Saint-Julien-du-Sault

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Saint-Julien-du-Sault est une commune française située dans le département de l'Yonne (basse vallée de l'Yonne), en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Saltusiens.

Géographie

Localisation

La commune se situe à Modèle:Unité de Paris, 88 de Troyes, 39 d'Auxerre, 26 de Sens, 11 de Joigny et 8 de Villeneuve-sur-Yonne.

Située autrefois en Champagne, la commune a été rattachée du fait de sa proximité avec la rivière Yonne, au département de l'Yonne (avec Sens et Joigny) par le législateur en 1790.

Communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 89348.png
Carte de la commune de Saint-Julien-du-Sault et des proches communes.

Géologie et relief

Fichier:Vue sur laVallée Dieu à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) France.JPG
Agriculture à la Vallée Dieu.
Fichier:Oursins fossiles saint julien du sault2.JPG
Fossiles Micrasters.
Fichier:SAINT JULIEN DU SAULT.jpg
Vue générale.

La vallée montre une occupation des sols claire et étagée : la forêt occupe les hauteurs, la vigne les coteaux pentus, les cultures leur partie basse et à pente plus douce, le fond de vallée se partageant entre prairies, cultures et plantations arborées (vraisemblablement des peupleraies).

Dans les années 1850, cette organisation agricole et forestière a été bouleversée par le passage du phylloxera. En place des vignes cultivées depuis l'époque romaine et qui ont disparu, a pris place une mosaïque étroite où s’imbriquent cultures, prairies de pentes sèches et vergers. Les surfaces boisées ont peu évolué, même si la présence de friches dans les secteurs de pentes proches de leurs lisières suggère le début d’une déprise agricole.

Dans les années 2000, deux dynamiques d’évolution principales interviennent : la mise en place d’une agriculture intensive dans les parties basses de la vallée, sur un découpage parcellaire sensiblement agrandi pour être adapté à la mécanisation (surtout dans le fond de vallée) et l’abandon par l’agriculture des pentes plus raides, gagnées par les friches et la forêt.

À l'ère secondaire, il y a Modèle:Nobr d’années, à l'époque du Trias, la mer vient recouvrir l'ensemble de l'actuel département de l'Yonne. C'est la période d'apparition des mollusques et échinodermes.

Le promeneur pourra découvrir dans la campagne de Saint-Julien des oursins fossilisés aplatis en forme de cœur appelés micrasters du Sénonien.

Hydrographie

Saint-Julien-du-Sault est traversée par un petit affluent de l'Yonne d'environ Modèle:Unité : le Ru d'Ocq, qui vient de Saint-Loup-d'Ordon et devient le ruisseau d'Ocques après Verlin, conflue en aval de Saint-Julien-du-Sault en face de Villevallier.

Climat

Selon la méthode Köppen, le climat de Saint-Julien-du-Saul est « tempéré océanique humide » (Cfb), c'est-à-dire un climat doux en hiver et relativement tempéré durant l'été avec d'importantes précipitations par an.

La station climatique la plus proche se trouve à Auxerre et sert de référence pour les données météorologiques.

Modèle:Climat

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune se situe à proximité des autoroutes A5 (à environ Modèle:Unité au nord), A6 (au sud) et A19 (à l'ouest, le croisement de ces deux dernières autoroutes étant à environ Modèle:Unité par la route). Le village s'est développé à l'ouest de la N6 reliant Sens à Auxerre, à la fourche des départementales 149 (au nord) et 107 (au sud-ouest).

Fichier:La gare de Saint-Julien du Sault (France) et une locomotive à vapeur.jpg
La gare.

Transports ferroviaires

Modèle:Article détaillé

La commune est desservie par la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles. La gare de Saint-Julien-du-Sault, située au point kilométrique 134,637<ref>Gérard Blier, Nouvelle géographie ferroviaire de la France, Tome 2, planche 78.</ref>, a été mise en service en 1849 par l'État français. Elle permet de rejoindre les gares de Paris-Lyon et de Laroche - Migennes.

Urbanisme

Typologie

Saint-Julien-du-Sault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Julien-du-Sault, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Julien-du-Sault, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,8 %), forêts (36,7 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (4,9 %), prairies (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Primitivement Modèle:Quand, un chemin reliait l'Yonne (et la voie romaine qui longeait sa rive gauche) au Gâtinais (par Verlin), en se tenant à l'écart du rû d'Ocques. Le Pont de Paleau Modèle:Où signalait l'approche de cette voie. Des habitats s'égrainaient en chapelet sur plus d'un kilomètre et demi, avec du levant au couchant : la Croix de Villiers, la Fontaine aux Bouviers et le cimetière ; puis l'église Saint-Pierre (paroissiale), sa halle au midi et son marché au blé au couchant (les Bichets)Modèle:Où ; et enfin le quartier Notre-Dame. La fortification du lieu Modèle:Laquelle, probablement peu après 1360, a amené des arbitrages. Les habitats les plus lointains ont été laissés sans défense. Les murailles ont pris pour centre l'église paroissiale. Par contre, il a été choisi d'appuyer au midi les fortifications sur le rû d'Ocques, qui présente une défense naturelle avec ses abords très humides. Pour cette raison, la Grande Rue s'est trouvée décentrée dans le nouvel ensemble, libérant l'espace à trois rues irriguant les pentes menant à l'eau : rue aux Pourceaux (halle, hôtel-Dieu), la rue du curé (presbytère) et la rue du Puis de la Caille (four banal).

Comme dans tout le Sénonais, l'habitat utilisait le colombage. La pierre était réservée aux logis d'exception, tel le "Pavillon" Modèle:Lequel.

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 1 351 dont 75,9 % étaient des résidences principales, 9,1 % des résidences secondaires et 15 % des logements vacants. La proportion d'habitants propriétaires de leur logement (en tant que résidence principale) était de 68,5 %<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Projets d'aménagements

Modèle:...

Toponymie

Fichier:La collégiale st pierre.JPG
Vue de l'église Saint-Pierre de Saint-Julien-du-Sault, Classée aux monuments historiques depuis 1840
Fichier:St Julien du Sault la collégiale St Pierre - YONNE.jpg
La collégiale Saint-Pierre, rénovée en trois tranches, entre 1995 et 2010.
Fichier:Sculpture de bois de Saint-Julien.jpg
Saint Julien, porte de la Fontaine.

La version la plus courante de l'origine du nom de Saint-Julien-du-Sault est attribuée à saint Julien de Brioude, dont l'évêque Germain d'Auxerre est à l'origine de son culte, vers 380-448, un soldat romain converti au christianisme et martyr en 304 qui, pour échapper à ses poursuivants, saute (saltus, signifiant originellement « sault, bond, bondissement ») avec son cheval du haut de la colline qui surplombe Saint-Julien ; il touche terre et une source jaillit.

Une hypothèse attribue l'origine à Taranis cavalier dit anguipède, barbu et triomphant. Ce dieu gaulois aurait été assimilé lors de la conquête romaine à un lieu de culte dédié à Jupiter (dieu de la Triade capitoline) qui a souvent été christianisé sous le nom de saint Julien. En outre, afin de mieux coloniser la Gaule, un légionnaire romain pouvait se voir offrir un saltus. Une autre hypothèse attribue au premier fort le nom de l'empereur Julien (tout comme pour l'empereur Florentin et le fort Saint-Florentin). Le nom du saint-martyr de Brioude se confondant avec celui des lieux.

Il est à noter qu'un document de l'Abbaye de Vauluisant de 1130 fait état de "Santus Julianus", un autre document en 1156 "Sanctus Julianus de Salice" et en 1258, la charte de coutumes de Saint-Julien-du-Sault établie par Louis le Jeune (1259) fait état de Sanctus-Julianus-de-Salice : Salice étant le saule. Il s'agirait donc de « Saint-Julien-du-Saule ».

Histoire

De l'Âge du fer à la Gaule romaine

Modèle:Article connexe

Fichier:Grosse roche en grès du val Dampierre.JPG
Grosse roche du Val Dampierre.

À l'Aurignacien alors que le grand froid sévit, des hommes venus du nord utilisent les abris sous roche comme la « Grosse Roche » en grès du Val Dampierre exposée au midi<ref name=":0">Saint-Julien-du-Sault dans l'antiquité Georges Bolnat, bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1933</ref>. Elle fut par la suite objet de superstitions.

Plusieurs découvertes archéologiques ainsi que la présence d'un menhir à proximité de Saint-Julien-du-Sault attestent d'une occupation durant la période de l'âge du fer et notamment au Mésolithique<ref>Yonne, éditions Bonneton, 1992</ref> il y a Modèle:Nombre avec l'arrivée de populations danubiennes cultivant la terre et élevant des animaux ainsi que l'attestent les fouilles en 1997 au lieu-dit « les Boulins »<ref> Modèle:Lien web.</ref>,<ref>ICAUNA, publication d'archéologie du conseil général de l'Yonne, Modèle:N°3, octobre / novembre / décembre 2000, Modèle:Lire en ligne.</ref> d'une ferme composée de deux greniers et de fosses aménagées et d'un autre ensemble d’habitats plus important. Dans une fosse qui servait d'abord de silo puis de dépotoir on a trouvé 400 tessons de céramique dont une trentaine ont pu être rattachées à des pots de forme haute ou à des jattes<ref>Fabrice Muller, Régis Labeaune, Anne Augereau, Corinne Tesnier-Hermetey, « Une fosse silo du premier âge du fer à Saint-Julien-du-Sault "les Boulins" », Études Villeneuviennes, Modèle:N°29, 2001.</ref>.

Fichier:Saint-Julien-du-Sault (Yonne) Polissoir.jpg
Saint-Julien-du-Sault (Yonne) Polissoir

Ont également été découverts dans le « célèbre » atelier des Sèves un polissoir, bloc rocheux d'environ Modèle:Nobr, portant une profonde cuvette ovalaire qui a peut-être servi à polir la quarantaine de scies préhistoriques, formées d'un éclat de silex mises au jour à proximité. Les deux extrémités de cet instrument sont pourvues d'encoches destinées à les fixer solidement à un manche à l'aide duquel il devient plus facile de scier un os ou un morceau de bois. Une autre pièce de cet atelier semble être le plus ancien des hochets : un silex brut poli de forme triangulaire poli sur toutes ses faces, vide à l'intérieur et dont les trois trous communiquent .

L’analyse des restes de faune a mis en évidence une pratique de l’élevage de porcs et de moutons. Le site est abandonné à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, époque à laquelle apparaissent les oppidums comme celui dont la présence est signalée à « Château », hameau rattaché aujourd'hui à la commune de Villeneuve-sur-Yonne ou l'éperon de Vauguillain qui, par sa position, était un site défensif à l’époque celtique. L'oppidum, s'il est un camp défensif, est aussi une nouvelle forme d’exploitation agricole. Il est également à signaler la découverte de l'atelier gallo-romain de poterie et vingt-cinq fours en 1930 à Bussy-le-Repos<ref>L'atelier de poteries Gallo-romaines de Bussy le Repos, Georges Bolnat, 1930, 1934 à 1937, Bulletin de la société des sciences de l'Yonne (Auxerre)</ref>.

La voie romaine Agrippa entre Arles et Boulogne-sur-Mer longeait la rive gauche de l’Yonne, de Sens (Agedincum) à Autun (Augustodunum et antérieurement Bibracte, se superposant à l'ancienne voie gauloise d'Agendicum à Bribacte sur plusieurs tronçons ; puis elle passait par : Cézy, Thèmes, au pied de la colline de Vauguillain (face à la gare), dans la cour de la maladrerie pour, après le passage de la rivière aller en direction de Sens<ref>Saint-Julien-du-Sault dans l'antiquité, Georges Bolnat, Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1933</ref>

Saint-Julien-du-Sault au Moyen Âge

Modèle:Article connexe

Fichier:Chapelle Nicolas de Myre1.JPG
Chapelle Saint-Nicolas.

Pendant son règne (937-996) le comte de Sens Renard Ier de Sens dit le Vieux reçoit comme fief de Hugues le Grand la terre de Saint-Julien-du-Sault<ref name="sje">Saint-Julien-du-Sault et ses environs, J Fonbonne, Imprimerie Fostier, 1950</ref>. En 1055, le roi capétien [[Henri Ier (roi des Francs)|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], qui avait perdu le contrôle direct sur la Bourgogne (allée à son frère Robert), entre en possession du comté de Sens mais rattache la terre de Saint-Julien-du-Sault à la mense archiépiscopale de Sens<ref name="sje"/>. Les évêques de Sens deviennent les seigneurs de la terre de Saint-Julien-du-Sault mais en contrepartie, le roi et la famille royale gardent un droit de gîte et de procuration à Saint-Julien aux frais de l'archevêché. Dès son couronnement en 1108, Louis VI, roi des Francs, usa de cette coutume. Du palais de l'archevêque où logeait la cour royale, il se rendait fréquemment au couvent des Echarlis près de Villefranche (Saint-Phal) afin de prendre les eaux minérales de la source à une petite fontaine qui était encore dans les jardins de l'abbaye en 1842<ref>Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Perriquet éditeur, Auxerre 1852.</ref>.

En l'an 1170, son fils, Louis VII, dit Louis le Jeune, accorda une faveur à la demande de l'archevêque de Sens Guillaume aux Blanches Mains (son beau-frère) : il remplaça le droit de gîte par le versement d’une somme de cent sols soit payée, pour lui et ses successeurs, au prévôt royal de Sens. La charte fut confirmée en 1183 par son fils Philippe-Auguste (qui fut le premier roi à porter le titre de "roi de France"). Cet acte coïncide avec la création de la ville royale de villa franca (Villeneuve-le-Roi).

Le premier témoignage documentaire sur l'existence de Saint-Julien-du-Sault ne date que de 1130, l'archevêque actant une charte depuis sa chambre ("camara"). Sa demeure subit jusque le règne de Philippe Auguste la lourde servitude du droit de gîte royal. Le Roi y renonce en 1193 moyennant une forte rente. Beaucoup plus tard, Saint-Julien sera dit une des trois "baronnies de la Crosse", avec Nailly et Brienon-l'Archevêque. Effectivement, des fiefs sont dans la dépendance de Saint-Julien, notamment ceux des Ordons (1330) et celui de Cudot (famille de Saint-Phalle, 1294) . À Bussy-le-Repos, les prétentions du sire de Courtenay sont contenues par un pariage (1174). Par ailleurs, le prélat avait fondé un chapitre à Villefolle, à l'entrée du pont de Villeneuve-le-Roi (aujourd'hui faubourg Saint-Laurent à Villeneuve-sur-Yonne), et un autre dans Saint-Julien même (1193), ce qui achève de dessiner le périmètre initial de cette "baronnie" Modèle:PdV. Aucun document n'établit l'origine de cette propriété archiépiscopale. Toutefois, comme dans le cas de Nailly, il pourrait avoir été dans la main de l'archevêque dès avant la séparation de la mense épiscopale et de la mense canoniale de Saint-Étienne de Sens, à la suite du concile d'Aix (816), et de ce fait remonter aux temps mérovingiens, sinon au Bas Empire quand l'empereur a transféré les revenus des temples païens à l'Église (380).

Sur le plan économique, la ville dispose de halles et d'étaux en 1257<ref>Étienne Meunier. Censiers de Saint-Julien-du-Sault et Verlin (1521-1522), tome XXV, Cahiers généalogiques de l'Yonne, 2018, Modèle:P..</ref>. L'urbanisation au Moyen Âge est du type village-rue, justifiant la présence de deux cimetières Modèle:Lesquels, l'église paroissiale Saint-Pierre prenant place entre eux. À l'est, le faubourg de la Croix de Villiers, très peuplé, commande l'accès aux chemins de Villeneuve-le-Roi (-sur-Yonne) et du pont de Paleau ; celui de l'Ouest, dit de Notre-Dame, moins peuplé, mène aux villages de Verlin et de Bussy-le-Repos. S'embranchant sur la Grande Rue, trois rues descendent vers la rivière d'Ocques : la rue aux Pourceaux (mène à la halle), la rue au Curé (mène au presbytère), et la rue du Puis de la Caille (mène au four banal de Laistre).

L'existence d'écoles dans les faubourgs de Sens dont Saint-Julien est attestée dès 1170 par un décret de Guillaume aux Blanches Mains. Un document du chapitre de Sens de 1392 nous apprend que les maîtres de Saint-Julien dépendent du premier chantre du chapitre de Saint-Julien<ref>J. Crédé, Les écoles de Saint-Julien-du-Sault, imprimerie de Sainte-Alpais, 1899.</ref>.

En 1184, les fonctions sacerdotales sont exercées par le chapitre de chanoines composé de neuf chanoines qui rapportaient à l'archevêque Modèle:Nobr chacun. Le chapitre a pu compter jusqu'à dix chanoines dont un chantre un trésorier et un sous-chantre<ref>J. Crédé, Les gens de guerre à Saint-Julien-du-Sault, Imprimerie Fostier, 1976.</ref>. Parmi toutes les terres des Archevêques de Sens, la baronnie de Saint-Julien-du-Sault a toujours été un des revenus les plus importants : Modèle:Unité en 1538, Modèle:Unité en 1606, Modèle:Unité en 1731, Modèle:Unité en 1780<ref>Bulletin de la société archéologique de Sens, Tome 7, page 261, Imprimerie Duchemin, 1861</ref>.

Les intérêts de la ville sont confiés à deux échevins dont l'un remplit les fonctions de maire. La justice est rendue au nom de l'archevêque par un bailli avec un procureur et des sergents de ville.

En 1216, Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, se fait représenter à Saint-Julien par un official forain<ref>[[s:Page:Diderot - Encyclopédie 1ere édition tome 11.djvu/422|Page:Diderot - Encyclopédie Modèle:1re tome 11.djvu/422]].]</ref>. Ce fut la période la plus florissante de Saint-Julien, celle ou 60 paroisses relevaient du Tribunal ecclésiastique situé dans le palais de l'officialité, ou les affaires contentieuses étaient jugées à la cour de l'official et ou les documents portaient le sceau de la cour de Saint-Julien : les insignes épiscopaux (la crosse et la mitre). Saint-Julien abritait plusieurs maisons de plaisance de l’archevêque<ref name="gr">Gabrielle Rheims, Saint-Julien du Sault et ses Verrières, La Gazette des beaux-arts, pages 139 à 162, septembre-octobre 1926</ref>.

L'importance de Saint-Julien diminua d'abord lorsque le bailliage de Villeneuve-le-Roi créa sa propre cours ecclésiastique. Elle fut encore plus réduite lorsque [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] rendit l'Ordonnance de Villers-Cotterêts qui réforme la juridiction ecclésiastique.

En 1271, lors de l'administration de Saint-Julien-du-Sault par l'archevêque de Sens Pierre de Charny, les Saltusiens furent affranchis moyennant une somme d'argent (Modèle:Nombre)<ref>Modèle:DHS consulté le 28 septembre 2012.</ref>. C'est cet argent qui permit à l'archevêque de Sens d'acquérir notamment les terres de Sergines au chevalier Guillaume des Barres, vicomte de Sens.

Fichier:Porte de la Croix à Saint-julien-du-Sault (France) en 1790.jpg
Fortifications : la porte de la Croix ou de la Liberté en 1790.

En 1272, Saint Louis confirma les privilèges accordés aux habitants en déclarant qu'il voulait les Modèle:Citation<ref>Louis Sébastien Le Nain de Tillemont et J De Gaulle, Vie de saint Louis, roi de France, Société de l'histoire de France, imprimerie de Crapelet, Paris, 1848.</ref>,<ref>Antoine Auguste Bruzen de la Martinière, Le grand dictionnaire géographique, historique et critique, , Libraires Associés, París, 1768.</ref>. Pourtant en 1543, le Roi [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] le rétablit dans toutes les villes où il possédait un droit de gite et où il n'avait pas l'intention d'aller en faisant payer une somme représentant les frais que son séjour aurait occasionné et proportionnelle à l'importance de la ville. C'est pourquoi les registres de la vicomté de Sens portent la mention « Payé au receveur du Roy, à Sens, pour le droit de gite dû au Roy à Saint-Julien-du-Sault, Modèle:Nobr, 5 sous »<ref>Edouard Franjou, Saint-Julien du Sault et l'un de ses plus illustres Seigneur, Imprimerie Fostier, décembre 1953</ref>. Pendant la guerre de Cent Ans, en 1395, les habitants de Saint-Julien pour échapper aux ennemis se réfugient dans le château et en 1407, une maison et la halle près de l'église ont été brulés par les Anglais.

En 1457, les habitants qui souffrent de sous-alimentation doivent affronter la peste meurtrière. Lorsqu'on le jugeait encore possible, les malades étaient transportés à Villeneuve-le-Roi pour y être « par mesure d’hygiène » réunis à la maladrerie de Saint-Mars. Les victimes étaient conduites dans cet hospice, fondé en 1211 et délaissé en 1700, lequel est situé en aval côté gauche de l’Yonne : la maladrerie. Les bâtiments avec chapelle sont devenus une ferme exploitée au profit de l’hôpital de Saint-Julien-du-Sault.

Un pont en bois, emporté par les eaux en 1658, avait été construit en aval, face à la maladrerie, prenant appui sur une ancienne petite île disparue vers 1970. En 1238, le port a été vendu par Lambert de Soucy, chanoine de la Basilique Saint-Savinien de Sens à Henri Lorte de Saint-Julien-du-Sault<ref>Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, de 1847, page 413.</ref>. Les piles du pont ont été arrachées par Monsieur Bonneville de Champvallon car en période d'eaux basses étaient un danger pour les bateaux chargés<ref>Bulletin de la société archéologiques de Sens, 1937.</ref>.

En 1492, la fortification de Saint-Julien par l'archevêque de Sens « Salagor » (Tristan de Salazar) avait pour but de protéger la ville et de surveiller la vallée de l'Yonne.

La ville comptait plusieurs tours et trois portes fortifiées : la porte de la Croix, la porte du Midi ou de la Fontaine (où se trouvaient la mairie dite « Chambre de la ville »<ref>Claudie et Philippe Makédonsky, Saint-Julien-du-Sault et ses environs, édition Alan Sutton, 1997.</ref>, la justice et la première prison) et la porte Notre-Dame qui comportait également deux tours dont une servait de prison. La porte du Nord a été percée en 1790. Une partie des fossés a été comblée en 1792, puis vendue pour construire des maisons et l'autre partie a servi à faire les promenades.

Fichier:La forge de Saint-Julien-du-Sault (Yonne) France.jpg
Les forges.

En 1493, Tristan de Salazar, afin d'exploiter le minerai de fer que l'on trouvait dans les bois, ainsi que dans la seigneurie de Précy, fit construire des forges près du rue d'Oc, une au lieu-dit Machefer se composait en 1515 de maisons, prés, dépendances et quatorze chevaux. Le ferrier est encore visible en 1858<ref>Sous la direction de A. Leymerye, Statistiques géologique du département de l'Yonne.</ref> et l'autre au lieu-dit le hameau de Galfer.

Le Modèle:Date-, l’archevêque qui possédait plusieurs maisons de plaisance à Saint-Julien<ref name="gr"/> Modèle:Citation à Saint-Julien avant de partir avec 70 chevaux remplir une mission d'ambassade en Allemagne Modèle:Citation<ref>Maximilien Quantin, Rapport sur les archers historiques, 1878.</ref>.

En 1497, Tristan de Salazar fait refaire le gibet à Fourches patibulaires (au lieu-dit Les Monteaux) près du port d'Armeau ou un pont de bois franchissait l’Yonne (au lieu-dit Le Ponton) pour aller à Saint-Julien-du-Sault. En 1501, sous Louis XII, se tenait une foire le jour de la Saint-Savinien et Potentien, les deux premiers archevêques de Sens<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Le marché se tenait les mardis et vendredis. En 1521, [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] par lettre patente autorisa une foire le Modèle:Date- et une le Modèle:Date-.

Le censier de 1521-1522, même incomplet et arrêté au milieu des prénommés "Jean", livre l'identité de 160 déclarants (le nombre total devait être d'environ 300), dont 11 veuves et Modèle:Nobr. Parmi les professionnels mentionnés, on dénombre alors : 23 vignerons, 28 laboureurs, 1 manœuvre, 2 tonneliers, 3 maréchaux, 1 serrurier, 1 menuisier, 2 charpentiers, 1 couvreur, 3 maçons, 1marchand tanneur, 1 cordonnier, cardeur, 4 tissiers en drap, 4 tisserands, 2 foulons en draps, 3 marchands, 2 marchands hôteliers, 3 bouchers, 3 barbiers. La justice, très modeste comprend 3 praticiens et fait vivre 1 parcheminier. L'Église fournit 14 prêtres, 1 clerc et au moins deux chanoines. L'optimum démographique ayant été dépassé, comme dans tout le Sénonais, les jeunes quittent la ville et tentent leur chance à Joigny (9 occurrences), Villeneuve-le-Roi (9), Sens (5), Courtenay (2) et Château-Renard (1).

En 1521-1522, Saint-Julien dispose de trois ports (Petit-Port Modèle:Où, Port aux Grès<ref>Étienne Meunier. Glanes aquatiques joviniennes des {{#switch: XVIII

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}}

}}. Actes du Modèle:15e colloque de l'ABSS, Joigny, 2005, Modèle:P..</ref>, port d'Armeau) mais n'accueille aucun professionnel de la batellerie. La ville se tient à l'écart de la voie romaine de Sens à Auxerre qui de toute manière a perdu son intérêt depuis la montée en puissance du grand chemin de la rive droite de l'Yonne dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Hospitaliers

Fichier:Saint-Julien-du-Sault Pierre tombale.jpg
Croix de Saint-Jean de Jérusalem

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la prospérité de la France et la diffusion du livre par l'imprimerie ont permis à l'éducation de se développer et c'est vers 1559 que le collège de l’Hôtel-Dieu fondé par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a remplacé les écoles du Moyen Âge. Le premier recteur connu est Mathieu Censier.

De la Renaissance à la chute de l’Ancien Régime

Modèle:Article connexe Les guerres de religion entre catholiques et protestants se manifestèrent pendant une trentaine d’années, avec plusieurs sièges de 1569 à 1594, à Saint-Julien, Villeneuve et Dixmont ce qui provoqua la débâcle dans la région, pillage, ruine, peste…

Les protestants français, avec le noyonnais Jean Calvin comme guide spirituel, se distinguaient de leurs compatriotes par leur vie sobre inspirée de l'Evangile. Comme ils s'assemblaient souvent la nuit pour être à l'abri des persécutions, "on les accusa de toutes sortes de vices. Il semble prouvé que c'est dans la région de Tours qu'on leur donna alors un surnom, qui passa ensuite dans toute la France. On parlait là d'un "roi Hugon" comme d'un esprit mauvais, errant la nuit, et les réformés furent appelés "les huguenots" (les petits loups-garous)."<ref>Modèle:Ouvrage</ref> Mais il parait aujourd'hui aux historiens que l'étymologie du mot "huguenot" est plutôt liée à l'exil forcé des protestants français en Suisse (cliquez sur le mot "huguenot" pour trouver la source).

Le Modèle:Date-, des cavaliers de Saint-Julien fidèles au roi Henri IV tendent une embuscade à la garnison de Villeneuve-le-Roi et tuent quinze hommes. Dans la même année ces cavaliers tentent de prendre par surprise la ville d'Auxerre, qui s'était ralliée à la Ligue catholique (France), et de s'en emparer. Mais Ils ne parviennent pas à en passer les portes, certains furent capturés, mis en prison et firent l'objet d'une rançon.

Fichier:La porte de la croix et une maison de bois à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) France.JPG
Tour de la porte de la Croix, (fortifications)

En 1592, le capitaine de Vaufourrant qui gardait Saint-Julien avec vingt-quatre arquebusiers à cheval, avait réussi à repousser les ligueurs de Sens, Auxerre, Villeneuve-le-Roi, etc. Puis, René de Viau seigneur de Champlivaut<ref>A Challe, Histoire de la ville et du comté de Joigny, Les éditions du bastion, 1987.</ref> chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, qui avait reçu d'Henri IV le commandement d'une partie de la Champagne et du Gâtinais, fit de Saint-Julien-du-Sault le siège de son gouvernement. Les sentences judiciaire se terminaient par la formule "Rendue sous la protection du canon de la forteresse de Saint-Julien-du-Sault"<ref name="sje"/>. Le Modèle:Date-, les troupes du sieur de Champlivaut, avec l'aide du baron de Tannerre<ref group="Note">Le capitaine de Tannerre, Edmé Dupe, baron de Tannerre, décédé le 23 mai 1594, s’illustra comme capitaine d’Henri IV. Il fut à l’origine de la reddition d’Auxerre</ref> et la garnison protestante de Dixmont, assaillirent Villeneuve-le-Roi dont les habitants se rendirent. La ville fut surnommée « Villeneuve-l'endormie »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Depuis la prise de Saint-Julien-du-Sault par les troupes d'Henri IV en 1589, les protestants saltusiens se livraient une certaine entente avec les catholiques. Le cimetière huguenot près des murs du château et le cimetière calviniste qui était près du moulin de la ville (aujourd'hui disparus) en étaient les témoins. À Saint Julien, à côté de la maison du chapitre s'est élevé jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le temple protestant, jusqu'à sa transformation en salle de bal. L'archiviste du département de l’Yonne, Maximilien Quantin, établit dans une étude statistique de l'annuaire de l’Yonne de 1836 qu'au du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle près de la moitié des habitants de Saint-Julien savaient lire et écrire<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Juste avant la Révolution, la vie paraît paisible à Saint-Julien où on semble jouir de liberté, puisque La communauté administre librement ses revenus. Les habitants (1 400 en 1737) sont convoqués au son de la cloche dans l'église par le conseil de la fabrique pour traiter de toutes les affaires de la communauté : comptes de la communauté, de la Maison-Dieu, propriété des bancs d'église, propriété des murs de ville, écoles, élection des collecteurs et discussion de leurs rôles. Saint-Julien ressemble alors à « une petite République dont l'église est le forum ».

Fichier:Maisondugouverneur2.jpg
Maison du gouverneur Paul de Fonfrède

Dans les familles, on se rassemble, on paie ses Modèle:Citation, on égorge le porc à la Saint-Martin. À Noël, on boit le vin nouveau, le Modèle:Date-, on mange la tourte ou la traditionnelle tarte au fromage, on fête la Saint-Nicolas, patron des tonneliers, la Sainte-Barbe, patronne des tisserands, la Saint-Eloi, Saint-Antoine mais surtout on chôme à la Saint-Vincent, le saint des saints. On tente d'oublier dans ces joies les amertumes de la vie.

En Modèle:Date-, pendant la Fronde, une troupe d'Irlandais au service du roi était venue passer ses quartiers d'hiver à Saint-Julien lors d'une amnistie. Mais l’archevêque de Sens [[Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin (1620-1674)|Modèle:Mgr de Gondrin]] n'en voulait pas, alors il leva une milice composée de huit cents hommes dont beaucoup, qu'on appelait les « beurriers », habitaient les forêts. L’archevêque à leur tête, ils chassent les soldats de Saint-Julien et les jettent à la rivière, il n'y eut aucun survivant. Des protecteurs de l'archevêque firent croire au jeune roi Louis XIV que l'action était justifiée et le carnage demeura impuni.

À Saint-Julien, en 1746, il y avait une garnison détachée du régiment de dragons stationné à Joigny qui logeait dans les bâtiments qu'on a appelés les casernes et qui ont servi par la suite d'école primaire. Jusqu'en 1760, aux dragons ont succédé les cuirassiers, puis le Royal Piémont et les carabiniers royaux<ref name="sje"/>.

En 1753, les rues n'étant pas pavées, les jours de pluie les boues infectieuses provoquaient des épidémies de fièvre typhoïde qui ont fait des ravages parmi les habitants.

L'hiver rigoureux de 1766 est suivi par dix années de disette.

En 1774, le chapitre fondé en 1184 est supprimé par lettre patente du roi et remplacé par un curé, deux vicaires et un chapelain qui desservait la chapelle du château.

Juste avant la Révolution, Saint-Julien avait un gouverneur, Monsieur de Fonfrède, qui possédait un fief près de Saint-Julien, et une maison près du chapitre où les clefs de la ville étaient déposées chaque soir et où il donnait les réceptions officielles de rigueur. C'est encore l'époque où l'on évoque des histoires de chevaliers du château ou de damoiselle enlevées par un chevalier.

Saint-Julien-du-Sault à la Révolution

Modèle:Article connexe

Des États généraux à la fin de la monarchie

En 1789, la ville comptait 494 feux dont 18 commerçants, 98 laboureurs, 101 artisans, 307 journaliers. Le recensement de la population du Modèle:Date- fait état de Modèle:Nombre dans le Bourg et 730 dans les hameaux (142 Faubourg de la Croix, 95 à Vauguillain, 71 à la Fontaine, 60 à la Forge, 54 au Moulin à Tan, 38 aux Tuileries. Parmi les « citoyens » qui payent le droit de patente on compte 13 tisserands, 9 sabotiers, 7 cardeurs, 6 cabaretiers, 6 boulangers, 5 maquignons, 5 cordonniers, etc<ref>Saint-Julien-du-Sault au temps de la révolution, ouvrage collectif, École primaire mixte, 1989</ref>.

À la suite de la Grande Peur, le Modèle:Date- on consacre une messe à la levée d'une milice bourgeoise pour la garde de la ville, qui deviendra une garde nationale. Les officiers municipaux demandent un corps de garde pour la ville. Un appentis est construit, à l'extérieur du clocher à côté de la porte principale, aux frais de la fabrique autorisée à le louer lorsqu'il ne sera pas occupé par la garde nationale<ref>Abbé Girard, Registre paroissial de Saint-Julien du Sault, Archives départementales de l'Yonne</ref>.

Le curé prête serment à la constitution civile du clergé. En 1792, les habitants de Saint-Julien forment la Modèle:6e de volontaires des bataillons de l'Yonne pour aller combattre les armées alliées autrichiennes et prussiennes qui arrivent le long des frontières. Leur capitaine Louis Jean-Baptiste Cornebize devint par la suite baron d'Empire, maréchal de camp et commandeur de la Légion d’honneur. C'est surtout à partir de 1793 que la municipalité et le clergé plièrent sous la Terreur.

Convention et Directoire : guerres et fêtes révolutionnaires

Il ne semble pas avoir été « relevé de tache de sang » à Saint-Julien il apparaît toutefois que la ville, selon les procès-verbaux des archives municipales, vivait au rythme des événements de la capitale. C'est ainsi que le Modèle:Date-, on lève une milice bourgeoise pour la Garde nationale de la ville et que les officiers municipaux obtiennent la construction d'un corps de garde et de sûreté de la ville entre deux contreforts du clocher<ref>Abbé Girard, Registre paroissial de Saint-Julien du Sault, Archives départementales de l'Yonne, 1854</ref>.

Pendant la Révolution, une grande partie des citoyens a été occupée à la récolte du salpêtre nécessaire à la confection de poudre à canon. On installe dans une partie de l'église des cuves et des chaudières pour préparer les eaux de salpêtre qui étaient ensuite transportées à l'église Saint-Nicolas (en face de Villeneuve), transformée en atelier.

L'inscription « Société populaire » (encore visible en 2016 sur le portail latéral sud) a été inscrite à la Révolution au tympan des portes latérales de l’église. La société dite aussi des « amis de la liberté et de l'égalité » se réunissait également dans le « Temple de la raison ». En l'An II les membres de cette société passent l'épreuve de l'épurement et s'il est constaté qu'ils ont fait preuve d'un parfait patriotisme à la cause de la liberté et de l'égalité, ils reçoivent un certificat.

Fichier:Arc brisé du XIII e siècle de Saint-Julien-du-Sault (France) et inscription révolutionnaine.jpg
L'église Saint-Pierre, côté rénové sud de l'abside

Le culte catholique cessa en Modèle:Date-, l'église est alors dévastée, on y enlève les bancs, on en décarrèle une partie, on mutile les vitraux. Elle sert de lieu de réunion et on y pratique les cérémonies civiles. On inscrivit au-dessus du cintre de la grande porte « temple de la raison » pour pouvoir y installer le culte des philanthropes.

La convocation au son de la cloche civique signifiait que l'on était prié de participer à un cérémonial identique : défilé, discours, chants révolutionnaires. C'est ainsi qu'on s'est réuni place de la Liberté pour : la fête de la fondation de la République (Modèle:Date-), la bénédiction de la pierre de la Bastille (1790), la plantation de l'arbre de la liberté (Modèle:Date-), la fête des Époux (à plusieurs reprises du Modèle:Date- au Modèle:Date-).

Malgré ces événements, le curé (jureur) peut reprendre l'exercice du culte catholique après la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (Modèle:Date-), mais l'église quant à elle sur pétition des habitants de Saint-Julien n'est rendue au culte que le Modèle:Date-, jour de l'Ascension. La commune se réserve une partie de la nef pour y célébrer les décades et fêtes civiques<ref>Notes historiques sur Saint-Julien-du-Sault par le Curé d'Armeau, Imprimerie Fostier 1946</ref>.

En 1801, sous le Consulat, ces fêtes ont donné lieu à des débordements similaires au charivari traditionnel, puisque le maire dut prendre un arrêté de police concernant les citoyens qui se réunissent devant les domiciles des veuves et veufs qui souhaitent se remarier pour faire des bruits de chaudron, les injurier, etc. Un autre arrêté n'autorise le port du masque que sous certaines conditions : pas de bâton, d'arme ou d'épée, interdiction d'insulter ou d'attaquer d'autres personnes, de s'introduire dans les maisons, etc.

Époque contemporaine

Modèle:Article connexe Le Modèle:Date- (11 frimaire An XIII), jour du Sacre de Napoléon Ier, à la sortie de la messe on crie « vive l'empereur » et le soir on assiste au feu d'artifice et on danse<ref>Vérien la boussole, J. Crédé Imprimerie A Tissier, Joigny, 1875.</ref>. Le Modèle:Date- lors de la Campagne de France (1814) les cosaques viennent à Saint-Julien réquisitionner pain, vin, avoine, fourrage, bestiaux et fer destinés aux troupes qui occupaient Villeneuve-sur-Yonne et Joigny puis un détachement de l'artillerie prussienne occupa Saint-Julien pendant trois semaines et une compagnie de Wurtemburgeois pendant un mois. Lorsqu’en en 1830, Louis-Philippe se fait proclamer Modèle:Citation une délégation de Saint-Julien-du-Sault vient faire une déclaration au roi : Modèle:Citation Le roi répondit: Modèle:Citation<ref>Discours, allocutions et réponses de S.M. Louis-Philippe Roi des Français, Imprimerie de madame veuve Agasse, Paris, 1833</ref>

Sous l'occupation autrichienne de 1814, un magasin militaire est créé dans la ville. En 1815, un hôpital militaire bavarois, annexe de celui de Joigny, reçoit quelques malades.

Fichier:Pont suspendu de saint julien du sault (yonne) France.jpg
Entrée du pont du côté de Saint-Julien

Longtemps la rivière a été franchie par un gué seulement praticable en saison sèche, puis un bateau remplacé par un bac dans les années 1820. Afin notamment de favoriser les activités agricole entre les villes de la rive gauche et celles de la rive droite et le passage des journaliers et pour éviter d'aller passer le pont de Villeneuve-sur-Yonne et le pont de Joigny, on construisit un pont à péage en 1833. Ce pont suspendu<ref> Modèle:Lien web.</ref> construit par décret de Louis-Philippe du Modèle:Date- d'une longueur de Modèle:Unité est une œuvre de la Compagnie Seguin (Marc Seguin) qui a financé la construction du pont dont elle était propriétaire pour une concession de Modèle:Nobr et dont elle assurait le péage. Toutefois le péage s'est arrêté puisque la loi du Modèle:Date- obligeait les communes de racheter les concessions, pour rendre libre et gratuit l'accès au pont.

Fichier:Minoterie saint julien du sault France.jpg
Moulin à Tan/Minoterie de Gauville/Moulin Bodard

Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une partie de l'eau du ruisseau d'Ocq provenant de Verlin est détournée, selon un droit acquis, pour alimenter les jardins et l'autre partie alimente cinq usines notamment pour le lavage des peaux de la tannerie et de la fabrique de boutons; puis elle arrose les prés et fait tourner le moulin à Tan, la forge et le moulin à farine; puis deux moulins à blés dans la rue de l'abreuvoir, plus loin un autre moulin a blé et le moulin de la ville. À la sortie de Saint-Julien elle fait tourner un moulin à tan, le moulin d'en bas et le moulin de famine avant de se jeter rive gauche de l'Yonne. Il y avait également une manufacture d'objets de bijouterie en acier poli et des fabriques de drap<ref>Charles Dupin, Forces productives et commerciales de la France, tome deux, Bachelier libraire, 1827.</ref>.

En mai et Modèle:Date-, le bourg était toujours entouré de murs et dans les fossés l'eau stagnait, et celles qui contournaient la ville étaient remplies des débris des tanneries ce qui favorisa le choléra à Saint-Julien et dans ses environs. Il était prévu qu'un service médical soit tenu à la mairie avec deux médecins et la pharmacie ouverte jour et nuit et une douzaine d'infirmiers; mais devant l'intensité de la maladie rien ne put être mis en place. Toutes les maisons étaient fermées et les riches quittaient la ville. En six semaines, Saint-Julien perdit le sixième de ses habitants.

Un décret du Modèle:Date-, crée un commissariat de police de cinquième classe pour Saint-Julien et son canton<ref>Journal des commissaires de police, Paris, Modèle:2e, 1856, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Pendant la Guerre de 1870, et après le siège de Metz, les Prussiens envahirent la région. Le Modèle:Date-, six cents hommes et six canons sous les ordres du major Lehmann<ref> Modèle:Lien web.</ref> venant de Joigny par Villevallier voulurent passer le pont, mais, comme des planches avaient été arrachées, l'artillerie ne put passer. L'infanterie prussienne vint se mettre sur une proéminence et se mit à tirer sur la ville et, comme il n'y eut pas de riposte, ils l'envahirent et demandèrent une rançon de 30 000 francs. Le maire M. Coste fut également imposé d'une rançon personnelle de Modèle:Unité pour laquelle il signa un engagement, mais, une fois relâché, il partit se cacher et ils ne purent le retrouver, avant leur départ pour Villeneuve<ref>Annuaire historique du département de l’Yonne, G Perriquet éditeur, 1872.</ref>.

Le Modèle:Date-, un poste télégraphique est installé à Saint-Julien (télégraphe Chappe).

En 1881, Gustave Coste, médecin et maire de Saint-Julien, doit faire face à une épidémie de variole qui fit sept morts. De Modèle:Date- au printemps 1887, c'est une épidémie de fièvre typhoïde qui frappa quatorze personnes de la partie basse de la ville, autour de l'hôtel de ville. Les soupçon se sont portés sur l'eau du puits que buvaient les habitants du quartier de l'hôtel de ville qui était près d'un autre puits rue Notre-Dame proche d'une fosse d'aisance. Le maire de Saint-Julien fait appel à la commission d'hygiène de Joigny afin notamment d'analyser l'eau du puits et du ruisseau et les conditions d'hygiène, d'autant plus que le ruisseau transportait toujours des matières organiques provenant des usines.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite d'un rapport de M. Parent architecte à Sens, qui juge que l'ancien hospice est en mauvais état, il est décidé d'en construire un nouveau. Un décret du président de la République du Modèle:Date- autorise à vendre la maison de six chambres pour construire un nouveau bâtiment qui servira d'hospice, mais devra aussi comporter une salle d'école pour les filles et une salle d'asile pour les enfants des deux sexes. Les locaux furent rapidement construits et occupés dès le Modèle:Date-. Ils ont été agrandis en 1970 et servent aujourd'hui de maison de retraite.

Lors de la Première Guerre mondiale résidait à Saint-Julien-du-Sault un groupe d'instruction du régiment d'artillerie à cheval. Les habitants des environs auraient pu se croire à proximité immédiate du front du fait des détonations des tirs d’instruction de l'école d’artilleurs. Après la signature de l'armistice du Modèle:Date- et l'inondation du ruisseau d'Ocques et de l'Yonne en Modèle:Date-, le centre de Saint-Julien-du-Sault est fermé par ordre du ministre de la santé.

Politique et administration

Fichier:Saint Julien du Sault l'hôtel de ville.jpg
Hôtel de ville.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Administration municipale

Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 1 500 et 2 500, le nombre de membres du conseil municipal est de 19.

Liste des maires

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin

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Instances judiciaires et administratives

Saint-Julien-du-Sault relève du tribunal d'instance de Sens, du tribunal de grande instance de Sens, de la cour d'appel de Paris, du tribunal pour enfants d'Auxerre, du conseil de prud'hommes de Sens, du tribunal de commerce de Sens, du tribunal administratif de Dijon et de la cour administrative d'appel de Lyon<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Politique environnementale

Modèle:...

Jumelages

En Modèle:Date-, Saint-Julien-du-Sault n'est jumelée avec aucune autre commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 30,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 34,5 % la même année, alors qu'il est de 31,2 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,66 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,33 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Enseignement

La commune de Saint-Julien du Sault est située dans l'académie de Dijon. La ville administre une école maternelle (3 classes) et une école élémentaire (5 classes) communales<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Les collèges les plus proches sont le collège Chateaubriand à Villeneuve-sur-Yonne (Modèle:Unité), le collège Marie Noël (Modèle:Unité) et le collège privé Saint-Jacques (Modèle:Unité) à Joigny.

Manifestations culturelles et festivités

Modèle:...

Fichier:La résidence St Julien.JPG
la résidence St-julien, maison de retraite pour personnes âgées dépendantes.

Santé

En Modèle:Date-, deux médecins, une pharmacie, un podologue et un ostéopathe sont installés à Saint-Julien-du-Sault.

La « résidence Saint-Julien » est la maison de retraite de la commune.

Sports

Courant 2014, un golf a été inauguré: le golf municipal éducatif de la Maladrerie, géré par l'Association du Golf Educatif de la Maladrerie, avec la participation de l'ADGE, de 9 trous assorti d'un practice de 25 postes, sur un terrain de Modèle:Nobr. La pédagogie d'initiation est délivrée par la Bill Owens Academy<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le club de football utilise les installations du stade André Branger.

Saint-Julien-du-Sault vient de s'équiper d'un court de tennis couvert, à proximité des deux courts existants, au stade Jean Sax.

La commune possède un parcours de BMX, ainsi qu'une école de vélo route.

Médias

Modèle:...

Cultes

Saint-Julien-du-Sault dépend de la communauté paroissiale catholique de Sainte-Alpais (en référence à Alpais de Cudot) qui regroupe les anciennes paroisses de Villeneuve-sur-Yonne, Saint-Julien-du-Sault et Véron au sein de l'archidiocèse de Sens-Auxerre. Elle édite une publication Esprit de clochers<ref>. Modèle:Lien web.</ref>. La messe est célébrée tous les dimanches à Villeneuve et moins régulièrement à Saint-Julien et à Véron. Pour d'autres villages, elle est célébrée épisodiquement pour certains événements (fêtes patronales, enterrements ou mariages par exemple), comme à Armeau, Cudot pour la procession de sainte Alpais (le lundi de Pentecôte) notamment, Verlin et Villevallier pour leurs processions, Marsangy pour la fête patronale, etc., ce qui n'est plus le cas dans nombre de villages de la région.

Le temple protestant le plus proche est à Joigny et l'église orthodoxe la plus proche à Bussy-en-Othe.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Saint-Julien-du-Sault au 20 777e rang parmi les 31 347 communes de plus de 50 ménages en métropole<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Emploi

En 2009, la population de Saint-Julien se répartissait ainsi : 62,9 % d'actifs ayant un emploi, 8,8 % de chômeurs et 28,3 % d'inactifs dont 14 % de retraités<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:La zone industrielle de St Julien du Sault YONNE.jpg
la zone industrielle de st julien du sault.

Entreprises et commerces

  • De nombreuses entreprises se trouvent dans la zone industrielle de Saint-Julien-du-Sault dont la plus importante étant Berner.
  • La zone industrielle de Saint-Julien est très bien desservie: autoroutes A6, A19, A5, route départementale 606.

Culture locale et patrimoine

Fichier:Saint-Julien-du-Sault-89-B12.JPG
Portail d'entrée de l'église Saint-Pierre.

Lieux et monuments

Église

Modèle:Article détaillé Saint-Julien-du-Sault possède plusieurs monuments remarquables, dont l'église Saint-Pierre.

Château

Modèle:Article détaillé

Chapelle Saint-Julien

Appelée communément chapelle de Vauguillain (« vallée de Guillaume »), elle a été bâtie à l'intérieur de l'enceinte du château de Vauguillain et surplombe le bourg sur une colline au-dessus de Saint-Julien. Elle est mentionnée dès 1193 dans une charte de Gui, archevêque de Sens. Elle est un exemple de la propagation de l'art gothique en Sénonais. Elle domine la ville à laquelle elle a donné son nom et dont elle fut la paroisse primitive.

La chapelle a été unie à la collégiale Saint-Pierre par l'archevêque de Sens, Tristan de Salazar, le Modèle:Date-, mais des offices continuèrent d'y être célébrés jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On y célébrait des mariages et on y montait en procession. À la suite de l'abandon du château, un premier ermite, Frère Placet s'installa dans l'enceinte en 1648 <ref name="sje"/> un second ermite, frère François Chalon, lui succéda. Il fut inhumé dans la chapelle, le Modèle:Date-. Depuis la Révolution, la chapelle est vendue plusieurs fois successivement à des propriétaires jusqu'à être abandonnée en ruine en 1853. Amputée d'une partie de sa nef, elle ne comprend plus aujourd'hui que deux travées. Son dernier propriétaire, le docteur Bernard Chérest, la fait classer Monument Historique en 1958 et en fait don à la ville de Saint-Julien-du-Sault en 1962<ref name="ReferenceB">Château et chapelle de Vauguillain, Philippe Makédonsky, éditions la gazette 89, 2007</ref>.

En 1981, un grand chantier de restauration qui va durer plusieurs années est entrepris par la commune avec l'aide de la nouvelle Association culturelle de Saint-Julien-du-Sault. Les murs d'enceintes sont reconstruits et la toiture est refaite, seul l'intérieur de la chapelle n'est pas refait<ref name="ReferenceB"/>.

Maisons médiévales

Quatre maisons de Saint-Julien-du-Sault sont classées ou inscrites au titre des monuments historiques : la maison du Chapitre, le musée du patrimoine culturel de Saint-Julien-du-Sault, la maison de l'Archevêché de Saint-Julien-du-Sault et la maison au poteau cornier de Saint-Julien-du-Sault.

Maisons expérimentales

Modèle:Article détaillé Dans les années 1970, quatre maisons d'avant-garde sont construites par l'architecte Jean Daladier au lieu-dit Bois des Sèves. Elles sont classées monument historique en 2014<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.

Maladrerie

Modèle:Article détaillé

Parcours dans Saint-Julien autour du patrimoine culturel

Fichier:Dessin de Sainte Barbe du Poteau Cornier de Saint-Julien-du-Sault (France).jpg
Illustration du poteau disparu où Sainte Barbe est représentée avec un livre et la palme du martyre (Barbe la grande martyre), ainsi qu'un fou en cul-de-lampe pour signifier: Modèle:Citation.
  • Porte de la Croix : située aujourd'hui à l'entrée de la rue de la Liberté, il ne subsiste plus que la tour de droite qui servit de prison sous la Terreur, (celle de gauche et le cintre de brique qui reliait les deux tours ont été enlevés en 1830) de la porte de la Croix. En 1790, on y scella une pierre de la Bastille, bénie par le curé Longuet, sur laquelle on peut lire l'inscription « je certifit que cette pièce vient de la Bastille » signée du « citoyen parisien » Pierre-François Palloy qui l'avait vendue.
  • En entrant rue de la Liberté, après le fleuriste, se trouve la maison de Monsieur de Fonfreyde gouverneur de Saint-Julien, ornée d'une croisée Renaissance. Avant la Révolution, tous les soirs, on venait y déposer les clés de la ville.
  • On arrive sur la place du petit marché (aujourd'hui place du général Leclerc) où subsiste un des deux poteaux corniers qui indiquaient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une auberge. Une figure à face joviale et qui tient un broc et un verre à la main semble indiquer qu'on pouvait boire à souhait. Au-dessus, saint Jean-Baptiste avec l'agneau et saint Jacques de Compostelle avec le bâton de pèlerin invitent les voyageurs.
  • Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on trouve des croix en fer (calvaires et stations de Rogations) à l'entrée des villages et le faubourg de la Croix, qui est un exemple, en a compté plus de cinquante qui ressemblaient à celle du lavoir où l'on trouve le nom du forgeron avec l'inscription Modèle:Citation.
  • Porte de la Fontaine : C'est ici que, d'après la légende, saint Julien est tombé après avoir sauté du haut de la montagne, alors qu'il était poursuivi par une troupe de soldats romains. Il y avait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une croix érigée sur la maçonnerie de la fontaine et un cheval en bois sculpté. Cette sculpture se trouve aujourd'hui incrustée sur le mur de la maison des infirmières. Le cheval ne repose que sur trois pieds et il manque, au quatrième levé en l'air, toute l'articulation inférieure qui n'a pu résister au choc en touchant la terre.

Patrimoine naturel

Au lieu-dit la Grosse Roche se trouve un mégalithe classé comme Cromlech (on donne ce nom à des enceintes de pierres levées).

Patrimoine culturel

Lettre du Roi Louis-le-Jeune

Le roi atteste en 1170 qu'il fait « remise » à Guillaume de Champagne de « procuration et de gîte » qu'il avait à Sanctum-Julianum de Salice (Saint-Julien-du-Sault).

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gracia Francorum rex. Antecessoribus nostris, regibus Francie, familiaris semper extitit consuetudo non tantum ecclesias potestatis sue beneficiis ampliare, verum etiam earum oppressionibus subvenire et iniquas consuetudines resecare. Hac igitur consideratione nos, ab eorum viis non déclinantes, notum facimus universis, presentibus et futuris, quod, intuitu divini amoris et interventu Willelmi, venerabilis archiepiscopi Senonensis et apostolice sedis legali, sororii nostri, procurationem et gistam quam apud Sanctum-Julianum de Salice annuatim babebamus, quietam et absolutam dimisimus ; decernentes quod nullus successorum nostrorum eam capere présumât. Et ideo archiepiscopi Senonensis, tampresens quam futuri, preposito nostro Senonensi centum solidos monete que Senonis curret, singulis annis, infra septimanam Pentecostes, persolvent. Quod ut ratum sit in posterum, carta et sigillo nostro confirmari precipimus. Actum Parisius, anno incarnati Verbi millesimo centesimo LXX°; astantibus in palacio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa : S. comitis Theobaldi, dapiferi nostri; S. Guidonis, buticularii nostri; S. Mathei, camerarii ; S. Radulphi, constabularii. Datum per manum Hugonis, cancellarii. Signum : LUDOVICUS.

Histoire… d'en rire

Cette histoire relevée dans le Dictionnaire des calembours de 1860 : Modèle:Citation.

Histoire de la vigne à Saint-Julien

La vigne est une culture déjà connue à l'époque de la conquête romaine dans la vallée de l'Yonne puisque le cépage utilisé à Saint-Julien est le « franc noir » qui résulte d'une fécondation entre deux variétés cultivées au Moyen Âge et introduites par les Romains : le pinot et le gouais blanc.

Jusqu'au passage du phylloxéra, qui apparut pour la première fois dans la basse vallée de l'Yonne à Michery le Modèle:Date-, les habitants de la commune boivent le vin de Saint-Julien et à Noël on a longtemps Modèle:Citation que sont « la perrette et la petite Saint-Julien ».

En 1186, l'archevêque de Sens Guy de Noyers atteste que l'abbé de Saint-Marien a donné à Étienne de Courtenay, cantori Sancti-Juliani-de-Saltu (chantre de Saint-Julien-du-Sault), la vigne de feu Clarin, capellani de Villanova-Regis, (chapelain de Villeneuve-le-Roi), située Modèle:Citation Les comptes de la baronnie de Sens font état de l'acquisition de vignes par Guillaume Modèle:1er de la Brosse (1258 - 1267) et Pierre de Charny (1267 - 1274) au lieu-dit le Mont de Saint-Julien<ref>Inventaire sommaire des archives de l'Yonne antèrieures à 1790, Archivives départementales de l'Yonne, Maximilien Quantin et Francis Molar.</ref>.

En 1492, l'archevêque de Sens Tristan de Salazar fait replanter de nouveau cépages, le beaunois et le plant de roi, car le vignoble a été détruit pendant la guerre de Cent Ans.

Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on produit du vin en abondance, une mauvaise récolte peut être le signe d'une période d'inquiétude voire de misère. Le recensement de 1836 fait état de Modèle:Nombre dont 220 vignerons et 57 tonneliers (11,82 %). Si l'on considère que seule la population masculine a été recensée dans ces métiers, cela concerne Modèle:Nobr sur 534 en situation de travailler. En outre, la majorité des tonneliers (77 %) était située dans Saint-Julien et le reste dans les faubourgs proches. Une grande partie de la production est livrée à Paris. Dès 1861, le travail de la vigne est facilité par l'invention d'un viticulteur de Chamvres, Monsieur Messager qui propose une charrue vigneronne, toute en fer, attelée par un cheval et qui peut labourer un hectare par jour<ref>Alphonse Du Breuil, Cour d'aboriculture, Imprimerie Dupont, Chilly, 1865.</ref>.

Fichier:La chapelle de Saint-Julien-du-Sault Julien (France) et la Vigne au pied de la Tour 2.jpg
Le climat La Tour Baron.

Le « climat » (lieu-dit)<ref> Modèle:Lien web.</ref> «la Tour Baron » (du nom de la plus grosse tour du château) le plus renommé, se trouve immédiatement au-dessous des ruines du château jusqu'au hameau de Vauguillain. Le type de sol et de sous-sol, l'exposition des pentes au soleil, et le micro-climat permettaient la production d'un vin comparé aux Coulanges-la-Vineuse.

En 1835, Victor Hugo citait les vins rouges de Saint-Julien-du-Sault célèbres pour leur qualité avec les crus d'Auxerre, d'Irancy ou de Joigny et les vins blancs de Chablis.

Dans le Grand dictionnaire de la cuisine, Alexandre Dumas en 1873 cite dans sa liste des vins le « saint-julien-du-sault » parmi les vins Modèle:Citation au même titre qu'un chablis, château-margaux ou clos-vougeot.

En 1926, Jean Bertot faisant le tour de France à bicyclette et après avoir traversé les vignobles Modèle:Citation pour se retrouver dans Modèle:Citation où il fait un Modèle:Citation, mais surtout déclare qu'il n'aurait pas Modèle:Citation

Personnalités liées à la commune

  • Barnabé de Veyrier Charles-Étienne : 1755 - 1845
  • Jules Bourgoin<ref>Fiche biographique sur Jules Bourgoin sur le site web de l'INHA (Institut national d’histoire de l’art)</ref> (1838 Joigny -1908 Saint-Julien) : théoricien de l’ornement, architecte, dessinateur, chargé de cours d’histoire et de théorie de l’ornement à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il a étudié au cours de nombreux voyages (Égypte, Grèce, Italie) l'ornement (arabe, grec, chinois), les mathématiques, la géométrie, l'optique et les arts industriels. Il fit bâtir sa maison à Saint-Julien ou il se retira et y écrivit le Précis de l’art arabe.
  • Gustave Coste : Modèle:Date- - Modèle:Date- à Saint-Julien-du-Sault : médecin, maire de Saint-Julien, puis sénateur<ref>Gustave Coste)</ref>.
  • Charles Victor Frébault : général de division, gouverneur de la Guadeloupe, sénateur, il est inhumé au cimetière de Saint-Julien-du-Sault.
  • Rose-Marie Pinon : née à Saint-Julien-de-Sault le Modèle:Date-, première femme française à avoir fait le tour du monde. Épouse de Louis de Freycinet, géographe et explorateur.
  • Gérard Gasiorowski : 1930 - 1986, plasticien contemporain français, enterré à Saint-Julien-du-Sault.
  • Jean-Marie Legrand dit Jean Nohain (ou « Jaboune ») a effectué en Modèle:Date- son service militaire au groupe d'instruction de campagne de l'artillerie à Saint-Julien. C'est pendant son instruction qu'un caporal-chef interrogea le peloton : « combien de temps met le fût du canon pour refroidir ? » et la réponse « un certain temps » fut reprise par Fernand Raynaud pour devenir un sketch célèbre<ref>Le fût du canon, Fernand Raynaud, entre 1955 et 1958</ref>.
  • Robert Lesbounit (1904-1989) : dessinateur, peintre et sculpteur qui s'est consacré à l'art monumental, notamment par la réalisation de fresques qui évoquent les artistes anonymes du Moyen Âge et les maîtres de la Renaissance<ref>Découvrir Robert Lesbounit sur le site web officiel de la mairie de Villepreux</ref>. Il avait son atelier à Saint-Julien-du-Sault.
  • Jean Ringard : chanoine en 1766 à la collégiale Saint-Pierre de Saint-Julien-du-Sault
  • Michel de Saint Pierre : Il dénonce en 1974 dans son livre Églises en ruine, églises en péril la situation de "monument en péril" et particulièrement de la maladrerie.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Fichier:Collégiale de Saint-Julien-du-Sault (France) Vitrail et blasons.jpg
En bas les blasons du Chapitre de chanoines, du Royaume de France et de Tristan de Salazar

Annexes

Bibliographie

  • A. de Caumont, Abécédaire ou rudiment d'archéologie, Derache, Paris, 1853
  • A. Courtillé, M. de Framond, J. Porte, Brioude et la basilique Saint-Julien, Éditions CREER S.Collet et F.Muller, 1996
  • Francis Pérot, Les Boulins Saint-Julien-du-Sault, Programme d’interventions archéologiques dans les carrières de granulats de l’Yonne. DFS. Dijon : SRA Bourgogne, 1996 (de Moulins, Allier)
  • G. Bierent, Philippe Makédonsky, Croix en fer forgé, canton de Saint-Julien-du-Sault et environs, histoire et inventaire, , 1988
  • Maurice Roy Le ban et l'arrière ban du bailliage de sens au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Imprimerie Charles Duchemin, Sens, 1895
  • Jean-François Bazin, Histoire du vin de Bourgogne, Édition Jean Paul Gisserot, 2002
  • Lettre du curé de Verlin au doyen de Saint-Julien-du-Sault - Études Villeneuviennes no 18, 1992, Modèle:P.59-67, A.D. Yonne, F 420
  • Jules Hatin, Relation historique du choléras morbus qui a ravagé la ville de Saint-Julien-du-Sault en mai et Modèle:Date-, Éditions Just Rouvier libraire, Paris, 1832
  • Elisabeth Lalou, Xavier Hélary, Enquête sur la mort de Philippe Testart à Saint-Julien du Sault 1277, (Archives nationales, J 1029, no 1)
  • Elisabeth Lalou, Christophe Jacobs, Enquêtes menées sous les derniers capétiens, éditions Paris
  • Philippe Makédonsky, En ce temps-là, Saint-Julien-du-Sault,
  • Jean Bertot, La France à Bicyclette, étapes d'un touriste de Paris à Marseille, Lib.-Imp. réun., 2 rue Mignon, Paris.
  • François Olivier Touati, Maladie et société au Moyen Âge, éditions De Boeck, 1998
  • Makédonsky Philippe, Le Poteau Cormier de Saint-Julien-du-Sault, 1984
  • Makédonsky Philippe et Claudie, Alan Sutton, Saint-Julien-du-Sault et ses environs, 1997, 128p.
  • Saint Julien-du-Sault dans l'Antiquité, Bulletin de la société des sciences de l'Yonne (Auxerre).
  • Francis Pérot, Silex taillés ; scies de Saint-Julien-du-Sault (Yonne), Ed. Sens, 1881.
  • À Jullien, Topographie de tous les vignobles connus, librairie d'agriculture et d'horticulture, Paris, 1866
  • Jean-Emmanuel Crédé, Verien-la-Boussole, sa vie et son temps, ou un Siècle de l'histoire de Saint-Julien-du-Sault, , Édition Joigny : impr. de A. Tissier, 1875
  • Dictionnaire des calembours et des jeux de mots, lazis, coq-à-l'âne, quolibets, quiproquos, amphigouris, etc. recueillis par le baron de La Pointe et le docteur Eugène Le Gai, Éditions Passard, 7 rue des Grands-Augustins, Paris, 1860.
  • Claude Genoux, Les Enfants de Jean-Jacques Rousseau, , Serrière imprimeur, 1857<ref>Les enfants de J.-J. Rousseau - Claude Genoux - Google Livres</ref>
  • Tristan de Lascagne, Le lys tres chrestian florissant en lafoy chrestiane, officiai de Saint-Julien-du-Sault, Denys Janot, Paris, 1540

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

Notes

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