Histoire de La Réunion

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Modèle:Infobox Événement historique Cet article relate les faits saillants de l'histoire de la Réunion, une île du Sud-Ouest de l'océan Indien qui, est un département et une région d'outre-mer français (DROM). Elle est située dans l'archipel des Mascareignes à environ 700 kilomètres à l'est de Madagascar et à 170 kilomètres au sud-ouest de l'île Maurice, terre la plus proche.

Chronologie

Avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, seuls les Arabes et les Austronésiens (habitant l'Indonésie et la Malaisie d'aujourd'hui) connaissent l'océan Indien. Le premier nom donné à La Réunion le fut par les Arabes bien avant 1450 : Modèle:Citation, qui signifie l'île de l’Ouest.

En 1498, Vasco de Gama arrive dans cet océan, remonte le canal du Mozambique, explore Madagascar, l'île de Mozambique et va jusqu'à Calicut, en Inde. Au passage, il détruit la ville de Kingani au nord de Madagascar. La colonisation européenne de l'océan Indien commence avec cette première grande expédition.

1502-1664 : de la découverte au peuplement

Modèle:Article détaillé

Après les Portugais, les Anglais et les Hollandais, les Français s'engagent dans l'entreprise coloniale. Ils « découvrent » les îles et s'y installent, utilisant la main-d'œuvre esclave, achetée principalement en Afrique et à Madagascar

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Deux Hollandais assis sur une tortue aux premières heures de l'histoire de La Réunion.

1665-1764 : la période de la Compagnie des Indes

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Bourbon en 1661.

Pendant un siècle, la Compagnie des Indes administre directement l'île Bourbon qui lui est concédée par le Roi de France. En 1665, l'île accueille son premier gouverneur, Étienne Regnault, agent de la Compagnie des Indes. L'administration crée les premiers quartiers, exploite les richesses (tortues, gibier…) et accorde les premières concessions. En 1667 naît le premier enfant connu de Bourbon : Estienne Cazan ; en avril 1668, ce sera le tour de la première fille Anne Mousse dont les parents, Marie Caze et Jean Mousse faisaient partie des malgaches débarqués avec Louis Payen. La colonisation définitive de l'île commence avec l'arrivée des premiers colons français accompagnés d'une main-d'œuvre malgache qui n'est pas encore officiellement asservie. Les « serviteurs » sont au service des colons de la Compagnie des Indes.

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1764-1789 : la période royale

Dans cette période, l'île connaît de nombreux changements administratifs et judiciaires. Sur le plan économique, c'est la période des épices. Le gouverneur Pierre Poivre introduit notamment des épices (girofle, muscade) qui apportent un modeste complément à la culture du café. L'action de Pierre Poivre a considérablement enrichi et diversifié la flore de l'île.

1789-1819 : la période révolutionnaire et impériale

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La culture du café à l'île Bourbon (aquarelle attribuée à J. J. Patu de Rosemont, début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

C'est une période trouble pour l'île, qui subit les contrecoups des guerres de la Révolution et l'Empire. Les tensions naissent surtout quand l'assemblée coloniale créée par la Révolution refuse d'abolir l'esclavage.

L'île Bourbon devient en 1793 l'île de la Réunion. Cependant, Napoléon transforme à nouveau le statut de la colonie en la plaçant sous l'autorité d'un capitaine général résidant sur l’île de France. L'assemblée coloniale est supprimée et l'esclavage rétabli en 1802.

L'île prend le nom d'Modèle:Citation en 1806. Elle reprendra le nom de Bourbon en 1814.

  • 1789 : révolution : l'assemblée coloniale prend le pouvoir aux mains de l'administration royale.
  • 1793 : jusqu'en 1795, l'île connaît une grave pénurie de denrées alimentaires, mais grâce aux corsaires, elle parvient à subsister.
  • 1794 : le 8 avril, l'île rompt avec le passé et adopte le nom d'île de La Réunion à la suite de La Réunion des révolutionnaires qui ont chassé le roi Bourbon du trône. Le gouverneur royaliste est arrêté.
  • 1795 : les planteurs de l'île refusent l'abolition de l'esclavage votée par la Convention montagnarde à Paris, mais adopte un système plus souple.
  • 1796 : refus officiel de l'abolition de l'esclavage.
  • 1798 : la Réunion devient hors-la-loi vis-à-vis de la métropole et s'enferme dans une autonomie.
  • 1799 : l'assemblée coloniale impose à l'île une véritable dictature.
  • 1801 : la Réunion revient sous le contrôle de la France après la prise de pouvoir de Bonaparte.
  • 1802 : la loi du 20 mai 1802 maintient l'esclavage.
  • 1806 : août : La Réunion prend le nom d'île Bonaparte.
  • 1807 : des catastrophes naturelles exceptionnelles ravagent toutes les cultures de café et de giroflier. Ces événements précipitent l'abandon du café, dont l'intérêt économique décline. Les exploitants se tournent vers la canne à sucre, dont les débouchés en métropole s'accroissent considérablement depuis la perte, par la France, de Saint-Domingue (Haïti) et avec le passage de l'île de France (île Maurice) sous domination anglaise.
  • 1808 : l'île, sans défense, subit le blocus de la flotte britannique.
  • 1809 :

1810-1815 : l'occupation anglaise

1820-1848 : de la Restauration à l'abolition de l'esclavage

Plus de Modèle:Nombre sont introduits à Bourbon entre 1817 et 1831. La traite clandestine est tolérée par les autorités de Bourbon malgré l'interdiction officielle de 1815 (congrès de Vienne). En 1830, après les Trois Glorieuses, la monarchie de Juillet gouverne en métropole. La traite est énergiquement combattue. Les lois Mackau (1845) adoucissent le régime des esclaves.

1849-1946 : de l'abolition de l'esclavage à la départementalisation

Fichier:1852 Levasseur Map of the Reunion or the Ile. Bourbon, Indian Ocean - Geographicus - IleBourbon-levasseur-1852.jpg
Bourbon au milieu du XIXe siècle.

L'esclavage est aboli mais l'île reste une colonie française jusqu'en 1946. Un nouveau système d'asservissement des hommes Modèle:Incise est à la base de la nouvelle organisation économique et sociale de l'île. Au Modèle:Date, la population esclave s'élève à Modèle:Nombre soit 60 % de la population totale. Libérés le Modèle:Date, les affranchis auront chacun un nom (attribué par l'administration coloniale) rajouté à leur ancienne appellation d'esclave. Une minorité d'entre eux acceptent de rester auprès de leurs anciens maîtres, les autres vagabondent dans l'île ou se réfugient dans les hauteurs de l'île à la recherche de terres libres à défricher.

Les esclaves n'avaient pas de nom de famille et étaient désignés par leur nom de baptême ou par un surnom plus ou moins fantaisiste. Lors de leur affranchissement en 1848, les textes précisent que Modèle:Citation pour éviter toute confusion avec les familles blanches. Les officiers d'état civil leur attribuent un nom souvent moqueur tiré d'une particularité ou d'un jeu de mots, ou faisant référence à l'Antiquité classique. Certains affranchis ont cherché à se défaire de ces noms mais la plupart sont encore en usage<ref>Payet Geneviève, « Nom et filiation à La Réunion : de l'histoire à la clinique », Cliniques méditerranéennes, 2001/1 (no 63), p. 179-192.</ref>.

Plus de Modèle:Nombre malgaches et africains (nommés "Cafres"), indiens (nommés "Zarabes" pour les musulmans du Nord, et "Malbars" pour les tamouls du Sud de l'Inde) et chinois seront introduits dans la colonie par les propriétaires d'anciens esclaves pour remplacer ceux-ci sur les plantations<ref>Article et documents sur les engagés de la Réunion</ref>.

La colonie reprend le nom d'île de la Réunion par arrêté gouvernemental du Modèle:Date<ref>« L’Ile Bourbon reprend son nom républicain d’île de la Réunion » [1]</ref>, promulgué sur place le Modèle:Date.

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Timbre de La Réunion datant de 1907.

Depuis 1947 : de la départementalisation à aujourd'hui : l'époque des grandes mutations…

De 1947 à nos jours, l'île de La Réunion connaît une accélération de son histoire. En un demi-siècle, les bouleversements sociaux, économiques, politiques sont considérables. La société de plantation de l'époque coloniale laisse la place à la société de consommation, mais l'économie réunionnaise reste fragile, artificielle, déséquilibrée avec un secteur tertiaire hypertrophié et des transferts sociaux abondants qui entretiennent un assistanat aux conséquences catastrophiques. En l'espace d'un demi-siècle, la population (Modèle:Nombre en 1946) a triplé (Modèle:Nombre en 2004), résultat de progrès médicaux considérables entraînant une baisse spectaculaire de la mortalité tandis que la natalité reste forte, et, plus récemment d'un pouvoir attractif de l'Ile qui attire de plus en plus d'immigrants de la métropole, d'Europe et de l'océan Indien. La croissance économique, bien que forte, ne suffit pas à donner de l'activité à toute cette population, d'où l'importance du taux de chômage.

Esclavage et marronnage

  • Les esclaves ou noirs marrons, le peuplement des hauts.
    • Les producteurs de canne avaient recours à l'esclavage pour exploiter leurs plantations. La main d'œuvre venait surtout d'Afrique de l'Est (les « cafres »), de Madagascar, de Guinée et d'Inde. Un petit nombre d'esclaves parvenaient à s'enfuir des propriétés, et cherchaient refuge dans les zones montagneuses. On appelle ces fugitifs: les Marrons. Ces fuyards étaient pourchassés par des chasseurs professionnels de Marrons et par la gendarmerie.
    • L'accroissement considérable des effectifs d'esclaves, l'existence de Marrons qui se livraient à des rapines nocturnes, créaient pour les grands propriétaires un climat d'insécurité croissant, d'où résultaient un antagonisme croissant entre esclavagistes et esclaves, une sévérité toujours accrue des maîtres, des révoltes d'esclaves durement réprimées…
    • Le développement des exploitations caféières a enrichi certains exploitants, mais d'autres, ne pouvant acquérir autant d'esclaves que nécessaire, se voyaient acculés à céder leurs propriétés, ruinés par la baisse des cours du café. Ils se réfugiaient sur les hauteurs de l'île, vivant pauvrement de cultures vivrières : on les a nommés les « petits blancs des hauts ». La population des Hauts augmentait avec ces nouveaux arrivants et les zones centrales de l'île se peuplèrent : les cirques de Salazie et de Cilaos, le plateau de la plaine des Palmistes et de la plaine des Cafres.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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