Soignies

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Modèle:Homophone Modèle:Infobox Subdivision administrative Soignies (prononcé {{#ifeq:1|0|/swaɲi(ə)/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, en néerlandais Zinnik, en wallon Sougniye) est une ville francophone de Belgique, située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut. La ville de Soignies est une cité millénaire fondée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par Vincent Madelgaire (saint Vincent). L'entité de Soignies est composée depuis la fusion des communes en 1977 des villages d'Horrues, de Naast, de Thieusies, de Casteau, de Neufvilles et de Chaussée-Notre-Dame-Louvignies. Soignies est considérée comme le centre européen de la pierre de taille.

Toponymie

Fichier:Sceau de la ville de Soignies.jpg
Sceau aux causes de la ville de Soignies.

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sunniacum [in Hannonia] en 870 (traité de Meerssen), Soniacas au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (copie Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), Sonegias au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et vers 1070, Sungeias vers 1040, Sognies en 1149 - 1153, Soignies en 1198, Sonnies en 1199 - 1204, Soingnies au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Lejeune">Théophile Lejeune, « Histoire civile et ecclésiastique de la ville de Soignies » in Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, Concours, 1868-1869</ref>,<ref name="Maurits Gysseling">Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, Modèle:P. - 199 (lire en ligne) [1]</ref>.

Étymologie

Diverses hypothèses, considérées aujourd'hui comme fantaisistes, ont été émises au cours des siècles qui ont précédé le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elles ont été formulées avant le développement de la toponymie méthodique en tant que branche de l'onomastique, elle-même reposant sur les travaux des lexicographes et des philologues, qui ont utilisé la linguistique, et dont l'initiateur en Belgique est Auguste Vincent.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Jacques de Guyse et, à sa suite, Jacques de Leussach dit Lessabé<ref>Iacobus Lessabaeus, Hannoniae urbium et nominatorium locorum, Anvers, 1534</ref> (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) affirmaient que Soignies devait son nom au séjour qu'y firent les Sénons sous la conduite de Brennus, 4 siècles Modèle:Av JC<ref group="Note">Modèle:Citation in J. B. J. Breton, Voyage Dans La Ci-Devant Belgique et sur La Rive Gauche Du Rhin, Paris, 1802.</ref> Cette explication est incompatible avec les formes anciennes et basée sur des faits historiques non vérifiés. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'historien Pontus Heuterus prétendait qu'il fallait rapprocher Soignies du peuple des Sègnes, qui selon lui donnèrent également leur nom à la Senne et à la forêt de Soignes. (Les Sègnes étaient un petit peuple de la région de Spa)<ref name="Lejeune"/>. Jean de Petit, quant à lui, rapproche le nom de la ville de celui de la forêt de Soignes (en dialecte brabançon : Sonie bosch), la racine sonne serait une référence au soleil dans la mythologie germanique<ref>Jean de Petit, Recherches historiques sur la ville de Soignies, Mons, 1852</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Amé Demeuldre souligne que Soignies était habité depuis des siècles avant que Madelgaire y fondât son monastère. À l'époque romaine, Sennona désignait la Senne et Sennonagus pagus, le pays de la Senne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Demeuldre, les formes de Sougnies, en patois, et de Soignies ont une origine celtique : sunak (sun « soleil », ak « habitation »). Ces hypothèses, qui ne reposent pas sur des connaissances en linguistique et en onomastique, sont aujourd'hui toutes abandonnées.

En revanche, d'autres sources anciennes ont rapproché avec pertinence Soignies du nom de la Senne (Sunna, Senna). C'est déjà le cas au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec Lodovico Guicciardini<ref name="Guicciardini">Guicciardin, Description de tous les Pays-Bas, Amsterdam, 1625</ref>, comme Alexandre-Guillaume Chotin qui, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, explique que Sunniacum signifie ville sur Senne<ref>A. Chotin, Études étymologiques sur les noms des villes, bourgs, villages et hameaux de la province de Hainaut, Tournai, 1857</ref>. De même Charles Grandgagnage remarque que si Sunniacum désigne Soignies, il faut admettre que la forme Sunniacas devait exister parallèlement pour évoluer en Sonnegias<ref>Charles Marie Joseph Grandgagnage, Vocabulaire des anciens noms de lieux de la Belgique orientale, Gnusé, 1859, 241 p.</ref>, remarque phonétique tout à fait juste.

Plus récemment, Albert Carnoy rattache Soignies au nom de la Senne qui avait deux formes : Sinna et Sunna<ref name="Scarmure"/>. Maurits Gysseling considère qu'il s'agit de la formation romano-germanique *Suniacas « qui appartenait aux riverains de la Suna » et également que Suna désignait la Senne<ref name="Maurits Gysseling"/>. Enfin, plus récemment Jean-Jacques Jespers, s'appuyant sur les travaux de Gysseling, Modèle:Pas clair, le suffixe d'origine celtique -(i)acas marquant l'appartenance et Suna (du germanique Suna, néerlandais Zenne ou dialectalement Zinne) désignant la Senne, d'où le sens global de « propriété des riverains de la Senne »<ref>Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Éditions Racine, Bruxelles, 2005</ref>.

Normalement, le suffixe -(i)acum à l'accusatif pluriel -(i)acas plus tardif, caractéristique des régions septentrionales du domaine d'oïl (Wallonie, Picardie, Haute-Normandie,..), est précédé d'un anthroponyme, le plus souvent germanique. C'est en effet ce que notent Albert Dauzat et François de Beaurepaire à sa suite dans des exemples comme Landrecies (Nord, Landrecias 1142, nom de personne germanique Landerik), Romeries (Nord, Romerias [*Romeriacas] 1046, nom de personne germanique Hrotmar), Guiseniers (Eure, Gisimacas lire *Gisiniacas, Gisiniacus 1025, Guisegnies 1235, Gysegnies 1237, nom de personne germanique Giso), etc.<ref name="Albert Dauzat">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, p. 25.</ref>. En outre, il existe des homophones tels que Soigny (Marne, Soigni 1131)<ref name="Albert Dauzat"/>, sans doute à rapprocher de Sogny-en-l'Angle (Marne, Sugniacum 1152<ref name="Albert Dauzat"/>) ; Sonnay (Isère, Sunnayo Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Albert Dauzat"/> avec -(i)acum au nominatif singulier. Ces auteurs considèrent qu'il s'agit d'un nom d'homme latin Sonius ou germanique Sunna, Sunna que l'on rencontre également dans Sonneville (Charente, Sonovilla 1151)<ref name="Albert Dauzat"/>.

Remarque : Au Moyen Âge, soigne, soignée, soignies, sougnie, sougne, sougnie, et seignies étaient des termes juridiques qui revêtaient plusieurs acceptions: ce pouvait être une redevance qui se payait originairement en cire ou en chandelles et qui fut ensuite étendue à tous types de redevance (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Une soignie était également un droit de gîte que les habitants d'un lieu étaient tenus d'offrir à certains dignitaires. Enfin, une soignies était une redevance due par une église à une autre<ref>Encyclopédie méthodique, jurisprudence, T. 7, Paris, Liège, 1787</ref>, mais il s'agit d'une coïncidence sans rapport avec l'étymologie de Soignies.

Géographie

L'entité de Soignies

Hormis la ville de Soignies, la commune est constituée depuis la fusion des communes du Modèle:Date, des villages de Casteau au sud, Chaussée-Notre-Dame-Louvignies, Horrues, Neufvilles à l'ouest, Naast et Thieusies au sud-est. L'altitude de la commune varie entre plus ou moins 70 et Modèle:Unité (100 à Modèle:Unité pour le centre-ville)<ref>Atlas topographique de Belgique - Échelle 1 :50.000 - Modèle:P. et 186 - Modèle:ISBN - (Source IGN)</ref>. Malgré l'évolution urbanistique, la ville a gardé sa structure médiévale. En effet, on perçoit encore aisément sur une vue aérienne la structure circulaire qu'occupaient les remparts ainsi que, intra-muros, les axes courbes formés par les principaux accès qui, au départ des portes, convergent vers la collégiale.

L'arrondissement de Soignies

L'arrondissement administratif de Soignies est un des sept arrondissements administratifs de la province de Hainaut en Région wallonne (Belgique). Sa superficie est de Modèle:Unité et sa population au Modèle:Date- s’élevait à Modèle:Nombre.

Les communes de l'arrondissement : Braine-le-Comte ; Écaussinnes ; Enghien ; La Louvière ; Le Rœulx ; Lessines ; Silly ; Soignies.

Hydrographie

Soignies est traversée par la Senne qui prend sa source sur le territoire de la commune dans le village de Naast et qui arrose également Bruxelles. Différents ruisseaux, affluents de la Senne, traversent également la ville, dont le Calais, le Perlonjour, la Cafenière, le Saussois, la Gageole, le Plantin, le Cognebeau…

Fichier:Arrondissement administratif de Soignies - Cours d'eau - 1880-1885.png
Carte hydrographique de Soignies (1880-1885) - (voir en grand)

Géologie

Le sous-sol de Soignies est constitué de couches datant du Tournaisien (Carbonifère), il y a environ 350 millions d'années. La pierre calcaire (teinte gris-bleu) est très dure et est appelée « Pierre Bleue » ou « petit granit » ou encore, tout simplement, « pierre de Soignies ». Elle est composée à plus de 93 % de CaCO3. C'est une excellente pierre de construction. Ces pierres ont été utilisées lors de la construction de grands édifices en Belgique et à l'étranger (hall des expositions à Bruxelles, promenade en front de digue à La Panne, fontaine place Saint-Michel à Paris, etc.). Voir la carte géologique.

Climat

Le climat de la région de Soignies est un climat tempéré océanique<ref>Site de l’Institut Royal de Météorologie (IRM)</ref> comme pour l'ensemble de la partie occidentale de la Belgique et cela grâce à la proximité de l'océan Atlantique qui régule le temps grâce à l'inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut-être influencé par des zones humides et douces en provenance de l'océan mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l'intérieur du continent européen. En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les Modèle:Nobr années), on observe environ Modèle:Nobr de pluie par an dans la région de Soignies tout comme dans la majeure partie de la Belgique (Plus dans les Ardennes et moins à la côte)<ref>Climat de la Belgique sur le site de l'IRM</ref>.

Données météo Climat de la région de Soignies (Source IRM)
Mois J F M A M J J A S O N D Moyenne annuelle
Températures (°C) Modèle:Petites capitales 1,8 2,7 4,8 8,0 11,7 14,9 16,5 16,3 13,9 9,7 5,4 2,4 9,0
Précipitations Modèle:Petites capitales 58 47 50 54 66 72 78 76 70 70 66 65 772

Évolution démographique

1784 1806 1825 1830 1846 1860 1870 1880 1890
4.581 4.668 5.027 6.318 6.677 6.754 7.097 8.236 9.225
1900 1910 1915 1920 1930 1939 1945 1950 1960
9.927 10.936 11.007 10.446 10.634 10.472 10.104 10.330 10.912
1965 1970 1975 1976 1977* 1980 1991 2001 2008
11.336 12.006 12.297 12.776 23.050 23.245** 23.961 24.750 25.678
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
26.247 26.258 26.502 26.667 26.796 26.998 27.257 27.489 27.573
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027
28.007 28.287 - - - - - - -
*1977 : fusion des communes
** exptrapolation
Sources : Théophile Lejeune, histoire civile et ecclésiastique ; Soignies, ville millénaire, bulletin communal officiel 1975-1976, Union des villes et des communes de Wallonie.

Démographie: Avant la fusion des communes

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  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionée

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:

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Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Armoiries

Modèle:Blason-ville-be

Histoire

Néolithique et Période gallo-romaine

Il existe de nombreuses traces d'occupation du territoire de Soignies à l'époque gallo-romaine (Coulbrie, Espesse). De nombreux vestiges découverts lors de campagne de fouilles sont conservés au musée du Vieux cimetière. De haute antiquité, son territoire connut l'installation de populations nerviennes originaires de Germanie. Ces populations furent romanisées lors de la guerre des Gaules<ref>A. G. B Schayes et Piot. La Belgique avant et pendant la domination romaine Bruxelles, 1859; t. III, Modèle:P.</ref>,<ref>BAVAY (Gérard), SILVESTRE (Jean) et VAN DEN ABEELE (Jean-Pol) — Le Balneume de Soignies. Fouille d'une installation de bains de la période romaine au lieu-dit l'Espesse. 32 p</ref>,<ref>SCHOLL (Georges) — Soignies - Sunniacum - Les origines. 18 p.</ref>.

Fondation

Fichier:Evocation de la Collégiale Saint-Vincent au XIVe siècle.ogg
Animation 3D représentant la collégiale Saint-Vincent au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:La collégiale au XIIe siècle.jpg
La collégiale au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (reconstitution d'après Modèle:Nobr, 1937).

Saint-Vincent, le fondateur de la ville qui allait devenir Soignies, s'appelait Madelgaire de Famars de Hainaut. Il était le fils de Mauger et d'Onugerra (Omigère). Issu de l'aristocratie franque, il est né vers l'an 607 au château de Sotteville à Strépy et est décédé à Soignies en 677. Mauger, son père, était l'un des leudes les plus puissants du royaume d'Austrasie<ref name="Scarmure"/>.

Modèle:Article détaillé

Une église existait déjà à Soignies au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : un sarcophage mérovingien découvert en 1900 dans la nef centrale de la collégiale et aujourd'hui conservé au musée du Vieux-Cimetière l'atteste. La ville de Soignies est citée pour la première fois dans le traité de Meerssen (Modèle:Date) sous le vocable : Sunniacum in Hannonia<ref>A.-G.-B Schayes, Les Pays-Bas avant et durant la domination romaine, T.2, Bruxelles, Société Encyclographique, 1838.</ref> pour en attribuer le territoire à Charles le Chauve. Achevée vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la collégiale apparaît à ce moment comme une église de communauté et une église de pèlerinage.

Modèle:Article détaillé

Soignies relevée de ses ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'abbaye fondée vers 640<ref>Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel Édition, Bruxelles, 1973, Modèle:P..</ref> par Madelgaire, seigneur de Strépy<ref group="Note">La collégiale de Soignies conserve la châsse de Maldelgaire.</ref>, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle donc, connut une période trouble au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle puisque ce monastère situé en bordure de Senne (à l'emplacement de l'actuel Centre culturel Victor Jara) et son église primitive (probablement sur le site de l'actuelle collégiale) nécessitaient d'importantes restaurations<ref>Gislebert, Chronica Hannoniae, Éditions du Marquis de Chasteler, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle</ref>. L'hypothèse la plus couramment admise serait une destruction du site lors des invasions barbares dans le dernier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Régnier au long col, comte de Hainaut, avait tenté, sans y parvenir, de repousser le normand Rollon qui avait pris pied sur l'île de Walcheren. De retour en Hainaut, face à la menace imminente de voir déferler les Normands, il plaça les reliques de Soignies en lieu sûr à Mons. On raconte que nus pieds, il porta personnellement la châsse de Vincent accompagné d'une foule nombreuse<ref>Jacques de Guyse, Histoire du Hainaut, T7, Paris, Bruxelles, éd. 1829.</ref>. « Brunon, archevêque de Cologne et duc de Lotharingie, ayant été délégué par l'empereur Modèle:Monarque<ref group="Note">son frère</ref> et autorisé par le pape Modèle:Monarque<ref group="Note">Nous corrigeons, Théophile Lejeune mentionne Modèle:Monarque</ref>, vers 965, à rétablir dans le Hainaut les églises dévastées par les Barbares, institua dans celle de Soignies qu'il avait fait rebâtir, trente et un chanoines sous l'observance de la règle de saint Augustin et auxquels il accorda les biens et les privilèges concédés primitivement au monastère de Soignies<ref name="Lejeune"/>,<ref>Et premièrement à l'abbaye de monseigneur saint Vincent de Soignies, au lieu de moisnes qui adonc y estaient ordonna (Brunon) ung moult notable colliége de chanoisnes séculiers, et leur ordonna leurs prébendes et constitutions selon la reigle saint Augustin et leur mist plusieurs priviléges impériaulx et plusieurs indulgences pappalles ; et s'y fist refaire le cloistre de l'esglise. Item, aussi il leur fist ravoir leurs terres en Allemaigne et les revenus de la dicte esglise (Jacques De Guyse. Histoire du Hainaut, t. ix, Modèle:P.)</ref> ». C'est donc vers cette époque (deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que l'on doit situer la construction de la collégiale romane de Soignies (Théophile Lejeune mentionne l'année 959 mais ne cite pas ses sources<ref group="Note">Il s'agit de Vinchant, voir ceci sur cette question</ref>). Elle ne sera terminée qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ce chapitre ayant reçu une triple et haute protection (le Souverain Pontife, l'[[Otton Ier (empereur du Saint-Empire)|empereur Modèle:Monarque-]] et le duc de Lotharingie, Brunon de Cologne) ne tarda pas à devenir florissant. Il reçut nombre de droits, privilèges et autres franchises. En 1142, [[Baudouin IV de Hainaut|Modèle:Monarque-, le Bâtisseur]] dote la ville d'une charte-loi : la Keure<ref>Archives Du Royaume. Chambre des comptes. no 15.189. — Cartulaires et manuscrits. no 299. Keure de Sounies</ref>,<ref group="Note">En présence de Nicolas de Chièvres, évêque de Cambrai. Les barons du prince, témoins à cet acte, sont : Wautier Pulekiaus, Ysembars de Mons, Gossuin de Mons, Eustache du Rœulx, Wautier de Lens, Thierry de Ligne, Bauduin de Roisin, Arnould d'Erbaut, Ywains de Wattripont, Alard de Louvignies, Isaac, châtelain de Mons, Harduin, maïeur, et Nicolas de Quaregnon.</ref> (première charte-loi connue en Hainaut<ref>L. Verriest, Le Régime seigneurial dans le comté de Hainaut, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la Révolution, Louvain, 1917</ref>). Les propriétés terriennes du Chapitre dépassèrent largement les territoires limitrophes de Soignies<ref group="Note">En effet, le Chapitre possédait des terres à Cambron, à Horrues, à Mesvin, à Haulchin (Belgique), à Lombisoeul, à Bauffe, à Lens (Belgique), à Écaussinnes-d'Enghien, à Steenkerque, à Ramesbeke, à Buizingen, à Evere et même en Allemagne</ref>. Les papes Modèle:Monarque et Modèle:Monarque renforcèrent par différentes bulles confirmatives les prérogatives et avoirs du Chapitre Royal de Saint-Vincent allant même jusqu'à lui attribuer la « protection spéciale » du Saint-Siège<ref name="Lejeune"/>. Outre cet indéfectible soutien papal, les Comtes de Hainaut, les ducs de Bourgogne, les souverains de la maison d’Autriche vouèrent un véritable culte à leur aïeul : Vincent Madelgaire de Famars de Hainaut. Nombre d'entre eux vinrent à Soignies prêter serment sur les reliques du saint (voir, ci-dessous, la liste des « avoués de Saint-Vincent »).

Fichier:La collégiale au XIVe siècle (reconstitution).jpg
La collégiale au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (reconstitution).

La Guilde des drapiers

Fichier:Sceau de Ruffin Cella (1384) - Lombard à Soignies.png
Sceau de Ruffin de Cella, lombard à Soignies en 1384.

Aux premières heures du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, une importante récession frappe le Hainaut, les métiers ruraux ne suffisent plus à occuper les populations grandissantes. Il est nécessaire de créer de nouvelles activités économiques. C'est dans ce cadre que la Guilde des drapiers voit le jour, son document fondateur est daté du Modèle:Date. Une lettre de confirmation de Modèle:Monarque dit « le Bon », Comte de Hainaut, vient entériner cette création. La guilde des drapiers était soumise à l'autorité de deux chanoines qui étaient élus chaque année, le Modèle:Date-.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un petit in-folio reprend les prérogatives et règlements de la corporation des drapiers de Soignies : c'est la "charte de la grande draperie de Songnies". Afin de ne pas pénaliser les drapiers dont le commerce aurait été moins bien situé, il leur est interdit de vendre leurs étoffes ailleurs qu'en la halle aux draps (bâtie durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). La guilde dispose d'inspecteurs, les rewards. Ce sont eux qui vérifient la bonne qualité et l'exécution selon le prescrit des draperies, ils ont droit de sanction. Les règles sont strictes et le contrevenant se voit infliger une amende. Les draps qui réunissaient toutes les qualités requises étaient scellés par ces mêmes rewards du sceau de la ville. Sans ce cachet, les étoffes ne pouvaient tout simplement pas accéder aux Halles pour être mises en vente. le marché franc s'y tenait le mardi. Deux fois l'an, le dimanche suivant l'Ascension et le Modèle:Nobr (fête de Saint-Vincent), une foire avait lieu. Elles duraient deux jours. Ces foires drainaient une foule immense venue de la région, mais aussi de l'étranger. Les drapiers sonégiens se rendaient fréquemment au-delà des frontières pour y vendre leurs étoffes. L'instauration à Soignies au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'un Lombard<ref>mentionné dans les comptes des Baillis du Rœulx en 1396</ref>,<ref>17 octobre 1384. Ruffin de Cella, lombard de la table de Soignies, déclare avoir reçu du duc Albert de Bavière, la somme de quarante francs, qui lui a été délivrée par Lambert de Lobbes, lieutenant du receveur de Hainaut à Ath, en déduction de celle de quatre cents francs que les compagnons de ladite table avaient prêtée au duc, pour l'aider à racheter la rente due au comte de Namur sur les terres de Flobecq et de Lessines. (Modèle:6e.)- Original, sur parchemin, avec sceau armorié, en cire brune. — Trésorerie des chartes des comtes de Hainaut, aux Archivesde l'État, à Mons. (Invent, de Godefroy, V. 53.)</ref> (Bureau de change) atteste du caractère international de ce commerce. Si les draperies sonégiennes étaient réputées à l'étranger, il était toutefois interdit de vendre des étoffes étrangères à Soignies.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les guerres de religion porteront un coup fatal à ce commerce qui fut pourtant florissant pendant près de trois siècles<ref name="Lejeune"/>.

Cartographie historique

La plus ancienne carte connue de Soignies a été réalisée par le géographe Jacques Deventer au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Joseph de Ferraris au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle réalise deux cartes de la région. Il existe également une illustration de la ville de Soignies dans un des albums de Croÿ, elle fut réalisée entre 1598 et 1602. Les archives du Chapitre de Soignies conservent également un plan terrier datant de 1770. Le Modèle:Date, l'ingénieur en chef du Waterstaat et des Travaux Publics, Urban, signe un plan de Soignies en vue du réaménagement de ses voiries<ref>Modèle:Dunité, conservé à la Haye, A.R.A., WBW, no 73</ref>. L'Institut géographique national est fondé en 1831. Une carte de 1869 représente Soignies avant le voûtement de la Senne. Il existe différents plan cadastraux de la ville, un premier, dit plan napoléonien a été réalisé en 1810, un second, appelé plan primitif est réalisé vers 1830-1834, un troisième relevé cadastral de la ville est réalisé par Philippe Christian Popp en 1865. Enfin, il existe différentes cartes de campements militaires dont celle réalisée par un des cartographes de Modèle:Monarque en 1691.

Fichier:Plan parcellaire napoléonien - Soignies - 1810 (light).svg
Image vectorisée du plan parcellaire cadastral de Soignies réalisé en 1810 (plan "napoléonien"). (agrandir)
Fichier:Plan parcellaire cadastral - Soignies (intra-muros) - 1830-1834.svg
Image vectorisée du plan parcellaire cadastral de Soignies réalisé entre 1830 et 1834. (agrandir)
Fichier:Intra muros Plan Popp - Soignies - 1865 (light).svg
Image vectorisée du plan parcellaire cadastral de Soignies réalisé Philippe Christian Popp van Schaalkwijk en 1865. (agrandir)

Les remparts

On peut distinguer quatre périodes dans la réalisation des travaux de fortification de la ville<ref>http://www.soignies.com/Remparts~TH2-17-35-0-0</ref>,<ref name="Lejeune"/>.

  • Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous l'impulsion de [[Baudouin IV de Hainaut|Modèle:Monarque- le Bâtisseur]], la collégiale est fortifiée pour mettre le chapitre à l'abri des bandes armées. La population se réfugiait alors dans l'enclos capitulaire.
  • En 1364, les Chanoines souhaitent doter la ville d'une enceinte de défense pour se prémunir des attaques flamandes de Louis de Male faisant suite à l'assassinat de Modèle:Monarque perpétré le Modèle:Date sur ordre d'Albert de Bavière. La ville sera d'ailleurs, en partie, incendiée en 1365. Le comte, Albert de Bavière s'empressa (il répondit par lettres d'octroi sous la même date que celles en demande (Modèle:Date)) de leur signifier son accord<ref name="Lejeune"/>.

Le chantier dura plusieurs années, pour en financer le coût, les chanoines prélevèrent un impôt extraordinaire sur différentes denrées de consommation courante qui dura quinze ans (la maltôte)<ref name="BDM-L"/>.

Modèle:Article détaillé

De 1364 à 1379, des levées de terre sont pratiquées sur le pourtour de la ville, elles sont bordées d'un profond fossé. Quatre portes furent pratiquées dans l'enceinte : celle de Braine au Nord (ou du vieux-marché), celle de Mons au Midi et celles d'Enghien (ou du « Noeufbourg ») et de Neufvilles, à l'Ouest. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Soignies est l'une des treize « bonnes villes » du Hainaut<ref name="Scarmure"/>,<ref name="BDM-L">Caroline Balate, Jacques Deveseleer, Monique Maillard-Luypaert, "Soignies, cité de Saint-Vincent et pays de la pierre bleue.", Carnets du patrimoine (no 84), Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2011.Modèle:ISBN</ref>,<ref name="PMB23²">Patrimoine monumental de la Belgique, tome 23², Liège, Mardaga, 1997</ref>.

  • En 1406, la population craignant des incursions liégeoises liées au conflit qui les opposait au Duc de Bourgogne, Jean sans Peur, les terrées se voient adjoindre une palissade de bois, des guérites de bois dotées de toits de chaume en jalonnent le périmètre<ref name="PMB23²"/>.
  • De 1421 à 1470, une muraille est construite pour reprendre les levées de terre qui deviennent un chemin de ronde. Les remparts sont dotés de tours. La Tour Piérart Willot<ref group="Note">du nom du maçon qui la construisit</ref> se trouvait à l'emplacement de la « parapette » (place du jeu de balle – rue Neuve), la tour des Messieurs (« parapette » rue Félix Éloy) et la tour Restiau (rue du rempart). Selon les auteurs, la muraille était flanquée de Modèle:Nobr en maçonnerie couvertes de toitures coniques en ardoises.

Durant la période espagnole, à partir de 1677, les remparts devinrent obsolètes et cessèrent d'être entretenus<ref name="PMB23²"/>. En 1690, le Maréchal de Luxembourg en ordonna le démantèlement afin d'empêcher tout retranchement de troupes ennemies à la recherche de quartiers d'hiver. Après la paix d'Aix-la-Chapelle, en 1748, les portes avec leurs tours furent rasées. Entre la porte de Braine et la tour Willot, le fossé est comblé puis transformé en jardin puis en jeu de balle vers 1764. En 1819, le fossé qu'occupaient depuis des siècles les Archers de Sainte-Christine (entre la tour Willot et la porte de Mons) est transformé en voirie (Rue Neuve). Ils s'établiront à cette époque sur le rempart (leur local est construit à cette date (1821)). Certaines parties du rempart ont toutefois échappé au démantèlement, le plus important tronçon (entre la rue Chanoine-Scarmure et la rue Félix-Éloy) a fait l'objet d'une mesure de classement, tout comme celui situé rue du Rempart, restauré en 2011.

Le Chapitre de Soignies

Fichier:Soignies liber catenatus.jpg
Une page du livre enchaîné au chapitre de Soignies (liber catenatus)

Durant plus de huit siècles (de 935 à 1793), la vie de la cité fut réglée par le chapitre de Soignies. Modèle:Nobr administraient la « franchise » et leurs importants territoires. Ils incarnaient le pouvoir spirituel et temporel. Aucun domaine ne leur était étranger. Le chapitre de Soignies, à l'époque féodale, était le seigneur du lieu. Ils nommaient les baillis, les maïeurs, ou tout autre fonction relative à la ville. Ils contestaient à toutes juridictions (aussi hautes fussent-elles) le droit de pouvoir juger leurs sujets. Ils consignaient leurs privilèges dans un liber catenatus (livre enchaîné - datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). À Soignies, on appelait les chanoines les « messieurs ». Ces « moines séculiers » ne faisaient pas vœu de pauvreté, ils pouvaient par conséquent disposer d'un patrimoine qui se révélait parfois être important. Ils n'étaient pas tenus de vivre dans l'enceinte même de la collégiale mais devaient y résider au moins Modèle:Nobr par an<ref name="Lejeune"/>,<ref group="Note">Bulle de Modèle:Monarque.</ref>. Modèle:Citation<ref name="Lejeune"/>

Les chanoines occupaient différentes fonctions.

Les fonctions

Elles étaient au nombre de cinq: la prévôté, le décanat, la trésorerie, l'écolatrie et la chanterie.

  • Le Prévôt : nommé par le souverain, il « gouvernait » le chapitre dont il était le chef extérieur et le représentant civil. Muni des pleins pouvoirs, il exerçait dans les domaines de la collégiale l'autorité féodale.
  • Le Doyen de chapitre : dont la dignité était élective. À la nomination du chapitre, il venait après le prévôt. Il présidait l'assemblée capitulaire et dirigeait les délibérations. Il veillait sur le spirituel et le disciplinaire au sein du chapitre.
  • Le Trésorier : Nommé par le souverain, il veillait au soin des richesses de la sacristie et des ornements sacerdotaux, il était aussi investi de la gestion de tout ce que réclamait l'exercice du culte.
  • L'Écolâtre : il dirigeait l'école chapitrale. Il proposait au chapitre la nomination du maître des écoles. Il endossait en outre le rôle de secrétaire du chapitre.
  • Le Maître de chant : Titulaire de la chantrerie, il dirigeait la musique sacrée, le chant de tous les offices de la collégiale et la maîtrise où les enfants de chœur recevaient une instruction appropriée à leurs besoins.
  • Chanoine : le chapitre de Soignies comptait trente et un chanoines<ref name="Lejeune"/>.

Une collégiale musicienne

Modèle:Article détaillé La collégiale fut surtout réputée pendant des siècles pour les musiciens et les chantres qu'elle produisit. En 1534, Lessabæus écrivit : « Je ne sais si le Hainault tout entier possède collégiale plus généreuse et plus musicienne… Les musiciens chantres y affluent de toute part, pareils à des abeilles dans une ruche. Pour y faire un large butin ». Lodovico Guicciardini explique dans sa description des Pays-Bas: Modèle:Citation<ref name="Guicciardini"/>

Quelques noms associés à la chantrerie de Soignies

Gontier de Soignies, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Johannes Regis, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Gilles Binchois, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Guillaume Malbecque, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Nicolas Payen, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Gaspard Payen, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Étienne Bernard, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Philippe Dubois, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Jean de Ham, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Nicaise Houssart, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Pierre Philippe, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Charles Chastelain, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; Pierre-Joseph Leblan, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref group="Note">D'autres personnages associés à la chantrerie de Soignies sont consultables sur www.hainautterremusicale.com</ref>.

La fin du Chapitre

Fichier:Chanoine de Soignies.jpg
Chanoine Jean-Baptiste le Cancelier (1753-1834), dernier doyen du chapitre<ref name="Scarmure"/>

En 1792, le chapitre tente de s'opposer aux révolutionnaires. 32 civils sont arrêtés à Soignies à la suite de leurs actes contre-révolutionnaires. Ils sont transférés à Mons. Alors qu'il est question de les faire juger à Paris, une ordonnance de la Convention nationale datée du Modèle:Date les fait libérer en qualité de Modèle:Citation. En revanche, l'ordonnance précise que l'ensemble du chapitre doit être arrêté et Modèle:Citation.
La « Municipalité de Soignies » intervient pour faire libérer le curé et le citoyen Polliot (tous deux chanoines). Le citoyen Polliot est libéré en revanche, l'ordonnance du Modèle:Date préfère sursoir à l'élargissement du curé<ref>in Rapport de la Convention Nationale des citoyens Delacroix, Gossuin, Danton, Merlin (de Douai), Treilhard, Robert, membres de la convention et nommés par elle, commissaire près l'armée dans les pays de la Belgique, de Liège, etc., Paris, 1793.</ref>.

Le commissaire Gondran supprimera le chapitre en 1793.

La loi du 15 fructidor de l'Modèle:Nobr romains (1796) ordonnera la dispersion des religieux et la mise en vente de leurs propriétés : les "biens noirs".

Cartulaires du Chapitre

Quatre cartulaires du Chapitre de Saint-Vincent ont été conservés<ref>Archives Du Royaume. Chambre des comptes. no 15.189. — Inventaire des chartres et écrits du chapitre de Soignies, dressé en 1390, no 1,046. 1 Vinchant. Annales du comté de Hainaut, t. m. Modèle:P.</ref>.

Le chapitre de Soignies, quelques noms à travers les âges

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Pc

Modèle:Début de colonnes

  • Lietzon, prévôt (1120)
  • Robert, doyen (1120)
  • Anselme de Trazegnies<ref group="Note">fonde l'abbaye Notre-Dame de Cambron en 1148 - Source : Roger Brunet Généalogie et histoire de la famille de Trazegnies, Préfacée par le marquis de Trazegnies, 1996</ref>, trésorier (ca 1148)
  • Gossuin, prévôt (cité de 1172 à 1199)
  • Nicolas, doyen (cité entre 1172 et 1198)
  • Bauduin, trésorier (cité entre 1172 et 1199)
  • Gabriel, doyen (circa 1214)
  • J. de Carnière, chanoine (1231)
  • Messire Thiébaut, chanoine (1231)
  • Raoul de Braine, chanoine (1239)
  • Bauduin du Rœulx (de Rodio) (1240)
  • Ghislain, chanoine (1242)
  • Nicolas de le Gaie, chanoine (1254)
  • Philippe de Condé, chanoine (1258)
  • Wautier de Rebecq, chanoine ( - )
  • Martin, chanoine (1267)
  • Nicolas de Fontaines<ref>Il deviendra évêque de Cambrai</ref>, prévôt (†1275)
  • Bauduin de Hainin, trésorier (1277)
  • Hugues de Nalines, écolâtre (1282)
  • Jehans de Tournay, chanoine, (1297)
  • Arnould de Gavre, trésorier (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Baudoin du Quesnoi, doyen (1324)
  • Jean Marmouset, chanoine (1324)
  • Haymery, doyen (1325)
  • Pierre Cambier, chanoine (1338)
  • Estienne Malion<ref>Léopold Devillers, La procession de Mons, Notice historique, annales du Cercle archéologique de Mons, Mons, 1858</ref>, doyen (1349)
  • Li Priesterians, chanoine, (?)
  • Gilles Delesclutier, trésorier (1378)
  • Williame de Visduin, prévôt (1391)
  • Arnoul de Gaure<ref name="Hemricourt">Jacques de Hemricourt, miroir des nobles en Hasbaye, Bruxelles, 1673.</ref>, trésorier (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Raes de Gaure<ref name="Hemricourt"/>, trésorier (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Ernoul de Gaure<ref name="Hemricourt"/>, trésorier (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Nicolas Gilliart, doyen (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Charles Bousies, chanoine (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Thierry le Moulnier, doyen (1426)
  • Pierre Henne, doyen (1426)
  • Jehan le Carlier<ref>Il fit construire la maison du chant (la Chantrerie)</ref>, écolâtre (1426, 1441)
  • Guillaume Malbecque, chanoine (1438-1465)
  • Martin Sapureus, chanoine, (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Jean Regis, maître de chant, puis Maistre des enfants (1451-1496)
  • Gilles Binchois, prévôt (1452-1460)
  • Hugues Oderne, prévôt (1495)
  • Philippe de Vergnies, doyen (1500)
  • de Quarouble Gilles, doyen (décédé en 1531
    Modèle:Pc)
  • Verty, chanoine (1532)
  • Gérard de Vertaing, chanoine ( - )
  • Albert Dichmar, chanoine ( - )
  • Philippe Laurent, trésorier ( - )
  • Jean de Gomegnies, chanoine ( - )
  • Martin Sapureus, chanoine, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Scarmure"/>
  • Pierre de Bay, frère de Michel, chanoine (décédé en 1552)
  • Charles Chastelain, prévôt, maître de chapelle (milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref>F.J. FETIS, Biographie universelle des Musiciens et Bibliographie générale de la Musique, Libr. de Firmin Didotfréres, fils et Cie, 1860</ref>
  • Pasquier Pastoris, chanoine, originaire d'Amiens, (fausset), il faisait partie de la "Grande Chapelle" de Charles Quint. Il y est mentionné en 1517, 1521<ref>Gachard, Louis Prosper, Collection des voyages des souverains des Pays-Bas. Tome deuxième, F. Hayez (Bruxelles) , 1874</ref> et en 1528<ref>Paul Van Nevel, Nicolas Gombert et l'aventure de la polyphonie franco-flamande, Éditions Kargo, 2004 - 157 pages</ref>, il décède à Soignies où il s'était retiré en 1555
  • Gilles de Harchies, doyen (1557)
  • Jean Herman, chanoine, (1583)
  • Nicaise Houtart, chanoine, (1599)<ref name="Riche"/>
  • Pierre Bienfaict, chanoine (1609-1610)
  • Pierre-Philippe, chanoine, (1610)
  • Peeter Cornet, chanoine (1611)
  • Claude Carlier, chanoine, (1616)
  • Jean Bastien<ref group="Note">qui par son testament du Modèle:Date fit un legs en faveur de la chapelle Notre-Dame du Tilleriau et des chapelles du tour saint-Vincent</ref>, chanoine ( - )
  • Antoine Guillot, chanoine, mort le Modèle:Date
  • de Nalinnes, chanoine, ({1634)<ref name="Riche"/>
  • Jacques Craveau, chanoine, (1635<ref name="Riche"/>, décédé en 1641<ref name="Scarmure"/>)
  • Jean Lewaite, chanoine, (1637)
  • Gilles du Mont<ref>On lui doit la construction du jubé baroque à la collégiale</ref>, Prévôt (1626-1641)
  • Bonetti<ref group="Note">Bonetti, Kelderius et Cocx cités in Recueil des arrêts notables rendus au grand conseil à Malines, recueillis par Rémi-Albert du Laury, Bruxelles, 1717.</ref>, doyen (1643)
  • Jean Navet, chanoine, (1644)
  • Jérome Kelderius, doyen (1643, 1652)
  • Cocx, doyen (1643)
  • Gabriel Duchâteau, doyen (1650)
  • Nicolas Damseau, chanoine, (1652)
  • Antoine Rodriguez, prévôt (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)
  • Le Fort dit Fortius<ref group="Note">il est l'auteur d'une Histoire de Saint-Vincent</ref>, chanoine (1654)
  • Antoine Battelier, chanoine (1657)
  • Jacques Cravaux, chanoine (1657)
  • Michel Delescol, chanoine (1659)
  • Polycarpe Leyser, chanoine, né à Wittenberg en Saxe en 1661, mort le Modèle:Date<ref name="Scarmure"/>
  • Philippe de Boulogne, prévôt (1663)
  • Saria, chanoine, (1664)
  • Gaspar de Verlit, maître de chant (1665)
  • Jean Dumortier, maître de chant (1666)
  • Jean Denissart, chanoine (†1676)<ref name="Riche"/>
  • Jacques Doré, chanoine, (1678)
  • Reymbaut, prévôt (cité entre 1696 et 1720)
  • Bernard Deville, doyen (1700)
  • Jean-Baptiste Evrard, chanoine (1700)
  • Jean-Baptiste Coex, chanoine (1700)
  • Antoine Vanderbaren, chanoine (1700)
  • Charles Rouvroir, chanoine (1700)
  • Jean Hannotin, chanoine (1700)
  • Jules César Nypho, chanoine (1700)
  • Michel Blondeau, chanoine (1700)
  • Abraham Mulpas, chanoine (1700)
  • Gontier, chanoine (1700)
  • Pierre François Le Vilain, maître de chant (1710)
  • Paul Serisier, maître de chant (1711)
  • Vanderbeken, chanoine, (1712)
  • Comte Albert de Lannoy, prévôt (cité entre 1725 et 1740)
  • Jean-Michel Cabau, maître de chant (1720)
  • Jacques Dourdaine, chanoine (1721)
  • De Rocquignies, doyen (1728)
  • Charles Matton, chanoine (1727)
  • Jean François Delsart, maître de chant (1731)
  • Eloi François, maître de chant (1732)
  • Brogniez, chanoine (1733)
  • François Lambotte, doyen (1733)
  • Cantiniau de Soignies, maître de chant ( - )
  • Jean Mathieu, maître de chant (vers 1740)
  • Arnould Matthieu, maître de chant (vers 1740)
  • Jacobus Ignatius Cocquiel, organiste (1741)
  • Pierre Ursmer Dubois, chanoine, (1742), mort le Modèle:Date<ref name="Riche"/>
  • Jacques Laurent Gossart, maître de chant (1743)
  • Pierre-François Franch, chanoine au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Scarmure"/>
  • Albert François Ledieu, chanoine (1750)
  • Polycarpe Leyser, chanoine, (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Riche"/>
  • Pierre François Franch, chanoine, (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Riche"/>
  • Norbert Deratte, (1745-†1756)
  • John Turberville Needham, chanoine (vers 1760)
  • Pierre Louis Pollio(t), chanoine, maître de chapelle, (né à Dijon le Modèle:Date, cité en tant que chanoine en 1767-†Modèle:Date<ref name="Scarmure"/>)
  • Debacre, prévôt (1764)
  • Delmoitié, maître de musique (1764)
  • Debacre, prévôt, (1768)<ref name="Scarmure">Chanoine Paul Scarmure, Collégiale Saint-Vincent, Fédération du tourisme de la province de Hainaut, Mons, réédition 1962.</ref>
  • Dehau, chanoine (1769)
  • L'abbé de Marcy, prévôt (1769)
  • Amand, doyen, (1770)<ref name="Riche"/>
  • Philippe, chanoine (1773)<ref name="Riche"/>
  • L'abbé Joseph Hypolite du Vivier (Mons, Modèle:Date - Tournai, Modèle:Date). Secrétaire du cardinal archevêque de Malines, chanoine et archidiacre de la cathédrale de Tournai, vicaire général du diocèse.
  • Joseph Hypolite Duvivier, chanoine (vers 1780)
  • Selraou, maître de chant (1785)
  • Thomas-Joseph Amand, doyen (cité entre 1785 et 1789)
  • Comte de Baillet, prévôt, (1787) (jusqu'en 1791)
  • Jean Hyacinthe Magellan ( - )
  • Pierre Hyacinthe Frédéric de Sauveplane, né en 1742, musicien, (secrétaire du chapitre de 1781 à 1792<ref>J. Th. De Raadt , Sceaux armoriés des Pays-Bas et des pays avoisinants (Belgique, royaume des Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, France) : recueil historique et héraldique. III. N-S.-1901-O. Schepens (Bruxelles)-1897-1903</ref>)
  • Charles-Auguste Joseph Demeuldre, né en 1742, ( - )
  • Abbé Guignet, maître de chant ( - )
  • Abbé Dujardin, maître de chant ( - )
  • J.-B. Franco, chanoine (1789)
  • Amé Chorias, chanoine (jusqu'en 1793)
  • Jean-Benoît de Mazière, prévôt (à partir de novembre 1791)
  • Jean-Baptiste Le Cancelier fut le dernier doyen du Chapitre de Soignies, né à Velaine en 1753, doyen ( - )
  • Paul-Antoine Wins, obtient une stalle à Soignies en 1794, il tente, en vain, de restaurer le chapitre de Soignies en 1822<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Fin de colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Liste des Avoués de saint-Vincent

Fichier:Tapisserie Vincent.jpg
Reproduction d'une tapisserie (fin Modèle:S mini-, début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) découverte dans la chasse de St-Landry (Vicaire général Voisin - 1867<ref>C. J. Voisin. Note sur une ancienne tapisserie trouvée dans la châsse de saint Landry, à Soignies, dans les bulletins de la Société historique et littéraire de Tournai, t. xn, Modèle:P..</ref>) - Remarquez les mains que le chanoine Voisin rapprochait d'un des miracles de Vincent. Peut-être devrait-on les rapprocher le la Main rouge de l'Ulster ce qui plaiderait pour une origine irlandaise.

Les Comtes de Hainaut, la famille de Bourgogne, la maison d'Autriche avaient pour coutume de prêter le serment d'honneur sur les reliques de saint-Vincent ce qui en faisait des « avoués de saint-Vincent »<ref name="Lejeune"/>.

Liste des Baillis de Soignies

La charge de Bailli était conférée par le Chapitre de Saint-Vincent pour une durée d'un an. Le Bailli incarnait le pouvoir temporel et spirituel et, à ce titre, il rendait la justice. Il était responsable de la Haute Justice à l’extérieur de la « Franchise<ref group="Note">Sauf mention contraire, la liste des Baillis est due à Théophile Lejeune in Histoire ecclésiastique</ref> ». À son entrée en fonction, il faisait une profession de foi et jurait par serment de garder, de défendre et de soutenir les droits, les juridictions, l'autorité et les hauteurs du chapitre royal de saint-Vincent<ref name="Lejeune"/>. Sur le sujet également: ceci.

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Soignies durant la Guerre de la Ligue d'Augsbourg

La fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle fut une période particulièrement trouble en Hainaut. À de nombreuses reprises, Soignies dut accueillir les troupes françaises de Louis XIV sous le commandement du maréchal de Luxembourg. Le premier campement connu eut lieu du 7 au Modèle:Nobr 1691, un second eut lieu en septembre de la même année, le Modèle:Date, les troupes françaises sont à nouveau à Soignies, ce qui fut à nouveau le cas du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr 1693 et, enfin, en 1708, l'armée française campe à Soignies et à Naast sous le commandement du Duc de Vendôme, Louis-Joseph de Vendôme. Le campement s'établissait en bordure de Soignies entre Naast, Neufvilles, Chaussée-Notre-Dame-Louvignies et Horrues. Le quartier général de l'armée était hébergé dans l'enceinte même de la ville. Même si la ville ne connut pas de bataille, elle eut à pâtir de ces présences militaires répétées qui pesaient largement sur ses finances et celles de ses habitants qui devaient pourvoir aux charges qu'imposaient ces campements (nourriture, avoine, bois… pour une armée comptant Modèle:Nombre, Modèle:Nombre). Les finances de la ville à cette époque sont au plus bas et ne commenceront à se relever qu'après la paix de 1748<ref name="Lejeune"/>.

Guerres révolutionnaires, 1793–1794

Modèle:Article détaillé Lors des guerres révolutionnaires, le Prince Cobourg, Frédéric Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld, Reichsgeneralfeldmarschall et commandant en chef de l'armée impériale des Pays-Bas autrichiens est contraint d'abandonner Mons, le Modèle:Date et de se retrancher à Soignies. Il fortifie la place qu'il l'est déjà naturellement. Les républicains français forts de leurs victoires chargent baïonnette au canon, font Modèle:Unité dans les rangs autrichiens et contraignent les troupes du Prince Cobourg à reculer vers Bruxelles<ref> John James Mac Gregor, History of the French revolution, and of the wars resulting from that memorable event, 1817, 472 p. ([lire en ligne]) - p. 451</ref>.

Les institutions de bienfaisance

  • La maladrerie : la lèpre, bien que présente dans nos contrées dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, connut un regain important à la suite des croisades<ref name="Riche"/>. Dès le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Soignies se dote d'une maladrerie destinée à accueillir les lépreux à l'extérieur de la cité (derrière les locaux de la gendarmerie). Les lépreux y recevaient des soins, ils disposaient d'un jardin, d'une chapelle, on leur fournissait un logement, du bois de chauffage mais ils devaient renoncer à leur "vie civile". Le Modèle:Date, le Chapitre de Soignies consentit à la démolition du site puisque "la maladie ne subsiste plus et probablement ne subsistera plus dans les provinces".
  • L'hôpital : dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la charité chrétienne instaure à Soignies une "hostellerie" ou "maison-Dieu qui deviendra rapidement les "hospices Saint-Jacques (du nom du patron invoqué par les voyageurs)". Ils étaient situés "hors de la porte de Mons" entre le carrefour de "la Belle-vue" et le couvent des Franciscaines. L'hôpital était desservi par les béguines qui logeaient non loin de là, rue de Mons. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les béguines furent remplacées par les sœurs grises : les Franciscaines (1494). En 1507, une convention est établie entre les sœurs grises et le chapitre de Soignies, elle règle les missions de l'hospice Saint-Jacques. En 1768, sous l'impulsion du chapitre, un nouvel hôpital est construit (Modèle:Nobr). À la Révolution française, la gestion de l'hôpital est confiée à l'administration publique, la commission des hospices est créée par la municipalité. En 1800, l'hôpital compte Modèle:Nobr. En 1869, 36. En 1891, l'hôpital Saint-Jacques est transféré chaussée de Braine. Les anciens hospices seront détruits en 1893 (a l'exception de la chapelle).
  • L'orphelinat : jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les orphelins étaient placés chez des particuliers contre rétribution. Jean Leleup, bourgeois de Soignies, marchand de drap fondera, avec son beau-frère, Jean de Faucuelz, la "maison de la faucille" (achetée au chapitre le Modèle:Date) destinée à recevoir les orphelins. Cette maison était située rue des orphelins, à l'emplacement de l'école industrielle. Ils ont tous deux été inhumés dans la chapelle du vieux cimetière. En 1787, l'institution comptait Modèle:Nobr, en 1869, 38. En 1866, l'orphelinat est reconstruit sur le même emplacement. En 1891, la commission des hospices supprime la maison des orphelins. En 1892, la commune y établit une école de dessin et industrielle.
  • Le bureau de bienfaisance : sous l'Ancien Régime, la distribution des secours à domicile s'appelait "la table des pauvres" ou "les communs des pauvres". Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sur une population de Modèle:Nombre, 1 800 relevaient du bureau de bienfaisance. En 1925, le bureau de bienfaisance fut absorbé dans les "Commissions d'assistance publique".
  • L'hospice des vieillards : fondé en 1816, il occupait alors l'ancien ermitage Saint-Antoine, ensuite, en 1826, il occupera l'enclos des capucins, chaussée de Braine, on l'appelle alors: l'hospice Guillaume. En 1854, une maison pour vieilles femmes est fondée. en 1878, les vieillards quittent l'enclos des capucins pour rejoindre le nouvel Hospice (aujourd'hui détruit), construit à la suite des donations de Marie-Thérèse Éloy (épouse Joly) et de son frère, Prosper Félix Éloy (époux de Victoire Dubois).

Liste des Bourgmestres avant 1830

Soignies avait un maïeur dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il était nommé par le Chapitre (et pouvait être révoqué par lui). Durant l'Ancien Régime, le conseil municipal était composé d'un commis du chapitre, du bailli, du maïeur, de sept échevins, d'un commis des bourgeois et de douze jurés.

  • Harduin, maïeur en 1142 lors de la remise de la Keure de Soignies.
  • Jehan Chisaire (maïeur en 1507)<ref name="Lejeune"/>
  • Pierre le Corbisier, (maïeur en 1615)<ref>Cité dans Revue de l'art chrétien, J. Corblet, Arras, Paris, 1865</ref>
  • Louis-Charles de Rouvroire (maïeur) (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Alexandre Desplanque, Chrétien César Auguste Dehaisnes, Jules Finot, Archives départementales du Nord antérieures à 1790, 1877.</ref>
  • Jean-François de Royer (bourgmestre de 1692 à 1737)<ref>Félix-Victor Goethals, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du royaume de Belgique, Volume 4, Bruxelles, Polack-Duvivier, 1852</ref>
  • Pierre Ignace Joseph de Royer, avocat à Mons, fils du précédent (bourgmestre en 1737, probablement a.i.)
  • Jean Augustin Demeuldre, bourgmestre, né le Modèle:Date à Soignies, y mort le Modèle:Date
  • Pierre Joseph Plétain (maire en 1800-1807)<ref>Ibid.</ref>
  • Denis Bruno d'Astier, comte, (maire en 1808-1813)<ref>Annales du Cercle archéologique de Mons, Volume 67, 1970.</ref>
  • Jean-Baptiste Dufour (bourgmestre en 1828, suspendu en 1830<ref>Nominations civiles et militaires du 3 octobre 1830 in Recueil des décrets du Congrès national de la Belgique et des arrêtés du pouvoir exécutif, T.1, Bruxelles, 1831</ref>)

Modèle:...

L'exploitation de la pierre

Les premières traces d'utilisation de matériaux pierreux à Soignies datent du Modèle:S mini- ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En effet, on retrouve des mœllons de pierre bleue assez grossiers dans les fondations et les caves de la villa romaine de la Coulbrie. Le recours à la chaux atteste également de l'existence de fours à chaux dans le secteur de Soignies à cette époque. Il faut cependant distinguer ces premières utilisations « opportunistes » d'affleurements naturels<ref group="Note">dans la partie septentrionale de l'actuel quartier des carrières (aux environs du parc Paternoster)</ref> des premières exploitations (nécessitant des techniques d'extraction) qui ne verront le jour qu'un millénaire plus tard. En effet, les premières mentions connues d'une exploitation de la pierre bleue locale remonte au premier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle tandis que le chapitre décide de doter la ville d'une enceinte de pierre (1421 - 1470). Cela dit, la pierre bleue locale fut largement employée pour la construction de la collégiale (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Le grès faménien utilisé pour la construction de l'édifice provenant quant à lui des carrières de Longpont ou de la Cafenière<ref name="Bavay">Gérard Bavay, la grande carrière P. J. Wincqz à Soignies, les cahiers du patrimoine, Région wallonne, Monuments sites et fouilles, 1994</ref>.

La carrière de Longpont

Les carrières de Longpont se situaient dans le triangle délimité par Soignies, Chaussée-Notre-Dame-Louvignies et Horrues. Les débuts d'exploitation de son grès faménien se situent durant la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'église romane d'Horrues et la collégiale Saint-Vincent de Soignies furent (en partie du moins pour ce qui concerne la collégiale) construites avec ce matériau. La carrière appartenait au Chapitre royal de Soignies. Le Modèle:Date, le Chapitre cède en location la carrière de Longpont à Huon le Glaineur<ref>Archives du royaume, Cartulaire du Chapitre de Soignies, no 299 de la Chambre des comptes, fol. 39.</ref>.

Les carrières de pierre bleue

Fichier:Grande carrière Wincqz.jpg
Lithographie de Canelle intitulée "Carrières et scieries de Modèle:M. P. J. Wincqz à Soignies", publiée dans la "Belgique industrielle", 1854.
Fichier:0 Carrières du Hainaut à Soignies (1).JPG
Carrières du Hainaut.

Il semble qu'entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'exploitation de la pierre ait connu une période de relative léthargie dans la région. À l'inverse des exploitations de Feluy - Arquennes qui sont alors en plein essor<ref name="Bavay"/>. Il faudra attendre un transfert de compétences lié au déménagement d'une famille feluysienne, les Wincqz, jumelé au développement des techniques d'exhaure pour connaitre l'avènement de l'ère moderne de l'exploitation de la pierre bleue à Soignies vers 1720. L'utilisation de l'énergie éolienne (moulins d'exhaure), de la vapeur (machines à feu) puis de l'électricité iront en effet de pair avec le déploiement de cette industrie qui connaîtra son apogée (du moins du point de vue du nombre de travailleurs employés par le secteur) aux premières heures du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'exploitation industrielle de la pierre bleue à Soignies débute donc au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lorsque la famille Wincqz vint s'y installer (1720<ref name="Vanbelle">Jean-Louis Van Belle, "Une dynastie de bâtisseurs, les Wincqz", Éditions Ciaco, 1990, Modèle:ISBN</ref>). Originaire de Feluy, elle démarrera une exploitation à proximité du site de l'actuel Château Paternoster. Un nouveau site sera ensuite ouvert, non loin de là : la "Grande carrière Wincqz" (rue Mademoiselle Hanicq). Cette exploitation sera à l'origine d'un incroyable essor de ce quartier qui deviendra une ville dans la ville, avec ses écoles, son église, ses commerces, sa coopérative. Soignies-Carrière, sera également un des piliers (avec les tanneries) de la prise de conscience de la condition ouvrière à Soignies<ref>La concorde à Soignies</ref>. La Révolution française faillit bien sonner le glas de l'exploitation de la pierre qui ne redémarrera vraiment qu'après 1800<ref name="Bavay"/>. Vers 1850, les Wincqz continuent à investir et à développer leurs carrières, d'autres voient le jour dans « l'ancien monde » (comme celle du perlonjour). Les Wincqz obtiennent « le concédé » qui leur permettra, via une voie ferrée privée, de rallier le réseau ferroviaire. Leur carrière, la « Grande Carrière » connaît d'ailleurs un essor extraordinaire de 1840 à 1850. En 1855, ils exposent à Paris. Leur "carte de visite" est une pierre de huit mètres de haut, Modèle:Unité de large et épaisse de Modèle:Nobr. Vers 1879, profitant également du déploiement du réseau ferroviaire et des connaissances accrues en matière de géologie, s'ouvriront les carrières du « nouveau monde », à l'ouest de la ville.

1812 1846 1880 1900
92 656 1.395 2.709
Sur le plan social, quelques dates

La situation sanitaire du quartier des carrières était déplorable. La gestion des immondices n'était prise en charge qu'intra-muros, la Senne était le réceptacle des détritus générés par l'activité industrielle et humaine naissante. L'alcolisme y faisait également des ravages. Cette précarité, ce paupérisme, seront à l'origine d'une prise de conscience qui contribuera grandement à la mise sur pied de mécanismes de solidarité et à l'instauration d'un rapport plus égalitaire avec le patronat.

Fichier:Ancienne maison du peuple.jpg
Ancienne maison du peuple (jusqu'en 1898) de Soignies (rue de la Station)
  • Le Modèle:Date, plus de 400 ouvriers carriers battent le pavé de la Grand-Place, face à l'Hôtel de ville, pour dénoncer l'augmentation du coût des denrées de première nécessité.
  • En 1857, création de la caisse de prévoyance des ouvriers carriers. Elle est certes encore gérée par les patrons des carrières mais elle permet de venir en aide aux travailleurs les plus démunis. Elle est alimentée par le prélèvement de 1 % sur les salaires, les carrières y contribuent également pour un montant identique.
  • Le Modèle:Date, les rocteurs de buffet et les tailleurs de pierre sont en grève. Les patrons des carrières décident de cesser de pratiquer l'exhaure afin de briser la grève.
  • À partir de 1875, âge d'or de l'exploitation de la pierre bleue à Soignies, ouverture de nouveaux sites: carrières du Nouveau Monde, du Perlonjour…
  • En 1879, ouverture d'une école primaire tenue par les Franciscaines.
  • Le Modèle:Date, création du Parti Ouvrier Belge. Jean Volders, l'un des fondateurs, viendra tenir une conférence à Soignies. Elle sera à l'origine de la création de la Ligue Ouvrière à Soignies.
  • En avril 1886, les travailleurs sont en grève durant sept semaines, la plupart, déçus, quitteront la Ligue et reprendront le chemin du travail sans avoir rien obtenu.
  • En 1894, la ligue est à l'origine de la création de la coopérative "la Concorde" qui compte Modèle:Nobr en 1894, 192 en 1895 et 470 en 1896. Une de ses premières tâches sera la mise sur pied d'une boulangerie coopérative.
  • Le Modèle:Date, création du syndicat des carriers du bassin de Soignies au local du Heaume.
  • Le Modèle:Date, inauguration de la nouvelle Maison du Peuple (Rue Macasca, actuellement Rue Fernand Vinet).
  • En 1907, inauguration de l'église des carrières<ref>http://www.soignies.com/La-Concorde~TH2-30-9-0-0</ref>.

Le travail du cuir

Fichier:Ancienne Tannerie Van Cutsem.jpg
L'ancienne tannerie Van Cutsem, les seuls bâtiments existants encore sont l'hôtel de ville (avant-plan) et la maison espagnole (au fond à droite). Le site, désaffecté, disparaitra dans un incendie en 1965.

Tanneries van Cutsem, Gérard (incendie en 1923), et d'autres, de moyenne importance, Coppin, Spinette, et la tannerie du chemin Saint-Landry<ref name="Riche"/>. Modèle:…

L'industrie du verre

Modèle:…

Histoire Récente

Fichier:Le doyen refusant aux troupes allemandes l'accès à la collégiale.jpg
Le doyen Léon Maubert (1863-1931) refusant aux troupes allemandes l'accès à la collégiale - Modèle:Date-.

Quelques jalons

Soignies a obtenu le statut de ville en 1825.

Liste des bourgmestres depuis 1830

Fichier:Simpélourd.JPG
Simpélourd

Modèle:Colonnes

Sites présentant un intérêt patrimonial

À Soignies

Fichier:La tour occidentale de la collégiale de Soignies.jpg
La tour occidentale de la collégiale de Soignies.

À Horrues

Fichier:Collégiale saint Vincent - mise au tombeau.jpg
Collégiale Saint-Vincent - Mise au tombeau

À Chaussée-Notre-Dame-Louvignies

  • L'église Notre-Dame fut édifiée vers 1250-1300 en grès local. Le bâtiment se compose d'une triple nef, d'un transept et d'un chœur prolongé par une abside à trois pans. L'édifice a bénéficié d'une importante restauration en 2011.
  • Le château des Villegas de Saint-Pierre à Louvignies, édifice éclectique construit de 1878 à 1885 par l'architecte Désiré Limbourg dans un style néo-gothique. La réalisation du parc « à l'anglaise » fut confiée à l'architecte paysager, Louis Fuchs.

À Thieusies

À Neufvilles

Liste des monuments et sites classés

Modèle:Article détaillé

Tradition

Fichier:Soignies - Procession de la chasse de Saint Vincent..jpg
Châsse de saint Vincent (procession à Soignies en 2007).

Le Grand Tour et la procession historique

Chaque année, le lundi de la Pentecôte, les Sonégiens (habitants de Soignies) se réunissent tôt le matin pour « le grand tour » durant lequel ils « processionnent » la châsse de Saint-Vincent autour de la cité<ref>voir également troménie</ref> (Modèle:Unité). Cette tradition fut mentionnée pour la première fois en 1262<ref group="Note">1261 (v. st.). — Datum anno Domini m" cc° lx° primo, feria tertia post ramos palmarum. Modèle:Citation - Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, Mémoires et publications de la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, Maison Léon Lasseau., 1869 fol. 72. — De indulgentia quadraginta dierum collata ab episcopo Cameracencis omnibus veniebus ad processionem beati Vincentii in crastino Pentecostes et per octo dies sequentes.</ref> (acte officiel du Modèle:Date par l'évêque de Cambrai [[Nicolas de Fontaines|Modèle:Nobr romains de Fontaines]]<ref>http://www.collegiale-soignies.be/fr/la-collegiale/histoire/des-traditions-toujours-vivantes.html</ref>) mais il est probable que la coutume lui soit antérieure de quelques années. À six heures du matin, après la descente de la châsse et une messe solennelle, le cortège s'élance. Il sera accompagné par les tambours jusqu'aux portes de la ville (Cense del'Baille) d'où le Grand Tour démarrera véritablement. Un homme de fer, à cheval, accompagne le pèlerinage, il veille sur la châsse du Saint-Patron. Les confrères de la confrérie Saint-Vincent, se relaient pour porter la pesante châsse. De proche en proche, le cortège s'arrête aux différentes chapelles que compte le parcours. La foule entonne des sante vincenti, ora pro nobis, le panégyrique de Vincent est fait à la chapelle du Marais Tilleriau lors d'une halte plus importante. Une messe sera célébrée à l'église des Carrières. Avant de se remettre en route et de rallier la Cense del'Baille d'où démarrera la procession historique à Modèle:Heure. Cette procession est de tradition plus récente<ref>Gérard Bavay, Historique du Grand Tour, Soignies, 1992, Modèle:Nb p.</ref>. Elle est constituée de différents tableaux vivants retraçant la vie du Saint et est clôturée par la châsse de Saint-Vincent et son gardien fidèle : l'Homme de fer.

Les festivités se clôturent par la remontée de la châsse en la collégiale Saint-Vincent qui reprend sa place dans la chapelle supérieure aménagée en 1720 au-dessus de l'autel du Chœur<ref group="Note">comme l'atteste le chronogramme : sonegIIs DIVo VInCentIo saCrUM</ref>.

Fichier:Tapisserie de Bayeux translation du corps de saint-Edouard.jpg
Translation du corps de saint Édouard (roi d'Angleterre) - tapisserie de Bayeux - Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La cérémonie présente des similitudes intéressantes avec le culte rendu à Saint-Vincent.

Les préparatifs : le samedi qui précède la Pentecôte, un « grand pavois d'oriflammes » est tendu entre les deux flèches de la collégiale. Ce sont familièrement les « caleçons de Saint-Vincent ». Le soir, les confrères se réunissent pour le « tour à foyas » (de fagus: hêtre) durant lequel ils disposent autour des chapelles du parcours des rameaux de hêtre. Anciennement, durant cette reconnaissance des lieux, ils avaient également la tâche de réparer les routes. Le mardi suivant a lieu la messe des confrères à l'issue de laquelle se déroule la passation de pouvoir du Grand-maître et du Sous-maître de la confrérie. Charges qu'ils occuperont durant une année. (cf infra: La Confrérie de Saint-Vincent). En 2012, le Tour a fêté ses Modèle:Nobr.

Cette tradition séculaire compte parmi les chefs-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2020 sous le nom de Grand tour Saint-Vincent.

Le cortège historique de Saint-Martin

Chaque année, le dimanche le plus proche du 9 juillet, se déroule le cortège historique de Saint-Martin à Horrues. Ce cortège, depuis 1956, retrace la vie de Saint-Martin, saint-patron de l'église romane d'Horrues (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle).

Confréries religieuses

La Confrérie de Saint-Vincent

La confrérie Saint-Vincent, érigée tout à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, veille au bon déroulement des évènements liés au culte de Saint Vincent. Au premier rang desquels, celui du lundi de la Pentecôte (cf supra: Tradition). Voici un extrait des statuts de la confrérie. Pour en savoir davantage, on lira : ceci.

Modèle:Citation bloc

La Confrérie des archers de Sainte-Christine

Modèle:…

Folklore

Fichier:Soignies - Garde Impériale 2.JPG
Groupe folklorique des "Grenadiers de la garde impériale".
Fichier:Soignies - Simpélourd.jpg
Simpélourd — détail de la sculpture représentant Simpélourd (place verte) due au sculpteur lessinois Xavier Parmentier

La Simpélourd (contraction de « simple » et « lourd ») ou la fête du Mononk (mon oncle) se déroule le samedi précédent le troisième dimanche d'octobre, entre 18h00 et 22h15.

La fête, tire son origine de l'histoire d'un pauvre savetier qui était régulièrement trompé par sa femme et qui fit l'objet de bien des moqueries au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Piqué au vif, il décida de réunir les principaux colporteurs de ces médisances autour d'un repas. Interloqués, ils s'y présentent néanmoins et se virent servir un jambon en bois. Chaque année, les sonégiens commémorent cette farce. Simpélourd traverse la ville, distribuant des bonbons aux enfants (les carabibis), il est accompagné, en cortège, par de nombreux groupes folkloriques et les géants Dudule et Joséphine, Charlotte, Nénesse. L'événement se termine par un rondeau final et un feu d'artifice. Simpélourd salue ensuite la foule massée sur la Place Verte du balcon d'une maison<ref group="Note">À l'étage de l'ancien cabaret d'el sotte Nowé</ref> où il sera bien vite remplacé par un mannequin qui sera brûlé le mardi en autodafé.

Une Ducasse a lieu ce même week-end sur différentes places de la Cité. Ces festivités sont pour les sonégiens l'occasion d'une liesse populaire à l'esprit bon enfant.

Personnalités locales

Fichier:Soignies - in bon k'vau.JPG
Il n'y a pas un bon cheval qui n'ait vu le clocher de Soignies.

Ne sont reprises ici que les personnalités qui sont nées à Soignies (ou pour certaines d'entre elles, qui y ont vécu la majeure partie de leur vie).

Fichier:Hotel de ville monument Wincqz.jpg
En point de mire : l'ancien hôtel de ville (détruit en 1956) et la statue de P. J. Wincqz
Fichier:0 Soignies - Kiosque à musique.jpg
Kiosque du square Bordet (construit par Adolphe Desmette et Jean-Baptiste Havaux en 1893).
Fichier:Henri Eloi Leroy.jpg
Henri Leroy.

Les historiens de la cité

Fichier:Soignies sous la neige.jpg
Soignies sous la neige.
  • La Vita prima de Saint-Vincent Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (rédigée entre 1015 et 1024)<ref name="BDM-L"/>
  • La Vita secunda de Saint-Vincent Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
  • Gislebert de Mons, Historien du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il fut l'auteur des Chroniques du Hainaut (Chronica Hannoniae).
  • Jacques de Guyse, 1334-1399, publie une volumineuse Histoire du Hainaut
  • Henri de Vergnies, laisse un mémoire sur la ville de Soignies, Vinchant eut accès (en tout ou en partie) à cet ouvrage.
  • François Vinchant (1582 -1635), chroniqueur hainuyer (Annales du Hainaut)
  • Jean du Pont, Mémoriali immortali de vita et vertutibus S. Vincentii, Mons, 1649
  • Le Fort dit Fortius, chanoine, publie une "Histoire de Saint-Vincent", Mons, 1654
  • Ghesquière, De sancto Vincentio Madelgario confessore, commentaires historico-critiques, 1784
  • J. de Petit publie Recherches historiques sur la ville de Soignies en 1852
  • Théophile Lejeune publie Histoire civile et ecclésiastique de la ville de Soignies en 1868
  • L. J. Lalieu, "Vie de Saint-Vincent Madelgaire et de Sainte-Waudru, son épouse", Tournai, 1886
  • R. P. Marin, "Dévotion à Saint Vincent de Soignies", Tournai, 1888
  • Amé Demeuldre (1848-1931) (fondateur du Cercle archéologique en 1893)
  • G. Zech-du Biez, La collégiale de St-Vincent à Soignies et sa restauration, Braine- le-Comte, 1896
  • Léon Destrait (élu président du Cercle archéologique en 1902)
  • Aimable Degavre, "Histoire de nos Sœurs grises", Soignies, 1926
  • R. Maere, chanoine, "La collégiale de Saint-Vincent à Soignies", in Revue Belge d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, 1938
  • Jacques Nazet, (1944-1996)
  • R. Riche, "La vie à Soignies, hier et aujourd'hui", CACS, 1947

Jumelages

Partenariat

Lors de l'aide "Villages Roumains" (fin de règne de Nicolae Ceaușescu), Soignies a beaucoup aidé le village de Gherăseni (près de Buzău) Les "Routiers de Soignies" (mouvement de jeunesse) ont continué cette aide en 2002 et 2004 (rénovation de l'école).

Musées et découvertes

Sport

Soignies compte, entre autres sports, des équipes de football, de basketball, de water polo (Modèle:3e en 2010) et de rugby à XV (Rugby Club Soignies, Modèle:1re). Ainsi qu'un club de scrabble, l'Association Sonégienne, dont la première équipe joue, bon an, mal an, en première ou deuxième division.

Mobilité

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Soignies - Mobilité.
Fichier:Soignies distances en km.jpg
Distances

Le réseau routier

Au nord de Soignies se trouve l'axe Tournai-Bruxelles (A8). Au sud, on retrouve la E19 (Amsterdam-Paris) et la E42 (Dunkerque-Aschaffenbourg).

les transports en commun

Mobilité douce

Modèle:…

Économie

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La gare de Soignies.

La ville de Soignies est notamment reconnue pour ses carrières de pierre bleue (petit granit) et son industrie du verre. Sociétés présentes à Soignies :

Notes

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Références

Modèle:Références nombreuses

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Lever du soleil sur l'étang communal de la Cafenière.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Théophile Lejeune, Histoire civile et ecclésiastique de la ville de Soignies, Mons : H. Manceaux & Bruxelles : A. Decq, 1869, 424 p. [2]

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Liens

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