Hystérie
Le terme hystérie désigne, d'après la définition du Vocabulaire de la psychanalyse (1967), une Modèle:Citation, dans laquelle le conflit psychique peut s'exprimer par des symptômes physiques d'ordre fonctionnel ou psychologiques comme des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. Cette définition de l'hystérie a eu cours en médecine, neurologie et psychiatrie jusqu'à la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:s| s }} }} siècle. Dans une approche renouvelée par Jean-Martin Charcot à la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} siècle, l'hystérie est à la base des découvertes de Sigmund Freud en psychanalyse.
L'hystérie fut longtemps associée aux femmes, au diable dans une perspective religieuse (Moyen-Âge), avant d'évoluer vers une approche plus savante et désexualisée ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }}-{{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:s| s }} }} siècles), où elle apparaît aussi bien féminine que masculine.
Les symptômes physiques, d'apparence neurologique, pérennes ou transitoires, souvent déficitaires peuvent prendre la forme de paralysies, de troubles de la parole ou de la sensibilité, voire de crises pseudo-épileptiques ou de comas « psychogènes ».
En psychiatrie américaine (APA) et au niveau international, la notion d'hystérie ne fait plus partie des classifications médicales modernes comme celles du DSM (DSM-IV-TR) et de la classification internationale des maladies (CIM-10). Elle y est dispersée dans les catégories trouble de conversion, trouble de la personnalité histrionique et trouble somatoforme. De nombreuses controverses existent quant à l’existence même de l’hystérie en tant que réalité scientifique.
Le terme d'hystérie est, dans un usage moderne, mobilisé dans un objectif sexiste, afin de discréditer la parole portée par les femmes. Il fait également l'objet d'une réappropriation féministe.
Étymologie et définition
Étymologie et histoire du mot
Le mot hystérie est apparu en français au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dérivé régressif d'après l'adjectif hystérique<ref name="garrabé"/>. Il est issu du mot grec Modèle:Grec ancien, par le latin hystera, « matrice ».
- Hystérique, adjectif et nom :
D'après le Dictionnaire historique de la langue française, l'adjectif et nom « hystérique » Modèle:Citation<ref name="Rey"> Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française (1992), entrée : « hystérique », Paris, Le Robert, 2000, Modèle:P..</ref>. Peut-être se rattache-t-il à une racine indoeuropéenne concernant « ce qui est en arrière » (→ hysterisis), ce qui se retrouverait en anglais dans out « dehors » ; le sens fait difficulté comme pour le sanskrit úttara « ce qui est au-dessus ». Quant au rapport avec le nom du ventre (uderos en grec, udaram en sanskrit) , il n'est pas éclairci<ref name="Rey"/>. Le terme hystérique a d'abord été employé en parlant des femmes au sens de Modèle:Citation, en relation avec l'idée que cette maladie, qui avait son siège dans l'utérus, se rapportait à des Modèle:Citation. Le sens s'est étendu ensuite aux hommes avant même que la notion devienne Modèle:Citation<ref name="Rey"/>.
- Hystérie, nom féminin :
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1731, puis 1771) en effet, le dérivé régressif « hystérie », nom féminin, est désormais formé, et désigne les troubles en question, de sorte que, par analogie, le mot prend le sens d'« exaltation » (1834), exemple : c'est de l'hystérie!, soit « de la rage, du délire »<ref name="Rey"/>. Depuis Charcot, hystérie désigne vers 1880 un ensemble de Modèle:Citation<ref name="Rey"/>. Dans ce registre, l'adjectif « hystérique » correspond au nom pour « excessif » (1837) et « nerveux, exalté » (1844), quand il s'agit d'une personne, Modèle:Citation<ref name="Rey"/>.
Classification de l'hystérie dans les névroses
- Sens ancien du mot « névrose » :
Historiquement, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le mot « névrose », dérivé savant (1785, neurose) du grec neuron « nerf », est l'adaptation de neurosis en anglais, terme créé par le médecin écossais William Cullen (Cullen, Neurosis or Nervous Diseases, 1777), et c'est l'aliéniste Philippe Pinel (1745-1826) qui introduit en français le terme neurose ou névrose en français dans sa traduction de Cullen (Institutions de médecine pratique, tome II, Modèle:P.)<ref name="Rey/n">Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., (1992), entrée : « névrose », Paris, Éditeur : Le Robert ; éd. en petit format (1998), 2000, Modèle:P. Modèle:ISBN, 2012 Modèle:ISBN. </ref>. Chez Cullen, Pinel et jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la médecine englobe dans le terme de névrose Modèle:Citation (ainsi Gilbert Ballet range-t-il dans les névroses la maladie de Parkinson, l'épilepsie, les troubles mentaux des chorées)<ref name="Rey/n"/>.
- Sens moderne du mot « névrose » :
Le sens moderne du mot « névrose », qui date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1895), Modèle:Citation<ref name="Rey/n"/>. La théorie freudienne des névroses Modèle:Citation<ref name="Rey/n"/>. Dans la Modèle:Citation se trouvent rangées les phobies, l'hystérie, les obsessions et l'angoisse, d'où les désignations de névrose obsessionnelle, névrose d'angoisse (1896), et l'opposition qui s'ensuit entre névroses et psychoses<ref name="Rey/n"/>, Modèle:Citation, est-il relevé dans le Dictionnaire historique de la langue française, décrit aussi d'autres formes de névroses : névrose actuelle, traumatique (1900 ; en allemand Schreckneurose), caractérielle, dépressive<ref name="Rey/n"/>.
Problèmes de définition
D'après la définition du TLFi, l'hystérie est Modèle:Citation<ref>Modèle:CNRTL.</ref>.
Le psychanalyste Antonio Quinet cite Jean-Martin Charcot : Modèle:Citation<ref name="Quinet">Antonio Quinet, « Hystéries », L'en-je lacanien, 2004/2 (no 3), Modèle:P.. DOI : 10.3917/enje.003.0051. Modèle:Lire en ligne</ref>. Modèle:Pertinence détail.
Nicolas Brémaud conclut son « Panorama historique des définitions de l’hystérie » avec la même image qu'Antonio Quinet : Modèle:Citation<ref name="Brémaud"> (Modèle:Article).</ref>.
Pour l'historien de la médecine Mark S. Micale le terme « hystérie » a suscité une grande variété d'interprétations issues Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans la préface de son ouvrage Die Angst vor Zurückweisung. Hysterie verstehen (« La peur du rejet. Comprendre l'hystérie »), Heinz-Peter Röhr considère que l'introduction dans la langue spécialisée (Fachsprache) du terme « histrionique » pour remplacer celui d'« hystérique », qu'on trouve fréquemment employé comme injure, s'est peu imposée dans l'usage de la langue couranteModèle:Sfn. Il rappelle que dans l'ancienne Rome, l' histrio était le comédien qui présentait des farces et des bouffonneries vulgairesModèle:Sfn. Et pour ce psychothérapeute, qui a préféré recourir à l'Modèle:Citation dans son livre, il est douteux que le changement de concept, histrionique pour hystérique, diminue les préjugésModèle:Sfn.
L'universitaire et essayiste Modèle:Lien, Modèle:CitaModèle:Sfn. Au cours de la longue histoire de la médecine, l'hystérie Modèle:Incise a échappé aux définitions précises et a de ce fait servi de projection aux diagnostics fantaisistes de médecins mis face à leur propre faiblesse et impuissanceModèle:Sfn. L'hystérique imitant d'autres maladies porte de façon psychosomatique une adresse que ce soit à un médecin, des membres de la famille ou un public, mais qui passait pour de la simulation ou de la tromperieModèle:Sfn. Du fait qu'il s'agissait d'Modèle:Citation, l'hystérique développait un symptôme après l'autre pour n'importe quelle maladie qu'on lui offraitModèle:Sfn. Face à une énigme nosologique, les médecins du XIXe siècle ont été enfermés dans un mélange de fascination et de résignation, à tel point que Ernest-Charles Lasègue déclare que cette notion constitue la Modèle:CitationModèle:Sfn ; Bronfen décrit l'hystérie comme Modèle:CitationModèle:Sfn.
Par ailleurs et bien qu'elle y ait été longtemps associée, l'hystérie n'est pas l'apanage des femmes, ce que Freud et Janet, notamment, ont contribué à établir dès leurs premières recherches<ref>Henri Ey : Manuel de psychiatrie, Ed. : Éditions Masson; 2010 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Dictionnaire de Psychanalyse, sous la direction de R Chemama et de B Vandermersch, éditions Larousse, 2003, article Névrose.</ref>.
Histoire
Selon l'historien américain Mark S. Micale, la notion d'hystérie serait tout à la fois Modèle:CitationModèle:Sfn. Il s'agirait de la plus ancienne et de la plus importante catégorie de névroses de l'histoire de la médecine ; des références à ce qu'on peut interpréter comme hystérie vont d'un papyrus égyptien de 1900 avant J.C. à la psychiatrie contemporaineModèle:Sfn. Elle a intéressé les esprits les plus puissants de la médecine et se trouve au centre du difficile échange entre psychisme et corps, clef, pendant des siècles, des efforts médicaux destinés à discriminer les troubles organiques des troubles fonctionnelsModèle:Sfn. Elle a également été l'appui de quelques-unes des plus brillantes théories psychologiques des temps modernesModèle:Sfn. Il remarque que Ellenberger exagère à peine en affirmant que Modèle:CitaModèle:Sfn
Les psychanalystes Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis rappellent que Modèle:Citation, dont Modèle:Citation, remonte à Hippocrate<ref name="L&P.h">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Antiquité
La plus ancienne trace écrite qui puisse être reliée à ce concept résulte de l'interprétation d'un papyrus égyptien daté de 1900 av. J.C.Modèle:Sfn : le papyrus de Kahun, qui décrit les Modèle:Citation, ainsi que les traitements afin d' Modèle:Citation<ref name="Schaeffer">Modèle:Chapitre.</ref>. Le terme d'hystera, à l'origine du terme d'hystérie, est utilisé par le médecin grec Hippocrate pour décrire une maladie dans son traité Des maladies des femmes<ref name="garrabé">Jean Garrabé, 100 mots pour comprendre la psychiatrie, 2006, éditions Le Seuil.</ref>. Cette maladie était donc décrite comme intimement liée à l'utérus, la théorie admise étant que celui-ci se déplaçait dans le corps, créant les symptômes. Platon décrit ainsi ses causes et ses manifestations dans le Timée (91cd) : « La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle parcourt tout le corps, obstruant les issues de l'air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un fruit et le cueillent comme sur un arbre ».
Moyen Âge
L'hystérie médiévale est suffocatio matricis ou prefocatio matricis, traduction latine du grec et de l'arabe. L'utérus peut se déplacer vers le bas (observation probable de prolapsus génital) comme vers le haut, ce qui explique alors la suffocation et la perturbation des sens. D'où un traitement par fumigations de la suffocation de matrice : fumigation fétide par le nez et fumigation aromatique par le vagin pour repousser la matrice vers le bas<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour le médecin médiéval, la suffocation de matrice est une maladie de la continence sexuelle. Elle touche surtout les vierges et les veuves, par rétention des sécrétions féminines d'origine sexuelle ou menstruelle. Pour Avicenne, le déplacement utérin n'est pas nécessaire, ce sont les substances retenues en excès qui se propagent par les vaisseaux ou les nerfs, expliquant l'apparition des symptômes critiques. Cette maladie a la faculté de se convertir en une autre, c'est la conversio terme utilisé à la fin du moyen âge, notamment par Jacques Despars<ref name=":0" />.
Il existe deux formes de suffocation, la forme « spermatique » due à la rétention des sécrétions sexuelles. Selon Trotula, la femme porte en elle « une semence que la nature souhaite retirer au moyen du mâle ». Le meilleur remède est le mariage. Arnaud de Villeneuve recommande aux veuves et aux religieuses des frictions vaginales, et Albert le Grand distingue entre le manus polluens (masturbation péché) et le manus medicans (masturbation guérison) faite par auto-manipulation ou par sage-femme (aucune mention des médecins hommes)<ref name=":0" />.
La deuxième forme de suffocation porte sur le sang menstruel, qui doit être régulièrement évacué, ou nourrir le fœtus et être transformé en lait après l'accouchement, sous peine d'empoisonner le corps et l'âme. C'est le sort des femmes ménopausées <ref>Modèle:Ouvrage</ref> (la sorcière représentée comme vieille femme).
Les convulsions et les suffocations sont regardées comme la manifestation d'un plaisir sexuel et donc d'un péchéModèle:Sfnp. Par l'influence de la doctrine augustinienne, l'approche médicale de l'hystérie est laissée de côté et le mot peu employéModèle:Sfnp.
À la fin du Moyen Âge, les hystériques étaient parfois considérées comme possédées par le diable<ref>Modèle:Citation in Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref> donc « soignées » par le seul traitement connu : l'exorcisme.
Parfois elles pouvaient être considérées comme des sorcières<ref>Cf. l'œuvre du médecin Jean Wier.</ref> et lynchées par leur voisinage, ou jugées par un tribunal pour cela, et éventuellement condamnées à être brûlées sur place publique (la plupart des bûchers ont pourtant eu lieu à l'époque moderne). La célèbre affaire de Loudun à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle donne une idée de la peur que suscitaient ces femmes et implicitement tout ce qui se rattachait à leur sexualité<ref>L'ouvrage de Michel de Certeau : La Possession de Loudun, Ed. Gallimard, Folio, 2005 Modèle:ISBN étudie « l'affaire » de manière encore plus systématique que ne le faisait Aldous Huxley dans son ouvrage Les Diables de Loudun : étude d'histoire et de psychologie dont le film de Ken Russell a été tiré</ref>.
Le mal hystérique est entièrement « rationalisé » comme propre à la nature féminine par les médecins. Il s'explique de lui-même, en raison de l'appétit sexuel démesuré des femmes et de l'imperfection des substances qu'elles produisent. La possibilité d'une « hystérie masculine », pourtant envisagée par Galien, n'est pas retenue<ref name=":0" />.
En 1559, Jacques Dubois affirme l'idée d'une débilité féminine. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les troubles hystériques justifient l'exclusion des femmes des sphères du savoir et du pouvoir. C'est bien parce que les femmes sont soumises aux rythmes de leur sexe, sans autonomie de leur volonté et sans contrôle de leur propre corps, qu'elles doivent se soumettre à l'autorité des hommes<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
=== Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} === À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des thèses apparaissent pour rejeter l'origine utérine des troubles hystériques. Charles Le Pois (1563-1633), dans ses Choix d'observations (1618), est le premier à définir ces troubles comme étant d'origine cérébrale. Il établit aussi l'existence d'une hystérie masculine. Cette thèse est reprise par Thomas Willis (1621-1675) qui crée le terme de neurologia (neurologie), et Thomas Sydenham (1624-1689) qui fait de l'hystérie un « caméléon », capable de prendre toutes les formes par imitation. Ces nombreuses manifestations sont dues au fait que le système nerveux est présent dans toutes les parties du corps<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Thomas Sydenham fait également de l'hypocondrie masculine et de l'hystérie féminine une même maladie appartenant au genre nerveuxModèle:Sfnp. Cette hypothèse cérébrale mène à une désexualisation de l'hystérie, sans pour autant changer la perception de l'animalité et de la faiblesse de la femmeModèle:Sfnp. Pour Sydenham, les femmes sont davantage victimes de ces troubles, à cause de leur vie sédentaire et oisive (au même titre que les hommes qui s'adonnent aux études) et par leur chair moins ferme et plus délicate<ref name=":1" />.
En 1684, Charles de Barbeyrac (1629-1699) critique les théories anciennes utérines, en se demandant pourquoi ce mal ne touche pas toutes les religieuses. Il remarque qu'on ne trouve pas de semence croupissante chez les hystériques et que le col de leur matrice reste constamment ouvert, ce qui va à l'encontre d'une rétention. Il observe aussi des cas d'hommes atteints de « passion hystérique », et il en fait une forme d'épilepsie<ref name=":1" />.
À la place de la Modèle:Cita sont plutôt mentionnés les émotions, les Modèle:Cita, les Modèle:Cita, comme le relève Michel Foucault, avec la confusion entre hystérie et mélancolieModèle:Sfnp. Par exemple, Robert Whytt (1714-1766) professeur de médecine à l'université d'Édimbourg, publie en 1760 : Traité des maladies nerveuses, hypocondriaques et hystériques<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à l'instar du français Joseph Raulin (1708-1784) Traité des affections vaporeuses du sexe, suivi par Modèle:Lien (1735-1812) Traité sur les affections vaporeuses des deux sexes.
En 1769, William Cullen (1710-1790) introduit le terme de névrose pour désigner les maladies liées à une « force nerveuse », sans fièvre ni lésions localisées<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la conception démoniaque ou religieuse de l'hystérie et de la folie laisse la place aux conceptions savantes : d'après Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, c'est surtout avec Franz-Anton Mesmer (1734-1815) que s'opère ce passage au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1775, Mesmer remporte une victoire éclatante contre l'exorciste Josef Gassner en 1775, en montrant que ces guérisons relevaient du magnétisme (théorie du magnétisme animal). Cette théorie été rejetée par la suite, l'hystérie restant une « maladie des nerfs »Modèle:Sfnp.
Selon Henri Ellenberger, Mesmer pourrait être un précurseur, voire un fondateur, de la psychiatrie dynamique, en faisant du magnétiseur lui-même l'agent thérapeutique de ses guérisons : la relation étroite et influente du soignant avec son patient possède une valeur thérapeutique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Plus tard, le médecin Paul Briquet en décrivit systématiquement les manifestations qu'il a consignées dans son Traité de l'hystérie publié en 1847<ref>Modèle:Lien web.</ref> et basé sur une clinique de 430 patientes vues à l'hôpital de la Charité à Paris. Il y définit la maladie comme une « névrose de l'encéphale dont les phénomènes apparents consistent principalement dans la perturbation des actes vitaux qui servent à la manifestation des sensations affectives et des passions ». Il dénombre un cas d'hystérie masculine pour vingt cas d'hystérie féminine. Il prétendait que cette affection était absente chez les religieuses, mais fréquentes chez les prostituées. Il a mis en évidence une composante héréditaire (25 % des filles d'hystériques le devenaient elles-mêmes); ainsi que des fréquences statistiques élevées de l'affection parmi les couches sociales inférieures et plus à la campagne qu'en ville.
Le neurologue Charcot tout en conservant l'idée d'une cause organique et à son corps défendant - promut l'idée d'une origine psychogénétique<ref>Dans Technologies de l'orgasme édition Payot, avril 2009, Modèle:P., Rachel Maines rapporte que Charcot, bien qu'il n'en parlât pas, donnait à l'hystérie une cause très évidemment sexuelle ; Freud en fut témoin ; Foucault le rappela</ref> de l'affection en faisant apparaître et disparaître les symptômes par hypnose. Dans les leçons 18 à 22 des Leçons sur les maladies du système nerveux (1885-1887), portant sur sept cas d'hystérie masculine, Jean-Martin Charcot déclare que les symptômes hystériques sont dus à un « choc » traumatique provoquant une dissociation de la conscience.
Il décrivait les manifestations de la grande crise hystérique en cinq périodes :
- Les grandes attaques hystériques,
- les formes mineures (crise syncopale, la crise à symptomatologie de type extra-pyramidal, l'hystéro-épilepsie, les crises tétaniformes),
- les états crépusculaires et états seconds (l'état crépusculaire hystérique, d'autres états crépusculaires, dits aussi « états seconds »),
- les amnésies paroxystiques,
- les attaques cataleptiques.
Dans son hommage à Jean-Martin Charcot, mort le 16 août 1893, Sigmund Freud explique comment Charcot Modèle:Citation pour Modèle:Citation<ref name="Freud/Charcot">Sigmund Freud, « Charcot » (Vienne, août 1893), dans OCF.P Modèle:Vol.1 : 1886-1893 Premiers textes, Paris, PUF, 2015, Modèle:P..</ref>. Dans les mois d'hiver 1885-1886 de son séjour à Paris, où Freud suivait l'enseignement de Charcot à la Salpêtrière, explique-t-il, l'hystérie, Modèle:Citation<ref name="Freud/Charcot"/>. Non seulement le travail de Charcot remit ce thème à l'honneur, mais on se déshabitua du Modèle:Citation que pouvait susciter la malade, qui dorénavant n'était plus considérée nécessairement comme une simulatrice, Charcot s'étant fait, avec le poids de son autorité, Modèle:Citation<ref name="Freud/Charcot"/>.
Proche collaborateur de Charcot, Joseph Babinski a déploré le manque de précision des descriptions du trouble hystérique. Il a ainsi distingué ce que n'est pas l'hystérie : Modèle:Citation et ce qu'elle était : Modèle:Citation. (Babinski forge les termes « pithiatique » et « pithiatisme » en lieu et place d'hystérique et hystérie en 1901). À la suite de ses travaux, la névrose est trop souvent devenue ce « qui n'existe pas pour les neurologues ».
Dans la même période, le neurologue Paul Julius Möbius s'est aussi intéressé à l’hystérie en en donnant la définition suivante en 1888 : Modèle:Citation. Puis : Modèle:Citation Il prétendait ainsi que les manifestations hystériques sont idéogènes<ref>Henri Ellenberger, Histoire de l'inconscient, Fayard, 2001, 975 pages Modèle:ISBN.</ref>.
En 1890, à la Salpêtrière, le docteur Jacques Roubinovitch, élève de Charcot, soutient sa thèse «Hystérie mâle et dégénérescence»<ref>Flambart A. « L’hystérie masculine, en France, à travers la littérature médicale de la seconde moitié du XIXe siècle », thèse de médecine, Université de Caen, 1981</ref>.
En 1892, Pierre Janet donne des conférences sur l’hystérie au laboratoire de psychologie à la clinique de la Salpêtrière<ref>Janet Pierre, Conférences à la Salpêtrière. « Anesthésie, amnésie et suggestion chez les hystériques (1892) », Archives de Neurologie, Paris, 2003, pp17 à 91.</ref>.
L'ancien concept de psychose hystérique
Le concept de psychose hystérique est un très ancien concept de la psychiatrie classique, introduit en 1878 par le psychiatre allemand Richard von Krafft-Ebing<ref name="Luca"> Manuella de Luca, « Psychose hystérique, aspects cliniques et historiques », Perspectives Psy, 2009/2 (Vol. 48), Modèle:P., Modèle:Lire en ligne</ref>. Il apparaît en France en 1880 dans les travaux du psychiatre français Valentin Magnan ; celui-ci sépare le couple « psychose hystérique » du couple « folie hystérique », laquelle « folie hystérique » était jusque là la notion nosographique la plus utilisée<ref name="Luca"/>. Aujourd'hui, les deux concepts de folie hystérique et de psychose hystérique Modèle:Citation, écrit Manuella de Luca<ref name="Luca"/>. Devenue marginale dans la nosographie française et source de polémiques, la psychose hystérique se situe aux confins de l'hystérie et pose toutefois la question de Modèle:Citation comme défense, quand le fantasme ne joue plus son rôle<ref name="Luca"/>.
Au seuil des années 1960 en France, Modèle:Citation. En 1961, celui-ci publie, en collaboration avec ses collègues Chazaud et Pilon, un article clinique (incluant plusieurs extraits de cas) sur les psychoses hystériques. Modèle:Citation<ref>Follin S. Chazaud J. Pilon L. Cas cliniques de psychoses hystériques. L’Évolution psychiatrique. 1961, 26, p. 257-286.</ref>. Selon Libbrecht, Modèle:Citation. Au début des années 1980, Jean-Claude Maleval fait de la pierre de touche qu’était la folie hystérique un référent diagnostique. Travaillant à partir de la terminologie et des insights lacaniens, Maleval va tout d’abord se préoccuper de réhabiliter cette catégorie préfreudienne. Au début il n’attribue pas une structure spécifique à ce qu’on appelle la psychose hystérique, mais il plaide pour la réintroduction des anciennes catégories. Vient d’abord la folie hystérique, dans laquelle le délire hystérique occupe une position centrale en tant que symptôme<ref>Jean-Claude Maleval, Folies hystériques et psychoses dissociatives, Payot, Paris, 1981 Modèle:ISBN.</ref>.
Situation à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : invention de la psychanalyse
Le voyage d'études de Sigmund Freud auprès du Professeur Charcot dans son service de la Salpêtrière à Paris a lieu durant l'hiver 1885-1886<ref> Sigmund Freud, « Compte-rendu de mon voyage d'études à Paris et à Berlin entrepris grâce à la bourse de voyage octroyée par l'Université de Vienne à l'occasion de son jubilé octobre 1885 — fin mars 1886 » (Vienne, Pâques 1886) et Documents annexes, dans OCF.P Modèle:Vol.1 : 1886-1893 Premiers textes, Paris, PUF, 2015, Modèle:P..</ref>.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en particulier sous l'influence de Charcot, l'hystérie pose à la pensée médicale et à la méthode anatomoclinique un problème qui amènerait à chercher une solution dans deux directions opposées : soit qu'en l'absence de lésion organique, les symptômes hystériques se trouvent rapportés Modèle:Citation, cette ligne de pensée est reprise par Babinski —, soit qu'est accordée à l'hystérie Modèle:Citation : dans ce cas, c'est la voie suivie par Charcot, cette maladie se doit d'être Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>. Breuer et Freud (ainsi que Janet, mais selon une autre perspective) vont dépasser une telle opposition<ref name="L&P.h"/>. À l'instar de Charcot, Freud considère l'hystérie comme une maladie psychique bien définie qui exige une étiologie spécifique. D'un autre côté, il cherche à en établir le Modèle:Citation, ce qui le rapproche de tout un courant (auquel appartient Janet avec son ouvrage L'état mental des hystériques, 1884) Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>.
D'après Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>.
De Charcot à Freud : l'hystérie masculine
Avant Freud, rapporte Jean-François Rabain, Modèle:Citation<ref name="Rabain">Jean-François Rabain, « L'hystérie masculine entre mythes et réalités. », Revue française de psychanalyse, 1998/2 (no 62), Modèle:P., Modèle:Lire en ligne</ref>. Le 15 octobre 1886, une conférence de Freud sur l'hystérie masculine tenue à la Société de médecine de Vienne Modèle:Citation<ref name="Rabain"/>.
Avec Charcot, qui sera Modèle:Citation, la conception traditionnelle d'une hystérie féminine ou « gynécologique » va se voir abandonnée pour Modèle:Citation<ref name="Rabain"/>.
Charcot considère en effet que Modèle:Citation : il s'élève contre une hystérie masculine qui serait réservée aux poètes, aux hommes de classes privilégiées ou considérés comme « efféminés ». Il constate que les patients qui se présentent à la consultation de la Salpêtrière Modèle:Citation. Pour la plupart, écrit-il, ce sont Modèle:Citation. Tandis que Pierre Briquet Modèle:Citation<ref name="Rabain"/>.
Lorsque, encore sous l'influence de Charcot, Freud présente le 15 octobre 1886 sa communication « De l'hystérie masculine » devant la célèbre Modèle:Lien, la « Société de médecine de Vienne », il crée, écrit Élisabeth Roudinesco citée par J.-F. Rabain, Modèle:Citation, en attribuant dans son enthousiasme Modèle:Citation<ref name="Rabain"/>. Il se heurte à un milieu incrédule et hostile et cessera de fréquenter les sociétés savantes<ref name="Rabain"/>. L'idée d'une hystérie masculine connaît cependant une certaine postérité par la suite, à la faveur notamment de la Première Guerre mondiale, dont un nombre assez important de blessés psychiques sont diagnostiqués d'hystériques, notamment en Allemagne, quand on parle de shell shock en Grande-Bretagne ou de syndrome de l'obus en France<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le psychiatre et psychanalyste Philippe Jeammet s'interroge sur les Modèle:Citation entre la psychanalyse et la psychiatrie<ref name="Jeammet">Modèle:Article</ref>. Modèle:Citation dans cette période d'avancement rapide des connaissances, Modèle:Citation<ref name="Jeammet"/>, dit-il. Selon lui, l'apport essentiel de Freud concerne les psychonévroses de défense : hystérie, phobie, névrose obsessionnelle<ref name="Jeammet"/>. Freud a contribué à faire entrer ces affections dans la nosographie psychiatrique et a fourni pour elles un Modèle:Citation<ref name="Jeammet"/>.
Psychanalyse
Le Vocabulaire de la psychanalyse définit l'hystérie comme une Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>,<ref group=note>Dans le Vocabulaire de la psychanalyse, Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis donnent la définition suivante de l' « hystérie » : Modèle:Citation. À la suite de l'article principal « Hystérie », Laplanche et Pontalis consacrent également des articles spécifiques à l'hystérie d'angoisse (Modèle:Citation), l'hystérie de conversion, l'hystérie de défense, l'hystérie de rétention, l'hystérie hypnoïde, l'hystérie traumatique. </ref>. Les deux formes symptomatiques les mieux isolées sont l'hystérie de conversion et l'hystérie d'angoisse<ref name="L&P.h"/>. Pour Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, la spécificité de l'hystérie tient à la prévalence d'un certain type d'identification (identification hystérique), de certains mécanismes comme le refoulement qui est souvent manifeste, ainsi que dans l'affleurement du conflit œdipien, lequel se joue principalement dans les registres phallique et oral<ref name="L&P.h"/>. Selon l'historien Mark Micale, Freud est le théoricien le plus important dans la longue histoire de cette névrose, sa place y est solide et centraleModèle:Sfnp.
L'hystérie dans l'histoire de la psychanalyse
L'hystérie se rattache en psychanalyse au champ des psychonévroses<ref name="Schaeffer"/>. Selon Elsa Schmid-Kitsikis, la catégorie nosographique de psychonévrose de défense, que Sigmund Freud isole en 1894 (« Les psychonévroses de défense », 1894), désigne Modèle:Citation<ref name="S-Kitsikis"> Modèle:Chapitre.</ref>. « Les psychonévroses de défense » représentent pour Freud Modèle:Citation<ref name="S-Kitsikis"/>. En 1896 (« Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense », 1896), Freud fait de la défense Modèle:Citation<ref name="S-Kitsikis"/>.
Études sur l'hystérie et « cas Emma »
Dès 1883, Josef Breuer a parlé à Freud de son traitement de sa patiente Anna O. alias Bertha Pappenheim qui souffrait de troubles hystériques. Les avatars transférentiels et contre-transférentiels de cette cure menée par Breuer ont donné lieu à toute une série de travaux<ref>Entre autres : ceux d'Ernest Jones dans La Vie et l'œuvre de Sigmund Freud, PUF-Quadridge rééd. 2006 (T 1 : Modèle:ISBN) ; ceux d'Henri Ellenberger dans : Histoire de l'inconscient, Fayard, 2001, 975 pages Modèle:ISBN ; ceux de Raymond de Saussure et Léon Chertok: dans Naissance du psychanalyste. De Mesmer à Freud, éd. Les empêcheurs de penser en rond / Synthélabo, 1997 Modèle:ISBN, ceux d'Albrecht Hirschmüller en 1978 : Physiologie und Psychoanalyse. In Leben und Werk Josef Breuers Modèle:ISBN; etc. </ref>.
En 1893, Freud et Breuer publient leurs études où ils analysent la causalité psychotraumatique et le traitement par la méthode cathartique. Freud élabore les notions de psychonévrose de défense et de libido. Deux ans plus tard seront publiées les Études sur l'hystérie (1895) avec la présentation des troubles moteurs et de la sensibilité du cas Anna O. et leur interprétation : anesthésie tactile aléatoire, perte temporaire de l'ouïe, contracture changeantes des extrémités et perceptions visuelles erronées ; expression corporelle de souvenirs traumatiques refoulés sous forme d'une hystérie de conversionModèle:Sfnp.
Breuer n'était cependant pas d'accord avec Freud sur le fait que toutes les hystériques avaient subi un traumatisme sexuel, la plupart du temps une séduction d'adulte (dans des termes actuels : une agression sexuelle)Modèle:Refsou.
Le « cas Emma » est rapporté dans la deuxième partie de l' Esquisse (écrit en 1895) intitulée « Psychopathologie » où il est question de la « psychopathologie de l'hystérie ». Il va donner lieu pour Freud à un développement théorique sur le refoulement hystérique et la notion de « proton pseudos » ou « premier mensonge hystérique »<ref name="Cas Emma">Sigmund Freud, « Psychopathologie de l'hystérie » dans « L'Esquisse» (écrit de 1895), qui vient à la suite des Lettres à Fliess, dans leur ancienne traduction: Freud, La naissance de la psychanalyse [titre de l'éditeur], Paris, PUF, 1956, Modèle:5e éd. 1985, Modèle:P.; Projet d'une psychologie ou Esquisse pour une psychologie scientifique in Lettres à Wilhelm Fliess 1887-1904, PUF, 2006.</ref>.
La théorie de la séduction et son abandon
Modèle:Article détaillé Selon Henri Sztulman, la théorie de la séduction, modèle métapsychologique élaboré entre 1895 et 1897, confère Modèle:Citation<ref name="Sztulman"> Modèle:Chapitre</ref>. Fort du récit de ses patients, Freud peut rendre compte désormais de sa découverte clinique dans sa théorisation du refoulement de la sexualité infantile<ref name="Sztulman"/>. Dans une lettre à Wilhelm Fliess du Modèle:Date-, il écrit : Modèle:Citation<ref>Sigmund Freud: Lettres à Wilhelm Fliess 1887-1904, PUF, 2006 Modèle:ISBN.</ref>. Il a eu en effet la surprise de constater, poursuit-il, que Modèle:Citation<ref name="Sztulman"/>. Il découvre que les scènes de séduction peuvent être le résultat de Modèle:Citation<ref name="Sztulman"/>. Il remet alors en question sa première théorie jugée invérifiable dans la réalité. Il est habituel de considérer que cet abandon de la théorie de la séduction représente l'un des moments fondateurs de la construction de la théorie psychanalytique et de l'abandon du modèle neurologique<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P.</ref>. D'après Didier Anzieu, l'élaboration psychique intense de Freud dans les deux semaines qui suivent la mise en doute de sa neurotica aboutit à la découverte du complexe d'Oedipe<ref name="Anzieu">Modèle:Chapitre.</ref>.
Sándor Ferenczi reproche à Freud l'abandon de sa première théorie des neurotica. Dans Confusion des langues<ref>Sandor Ferenczi : Confusion de langue entre les adultes et l'enfant suivi de Le rêve du nourrisson savant et d'extraits du journal clinique, Ed. : Petite Bibliothèque Payot, 2004 Modèle:ISBN.</ref>, il aborde la question d'une séduction réelle d'un enfant par un adulte, comprenant cette séduction comme la confusion de deux registres : celui de la sexualité génitale, qui est propre à l'adulte, et celui de la sexualité infantile.
L'abandon par Freud de sa neurotica a donné lieu à une abondante littérature<ref name="Brès">Yvon Brès, « Avant la sexualité infantile » dans : « Freud au ras des pâquerettes. Une psychanalyse psycho-neurologique ? », Psychanalyse à l'université Modèle:Vol., Modèle:N°, 1994, Modèle:P..</ref>,<ref group=note> En intitulant son article « Freud au ras des pâquerettes », Yvon Brès se propose d'éclairer non pas toute l'œuvre de Freud, Modèle:Citation, à savoir la théorie des névroses actuelles plus négligée des psychanalystes et historiens de Freud, lesquels, selon lui, s'intéressent bien davantage aux psychonévroses de défense.</ref>. Le philosophe Yvon Brès distingue trois périodes : 1) Autour de 1970, un grand nombre de psychanalystes et de philosophes, le plus souvent français, ont fait de l'abandon de la théorie de la séduction, Modèle:Citation, c'est-à-dire et selon eux, Modèle:Cita<ref name="Brès"/>. 2) La réaction se fait jour autour de 1980 : Freud est soupçonné d'avoir eu Modèle:Citation (Mary Balmary, L'homme aux statues, 1979 ; Marianne Krüll, Freud und sein Vater, Munich, 1979, trad. française Sigmund fils de Jacob, 1983 ; Jeffrey Moussaieff Masson, The Assault on Truth, New York, 1984, trad. franç. Le réel escamoté<ref group=note>Yvon Brès rapporte que page 142, et page 152 dans la traduction française chez Aubier, Masson suspecte Wilhelm Fliess d'avoir abusé de son propre fils.</ref>,<ref name="Brès"/>) ; 3) Dans une troisième période, Freud n'aurait pas cessé de s'intéresser aux souvenirs traumatiques oubliés, il aurait Modèle:Citation. En 1994, Yvon Brès considère que Modèle:Citation<ref name="Brès"/> :
- Années 1970 : André Green écrit en 1972 à propos de ce changement de théorie : « Ce qui est en jeu ce n'est pas la séduction agie, ce sont les signes minimaux, porteurs d'un tel désir qui sont reconnus par la fille, comme le jaloux reconnaît le comportement séducteur de son amante à l'égard du rival. Ce qui est en jeu, c'est la fonction de méconnaissance du désir de la fille qui souhaite être séduite »<ref>André Green : De l'Esquisse à l'interprétation des rêves : coupure et clôture, in "L'espace du rêve", coll. sous la dir. de Jean-Bertrand Pontalis, Ed. : Gallimard, 2001, Coll. : Folio Modèle:ISBN.</ref>.
- Années 1980 : Jeffrey Moussaieff Masson publie son enquête (Le Réel escamoté) sur les cas traités par Freud et insiste pour le rétablissement de la théorie de la séduction, en considérant que neuf ans après avoir abandonné sa théorie initiale, selon laquelle l'hystérie est causée par des abus sexuels pendant la petite enfance,il soutenait en effet que ces souvenirs sexuels étaient des fantasmes d'actes n'ayant jamais eu lieu<ref>Modèle:Ouvrage, Quatrième de couverture : Modèle:Citation.</ref>.
Le cas Dora
Modèle:Article détaillé Dans le cas Dora (1905), le rôle du désir œdipien est déjà bien envisagé par Freud, même si celui-ci, d'après Michel Neyraut<ref name="Neyraut">Michel Neyraut : Le transfert, Ed. : PUF, coll. : fil rouge, 1994 Modèle:ISBN.</ref>, s'est certainement trompé dans sa technique psychanalytique.
Freud arriva à la conclusion que Dora Modèle:Citation. Le tout étant vécu de manière inconsciente et sous le sceau du refoulement, des déplacementsModèle:Etc. Il précise : Modèle:Citation bloc
Formes symptomatiques de l'hystérie
Hystérie de conversion
Pour Jacqueline Schaeffer, c'est l'hystérie de conversion qui est Modèle:Citation<ref name="Schaeffer"/>. Dans l'hystérie de conversion, le conflit psychique se symbolise selon des symptômes corporels divers, paroxystiques (Modèle:Citation par exemple) ou plus durables (anesthésies, paralysies hystériques, Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>. En assistant aux présentations de malades hystériques de Charcot, Freud est frappé par la Modèle:Citation <ref name="Schaeffer"/>que celles-ci manifestent à leur souffrance et il suspecte d'abord la dissimulation d'un secret, Modèle:Citation. Il découvre alors que Modèle:Citation<ref name="Schaeffer"/>.
Notion de « conversion »
Modèle:Article connexe Le terme de « conversion » et sa définition apparaissent pour la première fois chez Freud en 1894 dans son article « Les psychonévroses de défense », Roger Perron cite Freud : Modèle:CitationModèle:Sfn. Selon Perron, Freud a d'abord considéré le mécanisme de conversion comme spécifique de l'hystérie, en différenciant celle-ci des autres psychonévroses de défense (obsessions et phobies)Modèle:Sfn. L'hystérique y aurait été prédisposée en raison d'une « complaisance somatique », par exemple dans le cas Dora (1905)Modèle:Sfn.
Par ailleurs, souligne Roger Perron, Freud a distingué très tôt les psychonévroses de défense (dont fait partie l'hystérie) des névroses actuelles (neurasthénie, névrose d'angoisse, hypocondrie)Modèle:Sfn. Ce sont les travaux modernes de psychosomatique qui Modèle:Citation à la notion longtemps éclipsée de « névrose actuelle »Modèle:Sfn.
Hystérie d'angoisse
Modèle:Article détaillé Dans l'hystérie d'angoisse, la libido n’est pas « convertie » comme dans l'« hystérie de conversion », mais libérée sous forme d’angoisseModèle:Sfn. L'angoisse Modèle:Citation<ref name="L&P.h"/>. Dans la névrose phobique, les « objets externes » sur lesquels l'angoisse se focalise, peuvent être des choses, des personnes ou des situations<ref name="Drossart"> Modèle:Chapitre.</ref>. D'après Francis Drossart, il s'agit en l'occurrence d'une Modèle:Citation<ref name="Drossart"/>.
Selon François Perrier, l'observation que Sigmund Freud publie en 1909, Analyse d'une phobie chez un petit garçon de cinq ans (Le petit Hans) (dans la traduction de Marie Bonaparte, 1928/1935) est Modèle:Citation<ref name="PerrierEU">François Perrier, Modèle:Lien web.</ref> : pour Freud en effet, la phobie de Hans est liée au conflit œdipien et s'organise à partir du complexe de castration, lié lui-même à la différence des sexes<ref name="PerrierEU"/>.
Contribution de Freud à l'évolution du diagnostic
Selon Micale, c'est Freud, par ses innovations théoriques, qui a contribué sur le long terme au déclin du diagnostic d'hystérie : avec les notions de « psychonévrose de défense » et en particulier de « névrose d'angoisse », il a reclassé divers anciens schémas de comportements précédemment identifiés comme hystériques et neurasthéniquesModèle:Sfn. En redéfinissant la névrose hystérique de manière causale, c'est-à-dire sur les bases d'un mécanisme psychologique de conversion, plutôt qu'au travers de ses symptômes, il a détaché le concept d'hystérie de la vieille idée pathognomonique d'un groupe de symptômes, conduisant à la réduction du matériel clinique du diagnosticModèle:Sfn. En résumé, c'est l'Modèle:Cita du diagnostic classique d'hystérie, il y a un siècle, et sa reconstitution en divers endroits et sous divers noms qui a Modèle:Cita, d'après MicaleModèle:Sfn.
Classifications psychiatriques actuelles
Selon Mark S. Micale, qui y consacre un ouvrage entier en 1994, la grande majorité des psychiatres en exercice n'acceptent plus et ne posent plus de diagnostic d'hystérieModèle:Sfn. En outre, les choix de vie, tels que la décision de ne pas se marier, ne sont plus considérés comme symptômes de troubles psychologiques tels que l'hystérieModèle:Sfn.
Un élément important dans cette déconstruction médicale du concept d'hystérie est la publication des études de cas qui mèneront à la caractérisation du trouble de la personnalité multiple (puis trouble dissociatif de l'identité), dont une étude de 14 cas publiée en 1980<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le courant de la psychiatrie inspiré du behaviorisme a abandonné les modèles notamment janétien et freudien sur les névroses et notamment l'hystérie, terme qui a disparu du vocabulaire à la faveur des catégories CIM de trouble somatoforme et de trouble de la personnalité histrionique (DSM).
D'après le psychiatre Chethan Basavarajappa, « hystérie » est un terme désuet, utilisé péjorativement pour désigner un excès émotionnel ingérable, et pour faire référence à un état d'esprit ou d'émotion temporaire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Selon la psychiatre Carol S. North, la classification des troubles précédemment connus sous le nom d'hystérie et les désordres qui lui sont phénoménologiquement reliés a été discutée et est instable depuis longtemps. L'examen de la longue histoire des difficultés conceptuelles jusque dans les classifications actuelles, peut aider à comprendre les controverses actuelles. La révision de ces classifications est nécessaire. Une nouvelle classification fondée phénoménologiquement serait plus compatible avec les objectifs agnostiques et athéoriques du DSM<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon la neurologue Selma Aybek Modèle:Et al. l'hystérie existe toujours même si le terme, jugé péjoratif, a été abandonné et qu'on lui préfère des termes plus descriptifs comme troubles dissociatifs, troubles de conversion ou troubles fonctionnels et elle est une pathologie fréquente et invalidante. L'établissement d'un diagnostic est difficile mais de plus en plus de signes cliniques sont disponibles et le taux d'erreur est bas ; l'étiologie est psychiatrique comme des traumatismes en particulier dans l'enfance, le stress, l'anxiété ou la dépression ; l'imagerie cérébrale a montré des modifications dans le cerveau établissant pour la première fois un support neurologique à l'hystérie<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon le neuroscientifique Jon Stone Modèle:Et al., la disparition de l'hystérie est une illusion : ce n'est pas soutenue par les données médicales, la neurologie a échoué à en donner un explication et s'en est désintéressée, les patients avec de tels symptômes ne consultent pas les psychiatres et les erreurs de diagnostics hystériques ont été surévalués<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon une étude de la psychologue Rosemary Cogan Modèle:Et al., le lien entre activité sexuelle et hystérie, hypothèse déjà faite par Freud, et développée plus largement dans le Manuel diagnostique psychodynamique est prouvé empiriquement<ref>Modèle:Article</ref>. [[Fichier:Cover of Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders.jpg|210px|vignette|upright=0.7|Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ([[DSM-IV-TR|DSM-Modèle:IV-TR]]).]]
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
Le Modèle:Citation est, selon les mots de l'historienne Cecilia Tasca et de son équipe, Modèle:Citation en 1980 avec la publication de la troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), un outil professionnel de classification des troubles mentaux publié par l'association américaine de psychiatrie et dont les classicifations servent de base au niveau mondial<ref name="Tasca"/>. Modèle:Cita<ref name="Tasca">Modèle:Article.</ref>.
La psychiatre Elizabeth S. Bowman, qui plaide, parmi d'autres, pour un rattachement des troubles de conversions aux troubles dissociatifs, affirme que si le mariage entre conversion et dissociation hystérique a été annulé avec le DSM-III, celui-ci et ses deux successeurs ont placé les conversions et autres manifestations de l'hystérie parmi les troubles somatoformes, les manifestations psychologiques de l'hystérie devenant des troubles dissociatifs, ce qui met l'accent sur les symptômes physiques plutôt que sur les causes sous-jacentes ; Modèle:Cita<ref>Modèle:Article</ref>.
CIM-10 et CIM-11
La CIM-10 de l'Organisation mondiale de la santé, dixième édition de cette classification internationale des maladies parue en 1990, Modèle:Citation elle aussi le diagnostic d'hystérie<ref name="Garcia">Modèle:Article.</ref>. Il y est remplacé par le trouble dissociatif et le trouble de conversion<ref name="Garcia"/>
La CIM-10 liste les caractéristiques des troubles de la personnalité histrionique (F60.4) comme suit<ref>https://icd.who.int/browse10/2008/fr#/F60.4</ref>. Ils sont caractérisés par au moins trois des éléments suivants :
- auto-dramatisation, théâtralité, expression exagérée des émotions ;
- suggestibilité, influence facile par autrui ou par les circonstances ;
- affectivité labile et superficielle ;
- recherche continue d'excitation et d'activités dans lesquelles le patient est au centre de l'attention ;
- séduction inappropriée dans l'apparence ou dans le comportement ;
- importance excessive de son apparence physique.
Réception de l'hystérie dans la culture
Hystérie, féminité et devenir dans la modernité
Pour Hippocrate, les Égyptiens de l'Antiquité et nombre de leurs successeurs y compris dans la médecine des Lumières jusqu'à Jean-Martin Charcot, le phénomène hystérique était limité aux femmes comme l'origine du mot hystérie (utérus en grec) le souligne d'ailleurs d'emblée. Cette pathologie est restée fortement associée à la féminité, en dépit des efforts au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Charcot, Janet, Freud, Breuer, etc. qui ont chacun démontré l'existence d'hystéries chez les hommes.
L'hystérie de Charcot, l'art, la littérature
Alors que les expériences de Charcot à la Salpêtrière sont le prélude à une réflexion théorique sur l'hystérie, le poète Baudelaire s'interroge sur l'usage que l'artiste pourrait faire de l'application volontaire des phénomènes qui attirent ainsi l'attention des savants de son temps : Modèle:Citation. Modèle:Citation, écrit Charles Baudelaire dans ses Carnets intimes.
Le philosophe et historien Georges Didi-Huberman souligne l'importance des actes de mise en scène des patientes hystériques par Charcot et les médecins de son époque : Modèle:Citation<ref name="InvHyst">Modèle:Ouvrage.</ref>. Didi-Huberman parle à ce titre d'« invention de l'hystérie », en raison du rôle important de cette mise en scène dans l'acception populaire du phénomène d'hystérie<ref name="InvHyst"/>.
Sabine Arnaud publie en 2014, L’invention de l’hystérie au temps des Lumières (1670-1820) qui est un contrepoint de l'ouvrage de Georges Didi-Huberman. Elle retrace une histoire genrée de la maladie<ref>Modèle:Article</ref>.
Les surréalistes, notamment André Breton, ont été très réceptifs à l'hystérie.
Le roman Grand Paradis, d'Angélique Villeneuve, retrace l'enquête d'une femme sur son arrière-grand-mère, hospitalisée pour hystérie dans le service du Pr Charcot à la Salpêtrière en 1889<ref>Modèle:Lien web</ref>.
=== {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: xxi|-| – | xxi }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}} : l'hystérie au cinéma ===
- Augustine est un film français d'Alice Winocour (2012) qui narre la fiction d'une relation entre Jean-Martin Charcot (interprété par Vincent Lindon) et l'une de ses patientes atteinte d'hystérie nommée Louise Augustine Gleizes, connue sous le prénom Augustine (interprétée par Soko).
- A Dangerous Method (2011) de David Cronenberg, où Keira Knightley jour le rôle d'une patiente hystérique Sabina Spielrein, qui fut soignée par Carl Gustav Jung (interprété par Michael Fassbender), disciple de Sigmund Freud (interprété par Viggo Mortensen). Elle devint l'amante de Jung avant de devenir elle-même psychiatre.
- Oh My God! (Hysteria) est une comédie romantique britannique réalisée par Tanya Wexler, sortie en 2011. Dans le Londres victorien, le docteur Mortimer Granville, avec l'aide de son ami Edmund St. John-Smythe, invente le vibromasseur comme remède à la prétendue « hystérie féminine »…
Usage péjoratif et oppressif de la notion d'« hystérie »
En français, le terme « hystérie » est fréquemment utilisé comme injure contre les femmes, notamment lorsqu'elles tentent de peser dans un débat oral<ref name="Montreynaud">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Franceculture3">Modèle:Lien web.</ref>, à tel point que, selon le psychiatre Thierry Delcourt, Modèle:CitationModèle:Sfn. La linguiste Laurence Rosier liste « Hystérie » parmi les Modèle:Citation généralement genrées au féminin, dont l'usage perdure sur les espaces numériques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le journaliste Yves Deloison souligne qu'un même comportement est interprété différemment selon le genre : une femme en colère est qualifiée d'« hystérique » dans une situation où la même colère exprimée par un homme lui vaudrait d'être qualifié d'homme Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une analyse de tweets publiés en français, datée de 2020, note la persistance de cet usage insultant ciblé contre les femmes, à travers l'accusation portée à une internaute de participer à une Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les juristes Michaël Lessard et Suzanne Zaccour (en 2017) qualifient de Modèle:Citation la pratique qui consiste, dans le droit canadien, à Modèle:Citation<ref name="Lessard-Zaccour">Modèle:Article.</ref>. En effet, Modèle:Citation<ref name="Lessard-Zaccour"/>. Ils citent l'expression Modèle:Citation au titre de Modèle:Citation, et décrivent l'hystérie comme une Modèle:Citation<ref name="Lessard-Zaccour"/>. Pour eux, Modèle:Citation<ref name="Lessard-Zaccour"/> ; l'usage de ce mot comme insulte entraîne une marginalisation des femmes et Modèle:Citation<ref name="Lessard-Zaccour"/>. Ils citent ensuite différents recours au concept d'hystérie dans le cadre juridique, par exemple pour justifier un refus d'indemnisations de fausses couches<ref name="Lessard-Zaccour"/>.
D'après l'historienne de l'Art Élisabeth Hardouin-Fugier, Modèle:Citation dans le cadre de la défense de la corrida, tout au long de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : elle cite en exemple l'écrivain Hector France, qui écrit dans Sac au dos à travers l'Espagne, en 1888, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Florence Montreynaud cite en exemple celui d'un professeur des universités français renommé qui, en 1999, qualifia publiquement deux auditrices qui contredisaient bruyamment son discours de Modèle:Citation, plutôt que de leur répondre par un argumentaire<ref name="Montreynaud"/>. En 2016, pendant la campagne américaine pour les élections présidentielles, la pneumonie dont souffre Hillary Clinton sert de prétexte pour la délégitimiser en l'accusant d'être « hystérique »<ref name="Neville-Shepard">Modèle:Article.</ref>. Les politologues Ryan Neville-Shepard et Jaclyn Nolan analysent l'usage fréquent du mot « hystérique » en tant qu'insulte contre les femmes âgées investies en politique comme révélateur de la Modèle:Citation, tel que l'a défini la professeure de rhétorique Jenell Johnson<ref name="Neville-Shepard"/>.
L'usage de la notion d'hystérie contre les femmes est exposé dans l'essai fondateur du féminisme moderne Le Deuxième Sexe, écrit par Simone de Beauvoir en 1949, qui y décrit longuement les crises d'« hystérie féminines », et la manière dont la notion psychanalytique de crise d'hystérie était mobilisée à l'époque dans le but de discréditer les femmes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Des militantes féministes françaises retournent le stigmate durant les débats de mai 68, en arborant des tee-shirts portant l'inscription « Nous sommes toutes des hystériques », et en l'utilisant comme slogan, notamment pendant le premier meeting public du mouvement de libération des femmes organisé à l'université de Vincennes au printemps 1970<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pour la philosophe française Geneviève Fraisse, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. D'après l'historien français Guy Dhoquois, Modèle:Citation car elles ont Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; un avis que rejoignent les historiens belges José Gotovitch et Anne Morelli, pour qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour l'historienne du féminisme américain Judith Ezekiel, cet usage péjoratif de la notion d'hystérie s'inscrit dans un contexte d'antiféminisme et d'antiaméricanisme qu'elle estime être particulièrement prégnant en France<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'historienne Christine Bard note que selon les militants d'extrême gauche, la notion d'« hystérie féministe » est mobilisée pour tenter de dissimuler la réalité des violences faites aux femmes pauvres par le capitalisme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Réappropriation féministe de l'hystérie : échapper au patriarcat
Selon Cecily Devereux, l'hystérie a été revendiquée au nom du féminisme à partir des années 70 et 80, comme l'a notamment noté Elaine ShowalterModèle:Sfnp. Si Juliet Mitchell a soutenu qu'elle était un combat féministe pré-politique, elle peut aussi être considérée comme une manifestation même du féminismeModèle:Sfnp. Sa transformation en trouble de conversion dans le DSM et la longue relation entre hystérie et genre ne sont pas des plus évidentesModèle:Sfnp, mais elle peut représenter un remède à la maladie des femmes dans le patriarcat, comme le soutient Modèle:LienModèle:Sfnp. Elizabeth Grosz estime que le féminisme aussi bien que l'hystérie sont une Modèle:CitaModèle:Sfnp. Elle est ainsi une réponse au patriarcat, aussi bien à la fin du XIXe siècle qu'à celle du XXeModèle:Sfnp, de retour au XXIè siècle à travers une variété de diagnostics sociaux et culturels, et ce que Micale a appelé en 1995 Modèle:Cita qui commencent à se multiplier dans le champ académiqueModèle:Sfnp. Malgré sa disparition du DSM, le terme apparaît régulièrement dans l'analyse de symptômes de pathologies inconnuesModèle:Sfnp. L'hystérie est un enjeu dans la recherche pour un remède à la maladie du patriarcat incarnée dans le corps des femmesModèle:Sfnp.
L'hystérie est réappropriée en un sens féministe chez Hélène Cixous et Catherine ClémentModèle:Sfnp, ainsi que, selon Joshua Reinier, chez Charlotte Perkins et Elena FerranteModèle:Sfnp. Elle est un symptôme de l'oppression patriarcale, ses manifestations permettent de prendre conscience du patriarcat, à travers sa somatisation, et de le dépasserModèle:Sfnp. L'émergence d'un alter ego va permettre à la femme de se reconstruire dans le sens d'un empowermentModèle:Sfnp. Revendiquer l'hystérie comme une réappropriation symbolique et une inversion des outils du patriarcat permet de le combattreModèle:Sfnp. Il ne s'agit pas seulement de rhétorique mais d'une épistémologie féministe, telle qu'exposée dans La jeune née. Non seulement l'hystérie transgresse-t-elle le patriarcat mais elle permet un nouveau rapport à soi, un nouvel espace par rapport aux autresModèle:Sfnp.
Sous le titre éponyme Das verknotete Subjekt. Hysterie in der Moderne du livre traduit en allemand d'Modèle:Lien paru en 1998 à Berlin, la même année que sa 1e édition aux États-Unis (The Knotted Subject, 1998), le chercheur en littérature et sociologie des médias Michael Wetzel introduit sa recension critique de l'Modèle:Citation de Bronfens en ces termes : Modèle:Citation <ref name="Wetzel">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Wetzel, « Das verknotete Subjekt. Hysterie in der Moderne » (d'Modèle:Lien) sur Deutschlandfunk, émission du 17.01.1999, site consulté le 08/04/2021 [1]</ref>. Car même si des registres de psychopathologie ont d'autres noms maintenant pour Modèle:Citation, le discours sur l'hystérie n'en cesse pas pour autant dans la bouche des femmes, à une petite différence près toutefois, ajoute-t-il : Modèle:Citation<ref name="Wetzel"/>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Bibliographie générale
(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)
- Sabine Arnaud, L'invention de l'hystérie au temps des Lumières (1670-1820), éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Modèle:Coll, 2014, 347Modèle:Nb p. Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
- Voir aussi le compte-rendu de l'ouvrage : Modèle:Article
- Modèle:Article.
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- Georges Didi-Huberman, Invention de l'hystérie : Charcot et l'iconographie photographique de la Salpêtrière, éditions Macula, Genève, 2012 Modèle:ISBN
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- Alain Rey, sous la dir.: Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., (1992), entrée : « hystérique », Paris, Éditeur : Le Robert ; éd. en petit format (1998), 2000, Modèle:P. Modèle:ISBN, 2012 Modèle:ISBN.
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Psychanalyse
Textes de références
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- Sigmund Freud,
- Dans OCF.P Modèle:Vol.1 : 1886-1893 Premiers textes, traducteurs : J. Altounian, P. Cotet, P. Haller, C. Jouanlanne, F. Kahn, R. Laîné, A. Rauzy, F. Robert, Paris, PUF, 2015 Modèle:ISBN :
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Dictionnaires et encyclopédies
Études
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- Liliane Fainsilber, Éloge de l'hystérie masculine ; sa fonction secrète dans les renaissances de la psychanalyse, L'Harmattan, 2005 Modèle:ISBN
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- Gisèle Harrus-Révidi, Qu'est-ce que l'hystérie ?, Payot, Modèle:Coll, 2010 Modèle:ISBN
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- Lucien Israël, L'Hystérique, le sexe et le médecin, Masson 1976 Modèle:ISBN
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jeffrey Moussaieff Masson, The Assault on Truth : Freud's Suppression of the Seduction Theory, Publisher: Ballantine Books, 2003,Modèle:ISBN; {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le Réel escamoté - Le renoncement de Freud à la théorie de la séduction, traduction de Claude Monod, Paris, Aubier, 1992 Modèle:ISBN; {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Enquête aux archives Freud, des abus réels aux pseudo-fantasmes, L'instant présent, 2012 Modèle:ISBN
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Médecine et psychiatrie
(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)
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- Modèle:Chapitre
- Manuella de Luca, « Psychose hystérique, aspects cliniques et historiques », Perspectives Psy, 2009/2 (Vol. 48), Modèle:P., Modèle:Lire en ligne
- Philippe Pinel: La médecine clinique rendue plus précise et plus exacte par l’application de l’analyse: recueil et résultat d’observations sur les maladies aigües, faites à la Salpêtrière. Paris 1804.
- Paul Richer: Études cliniques sur la grande hystérie ou hystéro-épilepsie. Paris 1885.
- Gladys Swain, Le sujet de la folie. Naissance de la psychiatrie, Toulouse, Privat, 1977. Rééd. précédé de "De Pinel à Freud" par Marcel Gauchet, Paris Calmann-Lévy, 1997.
- Marc Ragon, « Le courant Charcot [...] », publié le 2 octobre 1997 à 11h11, site de Libération, consulté le 12 avril 2021 Modèle:Lire en ligneModèle:Commentaire biblio
- Georges Gilles de la Tourette: Traité clinique et thérapeutique de l’hystérie d’après l’enseignement de la Salpêtrière. Préface de Jean-Martin Charcot. Paris 1891.
DSM
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Jacqueline Schaeffer : Différence des sexes et des générations dans le transfert et le contre-transfert ; conférence en ligne
- Alfred Binet, Note sur l’Écriture hystérique, Études de psychologie expérimentale, éd. Doin, Paris, 1888
- Hippolyte Bernheim, L’Hystérie : doctrine de Breuer et Freud, L’Hystérie, Paris, Octave Doin et fils éditeurs, 1913
- L'hystérie sur psychiatriinfirmiere.free.fr
- Modèle:YouTube, chaîne Mardi Noir.
- Sur le livre Das verknotete Subjekt. Hysterie in der Moderne d'Modèle:Lien sur Deutschlandfunk, émission du 17.01.1999, site consulté le 08/04/2021 [3]