Thorame-Haute

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Commune de France

Thorame-Haute est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom de ses habitants est Thoramiens<ref name="tresor"/>, et Ondraincs (ou Ondriens) pour les habitants du village d'Ondres. Les habitants des anciennes communes sont appelés Peyrescans à Peyresq, les Collaincs à La Colle-Saint-Michel.

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Commune située à Modèle:Unité de Beauvezer, Modèle:Unité de Villars-Colmars, et Modèle:Unité de Colmars<ref>Lieux, Itinéraires</ref>.

Géologie et relief

De par son étendue de plus de Modèle:Unité, la commune se situe parmi les plus grandes du département et au Modèle:132e national<ref>Thorame-Haute (04170) - Alpes-de-Haute-Provence - toutes-les-villes.com</ref>, le territoire abrite une large variété d'espaces naturels de faune et de flore, à travers des paysages de moyenne montagne et de haute montagne supérieure à Modèle:Unité d'altitude.

On trouve sur les sommets de plusieurs montagnes de la commune, notamment Cheïnet mais aussi du côté de Peyresq des fossiles en nombre.

Le point culminant se situe sur la montagne du Grand Coyer à Modèle:Unité d'altitude. Le point le plus bas correspond au lit du Verdon autour de Modèle:Unité. La commune est la plus en aval du Haut-Verdon.

Le village de Thorame-Haute est entouré de quatre massifs montagneux : Chamatte (Modèle:Unité), Cheïnet (Modèle:Unité), Serpeigier (Modèle:Unité), et Cordœil (Modèle:Unité).

Thorame-Haute se caractérise par l'étendue de ses terres agricoles plutôt inhabituelle dans les vallées alpines encaissées, et par son site orienté est-ouest, ce qui permet un bon ensoleillement.

On y trouve de grandes montagnes donnant de vastes pâturages (transhumances) et forêts (bois de mélèze et de pin).

Climat

Les villages de la vallée du Haut Verdon se caractérisent par un relief montagnard, une pluviométrie élevée, des précipitations irrégulières et souvent orageuses, avec l’hiver de fréquentes chutes de neige.

C'est un climat d’un type continental aux écarts de température entre la chaleur durant l’été et le froid pendant l’hiver, classés Cfb dans la classification de Köppen et Geiger : méditerranéen et montagnard.

Modèle:Article détaillé

Hydrographie et les eaux souterraines

Fichier:Cours du Verdon.JPG
Vallée encaissée du Verdon.
Fichier:Pont-bâche du Verdon.JPG
Pont-bâche du ravin de Ganon sur la Modèle:Nobr, limite amont de la commune.

Espaces aquatiques

La commune est traversée par deux rivières principales :

  • le Verdon, qui la traverse sur environ Modèle:Unité ;
  • la Vaïre, dont les sources se situent sur son territoire à l'est vers les limites de la commune.

On dénombre aussi :

  • de nombreux torrents de montagne qui forment parfois une petite vallée, parmi ceux-ci on peut noter<ref>L'eau dans la commune</ref> :
    • le Riou, petit torrent qui traverse le village et rejoint le Verdon, son passage a été aménagé et recouvert au niveau de la place du village en 1907 ;
    • le Riou d’Ondres : petite vallée autrefois cultivée au pied du village du même nom ;
  • ainsi que plusieurs autres « rious » désignant un ruisseau, généralement accompagnés d'un adjectif (Riou Touert, Sec, Frey, de Cordoeil…) ;
    • le torrent de Ganon au nord marque la limite avec Beauvezer et enjambe la RD908 ;
    • les gorges de Saint-Pierre, site très encaissé, constituent les limites de la commune sur la rive gauche du Verdon (le sentier étant situé sur la commune de Beauvezer).
  • les ravins de saint-pierre, de la rate, du pasqueiret, de la valette,

On trouve aussi le lac des Sagnes (X2105003), « lac collinaire » artificiel créé dans les années 1960 servant à l’arrosage des champs à proximité duquel a été aménagé un espace ludique d'orientation<ref>Espace ludique d'orientation du Lac des Sagnes</ref>.

Faune et flore

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor"/>.

Faune

Les animaux que l'on rencontre sont essentiellement des mammifères d'altitude tels le chevreuil, le mouflon et surtout le chamois, qui est plus répandu et chassé. On trouve aussi de nombreux sangliers et quelques cerfs. Parmi les petits gibiers, on peut citer le lièvre d'Europe et le lièvre variable (ou blanchard). La marmotte est également présente en altitude, sa chasse est interdite. En moyenne altitude, on trouve des espèces plus communes comme les renards, blaireaux et écureuils roux, chauves-souris…

Les reptiles sont également très présents avec la couleuvre à collier, la vipère aspic ou encore le lézard vert.

Parmi les oiseaux, on trouve la grive draine (migrateur), de nombreux oiseaux de proie ainsi que nocturnes.

Flore

Les arbres les plus fréquents sont les pins et les mélèzes en altitude on trouve aussi des espèces de feuillus.

Parmi les espèces de fleurs d'altitude, on trouve le génépi, plante aromatique dont on tire une liqueur (sa cueillette est très réglementée), l'edelweiss, la gentiane, le lis martagon, le lis de Saint-Bruno, le Carline à feuilles d'acanthe (chardon communément appelé « soleil »).

Le territoire abrite aussi une variété de champignons parmi ceux comestibles : le lactaire délicieux (dit « sanguin »), la chanterelle et la morille.

Le territoire de Peyresq est connu pour abriter des essences rares<ref>Liste des espèces recensées</ref>.

Les villages et lieux-dits

La commune se compose de plusieurs villages, hameaux et lieux-dits ayant chacun leur identité. On peut distinguer quatre villages principaux : Thorame, Ondres (qui appartiennent tous deux au territoire « historique » de Thorame), La Colle-Saint-Michel et Peyresq qui ont été rattachés en 1974.

Le territoire historique de Thorame-Haute

Fichier:Thorame-Haute vue générale.jpg
Vue générale de Thorame-Haute vers 1900

Le territoire historique de Thorame-Haute s'étendait sur Modèle:Unité jusqu'en 1974, il comprenait :

  • Le village de Thorame-Haute se compose du chef-lieu proprement dit, village de moyenne montagne situé sur la rive droite du Verdon.

Quelques rues et quartiers du village

Les rues reprennent parfois les noms qui apparaissaient déjà sur le premier cadastre tracé du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et qui correspondaient plutôt à des noms de quartiers tels que : Grand rue, Saint-Julien, la Rastellone, le Subret (ou Dessubret), le Peyran. Le Riou constitue quant à lui un véritable faubourg situé au-dessus du reste du village. Il semble qu'il se soit développé à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour répondre à la hausse de population. Il a pris le nom du cours d'eau qui traverse le village. De par sa structure il constitue "un village dans le village" avec ses rues ordonnées et ses deux fontaines. Autrefois, on y trouvaient un four communal et la chapelle Saint-André. Le nom du Riou n'est toutefois plus porté sur le cadastre actuel.

Autour du village, de nouveaux lotissements se sont développés tels que le Collet-des-Fourches situé environ à un kilomètre du village sur la D52, les Aires, Font-Richasse, le Coulet, l'Auche… De nouveaux autour du centre ancien.

  • Thorame-Haute-Gare : s’y trouve la seule gare du Haut Verdon, la chapelle de Notre-Dame de la Fleur, quelques maisons autrefois affectées au personnel du chemin de fer et un ancien hôtel-restaurant.
    Fichier:Train des pignes 04.jpg
    Train touristique à vapeur en gare de Thorame-Haute

Modèle:Article détaillé

Dans la vallée du Verdon, la commune compte encore plusieurs hameaux ou lieux-dits habités régulièrement tels que :

  • Branchaï : ancienne ferme constituée d’un long bâtiment situé à la limite de la commune en aval et au bord du Verdon ;
  • La Rivière : à proximité de la gare, ce hameau se compose de plusieurs maisons dont la plupart sont en ruine, d'autres régulièrement occupées. On y trouvait autrefois un four communal et la chapelle Saint-Louis. La ligne de chemin de fer est collée au hameau ; elle rejoint la gare toute proche par le viaduc ferroviaire de la Fleur. À quelques centaines de mètres en amont, un autre pont permet au train de pénétrer dans le tunnel de la Colle-Saint-Michel ;
  • sur le flanc de Cordeil, face au Plan-de-Lys, se trouve le hameau de la Royère à Modèle:Unité d’altitude ; abandonné au début du siècle dernier, il est aujourd’hui relié à une nouvelle piste. Il se compose de plusieurs bâtiments de ferme et d’habitation, ainsi que d'une citerne et d'un four, pour la plupart disparu. Ce lieu n'est plus abandonné.
  • le Plan-de-Lys : ce lieu-dit se compose des ruines d’une ancienne scierie ; les installations pour le percement du tunnel de la voie ferrée y étaient implantées.
  • Font-Gaillarde, ce hameau fut souvent représenté sur des cartes postales car un hôtel accueillait au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un tourisme plutôt aisé, permis par l’ouverture de ligne Digne-Nice, puis plus tard, une colonie de vacances. On trouve également une source temporaire et de petites grottes à proximité qui donnent accès au système souterrain de la Font Gaillarde.
  • plus en amont, plusieurs fermes sont implantées en bordure du Verdon parmi lesquelles : Plan-de-Verdon, l'Iscle, Font-Chaude où se trouve le camping municipal du même nom.
  • le Fontanil est un hameau constitué d’une maison d’habitation, de deux bergeries, d’un four et de quelques petites constructions éparses ; il se situe au sommet du ravin de Guillaume à plus de Modèle:Unité d’altitude.
  • le village d’Ondres situé sur la rive gauche du Verdon à plus de Modèle:Unité d’altitude, n'est plus habité de façon permanente et a refusé le confort moderne (il n'y a ni eau courante, ni électricité, ni ligne de téléphone) ; la piste d'accès n'est pas goudronnée. Toutefois, une ligne électrique a été construite en 2014, bien que la majorité des habitants la refuse. En été, la population d'Ondres peut dépasser Modèle:Unité.
    On trouve également des habitations situées en contrebas à Clot-Hubert, au Plan d'Ondres, à la Bastide des Jaume…Modèle:Article détaillé

Les villages rattachés

La Colle-Saint-Michel et Peyresq sont deux anciennes communes ayant fusionné entre elles en 1964 sous le nom de Saint-Michel-Peyresq, cette nouvelle commune est ensuite rattachée à Thorame en 1974. Elle s'étendait sur un territoire de Modèle:Unité.

Modèle:Article détaillé

Voies de communications et transports

Fichier:0093-Pont-du-moulin-Thorame-Haute.jpg
Pont du moulin.
Fichier:Pont sur le Verdon à Thorame-Haute.JPG
Pont Clot, sur le Verdon (D52).

Voies routières principales

Le chef-lieu se situe à proximité de la route qui remonte la vallée du Verdon : la départementale 955 (en provenance de Saint-André-les-Alpes) qui devient la départementale 908 à partir de l'intersection de La Colle-Saint-Michel et en direction d'Allos. La D 908 rejoint la vallée de la Vaïre (en direction d'Annot) par le col de la Colle-Saint-Michel et remonte à son autre extrémité la haute vallée du Verdon. Avant la réforme de 1972, elles étaient toutes deux classées route nationale (RN 555 et RN 208).

Voies routières secondaires

La départementale 2 rejoint également Saint-André-les-Alpes par la vallée de l'Issole en traversant la commune et de Thorame-Basse.

Sur la D 908/D955, il existe trois embranchements rejoignant le village, d'aval en amont du Verdon :

  • la départementale 52 à partir du Pont-Clot, elle traverse le lotissement du Collet des Fourches puis rejoint le village, sur environ Modèle:Unité ;
  • la départementale Modèle:Unité, à partir du pont dit Pont du Villaron, jusqu'au village, sur environ Modèle:Unité, c'est l'accès principal ;
  • la départementale 52 également à partir du lieu-dit L'Iscle, sur environ Modèle:Unité jusqu'au village, elle se situe dans le prolongement de la Grand Rue, et l'ancien chemin de Colmars. Elle n'est accessible qu'en descendant la vallée, et est partiellement interdite dans le sens village - Colmars.

La départementale Modèle:Nobr rejoint le village de Peyresq, l'intersection se situe après le village de La Colle-St-Michel lorsque l'on descend vers Annot.

Le chemin d'accès au village d'Ondres n'a jamais été classé comme route départementale en raison du trop faible nombre d'habitants à l'époque, ceci explique qu'il n'a jamais été goudronné et l'entretien reste à la charge de la commune.

Transports en commun

Aéroports à proximité
Nom Destinations Distance
Marseille France
Europe
Afrique
Modèle:Unité
Tallard France
Europe
Modèle:Unité
Nice France
Europe
Amérique-du-Nord
Modèle:Unité

Chemins de fer

La commune est desservie par la ligne de Nice à Digne des Chemins de fer de Provence (plus connue sous le nom du « Train des Pignes »). La gare de Thorame-Haute se situe au lieu-dit homonyme de Thorame-Haute-Gare, à Modèle:Unité au sud du chef-lieu ; c'est la station ferroviaire la plus haute de la ligne et la seule du Haut-Verdon. Non loin de la gare, le Tunnel de la Colle-Saint-Michel long de près de Modèle:Unité<ref>Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, Modèle:P.</ref>, relie bassin du Verdon à celui de la Vaïre et du Var.

Il existe également la halte de Peyresq, celle-ci se situe à la limite de la commune, au bord du torrent de la Vaïre, sans accès routier (à 2 heures de marche environ de ce village).

Risques majeurs

La commune de Thorame-Haute est exposée à quatre risques naturels<ref name="prim"/> :

  • avalanche (mais ce risque n’est pas recensé dans le dossier départemental sur les risques majeurs)<ref name="ppr"/>,
  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.

La commune de Thorame-Haute n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/> ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue, en 2009 et 2011<ref name="prim"/>. Le tremblement de terre du Modèle:Date-, dont l’épicentre était situé à Thorame (Sisfrance ne précise pas s’il s’agit de Thorame-Basse ou -Haute), avait une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). D’autres tremblements de terre ont été nettement ressentis à Thorame-Haute depuis un siècle, sans jamais atteindre cette force<ref name="brgm"/>,<ref name="brgm40137"/>.

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Allos-Colmars auquel appartient Thorame-Haute est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>.

Communes voisines<ref>Pays A3V, Modèle:Lien brisé, consultée le 24 mai 2008</ref>

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Thorame-Haute et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Urbanisme

Typologie

Thorame-Haute est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (23 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), prairies (1,2 %), terres arables (0,7 %), zones urbanisées (0,3 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

On trouve Toramena en 1009 et Toramine en 1035. Sur plusieurs cartes datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il est mentionné Thoramenes. Thorame est du genre féminin. La commune se nomme Torama Auta en occitan vivaro-alpin.

La civitas Eturamina (cité d’Eturamina), cité au concile de Vaison, en 442. Le nom est formé sur la racine pré-celtique *etur, et d’un suffixe pré-celtique, tous deux d’origine et de sens inconnus selon Ernest Nègre<ref>Modèle:TGF1. Notice 1188, Modèle:P.</ref>, qu’il est possible de rapprocher d’Etruria. Béatrice et Jean-Jacques Férié considèrent<ref>Béatrice et Jean-Jacques Férié, Toponymie provençale, éditions Sud Ouest, collection Sud Ouest université, 2002 Modèle:ISBN, notice 39.</ref> que les préfixes tor ou tur seraient à valeur oronymique et en association avec un élément men "d'origine obscure". Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), donne une autre explication. Mais il considère lui aussi comme probable que le toponyme soit plus ancien que les Gaulois<ref name="AHP-c11">Charles Rostaing, « Toponymie d’origine prégauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Opcit, carte 11 et commentaire</ref>.

Il s'avère que le déterminant n'a pas été choisi en fonction de l'altitude, mais en fonction du rang social des deux villages : Thorame-Haute était plus important administrativement parlant que Thorame-Basse: ce fut le siège d'un évêché dès la fin de l'Antiquité et durant toute une partie du Haut Moyen Âge<ref>BILLY Pierre-Henri, Dictionnaire des noms de lieux de la France, Paris, 2011.</ref>.

Histoire

Cette partie ne traite que du territoire historique de Thorame (c'est-à-dire sans La Colle-Saint-Michel et Peyresq).

Préhistoire

Les rares découvertes faites sur la commune et les sites peu connus n'ont pas fait l'objet d'études particulières.

Antiquité

Période préromaine

Parmi les multiples hypothèses du passage des Alpes par Hannibal et son armée, la vallée du Verdon a été un trajet envisagé.

Les éléments peu probants sont des dénominations de tradition récente. On trouve sur le plateau de Serpégier un lieu surnommé le « camp d'Hannibal ». Sur Fours (commune actuelle d'Uvernet-Fours) on trouve également un lieu baptisé la "table d'Hannibal"<ref>Adolphes Joannes, Géographie des Basses Alpes, Hachette et Cie, 1900 Modèle:P., Modèle:6e</ref>. Féraud rapporte qu'on aurait découvert à plusieurs époques des javelines et des casques<ref>Histoire, Géographie, et Statistique du Département des Basses-Alpes, J. J. M. Féraud, 1861, Vial Imprimeur, libraire, Digne, Modèle:P.</ref>. Une monnaie marseillaise en argent a été trouvée au Fouent Micoulaud<ref name="Bérard482">G. Bérard, CAG 04, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref> (plus vraisemblablement Font Nicoulaou, désignant un cours d'eau).

Période romaine - Archéologie

Le territoire d’Eturamina correspondrait à celui d'une des tribus figurant sur le Trophée des Alpes élevé par l'empereur Auguste à La Turbie ayant résisté à l'Empire romain, avant d'être définitivement conquise<ref>Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, Modèle:P.</ref>. Cette tribu serait celle des Eguiturii (les Éguitures)<ref name="AHP-c12">Baratier, Duny & Hildesheimer, carte 12 « Peuples et habitats de l’époque préromaine », in Atlas historique de la Provence</ref>, devenu une civitas sous l’Empire romain. L’hypothèse ancienne, émise par Tisserand, est celle des Veamini<ref>Tisserand, Histoire civile et religieuse de Nice et du département, Marseille, Laffitte Reprints, 1973, réimpression de l'édition de 1862, tome I, Modèle:P.</ref>. Féraud partageait aussi cet avis : « 5° Les Veamini qui habitaient les bassins de Thorame-Haute et Thorame-Basse, et la petite vallée de l’Issole, ainsi que parait l’indiquer leur nom formé du celtique Vean, montagne, et min, rouge ; nom qui désigne un terrain rougeâtre comme l’est celui de Thorame. Quelques auteurs les placent pourtant dans la vallée de Fours. »<ref>Histoire, Géographie, et Statistique du Département des Basses-Alpes. J. J. M. Féraud, 1861, Vial Imprimeur, libraire, Digne, Modèle:P. J. J. M. Féraud.</ref>. Le village occupait peut être un ordre particulier dans la hiérarchie administrative gallo-romaine, avec le statut de "civitas" à l'instar de Glandèves (proche d’Entrevaux), Senensis (Senez) ou Dinia (Digne). Eturamina est le chef-lieu de la civitas Rigomagensium qui fait partie des huit civitas de la province des Alpes Maritimes mentionnées dans la Noticia Galliarum. Louis Duchesne qui fait cette liaison avoue n'avoir pu déterminer pourquoi il y a une différence entre le nom de la civitas et celui de la chef-lieu<ref>Abbé Duchesne, La civitas Rigomagensium et l'évêché de Nice, dans Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>.

Raoul Blanchard constate Modèle:Citation<ref>citation rapportée de</ref>.

  • Archéologie

Une tegula gravée (tuile romaine) découverte en 1934, et datée de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Bérard481">G. Bérard, CAG 04, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>, ainsi que des tombes mises au jour Grand-Rue (1934 et 1938), attestent d’une occupation à l’époque romaine. Le fort de Trancastel, dont l'origine est probablement romaine, complète le tableau de l’occupation du sol aux premiers siècles de notre ère.

Les principales découvertes archéologiques ont été faites au cœur du village lui-même et notamment le long du mur de l'église paroissiale, dans les années 1930, avec des tombes et des objets clairement identifiés d'époque romaine : vase et inscriptions sur tuile, conservées au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Mises en doute par Raymond Collier<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.</ref>, ces découvertes permettent d’attester la pénétration de la culture gallo-romaine dans la vallée<ref name="Bérard481"/>.

Des fondations peut-être antiques ont été découvertes à proximité de Notre-Dame du Serret, avec des pierres sculptées romaines<ref name="Bérard482"/>. De même, dans la rue du Peyran, un fragment de stèle funéraire remployée dans un mur serait daté du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et une autre également en remploi serait mérovingienne<ref name="Bérard481"/>.

Pour la fin de la période romaine, Eturamina (sans distinction entre Haute et Basse) est le nom de la cité épiscopale, établie de façon éphémère dans la vallée des Thorame au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="beaujard-22"/>,<ref>De façon attestée entre 439 et 450 ; pas après 506, selon Géraldine Bérard, Carte archéologique, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. On trouve le nom de l'évêque Sévérianus, ce dernier a laissé son nom dans les conciles de Riez en 439 et de Vaison en 442<ref name="La Torre"/>.

L'ensemble de ces découvertes ont amené les autorités de l'État à prendre un arrêté de zone archéologique de saisine sur les dossiers d'urbanisme<ref>http://arrêté Modèle:N° du 07/04/2006 voir : www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Paca/Politique-et-actions-culturelles/Archeologie/Zones-de-presomption-de-prescription-archeologique/Arrete-prefectoral-par-commune-concernee</ref>, couvrant un territoire assez large autour du village chef-lieu.

Moyen Âge

Après la chute de l’Empire romain, la vallée du haut Verdon connaît de nombreuses invasions durant plusieurs siècles : Vandales en 480, Ostrogoths en 508, Lombards en 570, des Sarrasins en 740, chassés en 885<ref>Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes, Modèle:P.</ref>.

Au Moyen Âge, on retrouve plusieurs documents concernant les implantations de moines, notamment de Saint-Victor, qui possédait Notre-Dame du Serret dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>,<ref>Jean-François Boué, « Implantation des ordres réguliers au Moyen Âge », CG 06.</ref>. Une charte de l’abbaye de Saint-Victor établie en 1056 concerne déjà les communautés Haut Verdon. Cette époque est aussi marquée par l'installation de riches familles seigneuriales. La distinction entre les deux communautés distinctes semble s'opérer vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec les qualificatifs géographiques : Superiori pour Haut et Inferiori pour Bas, d’où Toramina Superiori qui deviendra au cours des siècles Thorame-Haute. Les archives départementales conservent un document datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle relatif à un contrat passé entre la communauté et les moines nouvellement installés : il y est question d'échange de terre en contrepartie d’une aide matérielle apportée au village (notamment l'installation de métiers à tisser).

En 1342, la communauté de Thorame-Haute est rattachée à la viguerie de Castellane par le comte de Provence<ref name="histo_sous-pref"/>.

En 1390, les troupes de Raymond de Turenne ravagent la région et incendient le village. En 1486, la région est annexée au royaume de France<ref>Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes, Modèle:P.</ref>.

Les premiers registres communaux (conservés aux archives départementales), en dehors de quelques chartes, datent seulement de 1570.

Familles seigneuriales

La famille Rostaing (issue des Castellane) tient le fief de Thorame-Haute aux {{#switch: e

 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXI

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}<ref>Une République médiévale</ref>, suivie de la branche Faraud des Glandevès du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis des Villeneuve jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des Gassendi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et enfin des Pazery jusqu’à la Révolution<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.</ref>. Quinze familles seigneuriales se succèdent jusqu’en 1789, la dernière étant la famille des de Pazery rachetant le Modèle:Date- la seigneurie à Balthazar de Villeneuve.

La légende de Notre-Dame de la Fleur

Cette période est aussi marquée par la naissance d'une légende liée à une « apparition céleste »<ref>Thorame-haute : Notre-Dame de la Fleur - Bienheureux Jules Pazery de Thorame, prêtre martyr de la Révolution française († 1792)</ref> bien qu'on ignore la date précise, celle-ci est à l'origine de la chapelle de Notre-Dame de la Fleur et de son pèlerinage qui subsiste aujourd'hui encore le lundi de Pentecôte. Les récits dont on dispose aujourd'hui ont été largement déformés car reposant sur une tradition orale, et sont souvent très différents voire contradictoires. Un « esprit céleste » ou la Vierge Marie (selon les récits) serait apparu à un berger réputé pour être un bon chrétien qui gardait un troupeau de moutons et lui aurait demandé de faire bâtir la chapelle sur le lieu de l'apparition. Le choix du nom de "la Fleur" a également plusieurs explications, mais la plus répandue est qu'une fleur aurait été donnée au berger en guise de preuve. Auguste Testanière, donne une version différentes à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il n'y est question ni de fleur, ni de Vierge<ref>Les œuvres d'un Bas-Alpins ; Auguste Testanière était le fils d'un douanier en poste à Thorame, il y a donc vécu.</ref>. Cette chapelle est implantée à Thorame-Gare, le bâtiment actuel date des années 1930-1940, c'est l'œuvre de l'abbé Juvénal Pélissier, curé de la paroisse et dernier chapelain N.-D. de la Fleur qui l'a reconstruite seul durant une dizaine d'années. Le pèlerinage de Thorame a connu un essor important au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et a bénéficié de la présence du chemin de fer.

Époque moderne

À partir de 1556, la communauté de Thorame-Haute devient propriétaire des moulins, contre une rente servie aux Villeneuve, seigneurs du lieu<ref name="Emeric32"/>.

Durant les guerres de religion, le baron d’Allemagne et ses huguenots combattent les troupes de Henry de Garde, le baron d’Allemagne s’empare du fort Saint-Georges le Modèle:Date-<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="Jaume10"/>. L'église est détruite à cette occasion (ou en 1576 selon d'autres sources<ref name="Emeric19"/>) ; elle est reconstruite en 1598 et en 1603<ref name="Jaume10">Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes Modèle:P.</ref>.

En 1630 une épidémie de peste est très meurtrière, on compte environ 90 décès contre 15 à 20 les années précédentes d’après les registres tenus par le vicaire Pierre André Isnard ; le notaire enregistre 29 testaments en 1630 et encore 6 en 1631, contre un seul en 1628 et 1629<ref>Félix Jaume, Chroniques du Pays de Thorame-Haute un site une histoire des hommes, Modèle:P.</ref>. Lors de la peste de 1720, le village fournit vingt-sept hommes pour garder le Modèle:Page h' qui doit éviter la propagation de l’épidémie. Sept postes sont mis en place, notamment sur les ponts du Verdon. Le village est entouré d’une palissade percée de trois portes gardées nuit et jour<ref>Joseph Marie Maurel, La peste de 1720 dans les Basses-Alpes, Digne, Imprimerie de Chaspoul, 1908. Disponible en ligne, chapitre 3, consulté le 5 juin 2008</ref>. La construction de la chapelle Saint-Roch est reliée à l’un de ces épisodes<ref name="archeo-provence"/>.

Au XVIIe siècle, diverses affaires judiciaires (vols, larcins, querelles, tapages nocturnes) témoignent d'une vie communautaire parfois difficile<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la fin de l’Ancien Régime, la communauté de Thorame-Haute dépendait de la viguerie de Colmars<ref name="archeo-provence"/>.

Révolution

Lors de la création du département des Basses-Alpes en 1790, le village est chef-lieu de canton<ref>Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.</ref> et fait partie des huit cantons du district de Castellane, mais le canton est supprimé en 1802. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.</ref>. Le Modèle:Date-, il est décidé que les femmes y seront désormais invitées<ref>Alphand, Modèle:P.</ref>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de La Colle-Saint-Michel change de nom pour La Collefroide<ref>Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.</ref>. Peiresc a également changé son orthographe en Peyresq (pour différencier le nom propre du village, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc fut en effet le seigneur de ce village.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Une ère nouvelle

Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le village atteint son pic de population avec Modèle:Nombre en 1840. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle correspond à une période d’apogée démographique autant que de prospérité économique. Cette prospérité provient en grande partie d’une activité industrielle qui se développe fortement dans la vallée : celle des draperies. Cependant le déclin est assez rapide avec l’ouverture de la vallée à l’extérieur et l’arrivée de la concurrence des draperies du Nord. Les fabriques de Thorame ferment avant la Première Guerre mondiale. Les nombreuses modifications apportées au village témoignent de cette "nouvelle ère" qui a modelé plus qu'aucun siècle précédent le visage actuel de Thorame : travaux d'édilité (fontaines, lavoirs, four communal, nouvelle mairie…), richesse des lieux de cultes (église paroissiale, chapelles, pèlerinage de La Fleur…), et travaux des maisons particulières (l'écrasante majorité des linteaux datés, les riches décors de modénature peints sur les façades en sont l'expression la plus visible).

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du Modèle:Date- précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre dit napoléonien de Thorame-Haute est achevé, ceux de La Colle-Saint-Michel et Peyresq le sont en 1838<ref>Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, {{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XXI|-| – | XXI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref>. Lorsque le cadastre est achevé, la commune compte trois moulins : un à Ondres, un autre en contrebas de ce village, aux Ribes, et le moulin du Pont, moulin à farine plus tard converti en scierie<ref name="Emeric15"/>. Le moulin des Ribes a été fouillé en 2004 et 2012.

Des espaces de sociabilité multiples<ref>Inspiré de Chroniques du Pays de Thorame-Haute, Félix Jaume</ref>

Les chambrettes étaient une forme très répandue de « loisirs » et de sociabilité de la population masculine en Provence. On y lisait à haute voix les journaux, puis on commentait les nouvelles, y compris politiques. Un statut réglementait son fonctionnement. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Thorame comptait quatre chambrettes : celle des pères de famille, des jeunes gens, des républicains, et celle des résidents du quartier du Riou.

Les confréries de pénitents participaient aussi à la vie sociale mais avec des attributions particulières. À Thorame-Haute, la confrérie des pénitents Blancs probablement fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se composait d’une large majorité des hommes du village et selon l’usage, les garçons y entraient après leur première communion. La chapelle Saint-Pierre, actuelle salle des fêtes leur était attribuée. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les « visites pastorales » (rapports des visites de l'évêque) mentionnent plusieurs autres confréries sur la commune.

Le développement de petites et moyennes industries

Thorame comptait plusieurs draperies : on dénombre 6 fabriques en 1813 employant Modèle:Nombre. La plus importante est celle de Honoré Datier qui ouvre en 1836, il s'agit d'un installation de taille avec du matériel moderne, sur le modèle de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles<ref>Mireille Mistral, L’Industrie drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., Modèle:P.</ref>, elle emploie Modèle:Nombre. Jean-Joseph Arnaud en ouvre une seconde peu après<ref>avant 1841, Mireille Mistral, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. Elles emploient jusqu’à Modèle:Nombre en 1858, mais ce nombre retombe en dessous de 10 dans les années 1870<ref>Mireille Mistral, Modèle:Opcit, Modèle:P. et 145</ref>. Toutes ferment avant 1880<ref>Mireille Mistral, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref>. En 1841, la société Bonnet produisait Modèle:Unité de drap "burrel" en utilisant la force motrice du Verdon<ref>Mireille Mistral, Modèle:Opcit, Modèle:P.</ref> et Datier, Modèle:Unité. Tous ces bâtiments sont aujourd'hui en ruine.

D'autres activités sont également développées comme la fabrique de carreaux de Benjamin Balp qui ferme définitivement en 1870, un abattoir, une mine de charbon dans la vallée du Verdon était également exploitée. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on trouve deux à trois moulin à farineModèle:Refnec.

Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et jusqu'au début du siècle suivant, le "fromage de Thorame" est réputé, il se présente sous la forme de tomme de vache ou de chèvre<ref>Anne-Marie Topavol, La vie des paysans Bas-alpins à travers leur cuisine de 1850 à nous jours, Edisud, Aix-en-Provence, 1986, Modèle:ISBN, Modèle:P.28-29.</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs petites industries subsistent<ref>Le Haut Verdon, Annales de Haute Provence, no 306, Modèle:2e 1988 par la Société scientifique et littéraire de Haute de Provence, Modèle:P. et suivantes).</ref>. En 1924, il y a deux scieries, la scierie Arnaud (vendue à Lempereur en Modèle:Date-) ferme définitivement en 1928. L'usine hydraulique Jauffret produit de l'électricité pour la commune de 1913 à 1946.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Thorame-Haute entrée.jpg
Entrée de Thorame-Haute au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La commune bénéficie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du passage du chemin de fer, même si la gare de Thorame-Haute est éloignée des villages. La construction a lieu dans les années 1900. Le percement du tunnel vers la vallée du Var mobilise de nombreux ouvriers, pour lesquels on construit un village près de la gare de Thorame-Haute. Le Modèle:Date-, une grève éclate pour demander la journée de huit heures. Malgré les négociations, la grève cesse le Modèle:Date-, sans que les ouvriers n’aient rien obtenu<ref name="histo-pref">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Deux siècles d’activités préfectorales », Préfecture des Alpes de Haute-Provence, consulté le 22 juin 2012</ref>. La voie est menacée en Modèle:Date- par un glissement de terrain : une partie de la masse du pic de Rent s’effondre et recouvre les voies, avant que la terre soit évacuée. La montagne est stabilisée par un mur de soutènement de Modèle:Unité de long, épais de Modèle:Unité et renforcée de 7 contreforts de 27 à Modèle:Unité de profondeur<ref>Olivier Joseph, L’Éboulement de la gare de Thorame-Haute, avril 1909, Éditions Olivier Joseph Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>.

Au cours de la Première Guerre mondiale, la commune paye un lourd tribut qui accélère la perte de population déjà enclenchée depuis les années 1850.

Durant l'occupation de la Seconde Guerre mondiale, le Haut-Verdon participe activement à la résistance militaire. À la suite du premier débarquement allié, les ponts d'accès au village sont dynamités par les résistants le long du Verdon (pont Clot et pont du Villaron) pour couper l'accès à une colonne allemande qui cherche à rejoindre le col d'Allos. Pour contourner l'obstacle, la colonne se fraye un passage dans la vallée de l'Issole elle aussi contrôlée par les résistants, et parvient à rejoindre Thorame-Haute. À la sortie du village, une attaque meurtrière pour les Allemands a lieu entre l'ancienne scierie Arnaud et le pont d'Ondres. En guise de représailles, le maire du village Louis Blanc, est pris en otage avec d'autres hommes lors d'un rassemblement de la population sur la place du village par les militaires qui se replient provisoirement sur le village. Plus tard, ils sont relâchés, mais quatre gendarmes de Colmars<ref>Les gendarmes Daumas, Stener, Jean Bracco et le brigadier Marcel Beal.</ref> acquis à la cause des insurgés sont exécutés sur les lieux de l'attaque ; un monument commémoratif est élevé au lieu-dit le Pont d'Ondres.

Le Modèle:Date-, des gestapistes montent de Nice en voiture et s’arrêtent au hameau de Fontgaillarde, où se trouvaient 5 juifs assignés à résidence par Vichy (trois étaient turcs et deux Algériens). Ils sont raflés, emmenés à Nice et déportés pour être exterminés<ref name="ribot-265">Jacqueline Ribot-Sarfati, « Camps d'internement et de déportation des juifs dans les Basses-Alpes, de la guerre aux occupations italienne et allemande (1939-1944) », in Robert Mencherini (directeur), Provence-Auschwitz : de l'internement des étrangers à la déportation des juifs (1939-1944), Aix-en-Provence : Publications de l'Université de Provence, 2007. Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>.

Les années 1960-1970 sont marquées par la modernisation du village : travaux et mesures de salubrité publiques, voirie, création d'un lac artificiel aux Sagnes pour l'arrosage des terres agricoles, mais aussi pour le tourisme. La commune se dote de nouveaux équipements : salles des fêtes, poste, etc. L'agriculture se mécanise fortement et le nombre d'exploitation diminue rapidement au profit de plus grandes exploitations.

Le Modèle:Date-, la commune de Saint-Michel-Peyresq lui est rattachée (elle-même issue de la fusion des communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq le Modèle:Date-). L'ambition de ce rapprochement était entre autres de créer une station de ski, mais les différentes études réalisées sur sa faisabilité et l'opposition résolue des habitants ont eu raison du projet.

Les années 1980 et 1990 sont marquées par un relatif déclin d'accueil de résidents secondaires qui semble aujourd'hui enrayé. Le nombre d'exploitations agricoles diminue assez rapidement dans les années 1990, même s'il reste encore important par comparaison aux communes voisines.

En Modèle:Date-, le syndicat intercommunal du Haut-Verdon se transforme en communauté de communes du Haut-Verdon Val d'Allos qui récupère une large part des compétences de la commune.

Aujourd'hui

Aujourd'hui, la commune est marquée par une hausse modérée de la population et son rajeunissement. De nouvelles parcelles ont été construites. Plusieurs investissements importants sont engagés depuis les années 2000, tels que l'aménagement du jardin public au cœur du village, des travaux importants sur la toiture de l'église entièrement refaite en tuiles, la création d'une nouvelle école, ou encore la réfection des réseaux d'eau et d'assainissement.

Héraldique

Modèle:Article détaillé

Fichier:Blason Thorame Haute.svg

Blasonnement de Thorame-Haute :

D'or au château de gueules sur une montagne de sinople<ref name="Cureau vexillologie">Modèle:Lien web.</ref>.

Le blason de Thorame-Haute peut se décrire de la façon suivante : une tour rouge sur montagne verte, le tout sous fond or (ou jaune)<ref name="Cureau vexillologie" />.

Les anciennes communes de Peyresq et de La Colle-Saint-Michel possèdent également leurs propres armoiries.

Fichier:Blason Peyresq.svg

Blasonnement de Peyresq :

Écartelé : au Modèle:1er et Modèle:4e d'azur à un rocher d'argent ; au Modèle:2e et Modèle:3e d'or à une étoile à 16 rais de gueules<ref name="Bresc">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Fichier:Blason La Colle Saint Michel.svg

Blasonnement de La Colle-Saint-Michel :

D'azur à une montagne à deux monticules ou à deux mamelons d'or<ref name="Bresc"/>.

Politique et administration

Maires

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Modèle:Boîte déroulante/fin

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin Modèle:Boîte déroulante/début De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour Modèle:Nombre et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, la constitution du 22 frimaire an VIII (Modèle:Date) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de Modèle:Nombre. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de Modèle:Nombre, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du Modèle:Date à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de Modèle:Nombre.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de Modèle:Nombre et pour Modèle:Nombre à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel. Modèle:Boîte déroulante/fin

Intercommunalité

Thorame-Haute fait partie :

Urbanisme

La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le Modèle:Date avec effet le Modèle:Date, regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi)<ref>Communauté de Communes Alpes Provence Verdon « Sources de Lumière » : Lancement du PLUi du Moyen Verdon</ref>.

La commune fait l'objet d'une "Zone archéologique de saisine des dossiers d'urbanisme", en vertu de l'arrêté préfectoral Modèle:N°, en date du Modèle:Date-<ref> Arrêté préfectoral par commune concernée </ref>.

Adhésion aux organismes de coopération intercommunale

Thorame-Haute est membre<ref>aspic.interieur.gouv.fr</ref> de :

  • SI d'entretien des berges du Verdon amont de Rougon à Allos
  • SIE de la région du Verdon
  • SIVU d'assainissement collectif du Haut-Verdon

Finances locales

Modèle:Boîte déroulante/début

  • Potentiel fiscal 4 taxes 183 897
  • Potentiel financier 294 726
  • Potentiel financier par population DGF 575,636719
  • Potentiel financier par habitant de la strate 575,713676
  • Ressources financières principales Foncier bâti (avant écrêtement) 26 296
  • Foncier non bâti (avant écrêtement) 6 278
  • Taxe d'habitation (avant écrêtement) 43 788
  • Taux net 3 taxes 0,213669
  • Taux moyen de la strate 0,154792
  • Effort fiscal 1,643270
  • Dotation élu local 2 681
  • Dotation totale DNP 4 528
  • Dotation forfaitaire 119 563
  • Dotation de solidarité rurale (DSR) 12 134
  • Dotation de solidarité urbaine (DSU) 0
  • Dotation totale (Forfaitaire - DSU - DSR - DNP) 136 225
  • Total par population DGF 266,064453

Modèle:Boîte déroulante/fin

Budget et fiscalité 2020

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 11,00 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,80 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 31,97 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.

Historique du découpage administratif après la Révolution française

  • Fusions des communes

Modèle:Date- : dans un premier temps, fusion de Colle-Saint-Michel (selon l'orthographe de l'INSEE<ref>Modèle:Lien web</ref>) avec Peyresq, la nouvelle commune prend le nom de Saint-Michel-Peyresq (avec pour chef-lieu la Colle-Saint-Michel). Ces communes anciennes et nouvelle appartiennent au canton de Saint-André-les-Alpes).

Modèle:Date- : dans un deuxième temps, Saint-Michel-Peyresq est rattachée à Thorame-Haute<ref name="Cassini"/>. Toutefois, le conseil municipal d'alors, opposé à cette décision imposée par le Préfet, obtient du Conseil d'État l'annulation de l'arrêté préfectoral et le rétablissement de la commune en 1976. En dépit de cette décision, le conseil municipal, rétabli dans ses fonctions, vote immédiatement le rattachement à Thorame-Haute, qui devient définitif cette même année.

  • Modifications des cantons
Commune code INSEE Canton
Thorame-Haute 04219 1793-1801 Thorame

1801-1985 Colmars
Puis Allos-Colmars à partir de 1985 (à la suite de la fusion de ces deux cantons)
Depuis le 24/02/2014<ref>Décret no 2014-226 du 24 février 2014</ref> canton de Castellane (nouveau)

Colle-Saint-Michel (la) 04040 1793-1801 Annot

1801-1964 Saint-André (1837 St-André-de-Méouilles, 1928 St-André-les-Alpes)

Peyresq 04147 1793-1801 Annot

1801-1964 Saint-André (1837 St-André-de-Méouilles, 1928 St-André-les-Alpes)

Saint-Michel-Peyresq 04040 1964-1974 Saint-André-les-Alpes
  • District et arrondissements :

1793-1801 : district de Castellane. 1801-1926 : arrondissement de Castellane, 1926-1942 : arrondissement de Digne, depuis 1942 : arrondissement de Castellane.

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

{{#invoke:Démographie|demographie}}

La notion de feux renvoie sous l'Ancien Régime, à une base d'imposition pour la commune et/ou au nombre de familles vivant sur une communauté qui se partageaient les impôts. Son calcul a beaucoup évolué au cours des époques, mais pour les deux dénombrements retenus, il s'agit de feux équivalents à une famille.

Au recensement du Modèle:Date-, il y avait "Modèle:Nombre" (ou foyers) ; au Modèle:Date-, "156 feux ou chefs de famille"Modèle:Refnec.

La progression soudaine de la population en 1901 est due au percement du tunnel ferroviaire de La Colle-Saint-Michel sur la ligne de Nice à Digne (ou Train des Pignes)<ref>Chemins de Fer de Provence - Historique de la ligne</ref>,<ref>Train des pignes : l'échappée belle</ref>, correspondant au dernier tronçon ouvert entre Puget-Théniers et Saint-André-de-Méouilles (aujourd'hui St-André-les-Alpes) : la main d'œuvre nombreuse a été installée au lieu-dit du Plan de Lys, tout près du hameau de La Rivière. Une école temporaire a même été ouverte pour l'occasion. Le recensement du Modèle:1er mai fait état d'une population temporaire de Modèle:Nombre.

En-dehors de cet évènement ponctuel, l'histoire démographique de Thorame-Haute, après la saignée des {{#switch: e

 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXV

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure pendant toute la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport à cette période<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement qu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : la commune a gagné une soixantaine d'habitants depuis 1999.

Modèle:Population de France/graphique

Enseignement

Comme de nombreuses communes du département, Thorame-Haute se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, situées au village chef-lieu et à Ondres<ref name="labadie9"/>. Les filles ne sont pas concernées, la loi Falloux n’impose l’ouverture d’une école de filles que dans les communes de plus de Modèle:Nombre. La situation ne change qu’avec la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à Modèle:Nombre<ref name="labadie16"/> : l’instruction des filles est organisée au village entre 1867 et 1873<ref name="labadie18"/>. La deuxième loi Duruy (1877) permet à la commune, grâce aux subventions de l’État, de reconstruire son école de Thorame-Haute<ref name="labadie11"/>.

Les deux communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq avaient elles aussi leurs écoles de garçons en 1863<ref name="labadie9"/>. Dans ces deux communes peu peuplées, l’école n’ouvre ses portes aux filles qu’avec les lois Ferry<ref name="labadie16"/>,<ref name="labadie18"/>.

En 2017 la commune dispose encore d'un école maternelle et primaire publique dépendant de l'Académie d'Aix-Marseille<ref>École élémentaire</ref>,<ref>Groupe scolaire</ref>.

Les établissements scolaires les plus proches sont à<ref>Collèges et lycées</ref> :

  • Saint-André-les-Alpes et Annot : Collèges,
  • Dignes-les-Bains : Lycées.

Santé

Cultes

Économie

Agriculture

Aujourd'hui encore, la principale activité de la commune reste l'agriculture (élevages ovins principalement, mais aussi bovins et porcins). Les cultures sont surtout orientées vers le fourrage mais on trouve également des céréales et des pommes de terre. Le nombre encore important d'exploitations agricoles au regard du reste de la vallée s'explique en partie par la qualité et l'étendue des terres autour du village. D'après l'Insee, en 1999 (derniers chiffres disponibles) le secteur agricole occupe 11,8 % de la population active, alors que la moyenne nationale s'élève seulement à 2,4 %. En 2000, la commune comptait, d'après le recensement agricole, 9 exploitants pour une SAU de Modèle:Unité (11 exploitations pour Modèle:Unité à Thorame-Basse) ; les autres communes de la vallée ne comptent pas plus de trois ou quatre exploitations pour une SAU inférieure à Modèle:Unité (Modèle:Unité à Colmars). La présence des troupeaux constituait autrefois une ressource importante pour la commune. Sur le territoire historique de Thorame avant la fusion de 1974), la commune possédait Modèle:Unité de terrains pour une superficie communale de Modèle:Unité, dont une bonne partie de pâturages<ref>Thèse de géographie J.-F. Ortelli, Problème de la montagne méditerranéenne : la vallée du Haut-Verdon, Université Aix-Marseille II, 1982.</ref>. On trouve une coopérative agricole et une distillerie de lavande, cette dernière présente surtout un intérêt touristique en été (fête de la lavande), la lavande ayant pratiquement disparu depuis les années 1970, quelques champs subsistant sans véritables exploitations.

Artisanat et industrie

  • Autres commerces et artisans : une boulangerie, une boucherie-épicerie avec une petite production artisanale.

On compte également quelques artisans (maçon, électricien, menuisier…)<ref>Artisans, commerces de services</ref>.

  • Industrie : actuellement, le seul établissement industriel de la commune est une gravière propriété du groupe Eiffage, celle-ci produit notamment du béton et du goudron destiné majoritairement au marché local. Elle exploite plusieurs carrières dans la région notamment celle de la Colle à proximité immédiate du site de production au Plan-de-Verdon<ref>Inauguration des installations du site local d’Eiffage à Thorame Haute</ref>.
Fichier:Le plateau de Champlatte et la vallée de la Vaïre 98-97mod.jpg
Le plateau de Champlatte dominant la vallée de la Vaïre.

Le Modèle:Date- les sociétés Winch Energy et BP Solar ont annoncé dans un communiqué de presse commun<ref>Modèle:Lien web</ref> la création d'un des plus grands sites de production d'énergie photovoltaïque de France, il porterait sur Modèle:Unité s'étendant en altitude sur le plateau de Champlatte sur Modèle:Unité, et produirait l'équivalent de consommation annuelle de 12 000 ménages. Ce projet est abandonné définitivement.

Une carrière est exploitée par Alpes du Sud matériaux au lieu-dit le Ravin des Eichalets<ref name="carrières"/>.

Par le passé, la commune a compté d'autres petites industries (voir la rubrique Histoire).

Activités de services

L'activité touristique reste limitée malgré un certain développement dans les années 1970-1980 avec la station de ski de fond Centre de ski nordique de La Colle-Saint-Michel avec plusieurs commerces, gîte et hébergement. La station dispose de Modèle:Unité de pistes balisées sur 8 parcours, la plus longue mesure Modèle:Unité<ref>Deux stations de ski et un village</ref>. Le domaine s'étend entre 1430 et Modèle:Unité d’altitude<ref>Les stations de ski du Val d'Allos sont dotées du label "Famille Plus Montagne"</ref>.

À Thorame, le lac des Sagnes a servi de point d'attraction touristique mais son exploitation est aujourd'hui abandonnée ; il sert comme un lieu de balade en plein air. Ce lac est une retenue d'eau à usage agricole (irrigation), et son niveau est souvent faible à la sortie de l'été.

La période estivale est aussi l'occasion de manifestations sportives ou de loisir comme le Tour des deux Thorame, course à pied qui attire de nombreux participants, mais aussi VTT, championnat de moto-cross, régates de modèles réduit sur le lac des Sagnes…

Le village de Peyresq abrite des rencontres universitaires chaque été, animées par différentes associations du village ou basées en Belgique. La période estivale offre de nombreuses animations culturelles (festival, fêtes des villages…). La majorité des maisons sont la propriété des associations.

La commune attire depuis les années 1960-1970 de nombreux résidents secondaires, qui le plus souvent achètent une maison ou un appartement. En 2007, la commune comptait Modèle:Nombre dont 317 résidences secondaires, soit 68,8 % du total<ref>INSEE</ref>). Cette proportion de logement a toutefois tendance à diminuer du fait de l'augmentation de population permanente.

Malgré la disparition de plusieurs commerces ces dernières années (bar, restaurant, bureau de tabac, garagiste), la commune compte encore plusieurs commerces :

  • en hôtellerie et restauration :
    • deux hôtels-restaurants, ainsi qu'une crêperie (en activité saisonnière ou permanente), ils sont situés au chef-lieu et à La Colle-Saint-Michel. L'un d'eux porte le label Bistrot de Pays Au bon accueil<ref name="charte">La charte Bistrot de Pays</ref>, il adhère à une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »<ref>L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine</ref>.
    • plusieurs gîtes, ainsi que deux campings (camping municipal de Fontchaude en bordure du Verdon, et camping à la ferme à La Colle).

Services publics

On trouve à Thorame :

  • une agence postale (anciennement bureau de plein exercice) dépendant du bureau de Saint-André-les-Alpes, ,
  • une école publique<ref name="ecole"/> comportant une classe primaire et une maternelle,
  • un bureau de l'ONF chargé notamment de la surveillance des forêts.

Plusieurs services publics ont disparu.

  • Perception

À la suite de la Révolution française, la commune a été le chef-lieu du canton de Thorame formé par les deux communes homonymes de l'an II à 1811, (la population des deux villages était alors de plus de Modèle:Unité ; une perception a été maintenue sur la place jusqu'en Modèle:Date-<ref>Transféré par arrêté ministériel du 4 juin 1927. Archives des Basses-Alpes : répertoire numérique de la série P, Hélène Truchot - 1934</ref>.

  • Douanes

Avant le rattachement du Comté de Nice à la France en 1860, le chef-lieu et le village d'Ondres étaient à quelques heures de marche de la frontière (bien que Thorame n'était pas à proprement parler une ville frontière), comme Colmars et ses hameaux, une brigade ambulante des douanes rattachée à la capitainerie de Colmars était installée à Thorame et à Ondres<ref>Un village de haute Provence Ondres 1734-1789 Tome 1 (1989) La question du pont, produit par l'Association pour la sauvegarde du pont d'Ondres, Modèle:P.</ref>.

  • Ponts et chaussées

Avant la réforme des Ponts et Chaussées dans les années 1960-70, le village accueillait une subdivision avec trois employés.

  • Notariat

Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au moins, le village était doté un ou deux notaires, et ce quasiment sans interruption jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La plupart des archives notariales sont conservées aux Archives départementales, la plus ancienne remonte à 1468, et la plus récente autour de 1905.

  • Médecine

Plusieurs médecins sont connus au cours des {{#switch: e

 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}.

  • Chemin de fer

Voir la section Routes et chemin de fer.

  • Bureau de poste de plein exercice

Trois bâtiments différents sont connus pour avoir abrité la Poste. Le premier ouvert est un simple bureau de distribution mis en place le Modèle:Date- (numéro d'oblitération petit chiffre en 1862 : 3358, puis gros chiffre 3951). Le Modèle:Date-, il devient bureau de direction de Modèle:5e (bureau de recette). En 2006, le bureau est transformé en simple agence postale (bureau de recette rurale).

Culture locale

Saints patrons et festivités

Aujourd’hui ne subsiste que la Saint-Julien, fête patronale du village, (procession, bal, jeux, concours de pétanque), célébrée chaque année le dimanche suivant le Modèle:Date-.

Autrefois le village organisait aussi sur la grande place une foire aux bestiaux qui se tenait annuellement jusque dans les années 1950 (le Modèle:Date- et le premier lundi d'octobre). De nos jours, la période estivale offre une programmation de manifestations culturelles, sportives et festives.

  • Pèlerinage de Notre-Dame de la Fleur :

La procession à Notre-Dame de la Fleur qui a lieu le dimanche de la Pentecôte se perpétue depuis plusieurs siècles, avec sa procession et les cérémonies religieuses au sanctuaire. Elle attire encore aujourd'hui de nombreux visiteurs.

  • Ondres célèbre sa fête le Modèle:Date- sous le vocable de Saint-Laurent.
  • À Peyresq, l’église est placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, et la fête a lieu le Modèle:Date-.
  • L’église de la Colle-Saint-Michel est placée sous le vocable de Saint-Michel, la fête a lieu à la fin juillet.

Particularité linguistique

D’après les Annales de Haute Provence (no 306, Le Haut Verdon<ref name="Haut-Verdon306"/>), s’appuyant sur les travaux du docteur Simon-Jude Honnorat<ref name="SJ Honnorat"/>, on peut identifier des termes provençaux dont l’usage est plus localisé ; on distingue environ Modèle:Unité pour le département dont 600 à l’usage très localisé (à l’échelle d’un village plus ou moins), et une soixantaine pour Thorame. Quelques exemples de locutions thoramiennes :

  • Arraire-mégier : attelage utilisé par deux propriétaires différents ayant chacun fourni un animal ;
  • La bandalau : rassemblement de personnes important ;
  • Devendua : champs en jachère ;
  • Dichassoular : cesser de moudre, céder le moulin ;
  • Entartugar : enivrer (au sujet du vin) ;
  • Eybou : petite faucille ;
  • Lou firiglou : lavande ;
  • Fouersis, fouerses : ciseaux à tondre les moutons ;
  • Ichancar : couper des arbustes à ras de la terre, essarter ;
  • Lou marroun : corde de poulies des granges (pour monter le foin) ;
  • Rassar : retirer avec un balai le blé sous la paille quand on foule ;
  • Tanta-rossa : onomatopée du cri du coq.

Art religieux

Fichier:Thorame-Haute église.jpg
Église de Thorame-Haute au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
au chef-lieu
  • L’église paroissiale est sous le titre de saint Julien-Martyr, comme attesté vers 1300, et va s’adjoindre saint Georges comme patron<ref>Thorame-Haute, Archéoprovence</ref>. Elle est détruite en 1574 durant les guerres de religion, elle n’est reconstruite qu’à partir de 1598 ; la nef date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le chœur et la chapelle latérale (du Rosaire, datant de 1539) sont voûtés d’ogives, la nef voûtée d’arcs en berceau<ref name="Collier178"/> : le plafond du chœur est peint d’entrelacs multicolores<ref name="Collier"/>. L’église est couverte de tuiles de couleur<ref name="Collier514"/>. Elle abrite plusieurs toiles anciennes notamment du peintre Rouvier. Liste des toiles faisant l'objet d'une protection :
Le clocher date des {{#switch: e
 | e | er | = 
   {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXV

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}<ref name="La Torre"/>.

Dans le mobilier de l’église se trouve :
son mobilier contenait une statue de la Vierge à l’Enfant, en albâtre, classée monument historique au titre objet<ref name="PM04000799" /> et qui a été déplacée à l’église paroissiale ;
aux abords du chef-lieu
  • les chapelles Saint-Roch et Saint-Joseph, toutes deux situées à l’extérieur du village ;
  • deux oratoires Notre-Dame et Saint-Antoine, le premier dans le prolongement de la Grand rue (ancien chemin de Colmars) et le second sur la départementale 52 ; il subsiste un troisième oratoire Notre-Dame (anciennement Notre-Seigneur) visible au Pont-Clot sur la rive gauche du Verdon (intersection de la D 955 et de la D 52), il était autrefois situé sur le chemin royal no 10 d'Arles à Barcelonette, aujourd'hui, il est sur un terrain privé. Un autre oratoire se trouvait à proximité de N.-D. du Serret sur le chemin royal (aujourd'hui lotissement des Aires).
Fichier:Thorame Gare Chapelle ND de la Fleur.JPG
Chapelle Notre-Dame de la Fleur.
à Thorame-Haute-Gare
  • Chapelle Notre-Dame de la Fleur
La gare a donné son nom au lieu-dit : Thorame-Haute-Gare, mais localement on l'épelle aussi fréquemment "la Fleur" car c'est aussi le lieu d’implantation d’une chapelle miraculeuse aux origines médiévales<ref name="archeo-provence"/> : Notre-Dame de la Fleur.

Chaque année a lieu pour Pentecôte une procession au départ de l’église paroissiale avec la statue de la Vierge jusqu'à la chapelle, suivie par des cérémonies religieuses<ref>Pèlerinage de la Fleur</ref>.

À l’occasion des journées européennes du patrimoine, des 19 et Modèle:Date-, sur le thème du [[Label « Patrimoine du XXe siècle »|patrimoine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]], l’Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute a organisé une visite commentée de la chapelle Notre-Dame de la Fleur. L’exposition réalisée à l’occasion du traditionnel pèlerinage de Pentecôte " La nouvelle chapelle et ses trésors", a aussi permis d'y découvrir l’histoire de cet édifice : les vitraux dessinés par l’abbé Juvénal, à l’origine de cette chapelle, et les peintures murales de Philippe Hosiasson, artiste d’origine juive, né à Odessa en Ukraine, qui s'était durant la Seconde guerre mondiale réfugié dans le Haut-Verdon et a, à la fin des années 1940, réalisé les peintures de la chapelle Notre-Dame de Fleur rebâtie par l’abbé Juvénal Pélissier<ref>Le bulletin de l’été de Thorame-Haute, Les journées du patrimoine dans les Alpes de Haute-Provence</ref>.

Extrait de À l'ombre du clocher - Histoire d'un pays entre Var et Verdon (Les Éditions du Cabri) :
Modèle:Citation Cette version diverge selon les auteurs. Il est impossible de dater précisément cet événement supposé et la construction de la chapelle initiale.

Le bâtiment actuel a été construit entre 1927 et 1947 (ou 1936-1947<ref name="archeo-provence"/>) par l’abbé Juvénal Pélissier, curé de la paroisse de Thorame-Haute de 1925 à 1955 qui l'a reconstruite seul. Elle a été inaugurée par Monseigneur Cosme-Jorcin le Modèle:Date-<ref>Indications portées sur les vitraux de la chapelle.</ref>. Ses vitraux représentent différentes essences de fleurs de la vallée ainsi que plusieurs églises et chapelles du Haut Verdon et de la Vaïre. Sa toiture a la particularité d'être recouverte de plaques de cuivre.

à Peyresq

L’église Notre-Dame de l'Assomption dont la nef comprend deux travées voûtées en berceau brisé<ref name="Collier117"/>, est un monument historique inscrit<ref name="Mérimée443"/>. Sa date de construction est malaisée à évaluer : son style correspond à la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais l’archaïsme propre à la région la ferait plutôt remonter au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour Raymond Collier<ref name="Collier117"/>. Sa façade est ornée d’un cadran solaire<ref>Cadrans solaires du Pays du Haut-Verdon (04) : Thorame-Haute</ref> avec la légende « vulnerant omnes, ultima necat » Modèle:En latin<ref name="Collier558"/>. On trouve aussi à l'extérieur du village la petite chapelle Saint-Barthélémy et l'oratoire Saint-Restitu.

à Ondres

Église Saint-Laurent, qui est également le saint patron du village ; la paroisse d'Ondres était une succursale de celle de Thorame à partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>, l’actuelle église remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle seulement, la première datait de 1624<ref name="La Torre"/>, et se trouvait à côté du cimetière. On trouve également un oratoire Notre-Dame dans le village.

à La Colle-Saint-Michel

Ancienne église paroissiale sous le vocable de Saint-Michel, probablement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Parmi son mobilier, un calice en argent, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Palissy605"/>. Dans la rue principale se trouve aussi l'oratoire Saint-Michel (dit aussi Sainte-Barbe).

Autre architecture médiévale

  • Château de Tracastel (ou Tra Castel), désigné aussi comme Fort Saint-Georges, (aujourd'hui situé sur terrain privé) est donné comme château médiéval par Raymond Collier<ref name="Collier311"/>. Restes du "château Saint-Georges", pour lequel les barons de Castellane prête hommage au comte de Provence en 1126. Il est ruiné depuis 1574<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>. Comme de nombreux villages de la région, Thorame n'est pas épargnée par les guerres de religion (voir Histoire, section Moyen Âge). De nos jours subsistent quelques murs d'enceinte qui donnent une idée de son importance (les ruines s'étendent sur plus de Modèle:Unité de long). Au sommet des pans de murs renversés laissent à penser qu'il s'y trouvait une tour comme à Thorame-Basse (tour de Piégut).

Génie civil

Fichier:Thorame-Haute Scierie et pont.jpg
Pont du Moulin et scierie (ancien moulin) vers 1900 Modèle:Classé MH

Le relief difficile impose la construction de nombreux ouvrages de franchissement, autant pour le réseau routier que pour le réseau ferroviaire. Les principaux signalés par la bibliographie sont :

  • le pont du Moulin, (ou ancien pont d’Ondres), est un pont muletier qui desservait le village d’Ondres. Il est construit en dos d’âne sur deux arches, ce qui est exceptionnel pour l’époque de sa construction (1685-1688, bien que Raymond Collier en voit trois<ref name="Collier422"/>). Les arches très inégales ont 17 et Modèle:Unité de portée<ref name="structurae"/>, pour une longueur totale de Modèle:Unité et une largeur de Modèle:Unité<ref name="Barruol122"/>. Il est classé monument historique<ref name="Mérimée503"/>. Il est désaffecté en 1881 avec la construction d’une passerelle en bois longue, plus en amont<ref name="Barruol122"/> ; après plusieurs années de fermeture pour raison de sécurité, les poutres en bois ont été remplacés par des poutrelles d'acier ;
  • le pont de la Fleur, sur le Verdon, est cité dans l’ouvrage de Philippe Autran, Guy Barruol, Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours ;
  • petit pont sur le Riou Sec, situé sur un ancien chemin, tout près du pont du Moulin (milieu Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Réf. bases Mérimée ou Palissy : IA04000345. Répertorié par le Service régional de l'inventaire du patrimoine.</ref> ;
  • en aval de la gare, le viaduc de la Condamine d'une longueur de Modèle:Unité avec 3 arches de Modèle:Unité<ref name="structurae2"/> ;
  • et en amont de la gare :
    • le viaduc ferroviaire de Thorame (dans le prolongement du passage à niveau de la gare) qui enjambe le Verdon d'une longueur totale de Modèle:Unité sur 3 arches ;
    • le pont du Plan de Lys à 2 arches de Modèle:Unité et long de Modèle:Unité<ref name="structurae3"/> sur le Verdon qui permet au train de pénétrer dans le tunnel ;
    • le tunnel de la Colle-Saint-Michel : long de Modèle:Unité, son tracé définitif a été arrêté en 1898, les travaux commencent en 1900 ;
    • le pont de la Vaïre d'une longueur de Modèle:Unité à la sortie immédiate du tunnel.

Architecture civile

Fichier:Thorame-Haute Marché sur la place du village.jpg
Marché sur la place du village aux maisons encore recouvertes des toitures traditionnels (vers 1900).

Du point de vue de la couverture traditionnelle des maisons, Thorame-Haute se trouve à la transition entre les zones provençale (tuile romaine) et couverture en bardeau, tout en étant du côté du bardeau<ref name="cd4"/>,<ref name="Collier345"/>. Toutefois, depuis une soixantaine d'années, la tôle occupe une place importante ; la tôle ondulée d'acier, ayant tendance à rouiller, est progressivement remplacée par de la tôle plate colorée.

Avant l'arrivée de nouveaux matériaux de couvertures les toitures du village de Thorame étaient couvertes de tuiles de « type écaille », tuiles plates dont la partie inférieure était parfois arrondie, notamment sur les édifices religieux. La toiture de l'église paroissiale était entièrement recouverte de ces tuiles, celles-ci étaient colorées et vernies formant un motif en forme de chevrons. La toiture a été remplacée dans les années 2000 par des tuiles assez ressemblantes. Deux anciennes tuiles récupérées par l'association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute, présentaient des gravures sur la face inférieure dont l’une avec la date 1770. Aujourd'hui, les toitures en tuiles anciennes ont quasiment disparu (la toiture de N. D. du Serret a été remplacée avec des tuiles anciennes). À l'extérieur du village, des cabanes situées dans les champs présentent plus souvent des couvertures en bardeaux de mélèze. Les chapelles Saint-Roch et Saint-Joseph sont également couvertes de bardeaux. Les autres villages de la commune sont aussi couverts en bois, plus présent en altitude (Peyresq, Ondres, La Colle).

Autres éléments d'architecture édilitaire et civile :

Sur une maison de la Grand'rue, se trouve un cadran solaire daté de 1741, portant l'inscription pense à toute heure à ton éternelle demeure<ref name="Collier448"/>. Sur la place principale, deux cadrans solaires similaires, au décor à colonnes, datent de 1815 : l'un porte la légende « Mortels, vos plaisirs sans nombre se perdent avec mon ombre »<ref name="Collier93"/> ; l’autre, restauré en 1990, porte la légende « Gnomoni umbra horis croesi horas aequat egeni » Modèle:En latin ; le cadran de la rue du Subret, daté de 1818, est en très mauvais état<ref name="cadrans"/>.

Autres :

Fichier:Thorame-Haute Scierie sur la place.jpg
Place de Thorame-Haute vers 1900.
  • trois maisons du chef-lieu sont datées d'après leur linteau d’avant 1650 (dont la maison à la gorgone près de l'église), et trois autres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier369"/> ;
  • 6 fontaines dont 2 accompagnées d’un lavoir et 1 lavoir seul, au chef-lieu, fontaine lavoir à Ondres, Peyresq et La Colle, abreuvoir à Ondres, La Colle et Peyresq ;
  • anciennes fabriques (scieries, draperies à Thorame) aujourd’hui entièrement ruinés et moulins hydrauliques fermés au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, deux à Ondres : un pour l'huile de noix, l'autre pour la farine, ancien Moulin du Ray à Peyresq ;
  • à La Colle-Saint-Michel, l'ancien hôtel Balp a une porte à arc surbaissé, typique de l'art gothique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier359"/> ;
  • villages typiques d'altitude : Peyresq (la maison massive de la placette, de la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:s| s }} }} ou du début du suivant, est l’ancienne maison seigneuriale<ref name="Collier358"/>) et Ondres.

Sites naturels

  • Haute vallée du Verdon et nombreux torrents affluents.
  • Territoires boisés.
  • Source de Fontgaillarde.
  • Gorges de Saint-Pierre (partagées avec la commune de Beauvezer).
  • Lac artificiel des Sagnes.
  • Faune et flore (végétation et insectes rares sur Peyresq, vipère d'Orsini, espèce protégée, animaux d'altitude : chamois, chevreuils…)
  • Site pittoresque du village de La Colle-Saint-Michel, sur une arête séparant les vallées du Verdon et de la Vaïre.
  • Source de la Vaïre à Peyresq.
  • Sites et panoramas de haute montagne.

Sports et loisirs de plein air

Sports aquatiques :

  • Descente du Verdon
  • Canyoning (sur le Riou d'Ondres)

Associations locales

La commune compte de nombreuses associations. Sur Thorame :

  • l'Association du syndicat libre de Serpeigier : elle relève de la loi du Modèle:Date-. Elle regroupe les ayants droit indivis descendants de familles thoramiennes depuis sa création en 1793. Elle a pour but d’assurer la surveillance et la réalisation dans les meilleures conditions possibles l’assiette et le martelage des coupes, la vente des produits forestiers et d’employer le produit des coupes à des utilités collectives de la commune. Il s'agit en quelque sorte de "subventions". L’origine de cette organisation est un procès opposant les habitants à leur créancier au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • l'association Patrimoine culturel de Thorame-Haute<ref>L'association Patrimoine culturel de Thorame-Haute</ref>, crée en 1991 par Lucienne Roubin, elle contribue à la préservation du patrimoine sous toutes ses formes et documente l'histoire et les monuments locaux<ref>Association Patrimoine Thorame-Haute</ref>.
  • l'Association pour la sauvegarde du Pont du Moulin de Thorame-Haute, crée en 2017 par Marc Jauniaux. Elle a pour but de promouvoir toute activité propre à sauvegarder et entretenir le pont du moulin de Thorame-Haute et ses alentours<ref>Thorame-Haute Pont du moulin</ref>.
  • La saint-Hubert thoramienne, société de chasse créée en Modèle:Date-.

Les villages et hameaux :

  • Les Amis de La Colle-Saint-Michel.
  • L'Association pour la sauvegarde d'Ondres, son pont et son environnement.

À Peyresq, plusieurs associations relevant du droit belge (association sans but lucratif ASBL) mais reconnues en France, parmi elles :

Personnalités liées à la commune

Religieux :

  • Juvénal Pellissier (abbé)<ref>Thorame-haute, un peu d'histoire</ref>, né à Allos le Modèle:Date-, curé de Méailles et Peyresq en 1920, puis de Thorame-Haute, Peyresq et La Colle-Saint-Michel de 1925 à 1955, Chapelain de Notre-Dame de la Fleur. Il était très actif et a reconstruit personnellement la chapelle Notre-Dame de la Fleur entre 1936 et 1945 ; c'est le neveu du chanoine Jean-Esprit Pellissier, curé d'Allos et historien de cette commune, son frère est également connu comme prêtre.
  • Raymond de Caluwé (abbé), né à Lokeren (Belgique) le Modèle:Date-, décédé le Modèle:Date-, ancien missionnaire, curé de Beauvezer et Thorame-Haute de 1955 à 1977, dernier Chapelain de Notre-Dame de la Fleur. Prêtre d'origine belge à la personnalité atypique, passionné d'électronique, il a participé à l'installation de la télévision pour le village avant l'arrivée du service public.
  • Pierre François de Pazery de Thorame et ses deux neveux Joseph Thomas et Jules Honoré Cyprien, tous trois prêtres, issus du dernier seigneur du village, sont morts massacrés le Modèle:Date à la prison des Carmes de Paris durant la Révolution française<ref>Bienheureux Pierre-François, Joseph-Thomas et Jules-Honoré Pazery de Thorame prêtres et martyrs</ref>.

Scientifiques et littéraires :

  • Lucienne Roubin (1924-1999). Ethnologue, historienne. Elle a travaillé au Centre national de la recherche scientifique en tant qu'ethnologue. Elle a laissé une littérature très riche. Localement, elle est la fondatrice de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Thorame-Haute.
  • Louise Navello-Sgaravizzi, habitante occasionnelle de Peyresq, historienne de l'Université de Nice.
  • Léon Richard<ref>Quelques-uns uns de ses écrits : Diverses pièces fugitives, Richard, instituteur primaire, de Thorame, Repos éditeur, imprimeur, libraire ; Digne, 1854. Parution en 1851 de traduction de Virgiles, Bucoliques, dans le Glaneur (no 37).

1828 : traduction des Eglogues de Virgile. Odes d’Horace en 1829 (publié chez Repos à Digne.</ref>, né à Aix-en-Provence en 1791, instituteur du village pendant 35 ans, puis au moins neuf années à Ondres, homme lettré, il est l'auteur de diverses traductions latines et de textes illustrant le contexte politique après la Révolution, jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Plusieurs de ces écrits sont conservés à la Bibliothèque nationale de France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élus :

  • Gaston Roux, conseiller général du canton de Colmars dans les années 1950-1960.
  • Klébert Cortez, maire dans les années 1950-1960, il a contribué à la modernisation du village et à imposer des règles en matière de salubrité publique et d'hygiène.

Artistes :

  • Melchior Liboà, chanteur originaire du village (mélange de rock et chanson française).

Autres :

  • Marion Raïsi, championne de planche à voile originaire du village (2008 : Modèle:1re de France FFV, Modèle:2e de France de vitesse, 2007 : Modèle:3e du monde de slalom).
  • Yves Roux, qui préside la Société Fraternelle des Alpins de Haute Provence à Paris, fondée en 1888.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Sur les autres villages et sites de la commune :

Sur la vallée et le site :

Voir aussi la commune homonyme :

Autre :

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail