colbert-Seignelay, arrière-petite-fille du grand Colbert et fille de Charles-Léonor Colbert, apporte Lignières à son mari Joseph-Louis-Marie de Lordat de Bram, épousé en 1757 ; leur petite-fille Marguerite-Louise-Marie-Charlotte de Lordat marie en 1796 Louis-Antoine-Paul de Bourbon-Busset, qui descendait d'ailleurs des anciens Linières puisque son ancêtre Claude de Bourbon-Busset avait convolé en 1554 avec Marguerite de La Rochefoucauld-Barbezieux, une fille d'Antoine et Antoinette d'Amboise ci-dessus), puis à la Maison de Bourbon-Parme — Madeleine de Bourbon-Busset (1898-1984) ayant épousé en 1927 à Lignières François-Xavier, duc de Bourbon-Parme (1889-1977) — qui est actuellement toujours propriétaire du château.
Lignières a été le siège de la communauté des Ursulines de Lignières active de 1638 à 1790<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Lors de la première des guerres de religion et à l'instar d'autres villes du duché, dont Bourges, la ville fut prise et saccagée par les huguenots en 1562 et à cette occasion, l'église fut pillée et incendiée. Lignières fut un important centre du calvinisme, à l'époque où Jean Calvin, étudiant à l'université de Bourges, créait de nombreuses écoles réformées.
Époque contemporaine
La communauté de Lignières est épargnée par la crise démographique qui touche l’élection d’Issoudun au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puisqu’elle passe de 178 feux en 1709 à 195 en 1726<ref>Olivier Zeller, « Changement agraire et récession démographique : la première enquête Orry (1730). L'exemple de l'élection d'Issoudun », Annales de démographie historique 2/2007 (Modèle:N°), p. 168</ref>.
Ville de culture et d'élevage, Lignières a bénéficié à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'un essor important grâce en particulier à la ligne de la société générale des chemins de fer économiques (réseau du Cher) traversant la commune. Elle était dotée à cette époque, de moulins, abattoirs, lavoirs, hospice, église et chapelle. Ses foires mensuelles étaient très réputées.
En 1844, la commune voisine de Condé se trouve partagée entre La Celle (qui deviendra La Celle-Condé), Lignières et Montlouis ; la population se trouve ainsi augmentée de quelque 200 habitants environ (Modèle:Unité au recensement de 1841 et 2 542 à celui de 1846).
Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et notamment après la Seconde Guerre mondiale, elle perdit beaucoup de son importance économique au profit de communes proches (Saint-Florent-sur-Cher, La Châtre...), notamment du fait de la disparition de la ligne de chemin de fer.
Démographie
Modèle:Population de France/section
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique environnementale
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris<ref>Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.</ref>.
Économie
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay<ref>Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.</ref>.
Expérience de monnaie locale
Le village fut le théâtre dans les années 1950 d'une expérience de monnaie locale tout à fait originale dont se fit largement écho la presse de l'époque<ref>Extrait du magazine Bioscope Modèle:N°, janvier 1979, par Robert Schreiner</ref>,<ref>Science et Vie Modèle:N°, mai 1958, La monnaie accélérée, sous-titré 50 000 francs font vivre tout un village, par Étienne Dugue</ref>,<ref>Anonyme, Village aux assignats, Paris Match, Modèle:N°, 31 mai 1958, Modèle:P..</ref>.
George Lardeau et Pierre Tournadre, pour faire face à l'exode rural et au dépérissement économique, déclarèrent le Modèle:Date Modèle:Citation.
Décidés à faire redémarrer l'activité économique, ils se mettent à distribuer gratuitement des bons de ristourne les jours de foire et les lundis de marché. Ils seront le révélateur du problème économique dont souffrait Lignières : une mauvaise circulation monétaire, car les bons, comme l'argent, étaient thésaurisés. Sur les conseils d'un ancien joaillier, Soriano, qui s'inspirait des théories de Silvio Gesell, inventeur de la monnaie franche, ils introduisirent des bons d'achats, qui avaient la particularité de se déprécier une fois par mois afin d'encourager sa circulation, dans l'économie locale, ce qui dopa les échanges économiques.
Une inspection des services financiers de la police judiciaire sur demande de la Banque de France vint enquêter sur l'affaire mais ne trouva rien d'illégal, les bons étant couverts par un dépôt en banque. En moyenne il circulait à Lignières Modèle:Unité (Modèle:Nobr nouveaux ou Modèle:Nobr) en bons d'achats. L'expérience de Lignières rejoint les expériences de la mise en place du Wära des années 1930 ainsi que celles qui en furent inspirées, par exemple l'expérience de Wörgl.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L’église Notre-Dame de Lignières consacrée en 1450 sous le nom de Notre-Dame de l'Assomption, inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>, fait partie des nombreuses églises du style roman tardif avec des éléments de style gothique qu'on trouve en Berry. L'édifice a été initié aux Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles mais comporte dans son aspect actuel essentiellement des parties bâties aux Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles avec des éléments du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- L'actuel château de Lignières, classé monument historique (arrêté du Modèle:Date-) avec ses dépendances, la cour d’honneur, les douves, les bâtiments des communs et le parc, fut construit entre 1654 et 1660 à l'emplacement de l'ancien château fort, par François Le Vau, frère de Louis Le Vau, à l'initiative de Jérôme de Nouveau, surintendant général des Postes et Relais de France, qui avait acquis la place en 1653.
- Ce bâtiment est très représentatif du classicisme français ; il est plus sobre encore dans ce style que ne l'imaginait son concepteur, lequel avait prévu l'adjonction d'éléments décoratifs (statues, bustes, bas-reliefs, etc.) qui ne furent jamais installés.
- Si pour l'essentiel le château correspond au bâtiment initial, certaines parties furent aménagées au cours des siècles, notamment la galerie, qui fut transformée en filature au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour être reconstruite dans son état initial vers 1920.
- Il n'est plus accessible au public, depuis quelques années et est la propriété de SAR Sixte-Henri de Bourbon-Parme.
- La ville possédait aussi précédemment au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un couvent des Ursulines, qui assurait l'enseignement des jeunes filles mais dont il ne reste pratiquement plus rien, incorporé dans des maisons privées après sa vente comme bien national en 1796, à la suite de la Révolution française, qui en avait chassé la communauté alors réduite aux six dernières religieuses.
- La place du marché comporte une halle datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle où se tiennent encore les marchés, le lundi (principal marché de la semaine) et le jeudi, et qui accueille aussi certaines manifestations, notamment des spectacles du festival L'Air du temps, le week-end de l'Ascension.
- La ville possède une salle de spectacle, labellisée Scène de musiques actuelles et Pôle chanson de la région Centre-Val de Loire. Les Bains-Douches jouent un rôle important dans le tissu culturel de la région depuis sa prise en main par l'association Les Bains-Douches (anciennement Rencontres et Loisirs) en 1978.
- A proximité se trouve le Pôle du Cheval et de l'Âne, sis à La Celle-Condé mais à l'initiative de l'association française de l'âne grand noir du Berry (AFAGNB), créée par l'association folklorique Les Thiaulins de Lignières en Berry. Ce pôle regroupe un ensemble de bâtiments, le domaine des Amourettes, le Village de Cottages et l'hippodrome de Lignières, inauguré en 2006, remplaçant l'ancien champ de courses situé sur la commune de Lignières, qui organise en 2016 7 réunions de courses hippiques. Ce parc de nature et de loisirs est le théâtre de nombreuses compétitions équestres tout au long de l'année (sauts d'obstacle, endurance, attelage, complets, etc.).
- Étang de la Chelouze, pour l'ornithologie (ZNIEFF continentale de type 1<ref>Modèle:Lien web</ref>) et la pêche
Personnalités liées à Lignières
- Sainte Jeanne de France (1464-1505), première épouse de Louis XII ;
- Louis-Frédéric Colin (1835-1902), supérieur des Sulpiciens du Canada ;
- Camille Duvaux (1866-1962), prêtre catholique, est né à Lignières ;
- Florent Marchet, auteur-compositeur-interprète berrichon ; il s'est inspiré de Lignières pour brosser le portrait d'une petite ville de la France rurale dans son album-concept Rio Baril (le Riaul-Baril est un ruisseau traversant la commune et le nom d'un lieu-dit).
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason-ville-fr
Parler local
Lignières a été un lieu d'enquête de l’Atlas sonore des langues régionales de France<ref>La bise et le soleil, fable d'Ésope, dans le parler de Lignières.</ref>.
Sports
Lignières dispose d'un vivier associatif très dense avec la majeure partie des sports représentée.
Un cyclo-cross renommé, il fut le support des Championnats de France de cyclo-cross en 2014 et a été le support d'une manche de coupe du monde en janvier 2016.
La ville a accueilli le Modèle:Date les Championnats de France de cross-country et des Inter-régions en Modèle:Date-.
Événements et activités culturelles
- En 1946 Roger Pearron (qui se prononce « Pierron ») fonda l'association Les Thiaulins, une association attachée à faire vivre la culture populaire du Berry, qui s'installa au château du Plaix, sur la commune voisine de Saint-Hilaire-en-Lignières, après que la famille Goin-Berthier lui en fit don en 1961 et y établit un musée d'arts et traditions paysannes.
Outre son fondateur et Mic Baudimant, son actuel président, qui sont tous deux, en plus de musiciens accomplis, des collecteurs reconnus pour leur travail sur la musique et le chant du Boischaut et de la Brenne, deux membres des Thiaulins ont acquis une réputation nationale ou internationale : Gilles Chabenat, vielleux réputé et inventif et Frédéric Baudimant, violoniste qui a collaboré entre autres avec le précédent et avec Florent Marchet. - La foire aux ânes créée dans les années 1980, à l'initiative des Thiaulins, était destinée à l'origine à la promotion et la sauvegarde de l'âne grand noir du Berry, mais qui s'est depuis élargie à la présentation d'autres races d'ânes et à celle de mulets et bardots. La foire aux ânes est désormais gérée par un comité spécial d'organisation depuis 2014.
- L'association culturelle et artistique Les Bains-Douches, anciennement Rencontres et Loisirs, programme, depuis 1978, des saisons culturelles et organise depuis 1995 le festival annuel L'Air du temps pendant la semaine de l'Ascension.
- Cinémobile
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- P. Deshoulières, L'Église de Lignières, Cher, brochure tirée des Mémoires de la Société des antiquités du Centre, tome XXXIX, édité par l'imprimerie Veuve Tardy-Pigelet et fils, 1921 ;
- Science et Vie Modèle:N°, Modèle:Date-, La monnaie accélérée, sous-titré 50 000 francs font vivre tout un village, par Étienne Dugue ;
- Philippe Seydoux, Châteaux et Manoirs du Berry, Éditions de la Morande, 1992 ;
- Jeanne de France (1464-1505), duchesse de Berry, fondatrice de l'ordre de l'Annonciade, ouvrage collectif à l'initiative de la Bibliothèque municipale de Bourges, à l'occasion de l'exposition du même nom, éditeur Direction du livre et de la lecture et Fédération française pour la coopération des bibliothèques, collection (Re)découvertes, série « Images du Moyen Âge », 2002 ;
- Ariane Bergeron-Foote, Les œuvres en prose de Catherine d’Amboise, dame de Lignières (1481-1550), École nationale des chartes, 2002.
Articles connexes
Liens externes
- site de l'Office de Tourisme de Lignières-en-Berry
- Extrait du magazine Bioscope Modèle:N°, janvier 1979, par Robert Schreiner