Saint-Martin-les-Eaux

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Martin-les-Eaux est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'exode rural a été très fort dans cette commune, qui a perdu plus de 80 % de sa population avant de se stabiliser autour de 100 habitants.

Située en limite nord du parc naturel régional du Luberon, la commune Modèle:Refnec, notamment la préservation de ses espaces forestiers. Elle développe ses sources d’énergies renouvelables. Son territoire, pour l'essentiel classé en zone naturelle et zone de silence, est formé de monts et ravins, une rivière (le Largue) formant la limite nord. Son socle géologique particulier (gypse, sel gemme) a permis un développement économique spécialisé (extraction du sel et stockage d'hydrocarbures), mais l'agriculture reste présente.

Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Saint-Martin-les-Eaux et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Saint-Martin-les-Eaux sont Saint-Michel-l'Observatoire, Dauphin, Manosque et Villemus.

Géologie

Fichier:Couches géologique à Saint-Martin-les-Eaux.jpg
Couches géologiques redressées.

Modèle:Article connexe

Fichier:Massif des Alpes map-fr.svg
Massif des Alpes et localisation des Monts de Vaucluse.

Saint-Martin-les-Eaux se situe dans le bassin sédimentaire de Manosque-Forcalquier, au nord-ouest de la faille de la Durance. D'origine fluvio-lacustre, il date de l'Oligocène. Cette couche s'organise selon un anticlinal, avec une épaisse couche tertiaire contenant des lignites et du gypse. L'ensemble s'est ouvert par le percement d’un dôme de sel gemme (diapir) datant de l’Oligocène inférieur ou de l’Éocène qui a extrudé au travers de failles de l'anticlinal, durant la deuxième poussée alpine<ref>G. Bessonnat, Eaux thermales et thermominérales de Provence, Ed. Nature en Provence, 1987</ref>. Ces couches sont enfouies sous une couche de marnes sableuses datant du Sannoisien<ref name="alpes-de-lumière1"/>.

L'ensemble est compris en limite des Monts de Vaucluse, dans le Luberon oriental.

Relief

Le territoire communal se situe entre les régions naturelles du Massif du Luberon et des Monts de Vaucluse, dans le Luberon oriental, à l'ouest de la vallée de la Durance qui coule vers Aix-en-Provence. Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre">Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) Modèle:ISBN.</ref>. Sa topographie varie de Modèle:Unité (vallée de la Largue en limite nord) à Modèle:Unité (la Blache). Elle s'organise en différents monts et ravins : le ravin de l'Ausselet, le ravin de Coste Longue, le ravin de Piférat, le ravin de l'Agasson<ref>Carte IGN.</ref>.

Hydrographie

Le Largue traverse la commune<ref>Les cours d'eau Français (Le Largue)</ref> au nord.

Deux sources sont présentes sur la commune, l'une sulfureuse<ref name="alpes-de-lumière3"/>,<ref name="alpes-de-lumière4"/> et l'autre saline<ref>Saint Martin les Eaux Provence Luberon</ref>, Modèle:Refnec.

Climat

Modèle:Article détaillé

Saint-Martin-les-Eaux est soumise à un climat méditerranéen d'intérieur, dit tempéré continental. Les hivers sont plus froids qu'en basse Provence, avec des gelées fréquentes (moyenne mensuelle de Modèle:Unité en janvier). Les étés sont très chauds avec une sécheresse habituelle en juillet (température moyenne de Modèle:Unité). La température moyenne annuelle est de Modèle:Unité. Les étés sont presque aussi chauds qu'en basse Provence mais un peu moins secs et l'amplitude thermique annuelle et diurne est importante (15 à Modèle:Unité de différence entre été et hiver). Dans ces régions abritées, les hivers sont souvent plus secs que les intersaisons. La moyenne annuelle des précipitations est de Modèle:Unité et le village reçoit environ 2800 heures d'ensoleillement par an.

Les stations météos proches de Saint-Martin-les-Eaux sont, par ordre de proximité, celles de Dauphin, Manosque (située sur le versant opposé du Luberon et dans le contexte différent de la vallée de la Durance, Modèle:Unité d’altitude plus bas) et de l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.

Modèle:-

Modèle:Climat

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 35 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Voies de communication et transports

L'autoroute A 51 passe à l'est de la commune (à Modèle:Unité en voiture). Celle-ci est desservie par les routes départementales RD 105 et RD 505.

Les accès ferroviaires sont aux gares SNCF à Manosque - Gréoux-les-Bains à Modèle:Unité, à La Brillanne-Oraison à Modèle:Unité et à Pertuis à Modèle:Unité vers Aix-en-Provence et Marseille.

L'orientation et la localisation de Saint-Martin-les-Eaux par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau :

Ville Marseille Nice Montpellier Lyon Toulouse Bordeaux Strasbourg Paris Nantes Rennes Lille
Distance

Orientation

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Risques naturels et technologiques

Fichier:Passage de la conduite d’éthylène à Saint-Martin-les-Eaux.jpg
La végétation est rasée sur le passage de Transéthylène.

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Manosque-Nord auquel appartient Saint-Martin-les-Eaux est en zone 2 (risque moyen) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Saint-Martin-les-Eaux est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.

La commune de Saint-Martin-les-Eaux est également exposée à plusieurs risques d’origine technologique :

  • risque industriel lié à la présence de stockage d’hydrocarbures dans les installations de Géosel-Géométhane, classées Seveso seuil haut<ref name="ddrm72"/> ;
  • risque lié au transports de matières dangereuses par canalisations<ref name="ppr"/>. La première canalisation transporte de la saumure et des hydrocarbures de et vers Géosel<ref name="ddrm75"/>,<ref name="ddrm81"/> ; la seconde, Transéthylène, sert à acheminer de l’éthylène et traverse la commune<ref name="ddrm75"/>,<ref name="ddrm81"/>,<ref name="ppr"/>.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/>, mais elle est incluse dans le périmètre particulier d'intervention de Géosel-Géométhane<ref name="ddrm22"/>,<ref name="ppr"/> et le Dicrim existe depuis 2011<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle, pour des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue en 1990 et 1994<ref name="prim"/>. Le seul tremblement de terre qui a été ressenti à Saint-Martin-les-Eaux est celui du 11 juin 1909, avec Lambesc pour épicentre<ref name="brgm"/>.

Urbanisme

Typologie

Saint-Martin-les-Eaux est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), terres arables (2,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le toponyme le Castelas, au sud du village, fait référence à une motte castrale<ref>Daniel Mouton, « Les fortifications de terre de la Provence médiévale : l’exemple du bassin de la Durance moyenne », Bastides, bories, hameaux. L’habitat dispersé en Provence, Actes des Modèle:2e d’histoire régionale de Mouans-Sartoux, 15 et 16 mars 1985, Mouans-Sartoux, Centre régional de documentation occitane, 1986, Modèle:P.</ref>.

Le village s'appelait Sancti Martini de Paracollis au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:TGF3, § 28474, Modèle:P.</ref>, puis Saint-Martin-de-Renacas au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Saint-Martin-d’Arnagas au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="alpes-de-lumière2"/>. Il devient ensuite Saint-Martin-le-Charbonnier.

Durant la Révolution française, la commune, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, changea son nom pour Mont-Martin<ref>Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.</ref> et Mont-Renacas<ref name="Cassini"/>. Après la Révolution, la commune est appelée Saint-Martin-de-Renacas jusqu'en 1892. L’exploitation des eaux sulfureuses pour des cures thermales justifia son nouveau nom de Saint-Martin-les-Eaux<ref name="Cassini"/>.

Histoire

Fichier:Carte provence 1125.png
En 1125, le territoire fait partie du comté de Forcalquier.

Préhistoire et Antiquité

Le territoire de la commune est fréquenté à l’époque néolithique, voire chalcolithique<ref>Géraldine Bérard, Carte archéologique, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>, l’essentiel des découvertes archéologiques datant des Ve, IVe et IIIe millénaire av. J.-C.<ref name="alpes-de-lumière2"/>.

Dans l’Antiquité, le territoire de Saint-Martin fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>. L’époque gallo-romaine est attestée par un four de potier<ref name="alpes-de-lumière2"/> et par le site des Passaïres (atelier de potier fabricant des amphores vinaires), à cheval sur la commune de Manosque. Ce site permet d'établir que la production de vin était importante dans la région<ref name="brun">Jean-Pierre Brun, « La viticulture antique en Provence », Gallia, Tome 58, 2001. Modèle:P.70.</ref>, et que la zone de Manosque était, grâce à la proximité de la voie domitienne, fortement intégrée à l'Empire romain et fortement pénétrée de ses modes de vie<ref name="leveau-ran02-">Philippe Leveau, « L'habitat rural dans la Provence Antique : villa, vicus et mansio. Études de cas », Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 35, 2002, Modèle:P..</ref>.

Moyen Âge

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une motte castrale est élevée au lieu-dit Le Castelas<ref>Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, Modèle:P..</ref>,<ref name="archeo-provence"/>,<ref>Daniel Mouton, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Situé sur un petit éperon barré d'un fossé de Modèle:Unité de largeur, à environ Modèle:Unité de l'église, le château ne réussit pas à attirer la population, qui se fixe autour de l'église<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.385-387.</ref>.

Le territoire fait partie du comté de Forcalquier en 1125 (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). L’église et ses revenus relèvent dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle du prieuré de Carluc<ref name="alpes-de-lumière2"/>,<ref name="archeo-provence"/>, le fief est acheté par la famille des Laincel ({{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXVII

}})<ref name="alpes-de-lumière2"/>. La communauté relève de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>. Le fief de Renacas relevait du comté de Forcalquier au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Renacas, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250<ref>Varano, Modèle:Opcit, Modèle:P.486.</ref>.

Georges de Launcello, damoiseau, puis chevalier, originaire de Forcalquier, baile de Sisteron (1345-1366), fut probablement le seigneur de Saint-Martin-de-Renacas, signalé par M.-Z. Isnard, en 1351<ref name="Isnard">Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, Modèle:P.358.</ref>.

Révolution française

Durant la Révolution, la commune de Saint-Martin-de-Renacas compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.296-298.</ref>.

Époque contemporaine

Fichier:Fontaine sulfureuse stmartin1.JPG
Les vestiges de l’aménagement de la fontaine sulfureuse.

Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de nouvelles activités économiques se développent : exploitation de mines de gypse, de lignite, et en 1880, la source d’eaux sulfureuses est aménagée. Son exploitation est autorisée en 1884, et ses eaux sont commercialisées sous différents noms (Eau de Renacas en 1903, puis du Château, puis Huguette à partir de 1933). Gustave Arnoux, propriétaire de l'établissement, avait construit cinq douches, une chaudière et une buvette. L’eau froide sulfurée de la source Huguette, d’un débit d’environ de 12 litres par minute, était amenée par une conduite, puis chauffée pour alimenter les douches. Après une vingtaine d’années d’exploitation sommaire l’autorisation n’a pas été renouvelée. L’activité cesse définitivement le 6 mai 1942<ref name="alpes-de-lumière3"/>. Cependant, les habitants de la région ont conservé l’habitude de boire l’eau de la source Huguette.

Fichier:Source-Huguette-P1010049mod.jpg
La source Huguette.

Comme de nombreuses communes du département, Saint-Martin-de-Renacas se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Saint-Martin-de-Renacas<ref name="labadie18"/>. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Martin-de-Renacas sont régulièrement scolarisées.

En 1892, la commune abandonne le nom de Saint-Martin-de-Renacas pour se renommer Saint-Martin-les-Eaux<ref name="Cassini"/>.

Comme toute la France, Saint-Martin-les-Eaux compte des hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale. De plus, un exode rural massif se produit de plus durant un siècle, de 1866 à 1968. La population est ainsi divisée par 6.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en de novembre 1942 à septembre 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. Le débarquement de Provence ainsi que différents bombardements permettent une libération rapide de la zone.

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Saint-Martin-les-Eaux. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.

Une carrière de gypse et une mine de lignite sont exploitées dans les années 1960<ref name="AHP"/>. Comptant seulement une trentaine d'habitants, la commune fusionne avec Manosque en 1974, puis s’en détache en 1980<ref name="Cassini"/>.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la commune se tourne vers la préservation de l'environnement, avec le développement d'énergies renouvelables et d'actions visant à des économies d'énergie.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa population, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008 il n’y eut qu’un seul tour avec une participation de 96,47 %. Michèle Crouhy a obtenu 44 voix soit 53,65 % des suffrages exprimés et a ensuite été élue maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Saint-Martin-les-Eaux fait partie :

Instances administratives et juridiques

Saint-Martin-les-Eaux est une des trois communes du canton de Manosque-Nord qui totalise 12 240 habitants en 2006. Le canton fait partie de l'arrondissement de Forcalquier depuis le Modèle:Date et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Saint-Martin-les-Eaux fait partie du canton de Manosque-Nord depuis 1973 après avoir fait partie du canton de Reillanne de 1793 à 1973<ref name="Cassini"/>. Saint-Martin-les-Eaux fait partie de la juridiction d’instance et prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Martin-les-Eaux en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 8,76 % 30,30 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 16,45 % 8,94 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 29,22 % 31,69 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 11,34 % 6,37 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance).</ref>).

Environnement

La commune est située dans le parc naturel régional du Luberon. La commune est l'un des soixante-dix-sept membres du parc naturel régional du Luberon, parc qui s'étend, de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la Durance à l'est, sur deux départements et quatre-vingt-cinq communes et 185 145 hectares.

Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues.

Fichier:Luberon topographic map-fr.png
Le Luberon oriental, à l'est du Parc naturel régional du Luberon.

84,5 % du territoire est en zone naturelle, des forêts en majorité (forêt domaniale de Pélissier). Une grande partie de la commune (à l'exclusion du nord-ouest) est incluse dans la ZNIEFF (Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) de type 2 « Versant du Grand Luberon » (Modèle:Unité au total). Il existe également une zone de nature et de silence d'une superficie de 673 ha<ref name=atlasPNR/>.

La commune a obtenu un prix en 2005, 2006 et 2010 pour ses trois installations photovoltaïques mises en service en 2002 et 2005. La production totale d'électricité est de 38 kWc (soit 20 % de la consommation communale). En 1990, la commune a également installé une chaufferie centrale au bois de 120 kW pour la mairie, quatre appartements et un atelier d’artiste. Elle est enfin passée à l'éclairage public par diode, à la suite d'une étude du Parc<ref>Tous pour le photovoltaïque à Saint-Martin-Les-Eaux</ref>.

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe Le nom des habitants de Saint-Martin-les-Eaux est Saint-Martinois<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="tresor"/>.

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

{{#invoke:Démographie|demographie}}

L'histoire démographique de Saint-Martin-les-Eaux, après la saignée des {{#switch: e

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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure tout le siècle, cas unique pour le département, et ne s'interrompt qu'après 1901. L'exode rural commence donc tardivement à Saint-Martin, mais provoque un mouvement de recul démographique très rapide. En vingt ans, la commune perd la moitié de sa population du maximum historique de 1901<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. De plus, le mouvement de recul se prolonge tardivement, jusqu'aux années 1980, avant de s'inverser. La commune a retrouvé le niveau de 50 % du maximum historique.

Modèle:Population de France/graphique

Enseignement

La commune ne dispose ni d'école maternelle ni d'école primaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les élèves vont à l’école publique primaire de Dauphin ou de Saint-Michel-l’Observatoire puis sont affectés au collège Le Mont d’Or à Manosque<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ensuite les lycéens vont à Manosque<ref>Modèle:Lien web</ref>, soit au lycée polyvalent Les Iscles<ref>Modèle:Lien web</ref> soit au lycée Félix-Esclangon<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cultes

La paroisse est rattachée à un groupe inter-paroissial qui comprend Aubenas-les-Alpes, Céreste, Dauphin, Lincel, Mane, Montfuron, Montjustin, Oppedette, Reillanne, Sainte-Croix-à-Lauze, Saint-Maime, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Vachères et Villemus. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes<ref>Groupe Avance au Largue</ref>.

L'église possède depuis 1986 une association loi de 1901 "Association pour les intérêts de l'église et des vieilles pierres" (AIES).http://www.les-vieilles-pierres-st-martin-les-eaux.com/

Économie

L'économie communale est basée sur l'agriculture et l’exploitation des ressources géologiques, complétées par quelques activités économiques locales et touristiques.

Agriculture

L'activité agricole utilisait en 1999 135 ha, soit 14,5 % du territoire communal<ref name="atlasPNR">Saint-Martin-Les-Eaux dans l'atlas du PNR du Luberon.</ref>. Elle est orientée vers l'élevage ovin, caprin, bovin, équin, ainsi que vers la polyculture et l'exploitation forestière<ref name="alpes-de-lumière1"/>.

Les agriculteurs de la commune de Saint-Martin-les-Eaux ont droit à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC), dont le banon et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, miel de Provence, agneau de Sisteron)<ref name="labels">Modèle:Lien web.</ref>.

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. L’oliveraie de Saint-Martin-les-Eaux occupait moins de Modèle:Unité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et compte actuellement plusieurs milliers de pieds exploités<ref name="reparaz-medit109-58"/>. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence<ref name="labels"/>.

Parmi les labels couvrant la commune, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.

Productions agricoles de Saint-Martin-les-EauxModèle:Référence nécessaire.

Industrie minière

Un gisement de sel gemme de Modèle:Unité d'épaisseur est exploité par Géosel. Les poches créées servent à stocker des hydrocarbures.

Tourisme

L’activité touristique permet l’existence de chambres et table d’hôtes, d’un gîte<ref name="alpes-de-lumière1"/>, (randonnées…)<ref name=atlasPNR/>.

Autres activités

Il existe également quelques entreprises ouvertes à l'année (boulangerie "La Mie Do Ré", restaurant "l'OriGine", atelier de fabrication pour artisans du bois…)<ref name=atlasPNR/>,<ref name="alpes-de-lumière1"/>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Un grand bâtiment rectangulaire, sans partie en saillie (ni tour ni pavillon), est appelé château : il s’agit d’un ancien établissement de bains<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P..</ref>.

L’église Saint-Martin du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ancien prieuré de Carluc<ref name="Raymond Collier">Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.86.</ref>,<ref name="AHP"/>, est un monument historique inscrit<ref>Arrêté du 11 février 1972, notice de la Base Mérimée, consultée le 9 février 2009.</ref>. Sa nef de deux travées voûtées d’arêtes (second état succédant à une voûte en berceau)<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P.86.</ref> débouche sur une abside pentagonale à l’extérieur<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Menaçant de tomber en ruines en 1965, elle est restaurée à partir de 1967 par son acheteur, Jean-Marie Léouffre (deuxième prix du concours des chefs-d'œuvre en péril) et rouverte au culte<ref name="Raymond Collier"/>. Quelques reliefs ornant le second pilastre nord<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.460.</ref>, de forme très archaïque<ref name="alpes-de-lumière3"/>, sont classés au titre objet<ref>Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 12 décembre 2008</ref> et sont datés de la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il peut s’agir d’un remploi<ref name="alpes-de-lumière3"/>.

Le château médiéval, remanié au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="La Torre"/>, est occupé par la mairie. Il existe d'autres châteaux : Dherbès, Pochetty, Saint-Jean.


Personnalités liées à la commune

Modèle:…

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

Modèle:Références

Références

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