Toccata

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Photographie en noir et blanc de mains de pianiste sur le clavier
Dinu Lipatti à l'œuvre sur un piano C. Bechstein.

La toccata (de l'Modèle:Lang-it, « toucher » ; pl. toccate ; en Modèle:Lang-es) est, dans la musique baroque, une composition de forme libre pour les instruments à clavier Modèle:Incise. Elle est caractérisée par ses figures brillantes, sa virtuosité et son énergie rythmique, avec des sections imitatives ou plus lentes. À l'origine, il s'agit d'une courte improvisation, ou d'un prélude impromptu, destinée à prendre contact avec un instrument. Elle est jouée isolément, soit dans un contexte religieux (au début d'un office), soit dans un contexte profane, lors d'un concert. Si la cantate (de l'Modèle:Lang-it) est une pièce à chanter, la sonate (de l'Modèle:Lang-it) une pièce à « sonner », la toccata est une pièce à « toucher », devenue progressivement une démonstration de la dextérité de l'interprète, à même de faire apprécier les qualités de l'instrument.

Avec le prélude, le ricercare, la fantaisie, le capriccio (ou l'intonazzione) et la variation, la toccata participe à l'émergence du répertoire instrumental dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De grands compositeurs s'illustrent ainsi, dont Frescobaldi en Italie, Pachelbel et Buxtehude en Allemagne. Parmi les œuvres les plus célèbres figure la Toccata en ré mineur de Jean-Sébastien Bach, œuvre pour orgue, couplée avec sa fugue.

Les toccatas modernes Modèle:Incise sont plus riches en harmonies et en sonorités. Elles sont alertes, vives, et conservent le même caractère d'énergie rythmique, se rapprochant d'un mouvement perpétuel. C'est le cas pour un nombre important d'œuvres du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont celles de Debussy, Ravel, Prokofiev et Khatchatourian, toutes composées pour le piano.

Une toccata très courte est parfois nommée une toccatina ou un toccatino.

Présentation

Le terme « toccata », de l'italien Modèle:Traduction, est l'un des premiers utilisés pour désigner la musique pour clavier. Il est lié à l'idée d'improvisation qui permet, comme son étymologie le suggère, de prendre contact avec l'instrument Modèle:Incise.

Du point de vue de sa structure, la toccata est peut-être la plus libre des formes instrumentales et l'une des moins construites<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn, ce qui permet au musicien la recherche d'une expression personnelle. Selon Willi Apel (1972), elle est Modèle:Citation, la première étant le préludeModèle:Sfn. La toccata se laisse donc mal enfermer dans une définition claire<ref>Modèle:Article.</ref>, d'autant que chaque pays suit sa propre évolution, surtout en Italie, dans les pays germaniques et en Espagne (par le tiento, ou tento au Portugal, du verbe tentar « tâter », qui est une sorte de synthèse de la toccata, de la canzone et du ricercare italienModèle:Sfn). C'est seulement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que se fixent le genre et les formes associéesModèle:Sfn.

Période de la Renaissance

La toccata est apparue dans la musique instrumentale au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le terme est attesté dès 1494 dans une chronique à propos du couronnement d'Modèle:Souverain2 à Naples : « toccata de trombette », ou « toccato de trombe », où le mot désigne une fanfare de cuivres destinée à accueillir le monarqueModèle:Sfn ; pièces jouées également en Espagne lors des fêtesModèle:Sfn. Subdivisée dans deux natures, soit cérémonielle, soit militaire Modèle:Incise la toccata pour cuivres est à l'origine accompagnée par des timbales. C'est le cas du tucket du {{#switch: e

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}}, qui comprend des sonneries de trompettes accompagnées de tambours<ref>Modèle:Chapitre.</ref> (en Modèle:Lang-en et en Modèle:Lang-gd)Modèle:Sfn. Des variantes existent en vieux français : touquet (de touchet). Mais les rapports de cette toccato avec la toccata pour clavier sont obscursModèle:Sfn. Elle est connue sous les noms de Toccete en Allemagne, tocceda au Danemark, toccata/toccada ou tochate en Italie.

La toccata, à l'origine, se distingue également mal des genres apparentés de forme libre tels que le prélude, l'intrada, l'ancien ricercare, le falsobordoni et l'intonazioneModèle:Sfn,Modèle:Sfn Modèle:Incise et la confusion perdure jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans les traités de Mattheson sur les organistes (1719) et de Marpurg (1754–1778)Modèle:Sfn, ainsi que dans la sonate de Modèle:Traduction Modèle:Incise.

Peinture : un homme barbu, une partition sous la main
Francesco da Milano.

Les premières sources musicales de ces compositions libres Modèle:Incise peuvent se trouver dans les manuscrits pour orgue du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn et pour luth au siècle suivant : prélude pour orgue d'Adam Ileborgh (Tablature d'Ileborgh, 1448), Conrad Paumann (1452), le Buxheimer Orgelbuch (1470)Modèle:Sfn. Ce style se poursuit avec Hans Kotter (1513) et les recueils d'orgue d'Attaingnant (1531). Au luth on peut classer également dans le genre les ricercari de Francesco Spinacino (1507), Franciscus Bossinensis (1511) ; chez Dalza (Intabolatura de lauto libro quarto, 1508), il s'agit d'une pièce appelée tastar de corde, assez courte, avec de seize à une quarantaine de mesures, proche de la structure du tiento pour orgue espagnol. L'équivalent espagnol, le tañer, présent chez Tomás de Santa María (Libro llamado Arte de tañer fantasia, 1565) est utilisé plus généralement, proche de la fantaisieModèle:Sfn, comme l'indique son titre L'art de jouer la fantaisieModèle:Sfn.

La première édition usant du terme toccata se trouve en 1536, dans Intabolatura de leuto de diversi autori chez l'imprimeur milanais Giovanni Antonio Castiglione. Mais le style toccata avec tous ses éléments de structure et d'articulation est déjà présent dans les ricercare pour luth de Capirola (dès 1517) ainsi que dans les deux destinés à l'orgue de Cavazzoni (1523)<ref name="U">Modèle:Universalis</ref> ; de même que chez le luthiste Francesco da Milano (1536), où elle apparaît sous le terme de TochateModèle:Sfn (trois pièces).

La toccata est donc jouée d'abord par toutes sortes d'instruments, dans la mesure où le caractère est improviséModèle:Sfn.


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Baroque

Clavecin italien à clavier unique
Un clavecin vénitien de Giovanni Antonio Baffo (1579) du musée de la Musique, Paris.

Après le tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le genre passe essentiellement dans la littérature du clavier Modèle:Incise servant de préludeModèle:Sfn, très mouvant dans sa construction et usant des virtuoses arpèges, traits, pédaleModèle:Etc.

La toccata est en usage dans la musique baroque, en Italie, de Frescobaldi Modèle:Incise Michelangelo Rossi, Bernardo Pasquini, Domenico Zipoli et jusqu'à Alessandro Scarlatti, qui laisse une quarantaine de toccatas écrites à la fin de sa vie et plutôt destinées au clavecin. Il s'agit d'une sorte de suite italienne, où se succèdent des mouvements (plutôt que des danses), ancêtre de la sonate classiqueModèle:Sfn.

Dans la péninsule Ibérique quelques compositeurs l'utilisent, tels António da Silva Leite pour la guitare, João de Sousa Carvalho et surtout Carlos de Seixas pour le clavecinModèle:Sfn.

On la trouve également plus au nord, chez Jan Pieterszoon Sweelinck, qui modèle ses toccatas sur celles de Giovanni GabrieliModèle:Sfn. En Allemagne du Nord, la toccata évolue selon deux types de constructions : soit elle s'articule (sur le modèle italien de Frescobaldi) en une ample composition où se succèdent plusieurs sections libres alternant avec des épisodes contrapuntiques ; soit elle sert de prélude à une fugue, évoluant jusqu'à Bach, avant d'être abandonnée par les classiques qui la considèrent démodéeModèle:Sfn.

Pendant toute la période baroque, le terme de toccata n'est utilisé ni par les compositeurs anglais (la fantasia est virtuellement identique à la toccata et au prélude<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, de même que le voluntaryModèle:Sfn), ni par les compositeurs français, qui cultivent plutôt le prélude non mesuré par exempleModèle:Sfn. Louis Couperin, qui en compose une douzaine, étant le premier à l'adopter au clavecin vers 1650, après les luthistes. L'un des deux groupes de construction des œuvres, avec le Tombeau, est une forme de toccata à la manière de Frescobaldi. C'est le cas d'un prélude non mesuré, dont le titre du manuscrit Parville Modèle:Citation (Modèle:N°) et surtout sa structure le placent en droite ligne avec Frescobaldi et la première toccata pour orgue de Froberger : une partie fuguée encadrée de parties libres<ref>Modèle:GroveOnline</ref>,Modèle:Sfn. En 1687, dans son Premier Livre de pièces de clavecin, Élisabeth Jacquet de La Guerre nomme « Tocade » le quatrième prélude non mesuréModèle:Sfn dont Guy Sacre apprécie Modèle:Citation.

Toccatas pour d'autres instruments

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En Italie, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Monteverdi intitule Toccata la brève fanfare qui ouvre son opéra L'Orfeo (1607). Elle est exécutée trois fois, par des trompettes et des trombones accompagnés par l'orchestre, notée Modèle:Citation étrangère. C'est un exemple rare de « toccata pour orchestre » dans la musique baroque, alors que pour les occasions solennelles la toccata pour clavier est transcrite pour un ensemble de cuivres, pratique en usage en Italie pendant une longue périodeModèle:Sfn. Il s'agit non pas d'une ouverture, mais d'une sonnerie, un signal qui se trouve à côté de l'œuvre : c'est l'instant où le duc Vincenzo Gonzaga entre dans la salle du spectacle, en ce Modèle:Date-. Les musiciens sont probablement non pas ceux de l'orchestre, mais les suonatori ordinaires du palais ducal, qui interviennent également au début d'un banquet ou d'un tournoiModèle:Sfn.

Une page d'écriture musicale, avec notation ancienne
Le début de la toccata prima de Viviani, notée Affettuoso, est entrecoupée d'un passage fugué. Capricci armonici da chiesa e da camera (Venise, chez Gioseppe Sala 1678).

Dans la littérature du violon, la toccata reste attachée aux sonates. Chez Frescobadi lui-même se trouve une Toccata per spinetta et violino et chez Giovanni Battista Vitali une Toccata per violino solo, qui peut prendre sa place en guise de prélude à une sonate de même tonalité. Viviani, place deux toccatas dans ses Capricci armonici da chiesa e da camera, Modèle:Op. également pour violon (Venise, Gioseppe Sala 1678)<ref>Modèle:IMSLP2</ref> et Veracini intitule toccata le mouvement initial des sonates de son Modèle:Op. (1744)Modèle:Sfn.

Le contemporain de Frescobaldi, le théorbiste Johannes Hieronymus Kapsberger dans son Libro primo (Venise, 1604) jusqu'à son Libro quarto d’intavolatura di chitarone paru à Rome en 1640, ouvre ses suites par une toccata. Le premier livre, paru onze ans avant celui de son illustre contemporain Frescobaldi, contient également une Toccata Arpeggiata, Modèle:Citation. Ses œuvres sont très théâtrales et harmoniquement peut-être encore plus extrêmes que celles du claveciniste<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Citons également Alessandro Piccinini, Intavolatura di Liuto, et di Chitarrone (deux livres).

Un autre napolitain d'adoption, Francesco Paolo Supriani laisse pour son instrument, le violoncelle, un recueil d'une douzaine de toccatas didactiques, écrites vers 1720<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Raffaele Sorentino, « Présentation », Modèle:IMSLP2</ref>.

Italie, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première édition de toccata pour clavier est celle de Sperindio Bertoldo en 1591 et, plus significativement, du recueil de Girolamo Diruta, paru à Venise en 1593 et 1609, Modèle:Langue<ref>Modèle:BNF brut</ref>,<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51218v%7C{{ #if: bpt6k51218v |{{ #if: Il transilvano Dialogo sopra il vero modo di sonar (rééd. 1625) | Il transilvano Dialogo sopra il vero modo di sonar (rééd. 1625) | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref>, qui contient treize toccatas : de Diruta lui-même (4 pièces), d'Andrea (2), et de Giovanni Gabrieli, Claudio Merulo, Luzzasco Luzzaschi, Antonio Romanini, Paolo Quagliati, Vincenzo Bellavere et Gioseffo Guami (une pièce chacun)Modèle:Sfn.

Partition ancienne
La Toccata 7 de Claudio Merulo, extraite du premier livre (Rome 1598).

Le genre se développe en Italie, dans deux grands pôles musicaux : Venise et Naples. Avec les Vénitiens Modèle:Incise elle prend la forme d'une pièce composée de plusieurs sections (de trois à cinq) à l'écriture contrastée : passages de virtuosité, épisodes librement ornés et passages au caractère plus harmonique. Généralement articulée en trois parties, la pièce centrale est de nature contrapuntique : une fugue ; alors que les deux autres sont de forme libreModèle:Sfn,Modèle:Sfn, comme chez Andrea (Modèle:Langue, Gardano 1593) et Giovanni Gabrieli (une douzaine de toccatas pour clavier), Annibale Padovano (Modèle:Langue, 1604), Sperindio BertoldoModèle:Sfn. Giovanni Picchi a composé une célèbre toccata recueillie dans le Fitzwilliam Virginal Book, au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, enregistrée par nombre de clavecinistes, notamment par Gustav Leonhardt<ref>Modèle:OCLC</ref>, Ton Koopman (trois fois)<ref>Modèle:OCLC</ref>,<ref>Modèle:OCLC</ref>,<ref>Modèle:OCLC</ref>, Fabio Bonizzoni<ref>Modèle:OCLC</ref>, Rinaldo Alessandrini<ref>Modèle:OCLC</ref>, Sophie Yates<ref>Modèle:OCLC</ref>, Andrea Buccarella<ref>Modèle:OCLC</ref>, Pieter-Jan Belder<ref>Modèle:OCLC</ref>, Byron Schenkman<ref>Modèle:OCLC</ref> et Modèle:Lien<ref>Modèle:OCLC</ref>.

Quant à l'école de clavier napolitaine, elle fait preuve d'encore plus de souplesse dans la succession des épisodes, brefs et capricieux, aux rythmes changeants (souvent pointés et irréguliers), aux chromatismes et aux harmonies audacieuses et dissonantesModèle:Sfn, visant à surprendreModèle:Sfn, avec une mosaïque de motifs où chacun d'eux est imité brièvement avant de passer au suivant. Jean de Macque, Antonio Valente, Ascanio Maione et Trabacci sont les noms principaux qui ont cultivé ce genreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.


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Modèle:Infobox Liste de fichiers

Avec le Romain d'adoption Girolamo Frescobaldi, le grand maître du genre, commence une nouvelle ère pour la toccata, dès la parution de son premier livre en 1615, et qui se poursuit jusqu'à la fin du siècle en ItalieModèle:Sfn. Absorbant le caractère linéaire des Vénitiens et l'affeto napolitain, il donne des toccatas à la forme mouvante, comportant jusqu'à quinze épisodes, d'une grande expressivité, une rythmique plus complexe, Modèle:CitationModèle:Sfn (Modèle:Langue, Modèle:N° du second livre), toujours conduites très librement, mais d'une unité intérieure admirableModèle:Sfn. Le compositeur enchaîne librement des épisodes contrastés qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans le second livre de toccata (1627), Frescobadi sépare très clairement chaque section, allant parfois jusqu'à changer de mesureModèle:Sfn. Il est le premier qui accroche la toccata au service liturgique : toccata « après l'épître », toccata « à jouer pendant l'élévation », toccata « après le Credo »Modèle:Sfn… pratique liée à l'introit de la messe, confirmée par nombre de sources de l'époqueModèle:Sfn. L'usage se trouve dans les Fiori musicali (1635) où, exceptionnellement, Frescobaldi introduit également un ricercare par une toccata : Modèle:Citation étrangère. Chez lui, le côté virtuosité est laissé de côté pour une forme plus rigoureuse. On retrouve ce mélange des genres avec la Modèle:12e du second livre, Ancidetemi pur d'après un madrigal Jacques Arcadelt, arrangée pour clavier sur le modèle de type toccataModèle:Sfn. Un manuscrit italien (Chigi Q. IV.25) garde trace de l'association avec un autre genre, comme la toccata-canzone qui mêle épisodes instrumentaux improvisés et d'origine vocaleModèle:Sfn. De son temps déjà, il est venté, notamment par le gambiste (et abbé) français André Maugars lors de son passage à Rome, émerveillé par le compositeur et les inventions de l'improvisateur aux claviers : Modèle:Citation bloc


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Après Frescobaldi, des tendances à la simplification du rythme et de l'harmonie sont observées chez Storace, Rossi, Strozzi et Bernardo Pasquini (35 toccatas), chaînons principaux du clavier italien entre Frescobaldi et Scarlatti fils. Pasquini laisse des œuvres intitulées toccata, tastata, sonata et un preludioModèle:Sfn. La plus connue est la Toccata con lo scherzo del cucù. Parmi les élèves de Frescobaldi, il faut citer le violoniste et organiste Michelangelo Rossi qui compose vers 1630 dix toccatas et dix courantesModèle:Note, dont les sections sont assez développées, riches en passages de virtuosité, arpèges, passage en style vocal récitatifModèle:Sfn… Son harmonie, notamment, est plus extravagante que celle de son maîtreModèle:Sfn.


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On retrouve des morceaux de toccata de Michelangelo Rossi, en particulier les toccatas II et V de son recueil publié autour de 1630, dans certains préludes non mesurés de Louis CouperinModèle:Sfn.

Italie, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un homme de profil, enturbanné et en habit jaune, les mains posées sur le clavier
Bernardo Pasquini peint par Andrea Pozzo.
Deux pages jaunies comportant les premières mesures de huit sonates, manuscrites à l'encre noire
L'index des sonates du Modèle:Nobr du manuscrit de Parme des œuvres de Scarlatti, intitule Modèle:Citation, les pièces du recueil (les sonates K. 148 à 176).

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Italie, sous l'influence des héritiers de Frescobaldi Modèle:Incise, s'effectue dans la littérature une nette séparation entre la toccata requérant l'orgue et celle destinée au clavecinModèle:Sfn,Modèle:Sfn, avec une préférence pour cette dernièreModèle:Sfn.

Le terme fluctue et se dilue vers la pièce didactique, au caractère d'étude, comme chez les clavecinistes de l'école napolitaine, Durante, Leonardo Leo (13 toccatas, 1744 Modèle:Incise), Paradisi, Della Ciaja (1717), Francesco Mancini (1716), Nicola Fago (un élève du napolitain Francesco Provenzale et d'Alessandro Scarlatti). Chez Domenico Scarlatti également, qui intitule certaines de ses sonates toccataModèle:Sfn (par exemple la sonate K. 104 et la célébrissime K. 141) qui n'ont rien à voir avec le genre pratiqué un siècle et demi avantModèle:Sfn ; cependant dans un des manuscrits de Coïmbra (Ms. 58) se trouve un agglomérat de pièces, allegro, fugue, gigue, menuet, qui évoque les œuvres de son pèreModèle:Sfn.

Le compositeur Domenico Alberti laisse six toccatas. Avec ces musiciens italiens, la toccata se fond dans la sonate baroqueModèle:Sfn.


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C'est avec Alessandro Scarlatti que la toccata prend un nouveau départ, avec une tendance à la virtuosité et au mouvement perpétuel. Sa Toccata nona étant particulièrement attrayanteModèle:Sfn. Il laisse une quarantaine d'œuvres majoritairement en manuscrits et toutes destinées au clavecin. Elles peuvent comporter jusqu'à sept sections contrastées, incorporant fugue, récitatif et variations. La plus célèbre est extraite du Modèle:Langue, édité en 1723. L'œuvre se termine par 29 variations sur la folia (Modèle:Langue)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Scarlatti influence le style de clavier de Haendel, alors qu'il ne compose pas de toccatas, excepté la Toccata en sol mineur, HWV 586. Cette influence se retrouve également dans les œuvres de Bach, notamment la fantaisie chromatique et fugue et la découpe de la partita en mi mineur : introduction en forme de toccata – fugato – retour à la première sectionModèle:Sfn.


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Au milieu des années 1920, Béla Bartók a arrangé un ensemble de toccatas pour le piano de Frescobaldi, Rossi (Modèle:1re et Modèle:9e) et Della Ciaja<ref>Modèle:IMSLP2</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn.

Péninsule Ibérique

Texte en espagnol imprimé à l'encre noire sur un papier jauni plus large que haut, composé en grande partie de lettres capitales de différentes tailles
Extrait de la page de titre du Libro de tocatas para címbalo de Vicente Rodríguez (1744).

En Espagne, il faut citer Pedro Heredia († 1648), en lien avec Frescobaldi à Rome, Joan Cabanilles et plus tardivement, le virtuose José Elías († vers 1755) qui tous laissent des toccatasModèle:Sfn. Vicente Rodríguez publie un livre de toccatas : Libro de tocatas para címbalo (1744)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au Portugal, António da Silva Leite pour la guitare (Tocata Do Sr. Francisco Gerardo), João de Sousa Carvalho (Toccata en sol mineur) et Carlos de Seixas pratiquent le genre. Le dernier compose quelque Modèle:Nobr pour le clavecin (selon son contemporain Diogo Barbosa Machado) et plus rarement pour l'orgue, généralement suivies d'un menuet dans la même tonalité (pouvant se trouver variée), le tout étant appelé « sonate »<ref>Modèle:GroveOnline</ref>. Macario Santiago Kastner, en 1965, a publié les Modèle:Nobr retrouvées<ref>Modèle:OCLC</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

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Le genre instrumental le plus proche de la toccata en Espagne et au Portugal, est le tiento (en Modèle:Lang-pt) qui est d'abord dédié à la vihuela (instrument à cordes pincées) et conçu dans l'esprit d'une étude, comme les premières toccatas italiennes. C'est une sorte de synthèse idéale entre la toccata, la canzone le ricercare qui voit son apogée jusqu'avec Manuel Rodrigues Coelho dans son recueil Flores de musica para o instrumento de tecla e harpa (1620)Modèle:Sfn.

Sa forme principale est à l'orgue. Il utilise alors des éléments issus du vieux ricercare italien, avec de brefs éléments contrapuntiques en imitation, sur divers sujets. Mais il peut utiliser également des éléments de la canzone, du capriccio et de la toccata. Le Modèle:LangModèle:Lang, signifie Modèle:Citation — est un sous-genre Modèle:Citation, analogue à la Modèle:Lang pratiquée en ItalieModèle:Sfn. Le premier à l'illustrer est Sebastián Aguilera de Heredia et le plus célèbre Cabanilles, qui laisse Modèle:Citation, parmi ses Modèle:NobrModèle:Sfn.

Pays germaniques

Gravure : un homme en fraise, un orgue positif au fond
Hans Leo Hassler.
Peinture : un homme barbu, en fraise, sort ses mains d'un cadre ovoïde en trompe l'œil
Jan Pieterszoon Sweelinck.

Alors que les premières sources allemandes semblent connaître des genres similaires à la toccata des Vénitiens, avec les préludes pour orgue d’Adam Ileborgh, Conrad Paumann, le Buxheimer Orgelbuch au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Hans Kotter (1513), le premier à emprunter le style italien est Hans Leo Hassler (16 toccatas), suivi de Sweelinck (14 toccatas)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Hassler étudie avec Andrea Gabrieli à Venise en 1584 et 1585 et est considéré comme Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère). Introduisant la musique italienne avec plus d'abstraction (sans Cantus firmus), il joue un rôle important sur les chemins vers Buxtehude et BachModèle:Sfn.

Sweelinck a pour modèles les grands maîtres vénitiens, tels Willaert, Andrea et Giovanni Gabrieli. Chez lui la toccata épouse la structure vénitienne et n'a pas la liberté rythmique provenant de Merulo ; au contraire, une de ses caractéristiques est la régularité rythmique. Cependant, dans trois grandes pièces, il incorpore, à la manière plus moderne, des passages fuguésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dans son entourage proche, on trouve Peeter Cornet (toccata noni toni), Samuel Scheidt (cinq : dans Pars secunda tabulatuæ continens fugarum, psalmorum, cantionum et echus, tocatæ, variationes… de 1724 ; Toccata, In te Domine speravi et 3 toccatas SSWV 566 à 568), Heinrich Scheidemann (cinq également)Modèle:Sfn Modèle:Incise Delphin Strungk qui écrit une toccata exploitant le contraste entre les deux manuels, développement poursuivi dans les toccatas de Weckmann, Reincken et enfin Buxtehude. Les caractéristiques sont la distinction croissante entre l'orgue et le clavecin ainsi que l'utilisation de la fugueModèle:Sfn. La Toccata de Reincken en sol majeur Modèle:Citation.


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Allemagne du Sud

page de titre, avec motifs floraux en forme d'encadrement et texte principalement en caractères gothiques
Page de titre de l'édition originale du livre de Johann Speth Ars Magna Consoni et Dissoni (1693), contenant notamment une dizaine de toccata.

En Allemagne du Sud, le modèle laissé par Frescobaldi est repris par les organistes, notamment un de ses élèves, Johann Jakob Froberger (24 toccatas, dont vingt publiées et le genre le plus pratiqué avec la suite et le capriccio), mais aussi destinées au clavecin. Plus que son maître, la découpe en sections de ses toccatas est d'une grande continuité. Il réutilise le principe de la canzone-variations ou capriccio de l'italien, et intègre des fugatos. Typiquement, sa construction consiste en une introduction rhapsodique assez longue, puis en second, une fugue basée sur une transformation rythmique du matériau de la première section et d'une section libre pour finir, plus ramassée ; mais le schéma n'est pas figé et la variété est considérableModèle:Sfn. L'élément rhapsodique de certaines toccatas est transmis dans le prélude non mesuré, typique des suites françaises, sans que les musiciens français n'adoptent le genre toccata lui-même à cette époqueModèle:Sfn. Mais cette influence est plus ancienne : dans certains préludes non mesurés de Louis Couperin, on retrouve des morceaux de toccata de Michelangelo Rossi, en particulier les toccatas II et V de son recueil publié autour de 1630Modèle:Sfn.

La tradition se poursuit avec Johann Kaspar Kerll et Sebastian Anton Scherer, pour culminer avec l’Apparatus musico-organisticus de Georg Muffat, jalon important dans l'histoire de la musique d'orgue, édité en 1690, mais composé dans la décennie précédente. Les douze toccatas du recueil sont extravagantes, divisées en plusieurs sections contrastées, mais parfaitement unifiées. La pédale est obligée, mais la partie est simple, constituée de petites notes qui de temps en temps, doivent doubler ou remplir la ligne de basse exécutée par la main gaucheModèle:Sfn. On retrouve l'esprit de grandeur de Muffat dans les toccatas plus courtes, de l’Ars magna consoni et dissoni (1693) de l'Autrichien Johann SpethModèle:Sfn,<ref>T. Fedtge (éd.), Johann Speth. Ars Magna Consoni et Dissoni. Bärenreiter, Kassel 1973, Modèle:DNB</ref>.

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Parmi les maîtres de l'Allemagne du Sud, Johann Pachelbel a le plus contribué à réaliser la synthèse des genres qu'opère Bach. Il est l'auteur d'une quinzaine de toccatasModèle:Sfn, Modèle:Citation et se montre Modèle:CitationModèle:Sfn. Le plus souvent présentées seules, sans intermèdes fugués et exceptionnellement prélude à une fugue (Toccata et fugue en si bémol majeur), le titre est interchangeable avec préludeModèle:Sfn. Il est sensible à la forme et apporte perfection et équilibre formel. Dans ces œuvres, Pachelbel aime les traits de virtuosité expressifs sur de longues pédales (Toccatas en ut et fa, Prélude en mineur) et l'improvisation (Toccata en mi mineur)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. C'est avec Georg Muffat et Pachelbel que la toccata atteint son apogée en AutricheModèle:Sfn.


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Notons une toccata de Johann Krieger dévolue plus particulièrement à l'étude du pédalier, dernière pièce de son Anmuthige Clavierübung (1680)<ref>Modèle:IMSLP2</ref>, dont voici l'incipit :

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Allemagne du Nord

Dans le Nord de l'Allemagne, la toccata prend des dimensions plus importantes et se subdivise en deux pratiques : d'abord une composition libre alternant les épisodes virtuoses et libres et les passages de style contrapuntique, comme chez Froberger (cf. le stylus phantasticus) ; et ensuite, une pièce libre placée avant une fugue, issue de la tradition du style organistique de SweelinckModèle:Sfn, avant d'être transformée sous l'influence de FrescobaldiModèle:Sfn et illustrée par Nicolaus Bruhns notamment, dans ses préludes en forme de toccata<ref>Modèle:GroveOnline</ref>.

Modèle:Infobox Liste de fichiers Les compositeurs de clavecin, tels que Fux et Fischer, incluent des mouvements de type toccata dans leurs œuvres, mais n’utilisent pas ce titreModèle:Sfn. Guy Sacre Modèle:Citation.

Avec Pachelbel, Dietrich Buxtehude se montre le maître incontesté de la grande forme de la toccata avant Bach. Ses longues toccatas et fugues alternent, dans des sortes de polyptyques musicaux grandioses qui multiplient les épisodes Modèle:Incise mais sont impossibles à distinguer de ses préludes et fuguesModèle:Sfn, à l'époque, Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans le Prélude et fugue en la mineur, Buxtehude n'hésite pas à prendre quelques libertés dans la fugue Modèle:Incise en terminant le diptyque en forme de toccata<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le théoricien Martin Heinrich Fuhrmann, dans son Musikalischer-Trichter (1706), présente ainsi la toccata à l'aune de Buxtehude<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Cinq lignes d'écriture musicale serrée, manuscrite à l'encre noire
Jean-Sébastien Bach : le début de la Toccata pour orgue, BWV 565, de la main de Johannes Ringk (manuscrit P 595, Berlin). Selon les musicologues, la pièce est à l'origine écrite pour violon ou un autre instrument à cordesModèle:Sfn.

Suivant les circonstances et les pièces, Bach fusionne l'influence provenant d'Italie et celle de la tradition septentrionale. Les sept toccatas pour clavecin sont des pièces au caractère fantasque et à la structure très libre datant de ses années de jeunesse, de 1706 à 1712 environ. Seule la toccata Modèle:Nobr se démarque dans sa forme, très proche d'un concerto instrumental à l'italienneModèle:Sfn.

Les quatre toccatas pour orgue sont suivies d'une fugue, jouant le même rôle que le prélude ou la fantaisie. C'est le cas de la fantaisie en sol mineur BWV 542 et du prélude en majeur BWV 532 respectivement, où l'on trouve Modèle:Incise les mêmes caractéristiques que dans les grandes toccatasModèle:Sfn. La Fantaisie BWV 542 se trouve très proche de la toccata pour clavecin BWV 912. La Fantaisie chromatique (composée vers 1720 pour sa version d'origine et remaniée dix ans plus tard) se range également dans cette catégorieModèle:Sfn.

Dans la Partita en mi mineur pour clavecin, l'une des plus amples, Bach découpe trois sections sur le schéma de l'ouverture à la française : une longue toccata, entrecoupée d'une fugue centraleModèle:Sfn que Glenn Gould qualifie d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les préludes du Clavier bien tempéré usent du style toccata à plusieurs reprises, notamment dans le Modèle:Nobr : Modèle:NumérosModèle:Sfn. Dans le Modèle:Nobr, la fugue en sol majeur emprunte au style de la toccata improviséeModèle:Sfn.

Johann Ludwig Krebs, son élève, cultive encore la toccataModèle:Sfn, mais le genre est démodéModèle:Sfn. Après Bach, la toccata pour orgue connaît quasiment un siècle et demi de silence (jusqu'à Reger et Widor), le piano prenant le relais pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="U"/>.

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Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Beethoven conçoit les finales de ses [[Sonate pour piano no 12 de Beethoven|sonates Modèle:N° Modèle:Op. (1801)]] et [[Sonate pour piano no 22 de Beethoven|Modèle:N° Modèle:Op. (1804)]] en déluge de notes d'accord brisées en doubles-croches qui évoquent directement la toccataModèle:Sfn, et parfois également qualifié d'étudeModèle:Sfn dans l'une de ses caractéristiques principales des derniers feux de la toccata italienne : une course rapide de notes égales qui prend la forme plus ou moins stable d'un perpetuum mobile ; comme le dit Guy Sacre à propos de l'Modèle:Op., Modèle:CitationModèle:Sfn.


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Au tournant du siècle, alors que la liberté rythmique et formelle du modèle de la toccata baroque s'est incarnée dans le capriccio et la rhapsodieModèle:Sfn, le style d'exercice et d'étude pour clavier réapparaît ponctuellement sous la forme de toccata chez Clementi (1784) Modèle:Incise Francesco Pollini (Trentadue esercizi in forma di toccata, 1820)Modèle:Sfn, le premier qui écrit pour piano sur trois portées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; Czerny, Cramer, George Onslow (Modèle:Op., 1810)<ref>Modèle:IMSLP2</ref>, Frédéric Chopin, dont la septième étude en ut majeur, de l'[[Études de Chopin|Modèle:Op.]] est traditionnellement surnommée Toccata<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Robert SchumannModèle:Sfn, qui reprend, dans une forme sonate, plutôt l'esprit des finales de Beethoven que l'influence italienneModèle:Sfn. Un élève norvégien de Chopin, Thomas Tellefsen, laisse une Toccata, Modèle:Op., publiée chez Richault<ref>Modèle:IMSLP.</ref> à Paris en 1857.


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Schumann fait du finale de la [[Sonate pour violon et piano no 1 de Schumann|Sonate pour violon et piano Modèle:N°]], Modèle:Op. (1851) une poursuite effrénée entre les deux instruments, où, Modèle:CitationModèle:Sfn.

Parmi les œuvres non publiées du vivant de Franz Liszt, figure une toccata (S. 197a), révélée seulement en 1963. Elle prend place parmi les œuvres dites abstraites de sa période tardive, avec de rares pièces pédagogiques de petites dimensions, composées entre 1876 et 1879. La toccata datant sans doute de la fin de la période considérée. Ces morceaux sont dans de nombreux cas, des études d'harmonie avancée, dont la Toccata développe des contrastes : majeur contre mineur, diatonique contre chromatique. Il commence sur les touches blanches, en ut majeur. Debussy emploie plus tard un effet similaire dans « Mouvement », la troisième pièce du premier livre des Images (1905)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Infobox Liste de fichiers En France, la toccata reste un morceau de bravoure, techniquement très exigeant, jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, avec par exemple celles de Jules Massenet (1892) Modèle:Incise et la dernière des [[Études op. 111 de Saint-Saëns|Études Modèle:Op.]] de Camille Saint-Saëns (1899)Modèle:Sfn. De même, l'Étude de concert, Modèle:Op. de Bedřich Smetana est Modèle:Citation.

Dans le cadre de la musique de chambre, c'est Charles-Valentin Alkan qui utilise le genre dans le dernier mouvement de son Grand Duo concertant, Modèle:Op. pour violon et piano (1840)<ref>Modèle:IMSLP2</ref>. Modèle:CitationModèle:Sfn et où cette Modèle:CitationModèle:Sfn. C'est Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.


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À ces trois exceptions près, elle trouve chez quelques organistes français, à s'exprimer dans une pièce brillante en finale d'une œuvreModèle:Sfn, où la virtuosité démontrée aux manuels est soutenue par des thèmes qui se déploient largement à la pédale, composition faite pour exploiter au maximum les possibilités sonores des grands instruments de Cavaillé-Coll par exemple. Les compositeurs de l'école de Niedermeyer y voient un retour à la tradition du grand art de Bach et de ses prédécesseursModèle:Sfn. Widor ([[Symphonie pour orgue no 5 de Widor|Symphonie pour orgue Modèle:N°]], 1879 — sans aucun doute la plus célèbre des toccatas pour orgue, après celle de BachModèle:Sfn), Gigout (1890), Boëllmann (Suite gothique, 1895) et Vierne (1926), emploient la toccata.

Pour l'orgue mélodium, un harmonium inventé par son ami facteur d'orgues Édouard Alexandre, Hector Berlioz compose en 1844<ref>Modèle:Lien web</ref> Trois pièces dont une Toccata H 99Modèle:Sfn, Modèle:Citation. Dans cette œuvre, le versant virtuose de la toccata est délaissé ; le compositeur exploite surtout l'aspect mouvement perpétuel, avec une formule en ostinato de croches à la main gauche, au-dessus de laquelle se dessine une mélodie traitée de façon contrapuntique à la main droite<ref>Modèle:IMSLP2</ref>.

En Italie, Giuseppe Martucci propose un Capriccio et Toccata pour piano, Modèle:Op.<ref>Modèle:IMSLP2</ref>, Modèle:Citation selon Guy Sacre, où la Toccata en sol majeur (Allegro vivace) se présente comme une Modèle:Citation. Le lituanien Leopold Godowsky dédie à Moriz Rosenthal une Toccata, Modèle:Op., sous-titrée « Moto perpetuo »<ref>Modèle:IMSLP2</ref> et publiée en 1899.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le compositeur Clarence Lucas écrivait au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ce petit texte pour définir la toccata<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc

Peinture : une femme (levant son verre) et un homme regardent le spectateur
Portrait de Ferruccio Busoni et de son épouse (1908), par Paul Schad-Rossa.

Après le quasi silence du genre au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Citation (André Lischke)Modèle:Sfn, la situation change et, du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à nos jours, une foule de compositeurs utilise le style de la toccata, non seulement au clavier, mais à la guitare, la harpe, au violoncelle, dans des œuvres de musique de chambre, pour orchestre et pour percussions.

Début du siècle

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le piano se réapproprie le genre dans un contexte parodique, classicisant (une suite notamment), avec de nombreux exemples intéressantsModèle:Sfn : Reger, Busoni et HindemithModèle:Sfn. Busoni fait précéder sa partition, composée en 1920, d'une citation de Frescobaldi : Modèle:Citation étrangèreModèle:Sfn, empruntée au titre de la neuvième toccata d’Modèle:Langue ; le musicien y juxtapose la musique de la « Ballade de l'usurier Lippold » extraite de son opéra Le Choix d’une fiancée, créé en 1912, à des éléments destinés au Doktor Faust qui devait rester inachevé<ref>Modèle:Note discographique</ref>.


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Un homme de profil assis dans un fauteuil, le regard au loin
Georges Enesco, à tout juste vingt ans en 1901, compose une toccata, couronnée par le prix Pleyel.

Paul Dukas insère dans sa Sonate pour piano (1901) une Modèle:CitationModèle:Sfn et le Cinquième Impromptu de Gabriel Fauré est, selon Guy Sacre, une Modèle:CitationModèle:Sfn mais les plus remarquables exemples de toccata sont dus à Debussy et Ravel : Vladimir Jankélévitch compare Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La caractéristique reste la rapidité de mouvement en perpetuum mobileModèle:Sfn, entre la toccata de Schumann et celles des organistes. L'année même de la parution de Pour le piano de Debussy, mais dans un caractère très différent, Georges Enesco compose la Toccata (7 septembre 1901) de sa future [[Suite n° 2 d'Enesco|Modèle:2e pour piano]], Modèle:Op., publiée en 1904, avec Sarabande, Pavane et Bourrée, pour un concours organisé par la revue Musica. L'œuvre reçoit également le prix Pleyel<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1907, Ernő Dohnányi compose une suite pour piano, intitulée Humoresque en forme de suite, Modèle:Op. ; elle comprend cinq mouvements : marche ; toccata ; pavane avec variations ; pastorale ; introduction et fugue<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La Toccata de Balakirev (1902) offre des réminiscences de la virtuosité d'Islamey, Modèle:Citation. Prokofiev Modèle:Citation<ref name="U"/>. Il laisse une célèbre Toccata (1912), mais son œuvre en contient de nombreuses : le très bref mouvement central du Cinquième concerto pour piano (1932), le finale de la [[Sonate pour piano no 7 de Prokofiev|Modèle:7e]] (1942) avec une rare mesure à Modèle:Mesure. Mais l'esprit de la toccata porte également les Études, Modèle:Op. (1909) composées alors qu'il est encore étudiant au conservatoire de Saint-Pétersbourg, le Scherzo, Modèle:Op., dernière des pièces de l'opus, composé entre 1906 et 1913Modèle:Sfn, le Scherzo du second concerto pour piano (1913) au caractère sauvage (même si le terme ne figure pas sur la partition) : Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref> et le ballet Le Pas d'acier (1926)<ref name="U"/>,Modèle:Sfn. Son compatriote et contemporain Alexandre Mossolov termine son Concerto pour piano no 1, Modèle:Op. (1926-1927) avec une Toccata notée Allegro comodo, Modèle:Citation, de même que son Concerto pour harpe (1939), dédié à Vera Dulova.

En France, Arthur Honegger écrit Toccata et Variations (1916) qui développe ses deux mouvements sur une douzaine de minutes. La toccata est dans une forme classique A–B–A et coda<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1925, Maurice Emmanuel achève la série de ses six Sonatines d'un cycle commencé en 1893. C'est Modèle:CitationModèle:Sfn qui s'achève par Modèle:CitationModèle:Sfn, propulsée dans un mouvement Modèle:Lang, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> d'une bruyante coda de triolets, notée prestissimo. Ses Modèle:CitationModèle:Sfn la destine à des pianistes accomplis. Sur l'autographe de la partition on lit : Modèle:CitationModèle:Sfn. En 1929, Jacques Ibert rend hommage à un autre musicien en écrivant la petite Toccata sur le nom d'Albert Roussel (moins de Modèle:Heure). À la même époque, Francis Poulenc conclut son recueil intitulé Trois pièces (1929), après Pastorale et Hymne, par une toccata, vive, pétillante et virtuose, restée dans les mémoires en raison de l'interprétation de Vladimir HorowitzModèle:Sfn, qui la grave pour la première fois en 1932 et qu'il joue parfois en récitals, notamment à Carnegie Hall en 1966, après une absence de plus de dix ans de la scène. Composée la même année que les Trois pièces, Poulenc ouvre son ballet Aubade (1929) par une brève toccata, confiée essentiellement au piano, après un appel des cuivres et du hautboisModèle:Sfn.


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Ernst Křenek compose une Toccata et Chaconne, Modèle:Op. (1922), une vaste pièce construite de plus de Modèle:Unité, sous-titrée du nom d'un choral parfaitement fictif Modèle:Citation étrangère, inventé par son ami pianiste Eduard Erdmann, à qui l'œuvre est dédiée. Le langage est fortement inspiré d'HindemithModèle:Sfn.

Un homme à lunettes vu de profil, déchiffre une partition au piano
Paul Ben-Haim au piano.

Francesco Ticciati écrit une Toccata en 1926, enregistrée notamment par Carlo Zecchi en 1937. Boris Blacher, pour sa part en écrit deux : Modèle:Lang en 1931. Ces Modèle:CitationModèle:Sfn. Commande de Paul Wittgenstein à Franz Schmidt, la Toccata en mineur pour piano (main gauche) est écrite en 1938. Jean Absil conclut par trois fois des œuvres pour piano par une toccata : sa Sonatine Modèle:N° Modèle:Op. (1937), ses Cinq Bagatelles Modèle:Op. et sa Grande suite Modèle:Op. (1944), tous mouvements marqués vivo ou vif. Dans la Grande suite, pièce de haute virtuosité, les changements de mesure sont incessants<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Paul Ben-Haim glisse une toccata parmi ses Cinq pièces pour piano, Modèle:Op. (1943) Modèle:Incise.

Néo-classiques

Dans le courant moderne néo-classique, Stravinsky insère dans la suite de Pulcinella (1920) une courte toccata dont le thème est introduit à la trompette, et essentiellement destinée aux instruments à vent. Le thème provient de l'« Air » de la première suite pour clavecin en mi majeur du Milanais Carlo Monza, extrait des Pièces modernes pour le clavecin<ref>Modèle:Article.</ref>. Plus important, il utilise également le genre dans le premier mouvement de son Concerto pour piano et instruments à vent (1924), concentré, brillant, plein de dislocations métriques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et il fait de son premier mouvement du concerto pour violon en (1931) une large toccata, parmi d'autres mouvements d'inspiration baroqueModèle:Sfn.


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Avec orchestre

Photo : un homme au piano, écrit sur une partition posée sur le pupitre
Bohuslav Martinů vers 1942.

Les trois principales toccatas avec orchestre sont celle de Joseph Jongen, qui termine sa Symphonie concertante pour orgue et orchestre, Modèle:Op. (1926) par une grandiose toccata notée Moto perpetuo et conviant tout l'orchestre, la pièce se termine en ut majeur, sur la note la plus grave de l'orgue (une bombarde de Modèle:Mesure à la pédale), cet accord était prévu pour l'orgue d'un grand magasin situé à Philadelphie inauguré en 1904<ref>Modèle:Note discographique</ref> : la symphonie étant commandée par le magnat américain, Rodman Wanamaker ; celle d'Alfredo Casella (Introduzione, aria e toccata, Modèle:Op., 1933) ; et celle de Bohuslav Martinů, qui écrit pour Paul Sacher et son orchestre de chambre de Bâle, Toccata e Due Canzoni, H.311 pour orchestre de chambre (1946), avec un piano fortement mis en avant. Martinů est également l'auteur d'une Fantaisie et toccata H.281 (1940) pour piano. Cette œuvre est une ample composition à l'Modèle:Citation, dont la toccata (Modèle:Heure), s'intitulait à l'origine Rondo. C'est sa pièce pour piano la plus importante à l'époque<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Composée à Aix-en-Provence, en 1940, juste avant son départ pour les États-Unis, elle est dédiée à son ami Rudolf FirkušnýModèle:Sfn. À la même époque, le compositeur polonais Michał Kondracki qui a étudié avec Karol Szymanowski à Varsovie, Paul Dukas et Nadia Boulanger à Paris, écrit une Toccata pour orchestre (1939)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:OCLC</ref>. Quelques années plus tard, son compatriote de Cracovie et maître de Krzysztof Penderecki, le compositeur Artur Malawski écrit une Toccata pour petit orchestre (1947)<ref>Modèle:OCLC</ref> et une Toccata et fugue en forme de variations pour piano et orchestre (1949), présentée au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIVe{{#if:|  }} }} festival international de musique de Bruxelles en juin de l'année suivante<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Debout, un homme à lunettes, tiens son texte devant un micro
Heitor Villa-Lobos en 1936. Il reprend le style de toccata dans trois de ses œuvres des années 1930 et 1940, les Bachianas brasileiras Modèle:Numéros.

Heitor Villa-Lobos utilise le genre dans trois Bachianas brasileiras : la Modèle:N°, pour orchestre de chambre, datée de 1930. Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le quatrième et dernier mouvement, sous-titré Modèle:Traduction, met en scène un train dans une musique descriptive, de son départ avec le grincement des engrenages, jusqu'à son arrivée avec frein et ralentissement orchestré. Une transcription a été réalisée par Souza Lima<ref>Heitor Villa-Lobos, O trenzinho do caipira : toccata, transcription Souza Lima, Ricordi, 1977 Modèle:OCLC.</ref>. Dans les Bachianas brasileiras Modèle:N° (1938) pour orchestre et piano, le musicien met en scène un pivert, figuré par le xylophone et repris par le soliste, dont la partie est notée Modèle:Langue. Dans les Bachianas brasileiras Modèle:N° (1944) pour orchestre, elle est sous-titrée Catira Batida, une vieille danse (catira ou cateretê) du Sud du Brésil<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Marcel Mihalovici écrit une Toccata pour piano et orchestre, Modèle:Op.<ref>Modèle:OCLC</ref>, commencée en 1938 et achevée en 1940. Elle se compose d'un mouvement lent Moderato et d'un mouvement rapide, Allegro. Il dédie l'œuvre à son épouse, la pianiste Monique Haas, qui en effectue la créationModèle:Sfn et plusieurs enregistrements<ref>Marcel Mihalovici, Toccata pour piano et orchestre, Modèle:Op., dans Inédits Monique Haas - Monique Haas, piano ; Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, dir. Rudolf Albert (concert avril 1952, Tahra TAH 567) Modèle:OCLC. Un autre existe par Hans Rosbaud, réalisé en juin 1950 à l'Orchestre de la SWR.</ref>. Le même dédie également à son épouse une toccata pour piano au sein d'un recueil intitulé, Cinq bagatelles, Modèle:Op. (1934)<ref>Modèle:OCLC</ref>,Modèle:Sfn.

Le Mexicain Silvestre Revueltas écrit une Modèle:Traduction pour violon et orchestre de chambre, en 1933. C'est une œuvre courte, (Modèle:Unité) puissante et compacte dans laquelle l'influence d'Igor Stravinsky est ressentie à plusieurs moments de la partition. Elle oppose les bois aux cuivres et où se mêle un violon solo. Il y a deux sections galopantes en doubles croches, ponctuées de coups de timbale (Con brio et Tempo I subito), séparées par une rêveuse et plaintive section centrale (Meno mosso), chambriste<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La pièce s'achève sur un coup de timbale péremptoire.

Eduard Tubin compose l'une de ses premières pages d'orchestre en 1937 (révisée en 1939), simplement titrée Toccata (durée : Modèle:Heure environ) et créée à Tallinn la même année.

Un homme aux cheveux blanc, costume trois pièces, lunettes, oreillette d'un appareil auditif, en train d'écrire de son stylo plume, sur un gros ouvrage relié
Ralph Vaughan Williams en 1954.

Dans le domaine du concerto, Ottorino Respighi compose une Toccata pour piano et orchestre (1928)Modèle:Sfn. Le finale du Concerto pour piano (1931) de Reynaldo Hahn est noté Rêverie, Toccata et Finale. Le premier mouvement du Concerto pour piano (1933) de Ralph Vaughan Williams, révisé ultérieurement pour deux pianos, est une toccataModèle:Sfn. Plus tardif, le finale de la [[Symphonie no 8 de Vaughan Williams|Symphonie Modèle:N°]] (1956) du compositeur britannique est titré Toccata colle campanelle [« avec cloches »] : très coloré, il fait appel à tout l'orchestre et aux percussions, à Modèle:Citation, y ajoutant même des gongs accordés après avoir assisté à une représentation de Turandot de Puccini<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Il faut encore citer la Modèle:Lang (1924)<ref>Modèle:Lien web</ref> écrite à l'occasion d'une exposition coloniale. Le Concerto pour piano (1938, révisé en 1945) de Benjamin Britten fait son premier mouvement en forme de toccata, Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Dans une autre œuvre concertante, Diversion, Modèle:Op. pour piano (main gauche) et orchestre, Britten enchaîne deux toccatas parmi les onze variations, une dévolue au piano, très courte et l’autre avec une introduction de l'orchestre et un solo au piano. Commencée en 1928, alors destinée à un mouvement de concerto pour piano et orchestre, puis révisée en 1947 à la demande du pianiste et chef d’orchestre John Russell, la Grand Fantasia de Gerald Finzi se voit augmentée d'une toccata en 1953 et devient Grande Fantaisie et Toccata, op. 38. La pièce mêle les deux conceptions dans une toccata Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref> : baroque, où il est question de mettre en valeur le toucher de l'interprète, et plus moderne, en tant que genre de mouvement perpétuel. Le finale du Concerto pour piano pour la main gauche (1963) de Dieter Nowka est une toccata<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Note discographique</ref>,<ref>Modèle:Discogs release</ref>. Jean Françaix pour sa part enchaîne deux mouvements de toccata dans son Concerto pour clavecin et ensemble instrumental (1959) qui comprend cinq mouvements<ref>Modèle:Note discographique</ref> et termine sa Sonate pour piano par une toccata en la majeur (Allegretto), Modèle:Citation selon Guy SacreModèle:Sfn. Arthur Benjamin conçoit le finale de son Concerto pour alto, intitulée Elegy, Waltz and Toccata (1943) en une toccata précipitée Allegro ma non troppo<ref>Modèle:OCLC</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le danois Rued Langgaard, écrit sa Sixième symphonie, sous-titrée plus tard « Les cieux en lambaux » (BVN 165, composée en 1919 et 1920, crée en 1923, puis révisée en 1928–1930). Elle prend la forme d'un seul mouvement, subdivisé en un thème en deux sections et cinq variations, décrivant un combat entre les forces du bien et le mal et notées : Introduzione, Fuga, Toccata, Sonata, Coda. C'est l'une des rares partitions éditées du vivant du compositeur<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

William Walton compose en 1922–1923 une Toccata en la mineur pour violon et piano<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, alors que sa célèbre Partita pour orchestre (1957), dédiée à George Szell et l'Orchestre de Cleveland, s'ouvre par une toccata, très motorique, aux éblouissants tuttis, notée briosoModèle:Sfn,<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le Romeo and Juliet (1925) de Constant Lambert, uniquement constitué d'une suite de danses baroques (Gavotte, Siciliana, Musette...), cache dans le second tableau une toccata, pour évoquer le duel entre Roméo et Tibert. Alors que le ballet était intitulé à l'origine Adam and Eve, c'est Diaghilev qui le renomme et le donne à Monaco avec ses Ballets russes<ref>Modèle:Note discographique</ref>. John Ireland écrit deux pages pour orchestre utilisant la toccata. La première est le Concertino Pastorale (1937), une commande de l'Orchestre à cordes Boyd Neel (très populaire après la création des Variations sur un thème de Frank Bridge de Britten). Elle est en trois mouvements, Eclogue, Threnody puis Toccata, notée Allegro molto ma non troppo presto. La seconde œuvre, modestement intitulée Deux études symphoniques (1946), sont des pièces écartées de la suite symphonique tirée de la musique composée pour un film documentaire, The Overlanders. La partition est orchestrée par Ernest Irving et ensuite arrangée par Geoffrey Bush, un élève d'Ireland. Face à la menace d’occupation japonaise, le film évoque le déplacement d'un immense troupeau en Australie du Nord au Sud du continent, sur deux mille kilomètres. La toccata est notée Lento<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

L'Américain William Schuman conçoit sa Modèle:Citation Troisième symphonie (1941)Modèle:Sfn en deux sections écartant la forme sonate, chacune composée de diptyques, avec : I. Passacaille et Fugue ; II. Choral et Toccata, volontairement emprunté à des formes antérieures au classicisme viennois, Modèle:CitationModèle:Sfn. La toccata est une pièce virtuose, commençant par un motif rythmique de la caisse claire repris par la clarinette basse pour son thème clownesque. La première partie est canonique, puis une transition conduit à une nouvelle cadence. Le thème de la toccata s'expose au point culminant du final, avec une grande quantité d'énergie par l'ensemble de l'orchestre<ref>Texte du programme de la création, repris dans le livret du disque d'Eugene Ormandy avec l'Orchestre de Philadelphie (11 mars 1951, LP Columbia ML4413/Sony).</ref>,<ref>Modèle:Discogs release</ref>.

Dans la Première symphonie (1943) de Viktor Ullmann, reconstruite à partir de sa cinquième sonate pour piano par le compositeur Bernhard Wulff (également percussionniste et chef d'orchestre), se trouve une brème Toccatina, notée Vivace en troisième position des cinq mouvements.

Au Japon, Yoritsune Matsudaira conclut son Thème et Variations pour piano et orchestre (1951) avec une Modèle:Lang en mouvement perpétuel pour la sixième et dernière variation<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Musique de chambre

Un homme au front plissé et dégarni, à la barbe et aux cheveux blanc, regarde fixement
Pour sa Toccata (1935), Conlon Nancarrow ajoute un violon à son instrument préféré, le piano mécanique.

Le Trio à cordes Modèle:Op. de Paul Hindemith, composé en 1924, s'ouvre sur une Modèle:Citation. Le second mouvement du Trio avec piano Modèle:Op. (1945) de Mieczysław Weinberg, battu à Modèle:Mesure, est noté Toccata et développe une grande énergie rythmique : Weinberg confine d’abord le piano en Modèle:Mesure et les cordes en Modèle:Mesure avant de mélanger les métriques, générant une pulsation asymétrique et violente<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Grażyna Bacewicz écrit sa Partita pour violon et piano en 1955 (et en donne une version pour orchestre la même année). La toccata qui occupe le second mouvement est marquée Vivace. Elle est très représentative du langage de la compositrice et, avec une coloration humoristique, est une démonstration de virtuosité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1935, Conlon Nancarrow compose une Toccata for violin and Player Piano (piano mécanique), œuvre révisée en 1980, souvent jouée en concert avec un piano enregistré et le violoniste sur scène. La pièce, d'une extrême virtuosité, Modèle:Citation, s'ouvre par un canon de notes répétées rapidement par le piano mécanique, suivi par le violon qui reprend le matériau. La seconde partie inverse les rôles : le canon, dans sa récapitulation, reprend avec le soliste en premier (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toujours en 1935, l'italien Mario Castelnuovo-Tedesco, écrit pour violoncelle et piano sa Toccata, op. 85. Composée de trois mouvements, reposant sur le même thème : Introduzione, Aria et Finale, l'œuvre est dédiée à Gregor Piatigorsky, créateur avec Toscanini de son Concerto pour violoncelle la même année.

En 1951, Lennox Berkeley, compose trois œuvres détachées destinées au violon à l'intention du canadien Modèle:Lien, réunies sous le même numéro d'opus 33 (publiées chez Chester Music la même année)<ref>Modèle:OCLC</ref> : Modèle:N°, Variations pour violon seul ; puis avec piano Modèle:N°, Élégie et Modèle:N°, Toccata, une pièce nerveuse et brève, à l'énergie constante<ref>Modèle:Note discographique</ref>. En 1969, Benjamin Britten compose pour le harpiste gallois Osian Ellis, une Suite pour harpe, Modèle:Op. en cinq mouvements, la toccata occupant le second, après Overture et avant Nocturne, Fugue et Hymn.

Piano

Sorabji laisse plusieurs toccatas : en 1920, il compose une toccata, seconde pièce des Deux pièces de piano<ref group="m">Modèle:YouTube</ref> ; les Toccatas Modèle:Numéros (la troisième, composée en 1955, longtemps considérée comme perdue, a été retrouvée : dix mouvements et 91 pages de partition<ref>Modèle:Lien web.</ref>). La première (1928) comprend successivement cinq mouvements : I. Preludio-corale – II. Passacaglia — III. Cadenza-figurale — IV. Fuga – V. Coda-stretta ; la seconde (1934) est la dernière œuvre interprétée en public par le compositeur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; la quatrième date de 1938 ; enfin, dans la neuvième partie de son Opus clavicembalisticum (1930), notée Interludiam alterum, Sorabji revient à une vive toccata introductive. La partition indique Rapido e uguale sempre sanza ritardare né affrettare et est rattachée à un Adagio suivi d'une passacaille<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1929, il ajoute à ses opus une Toccatinetta supra C.G.F, publiée en 1992 et enregistrée ensuite par Donna Amato pour Altarus Records<ref>Modèle:OCLC</ref>. Le sous-titre précise : Modèle:Traduction<ref>Modèle:OCLC</ref>. Le compositeur anglais Humphrey Searle écrit Threnos and Toccata, op. 14 en 1948. La première pièce est lugubre et longue, comme celle chantée en mémoire des morts et la toccata dynamique et brèveModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La prolixe compositrice britannique Modèle:Lien (450 opus), intitule le premier mouvement de sa deuxième sonate en Modèle:Dièse mineur (1950), « toccata », notée Allegro vigoroso e ritmico, mais respecte la forme sonate avec deux thèmes et une réexposition (mais sans le second thème)<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Sonata alla toccata (1947) est le titre d'une œuvre de William Alwyn, s'imposant dans un style néo-classique, d'une grande clarté et concision, outre sa richesse inventive<ref>Modèle:Note discographique</ref>. La Sonatine Modèle:Op. de Marcel Mihalovici, publiée en 1925Modèle:Sfn, s'achève sur une Toccata en fa mineur (VivaceModèle:Sfn).

Un homme devant une partition, s'arrête et regarde fixement l'objectif
Pantcho Vladiguerov dans les années 1930 ou au début des années 1940.

La neuvième et dernière des Études-Tableaux Modèle:Op. de Rachmaninov, en majeur, est une Modèle:Citation (1916-1917). Installé à Paris Arthur Lourié écrit une Toccata pour piano (1924)Modèle:Sfn. Le suisse Wladimir Vogel, écrit Étude-toccata, VWV 26 (1929)<ref>Modèle:OCLC</ref>. En 1930, le compositeur hongrois László Lajtha conclut ses Six pièces, Modèle:Op., par une vaste toccata virtuose (plus de Modèle:Heure). Techniquement, avec le Scherzo qui occupe la quatrième place, les deux mouvements font des allusions à Scarlatti et aux clavecinistes français<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Son compatriote, le violoncelliste Pál (Paul) Hermann, compose une Toccata pour piano (1936). En 1933, à Paris Grażyna Bacewicz gagne un concours organisé par L'Aide aux femmes de professions libres, avec sa Toccata.

En 1919, l'estonien Heino Eller, compose sa Toccata en si mineur, suivie en 1921 d'une Toccata en si majeur. La première toccata est composé d'un thème principal, un implacable marcato-staccato et un autre qui évoque le Tannhäuser de Wagner, avec la « Musique du Venusberg », le tout multipliant les nombreuses séquences de bravoure lisztienne<ref>Modèle:Note discographique</ref>. La seconde toccata en mineur, prend la forme d'un rondo, avec deux épisodes dont l'énergie culmine dans une coda<ref>Modèle:Note discographique.</ref>.

En 1931, le compositeur tchèque Alois Hába écrit une Toccata sous-titrée Quasi una Fantasia, Modèle:Op., vaste pièce de près de Modèle:Heure. Bien qu'Hába ne soit pas un grand pianiste, Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Jiří Bárta, pianiste, donne Preludium et Toccata en 1966<ref>Modèle:Lien archive</ref>. De son côté, le compositeur norvégien Fartein Valen — inspiré par un poème anglais de Francis Thompson intitulé Modèle:Lang (1907) — écrit sa seconde sonate en 1940 et 1941 et la termine par un large mouvement vif nommé Toccata. Sans être une musique à programme, l'œuvre est l'expression de la profonde religiosité de Valen évoqué dans le poème : l'Âme en quête, ne déniche aucune paix ni consolation, finit par se rendre, parce qu'elle se rend compte qu'elle n'est rien… et trouve la paix dans l'amour de Dieu. Cette sonate est considérée comme l'une des plus importantes de la musique norvégienne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Zara Levina en 1940, compose 3 Pièces pour piano, Wiegenlied, Tanz, puis Toccata. En 1944, Dmitri Kabalevski compose ses Variations faciles, Modèle:Op., destinées aux jeunes pianistes. La première série en mineur est sous-titrée Toccata et la seconde est en la mineur. Les variations sont réduites à huit petites mesures sur un thème de gamme descendanteModèle:Sfn. Également porté par l'art de la variation<ref>Modèle:Article</ref>, le compositeur bulgare Pantcho Vladiguerov, dans le cycle intitulé Épisodes, Modèle:Op. (1941), glisse une longue toccata (Modèle:N°, Allegro Vivace) qui en constitue le finale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release</ref>,<ref>Modèle:Discogs release</ref> ; en 1970, il a orchestré la pièce, accompagnée du mouvement précédent Improvisation (Lento) en introduction, et enregistrée peu après avec l’orchestre de la radio et télévision bulgare<ref>Modèle:Discogs master</ref>.

Un homme costumé et cravaté, au regard intense, fixe quelque chose à côté de l'objectif
Arno Babadjanian, compose pour le piano une vive toccata ainsi qu'une rageuse et dissonante toccatina, au sein d'œuvres en plusieurs mouvements.

Aram Khatchatourian écrit une Toccata pour piano (1932), l'une des pièces les plus populaires du musicien arménien, brillante, intense, aux effets d'ostinato et heurts rythmiquesModèle:Sfn. Un autre Arménien, Arno Babadjanian, dans une œuvre de jeunesse, sa Sonate polyphonique (1942–1947), inverse l'ordre baroque en plaçant, après un prélude, la fugue et seulement la toccata battue à Modèle:Mesure. Dans une œuvre plus récente, Six portraits (1965), Babadjanian insère une vive et rageuse toccatina qui évoque quelque chose de l'écriture pour piano de Prokofiev, de Bartók et du jazz<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Une cellule rythmique Modèle:Musique Modèle:Musique Modèle:Musique Modèle:Musique passe de main en main, puis est élargie en Modèle:Musique Modèle:Musique Modèle:Musique Modèle:Musique avec dissonance insistante de septième majeure martelée sforzando à la main gauche, pendant que la main droite fait pleuvoir des arpèges. L'énergie accumulée semble s'être épuisée dans une gamme descendante répétée jusqu'au pianissimo, mais la cellule rythmique d'origine revient, dans une brève récapitulation tout aussi rageuse. Signalons ici, la Toccata pour qanûn ou kanun de Modèle:Lien (1926–1996) : compositeur formé à la musique classique mais également passionné par les traditions arméniennes (il fonde en 1978, le département de musique folklorique du conservatoire d'Erevan) ; il dédit également un concerto pour l'instrument en 1954. Dmitri Chostakovitch fait du Modèle:21e prélude, en Modèle:Bémol majeur, de ses Vingt-quatre préludes et fugues, Modèle:Op. (1950), une toccatinaModèle:Sfn. Le compositeur Modèle:Lien, l'un des compositeurs les plus éminents d'Albanie, laisse une Tokata ; de même que son collègue Feim Ibrahim : Tokatë për piano.

Le compositeur brésilien Camargo Guarnieri intitule toccata une de ses pièces pour piano (1935) en staccato noté Modèle:LangModèle:Sfn, et son compatriote Radamés Gnattali fait de même avec deux pièces pour la guitare ayant pour titre Toccata em ritmo de samba (1950 et 1981), ainsi qu'avec une autre pour piano intitulée simplement toccata (1944), et où l'usage de la polytonalité ostinato évoque Bartók<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Cláudio Santoro laisse une Toccata pour piano très percussive (1955)<ref>Cláudio Santoro, Toccata, éditée à São Paulo, par Ricordi Modèle:OCLC.</ref>.

Un homme de profil, aux cheveux blancs et dégarni, serre une pipe entre ses dents
Robert Casadesus.

Le compositeur américain Robert Moffat Palmer écrit une « courte » (Modèle:Heure) Toccata Ostinato (1944)<ref>Modèle:OCLC</ref>, commandée par William Kapell à qui l'œuvre est dédiée. Le pianiste en laisse un enregistrement en public<ref>Robert Moffat Palmer, Toccata Ostinato (1944) : présent sur le sixième disque de l'intégrale 1944–1953 parue chez RCA en onze disques Modèle:OCLC.</ref>. En 1968, il compose cette fois pour ensemble à vents (et percussion), une Choric Song and Toccata de Modèle:Heure<ref group="m">Modèle:YouTube</ref>. En 1947, Benjamin Lees compose une courte Toccata ; Roy Harris, qui concluait sa Sonate pour violon et piano (1941) par une toccata, fait de son Modèle:Op. une Toccata (1949), notée Con bravura<ref>Modèle:OCLC</ref> et John La Montaine, Prix Pulitzer 1959, commence son catalogue par une Toccata, Modèle:Op. (éd. 1957)<ref>Modèle:OCLC</ref>. Élève de Nadia Boulanger et Alfred Cortot, le californien John Lessard, compose pour Sylvia Marlowe (qui reçoit l'enseignement de Boulanger et Landowska) une Toccata en quatre mouvements pour clavecin (1951)<ref>Modèle:OCLC</ref>,Modèle:Sfn. L'instrumentiste en a réalisé un enregistrement en 1960 pour le label Decca avec d'autres œuvres modernes<ref>Modèle:OCLC</ref>. Le compositeur Écossais Ronald Center, conçoit ses Three Movements for Piano, avec 1. Prélude, 2. Poco adagio, 3. Toccata. Ce dernier mouvement, noté Allegro molto est exultant, virtuose et reprend des éléments déjà entendus dans le précédent. Modèle:Citation

La Sonatine monodique de Maurice Ohana est composée comme exercice d'écriture en 1944, alors qu'il était à Rome dans la classe d'Alfredo Casella. L'œuvre, d'une douzaine de minutes, qui est créée en octobre 1947 au premier concert du Zodiac par Massimo Bogianckino<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, se termine par Modèle:Citation. Ohana s'impose iciModèle:Sfn, Modèle:Citation Œuvre de jeunesse, Modèle:Citation Bien connu pour son rôle pédagogique, Pierre Sancan, donne une Toccata (1943)<ref>Modèle:OCLC</ref>, l'année de son prix de Rome et l'une de ses premières œuvres, dédiée très simplement « à mes chers parents » ; et un autre français, le compositeur-pianiste Robert Casadesus compose en 1946 sa Toccata, Modèle:Op., une de ses pages les plus célèbres et qu'il dédie à son fils Jean CasadesusModèle:Sfn. À son propos Jean Roy écrit : Modèle:Citation<ref>Jean Roy, livret du disque de John Owings (2004, Opus Millésime GCK 20043) Modèle:OCLC Modèle:P..</ref>,<ref>La Toccata de Robert Casadesus, figure également dans le coffret dédié à Casadesus chez Scribendum, par Jean Casadesus.</ref>. Le britannique John Vallier compose une Toccatina (1950) notée Presto vivace e con umore, enregistrée par Benno Moiseiwitsch la même année et par Marc-André Hamelin un demi-siècle plus tardModèle:Sfn. Joaquín Rodrigo fait précéder ses cinq Sonates de Castille (écrites en 1950 mais publiées seulement en 1987) par une étonnante Toccata a modo de Pregón en la majeur, qui imite une boite à musique assourdissante et détraquée, avec ses basses décalées, ses secondes écrasées, ses fausses notes. Un ostinato (le Modèle:Lang c'est-à-dire la « criée ») est fait d'une répétition infatigable d'une octave brisée avec une appoggiatureModèle:Sfn.

Influence du jazz

Photographie en noir et blanc d'un homme au piano et d'une femme à son côté, penchée sur la partition
Erwin Schulhoff au piano (avec Milča Mayerová) vers 1931.

Le jazz et sa rythmique influencent certains compositeurs dès les années 1920. Erwin Schulhoff fait de la dernière de ses Cinq études de jazz (1926) une toccata sur le shimmy Modèle:Traduction de Zez Confrey, une des pièces les plus connues de l'Américain, datant de 1921. Précédée de Charleston, Blues, Chanson et Tango, la toccata est dédiée au critique musical Alfred Baresel (1893-1984), promoteur du jazz en Allemagne<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Karl Amadeus Hartmann compose également une Jazz-Toccata et Fugue pour piano en 1928. Modèle:Citation, l'œuvre Modèle:CitationModèle:Sfn. L'influence de cette œuvre de jeunesse n'est pas seulement le jazz, mais également celle d'Hindemith et de BartókModèle:Sfn. Dans la même veine, la Modèle:6e des dix Play piano play de Friedrich Gulda<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pianiste classique et jazzman, est une toccata notée Presto possibile, entrecoupée d'épisodes de stride dans le style d'Art Tatum.

Traversée de bout en bout par le swing et des Modèle:Citation, il faut citer la Toccatina Modèle:Op. de Nikolaï KapoustineModèle:Sfn et la troisième de ses huit études de concert, op. 40 (1984), où Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Toccata contemporaine

La toccata moderne, si elle garde son rythme énergique, quitte le seul clavier privilégié au début du siècle pour se retrouver dans des œuvres de chambre, dans la musique symphonique et pour des formations inconnues des siècles précédents : les percussions.

Un homme, costume et lunettes, la tête baissée
Carlos Chávez écrit sa Toccata pour percussion en 1942. C'est une œuvre de maturité qui montre Modèle:Citation — C'est aussi le cas d'une œuvre de 1964, Tambuco pour six percussionnistes, considérée comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

C'est le compositeur mexicain Carlos Chávez qui l'inaugure : revenant à l'étymologie italienne de toucher, il écrit une Toccata pour instruments de percussion (1942), l'une de ses œuvres les plus célèbres<ref name="Britannica">Modèle:Lien web.</ref>. Il n'utilise que des instruments en usage régulier dans l'orchestre symphonique classique et la pièce requiert six instrumentistes. Elle est composée de trois mouvements sans pause, dont le second fait sonner les timbres métalliques, xylophone et glockenspiel, avant le déchaînement violent du final. Quelques années plus tard, il écrit Toccata pour orchestre (1947), musique de scène pour Don Quijote de la Mancha de Cervantes. Le Britannique Thomas Pitfield, quant à lui, écrit deux toccatas dont une pour percussion : la première est une large composition pour piano, écrite à l'intention de Lucy Pierce et publiée en 1953 ; alors que la seconde se trouve au sein de sa sonate pour xylophone (1987) et constitue le finale de l'œuvre en quatre mouvements, dédiée à Eric Woolliscroft, le principal percussionniste du Hallé Orchestra<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

À l'opéra, dans Les Soldats (1965) de Bernd Alois Zimmermann, le compositeur donne des titres baroques aux scènes (Chaconne, Ricercar, Capriccio, Choral, Nocturno, RondoModèle:Etc.) dont trois Toccatas aux actes I, II et IV, selon le modèle utilisé par Berg dans Lulu et Wozzeck<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre, Modèle:OCLC.</ref>. Chez le même Zimmermann, on trouve une toccata parmi les huit petites pièces pour piano, intitulées Enchiridion (première séries datant de 1949)<ref>Publiées chez Schott en 1954 Modèle:OCLC.</ref>, notée Modèle:Citation. Les autres titres des pièces sont majoritairement baroques.

Orchestre et concerto

Nikos Skalkottas place une toccata en second mouvement, sur six, de sa Suite symphonique Modèle:N° AK 4 (1944–1946), une œuvre Modèle:Citation selon Yannis Papaioannou<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Peter Mennin, à vingt-cinq ans, l'année où il entre en tant que professeur à la Juilliard School, compose une fantaisie pour orchestre à cordes (1947)<ref>Modèle:OCLC</ref>, articulée en deux mouvements baroques : Canzona et ToccataModèle:Sfn. Quelques années plus tard, il glisse une toccata dans une œuvre pour piano intitulée simplement Five Pieces (1949), toujours avec des formes issues du baroque : Prélude ; Aria ; Variation-Canzona ; Canto ; ToccataModèle:Sfn. L'année suivante, la Toccata pour orchestre de Walter Piston est créée par l'Orchestre national de France à Bridgeport (14 octobre 1948)Modèle:Sfn.

Dans Audubon (Birds of America) (1969), Morton Gould glisse un morceau intitulé Fire Music (toccata). L'œuvre, prévue pour un ballet de Balanchine, n'a jamais été représentée. Gould compose également un humoristique Concerto pour claquettes (1952) en forme de suite (Pantomime, Minuet, Rondo). Il intitule son premier mouvement Toccata. L'écriture, influencée par le jazz, reste très sophistiquée malgré son exotisme. Le compositeur note le rythme du danseur qui, en outre, dispose de cadences pour improviser<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1955 l'Américain Leon Kirchner compose Toccata pour grand orchestre, et Paul Creston écrit en 1957 Toccata, Modèle:Op., jouée notamment par Leopold Stokowski. Le Canadien Colin McPhee intitule son œuvre la mieux connue, sa seconde symphonie, Tabuh-Tabuhan : toccata for orchestra and 2 pianos<ref>Modèle:OCLC</ref>. D'inspiration balinaise (le compositeur consacre plusieurs livres à la musique et la danse), composée en 1936, elle est en trois mouvements : Ostinatos, Nocturne, Finale. Tabuh-Tabuhan obtient le prix de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1954Modèle:Sfn. L'Australien Malcolm Williamson (fixé à Londres depuis 1953 et élève d'Elisabeth Lutyens), compose sa Sinfonietta qui est créée sur la BBC par Adrian Boult à la tête du New Philharmonia, en mars 1965. Elle est dédiée à sa fille cadette, Clare. La version est en quatre mouvements : Prélude, Toccata, Élégie (Grave), Tarentelle. Pour le ballet de Stratford, le Royal Shakespeare Theatre, le 10 février 1967, elle est amputée du Prélude<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Le Concerto pour basson (1974–1977) de Nino Rota débute par une toccata (Allegro vivace) de forme sonate, à la fois brillante et transparente tout en utilisant le timbre particulier de l'instrument soliste<ref>Modèle:Note discographique</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage </ref>.

Chez les symphonistes contemporains, on trouve des mouvements explicitement en toccata : Karl Amadeus Hartmann construit le second et dernier mouvement de sa Sixième symphonie (1953) en « Toccata variata ». Citons également la seconde section du Scherzo notée « Scherzo toccata » de la [[Symphonie no 8 de Chostakovitch|Symphonie Modèle:N°]] (1943) de Dmitri Chostakovitch. Le Suédois Ingvar Lidholm écrit Toccata e canto (1944) pour orchestre de chambre. Alexandre Lokchine transforme l’avant dernier mouvement de sa [[Symphonie no 9 de Lokchine|Symphonie Modèle:N°]] (1975), pour baryton et orchestre à cordes, sur un poème de Leonid Martynov, en une toccata qui est le point culminant de la symphonie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Chostakovitch Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Un autre Russe, Alfred Schnittke, intègre un mouvement de toccata de son [[Concerto grosso no 1 de Schnittke|Concerto grosso Modèle:N°]] (1977), dévolu à deux violons, clavecin, piano préparé et orchestre à cordes. L'œuvre est représentative du polystylisme de Schnittke. Modèle:CitationModèle:Sfn.

Un homme assis à une table, près d'une baie vitrée, tourne une page d'une partition d'orchestre
Witold Lutosławski auteur d'un Concerto pour orchestre en 1954.

Le premier mouvement du Collage über BACH (1964) d'Arvo Pärt est une toccata pour cordes (« Tokkaata »), précédant Sarabande et Ricercare<ref>Publié à Hambourg chez Sikorski en 1994 Modèle:OCLC.</ref>. Le Tchèque Karel Husa, dans Musique pour Prague (1968)<ref>Publié par Associated Music Publishers, à New York en 1969 Modèle:OCLC.</ref>, intitule le finale de l'œuvre en quatre mouvements Toccata et Chorale. Le Concerto pour orchestre (1954) de Witold Lutosławski, commencé par une Intrada baroque, se clôt par le troisième mouvement articulé en Passacaglia, Toccata e Corale. La toccata est Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Son confrère, Henryk Górecki écrit en 1955 une pièce brève, Toccata pour deux pianos Modèle:Op., composée avant ses études à Katowice<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

La seconde symphonie, Modèle:Op., du compositeur britannique Howard Blake est sous-titrée Toccata ou « une célébration de l'orchestre » (1976, révision 1988). Chacun des sept mouvements en forme de concerto pour orchestre voit le thème et les variations consacrés à un pupitre Modèle:Incise puis convie tout le monde pour la fugue et le finale où revient le thème<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Amérique, Irving Fine compose sa première pièce d'orchestre, une Toccata concertante (1947) jouée par Serge Koussevitzky à Boston l'année suivante. Il en existe une version transcrite pour deux pianos. Il revient au genre avec la brève et sautillante Little Toccata (Modèle:Heure), qui ouvre Diversions pour orchestre (1959), également jouée à Boston dans un programme pour les enfants et dont les pièces sont dédiées à ses filles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Britannique Peter Fribbins, tout juste âgé de vingt-et-un ans, compose l'une de ses premières œuvres pour quintette à vent (flûte, hautbois, clarinette, cor et basson) sous-titrée In Xanadu (1991), et y inclut une Toccata, Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le Concerto pour violon (1984) du compositeur américain Ned Rorem contient deux toccatas sur six mouvements (deuxième et cinquième), la Toccata-Chaconne et la Toccata-Rondo, notées Modèle:Lang. Les deux ont des accents dramatiques accentués par les timbales et les répétitions pour la première (23 fois) et dans l'esprit d'une fausse valse à Modèle:Mesure pour la Toccata-Rondo<ref>Modèle:Note discographique.</ref>. L'année suivante, le compositeur russe naturalisé suisse Alexander Brincken donne un Capriccio pour piano et orchestre de chambre, Modèle:Op., où une courte toccata prend la place du second mouvement parmi les cinq enchaînés. L'œuvre est créée à Leningrad en 1989 et enregistrée en 2019 pour le label Toccata Classics<ref>Alexander Brincken, Musique pour orchestre, volume 1 - Orchestre national royal d'Écosse, dir. Rainer Held (27-28 juin 2019, Toccata Classics — avec la quatrième symphonie, Modèle:Op. (2015).</ref>.

Le compositeur letton Pēteris Vasks, conçoit en forme d'arche son premier Concerto pour violoncelle (1994) qui comprend cinq mouvements : il insère deux toccatas autour d'un mouvement central intitulé Monologhi, alors que l'œuvre commence et s'achève par deux Cantus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un autre compositeur letton, Andris Vecumnieks écrit un triple concerto sous-titré Concertino Art-i-Shock (2013) du nom de l'ensemble dédicataire composé de trois jeunes femmes, pour violoncelle, percussion et piano, dans le cadre d'une cinquième commande de « concerti Liepāja » (2014) où ont été créées les douze œuvres concertantes de compositeurs modernes lettons, ville où réside le plus vieil orchestre des pays Baltes (créé dès 1883)<ref>Le Concertino Art-i-Shock (2013) d'Andris Vecumnieks est enregistrée lors de la première, par Elīna Endzele (percussion) ; Guna Šnē (violoncelle) et Agnese Egliņa (piano), l'Orchestre symphonique de Liepāja, sous la direction d'Atvars Lakstīgala, au festival 2014 et publié par le label Skani (Skani 065) Modèle:OCLC.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La « féroce » toccata est au centre des cinq mouvements d'une œuvre de forme concentrique. Autour d'elle des Quasi valse, l'une titrée Con sentimento (sans l'orchestre), alors que celle après la toccata est précisée Senza sentimento ; l'œuvre s'ouvrant et se fermant par deux Grazioso. Georgs Pelēcis de son côté, glisse une Toccata furiosa dans son concerto pour piano (2017) comportant six mouvements. Il est créé à Riga en février de la même année, par Vestards Šimkus et Andris Vecumnieks.

En 1985, le compositeur brésilien Almeida Prado reçoit une commande de la fondation de Paul et Margrit Hahnloser d'un concerto pour piano intitulé Concerto Fribourgeois, pour célébrer le tricentenaire de la naissance de Bach. L'œuvre est composée de huit mouvements parfois très courts, avec Introduzioni et trois sections Recitativo intercalées avec Passacaille, Toccata furiosa et Arioso suivis d'un finale intitulé Moto perpetuo. La toccata est l'occasion de présenter le motif B–A–C–H, accompagné de dissonances aux cordes qui sonnent comme si le son était de provenance électronique<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

Le compositeur américain John Corigliano reçoit commande de l'Orchestre philharmonique de New York d'un Modèle:Lien en 1977. Il est créé par Stanley Drucker, sous la direction de Leonard Bernstein et enregistré par le soliste avec Zubin Mehta quelques années plus tard. Le finale est intitulé « Antiphonal Toccata », citant une œuvre pour chœur de Giovanni Gabrieli, composée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Lien mais le compositeur utilise la spatialisation<ref>Modèle:Note discographique


</ref> : Modèle:Citation John Adams termine son Concerto pour violon (1993)<ref>Modèle:BrahmsOnline.</ref> par un mouvement noté Toccare. Le compositeur lui-même compare l'énergie motorique de ce dernier mouvement à celle de Shaker Loops (1978)<ref>Modèle:BrahmsOnline.</ref>, mais un auditeur qui l'écoute, sans connaître sa paternité l'entendrait probablement comme une Toccata virtuose du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

Colin Matthews écrit une Toccata meccanica (1994), commandée par le Royal Northern College of Music de Manchester. Conçue pour orchestre dès 1984, la commande de Timothy Reynish lui donne la possibilité de l'arranger pour orchestre à vents soutenu par les percussions, la harpe et les contrebasses, qui est Modèle:Citation (Colin Matthews)<ref>Modèle:Lien web. Partition en ligne.</ref>. John Pickard pour sa part, écrit un Concerto pour piano en 1999–2000. D'une Modèle:Citation comme son orchestration effectuée directement lors de la composition, l'œuvre emprunte vaguement au baroque ses titres et ses mouvements (vif-lent-vif). Le concerto s'ouvre sur une Toccata d'une énergie inépuisable, où l'orchestre et le soliste s'opposent Modèle:Citation ; suivent une calme Passacaglia Modèle:Incise et le finale en double fugue qui convie la virtuosité et la précision rythmique tant du soliste que de l'orchestre, avec une fin exubérante<ref>Modèle:Note discographique</ref>. En 1998, Pickard arrange la fameuse Toccata introductive de L'Orfeo de Monteverdi (apparaissant également dans les Vêpres de 1610) pour orchestre de chambre d'instruments modernes (hautbois, saxophone soprano, bassons, cuivres et cordes basses) avec en outre des percussions (crotales, cloches et gongs)<ref>Modèle:Note discographique</ref>.

En 1984, le compositeur Américain Modèle:Lien reçoit commande de la Modèle:Lien d'une série de huit fanfares destinées à l'ensemble de cuivres de l'Orchestre symphonique de Détroit. Ainsi naissent les Toccata Fanfares, publiées en deux volumes chez Theodore Presser. Elles requièrent soit un sextet, avec trois trompettes et trois trombones, ou un ensemble plus large. Modèle:Citation

Piano et musique de chambre

D'autres compositeurs contemporains écrivent des toccatas pour piano : Nikos Skalkottas ouvre sa Quatrième suite pour piano, AK 74 (1941), par une brève toccata notée Vivace. Elle Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique.</ref>. Morton Gould compose un Prelude and toccata (1945) pour piano, joué très souvent par Shura Cherkassky et qui peut évoquer sa célèbre Boogie woogie étude. C'est le cas également de Pierre Boulez qui compose un Prélude, Toccata et Scherzo (1945), pièce pour piano de jeunesse. La partition, détenue par la Fondation Sacher, est donnée en première mondiale par Ralph van Raat en septembre 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>. George Antheil, qui avait commencé sa carrière en tant que concertiste, écrit dans son meilleur « pianisme » deux toccatas virtuoses (1948) : des pièces en ostinatos très agitées, au tempo Allegro, au touché sec et sans pédale. La seconde, qui offre une main gauche plus active, avec des sauts virtuoses et proche de la parodie, ressemble aux rodéos texans d'Aaron Copland et aux réminiscences du precipitato de la septième sonate de Prokofiev<ref>Modèle:Note discographique.</ref>.

Un homme, le front dégarni, grosses lunettes, tout sourire
Alberto Ginastera.

Outre une transcription pour piano d'une toccata pour orgue de Domenico Zipoli, Alberto Ginastera, dans une veine baroque, compose Toccata, villancico y fuga, Modèle:Op. (1947) Modèle:Incise, et Variazioni e Toccata sopra « Aurora lucis rutilat », Modèle:Op. (1980), très virtuose. Ginastera écrit une autre œuvre de son catalogue en forme classique du rondo, le finale de son Premier concerto pour piano Modèle:Op. (1961). Commande de la fondation Koussevitsky et inspiré entièrement de sa renommée Première sonate pour piano, Modèle:Op. de 1952. Le titre du mouvement noté Presto est Toccata concertata, une pièce de bravoure, très bartókienne, tout en force et énergie, d'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Note discographique</ref>, à l'origine indiqué Modèle:Traduction et alors que la battue se présente dans une alternance de mesures à Modèle:Mesure et Modèle:Mesure dans la sonate, le mètre est muté en Modèle:Mesure et Modèle:Mesure dans le concerto. L'œuvre est très colorée par le jeu avec l'orchestre, rapide et dans une constante tension dramatique<ref>Modèle:Note discographique</ref>, elle occupe six minutes. L'auteur y utilise deux viriles danses argentines : le malambo, fondée sur trois accords répétitifs, et le zapateado, danse de jeux de pieds où le premier intervenant est copié par un second. Le zapateado provient du flamenco espagnol et est pratiqué par les gauchos de la pampa. Élève de Ginastera, Antonio Tauriello lui dédie sa propre Toccata en si mineur (1949). Le Sévillan Modèle:Lien, compose un Preludio, Diferencias y Toccata en 1959. Son Perpetuum (1992), peut être classé dans la même veine que la toccata.

Le brésilien Modèle:Lien écrit en 1977, Appassionato, Cantilena, e Toccata pour alto et piano.

Extrait de son opéra radiophonique The Old Maid and the Thief (1939, pour la NBC), Gian Carlo Menotti (Prix Pulitzer en 1950 pour The Consul) écrit un Ricercare et Toccata (1949)<ref>Modèle:OCLC</ref>,Modèle:Sfn.

Fichier:Aleksander Tansman Alban Paris 1932.jpg
Alexandre Tansman en 1932 à Paris.

Le catalogue du Polonais d'origine Alexandre Tansman, donne tout au long de sa carrière, une trentaine de mouvements exploitant les libertés de la toccata, associé à tous les genres, instruments (piano, violon, violoncelle, guitare, hautbois, cuivres…) ou ensembles (duo, trio, quintette, orchestre de chambre ou grand orchestre)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Citons-en quelques unes : dès 1923, sa première Sonatine, dédiée à Mieczysław Horszowski et créée par lui, se conclue sur une toccata ; l'année suivante sa première Sinfonietta pour orchestre de chambre s'achève sur un couple bien connu (fuga e toccata), noté successivement Allegro giusto et Presto ; en 1929 sa Suite dans le style ancien pour piano, dédiée à Karol Szreter, composée de six mouvements dans le style si en vogue dans le années 1920 et 1930, se termine par une toccata ; l'année suivante, il ouvre ses Cinq pièces pour violon et piano (ou petit orchestre) par une toccata ; en 1932, sa Modèle:3e Sonate, dédiée à Arthur Rubinstein, se termine également par une toccata. Puis en 1939, ajoutons qu'il compose une Toccata pour orchestreModèle:Sfn, dédié à Pierre Monteux, mais créée à Philadelphie par Leopold Stokowski en mars 1931, puis en France par le dédicataire en novembre ; en 1943, il écrit un Prélude et toccata pour piano. Tansman écrit sa Suite concertante pour hautbois et orchestre de chambre (1966), en quatre mouvements enchaînés : Nocturne, Toccata, Berceuse, Scherzino. Après un mouvement à l'atmosphère brumeuse des cordes qui se termine délicatement par une brève et capricieuse cadence, la toccata anime le second mouvement dans une orchestration et un rythme rapide, mécanique et percussif, au langage Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'inspiration stravinskienne avec l'aide des instruments (piano, célesta, timbales, xylophone, cymbales et triangle) et les accents des cordes. Avant la conclusion, le hautbois exécute une autre courte cadence sur des roulements de timbales<ref>Modèle:Note discographique — Première au disque.</ref>. En 1973 enfin, Tansman rend un Hommage à Arthur Rubinstein (natif de Łódź, comme lui), grâce à un diptyque pianistique composé de Tempo di Mazurka et de Toccata.

Le compositeur tchèque Hans Winterberg en compose deux : d'abord une Toccata (1926) qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref> ; plus tardivement, il conclut sa Suite pour piano (1955) par une toccata, Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le danois Per Nørgård, familier du genre exploité chez Buxtehude et le jeune Bach, écrit en 1949 une Toccata pour piano, structurée en trois mouvements enchaînés : Toccata I, Toccata-Fuga, Toccata II. La fugue à quatre voix, longue d'une quarantaine de mesures est particulièrement ambitieuse. Elle contient de nombreux effets stylistiques de la fugue baroque. La dernière partie est vivifiée par un thème mélodique en demi-tons sur les seuls et Modèle:Dièse. La pièce se termine sur un rythme effréné qui requiert une grande virtuosité<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Dans les années 1960, deux compositeurs polonais laissent deux toccatas : Marian Borkowski (1960) et Wojciech Łukaszewski (1962)<ref>Enregistrées notamment par Marcin Łukaszewski, pour le label Acte Préalable en décembre 1998, au sein d'un album consacré à la musique polonaise pour piano du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:OCLC.</ref>.

Portrait photographique en tons sépias d'un homme aux cheveux bruns coupés courts
York Bowen compose trois toccatas. Sa dernière est de 1957.

Le compositeur japonais Akio Yashiro, fortement influencé par Beethoven et l'esthétique française (au milieu des années 1950, il se perfectionne en France, avec entre autres Tony Aubin, Olivier Messiaen et Nadia Boulanger), compose en 1961, une sonate pour piano dont la toccata occupe le mouvement central. Yashiro lui-même décrit l'œuvre comme une réflexion sur la forme et l'esprit de la [[Sonate pour piano no 30 de Beethoven|Sonate pour piano Modèle:N°]], op. 109 de Beethoven<ref>Modèle:Note discographique Modèle:OCLC.</ref>.

Dès 1901, alors qu'il est encore étudiant, York Bowen se frotte à la toccata dans le finale d'une Suite, Modèle:Op. (1920) ; il écrit sa dernière Toccata, Modèle:Op., en 1957 (un peu plus de Modèle:Heure) ; le mouvement final de sa sixième sonate pour piano est noté Finale alla toccata<ref>Modèle:Note discographique</ref>. En 1981, le britannique David Bedford, compose une Toccata en mineur<ref>Modèle:OCLC</ref> (Modèle:Heure env.), interprétée notamment par la pianiste Modèle:Lien pour le label londonien NMC<ref>Spectrum, 50 Contemporary works for solo piano, Modèle:Lien, piano (1997, 2 CD NMC D057) Modèle:OCLC</ref>.

Le compositeur néerlandais fondateur du groupe de Rotterdam, Klaas de Vries, écrit en 1978 sa Toccata Americana (Modèle:Heure), sous l'influence de la musique minimaliste de Steve Reich. Plus proche encore se trouvent Philippe Manoury (Passacaille pour Tokyo. Toccata, 1994) et Sofia Goubaïdoulina (Toccata-Troncata, 1971), cette dernière composant également pour guitare (1969), alors que Jean-Michel Damase (Introduction et toccata, 1969), Guillaume Connesson<ref>Modèle:BNF brut</ref>,<ref name="Connesson">Modèle:Lien web.</ref> et Nino Rota (Sarabanda e toccata, 1945<ref>Modèle:Lien web</ref>) la destinent à la harpe. Ce dernier ouvre également son Concerto pour basson (terminé en 1977<ref>Modèle:Lien web</ref>) par une joyeuse toccata à la riche orchestration, morceau qu'il publie également comme pièce autonome<ref>Modèle:Lien web</ref> sous le nom de Toccata pour basson et piano en 1974<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le Concerto pour harpe (1993) de l'Irlandais Philip Martin, la toccata constitue le mouvement central, le plus riche des trois. Ronald Stevenson écrit sa Barra Flyting Toccata en avril 1980, reprenant la mélodie en souvenir d'une chanteuse gaélique, originaire de l'île Barra en Écosse, Flora McNeil (1928–2015) qu'il avait entendu dix ans plus tôt environ à Édimbourg<ref>Modèle:Note discographiqueModèle:-Pour écouter la voix de Flora McNeil : Collection Peter Kennedy : Flora McNeil, Barra, Écosse 1951, British Library sur sounds.bl.uk.</ref>.

Un homme au front dégarni, costume et cravate regarde l'objectif en tenant une partition en main.
Hans Werner Henze en 1960.

C'est une courte pièce de bravoure, Modèle:Citation bloc

Le compositeur Allemand Modèle:Lien, alors étudiant à la Musikhochschule de Cologne, notamment avec Bernd Alois Zimmermann, écrit une suite pour piano intitulée modestement Cinq pièces (1964), qui s'achève sur une brève Toccata, sous titrée Modèle:Traduction. L'œuvre, destinée à son instrument préféré, est considérée par le compositeur comme son opus 1.

En France, Germaine Tailleferre offre au duo de piano américain Arthur Gold et Robert Fizdale (dédicataires notamment de la Sonate pour deux pianos de Poulenc), une Toccata pour deux pianos (1957), dans le style vif, souriant et mature de la compositrice, alors que Jeux de plein air, pour le même effectif, avait séduit Erik Satie dès 1918.

Howard Skempton écrit une brève Toccata pour piano en 1987, dans un genre minimaliste<ref>Modèle:OCLC</ref>. Theodore Antoniou compose un Prélude et toccata pour piano (1982)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le compositeur tchèque Viktor Kalabis se consacre plusieurs fois à la toccata, avec Entrata, Aria e Toccata, Modèle:Op. (1975), Deux Toccatas, Modèle:Op. (1999) pour piano, et pour clavecin, Preludio, Aria e Toccata, « I casi di Sisyphos », Modèle:Op. (1992), œuvre dédiée à son épouse la claveciniste Zuzana Růžičková<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1973, Iannis Xenakis, écrit Evryali, pour piano. C'est une pièce lyrique en forme de toccata, propulsée dans une tension constante et des sonorités sonnantes et souvent délicatesModèle:Sfn. En 1994, Hans Werner Henze (par ailleurs l'auteur d'une Toccata sans fugue pour orgue, 1979) écrit une Toccata Mistica pour piano qui illustre la puissance de la mer et ses humeurs turbulentes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il intègre également une très courte toccata dans sa Sonatine pour trompette seule (1974), notée Allegro con brio et suivi de Canzona et Segnali<ref>Modèle:OCLC</ref>. Elie Siegmeister compose dès 1937 une Toccata on Flight Rhythms et en 1980 sa quatrième Sonate pour piano, articulée en trois mouvements, Prelude, blues and toccataModèle:Sfn.Modèle:Média externe Le compositeur américain Modèle:Lien, commence le premier mouvement de sa Sonate pour violon et piano (1984), par une Introduction and Toccata Modèle:Citation.

Le compositeur finlandais Einar Englund, laisse trois toccatas, composées de 1950 à 1983. La première est un diptyque, Introduzione e Toccata, inspiré par le folklore géorgien mais également dans l'esprit de Falla et Prokofiev ; elle est créée en novembre 1951 par Erik Tawaststjerna ; la seconde, sorte d'étude rapide est intitulée modestement Petite toccata (1966) et la dernière Pavane e Toccata, l'œuvre la plus développée des trois est notée Allegro marcato ; à la toute fin de la Toccata, la musique s'effondre soudainement et revient à l'atmosphère désolée de la Pavane. Elle est dédiée « à la mémoire de Bianca », la chatte favorite du compositeur et créé en novembre 1983 par Sirpa Äikää<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le virtuose finlandais Petri Makkonen, compose une Disco-toccata (1994) pour accordéon, prix de la meilleure œuvre originale, à Shanghai en 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Karin Küstner (accordéon), Œuvres pour accordéon : Disco toccata (octobre et novembre 2003, Harmonia Mundi HMN 911846) Modèle:OCLC. Lors de sa sortie, ce disque a été distingué par Jérôme Bastianelli d'un Diapason d'or, Modèle:N°, février 2005, Modèle:P..</ref>. En 1999, Anthony Herschel Hill (1939–2016) ajoute à une ancienne pièce intitulée Litany composée en 1992, une toccata méphistophélique, véritable feu d'artifice de difficultés pianistiques<ref>L'œuvre d'Anthony Herschel Hill, figure pour la première fois sur le disque de Nathan Williamson consacré au piano britannique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, intitulé Colour and light (30-31 mai 2018, Somm Recordings SOMMCD 0196) — avec des œuvres de Frederick Delius, William Alwyn, Elisabeth Lutyens et Peter Dickinson.</ref>. Le Croate Ivo Maček, élève de Roger-Ducasse à Paris, compose un dyptique intitulé Prélude et Toccata, pour piano (1987) dont le style incisif évoque Bartók et Stravinsky<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le compositeur américain d'origine d'Uruguay, Modèle:Lien, compose plusieurs Toccata : une œuvre pour piano Modèle:Op. (1988), une œuvre pour orchestre Modèle:Op. (1989) et une autre, plus courte, pour le clavecin<ref>Modèle:Article ou {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. L'opus 28, sous-titré Modèle:Citation, et dont Modèle:Citation

Un homme regarde fixement l'objectif à travers ses lunettes
Guillaume Connesson compose plusieurs toccata de musique de chambre et une pour harpe seule.

Dans la musique de chambre, citons le mouvement de conclusion de la Sonate pour violoncelle seul (1955) de George Crumb, d'une extrême virtuosité et composée alors que le musicien travaille à Berlin avec Boris Blacher<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Les Trois Pôles entrelacés (1985) de Pierre Bartholomée Modèle:Incise sont conçus pour harpe, clarinette, alto et vents, dans une découpe de suite à l'ancienne avec deux doubles : Toccata, Ricercar, Canzone, Ricercar double, Toccata double… Miklós Rózsa compose une Toccata Capricciosa, Modèle:Op. (1979) pour violoncelle seul, œuvre d'un peu plus de Modèle:Heure dédiée à la mémoire de Gregor Piatigorsky mort trois ans plus tôt. La Disco-toccata (1994) de Guillaume Connesson est écrite pour clarinette et violoncelle, alors que Toccata-nocturne (2002) est conçue pour flûte et violoncelle ; Connesson compose également une Toccata (2003) pour harpe seule<ref name="Connesson"/>.

Le compositeur et violoniste américain Modèle:Lien (primé aux Grammy Awards en tant qu'interprète de Quincy Porter), termine ses Deux pièces pour alto seul, après Sarabande, par une longue toccata dont le style s'approche des grandes pièces de Fritz Kreisler. L'œuvre est dédiée à l'altiste Eliesha Nelson qui l'a enregistré pour le label Sono Luminus<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Son compatriote Albert Glinsky écrit une Toccata-Scherzo (1988) pour violon et piano, et James Tenney une Diaphonic toccata (1997) pour les mêmes instruments, où le piano tout en notes rapides et houleuses, sans accords, laisse au violon une mélodie lente et calme. L'œuvre est dédiée à Ruth Crawford Seeger<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Nicolas Bacri compose deux œuvres au titre identique de Toccata sinfonica, l'une conçue pour trio avec piano et l'autre pour quintette avec piano, respectivement Modèle:Op. et 34 (1993). Pour le violon (ou l'alto) seul, Bacri écrit une toccata pour le second mouvement de sa Sonata variata, Modèle:Op. (2001). Le compositeur letton Pēteris Vasks, dans son quatrième quatuor à cordes (1999, créé à Paris en mai 2000), place deux toccatas en deuxième et quatrième des cinq mouvements, la seconde reprenant le matériel de la première : il s'agit d'un portrait plutôt agressif et ironique à ses moments, dans l'esprit de Chostakovitch<ref>Pēteris Vasks, dans le livret du disque du Quatuor Kronos (2003) qui est le commanditaire de l'œuvre.</ref> ; son Concerto pour timbale et percussions (1979) avait déjà le même schéma. Mais d'autres œuvres de chambre en comportent, notamment une Sonate pour contrebasse seule (1986)<ref>Publiée chez Schott en 1999 Modèle:OCLC.</ref>.

Le pianiste Italien Gianluca Cascioli est également compositeur. Il a écrit une très brève Toccata, sous-titrée Modèle:Citation, enregistrée en 2018, dans un ensemble de treize pièces minimalistes (Modèle:Heure à Modèle:Heure), inspirées d'œuvres de grands compositeurs<ref>Modèle:OCLC</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La compositrice coréenne Unsuk Chin fait de sa cinquième étude pour piano une toccata (2003). Très inspirée par son maître György Ligeti (l'œuvre est contemporaine du Troisième livre d'études du Hongrois), elle fait de cette pièce un combat entre deux personnages : une main gauche en accords lents et la main droite plus rapide, jouant d'un motif de neuf notes qui s'intensifie progressivement<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Marc-André Hamelin en tant que compositeur, a écrit plusieurs toccatas pour piano : Toccata sur « L'Homme armé » et Étude Modèle:N° en sol mineur, sous-titrée Toccata grottesca (2008)<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le compositeur italien Renato de Grandis, compose plusieurs toccatas dans de vastes œuvres, 48 préludes pour piano (2000–2002), publiées en quatre cahiers : un Rondò-toccata dédié au pianiste allemand Lukas Grossmann (Modèle:N°, dernière pièce du premier cahier) et qui porte le sous-titre quelques corrections au minimalisme ; le prélude Modèle:N°, véritable feu d'artifice pianistique ; et le dernier, intitulé La Degrandissa (Modèle:N° ou numéro 6 du quatrième cahier), surmonté de l'instruction Modèle:Traduction<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Le compositeur franco-suisse Gregorio Zanon glisse deux toccatas dans deux de ses œuvres pour piano : dans un cycle intitulé Jours de janvier (2007) et en ouverture de Anima (2006, rév. 2016), composée de trois pièces toutes enregistrées pour le label Claves, avec la complicité de Cédric Pescia<ref>Modèle:OCLC</ref>. Le pianiste et compositeur finlandais Tuomas Turriago termine sa première Sonate pour piano (2000), sous-titrée « Janus », par une toccata notée Allegro Ritmico. Karol Beffa termine ses Douze Études pour piano (2010) par une toccata, où il cite le thème du Dies iræ, dédiée au pianiste Tristan Pfaff<ref>Modèle:Note discographique C'est une commande du festival classique d'Annecy.</ref>.

L'argentino-français Esteban Benzecry, termine son Concerto pour clarinette (2010) destiné à Valdemar Rodrígue, par une Caribbean Toccata. Cette « Toccata des Caraïbes » utilise les rythmes et les tournures mélodiques du joropo et du Modèle:Lien<ref>Modèle:Site web.</ref>. Il a par ailleurs à son catalogue une toccata pour piano composée pour Modèle:Lien, intitulée Toccata Newén (2005) où Modèle:Citation ; une Toccata y Misterio (1991) pour violoncelle et piano, œuvre de jeunesse dédiée et crée par une compatriote, Sol Gabetta : la toccata s'inspire de la chacarera, une danse argentine<ref>Modèle:Site web.</ref> ; et une Wayno Toccata (2012) pour orchestre de chambre : l'œuvre, commandée par le Carnegie Hall est jouée Salle Gaveau à Paris en 2015, par l'Orchestre Pasdeloup sous la direction de Modèle:Lien, dans une version révisée<ref>Modèle:Site web.</ref>.

La compositrice américaine Emma Lou Diemer est une grande adepte de la toccata, avec une douzaine d'œuvres pour divers instruments ou petits ensembles, dont la composition s'étale sur plus de cinquante années de création. Elle laisse une Toccata pour marimba (1957)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une Toccata pour orgue (1967)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une pour ensemble de flûtes (1974)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une pour piano (1979)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> avec de multiples techniques et effets de jeux dans les cordes de l'instrument ; une Catch-a-turian Toccata pour violon et piano (1991)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une pour clavecin (1993)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une Serenade Toccata pour piano (1999)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une pour timbales (2002)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une Toccata and Fugue pour orgue (2003)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, une Toccata for six, pour un ensemble de six percussions (2004)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et une Toccata on « Helmsley », pour orgue (2013)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et l'une de ses œuvres les plus récentes est une Toccata for Amanda (Homage to the minimalists and Antonio Vivaldi) pour piano (2016)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans son opéra The Minotaur (2008), Harrison Birtwistle insère trois interludes instrumentaux intitulés toccatas<ref>Modèle:Lien web.</ref>, comme il l'avait déjà fait en 1966 dans son opéra de chambre Punch and Judy.

Profil d'un homme à lunettes, le menton reposant sur les doigts de sa main
Kalevi Aho compose son Quintette pour vents et piano en 2013.

Le Finlandais Kalevi Aho écrit un Quintette pour hautbois, clarinette, basson, cor et piano (2013) et place une toccata en second mouvement, dont l'énergie frénétique et ininterrompue provient en majeure partie du piano<ref>Modèle:Note discographique</ref>. L'Écossais Billy Cowie, chorégraphe et auteur de musiques de film, écrit huit toccatas pour saxophone soprano et bande. Le compositeur allemand Wolfgang Rihm écrit pour orgue Toccata, Fuge und Postludium (1972 ; rév. 2012)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et pour piano Toccata capricciosa (2015). En 2013, le compositeur et organiste danois Svend Hvidtfelt Nielsen reçoit la commande d'un concerto pour orgue de l'orchestre symphonique d'Aarhus. Nielsen, l'intitule simplement Toccata et en assure la création et l'enregistrement. La partition est modelée sur les œuvres de deux compositeurs danois : Buxtehude et plus spécifiquement Commotio (1931), une œuvre pour orgue de Carl Nielsen<ref>Modèle:Note discographique.</ref>, qualifiée d'Modèle:Citation (Modèle:Heure), par Paul-Gilbert Langevin<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

En 1996, Aaron Jay Kernis avait écrit Too Hot Toccata, œuvre hyperactive composée pour l'Orchestre de chambre de Saint-Paul : elle accumule les difficultés pour les solistes, y compris les percussions, et contient une exigeante partie solo au piano dans le style honky-tonk. Vingt ans plus tard, il nomme le dernier mouvement de son Concerto pour violon (2017) Toccatini Modèle:Incise. Paul Patterson écrit son second Concerto pour violon (2013) sous-titré « sérénade », dédié à Clare Howick, la créatrice de l'œuvre, et fait de son premier mouvement enchaîné aux deux autres une toccata rapide<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le genre touche même la musique électroacoustique, puisque le Brésilien Jorge Antunes a écrit en 2004, sur commande du GRM, une pièce pour percussions et dispositif électronique intitulée Toccata irisée<ref>Modèle:BNF brut</ref>.

Dans son second recueil de six Études pour piano Modèle:Op., le compositeur anglo-français-israélien Modèle:Lien glisse une toccata étude au Modèle:N°. Composée en 2020, elle est éditée par Donemus l'année suivante<ref>Nimrod Borenstein : Toccata étude Modèle:Op. Modèle:N° sur le site de l'éditeur Donemus.</ref> et enregistrée par la pianiste Tra Nguyen.

Toccatina

Photo en noir et blanc d'un visage d'homme portant une petite barbe et une moustache, avec le regard vif.
Charles Tournemire vers 1910.

Une toccata très courte est parfois nommée une toccatina ou un toccatino. Modèle:Citation bloc

Georg Muffat en compose trois. Rheinberger et Henselt ont également écrit des toccatine. Charles-Valentin Alkan (auteur d'une toccata pour le finale de son Modèle:Op. pour violon et piano) livre une Toccatina, Modèle:Op.Modèle:Sfn et en (Modèle:N°) de ses 48 Esquisses, Modèle:Op.Modèle:Sfn. Toujours pour le piano, Marmontel dédie en 1872 à deux de ses élèves fraîchement lauréats du Conservatoire de Paris une Toccatina, op. 111<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Paul Lacombe écrit une Toccatina op. 85 (1897)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Du côté de l'orgue, Charles-Marie Widor (auteur par ailleurs d'une très célèbre et grandiose toccata) inclut une toccatina dans une symphonie pour orgue et Charles Tournemire fait de même dans ses Variæ Preces, Modèle:Op.<ref>Modèle:IMSLP2</ref>. Paul Combes compose lui aussi une Toccatina pour grand orgue, publiée en 1897<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le britannique Modèle:Lien, compositeur (de musique légère), pianiste, chef et homme de radio jusqu'en 1964 à la BBC, introduit son opus 8, Trois miniatures (1927) par un brève Toccatina (moins d'une minute), suivi de II. Valse impromptu et III. Autumn leaves. En 1929, Sorabji écrit une Toccatinetta sur C.G.F.<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont la durée d'environ Modèle:Heure est proportionnée aux trois autres grandes toccatas du compositeur, dont chacune dépasse largement l'heure de musique. Un autre britannique, Modèle:Lien, préférant la simplicité des formes classiques à la forme sonate, après Menuetto et Marionnettes, termine sa Fantasy Suite<ref>Modèle:OCLC</ref> par une brève Toccatina<ref>Modèle:Note discographique</ref> ; York Bowen en laisse deux : Siciliano et Toccatina, Modèle:Op. (1948)<ref>Modèle:IMSLP2</ref>. La Modèle:Citation<ref>Modèle:Note discographique</ref>. Figure également à son catalogue une Toccatina dédiée au clavecin (1961). Herbert Howells conclu sa Petrus Suite pour piano (son fils porte le prénom de Peter), est une série entamée en 1967 et terminée en 1973 pour Hilary Macnamara. Elle comprend sept mouvements. Les esquisses de la toccatina remontent à 1921 et ses matériaux sont également utilisés pour sa Sonatine (1971)<ref>Modèle:Note discographique.</ref>.

Dmitri Kabalevski insère une Toccatina dans ses 30 pièces pour enfants Modèle:Op. (1938). Quant à l'Arménien Arno Babadjanian, il nomme Toccatina un mouvement de ses Six portraits (1965) pour piano. Le Moldave Ioan Machovei en compose deux pour piano, en 1969 et en 1981Modèle:Sfn. Vincent Persichetti en compose lui aussi plusieurs : 3 Toccatinas Modèle:Op. (1979), issues d'une commande de l'université du Maryland, pour son concours de piano l'année suivante<ref>Que joue notamment Philip Amalong, pour la série The Toccata Project chez Albany Records Modèle:OCLC.</ref>. Dans son style caractéristique à la fois virtuose et empreint de jazz, Nikolaï Kapustine ne pouvait ignorer le genre : il écrit en 1983 une Toccatina, op. 36<ref>Modèle:Lien web</ref>, et la plus populaire de ses Concert studies (Modèle:Op., Modèle:N°) est titrée Toccatina<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est la musique qui est utilisée dans la vidéo d'introduction de la mise à jour "Spec 2.0" du jeu vidéo Gran Turismo 5<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le roumain Paul Constantinescu, laisse une Toco-Toccatina (sur la partition, datée du 11 décembre 1961).

En 1956, le compositeur vénézuélien Antonio Estévez compose 17 piezas infantiles pour piano, conclues par une Toccatina<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1959, Jean Françaix ouvre Modèle:Citation, par la toccatina de La ScolopendreModèle:Sfn.

Dans la Toccatina de Pierre Gabaye (1957)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un basson alterne notes staccatos et phrases lyriques, presque indifférent au mouvement motorique de piano en doubles-croches qui l'accompagne. Le premier mouvement du Divertimento pour flûte et piano de Jean Françaix, composé en 1953 et créé par Jean-Pierre Rampal en 1955<ref>Modèle:Lien web</ref> (qui existe aussi dans une version avec orchestre datant de 1974<ref>Modèle:Lien web</ref>) est également une Toccatina. Le pianiste et compositeur Jean-Michel Damase écrit une Toccatine pour piano (1985)<ref>Modèle:OCLC</ref>. Commandé par le violoniste slovène Igor Ozim, Helmut Lachenmann compose une Toccatina (1986), étude pour violon seul (Modèle:Heure), en revenant au principe de l'improvisation quel que soit l'instrument<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le compositeur allemand Jörg Widmann conclue ses 24 Duos pour violon et violoncelle (2008, en deux cahiers) par une « Toccatina all’inglese ». L'œuvre est enregistrée par Ilya Gringolts et Dmitry Kouzov pour le label Delos.

Œuvres

La plupart des grands compositeurs pour orgue, clavecin ou piano ont écrit des toccatas dont certaines sont de véritables morceaux d'anthologie. La liste qui suit cite les toccatas les plus connues, dans l'ordre chronologique.

Toccatas baroques

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Toccatas pour orgue

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Colonnes

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Colonnes

Après 1945

Modèle:Colonnes

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Bethune st vaast orgue.jpg
Orgue Freytag/Tricoteaux de l'église Saint-Vaast de Béthune, inauguré en 2001 avec la Toccata de Bernard Foccroulle.
  • Bernard Foccroulle, Toccata (2001)
  • Bédard, Toccata de la Suite pour orgue (CH. 14), et Prélude et Toccata sur « Victimae Paschali Laudes » (CH. 38).
  • Laurin, la Toccata qui termine la Symphonie Modèle:N° Modèle:Op. (2008).
  • Modèle:Lien, Wie eine Maske dahinter die Nacht gähnt – Toccata I (1990) ; Schalen des Zorns – Toccata II (1995, dédiée à Andreas Gräsle) ; Shirufa – Toccata III (2003, dédiée à Modèle:Lien) ; Erhebt euch, Pforten der Weltzeit – Toccata IV (2007) ; Morgengesang – Toccata V (2010) ; Sacrum – Toccata VI (2018). À quoi, il faut ajouter une Toccata pour piano et orgue (2014)<ref>Ces œuvres pour orgue sont toutes enregistrées par Modèle:Lien, sur trois disques de l'œuvre pour orgue, chez Toccata Classics en 2020.</ref> et citons ici également, une Toccata pour guitare et percussions (1994) et une Toccata pour piano, composée en (2002).
  • Timothy Tikker, Toccata Kopanitsa (2004) — La Kopanitsa est une danse folklorique traditionnelle bulgare.
  • Modèle:Lien, Cathedral Music, suite avec quatre Toccatas (1995–1996) ; Suite I mouvement IV : Toccata V (2013).
  • James MacMillan, Toccata (2019).
  • Modèle:Lien, Toccata et ostinato ; Toccata I à Toccata XIX (2019). Åberg est par ailleurs l'auteur de Toccatas pour divers instruments : saxophone (Modèle:N°), violon et orgue (Modèle:N°)Modèle:Etc.

Toccatas pour piano

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}}s il faut citer BalakirevModèle:Sfn, BaxModèle:Sfn, BennettModèle:Sfn, BlissModèle:Sfn, Casella (Modèle:Op.)Modèle:Sfn, Castillon (pièce Modèle:N° des Pensées fugitivesModèle:Sfn), Castro (1940, dédiée à Claudio ArrauModèle:Sfn), Cliquet-PleyelModèle:Sfn, GinasteraModèle:Sfn, HarrisModèle:Sfn, Holst (1924)Modèle:Sfn, Moeran (1921), HoneggerModèle:Sfn, Jongen, Liapounov, Martinů, Petrassi (1933), Poulenc, Riegger (1944), ReinkenModèle:Sfn, RodrigoModèle:Sfn, Rorem (Finale de sa Sonate Modèle:N°), Tchérepnine qui laissent tous des toccatas, mais les plus célèbres sont :

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Toccatas pour guitare

Discographie

Baroque italien

Baroque espagnol et portugais

  • Seixas, Sonates - Nicolau de Figueiredo, clavecin (octobre 2008, Passacaille 971)

Baroque germanique

Anthologies au clavecin

Anthologies à l'orgue

  • Grandes toccatas pour orgue : Bach (BWV 565 et 540), Frescobaldi, Froberger, Pachelbel, Muffat, Widor, Vierne et Gigout - Pierre Cochereau, Grand orgue de Notre-Dame de Paris (1962-1973, Philips 454 536-2) Modèle:OCLC
  • Toccata : Alexandre-Pierre-François Boëly, Louis James Alfred Lefébure-Wély, Alexandre Guilmant, Gabriel Pierné, Charles-Marie Widor, Guy Ropartz - André Isoir, orgue (« L'orgue romantique » Calliope CAL 5922 / La Dolce Volta) Modèle:OCLC
  • Toccatas : Eugène Gigout, Théodore Dubois, Léon Boëllmann, Charles-Marie Widor, Alexandre Guilmant, Louis Vierne - Olivier Vernet, orgue François-Henri Clicquot (1781) reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll (1862) (2-4 avril 2001, Ligia 0104096-01)<ref>Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Philippe Semon d'un « Recommandé » dans le magazine Répertoire Modèle:N°, septembre 2001, Modèle:P.</ref>Modèle:OCLC

Anthologies au piano

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Média

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Ouvrages et thèses

Dictionnaires et encyclopédies

Articles

Notes discographiques

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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