Locmiquélic
Modèle:Infobox Commune de France
Locmiquélic {{#ifeq:1|0|[lɔkmikelik]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française de l'Ouest de la France, située dans le sud du département du Morbihan et de la région Bretagne. Situé à proximité de la côte Atlantique et donnant directement sur la rade de Lorient, Locmiquélic est une commune essentiellement tournée vers la mer.
L’appellation bretonne Modèle:Langue apparait dès 1385, alors que le territoire de la ville fait partie de la paroisse de Riantec du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
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}}, après le démembrement de la paroisse primitive de Plouhinec. La croissance démographique du territoire pousse à la séparation en 1907, avant d'obtenir son statut de commune le Modèle:Date.
Locmiquélic constitue le deuxième territoire de son canton par sa densité en habitants et possède un patrimoine historique et touristique. On y trouve notamment le retranchement de Pen Mané, édifié lors de la guerre de Sept Ans. Avec ses nombreuses façades maritimes, la ville propose également un ensemble de paysages maritimes qui se renouvellent sans cesse par les jeux de lumière du ciel breton, en perpétuel changement.
La ville est jumelée avec la ville irlandaise de Castletownbere. C'est devant Locmiquélic, près de l'Île Saint-Michel, qu'a été coulé le bateau L'Isère qui a transporté la statue de la Liberté.
Géographie
Situation
Locmiquélic se situe à proximité de la côte Atlantique qui borde le Sud de la Bretagne. La ville est située à Modèle:Unité à vol d'oiseau au Sud-Est de Lorient (et Modèle:Unité par la route), à Modèle:Unité à l'Ouest de Vannes et à Modèle:Unité au Sud-Ouest de Rennes.
À quelques kilomètres de l'océan Atlantique nord, la commune est bordée à l'Ouest par la rade de Lorient et par l'estuaire ou ria du Blavet au Nord. La commune est limitrophe de Port-Louis au Sud, de Riantec à l'Est et de Kervignac au Nord-Est. Locmiquélic est une commune de la première couronne de l'agglomération lorientaise, malgré la séparation par la mer. Modèle:Communes limitrophes
Description
Marcel Brunet décrit ainsi le littoral de Locmiquélic en 1912 : « À partir du Loch, les falaises<ref group=Note>Ces falaises sont formées de granulite décomposée parfois transformée en argile, donc de roches tendres, sensibles à l'érosion.</ref> commencent et l'on se rend compte de l'action envahissante de la mer. (...) Les falaises ne tardent pas à devenir plus élevées. Elles atteignent de 4 m à 6 m et, à marée haute, les vagues battent leur base avec violence. Tous les jours il s'en écroule et l'on voit, le long de leurs crêtes, les vestiges d'un chemin qui, il y a deux ans, les longeait. Le nouveau chemin qu'on a tracé n'est, à certains endroits, qu'à 50 cm du bord. Dans la rade de Lomiquélic [Locmiquélic] les falaises atteignent la hauteur de 2 m à 5 m, si bien qu'à marée haute on se retrouve dans une crique dominée par des falaises avec, çà et là, de gros blocs émergeant. Au-delà de Pen-Mané se rencontre à nouveau la côte à pente insensible formée de sables et de graviers que prolonge une avancée de terrains marécageux que la mer vient recouvrir (...) Au cours de nos investigations, nous avons été frappés par la fréquence des murs de défense élevés par les habitants contre les emprises de l'océan »<ref>Marcel Brunet, "La baie de Gâvres et ses enveloppes : contribution à l'étude de l'évolution des côtes du littoral atlantique breton", 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56518086/f20.item.r=Riantec</ref>.
Le littoral regarde globalement vers l'ouest-nord-ouest ; il voit se succéder d'amont vers l'aval une large baie peu prononcée entre Sterbouest et la pointe de Kerven, une autre baie plus marquée entre Kerven et Pen Mané, qui a la particularité d'être barrée par une digue protégeant la vasière de Pen Mané, la pointe de Pen Mané, la baie de Locmiquélic, la pointe de Sainte-Catherine (face à l'île Saint-Michel qui fait partie de la commune de Lorient) et la baie de Kerchicagne, partagée avec la commune voisine de Port-Louis. L'estran de la rive gauche de l'estuaire du Blavet découvre largement à marée basse, laissant apparaître le schorre des vasières.
Locmiquélic offre Modèle:Unité de façade sur la rade, ayant favorisé l'installation de 2 ports (Pen Mané et Sainte-Catherine) et de 2 chantiers navals. Les côtes accueillent également une réserve ornithologique dans la vasière de Pen Mané, ainsi que des promenades aménagées.
Côté terre, la limite orientale de la commune suit la RD 781 (ancienne Route nationale 781) dont le tracé a d'ailleurs servi à établir la limite communale lors de la création de la commune. Les altitudes du finage communal sont peu élevées, atteignant au maximum 20 mètres vers l'est, près de Kervihan (et 19 mètres en bordure du littoral au niveau du fort de Pen Mané), la majeure partie du territoire communal étant à quelques mètres seulement au-dessus du niveau de la mer.
Voies de communication et transports
La situation géographique de Locmiquélic, excentré par rapport à Lorient notamment, fait que la ville n'est pas à proximité directe des grands axes routiers de la région. Locmiquélic est desservi par la route départementale 781, qui mène à la route nationale 165, distante de Modèle:Unité vers le Nord, et reliant Nantes à Brest. Cette même route départementale relie également la ville aux communes voisines de Port-Louis et Riantec et se poursuit sur l'ensemble du littoral Sud du Morbihan.
Sa côte maritime permet à la ville de se doter de deux ports, celui de Sainte-Catherine à l'ouest de la ville, et celui de Pen Mané au nord. Ces ports se trouvent sur la rade de Lorient et permettent de rejoindre la sous-préfecture en moins de dix minutes de bateau, notamment grâce aux services de transports en commun de la CTRL. La compagnie fournit trois liaisons :
Ligne | B1 | Locmiquélic - Pen Mané ↔ Lorient - Quai des Indes | |
Ligne | B3 | Locmiquélic - Sainte-Catherine ↔ Lorient - Port de Pêche | |
Ligne | B5 | Port-Louis - La pointe ↔ Locmiquélic ↔ Lorient - Quai des Indes |
Chaque port propose également des pontons (457 à Sainte Catherine et 150 à Pen Mané) pour accoster les bateaux de plaisance<ref name="presentation-ports" />.
En plus des bateaux, la CTRL dessert Locmiquélic depuis 2002 avec des lignes de bus régulières, traversant les communes avoisinantes. Les navettes maritimes assurent les correspondances avec la rive gauche et notamment Lorient, desservi de l'autre côté par le réseau de bus de Lorient également<ref name="arrivée-ctrl-2002" />. Une ligne dessert la commune :
Ligne | 16 | Riantec - Sébastopol ↔ Locmiquélic ↔ Port-Louis - La Pointe |
La ville de Locmiquélic ne possède ni gare ferroviaire, ni aéroport. Les gares SNCF les plus proches sont celles de Hennebont, desservi par les TER Bretagne, et la gare de Lorient avec des liaisons nationales, via Rennes. Toutes deux sont situées sur la ligne de Savenay à Landerneau. L'aéroport le plus proche est celui de aéroport de Lorient Bretagne Sud, sur la commune de Plœmeur, à Modèle:Unité à vol d'oiseau et Modèle:Unité par la route.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Locmiquélic est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Riantec-Locmiquélic, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (37,2 %), zones humides côtières (5,6 %), terres arables (5,5 %), forêts (3,9 %), eaux maritimes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Locmiquélic, en breton Lokmikaelig, provient de Lok, le monastère, et Mikael, Michel — Ig étant un diminutif<ref name="toponymie">Modèle:Lien web.</ref>. Lokmikaelig signifie donc un lieu de culte dédié à saint Michel<ref name="toponymie" />.
Le diminutif est sans doute lié à la présence au milieu de la rade lorientaise, sur l'île de Tanguethen dite « Île Saint-Michel », d'un ancien prieuré dédié à ce saint<ref name="toponymie" />.
Les habitants de Locmiquélic sont traditionnellement surnommés les "Minahouets" ; l'origine de ce surnom : voir plus bas "Origine du terme Minahouët"<ref>Céline Le Strat, Les tribus bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 22 juillet 2020.</ref>.
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le Modèle:Date<ref>« Ya d'ar Brezhoneg. La Ville signe la charte », dans Le Télégramme, le 10 juin 2018, consulté sur www.letelegramme.fr le 21 juillet 2018</ref>.
Histoire
Moyen-Âge
L'embouchure du Blavet devient une zone de frontières à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Alors que sa rive droite appartient au Kemenet-Héboé, la rive gauche — où se trouve Locmiquélic aujourd'hui — est dirigée par la châtellenie de Nostang, qui se compose des paroisses de Nostang, Kervignac, Merlevenez, Plouhinec et Riantec. Entre 1264 et 1278, la ville d'Hennebont est bâtie et devient le chef-lieu de cette châtellenie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le nom breton « Locmikaëlig » apparaît lui dès 1385. Il désigne un lieu dédié à saint Michel, par le préfixe « Loc », ermitage en breton, et « Mikaëlig » pour Michel. Il est presque certain qu'il s'agit de l'île Saint-Michel, au milieu de la rade, où se trouvait un monastère, dont Locmiquélic, avec l'emplacement de l'actuel port Sainte-Catherine, aurait constitué l'embarcadère. L'île Saint-Michel est surmontée d'un tumulus sur lequel a été bâti une chapelle dédiée à saint Michel<ref name="histoire-asso-minahouet" />.
Le propriétaire de l'île, seigneur d'Hennebont, maitre du Kemenet-Héboé, disposait dès avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du droit de prélever une taxe sur les marchandises circulant par bateau sur la rade, ainsi que sur le vin débarqué au port de Blavet. Cependant, Huelin d'Hennebont<ref group=Note>Huelin ou Hugolin d'Hennebont, né vers l'an 1000, décédé entre 1037 et 1066.</ref> fit don en 1037 de cette île stratégique ainsi que des églises Saint-Gurthiern et Saint-Méloir de l'île de Groix à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, lui assurant de confortables revenus<ref>Dom Morice, "Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne", tome 1er, 1742, page 373</ref>. Les abbés y établirent le prieuré de Saint-Michel-des-Montagnes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le 17 mars 1447, le duc Pierre de Bretagne cède l'île Sainte-Catherine aux Franciscains, qui y édifient un couvent occupé par les Récollets, et une chapelle en 1448 au plus tard<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le couvent de Sainte-Catherine bénéficie d'une fondation de Louis II de Rohan<ref group=Note>Louis II de Rohan-Guémené, né vers 1444, décédé le Modèle:Date-.</ref>, seigneur de Guémené, et de sa femme Louise de Rieux<ref group=Note>Louise de Rieux, dame de Criquebeuf, née le Modèle:Date- à Ancenis.</ref>. Le bâtiment était cerné de murailles et relié à la terre ferme par une chaussée étroite d'une centaine de pas de longueur, laissant passage à la mer qui entourait le couvent à chaque marée. Lors des Guerres de la Ligue, les habitants de Blavet s'emparèrent du couvent Sainte-Catherine du Blavet, situé au pied du village de Locmiquélic et susceptible d'être défendu<ref name="jeg">François Jégou, "Le port de Blavet (Port-Louis) et Jérôme d'Arradon, seigneur de Quinipily : politique et religion", 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5489818d/f9.item.r=Port-Louis</ref>.
Le Modèle:Date- René d'Arradon, frère de Jérôme et seigneur de Camors, partit d'Hennebont avec 45 cuirasses [hommes d'armes] et 70 arquebusiers et s'empara du couvent Sainte-Catherine (« là où il y avait ceux de Lopesdran [Port-Louis] qui tenoient le party du roy de Navarre qui est huguenot ; il entra dedans incontinent ; il se sauva qui estoient dedans et en fut tué quelques-uns et prins prisonnier huit » écrit Jérôme d'Arradon) ; mais appelé par le duc de Mercœur pour lui prêter main-forte à Dinan, René d'Arradon quitta Sainte-Catherine, qui fut repris par les Blavétins<ref name="jeg" />.
Le moulin à marée de Sterbouest daterait de 1478 et aurait appartenu initialement à l'abbaye de la Joie d'Hennebont<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les droits ecclésiastiques sur la rade prirent fin avec la création de Port-Louis, le Modèle:Date-.
Époque moderne
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les carrières de granit dont est pourvu le littoral de Locmiquélic servent à la construction de la ville de Lorient qui s'agrandit rapidement avec l'essor de la Compagnie des Indes. À cette époque, les habitants de Locmiquélic se consacrent essentiellement à la pêche et à la construction navale.
En 1753 Thomas Rapion de La Placelière<ref group=Note>Thomas Rapion de La Placelière, né le Modèle:Date- à Lorient, capitaine de vaisseau de la Compagnie des Indes, décédé en mer le Modèle:Date- alors qu'il commandait la Diane.</ref> et son épouse<ref group=Note>Jeanne Céleste Perrault, née le Modèle:Date- à Lorient, décédée le Modèle:Date- à Lorient.</ref> achètent le manoir noble de Kersabiec<ref group=Note>Kersabiec est situé en Locmiquélic ; le manoir a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale.</ref> et la métairie qui en dépendait. Un aveu du Modèle:Date- indique que Madame de la Placelière, devenue veuve, possède « toutes prérogatives et prééminences en l'église paroissiale de Riantec (..), [qu']elle a droit de banc et parquet au haut du chœur de ladite église et tombes élevées de terre de deux coudées et droit d'avoir des armes es vitres d'icelles ». Elle avait aussi droit de prééminence en « l'église de Saint-Pierre au Port-Louis ainsi qu'à la chapelle du couvent de Sainte-Catherine-sur-Blavet ». Elle disposait aussi du droit de haute, moyenne et basse justice, y compris « d'avoir patibulaires à deux poteaux et gibets pour la punition des crimes et autres marques de justice »<ref>Paul Philippe, La parenté malouine et lorientaise de la vicomtesse de Châteaubriand,"Annales de la Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo", Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo, 1982, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5324707t/f179.image.r=Riantec?rk=3261818;4</ref>.
Le fort de Pen Mané est une ancienne redoute construite en 1761<ref>"Sites et monuments", n° d'octobre 1997, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97787114/f85.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=2017177;2</ref> pour protéger Lorient des invasions terrestres anglaises<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la pêche à la sardine devient florissante. Une flotte de pêche est constituée à la pointe de Pen Mané. Les pêcheurs de Locmiquélic participaient tous les ans, le jour de la Saint-Jean (24 juin), comme ceux des ports voisins, à la Fête des Courreaux de Groix<ref>Le Monde illustré, n° du 12 juillet 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6214407g/f7.image.r=Riantec?rk=2596579;2</ref>.
Entre janvier et mars 1866 Locmiquélic, alors simple hameau de Riantec, est frappé par une épidémie de variole : « Dans l'espace d'un mois le village a perdu, sur mille à onze cents âmes, plus de trente individus. Il faut convenir que les habitants de ce village sont placés dans les conditions les plus fâcheuses d'hygiène, entourés de vases du côté de la mer; vivant au milieu de flaques d'eau et de fumiers infects. De tout temps ce village a eu le triste privilège de payer un large tribut à toutes les influences morbides régnantes. Les hommes, qui sont presque tous pêcheurs, qui se nourrissent mieux et qui séjournent, une grande partie de leur existence, ont été presque tous épargnés ; ce sont les femmes et les enfants qui ont fourni les victimes » écrit le docteur Bodélio<ref>Docteur Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", Vannes, 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64838677/f25.image.r=Riantec?rk=42918;4</ref>.
Une chapelle et une école sont construites en 1870 près de l'ancien monastère de Sainte-Catherine ; une section électorale et un bureau d'état-civil sont créés en 1899. De nouveaux quartiers se développent autour du village de Nézenel (actuelle Rue des Bons Enfants) dont le nom s’efface peu à peu, ainsi qu'autour de Talhouet et de Kerderff, où sont construits le groupe scolaire public (ouvert en 1896), l'école privée Sainte-Anne et où prend place le cimetière<ref name="vlo">Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date- un violent incendie détruisit 24 maisons dans le village de Locmiquélic<ref>Journal Le Radical, n° du 11 août 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76234155/f3.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=236052;4</ref>. Le Modèle:Date- un autre incendie détruisit 11 maisons de pêcheurs dans le village de Henezenel [Nézenel] à Locmiquélic, alors en Riantec<ref>Journal La Lanterne, n° du 23 janvier 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75040515/f3.image.r=Riantec?rk=150215;2</ref>.
À la fin du mois de novembre 1892 une épidémie de diarrhée cholériforme frappa la région de Lorient : dans la seule journée du 23 novembre 20 cas, provoquant 4 décès, furent recensés dans le seul village de Locmiquélic<ref>Journal La Lanterne, n° du 1er décembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75041822/f4.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=107296;4</ref>.
Les naufrages étaient fréquents : par exemple le Modèle:Date- le canot Les Cinq-Sœurs, de Locmiquélic, sombra au large de la pointe de Gâvres ; le naufrage fit 4 morts et un rescapé<ref>Journal Le Petit Journal, n° du 19 octobre 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6102897/f4.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=64378;0</ref>. en décembre 1886 le bateau de pêche Marie-Louise, qui avait quitté Lomener pour se rendre à Locmiquélic sombra victime d'une tempête au large de l'île de Groix ; le naufrage fit 7 victimes<ref>Journal L'Indépendant des Basses-Pyrénées, n° du 17 décembre 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k52231788/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=686698;4</ref>. En juillet 1895 la chaloupe de pêche Emma, de Locmiquélic, fit naufrage au large de l'Île d'Yeu ; le naufrage fit 5 victimes, laissant 4 veuves et cinq orphelins<ref>Journal La Lanterne, n° du 26 juillet 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7502831j/f4.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=42918;4</ref>. En août 1898 le Papillon, un bateau de pêche de Locmiquélic sombra victime de la tempête au large du Pouldu : deux hommes se noyèrent, deux autres furent sauvés<ref>Journal Le Radical, n° du 12 août 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7621913f/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=42918;4</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Dans une délibération du Conseil Général de 1914, le Préfet relate : Modèle:Citation Après des discussions sur la limite communale à adopter, le conseil municipal de Riantec vote à nouveau cette érection dans une délibération du Modèle:Date-. Enfin, dans une enquête publique en septembre 1912, quelques habitants de la section de Locmiquélic demandent le maintien en une commune unique, sans pour autant s'organiser comme une opposition franche<ref>"Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786826r/f126.item.r=Riantec</ref>.
En 1906, la revue catholique Le Correspondant déplore qu'à Locmiquélic, de même que dans les ports voisins, on ne voit que très peu d'hommes à la messe, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses<ref>Revue Le Correspondant, n° de janvier 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k414798f/f625.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=21459;2</ref>.
Locmiquélic est érigée en paroisse en 1907 et en commune le Modèle:Date<ref>"Le Bulletin législatif Dalloz : lois, décrets, arrêtés, circulaires, etc.", 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54741452/f786.image.r=Riantec?rk=6051532;0</ref> à partir de Riantec avec Modèle:Nombre, mais elle doit attendre 1936 pour atteindre le seuil des Modèle:Nombre agglomérés au chef-lieu pour obtenir la qualité de « ville ».
Le Modèle:Date- « le conseil d'arrondissement, après avoir pris connaissance des délibérations du conseil municipal [de Riantec] et de la commission syndicale, des pétitions d'un certain nombre de protestataires [...] vote à l'unanimité l'érection en commune de la section de Locmiquélic. Cette nouvelle commune comprendra tous les terrains situés sur la rive gauche de la route de Port-Louis à Hennebont »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 octobre 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6437866/f4.image.r=riantec?rk=429186;4</ref>. En raison de la partition, Riantec qui comptait Modèle:Nobr habitants lors du recensement de 1910, se voit réduit à Modèle:Nobr et la nouvelle commune de Locmiquélic Modèle:Nobr habitants<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 mai 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642896k/f4.image.r=riantec?rk=858373;2</ref>. Une recette postale auxiliaire ouvrit à Locmiquélic en décembre 1912<ref>"Le Réveil postal", n° du 26 janvier 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57636181/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=858373;2</ref>.
Le Modèle:Date- la chaloupe de pêche Les Quatre-Frères, de Locmiquélic, sombra au large de Lorient ; le naufrage fut 4 victimes<ref>Journal Le Petit Journal, n° du 23 septembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k619487k/f1.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=1051507;2</ref>. En mars 1914 plusieurs bateaux de pêche de Locmiquélic furent victimes des tempêtes successives<ref>Journal L'Homme libre, n° du 17 mars 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75929833/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=214593;2 et n° du 26 mars 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75929922/f3.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=193134;0</ref>. Un autre, le Va-de-Bon-Cœur, chavira lors d'une tempête en mai 1914<ref>Journal L'Homme libre, n° du 15 mai 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7593042c/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=150215;2</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Locmiquélic porte les noms de 138 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi les 108 pour lesquels les circonstances du décès sont indiquées, 22 sont des marins morts en mer ; 6 sont des soldats morts sur le front belge dont 4 dès 1914 ; Henry Courtet, sergent au 6e régiment d'infanterie coloniale, est mort le Modèle:Date-, Théophile Michaux, marsouin dans le même régiment le Modèle:Date- et Pierre Le Moing, marsouin au 56e régiment d'infanterie coloniale le Modèle:Date- lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; Ernest Le Port, quartier-maître électricien à bord du sous-marin Mariotte<ref group=Note>Le sous-marin Mariotte coula le Modèle:Date- dans le détroit des Dardanelles, victime de mines.</ref> est mort de maladie le Modèle:Date- alors qu'il était en captivité en Turquie ; Jean Danigo, légionnaire au 1er régiment de marche d'Afrique, est mort le Modèle:Date- en Grèce et Eugène Mollo tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Monastir, désormais en Macédoine du Nord, tous deux dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Pierre Le Port est mort à Mexico le Modèle:Date- dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre à la légation de France ; un (Jean Stephant) est mort de maladie alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne le Modèle:Date-, soit trois jours après l'armistice ; les autres sont morts sur le sol français<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; parmi eux, par exemple, Laurent Fichet, né le Modèle:Date- à Locmiquélic, blessé mortellement le Modèle:Date- à Arvillers (Somme)<ref>"Le Collège Saint-François-Xavier de Vannes au champ d'honneur (1914-1918)", 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k930130w/f127.image.r=Riantec?rk=4678134;4</ref>. Les biographies de Mathurin Fayot, Jean-Marie Scolan et Laurent Annic, trois soldats de Locmiquélic morts pour la France, sont disponibles sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le monument aux morts de Locmiquélic est inauguré en octobre 1920<ref>Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, n° du 27 octobre 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k343190s/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=2467823;2</ref> par Jean-Louis Danic, alors maire de Locmiquélic<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le monument est surmonté d'une croix latine et également orné de la croix de guerre ; la présence d'une croix au-dessus du monument suscita des oppositions, y compris du préfet qui rappela la loi du 9 décembre 1905 interdisant la présence de symboles religieux sur des monuments publics, mais le maire fit remarquer que tous les morts pour la France de la commune étaient de religion catholique et que le monument, placé dans le cimetière, pouvait être considéré comme un monument funéraire collectif<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
En octobre 1920 Locmiquélic reçoit une subvention du Conseil général du Morbihan pour la réfection de son groupe scolaire « en très mauvais état »<ref>Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, n° du 4 octobre 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k343167d/f2.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=2682416;4</ref>.
De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor. La langoustine est la plus pêchée et donne lieu, encore de nos jours, à une fête traditionnelle. La construction d'un môle-abri à Sainte-Catherine est décidée en 1922<ref>JournalL'Ouest-Éclair, n° du 17 août 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4955578/f6.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=171674;4</ref>. « Les voiles rouges des sardiniers de Locmiquélic, de Pen-Mané et de Kernevel fuient sur l'eau calme vers le grand large. Un thonier à la proue tricolore jette l'ancre devant Sainte-Catherine » écrit René Barbier dans un roman publié en feuilleton dans le journal L'Ouest-Éclair en 1926<ref>René Barbier, Sous le signe du serpent, journal L'Ouest-Éclair, n° du 13 février 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k496832w/f7.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=858373;2</ref>. En 1931 près de la moitié des hommes de Locmiquélic déclarent exercer la profession de marin-pêcheur, alors que leurs ancêtres étaient presque exclusivement agriculteurs un siècle plus tôt ; au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle il n'y a presque plus de pêcheurs à Locmiquélic<ref name="vlo" />.
Plusieurs bateaux de pêche de Locmiquélic furent victimes de naufrages pendant l'Entre-deux-guerres : par exemple le Modèle:Date- la Blonde-Yvonne disparut au large de Lorient ; le naufrage fit 7 victimes<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du 10 décembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k490990v/f2.image.r=Locmiquélic?rk=21459;2</ref>. Un dundee de pêche dont seuls les mâts émergeaient est aperçu par le guetteur du sémaphore de Gâvres le Modèle:Date-<ref>Journal L'Homme libre, n° du 6 avril 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7598261z/f3.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=107296;4</ref>.
La tempête du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> fit de nombreux dégâts et des victimes à Locmiquélic. Le journal L'Ouest-Éclair lança une souscription pour venir en aide aux victimes de toute la côte lorientaise<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 29 mai 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6585620/f4.image.r=riantec?rk=107296;4</ref>.
Le Modèle:Date-, l'abordage en Rade de Lorient de la vedette Prospérité, de la "Société coopérative de vedettes de Locmiquélic" (qui transportait une centaine de personnes), par le vapeur Marie-Ange, de Lorient, fit 6 morts et 6 disparus<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 28 juin 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500023t/f4.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=64378;0 et n° du 29 juin 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5000246/f4.item.r=Locmiqu%C3%A9lic</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
A proximité de Lorient, point stratégique militaire, Locmiquélic est investi par les Allemands dès 1940. L'impact de la guerre sur la vie locale s'intensifie cependant pendant l'hiver 1942-1943, où des enfants de Locmiquélic furent envoyés dans des camps scolaires en Bretagne intérieure pour fuir les bombardements, après un appel de la préfecture à évacuer<ref name="fuir-les-bombes-podcast">Modèle:Lien web.</ref>. La ville a été gravement sinistrée pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="vlo" />, les bombardements de la Royal Air Force visant Lorient frappant à plusieurs reprises Locmiquélic : par exemple le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit le Modèle:Date- : « À Locmiquélic, petit port qui n'a rien de militaire, et où il n'y a même pas un soldat allemand, une maison a été écrasée par les bombes. Six personnes ont été tuées, dont deux fillettes en bas âge. Il y a eu trois blessés graves et plusieurs légèrement atteints »<ref name="fuir-les-bombes-podcast" />,<ref>Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, n° du 22 mars 1941, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k349653r/f3.image.r=Locmiqu%C3%A9lic?rk=343349;2</ref>. L'école publique Jean-Marie-Georgeault est occupée par les Allemands et est en partie brûlée par des bombes incendiaires en 1943-1944 (elle a été déconstruite en 2019)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Deux femmes de Locmiquélic, Marie-Jeanne Philippe et Aline Thépaut, ont travaillé pour la Résistance « en toute discrétion mais efficacité ». Une plaque commémorative porte les noms de sept résistants morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=52227</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Adolphe Gabellec, gendarme résistant FFI, mortellement blessé lors d'un combat au maquis de Saint-Marcel est décédé le Modèle:Date- à Saint-Servant ;
- Maurice Le Golvan, aussi résistant FFI, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Guénin ;
- Roger Dréanno, aussi résistant FFI, fusillé le Modèle:Date- près de Quimper ;
- Joseph Le Tressequer (dit Valentin Le Tressequer), gendarme, fusillé à la citadelle de Port-Louis le Modèle:Date- ;
- Joseph Guyonvarch, mort en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du Chasseur 5 Carentan, bateau chasseur de sous-marins des Forces navales françaises libres victime d'une violente tempête ;
- François Le Levé, membre du réseau de résistance "Ceux de la Libération", déporté au camp de concentration de Neuengamme est mort d'épuisement des suites de sa déportation le Modèle:Date- à Vannes ;
- Émile Thépaut, résistant déporté au camp de concentration de Dachau, est décédé le Modèle:Date- des suites de sa déportation en Allemagne.
L'après Seconde Guerre Mondiale
En 1959 le village de Kerbel, qui faisait partie de Locmiquélic, a été rattaché à la commune de Port-Louis, à la demande de ses habitants<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/locmiquelic-56570/locmiquelic-l-histoire-locale-revelee-pour-les-100-ans-de-la-commune-6548012</ref>.
Le centre culturel de Locmiquélic ouvre en 1964<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 2007 une station de sauvetage en mer de la SNSM ouvre à Locmiquélic, pour pallier l'arrêt des missions de sauvetage qui étaient jusque-là assurées par la Marine nationale. La vedette Contre-Amiral Noël-Pays de Lorient, datant de 1990, mais rvisée, est alors affectée à cette station de sauvetage<ref>http://locmiquelic.gwiad.bzh/histoire-snsm/secours-en-mer-snsm-18.html</ref>.
Démographie
Modèle:Population de France/section
Les ports
Locmiquélic compte deux ports de plaisance, l'un d'eux étant également port de pêche.
Sainte-Catherine
Ce port, autrefois essentiellement de pêche, est aujourd'hui un havre de paix pour de nombreux bateaux de plaisance. À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'emplacement de l'actuel port servit sans doute d'embarcadère pour le monastère de bénédictins implanté sur l'île Saint-Michel.
Le quai et la promenade du port portent le nom d'un illustre Minahouet : Raymond Rallier du Baty<ref group=Note>Raymond Rallier du Baty, né à Lorient le Modèle:Date- et mort à Talant (Côte-d'Or) le Modèle:Date-.</ref>. Après des études en hydrographie, il offre ses services à Jean-Baptiste Charcot qui part en 1903 pour sa première expédition au Pôle sud. Engagé comme matelot, il assiste néanmoins les scientifiques. Pendant ce séjour, Charcot baptise un îlot et une péninsule du nom de Rallier du Baty. Au retour il obtient son diplôme de capitaine au long cours. Il atteint les îles Kerguelen en 1908, dont il dresse la première carte exacte. Vers 1925, il acquiert l'île du couvent des Récollets. Il meurt en 1977 et est enterré au cimetière de Kerdeff à Locmiquélic.
En sortant du port de Sainte-Catherine pour aller vers la sortie de la rade par la passe Est, on passe au-dessus de l'épave de l'Isère qui transporta la statue de la Liberté de Rouen à New-York, le club de plongée local a mis en valeur l'histoire de cette frégate qui a fini au fond de la rade en 1945 après avoir servi de ponton pour les sous-marins allemands.
Pen Mané
Au nord de la ville, le quartier de Pen Mané est principalement composé d'un espace naturel protégé, avec réserve ornithologique avec un marais où résident plusieurs espèces d'oiseaux, dont des hérons cendrés, et une lagune formée via une digue bâtie entre 1977 et 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le site est asséché initialement pour servir de zone industrielle. Plusieurs projets sont imaginés pour ce lieu, dont celui d'une centrale thermique au charbon puis un projet de port-décor pour la Société française de production. Le marais est classé Natura 2000 en 2005, pérennisant la sauvegarde de la faune, notamment pour la sauvegarde de la phragmite aquatique, observé dans le marais<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Au bout du marais se trouve la pointe de Pen Mané, ancien petit port de pêche reconverti dans la plaisance. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce petit port connaît une forte activité avec la pêche de la sardine. Les cotres sardiniers et les chaloupes reposaient à l'échouage sur la grève faute d'équipements portuaires plus élaborés. De 1920 à 1940, la pêche artisanale au chalut est en plein essor et la langoustine est la plus pêchée dans ce port.
Aujourd'hui, il reste quelques barques de pêcheurs amarrées à Pen Mané. Le port de Pen Mané est désormais essentiellement utilisé par la CTRL pour relier Locmiquélic à Lorient, par bateau. Le marais, quant à lui, a été aménagé au cours des années 2010 pour mettre en valeur la réserve naturelle avec des observatoires et des itinéraires thématiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Retranchement de Pen Mané (1761)
Ce retranchement a été édifié pendant la guerre de Sept Ans, alors que les Britanniques venaient d'occuper Belle-Île. Son but était d'empêcher un débarquement des Britanniques sur la presqu'île de Pen Mané. De ce site, ils auraient pu bombarder le port, les installations de la compagnie des Indes et la ville de Lorient.
Ce retranchement, prévu pour une garnison de 800 hommes et construit sur un promontoire, a sa défense tournée surtout vers la terre afin d'empêcher la prise de cette plateforme dominant Lorient. La marine nationale y installe en 1920 une station de radiotélégraphie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands en font une batterie de défense contre les avions et, en liaison avec la base sous-marine de Lorient, une station de démagnétisation des sous-marins. Il est racheté par la commune de Locmiquélic en 1986 en vue de le restaurer et de l'ouvrir au public. Les travaux sont en cours (2005).
Blasonnement
Politique et administration
La ville fait partie de la communauté d'agglomération de Lorient. En plus des services de bus de la CTRL, la façade maritime permet de se déplacer à Lorient par bateau en peu de temps.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Vie culturelle et économique
Calendrier annuel des animations
Mois | Animation |
---|---|
Juin | Fête de la musique |
Juillet | Fête du Port à Sainte-Catherine |
Modèle:2e d'août | Fête des langoustines |
-
De La Salle Scout Pipe-band lors du Fête des Langoustines 2009.
-
Bagad glaziked Pouldregad lors de la Fête des Langoustines 2009.
Équipements culturels et commerciaux
- Grande rue commerçante, une zone industrielle de Modèle:Unité avec 15 entreprises.
- Bibliothèque-médiathèque
- Tous commerces en centre-ville, supermarchés. Le vendredi est le jour de marché.
Activités industrielles
- Les chantiers navals Bernard ont construit de nombreux bateaux, principalement des canots de sauvetage pour la Société nationale de sauvetage en mer et des bateaux pilotes.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel : une grande église moderne a été bâtie en 1970 en remplacement de l'ancienne chapelle qui datait de 1870, devenue trop petite, qui servit d'église paroissiale jusqu'en 1972<ref>http://www.paroissesportlouislocmiquelic.fr/Pages/06_Historique_L__SM.php</ref>. Des vitraux de Pierre de Vorsent décorent la nouvelle église qui servent également de Chemin de croix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Origine du terme Minahouët
Le minahouët est un outil utilisé dans la construction des bateaux en bois. À l'époque, beaucoup de monde croyait que ce mot désignait un outil utilisé uniquement à Locmiquélic, d'où le surnom de leurs habitants. Cette coutume est restée dans les mœurs et les habitants sont encore surnommés ainsi aujourd'hui<ref>Le « MINAHOUET » est un mot et nom utilisé très couramment à Locmiquélic, consulté le 25 août 2012</ref>.
Une association culturelle locale, la "Mémoire des Minahouets" en a repris le nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Personnalités liées à la commune
- Raymond Rallier du Baty (1881-1978), navigateur et explorateur, a habité Locmiquélic.
- Jacques Chazot (1928-1993), danseur né à Locmiquélic ;
- Tanguy Le Turquais (1989-) et Clarisse Crémer (1989-), couple de skippeurs professionnels résidant à Locmiquélic depuis 2018.
- Jean-Yves Monnat (1942-), biologiste et universitaire français.
- Thierry Gahinet (1953-), chanteur né à Locmiquélic