Gouézec
Modèle:Infobox Commune de France
Gouézec {{#ifeq:1|0|[gwezɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
La commune de Gouézec est située sur la rive gauche (rive sud) de l'Aulne ; son finage s'étend vers le sud-ouest et l'ouest jusqu'au ruisseau des Trois Fontaines, un affluent de l'Aulne, qui la sépare d'Edern, Briec et Lothey, et, à l'est, est délimité par le ruisseau de Pont ar C'hlaon, autre affluent de l'Aulne, qui la sépare de Saint-Thois. Le territoire communal inclut un morceau de la partie occidentale des Montagnes Noires dont l'un des points culminants, la Roche du Feu (Karreg an Tan en breton), haut de Modèle:Unité ; comme l'Aulne coule à Modèle:Unité d'altitude (à Pont-Coblant), cela induit un important dénivelé, d'environ Modèle:Unité, entre le point le plus haut et le point le plus bas de la commune (le bourg est vers Modèle:Unité d'altitude, sur le versant nord de la Roche du Feu), des pentes assez fortes et des vallées encaissées, aussi bien celle de l'Aulne, que celles de ses affluents, aussi bien ceux déjà cités que celle du ruisseau de Kerguelen, dénommé dans sa partie aval ruisseau de Rozvéguen, qui coule totalement dans le territoire communal. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
La canalisation de l'Aulne dans le cadre de la création du canal de Nantes à Brest dans le premier tiers du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle a entraîné la construction d'écluses : d'amont vers l'aval, les écluses du Vuzid et de Saint-Algon en amont de Pont-Coblant, et de Stéreon, de Coat Pont, de Tréziguidy, du Guilliec, de Penn-ar-Pont en aval. Un port fluvial fut aménagé à Pont-Coblant, hameau développé sur les deux rives de l'Aulne, à cheval sur les communes de Pleyben et Gouézec ; son trafic fut important en raison de la proximité de carrières d'ardoise désormais fermées. L'essor de ce hameau fut arrêté aussi par la fermeture du canal à la navigation commerciale dès 1942.
Une station de surveillance des crues de l'Aulne est installée à Pont-Coblant<ref>vigicrues.ecologie.gouv.fr</ref> ; la dernière crue très importante a eu lieu le Modèle:Date, mais des crues se produisent fréquemment, par exemple fin Modèle:Date--début Modèle:Date-<ref>Journal Le Gaulois, n° du 3 janvier 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k540388p/f2.image.r=Coblant?rk=193134;0</ref> ou le Modèle:Date<ref>letelegramme.com, 2 mars 2010.</ref> ou encore le Modèle:Date.
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La vallée du ruisseau des Trois Fontaines et, à l'arrière-plan, le versant sud de la Roche du Feu, vus depuis Roc'h Tourment, en Edern.
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L'écluse de Buzit (Vusid), écluse Modèle:N° du canal de Nantes à Brest.
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L'écluse de Saint-Algon, écluse Modèle:N° du canal de Nantes à Brest.
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Le pont de Pont-Coblant sur l'Aulne (canal de Nantes à Brest).
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L'Aulne en crue : inondation du Modèle:Date- à Pont-Coblant 1.
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L'Aulne en crue : inondation du Modèle:Date- à Pont-Coblant 2.
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L'Aulne en crue au pont de Ty Men (Modèle:Date).
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Passerelle sur le ruisseau des Trois-Fontaines pour le chemin de contre-halage au niveau de sa confluence avec l'Aulne canalisée (canal de Nantes à Brest, limite entre les communes de Gouézec et Lothey).
Les parties rurales de la commune se caractérisent par un bocage à habitat dispersé en de nombreux petits hameaux et fermes isolées, le seul hameau assez important étant celui de Pont-Coblant, partagé avec la commune de Pleyben, qui fut un port fluvial sur le canal de Nantes à Brest, et qui se développa au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en raison de l'exploitation d'ardoisières : par exemple Jean-Louis Bozec, adjoint au maire de Gouézec et décédé en Modèle:Date- était aussi maître-carrier à Pont-Coblant<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 31 décembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640203x/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=557942;4</ref>. Une autre carrière existait à Stergoutay.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Edern », sur la commune d'Edern, mise en service en 1989<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Gouézec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), forêts (12 %), prairies (3,6 %), zones urbanisées (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Toponymie
Le nom de Gouézec proviendrait de « Gouesnou », compagnon de saint Pol-Aurélien<ref name="InfoBretagne">Modèle:Lien web.</ref>.
Démembrement probable de Briec, Gouézec, soumise à l’abbaye de Landévennec, est paroisse dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Gouézec est certainement une fondation monastique créée par un saint personnage du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme le suggère une mention au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du « minihi » de son église. La paroisse de Gouézec dépendait autrefois de l'évêché de Cornouaille. Elle englobait la localité voisine de Saint-Thois, qui s'en est détachée par la suite<ref>« Étymologie et histoire de Saint-Thois », sur infobretagne.com.</ref>. Les communes de Gouézec et de Saint-Thois forment un petit pays de tradition, la Giz Gouezeg (« mode de Gouézec »)<ref>René-Yves Creston, Le Costume breton, Champion, 1993, Modèle:P.136.</ref>.
On rencontre les appellations suivantes : Vicaria Uuoeduc (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Goethuc (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Goezec (vers 1330), Goezeuc (en 1368).
Le nom du hameau de Moguérou (en Gouézec) provient du vieux breton macoer, provenant lui-même du latin maceria (« murs », « ruines ») en raison de la présence à cet endroit d'un établissement gallo-romain<ref>Bernard Tanguy, Les noms de lieux. Mémoire des hommes et du paysage, revue ArMen Modèle:N°.</ref>.
Préhistoire et Antiquité
Le territoire a été occupé dès le Néolithique comme en témoigne l'allée couverte de Kerriou, dite aussi de Loch-ar-Ronfl. Il fut ensuite habité de façon continue. Un dépôt de haches à douille de bronze, un pied sculpté de l'âge de fer et les vestiges d'une voie d'époque en sont la preuve.
Une voie romaine allant de Morlaix à Quimper passait par Pleyben, la chapelle des Trois-Fontaines en Gouézec et le Pénity en Briec, où elle rejoignait celle venant de Vorgium<ref>René Kerviler, "Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f92.image.r=Gou%C3%A9zec</ref>
Moyen Âge
Selon Jean-Baptiste Ogée, « en 1390, on connaissoit [connaissait] dans ce territoire les manoirs de Kerriou, de Lesmaez, de Queleriou, de Ker-drehenneo, de Ker-neleguel, de Coerveheuc, de Ker-quelen et celui de Rostannou [Roscanou] »<ref name="dictionnairehist02og">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og</ref>.
Époque moderne
Le massacre et le pillage de Roscanou
En 1590, pendant les Guerres de la Ligue, des nobles furent assiégés dans le château de Roscanou<ref>Le lieu-dit Roskanou se trouve à l'est du bourg de Gouézec, le long de la route départementale Modèle:N°.</ref>, alors propriété en 1590 de la famille de Lesmaës<ref>La famille de Lesmaës ou Lesmais était originaire de Plestin, voir Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", édition 2, tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f104.image.r=Roscanou?rk=107296;4</ref>, plus précisément de la veuve d'un conseiller du présidial, qui était du parti des royaux, c'est-à-dire qu'elle soutenait le roi Henri IV et les huguenots « et ne se privait pas de le dire, bien que tout le pays environnant fut dévoué à la Ligue. (...). Cette dame fut bientôt haïe par tous les campagnards de la région ». En Modèle:Date-, elle reçût en grande pompe dans son château Claude du Chastel, sieur de Kerlec'h<ref>Modèle:Lien web.</ref>, venait tout juste de se marier avec Jeanne de Coëtquen, âgée de 12 ou 13 ans ; le couple était escorté par 60 à 80 gentilshommes à cheval. « Enchantée par l'annonce de cette visite, la châtelaine fit de grands préparatifs et invita de nombreux amis pour fêter les nouveaux époux et leur suite, sans toutefois ébruiter la venue de cette troupe de royaux abordant ainsi en pays ennemi. Leur arrivée ne pouvait cependant passer inaperçue et bientôt, de clocher en clocher, la nouvelle en volait à travers le pays »<ref>J. Baudry, "La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f37.image.r=Roscanou</ref>.
« Au son du tocsin, les paroisses voisines telles que Pleyben, Gouézec, Lennon, Edern étaient arrivées en armes à la nouvelle de l'arrivée àRoscanou d'une forte troupe de cavaliers royaux. Chacun, se souvenant des imprudentes paroles de la châtelaine [elle avait menacé les paysans partisans de la Ligue à maintes reprises], croyait qu'elle avait réuni là ses amis pour accomplir ses projets de vengeance. En se voyant ainsi bloqués par les paysans auxquels s'était joint le sieur de Rosampoul, avec ses gens de guerre et plusieurs autres chefs ligueurs, les hôtes de Roscanou tentèrent une sortie à cheval » mais furent bloqués par les assiégeants et les paysans révoltés mirent le feu au château ; les nobles tentant de s'échapper s'empalaient sur les hallebardes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. « Le sieur de Kerlec'h, ne pouvant se sauver avec sa jeune épouse, résolut de mourir avec elle et périt l'épée à la main »<ref>J. Baudry, "La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f38.image.r=Roscanou</ref>. Selon le chanoine Moreau « il y mourut en tout, compris ceux de la maison, plus de quatre-vingt-dix personnes, dont il y avait soixante gentilshommes et nombre de chefs de maison » et « la maison de Roscanou fut toute brûlée, et tout ce que l'on put sauver du feu fut tout pillé par les communes [paysans], qui ne laissèrent rien que ce grand nombre de corps morts tous nus d'un côté et d'autre. Il y avait aussi quantité de beaux chevaux et de belles armes, qui furent pour la plupart consumés par le feu ». Parmi les victimes de ce massacre, le sieur de Hirgars en Crozon<ref>Hervé de Kerlech, marié en 1580 avec Louise de Hirgars</ref>, Pierre II de Vieux-Chastel, abbé de Saint-Maurice de Carnoët, le sieur de Kerlouët, etc. ; Jeanne de Coëtquen, saisie par les soldats, fut blessée par un coup d'épée à la gorge, mais cependant échappa à la mort ainsi qu'une enfant de neuf ans dénommée Lesmaës, héritière de Roscanou, qui échappa au massacre ; elle se maria par la suite avec Rolland du Guermeur, sieur du Corroac'h<ref>Jean Moreau, "Histoire de ce qui s'est passé en Bretagne pendant les guerres de la Ligue", Brest, 1836, consultable https://books.google.fr/books?id=ql0IAAAAQAAJ&pg=PA293&lpg=PA293&dq=Roscarnou&source=bl&ots=i2sUQkCYhF&sig=w-s1PT1JhZ62L_6-yqsyvz75l8w&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwie_9n9_rrYAhWsC8AKHZwBBWYQ6AEIMTAB#v=onepage&q=Roscanou&f=false</ref>
Les inhumations dans l'église
Les multiples interdictions concernant les inhumations dans les églises, décidées par les Évêques dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et par le Parlement de Bretagne en 1719 et 1721 suscitèrent parfois des réactions très violentes à l'encontre du clergé. En 1738, une polémique éclate à Gouézec à propos de la coutume persistante de l'inhumation à très faible profondeur (sous les dalles d'ardoise de faible épaisseur) des défunts dans l'église, ce qui provoque des « exhalaisons mortelles », rendues responsables d'un « mal épidémique » répandu dans la paroisse et accusées aussi de « ternir les dorures de l'église ». Des abus intolérables se produisaient parfois: ainsi en 1719, un paysan, René Gadal, ne trouvant pas de place dans l'église pour enterrer son épouse chargea ses valets de déterrer un cadavre récemment inhumé et ceux-ci n'hésitèrent pas « à arracher la tête sanglante (sic) et encore toute chevelue du cadavre récemment inhumé, et à en rompre tous les membres ». Le recteur René Calloc'h tenta de s'y opposer mais des paysans de la paroisse l'en empêchèrent violemment, continuant à enterrer de force leurs proches selon la coutume<ref name="InfoBretagne"/>.
Gouézec au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le prédicateur Guillaume le Roux<ref>Guillaume Le Roux, né le Modèle:Date à Trébrivan, jésuite, grand-oncle de La Tour-d'Auvergne</ref>, qui prêchait une mission à Gouézec en Modèle:Date-, fut terrassé subitement ; transporté au château du Guily (en Lothey), il y mourut et son cœur fut enterré dans l'église paroissiale de Lothey, le reste de son corps dans l'église de Gouézec<ref>Joseph Le Jollec, Lothey-Landremel monographie, Le Goaziou, Quimper, 1946, consultable https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/9eafeb30aafe96eb81f07c776add486b.pdf</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Gouézec en 1778 : Modèle:Citation bloc Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomment "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc<ref>Modèle:Article.</ref>..
Révolution française
Alexandre Marie de Poulpiquet, né le Modèle:Date au manoir de Lanvéguen en Gouézec, émigré, fut fait prisonnier à Quiberon en 1795, et s'évada des prisons d'Hennebont ; dit "Sans-Quartier", il reprit les armes du côté de Moëlan et fut à nouveau fait prisonnier à Quimperlé en Modèle:Date- et fusillé dans cette ville le Modèle:Date.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Gouézec en 1843 : Modèle:Citation bloc Le dimanche Modèle:Date un drame survint à Gouézec : Modèle:Citation bloc Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune est réputée pour ses ardoisières qui ont été exploitées de 1830 à 1914. Une grève de 60 ouvriers fendeurs d'ardoises débuta le Modèle:Date à Pont-Coblant<ref>France, direction du travail, "Statistique des grèves et des recours à la conciliation et à l'arbitrage survenus pendant l'année", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6426459k/f246.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=1459234;4</ref>. Des accidents survenaient parfois, par exemple le Modèle:Date dans la carrière de Lescuz<ref>Journal La Croix, n° du 15 mai 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219004m/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=107296;4</ref>. La carrière souterraine de Parc-ar-Pont installa ses bureaux dans un bâtiment situé près du port de Pont-Coblant, côté Gouézec, transformé en chapelle Sainte-Barbe en 1951.
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Entrée d'une ancienne galerie d'une mine d'ardoises en amont de Pont-Coblant
Jean-Louis Bozec exploitait encore en 1913 des ardoisières à Pont-Coblant, aux lieux-dits Parc-an-Hent et Lescuz<ref>Annuaire de l'Union fraternelle du commerce et de l'industrie, 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57666646.r=Pleyben.f155.langFR.hl</ref>. Une autre grève survint en 1925 dans les carrières de Pont-Coblant et Stergourlay<ref>Journal L'Humanité, n° du 29 avril 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4016893/f3.image.r=Coblant?rk=42918;4</ref>. Modèle:Article détaillé
Le Conseil général du Finistère accorda en 1878 une subvention à la commune de Gouézec pour financer la construction de l'école des garçons et une autre en 1880 pour financer les travaux liés au transfert de l'école des filles dans l'ancienne école des garçons<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f285.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=64378;0 et avril 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56879265/f112.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=128756;0</ref>.
Le journal "La Croix" relate en 1891:« Un incendie a éclaté à Gouézec, canton de Pleyben (Finistère), dans une hutte de mendiants, qui a été entièrement détruite. Un bébé de 1 an a été brûlé vif »<ref>Journal "La Croix" Modèle:N° du 23 avril 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k212675b.r=Pleyben.f4.langFR.hl</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En 1902, le conseil municipal de Gouézec vota à l'unanimité une protestation contre la fermeture des écoles congréganistes<ref>Journal L'Univers, n° du 2 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711159c/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=107296;4</ref> et la population de Gouézec s'opposa vivement aux mesures anticléricales du gouvernement d'Émile Combes et à l'application de la Loi sur les congrégations : Modèle:Citation bloc En raison de leur attitude lors de ces événements, le maire, Henri-Alexandre de Legge, fut révoqué<ref>Journal Le Rappel, n° du 1er septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75491478/f1.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=257512;0</ref>, et l'abbé Caër, vicaire à Gouézec, fut suspendu de traitement<ref>Journal L'Univers, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711194v/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=64378;0</ref>.
La population de Gouézec était à l'époque très attachée à ses religieuses : par exemple l'enterrement de sœur Agnès<ref>Sœur Agnès, née en 1836 à Plouguerneau</ref>, supérieure locale des Filles du Saint-Esprit, décédée le Modèle:Date, fut suivi par pratiquement toute la paroisse<ref>Journal L'Ouest-Éclair du 15 janvier 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6402185/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=2081555;2</ref>.
L'inventaire des biens d'église eût lieu le Modèle:Date à Gouézec.
La comtesse Cecilia Rita Monteiro de Barros<ref>Cecilia Rita Monteiro de Barros, née le Modèle:Date, décédée le Modèle:Date à São Paulo (Brésil)</ref>, épouse de Henri Louis de Legge<ref>Henri Louis de Legge, né en 1864, décédé en mars 1924, maire de Gouézec</ref> (fils d'Henri de Legge), fit construire en 1904 le château de Kerriou et y habita pendant l'Entre-deux-guerres. Yves Fitamant, auteur d'un livre "Kerriou, histoire d'une seigneurie", parle d'« une construction de toute beauté qui a reçu une décoration admirable »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le domaine fut vendu en 1935 après le décès de la comtesse.
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Pont-Coblant vers 1910 : le canal de Nantes à Brest et ardoises en attente de chargement
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Pont-Coblant au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (photographie Y. Bourlès, Pleyben)
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Pont-Coblant vers 1910 : la route vers le bourg de Gouézec (carte postale Villard)
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Le château de Kerriou vers 1910 (carte postale Villard)
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Femme de Gouézec en costume traditionnel (photographie de 1933)
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Paysan de Gouézec (photographie de 1933)
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La mise en vente du château de Kerriou et de ses dépendances en 1935
Des foires étaient organisées plusieurs fois dans l'année à Gouézec : par exemple les Modèle:Date-, Modèle:Date- et Modèle:Date- pour l'année 1911<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 20 mars 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642839n/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=815454;4</ref>.
Le Modèle:Date ouvrit le bureau téléphonique de Gouézec<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 mai 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643637j/f4.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=2618038;4</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Gouézec porte les noms de 112 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : sept sont morts en Belgique dont six en 1914 (dans les combats de Maissin pour cinq d'entre eux) et un (Charles Floch'lay) en 1915 à Nieuport-Bains ; deux (Pierre Dorval, Jean Yaouanc) sont décédés en Grèce lors de l'expédition de Salonique ; deux sont morts en Allemagne, l'un (François Kergoat) en Modèle:Date-, l'autre (Jean Suignard) en Modèle:Date- ; les autres sont tous décédés sur le sol français à l'exception de Pierre Madec, matelot à bord du cuirassé Bouvet, coulé dans le détroit des Dardanelles le Modèle:Date<ref name="YNTVTI">Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Louis Bozec<ref>Jean-Louis Bozec, né le Modèle:Date à Gouézec</ref>, lazariste, chasseur brancardier au 44e bataillon de chasseurs à pied, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Cléry-sur-Somme (Somme) fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref>"Dieu et patrie : l'héroïsme du clergé français devant l'ennemi", 10 décembre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6264288m/f10.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=965670;0</ref>.
Un autre marin, François Le Coz, dont le nom est aussi inscrit sur le monument aux morts, a en fait été blessé accidentellement d'un coup de revolver sur le croiseur Jurien de la Gravière et est mort des suites de ses blessures à Palerme le Modèle:Date.
L'Entre-deux-guerres
Une usine hydraulique fournissant de l'électricité était installée à Lescuz en Gouézec, sur le canal de Nantes à Brest ; elle est mise en vente en 1924<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 20 septembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k647769r/f9.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=3025766;0</ref>.
Des jeunes paysans finistériens, notamment 21 familles de Gouézec, émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France ; certains s'installèrent dans le Périgord, notamment dans le canton de Seyches et dans la région de Monflanquin<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Gouézec porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles les soldats Yves Coadou, mort le Modèle:Date en Moselle ; Jean Richard, tué, et Pierre Stervinou, disparu, tous deux lors de la débâcle en mai 1940 dans la Somme ; François Suignard, mort en captivité en Allemagne. François Baut a été déporté depuis Pont-Coblant le Modèle:Date. René Bihan, membre de la compagnie FFI "Cartouche", fut tué lors des combats du Ménez Hom<ref>http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page402/</ref> le Modèle:Date<ref name="YNTVTI" />.
Célestin Lainé, militant nationaliste breton pro-nazi, installa son kadervern (ses troupes de militants nationalistes) dans le château de Kerriou, au grand dam de la population locale. Des barques construites à cette époque servirent après la guerre de centre d'apprentissage notamment en mécanique, remplaçant le centre du Bergot à Brest, détruit pendant cette même guerre.
Les Allemands occupèrent ensuite le château. Le Modèle:Date- des résistants FFI de la compagnie "Normandie" l'attaquèrent, sachant qu'il ne restait sur place que deux soldats allemands, la garnison étant partie le matin même ; l'un des soldats fut tué, l'autre se rendit,témoigne Henri Birrien<ref group=Note>Henri Birrien, né le Modèle:Date- à Châteauneuf-du-Faou, participa par la suite à de nombreuses autres actions de résistance, et notamment à l'attaque du Ménez-Hom le Modèle:Date- ; décoré de la Croix de Guerre, il est décédé en octobre 2012.</ref>, qui dirigea cette action des résistants<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - Gouézec, consultée le 26 octobre 2017</ref>.
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Commentaire : La population de Gouézec est actuellement presque égale (légèrement moindre toutefois : - 91 habitants) que lors du premier recensement effectué en 1793. Mais cette stabilité apparente masque des évolutions très importantes dans l'intervalle : la population augmente presque constamment tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : + Modèle:Nombre (+ 102,3 % en 118 ans). Le maximum démographique est atteint en 1911 avec Modèle:Nombre. Le retournement démographique est spectaculaire : après une relative stagnation aux environs de la première guerre mondiale, la population décline presque constamment pendant les trois derniers quarts du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, atteignant son minimum démographique en 1999 avec légèrement moins de Modèle:Nombre (984 exactement), perdant 1175 habitants (- 54,4 %) en 74 ans. Un léger regain démographique se constate toutefois dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (+ 79 habitants en 8 ans entre 1999 et 2007). Le solde naturel, régulièrement négatif pendant les trois derniers quarts du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est redevenu positif entre 1999 et 2007 (+ 0,5 % l'an) et le solde migratoire également (+ 0,5 % l'an aussi pendant la même période). En 10 ans, de 1999 à 2008, Gouézec a enregistré 141 naissances et 105 décès, soit un excédent de 36 personnes, signe d'un certain redressement démographique, qui se traduit aussi dans l'évolution du nombre des logements : 467 résidences principales comptabilisées en 2007 contre 438 en 1999, soit un gain de 29 habitations principales. 86 résidences secondaires étaient recensées en 2007, soi 1/6e des logements totaux. La densité de la population communale est de 34 habitants par km² en 2007<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29062-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>.
Sites et Monuments
http://www.region-de-pleyben.fr
La Roche du Feu (Karreg an Tan)
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La "Roche du Feu" (Karreg an Tan) 1.
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La "Roche du Feu" (Karreg an Tan) 2.
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La "Roche du Feu" (Karreg-an-Tan) vue du sud
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La "Roche du Feu" (Karreg-an-Tan) vue de l'ouest
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Table de schiste au sommet de la "Roche-du-Feu" (Karreg-an-Tan) <ref>Modèle:Citation. Modèle:Lien web</ref>.
Sur les hauteurs de Gouézec, à Modèle:Unité, ce site classé offre un point de vue panoramique sur la vallée de l'Aulne, les monts d'Arrée (au nord) et la baie de Douarnenez (à l’ouest). Constitué de schistes de Plougastel (pierre friable et clivable) formant une crête aiguë à l'ouest des montagnes Noires, il s'oppose aux crêtes à l'est (les roc’h « rocs ») formées de croupes massives en grès armoricain car empâtées par les produits de désagrégation des roches restés sur place. Selon la tradition locale, son sommet fut au cours des siècles passés un fanal où s'allumaient les feux d'alarme pour prévenir de l'arrivée de flottes belliqueuses (notamment lors des invasions Vikings) : un guetteur (alerté par un autre feu allumé au sommet du Menez-Hom) y allumait un feu qui pouvait s'apercevoir de toute la région du bassin de Châteaulin. D'où le nom breton du site Karreg an Tan (en français : la Roche du Feu)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pont-Coblant
L'ancien port de Pont-Coblant, à cheval sur les communes de Pleyben et Gouézec, a développé une base nautique et un camping (situés côté Pleyben). L'ancien bureau de la carrière souterraine de Parc-ar-Pont, transformé en chapelle Sainte-Barbe<ref>Sainte Barbe est la patronne des artilleurs et des professions qui utilisent la poudre</ref> en 1951, laquelle fut agrandie en 1957 par le recteur Guillerm, a été désaffectée par le recteur Yves Le Men en l'an 2000. Elle sert désormais de lieu d'expositions.
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Pont-Coblant : l'ancien port, la base nautique et le pont vus depuis l'amont côté Gouézec.
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Pont-Coblant : l'ancienne bureau des carriers transformé en chapelle Sainte-Barbe en 1951.
Monuments
- L'Allée couverte de Loch-ar-Ronfl, datée du Néolithique, classée au titre des monuments historiques par arrêté du 27 février 1975<ref name="mérimée">Modèle:Base Mérimée</ref>.
L'église paroissiale
L'église Saint-Pierre (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Édifice en forme de croix latine avec chœur légèrement débordant, elle comprend, outre la travée du clocher encastré, une nef avec bas-côtés de six travées terminée par une chevet droit. Deux chapelles en ailes forment faux transept au droit de la dernière travée. La sacristie date de 1724 et porte l'inscription "Missire Julien Gouezel, R. Laurans Briand. Fab. 1747". Le chœur date de 1899. Le clocher à deux galeries date de 1747. La chaire date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le mobilier comprend un groupe de saint Yves (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). La maîtresse-vitre, datée de 1571, est ornée d'un vitrail consacré à la Passion : le carton de la maîtresse-vitre de la Passion est attribué au graveur anversois Modèle:Lien, peintre de l'empereur Maximilien à la cour d'Augsbourg. Parmi les statues, on trouve celles de saint Pierre, saint Corentin, sainte Catherine (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), saint Yben en diacre, saint Yvi en évêque, saint Nicolas, la Vierge-Mère, un Ecce Homo (Christ attendant le supplice).
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L'église paroissiale Saint-Pierre et la porte triomphale
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L'église paroissiale Saint-Pierre
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L'arc triomphal de l'enclos paroissial
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Statue de l'arc triomphal de l'enclos paroissial
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Le calvaire de l'enclos paroissial
Notre-Dame de Tréguron
- La chapelle Notre-Dame-de-Tréguron<ref>La chapelle de Tréguron par le texte et l'image</ref> (XVI-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), de fondation seigneuriale (Poulmic, La Bouexière, Coatanezre, Kervern), a été reconstruite en grande partie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle comprend une nef avec collatéral nord et clocher gothique, un transept et une abside. Le chevet de type Beaumanoir date de 1653. La sacristie est datée de 1758. Parmi les statues, on trouve celles de Notre-Dame de Tréguron<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une Vierge allaitante, avec socle portant la date de 1654, un groupe de Sainte Anne (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), saint Corentin, saint Éloi en pierre (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) (représenté en maréchal-ferrant), sainte Catherine, sainte Marguerite, saint Joseph, saint François d'Assise et un beau crucifix du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Chapelle Notre-Dame de Tréguron : façade occidentale
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La chapelle Notre-Dame de Tréguron 1
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La chapelle Notre-Dame de Tréguron 2
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Chapelle Notre-Dame de Tréguron : le calvaire près de la chapelle
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Chapelle Notre-Dame de Tréguron : la fontaine et son bassin
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La fontaine près de la chapelle Notre-Dame de Tréguron
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Chapelle Notre-Dame de Tréguron : la fontaine près de la chapelle, statue de la Vierge à l'Enfant
Traditionnellement, Notre-Dame-de-Tréguron était la patronne des jeunes mères qui lui apportaient en ex-voto des bonnets d'enfants ou de petits membres de cire<ref>Armand Dayot, Les retables bretons, "L'Art et les artistes : revue mensuelle d'art ancien et moderne", octobre 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6111952v/f14.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=2124474;0</ref>. Elle était invoquée tout particulièrement par les mères et les nourrices qui avaient besoin de lait pour leurs nourrissons : les femmes devaient « faire trois fois, le corsage déboutonné, le tour de la chapelle (...), se laver les seins à la fontaine après chaque tour, puis rentrer à l'église, réciter cinq Pater et cinq Ave et mettre quelque monnaie dans le tronc »<ref>P. Saintyves, Les saints protecteurs des nourrices et les guérisseurs des maladies des seins, "Revue des traditions populaires", 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5790717v/f32.image.r=Tr%C3%A9guron?rk=42918;4</ref>.
Chapelle des Trois-Fontaines
La chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines ({{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}), ancienne propriété de l’abbaye de Coat Malouen, est un ancien manac'hty<ref>Dépendance d'un prieuré ou d'un monastère.</ref>, comme le confirment les lieux-dits Manac'hty et Meil an-abad ("Moulin-l'abbé") situés à proximité. L'édifice comprend une nef avec bas-côté nord de cinq travées, un transept séparé de la nef par un arc diaphragme et un chœur polygonal à noues multiples. Le clocher, terminé en dôme octogonal, s'amortit en lanternon : il est accosté au nord d'une tourelle d'escalier et a été refait à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La tribune en bois sculpté date de 1671. La peinture murale date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La verrière de la Transfiguration date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : on y voit aussi des restes de vitraux consacrés à la Passion et à la Vie de la sainte Vierge. Parmi les statues, on trouve celles de la Vierge-Mère, saint Herbot, saint Yben, saint Hervé, saint Michel, saint Sébastien, sainte Barbe, saint Marc et une Pietà.
Deux gargouilles du transept sud, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, composent un couple libertin : l'homme présente un sexe érigé, la femme nue a la main refermée sur le sien<ref>Sophie Duhem, "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)", éditions Le Télégramme, 2012,Modèle:ISBN.</ref>.
À signaler également dans le pavage, les armes de Guyon de Quellenec et de son épouse Jeanne de Rostrenen (mariés vers 1450).
Près de la chapelle se trouvent les trois fontaines qui lui ont donné son nom. L'une des sources s'appelle la fontaine des Trois-Maries. Le culte des Trois Maries, provenant de la Légende dorée, est fréquent en Bretagne. Il s'agit de Marie, la mère de Jésus, de Marie Salomé et de Marie Jacobé, cette dernière parfois confondue avec Marie de Magdala, dite Marie-Madeleine. Elles ont probablement pris la place des Matrones, ces trois déesses druidiques qui étaient représentées assises avec un enfant emmailloté sur les genoux de celle du milieu.
Anatole Le Braz rapporte une bien triste légende qui lui a été contée en 1893 par Jeanne Le Prat, alors gardienne de la chapelle : Modèle:Citation bloc
La mère de Jésus est bien cruelle, dans ce conte ! Aussi est-il probable que ce personnage incarne plutôt cette mère cruelle que l'on rencontre dans quelque légende mythologique.
Bernard Rio propose une lecture symbolique de cette chapelle et de ses décors, notamment des sculptures des sablières et des gargouilles du clocher, basée sur les rapports entre les chiffres 3, 4 et 7 et remontant aux cultes préchrétiens<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
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La chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines et son calvaire
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La chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines, son calvaire et sa fontaine
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Le calvaire près de la chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines
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La fontaine près de la chapelle Notre-Dame-des-Trois-Fontaines
Autres monuments
- L'ancienne chapelle Saint-Yves (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) située près du manoir de Kerriou. Le clocher est amorti par un lanternon, avec armes des Marigo sur la façade ;
- la chapelle de Pont-Coblant (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) Il s'agit d'un ancien local de carriers aménagé. La bénédiction de la chapelle a eu lieu le Modèle:Date-. L'édifice est agrandi en Modèle:Date- ;
- la porte de l’enclos paroissial (1754) ornée des statues de saint Michel terrassant le dragon et de saint Nicolas ;
- Les Croix et calvaires
- le calvaire du placître de la chapelle Notre-Dame des Trois-Fontaines (1584-1597). Il s'agit d'un calvaire triangulaire, avec niches encadrées de colonnes torses. Il porte les dates de 1584, 1593 et 1597 ;
- le calvaire Croaz-ar-Vourc’h de l’enclos paroissial (1725-1780) Le socle du calvaire porte la date de 1725 (ou 1729) et sur le côté se trouve la date de 1780 ;
- la croix Croaz-ar-Bleon (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-1750) ;
- le calvaire des Trois-Fontaines (1593-1597) ;
- le calvaire de Tréguron (1749) ;
- d'autres croix ou vestiges de croix : Le Boulen (1809), Coat-Moenneg (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Croaz-Bauguion (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la croix du cimetière de Gouézec (vers 1870), Kermorvan (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Ménez-Cren ou Croas-Kerlan (1584), Quelvy (1926), Stang Ouest ou Croaz-Ménez-Reun (1426), Croaz-Gorrequer (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). À signaler aussi la croix Croas-Baradozic, aujourd'hui disparue.
- Les fontaines
- la fontaine de Tréguron (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- la fontaine Saint-Jean (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restaurée en 1996. Il existe deux autres fontaines : une fontaine dédiée à la Vierge et l'autre dédiée aux trois Marie ;
- de l'ancienne chapelle Saint-Diboan, aujourd'hui disparue. Il ne subsiste que la fontaine à Lanrigui ;
- de l'ancienne chapelle Saint-Guénolé, aujourd'hui disparue et située jadis au village de Kroaz-Toul. Il ne subsiste que la fontaine.
- Architecture civile
- une ancienne ferme (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-1975) ;
- le manoir de Kerriou (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), propriété des Pestiviens, Marigo, Trédern, Legge ;
- le château de Kerriou (1906), de style néogothique<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, édifié par l'architecte Jean-Marie Laloy pour la comtesse Cecilia Monteiro de Barros, épouse brésilienne du comte Henri de Legge, maire de Gouézec de 1902 à 1922 ;
- 8 moulins dont le moulin de Pontarglaon, Neuf, de Kervern, de Coblant, de Lesmetz, de Rodveguen, de Rozcannou, Lescuz (1920).
À signaler également
- la découverte d'un dépôt de haches à douilles (âge de bronze) ;
- les vestiges d'un établissement romain comportant une villa et un temple ;
- l'écluse de Saint-Algon (1822-1828) ;
- le pont de Pont-Coblant (1845) ;
- la grotte de Sainte-Barbe (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- le chaland Victor, dernier vestige de la batellerie ayant navigué sur le canal de Nantes à Brest, visible au pont de Ti-Men, à la limite des communes de Pleyben, Gouézec et Lennon.
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Le chaland « Victor », dernier vestige de la batellerie sur le canal de Nantes à Brest, visitable au pont de Ti-Men.
Tableaux
- Charles Léon Godeby (1866-1952) : Gouézec, Notre-Dame-des-Trois-Fontaines, huile sur toile, Modèle:Unité × Modèle:Unité.
- Félix Marant-Boissauveur (1821-1900) a peint le costume de Gouézec vers 1850<ref>Ouvrage collectif, "Félix Marant-Boissauveur (1821-1900) : album breton", Presses universitaires de Rennes, 2017.</ref>.
Équipements
Mairie, poste, transport scolaire, garderie péri-scolaire, écoles, lotissements.
Personnalités liées à Gouézec
- Henri-Alexandre de Legge, dit « le comte de Legge », né à Rennes le Modèle:Date-, fut officier de cavalerie jusqu'en 1863, puis commandant Modèle:3e des mobiles du Finistère. Il a ce titre pris part à la défense de Paris, et notamment à la reprise de l'Hôtel de ville le Modèle:Date-<ref>"Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889" (A.Robert et G.Cougny)</ref>. Il fut député du Finistère à l'Assemblée nationale en 1871, conseiller général du canton de Pleyben de 1872 à 1886, maire de Gouézec. Il épousa en 1863 Marie-Alexandrine-Émilie Le Riche de la Popelinière de Breuilpont dont il eut deux enfants. Il est décédé au château de Kerriou en Gouézec le Modèle:Date-<ref>"Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36630m.r=Pleyben.f243.langFR.hl</ref>.
- Henri-Louis-Joseph-Marie de Legge, fils du précédent, est né le Modèle:Date-. Il a épousé à Paris Cécilia Monteiro de Barros, brésilienne. Il fut maire de Gouézec de 1902 à 1922.
- Jean Rannou (en religion Frère Élisée), né le Modèle:Date à Lesmez en Gouézec, décédé le Modèle:Date à Josselin, frère de l'Instruction chrétienne de Ploërmel, fut un des fondateurs du foyer Saint-Benoît-Labre de Marseille pendant l'entre-deux-guerres<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 15 juillet 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6609539/f6.image.r=Gou%C3%A9zec?rk=3562249;2</ref>, puis directeur de l'école du Nivot en Lopérec entre 1940 et 1946 (il cacha alors des maquisards) et devint ensuite supérieur général de son Ordre religieux<ref>http://www.lamennais.org/wp-content/uploads/2016/04/rannou.pdf</ref>.
- Jean Feutren, abbé historien du Léon, natif de Pont Coblant.
- Yeun ar Gow (ou ar Go), à l'état-civil Yves Le Goff, écrivain breton, né à Pleyben, au lieu-dit Kernevez, le Modèle:Date-, mort à Gouézec le Modèle:Date-.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Liens externes
Modèle:Palette Communauté de communes de Pleyben-Châteaulin-Porzay Modèle:Portail