Saint-Martial (Gard)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Martial est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rieutord, l'Elbes, le ruisseau de Combe Bonne et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes.

Saint-Martial est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu un pic de population de Modèle:Unité en 1846. Ses habitants sont appelés les Saint-Martialais ou Saint-Martialaises.

Appartenant au canton de Sumène, la commune est située dans l'aire optimale d’adhésion au parc national des Cévennes et fait partie de la communauté de communes des Cévennes gangeoises et suménoises.

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Fichier:Map commune FR insee code 30283.png
Carte.

À vol d'oiseau, Saint-Martial est située à Modèle:Unité de Sumène, Modèle:Unité de Ganges, Modèle:Unité du Vigan<ref> Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Unité de Nîmes<ref> Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Unité de Montpellier<ref> Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité de Paris<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Hameaux, lieux-dits et mas

On trouve, sur le territoire de la commune, plusieurs hameaux, lieux-dits et mas : le Mas de l'Hoste, le Mas de Daumet, le lieu-dit Le Viala, Cabanevieille, Bouzanquet, Goutanière, le mas de Fougairolles, Isserviel, Le Galinier, Campauriol, Canduron-Liron et Le Pompidou<ref name="monuments" />.

Communes limitrophes

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Géologie et relief

Le territoire de la commune est constitué de schiste, qui a servi à construire la majeure partie des bâtiments de la commune, et de granit<ref name="monuments" />. L'altitude du village est d'environ Modèle:Unité et le point culminant de la commune, dont la superficie est de Modèle:Unité<ref name="monuments" />, est situé à Modèle:Unité. La montagne du Liron, qui culmine à Modèle:Unité<ref> Modèle:Lien web.</ref>, est située au nord de la commune.

Hydrographie

Il y a, sur le territoire de la commune, deux rivières principales : le Rieutord, qui prend sa source dans la montagne du Liron<ref name="monuments" />, au nord de la commune, et un de ses affluents : l'Elbès, qui le rejoint en aval du village<ref name="monuments" />,<ref>Modèle:Sandre.</ref>.

On trouve également plusieurs ruisseaux, tels que le Ruisseau de Combe Bonne<ref>Modèle:Sandre.</ref>, qui se situe principalement sur le territoire de Saint-Roman-de-Codières, le Valat de Blaquisses<ref>Modèle:Sandre.</ref> et le Valat de la Bugade<ref>Modèle:Sandre.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 4,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 12,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 4,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1998 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Voies de communication et transports

Modèle:...

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes<ref group=Note>La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.</ref>. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de Modèle:Unité reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec Modèle:Unité animales, Modèle:Unité de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Saint-Martial est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (86,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement

Modèle:...

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Saint-Martial est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Risques naturels

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Rieutord. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1995 et 2020<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Fichier:30283-Saint-Martial-argile.png
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Martial.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 13,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 54 sont en aléa moyen ou fort, soit 23 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Risque particulier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Martial est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Toponymie

La forme la plus ancienne est Castrum S. Martialis, attestée en 1156. Ce toponyme se rapporte à Martialis, premier évêque de Limoges<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1914.</ref>.

Histoire

Préhistoire

Les vestiges humains les plus anciens sont les menhirs et les dolmens, comme ceux du col du Bès, du Devinaïre ou de l'Astric<ref name="saint-martial">Association Val de l'Elbès, Saint-Martial: des lieux et des hommes en terre cévenole : guide pour découvrir les patrimoines de la commune de Saint-Martial (Gard), mai 2013, 125 p.</ref>, retrouvés un peu partout sur le territoire de la commune, dans la vallée du Rieutord<ref name="monuments" />.

Moyen Âge

Cependant, la création d'un village à proprement parler daterait, selon Isidore Boifflis de Masanne, écrivain, érudit et maire de Sumène de 1872 à 1877, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, période où les Sarrazins ont envahi le sud de la France<ref name="saint-martial" />. La vallée où se situe actuellement le village de Saint-Martial aurait pu échapper à leurs attaques et, ainsi, offrir un lieu où le seigneur et l’évêque d'une terre voisine appelée Hierle auraient pu se réfugier<ref name="saint-martial" />. Cette hypothèse pourrait expliquer l'existence d'un tribunal ecclésiastique ayant porté, entre le début du Moyen Âge et la création du diocèse d'Alès en 1694, le nom d'archiprêtré, Cour de Monsieur l'archiprêtre d'Hierle et de Saint-Martial.

Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village, qui est appelé El Castel de San Marsal, est fortifié. Le rempart, qui passe rue des Barris, possède deux portails, un place du Portail, vers le nord, et l'autre portail du Trives au Sud, en direction de Saint-Roman-de-Codières<ref name="saint-martial" />.

À cette époque, le village appartient à la famille d'Anduze. Bernard d'Anduze, évêque de Nîmes de 947 à 986, fait don du tiers du village lui appartenant et de ses droits seigneuriaux à son évêché<ref name="saint-martial" />. Une partie de ses terres appartiennent ensuite à ses frères ou neveux.

Les évêques de Nîmes étant, à différents degrés, coseigneurs du village, Saint-Martial devient le centre de l'archiprêtré d'Hierle et Sait-Martial. Ces derniers séjournent dans le village jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="monuments" />,<ref name="saint-martial" />. Certains historiens pensent que cet archiprêtré était en fait l'évêché mérovingien d'Aristum, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et allant d'Alès au Vigan<ref name="saint-martial" />.

En 1384, le village compte 4 feux et demi<ref name="saint-martial" />, ce qui correspond environ à une vingtaine de personnes.

Renaissance et Époque moderne

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la population de Saint-Martial est d'environ 800 habitants (environ 140 feux durant les guerres de Religion). C'est à cette époque que l'agriculture se développe fortement dans le village, principalement grâce à la construction de murets en pierres sèches qui forment des terrasses appelées « traversiers » ainsi qu'à différents systèmes d'irrigations<ref name="saint-martial" />.

Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'industrie principale du village est le cardage de la laine<ref name="monuments" />. C'est à cette époque que les bergers de la commune choisissent saint Blaise comme saint patron, celui-ci étant le protecteur du bétail et des cardeurs<ref name="monuments" />.

Lors des guerres de Religion une partie de la population se tourne vers le protestantisme même si la majorité de la population reste catholique<ref name="monuments" />. Cette majorité catholique résiste contre les Huguenots, qui tentent de prendre le village. Ils y parviennent en 1573, peu de temps après le massacre de la Saint-Barthélemy.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en 1611, le village compte 100 maisons catholiques et 40 maisons protestantes, ce qui représente approximativement 500 catholiques pour 200 protestants<ref name="saint-martial" />.

Entre 1621 et 1629, les guerres de Rohan, nommées d'après le nom du principal chef protestant de la région, ravivent les tensions entre les protestants et les catholiques, malgré l'édit de Nantes, signé une vingtaine d'années plus tôt<ref name="saint-martial" />.

Le château est très endommagé lors des guerres de Religion<ref name="saint-martial" />. En conséquence, une nouvelle résidence seigneuriale est construite en 1640 par Jean Pons De Vissec de la Tude, puis rachetée par Fages d'Auzières, châtelain de Saint-Martial jusqu'à la Révolution française<ref name="saint-martial" />.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en 1688, la majorité catholique se renforce avec 796 catholiques pour 160 protestants<ref name="saint-martial" />.

La révocation de l'édit de Nantes, en 1685, ravive à nouveau les tensions entre les deux religions, qui atteignent leur paroxysme. Les protestants sont traqués par les catholiques et répondent par des actes de représailles. En 1690, l'aubergiste du col de l'Asclier, lieu où se tiennent les assemblées clandestines de protestants, est assassiné par des Huguenots qui le soupçonnent de trahison<ref name="saint-martial" />. Certains chefs camisards, comme François Vivens<ref>Une insurrection cévenole : la révolte des camisards, p 4 et 8, 2012 Modèle:Lire en ligne.</ref> ou Abraham Mazel fréquentent régulièrement ces assemblées<ref name="saint-martial" />.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, entre 1702 et 1705, la guerre des Camisards secoue à nouveau le village et la région. Durant quatre ans, deux groupes ennemis s'affrontent : les Huguenots contre les troupes royales, catholiques. Le village de Saint-Martial, toujours très majoritairement catholique, se range du côté des troupes royales et des catholiques<ref name="saint-martial" />. Un milicien catholique raconte qu'en 1703 le curé du village s'est enfui, par peur de persécutions<ref name="saint-martial" />.

À cette époque, pour montrer leur attachement et leur appartenance à la religion catholique, une vingtaine de croix sont dressées un peu partout sur le territoire du village. D'autres sont marquées à la chaux au-dessus des entrées des maisons de familles catholiques<ref name="saint-martial" />.

Jacques Bridaine, célèbre prédicateur catholique, est dépêché dans de nombreux village du sud de la France. Une croix est érigée par les habitants pour rappeler sa venue dans le village<ref name="saint-martial" />.

Époque contemporaine

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Mont-Liron<ref name=Cassini/>,<ref name="saint-martial" />. Cependant, la majorité des habitants, royalistes et catholiques, rejettent les idées révolutionnaires.

Le plus célèbre de ces royalistes catholiques est l'abbé Jean-Louis Solier, surnommé Sans-Peur. Né en 1734, habitant Colognac, il refuse de signer le pacte révolutionnaire, devient le chef de bandes royalistes et rentre dans la clandestinité<ref name="saint-martial" />. Il est arrêté au mois de mai 1800, au hameau de la Cabane Vieille, sur le territoire de la commune, après l'une de ses nombreuses visites dans le village<ref name="saint-martial" />. Il meurt un an plus tard, en 1801, à 67 ans<ref name="saint-martial" />.

En 1805, il y a 821 habitants dans le village ; 817 sont catholiques et 4 seulement sont protestants<ref name="saint-martial" />.

À cette période, le village, ainsi que deux communes voisines, Saint-André-de-Majencoules et Notre-Dame-de-la-Rouvière, sont surnommées la Vendée cévenole, pour désigner cette enclave catholique dans une région grandement protestante depuis plusieurs siècles<ref name="saint-martial" />.

Après la Révolution, les activités du village, tout comme celles de la région, évoluent. Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la commune se tourne vers la sériciculture, comme la majeure partie des Cévennes<ref name="monuments" />. Son activité, antérieure à la Révolution, a commencé à se développer après l'hiver de 1709, qui gela une grande partie des châtaigniers et poussa les habitants à se tourner vers une autre activité.

L'élevage ovin, présent dans la région depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est également l'un des piliers de l'économie locale. Les élevages caprin et porcin, moins développés, ainsi que la culture des vignes, pommiers, cerisiers et oliviers se développent dans la commune<ref name="monuments" />.

Cependant, au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une maladie, la pébrine, décime les vers à soie, utilisés pour la production de cocons<ref name="saint-martial" />. En une dizaine d'années seulement, la production de cocons chute de 76 % dans l'ensemble des Cévennes. La catastrophe est telle que le ministère de l'agriculture de l'époque sollicite l'aide de Louis Pasteur pour éradiquer la maladie et sauver les récoltes<ref name="saint-martial" />.

Entretemps, une nouvelle maladie, causée par l'ingestion de feuilles de mûriers infectées, apparaît : la flacherie<ref name="saint-martial" />. Après trois séjours dans les Cévennes, en 1869, Louis Pasteur parvient enfin à trouver un remède aux deux maladies dévastatrices<ref name="saint-martial" />. Cependant, alors que la pébrine est quasiment éradiquée, la flacherie continue malgré tout à causer des ravages.

Malgré le sauvetage des récoltes, la concurrence asiatique a raison de la sériciculture, qui décline progressivement dans les Cévennes et dans toute l'Europe<ref name="saint-martial" />. Les dernières grandes magnaneries de la région ferment dans les années 1930<ref name="monuments" />.

La production de châtaignes disparaît et les châtaigneraies deviennent peu à peu des terrains en friche, principalement en raison de la pauvreté des sols exploités et de l'apparition de la maladie de l'encre dans les années 1870<ref name="saint-martial" />. Plus tard, dans les années 1950, le chancre de l'écorce décime les dernières exploitations encore en activités<ref name="saint-martial" />.

L'élevage ovin régresse également peu à peu en raison de nombreuses épidémies. Jusque dans les années 1960, 14 troupeaux, ce qui représente environ 1000 à 2000 bêtes, empruntent la draille de la Margeride, après s'être regroupés au col de la Tribale et au col de l'Asclier.

En raison des crises économiques et des nombreux problèmes rencontrés sur les productions traditionnelles, depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la population du village, tout comme celle de la région, diminue fortement<ref name="saint-martial" /> ; en 1999 il n'y a plus que 156 habitants dans le village<ref name=Cassini/>.

Cependant, depuis le début des années 2000, on assiste à une légère hausse de la population, en raison de l'arrivée de nouveaux habitants, en particulier des citadins, tentants d'échapper aux contraintes des grandes villes et des lieux fortement urbanisés, et des étrangers, le plus souvent européens<ref name="saint-martial" />. Le nombre de résidences secondaires sur la commune augmente également fortement, allant même à être supérieur au nombre de résidences habitées à l'année<ref name="saint-martial" />.

Aujourd'hui, après leur quasi-disparition, les activités traditionnelles commencent à nouveau à être utilisées par les habitants du village et de la région :

  • quelques agriculteurs du village et de Sumène, commune voisine, tentent de réhabiliter d'anciennes plantations de châtaignes<ref name="saint-martial" /> ;
  • un atelier de création de vêtements et accessoires peints sur soie est présent dans le village<ref name="saint-martial" /> ;
  • un atelier de fabrication de vêtements de luxe en cachemire, ouvert depuis 1990, est également présent dans le village<ref>;

Modèle:Lien web.</ref>. Il exporte ses produits dans de nombreux pays. Travaillant essentiellement à la commande et sur mesure pour une clientèle exigeante, il fournit de nombreuses stars comme Tom Cruise, Catherine Deneuve ou Madonna<ref> Modèle:Lien web.</ref> ;

  • un éleveur ovin, avec un troupeau de 300 bêtes, est présent sur le territoire de la commune<ref name="saint-martial" />.

De plus, depuis une vingtaine d'années, la commune produit également, tout comme les communes voisines, des oignons doux, aussi appelés raïolette<ref name="monuments" />. Elle fait en effet partie de la zone délimitée à l'AOC et à l'AOP Oignon doux des Cévennes<ref name="saint-martial" />. Les recherches effectuées dans le but de cette obtention ont permis de découvrir que cet oignon est en fait cultivé depuis le Moyen Âge. La Notice historique sur les paroisses de Sumène, écrite en 1873 par l'Abbé Goiffon, de la commune voisine, rapporte même l'existence d'une dîme sur l'oignon doux en 1409, ce qui révèle sa production et son existence à l'époque, ainsi que sa grande valeur économique pour les habitants<ref name="saint-martial" />,<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Le village et la région alentour sont également labellisés site remarquable du goût : oignon doux des Cévennes<ref name="saint-martial" />,<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis le début des années 2000, tout comme dans la région, le tourisme vert se développe également à Saint-Martial<ref name="saint-martial" />. Le village fait également partie des 12 villages gardois engagés dans la démarche de l'obtention du label Villages de caractère<ref name="saint-martial" />.

Enfin, depuis 2011, le village fait partie des communes inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco : Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen<ref name="saint-martial" />.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Administration municipale

Le conseil municipal est composé de 11 membres. À l'issue des élections municipales de 2020, Françoise Jutteau a été réélue maire.

Tendances politiques et résultats

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours

Élections législatives, résultats des deuxièmes tours

Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores

Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores

Élections cantonales, résultats des deuxièmes tours

Élections référendaires

Jumelages

Saint-Martial est jumelée avec la ville de Cheyres en Suisse<ref>Modèle:Article.</ref>.

Instances judiciaires et administratives

Saint-Martial relève du tribunal d'instance d'Alès, du tribunal de grande instance d'Alès, de la cour d'appel de Nîmes, du tribunal pour enfants de Nîmes, du conseil de prud'hommes d'Alès, du tribunal de commerce de Nîmes, du tribunal administratif de Nîmes et de la cour administrative d'appel de Marseille<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Saint-Martial ne possède pas de commissariat, le plus proche étant situé à environ Modèle:Unité<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

La commune est située dans l'académie de Montpellier.

L'école élémentaire publique la plus proche est située à Notre-Dame-de-la-Rouvière, à environ Modèle:Unité<ref name="école">Établissements autour de Saint-Martial Site Les Villes. Consulté le 27 février 2013.</ref> ; l'école élémentaire privée la plus proche est située à Sumène, à environ Modèle:Unité<ref name="école" />. L'école maternelle la plus proche est quant à elle, située à Saint-André-de-Majencoules, à Modèle:Unité<ref name="école" />.

Les collèges, un public et un privé, les plus proches sont situés à Ganges, dans l'Hérault, à environ Modèle:Unité<ref name="école" />.

Quant aux lycées, un lycée public est situé au Vigan et un lycée agricole privé se trouve à Ganges<ref name="école" />.

Santé

Il n'y a aucun médecin à Saint-Martial ; le médecin le plus proche se trouve à Sumène, à environ Modèle:Unité<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Les centres hospitaliers les plus proches sont le centre de traitement des maladies respiratoires à Notre-Dame-de-la-Rouvière, à environ Modèle:Unité, la polyclinique Saint-Louis à Ganges et l'hôpital local du Vigan<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Sports

La commune ne possède pas d'équipements sportifs majeurs, le stade le plus proche étant à environ Modèle:Unité, à Sumène<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Médias

Modèle:...

Cultes

La commune dépend du district paroissial catholique Saint-André-de-Majencoules et Sumène au sein du diocèse de Nîmes. Ce district paroissial regroupe douze clochers dont celui de Saint-Martial<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Manifestations culturelles et festivités

Chaque année, a lieu la fête traditionnelle de la Saint-Blaise, le Modèle:1er de février<ref name="monuments" />.

Une autre manifestation, Les Chevalets dans la ville, est organisée en août<ref name="monuments" />.

La fête du village est également organisée, fin août<ref name="monuments" />.

Économie

Revenus

En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).

Emploi

Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 65,3 % d'actifs (54,5 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 34,7 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.

La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 34 en 2013 et 40 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 58, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,4 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur ces 58 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 31 travaillent dans la commune, soit 53 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 72,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,4 % les transports en commun, 8,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Activités hors agriculture

21 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Saint-Martial au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,8 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 21 entreprises implantées à Saint-Martial), contre 14,9 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.

Agriculture

Modèle:Tableau La commune est dans les Cévennes, une petite région agricole occupant l'ouest du département du Gard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020Modèle:Note (18 en 1988). La superficie agricole utilisée est de Modèle:Unité<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Saint-Martial possède cinq bâtiments ou sites d'intérêt historique ou architectural, dont trois hors du village<ref name="monuments">Collectif, Si Saint Martial m'était conté, dépliant patrimoine (non daté), office de tourisme Cévennes-Méditerranée.</ref> mais aucun n'a reçu d'inscription ou classement au titre des monuments historiques<ref> Modèle:Lien web.</ref> :

En dehors du village, on trouve<ref name="monuments" /> :

  • le pont du Passadou, un pont enjambant le Rieutord et utilisé lors de la transhumance, pour le passage des moutons ;
  • les bergeries du Pompidou, abritant des troupeaux de moutons en transhumance ;
  • le four du Viala, un vieux four, situé au lieu-dit Le Viala.

On trouve également, sur le territoire de la commune, trois menhirs dont deux couchés<ref name="monuments" /> :

  • le menhir du Col du Bès, le seul debout, a été relevé ; il est en granit, mesure deux mètres de haut et est situé, comme son nom l'indique, au col du Bès ;
  • Peyrea Jacent, un grand menhir de trois mètres de haut, couché et situé au col de l'Astric. Ce menhir est aussi appelé la Caisse du Diable ;
  • le menhir du Devinayre, un autre menhir de granit, également couché, à proximité du col de Devinayre. Une légende raconte qu'un devin (d'où son nom) y était assis, et qu'il prédisait l'avenir aux femmes qui le rencontraient.

Patrimoine environnemental

La commune est située dans l'aire optimale d’adhésion au parc national des Cévennes<ref name="monuments" />.

Personnalités liées à la commune

Modèle:...

Voir aussi

Bibliographie

Modèle:Légende plume

  • Collectif, Si Saint-Martial m'était conté. Dépliant patrimoine (non daté), office de Tourisme Cévennes Méditerranée. Modèle:Plume
  • Saint-Martial: des lieux et des hommes en terre cévenole : guide pour découvrir les patrimoines de la commune de Saint-Martial, Gard, Association Val de l'Elbès, 2012, 125 p. Modèle:Plume
    • Laeticia Boniface, Fanny Aznar, Regards sur Saint-Martial: village sentinelle en territoire cévenol : guide des patrimoines de la commune de Saint-Martial dans le Gard, éditions Val de l'Elbes, 2009, 42 p. (sous partie incluse dans le livre précédent).

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

Site de l'Insee

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Autres sources

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