Édouard Frédéric-Dupont
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Édouard Frédéric-Dupont, né le Modèle:Date de naissance à [[7e arrondissement de Paris|Paris Modèle:7e]] et mort à [[15e arrondissement de Paris|Paris Modèle:15e]] le Modèle:Date de décès<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un avocat et un homme politique français, éphémère ministre mais député de Paris à la longue carrière parlementaire, sous trois Républiques, plus longtemps encore conseiller de Paris, maire du [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]], jusqu'à sa mort.
C'est un homme politique résolument de droite, avec des étiquettes politiques multiples au fil de sa longue carrière. Il est titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance. Son surnom de « Dupont des loges » lui vient de ses nombreuses propositions de loi relatives au statut et à la qualité de vie des gardiens d'immeubles.
Carrière politique
Débuts en politique dans l'entre-deux-guerres, sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République
Né Édouard Charles Frédéric Dupont à Paris, avenue Bosquet, il est le fils de Charles Joseph Dupont, polytechnicien, capitaine d'artillerie et futur général de division, et de Jeanne Rose Agathe Hauvion<ref>Acte de naissance aux AD de Paris en ligne, Paris 7, V4E 8680, vue 10/31, acte 709, Le Pays lorrain, "Le général Dupont", 1936, Dossier de la Légion d'honneur de Charles Joseph Dupont (1863-1935) dans la base Léonore. Son père n'a pas été général de corps d'armée, comme il l'est écrit faussement dans Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République. Vol. II (Modèle:P.).</ref>.
Jeune étudiant en droit, il s'engage en politique dès 1923 sous le nom de Frédéric-Dupont, en participant à un nouveau mouvement politique, la Ligue de la Jeune France républicaine, qui appuie le programme de Raymond Poincaré<ref>Gilles Le Béguec, La République des avocats, Armand Colin, 2003, Sabine Jensen, « Pierre Cot », dans les Cahiers Jean Jaurès, avril 1996, Modèle:P.. Cette ligue, déclarée en octobre 1923 (Journal officiel, 24 novembre 1923), est animée notamment par le jeune avocat parisien Pierre Cot.</ref>,<ref>{« Une jeune ligue », Journal des débats, 2 mars 1924, « Jeune France républicaine », Ibid., 30 mars 1924. </ref>. Il rejoint en décembre 1924, la Ligue républicaine nationale fondée par Alexandre Millerand. Il préside la section universitaire des Jeunesses républicaines nationales, aux côtés d'un autre jeune ambitieux, Louis Jacquinot, son secrétaire général, et d'un autre jeune, Edgard Faure<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>L'Ouest-Eclair, 17 décembre 1924,Journal des débats, 21 mars 1925, Le Temps, 17 décembre 1925</ref>. En avril 1925, il rassemble une quarantaine de militants pour aller prêter main-forte aux Jeunesses patriotes aux prises avec les communistes lors de la Fusillade de la rue Damrémont<ref>Le Petit Parisien, 30 avril 1925</ref>.
Docteur en droit et diplômé de l'École libre des sciences politiques, il est avocat au barreau de Paris à partir de 1926. Il est le onzième secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris en 1929-1930<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Il milite aux jeunesses de l'Alliance démocratique<ref>« Le dîner des jeunes de l'Alliance », Le Matin, 4 décembre 1928, Le Temps, 9 novembre 1926</ref>. Il est le collaborateur du député Charles Reibel, dirigeant de l'Alliance<ref name=":0" />. Il participe à partir de 1927 à la commission de propagande de ce parti, présidée par Paul ReynaudModèle:Sfn,<ref>Rosemonde Sanson, Les jeunesses de l'Alliance démocratique, Modèle:P.</ref>. En 1927, comme membre de l'Alliance, il est élu secrétaire de la Conférence Molé-Tocqueville, puis vice-président en 1930<ref>Le Matin, 15 mars 1927, Journal des débats, 23 novembre 1930</ref>. Il contribue à la propagande du parti lors de réunions en province au début des années 1930, comme membre de son comité directeur<ref>Journal des débats, 25 novembre 1930, Ibid., 9 mars 1931, Ibid., 28 avril 1931</ref>.
Il lance en avril 1927 avec Louis Jacquinot, le Journal des Lorrains de Paris, un mensuel dont il est le rédacteur en chef. Il a des attaches en Meurthe-et-Moselle par son père, né à Nancy; ce-dernier contribue à animer ce journal jusqu'à son décès en décembre 1935. Fréderic-Dupont fonde quelques mois plus tard, en décembre 1927, la Ligue lorraine, avec notamment le neveu du maréchal Hubert Lyautey, Pierre Lyautey, qui la préside. C'est une association qui s'adresse avant tout aux élites lorraines ; elle entend faire oublier la dénomination périmée d'Alsace-Lorraine, fédérer les quatre départements lorrains et se veut à la fois régionaliste et patrioteModèle:Sfn,<ref>« Le bon sens de la Ligue lorraine », L'Homme libre, 27 août 1928, Journal des débats, 19 décembre 1927. Le discours de Frédéric-Dupont prononcé à Nancy n'a pas été du goût de tous les Nancéiens : L'Immeuble et la construction dans l'Est, 15 mai 1928, Ibid., 5 juin 1928</ref>.
Grâce à ce journal et à l'Association des Lorrains de Paris dont il est membre du conseil d'administration<ref>Le Matin, 23 février 1932</ref>, il rencontre des hommes politiques lorrains éminents tels Raymond Poincaré ou Albert Lebrun<ref>L'Est républicain, 26 novembre 1930, Modèle:P., Le Pays lorrain, 1933, Le Matin, 27 mars 1933. Il participe aux dîners annuels de l'Association lorsqu'il est élu député : L'Est républicain, 11 décembre 1936, Modèle:P., Ibid., 14 décembre 1938, Modèle:P.</ref>. Il rencontre ainsi le député de Nancy Désiré Ferry, ce qui lui permet d'intégrer son cabinet ministériel lorsque Ferry est nommé ministre de la santé de mars à décembre 1930, dans le gouvernement d'André Tardieu ; il est chef du secrétariat particulier de Ferry, puis chargé de mission, tout en continuant à plaiderModèle:Sfn,<ref> Journal officiel, 13 mars 1930,Journal officiel, 9 juin 1930</ref>.
Il parvient à se faire élire conseiller municipal du secteur Saint-Thomas d'Aquin en 1933, sous l'étiquette « républicain national », lors d'une partielle consécutive à la démission du conseiller sortant royaliste, Ambroise Rendu, qui pensait faire élire son fils<ref>Le Matin, 26 juin 1933, La Semaine à Paris, 30 juin 1933</ref>.
Édouard Frédéric-Dupont participe à l'émeute parisienne du 6 février 1934 : il descend dans la rue, ceint de son écharpe de conseiller, pour protester contre la révocation du préfet de police Jean Chiappe par le gouvernement d'Édouard Daladier. Parmi les 5 conseillers municipaux blessés lors des émeutes, il est le plus grièvement atteint : il est blessé à la tête, ce qui lui vaudra en partie d'être réélu conseiller de Paris dès le premier tour avec 95 % des voix en 1935, puis député de la Seine avec 83 % des voix, au premier tour également, en 1936. Dans sa profession de foi de 1936, il invite les électeurs à Modèle:Citation<ref>Journal des débats, 10 avril 1936</ref>.
Il est alors proche des Ligues d'extrême droite : il défile en effet à Paris parmi les membres du comité du Front national, en 1935 et 1936, à l'occasion de la fête de Jeanne d'Arc<ref>L'Action française, 20 mai 1935, Ibid., 11 mai 1936</ref>. De 1935 à 1939, il assiste à la cérémonie religieuse parisienne à la mémoire des morts du 6 février, à l'instar d'autres élus, moins nombreux après 1936, et des chefs du Front national<ref>L'Action française, 7 février 1935, 7 février 1936, 7 février 1937, 7 février 1937 et 7 février 1939</ref>.
Lui qui avait commencé sa carrière à l'Alliance démocratique a désormais l'étiquette de la Fédération républicaine, plus conservatrice. Il est ainsi membre du comité directeur des Jeunesses de la Fédération (JFR) jusqu'à la guerre, et même vice-président<ref>Collectif, Les modérés dans la vie politique française, 1870-1965, Presses universitaires de Nancy, 2000, Jean Vavasseur-Desperriers, Jeunesse et mouvements de droite durant l'entre-deux-guerres, Histoire@Politique, 2008/1, Modèle:N°, Note 53</ref>,<ref>Journal des débats, 4 juillet 1936,Le Temps, 14 mars 1938, Journal des débats, 29 mars 1935</ref>.
Contrairement à d'autres élus de la Fédération républicaine, tel Xavier Vallat, c'est un sympathisant du Parti social français du colonel François de La Rocque, membre du Comité parlementaire de sympathie pour le PSF et de défense des libertés républicaines en décembre 1936. Il participe aux réunions du Groupe parlementaire du Parti social français avant de le rejoindre publiquement à la toute fin de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République, en juillet 1940<ref>Philippe Rudaux, Les Croix de feu et le PSF, France-Empire, 1967, Modèle:P., Jacques Nobécourt, Le colonel de La Rocque, Fayard, 1996, Modèle:P., Collectif, Naissance et développement des secrétariats administratifs des groupes parlementaires. Organisation et clarification de la délibération, de 1910 au début des années 1970, Modèle:P., Journal des débats, 18 décembre 1936, Le Petit Journal, 10 juillet 1940, E. Frédéric-Dupont, « Nos prisonniers », Ibid., 22 juillet 1940, Jean-Paul Thomas, Le Parti social français (1936-1945) Une expérience de parti de masses et la préparation d’une relève, Modèle:P.. Son père avait en 1924 renvoyé de la Mission militaire française en Pologne qu’il commandait le futur lieutenant-colonel de La Rocque. Frédéric-Dupont a écrit des mémoires inédits dans lesquels il revient sur cet événement et prend la défense de La Rocque : cf. Pierre de Léotard, Mes souvenirs politiques, Modèle:P.. En juin 1937, il adresse une lettre à La Rocque pour l'assurer de l'estime qu'éprouvait malgré tout son père pour lui : La Rocque, Pourquoi je suis républicain, Seuil, 2014, Modèle:P..</ref>.
À la Chambre des députés, il combat le Front populaire. De même, au Conseil municipal de Paris, selon ses propres déclarations, « les projectiles volaient bas avec le groupe communiste, au-dessus de la tête des préfets ». À l'occasion d'une séance de novembre 1936 dans laquelle il dénonçait le coût de l'hospitalisation des ouvriers étrangers, il déplora l'abandon par les riches d'un Paris envahi par des ouvriers étrangers pauvres<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>JORF, Débats, Chambre des députés, 6 novembre 1936, Modèle:P.</ref>.
Pendant la Seconde Guerre mondiale : de Vichy à la résistance
En 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est maintenu en place par le régime de Vichy au Conseil municipal de Paris, dont il devient le vice-président en 1941. Il a aussi été désigné en janvier 1941 membre du comité provisoire du Rassemblement pour la Révolution nationale, organisme concurrent de la Légion française des combattants, qui devait réfléchir à la mise en place d’un mouvement de masse visant à « assurer au nouveau régime ses assises et briser l’activité renaissante de certaines organisations [le PCF] », mais qui n’eut qu’une existence très éphémère<ref>Le Temps, 31 janvier 1941, Sur le comité de rassemblement, cf. Jean-Paul Cointet, La Légion française des combattants, Albin Michel, 1995, Modèle:P., Jérôme Cotillon , « Un homme d'influence à Vichy : Henry du Moulin de Labarthète », Revue historique, 2002/2 Modèle:N°, Modèle:P.</ref>.
Poursuivant parallèlement l'exercice de sa profession d'avocat, il se rapproche de la Résistance, dont il défend des membres devant les tribunaux, parmi lesquels se trouvent des partisans communistes comme André Gautier, futur député de Seine-et-Marne, et il fournit de faux certificats de baptême à des Juifs pour leur permettre de quitter la zone occupée. Ce comportement, tout comme les activités de renseignement qu'il effectuait au sein du conseil municipal de Paris, lui vaudra la Croix de guerre, la médaille de la Résistance et la Légion d'honneur à titre militaire.
Lors de la séance du Conseil municipal de Paris du 16 décembre 1943, il vote contre le projet de budget pour 1944, qui allouait des crédits au titre de l'aide de la police parisienne à la police allemande. Il démissionne du conseil municipal le 18 avril 1944<ref>Le 18 avril 1944, il envoie sa démission au préfet, arguant vouloir se consacrer à ses fonctions au barreau de Paris ; la démission est acceptée le 22 mai 1944 : Philippe Nivet, Le conseil municipal de Paris de 1944 à 1977, op. cit.</ref>,<ref>Paris-Soir, 10 mai 1944</ref>.
Il a été décoré de l'ordre de la Francisque<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL</ref>.
Après la Libération, les comités de Libération du Modèle:7e et de la Ville de Paris reconnaissent sa qualité de résistant et acceptent de le réintégrer dans ses fonctions électives<ref>L'Echo d'Alger, 6 décembre 1944.</ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>. Il est relevé de son inéligibilité et est réintégré au conseil municipal provisoire par arrêté du gouvernement provisoire en date du 15 mars 1945, en dépit des protestations des communistes et des réserves de certains résistants gaullistes.
Il se présente aux élections municipales où il est élu pour représenter le deuxième secteur (Modèle:6e, Modèle:7e et Modèle:15e) et aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale constituante où il conduit la « liste de la liberté » et est élu député de la première circonscription de la Seine (Modèle:5e, Modèle:6e, Modèle:7e, Modèle:13e, Modèle:14e et Modèle:15e). Il siège alors au groupe d'Unité républicaine d'où il dépose neuf propositions de loi et refuse la première proposition de texte de Constitution.
Il est réélu à la seconde Constituante le Modèle:Date sous l'étiquette du Parti républicain de la liberté dont il est l'un des fondateurs en décembre 1945, en dépit d'une violente campagne contre lui orchestrée par le PCF, l'accusant d'avoir fait pression pour que le conseil municipal cède des bois précieux aux Allemands. Il parvient à faire condamner le PCF pour diffamation<ref>Le Monde, 6 juillet 1946, Le Monde, 9 juillet 1946Le Monde, 7 février 1948, Yves Péron, Albert Ouzoulias, Pas de collaborateur dans une Assemblée française ! Frédéric Dupont doit être poursuivi et jugé, Paris : Editions du Parti communiste français, 1946, Préface d'André Marty, La Défense, 12 juillet 1946</ref>. Il fait condamner en correctionnelle le maire adjoint du Modèle:7e arrondissement, qui avait publié un montage photographique le représentant en uniforme d'officier allemand<ref>La Défense, 4 juin 1948</ref>.
Sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} République
Réélu, il rejoint l'intergroupe gaulliste dès sa formation en 1947 en dépit encore des réserves des gaullistes intransigeants sur ceux qui ont frayé trop longtemps avec le régime de Vichy. C'est ainsi qu'en 1947, il ne reçoit pas l'investiture du RPF pour se représenter aux municipales mais il apporte son soutien à Pierre de Gaulle. Il n'en finit pas moins par obtenir son investiture pour sa réélection en tant que député en 1951.
Durant la législature 1946-1951, il dépose pas moins de 99 propositions de loi ou de résolution relatifs principalement aux rentes-viagères, au commerce, à l'artisanat, à la famille, aux droits des femmes et aux gardiens d'immeubles, ce qui lui vaudra la qualification de « député des domestiques et des concierges ». Il est particulièrement impliqué dans le vote de la loi du 2 août 1949 relative à l'indexation des rentes viagères et il est à l'origine de celle instituant la carte des économiquement faibles. Il vote contre le projet de loi sur le statut de l'Algérie et contre la loi instituant le scrutin majoritaire avec apparentements.
Si, en tant qu'avocat, il lui arrive de défendre devant les tribunaux des personnalités compromises avec Vichy, il soutient surtout une politique d'apaisement et de réconciliation nationale. Il dépose ainsi le 9 mai 1950 une proposition de loi ayant pour objet la suppression des tribunaux d'exception chargés de l'épuration légale : les Cours de justice et les Chambres civiques.
Aux élections législatives du 17 juin 1951, il est second de la liste RPF de la première circonscription de la Seine, derrière Pierre de Gaulle, qui arrive en tête avec 28,2 % des suffrages exprimés. Durant la nouvelle législature, il dépose pas moins de 128 propositions de loi ou de résolution concernant notamment les femmes seules, les invalides, les droits sociaux des artisans, la législation économique et surtout le droit des contribuables face au contrôle fiscal. Il s'oppose à la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
En mars 1952, il fait partie des 27 députés RPF qui votent l'investiture d'Antoine Pinay à la présidence du conseil en dépit de la position exprimée par le général de Gaulle. Exclu en conséquence du RPF avec ses 26 collègues, il rejoint l'ARS, séduit comme beaucoup d'autres députés gaullistes par le conservatisme gouvernemental qu'incarne le nouveau président du Conseil Antoine Pinay. Il est l'un des vice-présidents de ce groupe présidé par Edmond Barrachin<ref>Le Monde, 12 juillet 1952</ref>.
En 1953, sous l'étiquette ARS, il est de nouveau élu au conseil municipal dont il devient le 20 mai le premier président de ce mandat<ref>Il est élu au troisième tour de scrutin, avec 47 voix (indépendants-A.R.S., R.P.F. et R.G.R.) sur 89 votants : « M. Frédéric Dupont est élu président du Conseil municipal de Paris », Le Monde, 22 mai 1953, </ref>,Modèle:Sfn. Il siègera dorénavant à ce Conseil sans discontinuité jusqu'à sa mort.
C'est un député qui voyage. Il a notamment fait des voyages d'études en Yougoslavie, où il fut reçu, en 1952, par le maréchal Tito, aux États-Unis et à Cuba, en 1953, en Grèce en 1954<ref>« M. Frédéric-Dupont », Le Monde, 5 juin 1954</ref>.
C'est aux côtés de Jacques Foccart et de Maurice Bayrou qu'il se fait le porte-parole à l'Assemblée nationale de la défense du maintien de l'empire colonial français et plus particulièrement de l'Indochine française, dans le contexte de la guerre d'Indochine. Le 5 mars 1954, il s'oppose au cessez-le-feu, rappelle l'œuvre civilisatrice de la France dans cette région et condamne « tout abandon ». Du 3 au 9 juin 1954, il est brièvement ministre des relations avec les États associés d'Indochine dans le gouvernement Joseph Laniel. Il déclare lors de sa nomination, avant de se rendre à Genève : Modèle:Citation bloc Il lui est juste donné le temps de connaître les propositions faites par le Vietminh. Estimant que le gouvernement Laniel était en voie d'aboutir à un accord plus favorable que celui négocié par son successeur, Pierre Mendès France, il vote contre les Accords de Genève du 23 juillet 1954.
Il adopte une attitude analogue pour la question marocaine et refuse la confiance au gouvernement d'Edgar Faure après avoir pourtant voté son investiture. Il vote également en faveur du réarmement de la République fédérale allemande et approuve son entrée dans l'OTAN.
Anticommuniste, il préside le comité de patronage de l’Union pour la défense des peuples opprimés (UDPO, appelée à partir de novembre 1961 l’Internationale de la Liberté), fondée en 1947 par le journaliste franco-russe Arsène de Goulévitch (alias François de Romainville), son secrétaire général et directeur du mensuel Exil et liberté, lancé en 1954, qui se veut « le seul journal anticommuniste de langue française qui défende l’honneur et la dignité de l’immortelle Russie » et appelle sans cesse à l’union de toutes les forces anticommunistes. Frédéric-Dupont y collabore dans ses premières années.
De 1954 à 1957, à l'instar des communistes, il combat à la tribune du conseil municipal et à celle du Palais-Bourbon le projet de pénétration de l'autoroute du sud jusqu'au cœur du Modèle:14e arrondissement (projet de construction d'un viaduc autoroutier sur l'emplacement de l'avenue du Parc Montsouris, porté par l'administration). Il propose au contraire Modèle:Citation <ref>Jean-Luc France Barbou, La difficile genèse de l'autoroute du Sud, Modèle:N°, été 2010, Jean-Luc France Barbou, Paris - Ury : L’insertion de l’Autoroute du Sud à travers la Région Parisienne 1934 – 1964, Université d'Evry - Val d'Essonne, mémoire de mastère, 2008-2009, vol. 2, Louis Chevalier, L'assassinat de Paris, Ed́itions Ivrea, 1997, Journal de la Cité, mars 1957</ref>.
Lors des élections législatives du 2 janvier 1956, il mène la liste d'union des indépendants, dans la première circonscription de la Seine. Il est élu sur un programme qui propose l'institution d'un fonds national vieillesse et une réforme de statut de la capitale ainsi que la défense de l'Union française.
De 1956 à 1962, il siège avec le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Président du groupe des indépendants de l'hôtel de ville de Paris<ref>Le Monde, 21 mars 1959</ref>, il préside aussi la fédération de la Seine du CNIP et siège de ce fait au comité directeur de ce parti de droite<ref>Le Monde, 21 décembre 1960, Le Monde, 29 mars 1962, Le Monde, 18 octobre 1962</ref>.
Sa proposition de loi relative à l'installation obligatoire d'un dispositif automatique d'ouverture des immeubles dans les agglomérations de plus de 500 000 habitants<ref>« Pour que les concierges puissent dormir... », Le Monde, 24 juillet 1953</ref> est alors votée par la chambre (loi du 4 juillet 1957). Ses interventions dans l'hémicycle concernent alors souvent les problèmes de la ville de Paris et de l'Afrique du Nord. C'est sur ce dernier sujet qu'il s'oppose violemment avec le Parti communiste.
S'il vote contre l'investiture de Guy Mollet en 1956, il lui accorde les pouvoirs spéciaux en Algérie, dans le contexte des premières années de la guerre d'Algérie. Favorable à la construction européenne, il ratifie les traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom, le 9 juillet 1957.
C'est à partir de 1956-57, dans son combat pour l'Algérie française, qu'il côtoie le jeune député du quartier latin, Jean-Marie Le Pen, avec lequel il tisse des liens. Il participe ainsi au tour de France du Front national des combattants animé notamment par Le Pen, à l'été 1957<ref>Henry Coston, Partis, journaux, et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, Lectures françaises, décembre 1960, Modèle:P.</ref>.
À partir de 1958, il s'oppose systématiquement aux derniers gouvernements de la Modèle:4e République et vote contre l'investiture à Pierre Pflimlin, contre la déclaration de l'état d'urgence, la révision partielle de la Constitution et, le 27 mai 1958, en appelle au ralliement au gouvernement de salut national présidé par le général de Gaulle dont il vote l'investiture en juin 1958 et auquel il accorde les pleins pouvoirs.
Sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} République
En novembre 1958, il est réélu député de la Seine pour la [[Cinquième circonscription de Paris de 1958 à 1986|circonscription du Modèle:7e]] de Paris. Jusqu'en 1962, il est vice-président de l'Assemblée nationale.
La fédération de la Seine du CNIP qu'il préside a pu se heurter à la direction nationale de ce parti, notamment en 1958 en ce qui concerne les investitures; elle soutient des candidatures dissidentes, comme celle de Le Pen<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon le témoignage postérieur de Roger Duchet, il Modèle:Citation<ref>Roger Duchet, La République épinglée, A. Moreau, 1975, Modèle:P.</ref>.
Il fait partie de la fraction du CNIP la plus opposée à l'indépendance de l'Algérie<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans son allocution lors d'un congrès du CNIP, il conclut: Modèle:Citation. Lors de la Semaine des barricades, il aurait déclaré : Modèle:CitationModèle:Sfn. Réunis par lui, une trentaine d'élus indépendants de la Seine votent un communiqué exprimant leur Modèle:Citation. Quelques mois plus tard, il signe le manifeste du Front national pour l'Algérie française dirigé notamment par le colonel Jean-Robert Thomazo et Le Pen, aux côtés d'extrémistes et d'autres membres de l'aile droite du CNIP (Isorni, Lacoste-Lareymondie)<ref>Mathias Bernard, op. cit., Modèle:P., Henry Coston, Partis, journaux, et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, op. cit., Modèle:P.. Il ne participe pas à son meeting de la Mutualité de novembre 1960 cependant : « Les orateurs du Front national pour l'Algérie française ont fait acclamer le nom de M. Pierre Lagaillarde et conspuer celui du chef de l'État », Le Monde, 10 novembre 1960. Le FNAF, lancé en juillet 1960, est dissous en décembre.</ref>. Il appuie alors la Cité catholique du contre-révolutionnaire Jean Ousset<ref>Modèle:Article. </ref>. En 1961, il critique à la tribune de l'Assemblée nationale le pouvoir gaullien qui selon lui ne combat pas assez le terrorisme du FLN : Modèle:Citation bloc Son éloignement des gaullistes s'accentue encore quand il soutient le général Raoul Salan lors de sa comparution devant le Haut Tribunal militaire le 18 mai 1962<ref>Le procès Raoul Salan, compte rendu sténographique; table des matières</ref>.
En 1962, il censure le gouvernement de Georges Pompidou et est battu par le gaulliste Jacques Mer lors des élections législatives anticipées de novembre, comme la plupart des candidats du CNIP. Sa profession de foi pour le premier tour évoque la guerre d'Algérie : Modèle:Citation et demande Modèle:Citation. Pour le second tour, elle agite en vain la menace des risques qu'un pouvoir gaullien trop fort peut entraîner : Modèle:Citation bloc
On le trouve en 1963 à un meeting de l'Union française pour l'amnistie<ref>« L’Union française pour l'amnistie réclame " la justice et non le pardon" », Le Monde, 14 octobre 1963</ref>. Le déclin du CNIP le pousse à prendre l'étiquette de Modèle:Citation au conseil municipal de Paris. Elle permet de fédérer tous les tenants du centre et de la droite non-gaulliste sinon antigaulliste<ref>Jacqueline Sainclivier (dir ), Les partis et la République : La recomposition du système partisan, 1956-67, Presses universitaires de Rennes, 2015.</ref>. Le groupe centriste du Conseil municipal de Paris est constitué en 1965. Il compte à l'origine 13 membres : les sept élus de la liste de Bernard Lafay dans le Modèle:17e arrondissement et les six élus de la liste de Frédéric-Dupont dans les Modèle:7e et Modèle:8e arrondissements<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Il devient administrateur de l'Union centriste de la Seine, présidée par Jean Legaret<ref>Modèle:Article. </ref>.
Il proteste en 1965 contre le tournage du film Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette ; il évoque une Modèle:Citation, ce qui va contribuer à pousser les pouvoirs publics à interdire le film<ref>Modèle:Article. </ref >,<ref>Modèle:Article. </ref>.
Il prend sa revanche avec les législatives de 1967 en l'emportant sur Maurice Couve de Murville, ministre des affaires étrangères qu'une rumeur donne comme prochain Premier ministre. Il se présentait sous l'étiquette Progrès et démocratie moderne (PDM) et a bénéficié de l'appoint de voix d'extrême droite et de gauche, et ce malgré l'appel de quelques personnalités de gauche contre lui (tels Emmanuel d'Astier de La Vigerie, André Weil-Curiel ou André Philip)<ref>Le Monde, 24 décembre 1966, « M. Couve de Murville s'efforce de saper les positions politiques de "M. Dupont" », Ibid., 10 mars 1967, « De la difficulté d'être électeur de gauche dans le septième arrondissement », Ibid., 13 mars 1967, « Des personnalités de gauche prennent position en faveur de M. Couve de Murville contre M. Frédéric-Dupont », Le Monde, 13 mars 1967</ref>,<ref>François Broche, Une histoire des antigaullismes, Bartillat, 2007, Modèle:P., Philippe Nivet, « Les députés gaullistes de Paris (1958-1973) », dans Parlement(s), revue d'histoire politique, 2009/3, n° HS 5, Jacqueline Sainclivier, Les partis et la République : La recomposition du système partisan, 1956-1967, Presses universitaires de Rennes, 2015, Marie-France Toinet, « Les élections législatives de mars 1967 dans la Modèle:5e circonscription de Paris : les transferts d'un tour à l'autre », dans la Revue française de science politique, 1968</ref>. Il ne vote cependant pas la censure quelques mois plus tard, au grand dam de l'extrême droite<ref>Modèle:Article. </ref>. Il n'est pas candidat en juin 1968 et le gaulliste Michel Caldaguès reprend son siège.
En 1973, il est élu député comme Modèle:Citation Georges Pompidou, candidat de la Fédération nationale des républicains indépendants, opposé au Modèle:Citation. Sa profession de foi fait encore référence aux rapatriés d'Algérie, Modèle:Citation<ref>Profession de foi de Frédéric-Dupont et des autres candidats pour les législatives de mars 1973</ref>. En 1977, au sein du conseil de la ville de Paris, il prône la coopération entre le jeune RPR de Jacques Chirac et le PR giscardien alors que les deux partis se déchirent pour placer un des leurs à l'hôtel de ville (Jacques Chirac sera élu maire de Paris). Il bascule lui-même dans le camp de Jacques Chirac et s'apparente alors au RPR qu'il représente ainsi à l'Assemblée nationale de 1978 à 1986 (réélu en 1981). En 1978, il est candidat d'Modèle:Citation, contre Modèle:Citation<ref>Profession de foi de Frédéric-Dupont et de ses opposants pour les législatives de 1978</ref>. En 1981, il est Modèle:Citation. Il alerte contre le danger socialiste et communiste : Modèle:Citation bloc Il est réélu au premier tour. Il est alors membre du bureau du Centre national des indépendants (CNI)<ref>Le Monde, 15 novembre 1977, « Le C.N.I.P. va demander aux candidats de se prononcer sur son programme », Le Monde, 13 janvier 1981, Ibid., 20 mai 1982</ref>.
Il met en garde les pouvoirs publics depuis les années 1970 contre l'action néfaste des promoteurs immobiliers, contre la Modèle:Citation, la multiplication des immeubles de bureaux et les conséquences du processus de gentrification à l'œuvre à Paris. il est à l'origine de la loi du 31 décembre 1975 Modèle:Citation<ref>AN, séance du 18 mai 1973, Cf. ses professions de foi de 1973 et de 1981 pour les législatives.</ref>.
En 1983, il est réélu au premier tour maire du Modèle:7e avec un score avoisinant les 83 % des suffrages.
Fidèle à Jacques Chirac, Édouard Frédéric-Dupont est au début des années 1980 un des partisans du rapprochement de la droite avec le Front national de Jean Marie Le Pen, qui s'était présenté contre lui aux élections législatives de 1978<ref>Candidats de la Modèle:5e circonscription des législatives de mars 1978</ref>. Il participe ainsi à la fête de Jeanne d'Arc aux côtés de Le Pen en mai 1985<ref>« Des amis de Jeanne d'Arc aux amis de Barbie », Le Monde, 14 mai 1985</ref>. Après le rétablissement du scrutin proportionnel par François Mitterrand en 1985, il accepte de figurer, en seconde position derrière Le Pen, sur la liste FN de Paris, au côté notamment de personnalités comme Olivier d'Ormesson et Charles de Chambrun, tentées par cette alliance<ref>« L'opposition et 1986. Pas de triomphalisme prématuré »Le Monde, 24 août 1985, « Un casse-tête pour M. Chirac », Ibid., 19 octobre 1985, « Législatives: Frédéric-Dupont s'explique », National hebdo, Modèle:N°, 23 janvier 1986</ref>. Il considère comme Modèle:Citation de combattre Modèle:Citation<ref>Mathias Bernard, La guerre des droites, de l'affaire Dreyfus à nos jours, Odile Jacob, 2007, Modèle:P.</ref>. En 1986, il est ainsi l'un des 35 députés et apparentés du groupe Front national – Rassemblement national à l'Assemblée nationale. Vice-doyen puis doyen (84 ans) à la mort de Marcel Dassault<ref>Daniel Schneiderman, « Pas d'ennemis à droite », Le Monde, 28 avril 1984, </ref>, il est depuis le début des années 1980 le plus ancien parlementaire à siéger au Palais-Bourbon. Il tente de jouer un rôle charnière entre la droite gouvernementale et le FN et est le seul député frontiste à accorder sa confiance au gouvernement<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette largesse était acceptée par Jean-Marie Le Pen qui le connaissait depuis la campagne législative de 1958. Il soutient ensuite d'autres projets de loi en dépit des consignes de son groupe, et accorde encore sa confiance au gouvernement en 1987<ref>Le Monde, 21 octobre 1987, « L'Assemblée nationale vote la confiance au gouvernement », Ibid., 5 décembre 1987, </ref>,<ref>Brigitte Slee, Le Front national et le jeu parlementaire, Thèse de doctorat, Loughborough University of Technology, 1994, Modèle:P., 145, 220</ref>. En mai 1987, il critique à la tribune de l'Assemblée nationale un ministre de Jacques Chirac, Michel Noir, qui refuse toute alliance entre la droite et le FN, défend Jean-Marie Le Pen, qui dans sa jeunesse a Modèle:Citation, ainsi que la droite d'avant guerre car elle a Modèle:Citation. Il tient aussi à rappeler que le groupe parlementaire du FN comprend d'anciens résistants, à commencer par lui<ref>Intervention de Frédéric-Dupont à l'AN, séance du 20 mai 1987 , Modèle:P.</ref>.
Au conseil de Paris, le président du groupe socialiste, Georges Sarre, attaque Jacques Chirac et le RPR en soulignant que deux proches du FN, Frédéric-Dupont et Serge Jeanneret, conseiller régional FN d’Île-de-France et conseiller municipal RPR, y exercent des responsabilités<ref>Le Monde, 10 novembre 1987, « Les socialistes parisiens partent en campagne contre le Front national et le RPR », Ibid., 21 octobre 1987, « Incidents au Conseil de Paris », Ibid., 26 mai 1987</ref>.
En 1987, il adhère au Cercle renaissance de Michel de Rostolan, autre homme politique qui navigue entre le CNIP et le FN<ref name="CM">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il rejoint l'année suivante la Fédération nationale des indépendants, dont il devient président d'honneur.
Toujours en 1988, amer et déçu par Le Pen, Édouard Frédéric-Dupont envisage dans un premier temps son retrait de la vie politique nationale. C'est Jacques Chirac qui lui demande de se représenter, sous l'étiquette RPR, dans sa circonscription traditionnelle du Modèle:7e<ref>« L'URC soutient un député sortant du FN à Paris », Le Monde, 22 mai 1988</ref>. Il accepte et sa profession de foi demande à ses électeurs : Modèle:Citation. Et prétend connaître Modèle:Citation<ref>Profession de foi de Frédéric-Dupont et de ses opposants pour le premier tour des législatives de 1988, Profession de foi de Frédéric-Dupont et de ses rivaux pour le second tour des législatives de 1988</ref>. Il est réélu député, au second tour cependant, avec 54,6 % des suffrages exprimés, contre un socialiste et le gaulliste (exclu du RPR) Pierre Bas, adjoint au maire de Jacques Chirac et soutenu par Raymond Barre. Au premier tour, Marie-Caroline Le Pen, candidate parachutée dans sa circonscription, n'avait obtenu que 8,7 % des voix<ref>Le Monde, 14 juin 1988 : Inscrits, 55 332 ; votants, 34 336 Abstentions, 37,94 % ; suffr. expr., 33 980, Edouard Frédéric-Dupont, URC (RPR-UDF)-CNI, 18 440 (54,26), réélu. Gilles Lacan, maj. p.-PS, 7 975 (23,46) ; Pierre Bas, RPR diss., m. du Modèle:6e arrondissement, 7 565 (22,26). Modèle:1er tour : Abst., 37,91 % (suffr. expr., 34 005). Edouard Frédéric-Dupont, 14 135 (41,56) ; Pierre Bas, 8 561 (25,17) ; Gilles Lacan, 7497 (22,04) ; Marie-Caroline Le Pen, FN, 2 793 (8,21) ; Nicole Borvo, PC, 810 (2,38) ; Franca Lemaitre, div., 75 (0,22) ; Simone Nouvion, POE, 72 (0,21) ; Pascal Pélisson, div. d., 62 (0,18).</ref>.
En 1989, il est réélu maire du Modèle:7e<ref>« Les résultats des élections municipales », Le Monde, 14 mars 1989</ref>. Le 24 mars, il préside la séance en tant que doyen - il est âgé de 87 ans - durant laquelle Jacques Chirac est réélu maire de la capitale<ref>Le Monde, 25 mars 1989</ref>. Il vote non au Référendum français sur le traité de Maastricht<ref>Le Monde, 16 septembre 1992. Il a voté contre le projet de révision constitutionnelle préalable au référendum : Le Monde, 14 mai 1992</ref>.
En 1993, il abandonne volontairement son siège de député à Michel Roussin, qui, une fois entré au gouvernement, laisse le siège à sa suppléante Martine Aurillac, mais il garde sa mairie.
Édouard Frédéric-Dupont est décédé le 14 février 1995 à l'hôpital Necker à l'âge de 92 ans au terme de la plus longue carrière de conseiller de Paris de l'histoire récente de la capitale.
Le conseil municipal de Paris vote en 1996 l'apposition d'une plaque à sa mémoire. La gauche vote contre en raison de son passé (6 février 1934, vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain)<ref>Délibérations du conseil de Paris, juin 1996</ref>.
Bilan
Parmi les réalisations concrètes d'Édouard Frédéric-Dupont lorsqu'il était président du Conseil municipal ou maire du Modèle:7e, on peut citer :
- la création du périphérique parisien en 1953 ;
- la construction du parc de stationnement souterrain des Invalides ;
- la restauration à l'identique des jardins de l'intendant, autour de l'hôtel des Invalides ;
- le classement en secteur sauvegardé d'une partie du Modèle:7e<ref>Cf. sa profession de foi de 1978</ref>.
Ouvrage
- Mission de la France en Asie, Éditions France-Empire, 1956, 350 pages
Bibliographie
Références
<references/>