Roger Walkowiak

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cycliste

Roger Walkowiak, né le Modèle:Date à Montluçon et mort le Modèle:Date<ref>État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970</ref> à Vichy<ref>Modèle:Article</ref>, est un coureur cycliste français, d'origine polonaise par ses parents.

Il fut professionnel de 1950 à 1960 après avoir été tourneur en usine. À l'issue de sa carrière professionnelle et après avoir été un temps indépendant, puis patron d'un bar, il reprend cette activité de tourneur.

Il a remporté le Tour de France 1956, à la surprise d'une partie des observateurs. Cette victoire est à l'origine de l'expression « Tour à la Walkowiak » pour désigner une victoire née de circonstances de course inattendues.

Toutefois, cette façon d'envisager sa victoire dans le Tour 1956 n'est pas partagée par une partie des spécialistes de la course cycliste, qui considèrent au contraire que Walkowiak est «allé chercher» sa victoire et, à ce titre, la mérite pleinement.

Sa carrière professionnelle compte également deux victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne, une place de second à Paris-Côte d'Azur 1953 et une autre seconde place obtenue lors du Critérium du Dauphiné libéré 1955.

Une cyclosportive à son nom est organisée chaque jeudi de l'Ascension, chez lui à Cusset.

Biographie

Origines, jeunes années et débuts cyclistes

Roger Walkowiak est originaire du quartier des Marais de la ville de Montluçon<ref name=ap5>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses parents, Thomas Walkowiak (né à Lublin en Pologne en 1896) et Berthe Lecocq (originaire de Préveranges à Modèle:Unité de Montluçon) se sont rencontrés à Montluçon au début des années 1920<ref name=ap13>Modèle:Harvsp.</ref>. Son père travaillait pour les aciéries Saint-Jacques<ref name="ap13"/>. Ses parents se marièrent le Modèle:Date- ; Thomas Walkowiak obtient la nationalité française le Modèle:Date-<ref name=ap14>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1925, naît Yvonne, la sœur aînée de Roger Walkowiak<ref name="ap14"/>. Le 2 Modèle:Date-, c'est la naissance de Roger, au domicile de ses parents, alors rue Pierre-Leroux<ref name="ap14"/>.

À la suite d'un accident professionnel, Thomas Walkowiak, initialement ouvrier, devient concierge de l'usine Saint-Jacques : toute la famille Walkowiak habite alors un logement situé à l'entrée de l'usine<ref name="ap14"/>. Abandonnant l'école, Roger Walkowiak devient apprenti-tourneur<ref name="ap14"/>. En dehors du travail à l'usine, Roger Walkowiak se met à pratiquer le cyclisme avec un de ses amis, Roger Colas, qui a déjà obtenu quelques succès au niveau local<ref name="ap14"/>. Par l'entremise de ce dernier, il intègre en 1943, le club de l'EDS Montluçon<ref name=ap15>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1944, il participe à l'éliminatoire régional du Premier pas Dunlop, très importante pour Montluçon, car la grande finale s'y dispute (en raison de la forte présence de Dunlop dans cette ville). Il se classe huitième et n'accède donc pas à l'épreuve principale<ref name="ap15"/>. À partir de 1946, il remporte quelques courses régionales<ref name=ap16>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1948, à son retour du service militaire (qu'il effectue à Clermont-Ferrand), il est engagé comme mécanicien chez un marchand de cycles<ref name="ap16"/>,<ref group=Note>Le marchand de cycles chez lequel il est engagé comme mécanicien, se nommait Rastaud.</ref>. Toujours en 1948, il se voit proposer une licence d'aspirant dans l'équipe Riva Sport<ref group=Note>À titre d'exemple, en 1949-1950, l'équipe Riva Sport-Dunlop est celle du vainqueur du Tour de France 1947, Jean Robic.</ref>. Au cours de la saison 1949, il devient champion d'Auvergne et termine second de l'éliminatoire du GP Wolber<ref name="Palmarès"/>. À la fin de la saison, il devient professionnel au sein de l'équipe Riva Sport-Dunlop<ref name="Palmarès">Modèle:Harvsp.</ref>.

Carrière cycliste professionnelle

Premières saisons

Route du col de l'Épine, où Walkowiak passe en tête lors du Circuit des six provinces 1951.
Route du col de l'Épine, où Walkowiak passe en tête lors du Circuit des six provinces 1951.

À cause de maladies à répétition, aucun résultat sportif d'importance n'est à mettre au crédit de Roger Walkowiak en 1950<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> : en effet, il contracte cinq angines en six mois<ref name="Palmarès"/>. Sa saison 1951 débute par de bonnes prestations réalisées sur le Circuit des six provinces<ref name="ap16"/>,<ref group=Note>Le Circuit des six provinces a fusionné avec le Critérium du Dauphiné libéré en 1969.</ref> : lors de la seconde étape entre Montélimar et Aix-les-Bains, il passe en tête le col de l'Épine pour finalement terminer second de l'étape, battu au sprint, par Gilbert Bauvin<ref name="ap16"/>. Lors de la cinquième étape, il est à nouveau second à Montceau-les-Mines<ref name="ap17"/>. Il termine finalement treizième au général<ref name="Palmarès"/> et s'adjuge le Grand Prix de la montagne<ref name="ap17">Modèle:Harvsp.</ref>. Jean Bidot, alors sélectionneur de l'équipe de France déclare au sujet de Walkowiak : Modèle:Citation bloc

André Leducq.
André Leducq (ici en 1931), chroniqueur dans But et Club en 1951, lors du Circuit des six provinces.

De son côté, André Leducq (double vainqueur du Tour) écrit dans But et Club : Modèle:Citation. Ainsi considéré comme un espoir du cyclisme français, Walkowiak participe à son premier Tour de France au sein de l'équipe « Ouest Sud-Ouest »<ref name="ap18"/> : il semble avoir réussi à « se montrer » dans les Pyrénées ainsi que dans l'avant-dernière étape Genève - Dijon<ref name="ap18"/> ; il finit à la Modèle:57e au général<ref name="ap18"/>.

En 1952, Walkowiak intègre l'équipe cycliste Peugeot<ref name="ap19"> Modèle:Harvsp.</ref>. Comme la saison précédente, il s'illustre sur le Circuit des six provinces, cette fois en portant le maillot de leader<ref name="ap19"/>. Cela s'avère insuffisant pour décrocher une place dans une équipe pour le Tour de France 1952<ref name="ap19"/>. Après ce Tour dont il n'est pas, il se concentre sur l'édition 1952 du Tour de l'Ouest<ref name="ap20"> Modèle:Harvsp.</ref>. Il parvient à s'échapper avec Félix Bermudez<ref>Modèle:Lien web.</ref>, lors de la sixième étape Lorient - Quimper<ref name="ap20"/>. L'échappée parvient à terme et Walkowiak bat Bermudez, au sprint<ref name="ap20"/>, s'adjugeant ainsi sa première victoire professionnelle. Lors de l'étape suivante entre Quimper et Brest, profitant d'un incident technique subi par Jean Bobet (également bien placé au général), il s'attache à rouler pour le distancer, ce qui lui permet, à Quimper, d'endosser le maillot de leader<ref name="ap22"> Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de l'étape suivante (l'avant-dernière) entre Brest et Saint-Brieuc, Walkowiak perd son maillot de leader au profit de son coéquipier de chez Peugeot, Ugo Anzile<ref name="ap24">Modèle:Harvsp.</ref>. Il termine finalement à Rennes, second de ce Tour de l'Ouest, derrière Anzile<ref name="ap24"/>.

Quelques places d'honneur

En 1953, Roger Walkowiak participe à Paris-Côte d'Azur avec une équipe montée pour l'occasion (Peugeot ayant décidé de ne pas s'aligner) : l'équipe « Pschitt »<ref name="ap29">Modèle:Harvsp.</ref> dans laquelle il retrouve Anzile. Il est quatrième de la seconde étape, troisième respectivement des étapes 3a<ref>Modèle:Lien web.</ref> et 3b<ref>Modèle:Lien web.</ref> et il est quatrième de la dernière étape parvenant à Nice<ref name="ap29"/>. Il est toutefois battu au classement général final par Jean-Pierre Munch<ref name="ap29"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et termine second de l'épreuve. Toujours en 1953, il participe en mars à Milan-San Remo où il se classe huitième juste derrière Robic<ref name="ap30">Modèle:Harvsp.</ref>. Ses bonnes performances lui permettent d'être cette fois retenu dans une équipe, pour le Tour de France 1953<ref name="ap30"/>. En l'occurrence, c'est l'équipe « Nord-Est - Centre » dirigée par Sauveur Ducazeaux<ref name="ap30"/>. À Caen, au soir de la cinquième étape, Roger Hassenforder (membre de l'équipe Nord-Est - Centre et donc coéquipier de Walkowiak) devient maillot jaune<ref name="ap32">Modèle:Harvsp.</ref> ; il le conserve durant trois étapes. Walkowiak de son côté, parvient à se montrer lors de l'étape dite « du cinquantenaire » (la huitième), entre Nantes et Bordeaux, longue de Modèle:Unité<ref name="ap33">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=Note>L'étape dite « du cinquantenaire » est tellement longue, que les signatures des feuilles de départ s'effectuent à Nantes, à partir de quatre heures du matin.</ref>. En effet, il est de la bonne échappée au Modèle:310e et parvient à accrocher la cinquième place de l'étape<ref name="ap33"/>. À Paris, Walkowiak est Modèle:47e et participe ainsi à l'obtention de la troisième place par équipes de Nord-Est - Centre, derrière les Pays-Bas et la France<ref name="ap34">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il traverse la saison 1954 dans un relatif anonymat : comme en 1952, il n'est retenu dans aucune équipe pour le Tour de France<ref name="ap34"/>. Il parvient tout de même à obtenir la troisième place au classement général du Tour de l'Ouest<ref name="ap35">Modèle:Harvsp.</ref> (sur lequel il s'était déjà distingué en 1952). En fin de saison, il quitte Peugeot et signe pour l'équipe Gitane dirigée par Raymond Louviot<ref name="ap35"/>.

Sommet du mont Ventoux.
Sommet du mont Ventoux, emprunté par le Critérium du Dauphiné libéré 1955. C'est dans l'étape du Ventoux que Walkowiak récupère la seconde place du classement général final.

En 1955, le Critérium du Dauphiné libéré lui donne l'occasion de se montrer à son avantage<ref name="ap37">Modèle:Harvsp.</ref>. Il attaque dès la seconde étape Saint-Étienne - Lyon, en compagnie de Pierre Ruby et de Camille Huyghe<ref name="ap37"/>. Huyghe l'emporte au sprint et Walkowiak est troisième de l'étape<ref name="ap37"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de la cinquième étape Aix-les-Bains - Gap, Walkowiak s'accroche : il passe en sixième position le col du Cucheron, à Modèle:Heure du groupe « Bobet » qui est en tête<ref name="ap38">Modèle:Harvsp.</ref>. Au col de Porte, Walkowiak est toujours dans la course et maintient le faible écart avec le groupe de tête. Au niveau de Grenoble, il parvient à revenir sur le groupe de tête et se classe finalement cinquième de l'étape ce qui lui permet de prendre la seconde place du classement général<ref name="ap41">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'issue de la seconde section de la sixième étape en contre-la-montre, Walkowiak est quatrième du général après avoir été quatrième de cette demi-étape<ref name="ap41"/>. Dans l'étape du Mont Ventoux, Walkowiak parvient à reprendre définitivement sa seconde place au général, derrière l'intouchable Louison Bobet<ref name="ap41"/>. C'est en tout cas, la vision de Pierre Chany qui écrit dans L'Équipe que Modèle:Citation (Bobet). Il ajoute également que Walkowiak Modèle:Citation (alors patron de l'équipe de France). L'hypothèse d'un Walkowiak en équipe de France est d'autant plus crédible que Bobet lui-même y va de sa déclaration :

Modèle:Citation bloc

Malgré cette déclaration d'intention, le Modèle:Date-, Walkowiak apprend qu'il ne sera pas de l'équipe de France alignée sur le Tour qui part le Modèle:Date-<ref name="ap45">Modèle:Harvsp.</ref>. Par contre, « Nord-Est - Centre », toujours dirigée par Ducazeaux, l'accueille à nouveau<ref name="ap45"/>. Malgré une neuvième place lors de l'étape Briançon - Monaco, Walkowiak ne peut que difficilement défendre ses chances à cause d'une infection à une blessure ancienne à la selle<ref name="ap48">Modèle:Harvsp.</ref>. Celle-ci de plus en plus problématique, le contraint à l'abandon au cours de la onzième étape<ref name="ap48"/>.

La consécration

Si Walkowiak est passé sous les couleurs de l'équipe Saint-Raphaël-Geminiani, c'est sous celles de l'équipe de France (dirigée pour l'occasion par son directeur sportif de « Nord-Est - Centre », Sauveur Ducazeaux) qu'il prend le départ du Tour d'Espagne, fin Modèle:Date-<ref name="ap51">Modèle:Harvsp.</ref>. Il connaît une défaillance dès la seconde étape Santander- Oviedo<ref name="ap52">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la première section de la dixième étape à Barcelone en contre-la-montre par équipes, il remporte l'étape avec l'équipe de France<ref name="ap52"/>. Il s'impose ensuite dans la seconde partie de la treizième étape, entre Irun - Pampelune, apportant alors la seconde victoire de la journée pour l'équipe de France, après celle de Claude Le Ber, la matin même<ref name="ap52"/>. Par la suite et consécutivement à l'abandon du chef de file Louison Bobet, l'équipe de France se désagrège petit à petit, pour des motifs plus ou moins bien reçus par Ducazeaux : ainsi, Eugène Telotte et Louis Bergaud ne se présentent pas au départ un matin ; puis Jean Bobet, Claude le Ber ou encore Jean Dotto abandonnent également, suivis par Roger Walkowiak<ref name="ap54">Modèle:Harvsp.</ref>. Cet abandon aux raisons douteuses provoque la colère de Ducazeaux qui pense même, un moment, l'exclure de l'équipe qu'il dirige pour le Tour de France<ref name="ap54"/>.

Federico Bahamontes.
Federico Bahamontes (ici en 2005) est l'un des favoris du Tour 1956 (il finira quatrième). Il est également le vainqueur du Tour de France 1959.

Le Tour 1956 voit un certain nombre de forfaits d'importance : Jacques Anquetil (tout juste recordman de l'heure) jugé trop jeune ; Bobet est blessé ; Coppi, Koblet, Kübler sont également absents pour différentes raisons<ref name="ap58">Modèle:Harvsp.</ref>. Sont tout de même présents, Charly Gaul, Raphaël Géminiani, Stan Ockers (champion du monde sur route en titre), Jean Brankart ou encore Federico Bahamontes. Du côté de l'équipe « Nord-Est - Centre », il est décidé de partager équitablement à Paris, tous les gains accumulés au cours du Tour, par l'équipe<ref name="ap60">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès la première étape entre Reims et Liège, Walkowiak parvient à se montrer en participant à l'échappée la plus sérieuse du jour<ref name="ap64">Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain, s'il perd un peu de temps au général (il perd deux minutes), son coéquipier Pierre Pardoën se classe second de l'étape et se hisse à la seconde place du classement général<ref name="ap64"/>. Lors de la seconde section de la quatrième étape entre Rouen et Caen, Roger Walkowiak fait partie de la contre-attaque consécutive à l'échappée de Roger Hassenforder et se classe huitième de l'étape<ref name="ap67">Modèle:Harvsp.</ref>. Lors de la cinquième étape se concluant à Saint-Malo, Walkowiak est à nouveau dans la bonne échappée et termine huitième au stade Marville ; surtout, les grands écarts creusés lors de cette étape lui permettent de se retrouver neuvième au général, à Modèle:Heure du maillot jaune André Darrigade<ref name="ap68">Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain, à l'arrivée à Lorient, Walkowiak est quinzième de l'étape, mais surtout, il gagne encore quelques places au classement général et se retrouve cinquième<ref name="ap70">Modèle:Harvsp.</ref>, à l'issue d'une étape au cours de laquelle le peloton perdit un peu de temps sur le groupe de tête, à cause du passage d'un train à un passage à niveau situé aux environs de La Vicomté-sur-Rance<ref name="ap69">Modèle:Harvsp.</ref>. L'étape suivante qui conduit les coureurs à Angers, voit une échappée se détacher aux environs du Modèle:94e ; elle comprend notamment Gilbert Bauvin de l'équipe de France<ref name="ap70"/>. Walkowiak parvient à se glisser dans un groupe de contre-attaque avec son coéquipier Gilbert Scodeller<ref name="ap70"/>. Les contre-attaquants collaborent bien et parviennent à revenir sur l'échappée aux environs du Modèle:128e<ref name="ap73">Modèle:Harvsp.</ref>. L'équipe de France tente vainement de rouler pour sauver le maillot jaune de Darrigade ; mais devant le manque de collaboration des italiens, de Gaul ou d'Ockers, elle préfère laisser filer l'échappée qui finit à Angers, avec Modèle:Heure d'avance sur le peloton<ref name="ap73"/>. Roger Walkowiak est maillot jaune ; son coéquipier Scodeller (présent dans la contre-échappée) est troisième au classement général<ref name="ap74">Modèle:Harvsp.</ref>. Sauveur Ducazeaux, de son côté, se met à envisager sérieusement une place d'honneur à Paris pour Walkowiak<ref name="ap78">Modèle:Harvsp.</ref>. Il suggère donc à Walkowiak de « laisser » le maillot jaune, pour ne pas s'user à le défendre, puis de tenter de le reprendre dans les Alpes<ref name="ap78"/>. Walkowiak accepte à la condition de le garder jusqu'à Bordeaux, où son épouse a prévu de venir le voir<ref name="ap78"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Ducazeaux et Walkowiak se mettent donc d'accord sur cette base et l'équipe « Nord-Est - Centre » va effectivement défendre le maillot jusqu'à la dixième étape Bordeaux - Bayonne à l'issue de laquelle Walkowiak abandonne son maillot à Gerrit Voorting. Walkowiak rétrograde à la septième place, à Modèle:Heure de Voorting<ref name="ap88">Modèle:Harvsp.</ref>.

Vue du col de Soulor.
Vue du col de Soulor, emprunté (comme celui de l'Aubisque) par la onzième étape du Tour 1956.

L'étape suivante entre Bayonne et Pau apporte la preuve de la bonne tenue de Walkowiak dans la montagne, face à ses concurrents directs au classement général : ainsi lors du passage du col du Soulor, si Bahamontès et Ockers passent en tête, Walkowiak est à seulement Modèle:Heure (et même à Modèle:Heure de Gaul)<ref name="ap90">Modèle:Harvsp.</ref>. À Pau, il est finalement huitième<ref name="ap91">Modèle:Harvsp.</ref> de l'étape, sans avoir concédé de grands écarts sur les purs grimpeurs. Entre Pau et Luchon, qui comporte les passages du col d'Aspin et celui de Peyresourde (mais pas celui du Tourmalet), Walkowiak se maintient parmi les meilleurs et se retrouve cinquième au classement général à Modèle:Heure de Jan Adriaensens nouveau maillot jaune<ref name="ap92">Modèle:Harvsp.</ref>. Son comportement fait écrire à André Leducq, suiveur (et ancien vainqueur du Tour) : Modèle:Citation. Entre Luchon et Toulouse, Walkowiak continue de s'accrocher et passe en sixième position, à Modèle:Heure de Charly Gaul, au col de Portet-d'Aspet<ref name="ap93">Modèle:Harvsp.</ref>. Entre la quatorzième et la quinzième étape, est prévue une seconde journée de repos (après celle de Bordeaux) à Montpellier. Walkowiak est alors toujours cinquième du général à Modèle:Heure du leader<ref name="ap95">Modèle:Harvsp.</ref>. Entre Gap et Turin, Walkowiak est lâché puis parvient à revenir dans l'ascension de l'Izoard sur Bahamontès et Ockers<ref name="ap96">Modèle:Harvsp.</ref>. Si Charly Gaul conduit la course un moment, il est finalement rejoint<ref name="ap97">Modèle:Harvsp.</ref>. À Turin, Walkowiak prend la cinquième place de l'étape et surtout, devient second du classement général à Modèle:Heure de Wout Wagtmans<ref name="ap97"/>. Le lendemain, lors de la grande étape de montagne entre Turin et Grenoble, le peloton arrive regroupé à l'amorce du col de la Croix-de-Fer, précédé de quatre minutes, par un groupe de cinq coureurs dont Géminiani, Hassenforder<ref name="ap105">Modèle:Harvsp.</ref> et René Marigil (qui passera le col en tête). Roger Walkowiak choisit ce moment pour attaquer et s'extraire du peloton ; il est alors rejoint par Charly Gaul, puis par Stan Ockers<ref name="ap105"/>. Ce groupe de trois coureurs rejoint ensuite les cinq échappés<ref name="ap105"/>, au bas de la descente. Certains sont alors distancés puisque six coureurs composent le groupe de tête au bas du col Luitel<ref name="ap105"/> : Gaul, Ockers, Padovan, Marigil, Van Genechten et Walkowiak. L'écart avec le peloton (dans lequel se trouve Wagtmans) est tel, que Walkowiak peut déjà envisager le gain du maillot jaune<ref name="ap105"/>. Charly Gaul s'échappe alors et s'en va remporter l'étape à Grenoble. Ockers est second à Modèle:Heure. À près de Modèle:Heure, Walkowiak arrive, après avoir subi une petite défaillance dans le Luitel, accompagné de Bahamontès<ref name="ap105"/>. Il reprend alors le maillot jaune<ref name="ap105"/> qu'il avait laissé à Bordeaux.

Fichier:Gilbert Bauvin (1954).jpg
Gilbert Bauvin en 1954.
Vue du crêt de l'Œillon.
Vue du crêt de l'Œillon, à proximité du col du même nom, dans l'ascension duquel, Walkowiak chuta, ce qui lui fit risquer la perte de la victoire finale au profit de Bauvin (Modèle:19e).

Le lendemain, entre Grenoble et Saint-Étienne, Walkowiak frôle la catastrophe au col de l'Œillon (au kilomètre 112, peu avant Pélussin) : pris dans une chute collective<ref group=Note>Comme le préconisent pourtant l'usage et la prudence, Walkowiak alors porteur du maillot jaune, n'était pas aux avant-postes du peloton mais à l'arrière de celui-ci, au moment de la chute.</ref>, il ne doit sa sortie rapide de l'enchevêtrement qu'à l'aide de son coéquipier Adolphe Deledda<ref name="ap116">Modèle:Harvsp.</ref>. À peine reparti, il crève l'un de ses boyaux ; Gilbert Scodeller, à proximité, lui passe une de ses roues<ref name="ap116"/>. L'intermède fut bref mais suffisamment long tout de même pour permettre à Gilbert Bauvin, second au classement général, de s'échapper<ref name="ap116"/>. Ce dernier est parti dans l'ascension du col, suivi par Charly Gaul, Ockers et Bahamontès<ref name="ap116"/>. Bauvin roule évidemment pour aller chercher le maillot jaune, tandis que Bahamontès et Gaul roulent pour profiter de l'absence de Valentin Huot dans cette échappée, pour le distancer au Grand Prix de la montagne<ref name="ap117">Modèle:Harvsp.</ref>. Le groupe avance donc vite et Walkowiak accuse rapidement un retard d'une minute et trente secondes auxquelles s'ajoutent trente secondes de pénalité à cause d'une « poussette » effectuée par Deledda<ref name="ap117"/>. Walkowiak est bientôt seul pour assurer la poursuite ; pourtant, au sommet de l'Œillon, il a déjà repris quarante secondes<ref name="ap117"/>. Meilleur descendeur que Bauvin, il finit par le reprendre au kilomètre 138, à hauteur de Saint-Julien-Molin-Molette<ref name="ap118">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est donc ensemble qu'ils parviennent à Saint-Étienne, où Ockers était déjà arrivé et avait remporté la course. L'étape suivante entre Saint-Étienne et Lyon, courue en contre-la-montre, est lourde d'enjeux, car il paraît évident que Bauvin est nettement supérieur à Walkowiak dans cet exercice. Le déroulement de l'étape le confirme même si Walkowiak « limite la casse » en ne perdant que deux minutes sur Bauvin, ce qui lui permet de conserver le maillot jaune avec Modèle:Heure sur son toujours second, Bauvin<ref name="ap127">Modèle:Harvsp.</ref>. L'avant-dernière et la dernière étapes ne sont alors que pures formalités en ce qui concerne le gain du Tour. La Modèle:21e est toutefois riche en émotions pour Walkowiak, car celle-ci se termine dans sa ville natale Montluçon<ref name="ap131">Modèle:Harvsp.</ref> ; ainsi, sa mère vient l'encourager et le voir vêtu du maillot jaune<ref name="ap131"/>. Le lendemain, au parc des Princes, Walkowiak remporte le Modèle:43e Tour de France. Il est le second vainqueur de l'épreuve à ne pas avoir remporté d'étape sur le Tour <ref name=McGann218>Modèle:Harvsp.</ref>, après Firmin Lambot en 1922.

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Roger Walkowiak le 28 juillet 1956 à l'arrivée du Tour.

Dernières saisons

Marcel Bidot.
Marcel Bidot, directeur de l'équipe de France à laquelle appartient Walkowiak, sur les Tours 1957 et 1958. Il est ici photographié en 1929.

Dès la fin du Tour 1956, Walkowiak reçoit la garantie de Marcel Bidot qu'il sera membre de l'équipe de France pour le prochain Tour<ref name="ap159">Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré cette assurance, il ne fait aucun résultat, jusqu'au mois d'avril<ref name="ap160">Modèle:Harvsp.</ref>. Il participe alors au Tour d'Espagne 1957, au sein de l'équipe de France<ref name="ap161">Modèle:Harvsp.</ref> ; il y remporte la huitième étape entre Madrid et Cuenca<ref name="ap161"/> profitant alors d'une crevaison de Bahamontès<ref name="ap161"/>. Il termine ce Tour à la quinzième place du classement général<ref name="ap161"/>. À son retour d'Espagne, il participe sous les couleurs de Peugeot, au Critérium du Dauphiné libéré, durant lequel, à l'instar de l'édition 1956, il ne brille pas<ref name="ap163">Modèle:Harvsp.</ref>. Sur le Tour de France, Walkowiak cherche sa place au sein de l'équipe de France, entre celle d'équipier que le vainqueur en titre du Tour ne peut plus être, et celle de patron ou de favori, qui semble indiscutablement dédiée au surdoué Jacques Anquetil<ref name="ap168">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, il est tout de même septième au classement général à Roubaix, à l'issue de la quatrième étape<ref name="ap168"/>. Le lendemain, entre Roubaix et Charleroi, il est virtuellement maillot jaune, quand il casse une de ses roues, qui tarde à être réparée<ref name="ap168"/> et c'est finalement Anquetil qui endosse le maillot jaune. À Metz, le lendemain, il est sixième au général à Modèle:Heure, avant de rétrograder à la neuvième place (à Modèle:Heure), à l'issue de la septième étape courue entre Metz et Colmar<ref name="ap168"/>. À l'arrivée dans les Pyrénées, l'équipe de France est frappée par une épidémie de grippe intestinale<ref name="ap173">Modèle:Harvsp.</ref>. Walkowiak n'échappe pas à la maladie et est contraint à l'abandon, avec son coéquipier Antonin Rolland, à l'amorce de l'ascension du Tourmalet, entre Saint-Gaudens et Pau<ref name="ap173"/>.

Plaque commémorative dédiée à Stan Ockers.
Plaque commémorative à Borgerhout, dédiée à Stan Ockers. En 1960, Roger Walkowiak prend la sixième place du Grand Prix qui lui est dédié.

Toujours chez Peugeot, sa saison 1958 commence par un abandon au cours de Bordeaux-Paris<ref name="ap175">Modèle:Harvsp.</ref>. Il poursuit par une participation au Tour de France 1958, à nouveau au sein de l'équipe de France, sur lequel il est l'équipier dévoué d'Anquetil puis de Bobet. Sa saison 1958 le voit tout de même décrocher une seconde place aux Boucles du Bas-Limousin<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une troisième place au Tour du Sud-Est<ref name="Palmarès"/>. En 1959, sa saison est presque transparente : il n'obtient que quelques accessits à des critériums secondaires<ref name="Palmarès"/>. En 1960, il est second au classement général à l'issue de la troisième étape du Critérium du Dauphiné libéré<ref name="ap178">Modèle:Harvsp.</ref>. Il obtient également une troisième place au Tour de l'Aude<ref name="Palmarès"/> ainsi qu'une cinquième au Tour de l'Ariège<ref name="Palmarès"/>. Enfin, il obtient la sixième place au Grand Prix dédié à Stan Ockers<ref name="ap178"/>, mort à l'automne 1956 au cours des Six jours d'Anvers. Ockers avait remporté le classement par points du Tour 1956, celui que remporta Walkowiak.

Vie privée et après-cyclisme

Un tourneur en train de travailler.
Un tourneur en train de travailler.
Roger Walkowiak a exercé ce métier, avant et après sa carrière cycliste professionnelle.

En marge du Grand Prix de Commentry disputé en octobre 1954 (à proximité de sa ville natale), Roger Walkowiak rencontre Pierrette Lajarge qui deviendra par la suite son épouse<ref name="ap35"/>. Ils se marient le Modèle:Date<ref name="ap49">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date, Pierrette et Roger deviennent parents d'un petit garçon nommé Claude<ref name="ap175" />. Après la fin de sa carrière professionnelle, il passe quelque temps sous le statut d'indépendant<ref name="ap178" />, expérience interrompue par une lourde chute, à l'origine d'un traumatisme crânien, lors du Tour de Corrèze 1962<ref name="ap178"/>.

Il se retire alors de la course cycliste et devient le patron d'un bar situé à La Chapelaude (au lieu-dit « Les Tartasses ») près de Montluçon<ref name="ap179">Modèle:Harvsp.</ref>. Lassé par les sarcasmes quant à son « coup de chance » présumé de 1956, il profite de l'occasion offerte par une entreprise (nommée « Amis »), tout juste installée à Montluçon, qui recherche un tourneur<ref name="ap179"/>. Il est embauché et poursuit alors cette activité professionnelle, jusqu'à sa retraite<ref name="ap180">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il devient le doyen des vainqueurs du Tour encore en vie après la mort de Ferdi Kübler le Modèle:Date, jusqu'à sa propre mort seulement un mois après.

« Un Tour à la Walko » ?

Si l'expression « un Tour à la Walkowiak » semble être rentrée dans les habitudes journalistiques<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour désigner une victoire inattendue qui échappe aux favoris (essentiellement due aux circonstances et à la chance), la réalité de la victoire de Walkowiak en 1956 semble plus complexe. En effet, plusieurs observateurs de premier plan reconnaissent le mérite de Roger Walkowiak dans ce succès. Ainsi Pierre Chany écrivait ceci en 1983 dans le journal L'Équipe : Modèle:Citation

Il complète plus loin, par :

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Peu après la fin du Tour 1956, Antoine Blondin va dans le même sens, en écrivant à propos de Walkowiak : Modèle:Citation

Jacques Goddet.
Jacques Goddet, ici en 1954.

Jacques Goddet, alors patron du Tour, rappelle de son côté que l'opposition apportée à Walkowiak était bien réelle et de très bonne qualité : Modèle:Citation Goddet avait également dédicacé ainsi un de ses ouvrages à Roger Walkowiak : Modèle:Citation<ref name=Equipe19062013>Modèle:Article.</ref> ; celle-ci fera dire à Walkowiak lui-même :

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Bernard Hinault.
Bernard Hinault en 2012.

Interrogé sur le sujet, Bernard Hinault répondra : Modèle:Citation

Hommages

Après sa retraite, Roger Walkowiak vient vivre à Vichy. Il est président d'honneur du club cycliste de Cusset (« Avenir Cycliste de Cusset ») qui utilise des infrastructures unifiées sous le terme d'« Espace Cycliste Roger-Walkowiak »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une cyclosportive " La Roger Walkowiak " est organisée à Cusset : en 2011, elle a réuni 600 participants<ref>Modèle:Article.</ref> et plus de 400 en 2012<ref>Modèle:Article.</ref> et en 2013<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2012, Roger Walkowiak a été le parrain de la treizième édition du Tour Boischaut Champagne Brenne<ref>Modèle:Article.</ref> (une épreuve amateur).

Palmarès

Les principaux éléments du palmarès de Roger Walkowiak sont détaillés ci-dessous<ref name="Palmarès"/>.

En junior puis en indépendant

En professionnel

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Résultats sur les grands tours

Tour de France

6 participations

Tour d'Espagne

2 participations

Vidéographie

Références

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Notes

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Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Liens externes

Modèle:Liens

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Modèle:Bon article