Moëlan-sur-Mer

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Commune de France

Moëlan-sur-Mer (prononcé Modèle:MSAPI) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Situation et relief

Modèle:Images Modèle:Images Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Fichier:011 Kerfany.jpg
Kerfany-les-Pins vu depuis la mer.
Fichier:Plage de Kerfany (Moëlan-sur-Mer).jpg
La plage de Kerfany-les-Pins vue du sud.

Moëlan-sur-Mer est une commune du département du Finistère située au sud-ouest de la ville de Quimperlé en bordure du littoral atlantique ; ce dernier est très découpé : à l'ouest, la rivière du Bélon (ou Belon) est une ria qui pénètre profondément à l'intérieur des terres et sépare Moëlan-sur-Mer de la commune de Riec-sur-Bélon, et à l'est les rias de Brigneau et de Merrien, qui abritent deux petits ports ; le reste du littoral est formé pour l'essentiel de falaises rocheuses peu élevées (entre Modèle:Nobr de hauteur généralement), regardant vers le sud-ouest et d'orientation générale assez rectiligne pour sa moitié ouest, de la pointe de Kerhermén à l'ouest à celle de Beg Moc'h à l'est ; la moitié est du littoral atlantique de la commune est plus découpée et sinueuse en raison de la présence, outre les deux rias précitées de Brigneau et de Merrien, de plusieurs petites anses (anse du Poulguen, Porz Bali, Porz Chinec, Porz Teg, Porz Lamal) qui, comme leur nom l'indique, ont dû servir par le passé de hâvres naturels, de ports d'échouage.

Le fleuve côtier Bélon, en amont du Guily, sert de limite communale entre Moëlan-sur-Mer et Riec-sur-Bélon.

On trouve sur le territoire de la commune deux grandes plages, Kerfany-les-Pins, entre la pointe de Minbriz et celle de Kerhermén, fait face à Port Manec’h, et Trénez, ainsi que trois ports, le port du Bélon, sur la rivière du même nom, le port de Brigneau et le port de Merrien. À proximité de Trénez, l'Île Percée, accessible par un gué à marée basse, fait également partie de Moëlan-sur-Mer.

Fichier:219 Moëlan.jpg
L'Île Percée vue de l'est.
Fichier:Maufra - brittany-1892.jpg
La Vallee du Guilly, Moelan
Maxime Maufra, 1892
Collection privée

Le bourg, comme la plupart des bourgs voisins, est à plusieurs kilomètres de la côte et situé sur un plateau, à une cinquantaine de mètres d'altitude. Il s'est établi à une certaine distance de la côte, sur le plateau ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Riec-sur-Belon, Trégunc, Clohars-Carnoët, Névez, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR</ref>. Le dit plateau, qui culmine à la limite nord de la commune à Modèle:Nobr d'altitude, forme l'essentiel du finage communal, échancré seulement quand on se rapproche de la mer par les vallées des tout petits fleuves côtiers comme à l'ouest celle du Bélon (dont la partie aval immergée forme la ria du Belon) et de son affluent le ruisseau du Guilly ; au sud du bourg la vallée de la rivière de Merrien (dont la partie aval immergée forme la ria de la Rivière de Merrien).

L'habitat rural et l'évolution agricole

Le bourg de Moëlan était traditionnellement de modeste importance : par exemple en 1889, il n'était peuplé que de Modèle:Nobr, alors que la commune avait alors en tout Modèle:Nombre<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f350.image.r=moelan?rk=4613756;4</ref>. L'habitat rural est dispersé en de nombreux petits hameaux, les plus proches du littoral ayant grossi en raison de la construction de nombreuses résidences principales et secondaires ; les hameaux principaux sont, à l'ouest, Kergoulouët, Kersaux, Kerambellec, Kergroës, Kerfany-les-Pins, Kerdoualen, Kersolf ; au sud, Kerglouanou, Ménémarzin, Malachape, Brigneau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Kermeurzac'h ; au sud-ouest, Merrien, Saint-Thamec<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Chef du Bois ; ceux de la partie nord de la commune, plus éloignés du littoral, se sont moins développés, à l'exception de ceux qui sont proches du bourg de Moëlan comme Porz Moëlan, Pont al Laër, Kerbrézillic, Kercadoret. Le littoral est resté quasi inhabité à quelques exceptions près : les ports précités de Bélon, Brigneau et Merrien, la station balnéaire de Kerfany-les-Pins<ref name="memoiresetphotos" /> et le petit hameau de Lanriot<ref name="memoiresetphotos">Modèle:Lien web.</ref>, à l'abri au fond de son anse, une indentation de la rive gauche de la ria du Bélon.

Les terres agricoles proches du littoral, Modèle:Unité au moins, sont presque toutes désormais inoccupées et gagnées par un enfrichement préoccupant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Géologie

Moëlan est formé essentiellement de granite gneissique datant du cambrien au silurien et transformés lors de l'orogénèse liée au plissement hercynien ; des micaschistes affleurent dans le tiers sud de la commune proche du littoral<ref>Philippe Vidal, L'axe granitique de Moëlan - Lanvaux (Sud du Massif Armoricain), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 1972, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9687170n/f27.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=42918;4</ref>.

Les ports de Brigneau et Merrien

La digue d'entrée du port de Brigneau fut construite en 1890, à la suite d'une pétition signée par Modèle:Nobr ; un feu de secteur lui fut adjoint en 1909, électrifié en 1930 (il fonctionnait avant au pétrole). Les bateaux chargés de poissons destinés à alimenter la conserverie attendaient ainsi leur tour dans des eaux calmes. Un plan incliné, construit en 1917, permettait, grâce à un treuil, de monter le poisson jusqu'à l'usine, qui fonctionna jusqu'en 1960. Achetée par le Conservatoire du littoral en 1997, l'ancienne conserverie fut démolie en 2001.

Le petit port de Merrien est surmonté d’une construction en pierre de taille dénommée « la maison des douaniers ». Son port de plaisance dispose d'une capacité d'accueil de 160 bateaux sur pontons et de six places pour les visiteurs. L'écrivain Jean Merrien a choisi ce nom de plume par attachement à ce petit port. Deux établissements ostréicoles sont situés sur ses rives : les établissements Kermagoret, depuis 1960, et les établissements Morvan, depuis 1973.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bannalec », sur la commune de Bannalec, mise en service en 1984<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Moëlan-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Moëlan-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe onze communes, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 16,5 % 783
Terres arables hors périmètres d'irrigation 19,7 % 935
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 3,6 % 173
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 25,7 % 1220
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,0 % 95
Forêts de feuillus 16,1 % 763
Forêts de conifères 3,0 % 141
Forêts mélangées 7,7 % 366
Landes et broussailles 4,2 % 199
Forêt et végétation arbustive en mutation 0,5 % 26
Zones intertidales 0,6 % 29
Estuaires 0,15 % 7
Mers et océans 0,08 % 4
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie et étymologie

On rencontre l’appellation Moelan en 1084, 1220 et vers 1330.
Le nom en breton de la commune est Molan<ref name="rD9VBMZ" />.
Molan : hagiotoponyme, diminutif de moal/moel (« chauve »)<ref name="rD9VBMZ">Modèle:Ouvrage.</ref>.

« J'ai su par les paysans qu'ils n'appellent, en breton, cet endroit que Molen, et non pas "Moëlan" ; c'est alors que de Molen on a fait "Moëlan", pour Moël-lan, mots dont le dernier signifie "terre" et le premier Moel, "chauve", c'est-à-dire une terre nue et chauve, ou sans arbres. Ces expressions, en effet, désignent exactement l'état primitif de cette contrée ; car, malgré l'accroissement de la population et, par conséquent du sol mis en culture, nous rencontrons encore aux environs du bourg les vastes landes de Porz-Moëlan, de Kerglien ; celles, à l'occident et au nord, qui continuent de nous ne présenter qu'une pelouse extrêmement rase et comme dépourvue en quelque sorte de végétation »<ref name="bachelot" />.

Autres hypothèses : Moëlan-sur-Mer proviendrait de Moë, un moine breton du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'origine irlandaise, et de lann (monastère). Selon certains historiens<ref>François Falc'hun et Bernard Tanguy, Les noms de lieux celtiques, Slatkine, 1982, p.83-84</ref>, il s'agirait d'un « Mediolanum » romain (lieu au « milieu de la plaine », voire « lieu particulier à vocation sacrée ») ou de Mouest Lann (« terre humide »)Modèle:Refnec. Modèle:Citation bloc Ce n'est que « depuis l'établissement du christianisme et de l'adoption de saint Melaine pour patron du pays que l'on a voulu faire dériver Moëlan de Melan ou Melanius, en le latinisant. (...) Le culte de saint Melaine ne serait peut-être que celui de Bélus christianisé », dont on retrouverait le nom à l'origine également de celui du fleuve côtier Bélon<ref name="bachelot" />.

Le nom "Doëlan" (hameau et port situé dans la commune voisine de Clohars-Carnoët) proviendrait de Doué, qui signifie "dieu, divinité", et de lan, "terre consacrée", étymologie non étonnante dans ces lieux où abondent les monuments religieux préhistoriques<ref name="bachelot" />.

Un décret de 1929, modifie le nom de la commune en Moëlan-sur-Mer, afin d'éviter la confusion avec Meslan.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Même si certains monuments préhistoriques évoqués par J.-M. Bachelot en 1847 ou décrits par Émile Cartailhac en 1875<ref name="cartailhac">Émile Cartailhac, "Dictionnaire archéologique de la Gaule : Époque celtique", tome 2, 1875-1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9763804h/f283.image.r=moelan</ref> ont disparu, il en subsiste plusieurs : trois allées couvertes, deux dolmens et six menhirs sont officiellement recensés et classés monuments historiques sur le territoire de la commune.

Des objets en bronze, dont 21 haches à douille, datant de l'âge du bronze furent découverts le Modèle:Date à Mescléo dans un terrain en cours de défrichement<ref>Étienne Loppé, Cachette de l'âge du bronze à Mescléo en Moëlan (Finistère), revue "L'Homme préhistorique", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58610019/f119.image.r=Moelan?rk=793995;2</ref>. D'autres avaient été trouvées en 1902 dans d'autres endroits de la commune, et précédemment en 1888, une vingtaine de bracelets en bronze avaient été découverts à Kerroux<ref>Louis Marsille, Le bronze dans l'arrondissement de Quimperlé, "Bulletin de la Société polymathique du Morbihan", 1911, cité par la revue "L'Homme préhistorique", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58610019/f364.image.r=Moelan?rk=793995;2</ref>. Une cachette de fondeur contenant 80 haches à douille fut trouvée près d'un menhir situé le long de la route allant en direction de Clohars-Carnoët à environ Modèle:Unité à l'est du bourg de Moëlan<ref name="cartailhac" />.

Le menhir situé en bordure de la route à Modèle:Unité à l'est du bourg de Moëlan faisait l'objet d'une tradition : les nouveaux mariés, après s'être en partie dévêtus, s'y frottaient le ventre le long d'une aspérité dans le but d'obtenir des enfants mâles ou de guérir de leur stérilité <ref>Paul du Chatellier,Les époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère, "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k445336c/f533.image.r=moelan?rk=4442082;0</ref>.

Paul du Chatellier trouva aussi des monnaies romaines à proximité des allées couvertes de Kerandrèze, Kergoustance et Kermeur-Bihan<ref>Paul du Chatellier, Exploration de quelques sépultures de l'époque du bronze dans l'ouest et le sud du département du Finistère, "Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord", 1883, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123527c/f94.image.r=moelan?rk=21459;2</ref>.

Moyen Âge

Moëlan aurait fait partie, comme Clohars-Carnoët, Baye et la majeure partie de Quimperlé de la ploue de l'Armorique primitive de Mellac (dont le suffixe -ac témoigne d'une origine gallo-romaine), qui s'étendait sur Modèle:Nobr hectares et était limitée par l'Océan Atlantique, la Laïta, 'l'Isole et le Belon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Moëlan est une paroisse dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille. Bernard de Moëlan, théologien, ancien chancelier de l'école cathédrale de Chartres, évêque de Cornouaille entre 1159 et 1167, est probablement né à Moëlan<ref>Albert Le Grand, "Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la plupart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches", Modèle:5e édition, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f979.image.r=moelan?rk=4871268;4, René Kerliver, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816668q/f8.image.r=moelan?rk=42918;4 et M. Merlet, Bibliothèque chartraine, "Mémoires de la Société archéologique de l'Orléanais", 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57181016/f95.image.r=moelan?rk=6673852;4</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Templiers installent une aumônerie à Brigneau et une maladrerie à Kerglien. À noter que l'abbaye de Landévennec avait en Moëlan-sur-Mer des dépendances importantes, dont la seigneurie de Tréogan et le domaine de Plaçamen.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le duc de Bretagne [[Jean Ier de Bretagne|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Le Roux]] (1217-1286) fit construire autour de son château de Carnoët (en Clohars-Carnoët) un « parc clos de bonnes murailles » où il élevait sangliers, cerfs et chevaux, le mur étant connu sous l'appellation de "Mur du Roi" ; ce parc (dit "Parc au duc") incluait la totalité de l'actuelle forêt de Carnoët, mais s'étendait bien au-delà vers l'ouest jusqu'aux abords du bourg de Moëlan. Le duc fit construire deux pavillons de chasse, l'un aux Petites Salles, l'autre à Quilimar, ainsi que le Moulin du duc (situés en Moëlan)<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Mur_du_roi.html</ref>.

En 1400, Moëlan possédait les manoirs de la Petite Salle (qui appartenait au duc de Bretagne), celui de Guillimarch (au même prince), le Guild (à Hervé du Juch<ref>Hervé du Juch, seigneur de Pratanroux en Penhars, capitaine de Quimper, décédé le Modèle:Date à Quimper</ref>), Coet-Raoul (à Guillaume de Kermaël), Penancoët (à l'abbé de Quimperlé), Kerlemou (à Jean de Beuudbben), Villeneuve (à Jean de Cornouaille), Cruguel (à Jean de Rien), Kerymerch (au sire de Kerymerch<ref>Probablement Charles de Kerymerch, dit aussi Charles de Quimerch, voir Amédée de Ternas, "Notice généalogique sur la famille de Bouteville", 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5532739x/f91.image.r=Kerymerch?rk=128756;0</ref>), le Kermeur et Kerambaellec<ref name="ogee">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og</ref>.

La famille de Kermogoar était seigneur de Kermogoar et de Keranmoal en la paroisse de Moëlan et présente aux réformations et montres entre 1426 et 1532 ; Guillaume de Kermogoar fut tué au siège de Saint-James de Beuvron en 1426<ref>Pol Potier de Courcy, " Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f50.image.r=moelan?rk=3540790;0</ref>.

Au cours de l'année 1494 un conflit opposa Marguerite de Hirgarz veuve de Guillaume de Kermoguer et tutrice de son fils Pierre à Yves de Guer seigneur de La Porte-Neuve en Riec au sujet des droits de prééminence dans l'église paroissiale, chose alors assez courante à cette époque. Les seigneurs de Kermoguer, en tant que fondateurs de l'église de Moëlan, avaient droit d'y afficher leurs armes. Yves de Guer fit enlever puis mettre en pièce par ses hommes la ceinture et lisière armoyée aux armes des Kermoguer que la dame de Kermoguer avait fait mettre à l'intérieur et à l'extérieur de l'église. La cour de Quimperlé réussit à concilier les parties en partageant en deux l'église de Moëlan<ref>Diocèse de Quimper, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie pour l'année 1934, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et du Léon, page 39, 1934</ref>.

Époque moderne

Dans son roman historique "Aliénor, prieure de Lok-Maria", Pitre-Chevalier évoque les « malheureuses familles de Trévoux et de Moëlan, décimées par les loups » à l'époque des guerres de la Ligue<ref>Pitre-Chevalier, "Aliénor, prieure de Lok-Maria", tome 2, 1842, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56212497/f245.image.r=moelan</ref>.

Le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêcha des missions à Moëlan en 1660 et vers 1681<ref>Edm.-M. P. Du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f188.image.r=moelan?rk=2274689;2</ref>.

Fichier:Corps de garde de Merrien.png
Le corps de garde de Merrien, dit « maison des douaniers » (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Samuel Billette, seigneur de Kerouel (en Trégunc), de Kerustum (en Riec), de Kermeur et de Villeroche<ref>Villeroche est la francisation de Kerroc'h, lieu-dit de Moëlan</ref> (en Moëlan), avocat, procureur-syndic, sénéchal de Carnoët, procureur fiscal de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, fut maire de Quimperlé entre 1679 et 1683 et député représentant Quimperlé aux États généraux de 1681 tenus à Nantes ; il fut aussi afféagiste de la moitié des grands moulins de Quimperlé à partir de 1689, jusqu'à sa mort survenue en 1722. Il est le grand-père de Vincent Samuel Billette de Villeroche, qui fut député aux États généraux de 1789, puis à l'Assemblée nationale<ref>René Kerliver, "Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux États-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789", 1885-1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5840458m/f75.image.r=moelan?rk=5729642;0</ref>.

Une enquête de 1714 du subdélégué décrit ainsi Moëlan : Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date- le Monrose, un bateau écossais, s'échouait à Stanc-Yves en Moëlan ; cinq matelots furent noyés et les survivants, grâce au bon ordre établi par M. de Roulleaux de Kerjegu<ref group=Note>Jean Louis du Roulleaux, sieur de Kerjégu, né en 1679, décédé le Modèle:Date- à Moëlan.</ref>, ne subirent aucun pillage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Carte de Cassini Clohars-Carnoët et Moëlan.jpg
Carte de Cassini (1783) : paroisses de Moëlan et Clohars-Carnoët.

En 1759 la paroisse de Moëlan [le nom est écrit Moëllan] devait chaque année fournir 33 hommes pour servir de garde-côtes<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Moëlan en 1778 : Modèle:Citation bloc

Jacques Cambry écrit quelques années plus tard que « les communes maritimes de Clohars et de Moëlan ont de grands rapports, et par leur voisinage et par leur position : leurs terres sont excellentes, fortes sur la côte, couverte de froment ; légères dans l'intérieur. Le bétail est abondant, mais petit dans ce canton : on s'y procure des chevaux dans Pont-Croix, aux foires de Poul-David, on y nourrit peu de moutons, on pourrait en entretenir une grande quantité, dans un pays couvert de landes et de serpolet. Toute la côte, à trois quarts de lieue dans les terres, est dénuée de bois, excepté en quelques ormeaux. (...) Rien de curieux comme les anses variées de cette côte, garnies de forts, de postes, de signaux »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le même auteur décrit que les types de pêche pratiqués alors à Brigneau : outre les pêcheurs à la ligne, un homme « armé d'un trident, parcourt tous les creux des rochers, sarde des poissons plats, des écrevisses<ref group=Note>Probablement des crevettes car les écrevisses vivent en eau douce.</ref>, des omars », « des femmes détachent des huîtres, des bernigues, ou recueillent dans des paniers les coquillages variés », notamment les couteaux ; « des pêcheurs jettent leurs filets » ; « on barre quelquefois les anses de ces côtes avec de longs filets » et quand « la mer descend, tous les poissons qui se sont avancés dans les terres sont arrêtés par ces filets ; c'est quelquefois la pêche de Saint-Pierre : les hommes, les enfants, les paysans du voisinage battent la vase avec de longs bâtons, la foulent avec les pieds, et forcent le poisson à céder à sa cruelle destinée »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Révolution française

Le Modèle:Date, le corps politique de la paroisse de Moëlan se réunit pour rédiger un cahier de doléances (les Moëlanais demandent entre autres la suppression des corvées, que le clergé et la noblesse paient davantage d'impôts, la suppression des juridictions seigneuriales et des domaines congéables, etc.) et ses quatre délégués à l'assemblée du tiers de la sénéchaussée de Quimperlé ; Jean-Marie Le Guiffant (notaire royal et procureur du siège royal de Quimperlé, mais demeurant au bourg de Moëlan), Michel Le Pennec (marchand de draps et lieutenant du guet), François Louis Guillou (ménager aux Grandes Salles) et Jean Corentin Salles (capitaine du guet, demeurant à Keryvoalen Izel) furent élus<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Cahier_Doleances.html</ref>.

À propos des domaniers, le cahier de doléances de Moëlan décrit ainsi leurs conditions de vie (l'orthographe a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Moëlan devient commune en 1790, et quatre villages de la paroisse de Lothéa et trois villages de la paroisse de Baye lui sont rattachés.

Le Moulin-l'Abbé, à Merrien, qui appartenait à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, fut vendu comme bien national en 1791. Il cessa de fonctionner en 1934. Le domaine de Plaçamen fut aussi confisqué comme bien national et vendu le Modèle:Date- à Gabriel Hippolyte de Mauduit<ref group=Note>Gabriel Hippolyte de Mauduit, né le Modèle:Date dans la paroisse Saint-Colomban de Quimperlé, fils de Jean Hippolyte de Mauduit, officier de la Compagnie des Indes. Lui-même fut capitaine au Régiment Royal de la Marine (il participa aux guerres de Corse), décédé le Modèle:Date à Moëlan ; père de Thomas Casimir de Mauduit, qui fut maire de Moëlan</ref>.

Gabriel Hippolyte de Mauduit, qui vivait au manoir de Kerjégu à la suite de son mariage en 1793 avec Angélique Mahé de Berdouaré, veuve de Jean François La Faudrière de Kerjégu, fut prudent pendant la Révolution française : « On fit auprès de lui vingt tentatives inutiles : il ne quitta pas sa patrie, prévit le sort des émigrés, les plaignit sans les imiter, régla ses métairies et fit du bien à tout le monde ». Kerjégu était alors « une simple gentilhommière. La maison principale est de la plus grande simplicité. La chapelle, à droite en entrant, est placée dans une tourelle antique dont les murs sur les côtés, les écuries et la demeure des ouvriers »<ref>J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f293.image.r=moelan</ref>.

Selon Jaques Cambry, Brigneau était en 1794 « le siège d'un corps-de-garde de signaux, et d'une baterie armée d'un canon de 24 » ; elle était située sur la rive gauche de la rivière de Brigneau et disposait de 8 canonniers.

Le Modèle:Date, les Anglais débarquèrent environ 3 000 chouans à Bélon (en Moëlan) et furent aidés par des personnalités locales comme Gabriel Hippolyte de Mauduit et Augustin du Païs, du Guilly ; ils furent attaqués à Quimperlé par une colonne républicaine dirigée par le général Rey, qui commandait alors la division du Finistère<ref>F.-A. Aulard, "Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire", tome 25, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6215987j/f526.image.r=moelan?rk=21459;2</ref> ; dans la nuit du 10 au Modèle:Date, des chouans envahirent le domaine de la Porte-Neuve, faisant prisonnier Guillaume du Païs<ref group=Note>Guillaume du Païs, né le Modèle:Date au château du Guilly en Moëlan, capitaine de garde-côtes, décédé le Modèle:Date au château du Guilly</ref>, seigneur du Guilly (père) et pénétrèrent de force dans le presbytère à la recherche du curé constitutionnel Le Franc. Augustin Dupaïs<ref group=Note>Augustin Dupaïs, baptisé le Modèle:Date à Moëlan</ref>, fils de Guillaume du Païs, fut fusillé pour ses actes de chouannerie en Modèle:Date- à Quimperlé<ref>"Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1911 et "Mémoires et photos", 2010, consultable http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Chouans.html</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le cadastre napoléonien de Moëlan (en fait établi entre 1808 et 1851) est consultable sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Moëlan vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Moëlan en 1843 : Modèle:Citation bloc Ces deux auteurs précisent par ailleurs, qu'outre l'église paroissiale, qui possède des « reliques authentiques » de saint Melaine, Moëlan possédait alors quatre chapelles en bon état : la chapelle Saint-Roch et Saint-Philibert, la chapelle Saint-Pierre, la chapelle Saint-Guinal et la chapelle Saint-Cado, ainsi que trois autres « dans un état complet de dénuement : les chapelles Saint-Évêque, Sainte-Humette et Notre-Dame de Lorette (ou du Loriot) ».

De médiocres conditions sanitaires

J.-M. Bachelot écrit en 1847 : Modèle:Citation bloc Entre le Modèle:Date et le Modèle:Date, le choléra fait 83 morts à Moëlan<ref>site web : Mémoires et Photos de Moëlan : http://memoiresetphotos.free.fr</ref>. « L'épidémie aurait été importée à Moëlan par un matelot de l'État venu en congé de convalescence de Toulon où il avait été traité à l'hôpital maritime pour un cas de choléra. La mère et la sœur de ce matelot auraient contracté, en lavant son linge, le germe de l'épidémie dont elles ont été les premières victimes et qui s'est propagée autour d'elles »<ref>Amédée Dechambre, "Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales", Première série, A-E. T. seizième, CHI-CHO, 1864-1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31222p/f778.image.r=moelan?rk=21459;2</ref>.

L'épidémie se propage à Riec, Baye, Quimperlé, Le Trévoux, Mellac, Bannalec, Tréméven et Rédené, épargnant Clohars-Carnoët.

Les passeurs du Bélon

Pendant tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et encore au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, deux bacs permettaient de franchir la ria du Bélon, l'un à Bélon, entre Bélon (en Riec-sur-Bélon) et Bélon (en Moëlan-sur-Mer), depuis au moins 1789 et jusqu'après 1920, l'autre à la Porte-Neuve (depuis au moins 1789 et jusqu'à 1907). Le bac de la Porte-Neuve (long de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité), qui permettait de traverser l'estuaire du Bélon pour accéder à la presqu'île de Brigneau et Kerfany ; le Modèle:Date, le bac, chargé d'une quarantaine de paroissiens de Moëlan, de Clohars-Carnoët et de Riec qui se rendaient au pardon de Saint-Léger, coula au milieu de la rivière, et 21 personnes, dont de nombreux enfants, se noyèrent<ref>Marie-Claude Colliou-Guermeur, Terres et gens du Bélon, Imprimerie régionale, Bannalec, 2003, déclaration de M. de Mauduit, conseiller général, Projet d'installation d'un bac charretier à Bénodet, "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55646502/f441.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR et "Le Voleur", n° du 31 juillet 1833, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6393895k/f16.image.r=moelan?rk=21459;2</ref>. Une gwerz racontant ce malheur fut écrite et publiée par un éditeur de Morlaix<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Passeurs/Passeurs-1.html, http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Passeurs/Belon-1.html</ref>.

Le ramassage des goémons et du maërl

Le ramassage des goémons est ainsi décrit dans un texte de 1852 : Modèle:Citation bloc

Les bancs de maërl de la ria du Bélon sont exploités depuis au moins 1863, année où les habitants de Riec-sur-Bélon et Moëlan-sur-Mer obtiennent une autorisation d'exploitation. L'extraction, guère aisée, se fait en fonction du rythme des marées à l'aide de dragues à marée haute et de pelles à marée basse. Le maërl est acheminé au port de Pont-Aven, ainsi qu'aux cales de Bélon et de la Porte-Neuve. Des traces de cette activité sont encore visibles, des vestiges d'embarcadères datant des années 1880 subsistent sur la rive droite du Bélon entre Keristinec et Pont Guily. L'épuisement des bancs de maërl a provoqué dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le déplacement de cette activité vers l'archipel des Glénan<ref name="Cyrille Maguer 2007">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les débuts de l'ostréiculture

L'activité ostréicole commence dans la ria du Bélon vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le sieur du Balay installe son premier parc à huîtres en 1857, la famille de Solminihac commence cette activité en 1864, la famille Cadoret en 1872. En une vingtaine d'années, la ria du Bélon se métamorphose avec la création de nombreux parcs à huîtres en lieu et place des vasières antérieures. Vers 1900, la réputation de la Belon, une huître plate, est déjà grande. Transportées initialement par tombereau à la gare de Quimperlé, les huîtres, vendues initialement principalement en Belgique, trouvent à la Belle Époque un débouché sur les plus grandes tables parisiennes, par exemple au restaurant Prunier. Plusieurs maisons de gardes sont alors construites sur les rives de la Belon pour assurer la surveillance des parcs. Cet âge d'or ostréicole prit fin en 1922, année où 90 % des huîtres périrent<ref name="Cyrille Maguer 2007"/>.

En 1876, le docteur René Balestrié<ref>Journal Le Journal, n° du 28 avril 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7626937d/f2.image.r=Balestri%C3%A9?rk=321890;0</ref> (aussi conserveur à Concarneau) construit une conserverie de sardines, maquereaux et thons à Merrien, sur la rive gauche, alimentée par une vingtaine de chaloupes de pêche.

Les naufrages

Dans la nuit du 29 au Modèle:Date, un trois-mâts, le Comte de Chazelles, venant de l'Île Bourbon et se dirigeant vers Nantes chargé de denrées coloniales fit naufrage dans l'anse de Brigneau ; l'équipage et les passagers échappèrent à la mort à l'exception d'un ecclésiastique<ref>https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/Mo%C3%ABlan-sur-Mer_Naufrage_du_Comte-de-Chazelles_1841.jpg</ref>.

En Modèle:Date-, un bateau de pêche pris dans un ouragan se perdit corps et biens à l'entrée du port de Brigneau ; les quatre marins à bord, tous originaires de Moëlan, furent noyés<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 15 octobre 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7005758/f3.image.r=Moelan?rk=150215;2</ref>. En Modèle:Date-, le naufrage de la chaloupe de pêche Élise provoqua la noyade des 7 hommes de l'équipage et fit 5 veuves et 27 orphelins<ref>https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Mo%C3%ABlan-sur-Mer_Naufrage_de_la_chaloupe_de_p%C3%AAche_L%27Elise_1887.jpg</ref>. Le Modèle:Date, une chaloupe de pêche avec cinq hommes à bord chavira sur la côte de Belon ; les quatre hommes de l'équipage, tous originaires de Moëlan, se noyèrent, seul le patron Favennec, à bout de forces, fut sauvé par des pêcheurs de goémon qui parvinrent à le secourir grâce à leurs crocs<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 11 août 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k706355m/f4.image.r=Moelan?rk=107296;4</ref>. Le Modèle:Date, le Louis, de Concarneau, se perdit corps et biens au large de Doëlan ; le naufrage fit huit noyés<ref>"Annales du sauvetage maritime", 1891-1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5765754v/f674.image.r=doelan?rk=536483;2</ref>. En Modèle:Date- sept marins de Bélon se noient et en octobre 1896 trois autres qui étaient à bord du canot de pêche Carnot renversé par une lame alors qu'il rentrait après avoir pêché des homards dans les parages de l'Île Verte<ref>https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Mo%C3%ABlan-sur-Mer_Naufrage_du_canot_de_p%C3%AAche_Carnot_1896.jpg</ref>.

Le Modèle:Date, le bateau de pêche Volonté de Dieu se perd corps et biens lors d'une violente tempête à environ 12 milles au large de Brigneau<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 15 novembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641618p/f4.image.r=brigneau?rk=600861;2</ref>. En Modèle:Date-, le naufrage du bateau de pêche Étoile-de-Mer entre Kerroch et Moëlan fit trois noyés et un rescapé<ref>Journal Journal des débats politiques et littéraires, n° du 3 juillet 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k484595c/f3.image.r=moelan?rk=236052;4</ref>.

La guerre de 1870

Huit moëlanais au moins ont participé à la guerre de 1870 et l'un d'entre eux (François Le Doussal<ref group=Note>François Le Doussal, né le Modèle:Date à Quimperlé, boulanger, décédé en 1870 à La Madeleine-Bouvet(Orne)</ref>) fut tué à la bataille de La Madeleine-Bouvet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des élections contestées

L'élection de Léon Paul Lorois comme député monarchiste de la circonscription de Quimperlé en 1877 donna lieu à des contestations et fut finalement invalidée (son adversaire Corentin Guyho, républicain modéré, fut déclaré élu à sa place) en partie en raison des pressions électorales jugées inadmissibles sur les électeurs, de la part du maire (« À Moëlan, les gardes de M. de Penandreff et de Modèle:Mme de Tréveneuc<ref>Anne de Perrien, née en 1837, décédée le Modèle:Date à Moëlan, alors veuve de Ferdinand Chrestien de Tréveneuc, décédé le Modèle:Date au château de Plaçamen, ancien capitaine de dragons et député</ref> menacent leurs fermiers (...) s'ils votent pour M. Corentin Guyho. (...). Le noble maire fait appeler ses domaniers, leur distribue des bulletins et menace de les renvoyer s'ils ne votent pas bien ») et des patrons des sardineries entre autres, qui se produisirent notamment à Moëlan<ref>Journal officiel de la République française, n° du 26 mars 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62530801/f32.image.r=Moelan</ref>. En 1885, les pressions exercées par le comte de Beaumont, maire de Moëlan, monarchiste, sur les grands électeurs de Moëlan, Clohars et les communes avoisinantes lors des élections sénatoriales de Modèle:Date- sont dénoncées par ses adversaires républicains<ref>" Impressions : projets, propositions, rapports.. du Sénat", n° du 4 mai 1885, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9735575b/f511.image.r=moelan?rk=2789713;2</ref>.

La construction des écoles de hameaux et les protestations contre la laïcisation de l'école

Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 3 à Moëlan (Brigneau, Saint-Pierre et Saint-Thamec).
  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.

Dans plusieurs articles publié en Modèle:Date- et Modèle:Date-, le journal L'Univers, hostile à la laïcisation de l'enseignement et ardent défenseur de la foi catholique, évoque les incidents (le journal L'Intransigeant parle d'une véritable insurrection<ref>Journal L'Intransigeant, n° du 15 décembre 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k775592w/f3.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=193134;0</ref>) survenus à Moëlan : le Conseil municipal de Moëlan, lors de sa séance extraordinaire du Modèle:Date proteste contre la nomination de deux instituteurs laïques à l'école communale (« les congréganistes qui la dirigeaient inspiraient aux chefs de famille la plus entière confiance et (...) ils avaient su gagner la respectueuse affection de leurs élèves. (...) Depuis plus de quarante ans, Moëlan n'a eu qu'à se louer des Frères qui ont dirigé son école communale (...) »)<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 6 janvier 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k704338h/f2.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=21459;2</ref>.

Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

L'abbé Rosenberg et Kerfany

Le nom Kerfany provient, par simplification de Ker Fanny, du prénom de Fanny Rives (1840-1883)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une parente de l'abbé Stanislas Rosenberg. Ce dernier, né à Tours le Modèle:Date et devenu chanoine à la cathédrale Saint-Gatien, puis précepteur dans des familles riches, fonda en 1892 un pensionnat accueillant des jeunes filles étrangères et des enfants déshérités dénommé "La Lumière Éternelle" à Rueil-Malmaison, grâce à la générosité de Marthe Suchet (1856-1895), comtesse d'Albufera<ref>Modèle:Lien web.</ref>, une demoiselle riche et pieuse qui s'était entichée de lui<ref>L'abbé Stanislas Rosenberg avait également, toujours avec l'argent de la comtesse d'Albufera, fondé dans le Manitoba une colonie francophone dénommée "Fannystelle" (voir http://wikimapia.org/25575009/Fannystelle-Manitoba). Il fut par la suite poursuivi et condamné pour diverses escroqueries</ref>. Il crée alors au lieu-dit Beg eur Cler'h Burtul un sanatorium, qu'il entoure d'un jardin et de pins<ref name="ReferenceA">Modèle:Ouvrage.</ref>. D'une capacité de 50 lits, il recevait « les garçons jusqu'à 10 ans, les filles jusqu'à 13 ans, gratuitement s'ils sont indigents (...) »<ref>René Ledoux-Behard, "La Lutte antituberculeuse en France", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5844279b/f57.image.r=moelan?rk=4527919;2</ref>.

Le bureau télégraphique de Moëlan ouvrit en Modèle:Date-<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Marcophilie/Marcophilie.html</ref>.

Les Pardons de Moëlan à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Les vieilles coutumes du Pardon de Moëlan étaient encore observées en 1893 : Modèle:Citation bloc Le Pardon de la chapelle Saint-Philibert (écrit aussi saint Filibert) est ainsi décrit en 1910 : Modèle:Citation bloc Selon Louis-Antoine Dufilhol, vers 1835, on invoquait aussi saint Philibert à Moëlan pour la réussite des mariages<ref>Louis-Antoine Dufilhol, "Guionvac'h, études sur la Bretagne", 1835, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5661485w/f284.image.r=moelan?rk=2596579;2</ref> ; on l'invoquait aussi pour les chagrins d'amour<ref>Charles Brossard, "La France de l'Ouest", cité par "Mercure de France", janvier 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2015833/f788.image.r=moelan?rk=6802608;4</ref>.

Traditionnellement une procession partait, le dimanche après l'Assomption de l'église Notre-Dame de Quimperlé à cinq heures du matin (une messe était dite avant à quatre heures) et se rendait à la chapelle Saint-Roch en Moëlan distante d'environ deux lieues ; cette tradition remontait à un temps immémorial, établie « par un vœu solennel pour faire cesser la peste qui ravageait le pays » et fut rétablie en 1805 à la suite d'une nouvelle épidémie qui ravagea cette ville ; une personne au moins de chaque famille se devait d'y participer, ainsi que, par le passé, des paroissiens venant d'Hennebont ; la procession s'arrêtait trois fois en cours de route devant des croix et des paroissiens de Moëlan s'y joignaient alors ; parvenus à destination, une messe était dite à la chapelle Saint-Roch vers sept heures du matin ; après quoi le pèlerinage était terminé<ref>Chanoine Peyron, "Comptes-rendus, procès-verbaux, mémoires... Association bretonne", 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5687891d/f363.image.r=moelan</ref>.

La fête patronale et son évolution

Selon J.-M. Bachelot, le clergé a exercé une forte influence sur l'évolution de la fête patronale de la paroisse : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Les querelles liées à la laïcité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Moëlan, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le Modèle:Date-<ref>Journal L'Aurore, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728482v/f2.image.r=Plomodiern?rk=42918;4</ref>. En Modèle:Date-, le maire de Moëlan, le comte René de Beaumont, fut suspendu par le préfet du Finistère pour avoir participé aux manifestations contre les décrets de fermeture des écoles congrégationnistes<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 4 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7112220/f2.image.r=Moelan?rk=214593;2</ref>. Le Modèle:Date, le tribunal correctionnel de Rennes confirme la condamnation de M. la Boninière de Beaumont, maire de Moëlan, à Modèle:Unité d'amende prononcée par le tribunal de Quimperlé, mais lui accorde le bénéfice du sursis, pour avoir « énergiquement réprouvé la laïcisation de l'école des filles dans une lettre adressée au préfet du Finistère <ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 13 février 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711352b/f2.image.r=Moelan?rk=85837;2</ref>.

Le Modèle:Date, Moullec, curé de Moëlan, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

En Modèle:Date-, les portes de l'école privée tenue par les Frères de Lamennais durent être enfoncées pour que l'inventaire puisse être établi par le liquidateur, « pendant que les gendarmes contenaient les manifestants cléricaux »<ref>Journal Le Radical, n° du 29 juillet 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7623036z/f1.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=107296;4</ref>. En Modèle:Date-, le comte René de Beaumont, maire, devenu propriétaire de l'école privée afin d'en maintenir l'activité, poursuivi pour reconstitution d'une école congrégationniste, fut acquitté par le tribunal de Quimperlé<ref>Journal Le Gaulois, n° du 12 décembre 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k532718t/f3.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=321890;0</ref>.

Le Modèle:Date, à 19 heures, 200 personnes manifestent contre l'inventaire des biens du clergé, tant à l'église paroissiale qu'à la chapelle Saint-Philibert<ref>Modèle:Lien web.</ref>. « Le bourg était gardé militairement par 54 gendarmes à cheval et à pied (...) [qui] maintenaient la foule qui chantait des cantiques et criait "Vive la liberté !" » écrit le journal L'Ouest-Éclair<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 25 février 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6409902/f4.image.r=moelan?rk=64378;0</ref>. La comtesse de Beaumont, épouse du maire, sa fille et son fils furent condamnés à quinze jours de prison par le tribunal correctionnel de Quimperlé pour avoir crié "Au voleur !" lors de ces manifestations<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 28 février 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7126214/f2.image.r=Moelan?rk=171674;4</ref>. Leur libération de prison donna lieu à des manifestations de soutien, tant à Quimperlé qu'à Moëlan<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 12 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641005b/f3.image.r=moelan?rk=450646;0</ref>.

Le Modèle:Date, les prêtres furent expulsés du presbytère de Moëlan ; « les portes ont été défoncées et le mobilier a été déposé dans la rue »<ref>Journal L'Univers, Modèle:N° du 16 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k713373z/f4.image.r=Moelan?rk=300430;4</ref>.

Les autres faits de la Belle Époque

Fichier:Concours agricole Moëlan 1906.jpg
Programme du Concours agricole organisé à Moëlan le Modèle:Date

Le dynamisme démographique de Moëlan était alors important : par exemple, pour l'année 1903, l'on compte, pour une population totale de Modèle:Nombre, 223 naissances et 89 décès, ainsi que 45 mariages<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 24 janvier 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6402274/f4.image.r=moelan?rk=3025766;0</ref>.

Le Modèle:Date, les ouvrières de la sardinerie Chancerelle de Brigneau (la "friture à poissons" avait été créée en 1895 par Robert Chancerelle) se mirent en grève car leur patron refusait de leur payer Modèle:Unité, au lieu de Modèle:Unité, la caisse de poisson ; « chacune des caisses contient cent boîtes de sardines de six à seize poissons »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 5 octobre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6401163/f4.image.r=moelan?rk=5944235;2 et journal Le Radical, n° du 7 octobre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76071968/f3.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=128756;0</ref>. La crise sardinière de 1905 qui frappe tous les ports de pêche de la côte sud de la Bretagne concerne aussi les ports de Moëlan<ref>Journal Journal des débats politiques et littéraires, n° du 25 juillet 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k482009p/f2.image.r=moelan?rk=85837;2</ref>. En Modèle:Date-, la grève des ouvriers soudeurs de Concarneau s'étend, notamment à l'usine Béziers de Brigneau et les patrons sardiniers décrétèrent un lock-out<ref>Journal Le Petit Parisien, n° du 29 juillet 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5633176.r=brigneau?rk=42918;4 et n° du 28 août 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5633477/f4.image.r=brigneau?rk=665239;2</ref>.

Fichier:Cidre Moëlan 1914.jpg
Publicité en faveur du cidre de Moëlan parue en 1914

La culture des pommiers était alors une activité importante : par exemple en Modèle:Date-, à Quimperlé, appartenant à des cultivateurs des environs de Clohars, Moëlan et Riec, « on voit, emplissant la cour de la gare ou rangés des deux côtés de la route quand la cour se trouve insuffisante pour les contenir, des chargements de pommes, attendant qu'on leur donne accès auprès d'un wagon qui se fait longtemps attendre ; et il n'est pas rare de voir ces braves gens attendre durant un jour entier et même quelquefois pendant deux jours qu'on en mette enfin un à leur disposition »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 21 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6415937/f4.image.r=moelan?rk=9420648;2</ref>. Le cidre de Moëlan et des communes avoisinantes était réputé.

En Modèle:Date-, le hameau de Kerampellan, « exclusivement habité par de pauvres familles de pêcheurs », fut détruit par un incendie qui toucha 22 maisons et dépendances ; « quatre-vingt-dix personnes environ sont sans logis » écrit le journal Le Radical<ref>Journal Le Radical, n° du 22 août 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7617105q/f4.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=300430;4</ref>.

Le Second maître électricien C{{#if:

 | Modèle:Abréviation discrète
 | ORNE

}} François, de Moëlan, fit partie des 24 victimes du naufrage du sous-marin Vendémiaire, survenu le Modèle:Date dans le Raz Blanchard<ref>Journal L'Intransigeant, n° du 11 juin 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k786376m/f1.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=278971;2</ref>.

La création de la station balnéaire de Kerfany-les-Pins

Fichier:Kerfany Publicité.jpg
Publicité parue en 1926 dans le journal L'Intransigeant

Kerfany-les-Pins est une plage exposée à l'ouest, encadrée par deux falaises boisées de pins parasols. Cette station balnéaire fait face à Port Manech, située sur la rive droite de l'estuaire commun aux rias de l'Aven et du Bélon.

Vers 1900, Yves Salin, un ostréiculteur, rachète le sanatorium et plante des pins destinés à la fabrication de cagettes afin de pouvoir expédier des crustacés (il est aussi propriétaire des viviers de Beg Porz). En 1925, des promoteurs parisiens, les frères Bernheim, rachètent cette propriété, qu'ils lotissent, d'où la construction de villas cossues les années suivantes. L'ex-sanatorium est de nos jours une résidence de tourisme, le Castel Beach<ref name="ReferenceA"/>.

La ligne ferroviaire de Quimperlé à Concarneau

La ligne ferroviaire allant de Quimperlé à Concarneau et desservant Moëlan, à voie métrique et exploitée par les Chemins de fer départementaux du Finistère, fut mise en service le Modèle:Date et ferma en 1936<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Articles/Train-1.html</ref>

Les ports de Moëlan et les bateaux de pêche

Moëlan possédait traditionnellement quatre ports de pêche : Belon, Brigneau, Doëlan et Merrien. Une liste des bateaux de pêche ayant exercé dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été établie pour chacun de ces quatre ports<ref>http://memoiresetphotos.free.fr/Navires/Navires-Belon.html, http://memoiresetphotos.free.fr/Navires/Navires-Brigneau.html, http://memoiresetphotos.free.fr/Navires/Navires-Doelan.html et http://memoiresetphotos.free.fr/Navires/Navires-Merrien.html</ref>.

Le môle de Malachappe a été construit pour protéger l'entrée du port de Brigneau en 1890 à la demande des sardinières. En mars 2023 le phare situé à l'extrémité du môle s'est effondré sous les assauts des vagues, s'enfonçant de 5 mètres dans la digue largement éventrée à son extrémité<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Moëlan-sur-Mer Monument aux morts.jpg
Le monument aux morts implanté dans le cimetière communal.

Le monument aux morts de Moëlan porte les noms de 179 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale (mais une recherche historique locale fait état de 209 morts parmi les 981 poilus recensés<ref>Modèle:Lien web.</ref>) ; 18 d'entre eux au moins sont des marins disparus en mer (dont François Guyomard, décoré à titre posthume de la médaille militaire et de la croix de guerre, Louis Lollichon et Pierre Nogues de la Médaille militaire et Julien Le Goff de la Croix de guerre) ; 12 d'entre eux sont mots sur le front belge, la plupart dès l'année 1914 dans les combats de Maissin et de la Bataille de l'Yser (Adolphe Lollichon fut décoré à titre posthume de la croix de guerre et de la Médaille militaire, François Garrec fut décoré à titre posthume de la Médaille militaire) ; deux (Jean Nevenic et Joseph Coatsaliou) sont décédés lors de l'expédition des Dardanelles en Turquie et quatre lors de l'expédition de Salonique, l'un (Auguste Le Doze) à Corfou (Grèce, un autre (Joseph Capitaine) à Moudros (Grèce), un autre (Joseph Lhyver) à Athènes, un autre (Eugène Lopin) à Monastir, désormais Bitola, en Serbie) ; un soldat (Yves Barzic) est mort en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Guy Bonnin de la Bonninière de Beaumont<ref>Guy Bonnin de la Bonninière de Beaumont, né le Modèle:Date à Paris, fils de René Bonnin de la Bonninière de Beaumont, lieutenant au 18e régiment de dragons, décédé le Modèle:Date à l'hôpital auxiliaire n°23 à Alençon (Orne) des suites de ses blessures reçues le Modèle:Date à Foncquevillers (Pas-de-Calais) ; voir journal L'Action française, Modèle:N° du 3 décembre 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7585584/f1.image.r=moelan?rk=643780;0</ref> fut décoré à titre posthume de la Légion d'honneur et de la croix de guerre, Joseph Lelias, Jean Lollichon, Mathurin Pérès et Pierre Péron de la Médaille militaire et de la croix de guerre, Louis Bozec de la croix de guerre, Julien Le Tallec, Baptiste Monchicourt et Émile Orvoenne de la Médaille militaire)<ref name="memorial" />.

L'adjudant de réserve Le Tollec, adjoint à l'école libre de Moëlan, soldat au 118e régiment d'infanterie, fut promu sous-lieutenant et décoré de la Légion d'honneur pour avoir, après la mort de son capitaine, « pris le commandement de sa compagnie » qu'il mena « à l'assaut du village de La Boisselle » ; il a « entraîné sa section de Bretons à la charge à la baïonnette au chant du cantique d' Hor Mar Santez Anna »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 11 mai 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443519/f3.image.r=moelan?rk=2317608;0</ref>.

Maurice Tremblez, un financier qui avait acheté le château du Guilly où il passait ses vacances l'été, et son épouse Suzy Depsy, furent compromis dans une affaire d'espionnage et Maurice Tremblez fut arrêté le Modèle:Date alors qu'il se trouvait au Guilly pour « intelligence avec l'ennemi »<ref>Journal La Lanterne du 3 mars 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7517530x/f2.image.r=Moelan?rk=64378;0 et journal Le Figaro, n° du 2 mars 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2916996/f1.image.r=Moelan?rk=128756;0</ref>.

Deux autres soldats ou marins sont morts pour la France, l'un (J. Le Lu) en 1925, l'autre (A. Le Maout) en 1926, dans des circonstances non précisées<ref name="memorial">Modèle:Lien web.</ref>.

Des citoyens allemands et autrichiens, transportés depuis les États-Unis par le navire hollandais Nieuw-Amsterdam afin d'aller s'incorporer dans les armées de leurs pays respectifs, furent capturés par le navire français Savoie, et les femmes furent internées pendant la Première Guerre mondiale à Kergroës (les hommes le furent dans différents camps, principalement à l'Île Longue).

L'entre-deux-guerres

Fichier:Régates Belon 1923.jpg
Programme des régates de Belon du Modèle:Date

Le club d'athlétisme "Association sportive du Belon" était en 1923 « considéré comme l'un des tout premiers clubs ruraux de France »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 6 mai 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6472662/f6.image.r=moelan?rk=12553710;0</ref>.

L'inauguration de la station de sauvetage maritime de Doëlan a lieu le Modèle:Date, le premier bateau de sauvetage étant le canot à moteur Contre-Amiral Charles Léopold Gadaud<ref>"Annales du sauvetage maritime", 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5766608k/f83.image.r=doelan?rk=85837;2</ref>.

Le Modèle:Date, le canot de pêche Jouet-des-Flots parvint à secourir l'équipage du canot Les Deux-Sœurs, qui avait chaviré à l'entrée du port de Doëlan<ref>"Annales du sauvetage maritime", juillet 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5768375k/f87.image.r=doelan</ref>.

Le Modèle:Date, la matelot des douanes Le Bourhis sauva quatre hommes dont le bateau de pêche, le Petit Robert, venait de chavirer près de l'Île Percée<ref>"Annales du sauvetage maritime", juillet 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5768375k/f85.image.r=moelan?rk=85837;2</ref>. En Modèle:Date-, une barque dans laquelle avaient pris place huit enfants de Moëlan pour une promenade en mer chavira ; deux enfants âgés de 10 et 12 ans se noyèrent, les autres furent sauvés<ref>Journal Le Petit Journal n° du 27 août 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k632254b/f3.image.r=moelan?rk=236052;4</ref>.

En Modèle:Date-, Édouard Herriot, alors député du Rhône, mais ancien président du Conseil, vint inaugurer le nouveau groupe scolaire public de Moëlan<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 13 avril 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658516s/f4.image.r=moelan?rk=1287560;0 et journal Le Radical, n° du 19 avril 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76132030/f7.image.r=Mo%C3%ABlan?rk=407727;2</ref>.

Le club de football "L'Étoile sportive moëlanaise" existait déjà dans la décennie 1930<ref>JournalL'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 13 janvier 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6587918/f10.image.r=moelan?rk=4892728;0</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:Mars 2014 Kerfany-les-Pins 2.JPG
Kerfany-les-Pins : monument commémoratif des résistants fusillés le Modèle:Date.
Fichier:266 Moëlan Fusillés.jpg
Panneau commémoratif des résistants fusillés à Kerfany les 29, 30 et 31 juillet 1944.

Le monument aux morts de Moëlan porte les noms de 70 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; 9 d'entre elles au moins sont des marins disparus en mer, un (Yves Guéroué) est décédé lors de la bataille de Mers el-Kébir, un (Louis Madic) est décédé au Liban, un (Joseph Kermanach) à Palerme en Sicile, un (Joseph Tréguier) à Casablanca (Maroc), deux (Émile Audren et Joseph Malcoste) à Oran (Algérie) et un autre (Joseph Seillin) à Diego-Suarez (Madagascar) des suites de ses blessures<ref name="memorial" />. Julien Mauduit<ref>Julien Mauduit, né le Modèle:Date à Quimperlé (Finistère), arrêté à Douarnenez, emprisonné à Quimper, puis déporté depuis Compiègne le Modèle:Date vers le camp de concentration de Buchenwald</ref>, résistant FFI, est mort en déportation au camp de concentration de Buchenwald<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-m.htm et http://memoiresetphotos.free.fr/Guerre%2039-45/Mortpourlafrance-39-45.html</ref>. Joseph Le Doze est mort en captivité à Ranstadt (Allemagne).

Parmi les massacres et exactions commis par l'armée allemande en France pendant la Seconde Guerre mondiale, l'on compte les exécutions de 20 résistants fusillés à Kerfany<ref>Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, "Le Finistère dans la guerre ; tome 2, la libération", Brest, Éditions de la Cité, 1980, pages 387-392</ref> par les Allemands le Modèle:Date une semaine avant que Moëlan-sur-Mer ne soit libéré : Louis Laurent et Louis Le Guennec, tous deux de Moélan ; Alexis Cadoret, François Le Tollec, Yves Lelias, Louis Jaffré, César Houshoorn, Pierre Peyre, tous six de Quimperlé ; Théophile Kerlir, de Lorient ; Lucien Hascoët, Pierre Le Roux, Louis Bourhis, tous trois de Concarneau ; Jean et François Noach, Adolphe Furic, René Colin, Arsène Coadou, René Laureau, tous six de Nevez ; Louis de Torquat de la Coulerie<ref>Le général Louis de Torquat de la Coulerie, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Nazaire, qui résidait à Paramé aux débuts de la guerre, séjourne au château de Rosgrand en juillet 1944 lorsque ce château est encerclé par les Allemands le Modèle:Date et est considéré à tort par les Allemands comme un des chefs de la résistance locale.</ref> et un combattant britannique non identifié ; il faut ajouter à cette liste André de Neuville<ref>Membre de l'Organisation de résistance armée de la région de Quimperlé, il abrite dans son château de Rosgrand en Rédéné de nombreux résistants.</ref> tué d'une rafale de mitraillette près de son château de Rosgrand à Rédéné le Modèle:Date alors qu'il cherchait à récupérer du matériel radio dans son château occupé depuis deux jours par les Allemands<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, lors d’une mission de nuit, un bombardier anglais est mitraillé par les Allemands au large de Moëlan. À son bord, un jeune pilote de la Royal Air Force, Arthur Henry Radbourne, 21 ans, et quatre autres compagnons : Eric William Aldridge, Wallace Carter, Thomas Luscombde, Jack Stok. Seul le corps du pilote sera repêché, le lendemain, par l’équipage d’un bateau de Brigneau nommé l’Ange Gardien, un chalutier à voile, propriété de Joseph le Torrec. Malgré la volonté de la population de Moëlan, il sera inhumé par les Allemands, pratiquement en cachette au cimetière de la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un avion américain fut aussi abattu le Modèle:Date dans la région de Moëlan et son pilote, Harold H. Tilbury, parvint à retourner en Angleterre via Carantec grâce au réseau Sibiril<ref>Andrée Dore-Audibert et Annie Morzelle, "Révolutionnaires silencieuses au XXe siècle", 1991, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33306340/f28.image.r=moelan</ref>.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Les noms d'un soldat (François Couric) mort pour la France pendant la guerre de Corée, de dix soldats originaires de Moëlan morts pour la France pendant la guerre d'Indochine (dont Henri Conan, décoré à titre posthume de la Légion d'honneur et de la croix de guerre, Lucien Bourhis et Joseph Colin, décorés de la croix de guerre et de la Médaille militaire et Émile Cohen et Robert Le Du, décorés de la croix de guerre), de deux soldats (Joseph Quentel, décoré de la croix de la Valeur militaire, et Mathurin Riouat) morts pour la France pendant la guerre d'Algérie, ainsi que ceux de six autres décédés respectivement en 1946, 1947, 1949, deux en 1958 et un en 1961 dans des circonstances non précisées, se trouvent sur le monument aux morts de la commune<ref name="memorial" />.

La conserverie de Brigneau ferme en 1962.

Vers 1970, une douzaine d'ostréiculteurs exploitent environ Modèle:Unité de parcs sur les deux rives de la Belon, tant côté Riec-sur-Belon que côté Moëlan-sur-Mer.

La famille Manrot-Le Goarnig, qui habite à Moëlan, défrayé la chronique à propos des prénoms bretons attribués à leurs enfants et non acceptés par l'état-civil. Modèle:Article détaillé Entre 1972 et 1974 le festival de Kertalg, organisé à Moëlan et dirigé par Gwen Le Goarnig a été le premier festival mettant à l'honneur des artistes bretons et la musique pop celtique, ainsi que des artistes issus d'autres minorités culturelles, préfigurant le futur festival des Vieilles Charrues.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Cette commune de 6592 habitants (1999) est la plus peuplée du canton de Pont-Aven, dans l'arrondissement de Quimper. Sa démographie est caractérisée par une quasi-stagnation de sa population recensée de 1906 à nos jours (sur un siècle) Cette observation est unique pour une commune de plus de Modèle:Nombre dans le canton, dans l'arrondissement.


Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 23,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 42,3 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Langue bretonne

Le nom de la commune en breton est Molan<ref>Bulletin municipal, octobre 2011</ref>.

La signature de la charte « Ya d'ar brezhoneg », en faveur de la langue bretonne, s'y est effectuée le Modèle:Date. Le label de niveau 2 a été remis à la commune de Moëlan-sur-Mer le Modèle:Date.

Une classe bilingue a été ouverte à l’école publique à la rentrée 2013. À la rentrée 2017, 60 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 13 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Patrimoine

La commune compte dix monuments historiques.

Église et chapelles

  • la chapelle Saint-Guénal ou Saint-Guénael ou Saint-Guinal (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restaurée en 1954. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec chevet à trois pans. La chapelle abrite une statue de saint Guénael (avec livre, crosse et tonsure monacale), deux Vierges-Mères, deux saints inconnus et un Christ sur une poutre de gloire ;
  • la chapelle Saint-Cado (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restaurée en 1873 et reconstruite en 1892 à l'emplacement d'une ancienne chapelle du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire à chevet droit. La chapelle abrite une statue ancienne de saint Cado (en diacre) et une statue moderne de saint Cado ;
  • la chapelle Notre-Dame-de-Lanriot (1867). Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire rebâti en 1865-1866. La chapelle abrite les statues de saint Maur et de la sainte Vierge. Un petit menhir surmonté d'une croix se trouve près de la chapelle ;
  • la chapelle Saint-Pierre (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire rebâti en 1888. La chapelle abrite la statue de saint Pierre, deux Vierges-Mères et un Crucifix ;
  • les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle de Kergroes (édifiée provisoirement vers 1959), la chapelle Saint-Andreo, la chapelle Saint-Guénolé, la chapelle Sainte-Thumette, la chapelle Saint-Maurice, la chapelle Sainte-Anne (située jadis à Poulvez), la chapelle Saint-Thamec ou Saint-Maeoc (détruite à la Révolution et qui possédait jadis un cimetière). La chapelle Saint-Guénolé, déjà en ruines en 1790, était située au nord-est du lieu-dit "Park Sant Minole" et possédait plusieurs statues anciennes de saint Pierre, sainte Barbe et saint Guénolé.

Calvaires, croix, stèle

Fichier:156 Calvaire de Ty Groës.jpg
La croix de Ty Groës, dite aussi de Kerandrège (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Châteaux et manoirs

Fichier:014 Manoir de Kertalg.JPG
Le manoir de Kertalg, un "château-hôtel" près de Pont-Guily, vue d'ensemble

Fontaines

  • la fontaine Saint-Roch (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
  • la fontaine Saint-Thumette (1694) ;
  • la fontaine et le lavoir de Saint-Thamec ;
  • la fontaine Saint-Guénolé, située sur les terres de Damany (Foeten Ouannec). Son eau passait pour avoir des vertus miraculeuses.

Fours

Moulins

Fichier:Moëlan-sur-Mer Les Moulins du Duc.jpg
Le plan d'eau du Moulin du Duc sur le Bélon (hôtel-restaurant "Les Moulins du Duc").
  • 11 moulins dont le moulin à eau de la Villeneuve, Labbé, du Damany, du Duc, Neuf, Marcin, Landuc (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)…
  • "Les Moulins du Duc" sont un hôtel-restaurant situé en bordure du Bélon dans une propriété d'une vingtaine d'hectares qui serait une ancienne résidence des Ducs de Bretagne<ref>Modèle:Article.</ref>

Patrimoine mégalithique

Le patrimoine mégalithique de la commune est très riche :

La zone naturelle protégée de Pont Dourdu

Une "zone naturelle protégée", dite de Pont Dourdu, a été aménagée à l'emplacement de l'ancienne décharge municipale fermée en 1990, après réhabilitation du site en 2013.

Les ports d'intérêt patrimoniaux

Brigneau, Moëlan et Merrien sont les trois ports d'intérêt patrimoniaux de la commune.

Tableaux représentant Moëlan-sur-Mer et ses environs

  • Robert Le Madec : Vieille coque Modèle:N° (Brigneau).

Jumelages

Depuis 1968, Moëlan est jumelée avec la ville de Lindenfels, ville du Land de la Hesse, en plein centre de la région de l'Odenwald.

Culture

  • En 1971, 1972 et 1973 s'est déroulé sur le territoire de la commune le Festival de Kertalg.
  • Depuis 1930 et la création de l’association « Les Gars de Saint-Philibert », le Cinéma Le Kerfany<ref>[1]</ref> remplit un rôle exceptionnel de promotion et de soutien au cinéma sous toutes ses formes en couplant programmation de films grands publics et art et essai.

Personnalités liées à la commune

Naissances

Décès

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Pierre Mac Orlan, Moëlan, in "Triptyque. Lettres, Arts, Sciences", n°5, Bureau de la revue,1927.
  • Modèle:Ouvrage
  • Bernard Boudic : Un château en Bretagne (histoire du domaine de Plaçamen), éditions Coop Breizh, 2015, [[[:Modèle:ISBN]]].
  • Daniel Picol : Conserveries et vie maritime, éditions Les points sur les I, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]].

Article connexe

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail