Ploudalmézeau
Modèle:Infobox Commune de France
Ploudalmézeau {{#ifeq:1|0|[pludalmezo]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne. Elle appartient à la Communauté de communes du Pays d'Iroise et comprend deux pôles, l'un rural autour du bourg, l'autre maritime à Portsall, avec un port dans un aber. La côte se caractérise par un littoral préservé ; de petites criques, des dunes et de grandes plages de sable comme celle de Treompan. Cette côte, bordée par la Manche, a connu une catastrophe maritime et écologique avec le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz à Portsall en mars 1978.
Géographie
Localisation
La principale caractéristique de la commune est d'avoir deux centres agglomérés principaux, distants de Modèle:Unité, le bourg de Ploudalmézeau à l'est et Portsall, à l'ouest, au bord d'un aber de Modèle:Unité de long, qui est appelé l'Aberig (le petit aber), probablement par comparaison avec ses voisins plus larges et plus longs (l'Aber-Ildut au sud, l'Aber-Benoît et l'Aber-Wrac'h, à l'ouest).
Il en résulte une dualité caractéristique des communes côtières, entre une population qui a vécu, au long de l'Histoire, uniquement de l'agriculture, et une autre tirant tout ou partie de ses ressources de la mer, non seulement de la pêche, mais aussi de la récolte du goémon.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de Modèle:Unité ; son altitude moyenne est de Modèle:Unité, variant de Modèle:Unité/2.
L'intérieur du finage communal est constitué par un morceau du plateau granitique du Léon, en pente douce vers le nord, et atteignant jusqu'à 84 mètres d'altitude dans sa partie sud. Ce plateau est drainé par de minuscules fleuves côtiers dont les principaux sont celui qui se jette dans l'anse de Kersaint et qui limite à l'ouest la commune, la séparant de celle de Landunvez, et le Gouer ar Frout, qui limite à l'est la commune, la séparant de celle de Lampaul-Ploudalmézeau. Le bourg de Ploudalmézeau, excentré dans la partie est du territoire communal, est situé à une altitude d‘environ 55 mètres.
La côte est principalement rocheuse, composée de granite (le granite de Ploudalmézeau est un granite à deux micas<ref>Louis Chauris, Sur la structure des massifs granitiques du Nord-Ouest du Pays de Léon, "Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences", avril 1965, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4019v/f574.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=6244666;0</ref>) et extrêmement découpée (de l'ouest vers l'est, les pointes du Guilligui, de Croas-ar-Rheun, de Penvir, d'Énez Koun, de Porsguen, de Cléguer, de Téven alternent avec des plages dont les principales sont celles de Prat Léac'h-Kerros, de Tréompan et des Trois-Moutons). De nombreux écueils et îlots rendent la navigation très dangereuse. L'estuaire sur lequel est installé Portsall et la petite anse de Pors Guen offrent des mouillages abrités accessibles par des chenaux soumis aux aléas des marées, l'estran, par endroits sableux (les dunes de Tréompan occupent un espace en partie boisé et atteignent 18 mètres d'altitude), par endroits rocheux, découvrant largement à marée basse. Sur l'estran situé devant les dunes de Tréompan, de la tourbe et même des anciens arbres affleurent par très basse mer : d'après la datation au carbone 14, cette végétation fossilisée remonterait à environ Modèle:Nobr à Modèle:Nobr ans avant notre époque<ref>Marie-Thérèse Morzadec-Kerfourn, "Variations de la ligne de rivage armoricaine au Quaternaire : analyses polliniques de dépôts organiques littoraux", 1974, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9688172s/f196.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=665239;2</ref>.
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La colline du Guilligui surplombant le port de Portsall.
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Portsall vu depuis le sommet du Guilligui.
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Îlots et écueils au nord de Portsall.
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La plage de Prat Léac'h-Kerros (au nord de Portsall).
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L'îlot d'Énez Koun (au nord de Portsall).
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La plage de Porsguen.
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Rochers et îlot à l'est de Porsguen ; à l'arrière-plan l'île Carn.
Les îles
Modèle:Article détailléLe littoral présente de nombreux îles et îlots, parmi lesquels l'île Carn, un îlot côtier accessible à marée basse, situé au large de Portsall et qui abrite un cairn du Néolithique<ref>P.-R. Giot, J. L’Helgouach, Le cairn de l’île Carn, en Ploudalmézeau, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXXX, année 1954</ref>, mais aussi les îles Koun, l’île Longue (enez hir), Carrec Cros, et l’île verte.
Habitat
Le bourg est situé à une certaine distance de la côte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Plouguerneau, Landunvez, Plouarzel, Ploumoguer, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'habitat rural est traditionnellement dispersé en un certain nombre d'écarts formés de fermes isolées et de hameaux, dont le principal est celui de Portsall, développé autour du port. Le bourg est traditionnellement un des plus gros bourgs du Léon : en 1889 il avait déjà une population agglomérée de Modèle:Nobr habitants.
Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 3 400 en 2014 : 77 % de ces logements sont des résidences principales, 17 % des résidences secondaires ou occasionnelles ainsi que 6 % de logements vacants. La rurbanisation est importante en raison de l'attractivité balnéaire autour de Portsall, mais aussi en arrière des dunes de Tréompan (quartiers de Kervao, Tréompan, La Flosque). Une extension urbaine en doigt de gant le long de la D 168 reliant le bourg à Portsall est nettement perceptible, notamment dans le quartier de Kerneuzet. La partie sud de la commune, plus éloignée du littoral, échappe à cette rurbanisation.
Voies de communication et transports
Ploudalmézeau est desservie principalement par la D 168, qui relie la commune, via Lanrivoaré, à Saint-Renan et à l'agglomération brestoise et se prolonge vers l'ouest jusqu'à Porsall. La commune est aussi desservie par la D 28 qui vient de Tréglonou et se dirige vers Plourin. Une rocade contourne désormais le bourg par l'est et le sud.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Modèle:Centrer
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1998 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Ploudalmézeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Ploudalmézeau, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, telles que le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,8 %), terres arables (35,6 %), zones urbanisées (20,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), prairies (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %), zones humides côtières (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom breton de la commune est Gwitalmeze.
Au cours de l'histoire on rencontre les appellations suivantes : Plebs Telmedovia en 884, Ploue Telmedou, Ploue Telmedzo, Ploedalmezeu vers 1330<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>, Ploedalmezeau en 1467 et Guytalmezeau en 1544.
L'étymologie est incertaine :
- Ploudalmezeau viendrait de plebs (paroisse en latin) devenu plou en breton, et de tel (bosse) et medovie (milieu)
- Telmedovia peut dériver de tel medovio "devant le milieu, la plaine" et s'est rapproché du breton meze, maez "les champs"<ref name=":0" />
- en breton parlé, le Plou (paroisse entière) aurait été remplacé par Gwi (le bourg, issu du radical latin vicus)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire
Le cairn de l'île Carn, d'une circonférence de Modèle:Unité/2, possède une chambre mortuaire particulièrement bien conservée. Modèle:Article détaillé
Le dolmen du Guilliguy et son menhir dressé sont classés monuments historiques par arrêté du 4 mars 1921<ref>Base Mérimée : PA00090207</ref>. À côté du dolmen, au nord, un affleurement rocheux porte 7 cupules disposées en marelle.
Un biface, trouvé à Théven-Camporou, date de l'Acheuléen<ref>Yvon Guermeur, Bernard Hallegouet et Jean-Laurent Monnier, Le biface de Théven-Camporou (Ploudalmézeau) et l'Acheuléen dans le Finistère, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1988, consultable http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=11867766</ref>.
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Biface trouvé à Théven-Camporou (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h).
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Île Carn et son cairn.
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L'allée couverte du Guilligui.
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Un des menhirs du Guilligui.
Antiquité
Des restes de maçonnerie gallo-romaine, ainsi que deux sarcophages, ont été trouvés à Ploudalmézeau en 1909<ref>"L'Homme préhistorique : revue mensuelle illustrée d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques", août 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5864497h/f24.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=1609450;0</ref>.
Moyen Âge
Selon Arthur de La Borderie, c'est à Portsall, vers l'an 517, près d'une roche nommée Ar Marc'h Du (Le Cheval Noir), que saint Pol Aurélien, venant de Bretagne insulaire (précisément du Pays de Galles), aurait débarqué sur le continent après un séjour sur l'île d'Ouessant. Un autre lieu possible du débarquement est Melon en Porspoder<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Saint Pol séjourna à Telmedonia (Ploudamézeau) assez longtemps puis établit son ermitage à Lanna Pol (Lampaul-Ploudalmézeau).
Ploudalmézeau est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive<ref>Les paroisses bretonnes qui ont été fondées au Haut Moyen Âge, étaient souvent très vastes et celles que l'on appelle paroisses primitives ont été fractionnées, au fil du temps, selon les évolutions démographiques.</ref> qui englobait autrefois les territoires actuels des communes de Ploudalmézeau, de Saint-Pabu et de Lampaul-Ploudalmézeau. Ce fut aussi la capitale du pays d'Ac'h. Le chef-lieu primitif de la paroisse se trouvait au sud du bourg actuel, au village de Guitalmézé-Coz (Vieux-Gwitalmézeau) et dépendait de l'évêché de Léon. Ce transfert semble antérieur à 1544.
La famille du Chastel, dont le château se trouvait à Trémazan en Landunvez, non loin de Ploudalmézeau, était suzeraine de Ploudalmézeau. La famille de Kerlech<ref>http://www.infobretagne.com/famille-kerlech.htm</ref> fut longtemps la plus puissante de la paroisse, disposant notamment des droits de haute et basse justice (le siège de la juridiction se trouvait au bourg de Ploudalmézeau); en 1360, Bertrand du Chastel, un juveigneur fils de Tanguy {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} du Chastel, épousa l'héritière du fief de Kerlech, et en reprit le nom et les armes ; un de ses descendants, Hervé de Kerlech possédait le manoir de Kerlech en 1481<ref name="infobretagne">http://www.infobretagne.com/ploudalmezeau.htm</ref>.
Une autre famille noble puissante était la famille de Sanzay, qui possédait le manoir de Pratmeur depuis le mariage de René de Sanzay (frère du chef ligueur Anne de Sanzay de la Magnane) avec Renée Rannou, héritière de Keribert (famille de Guissény). Les familles Rannou (seigneur de Keribert et vicomte de Pratmeur)<ref name=potier>Modèle:Ouvrage.</ref>, du Roz (seigneur de Mesméan)<ref name=potier/> sont citées aux réformations et montres entre 1426 et 1534<ref name="infobretagne" />,
Du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Ploudalmézeau faisait partie de l'archidiaconé d'Ac'h de l'évêché de Léon et de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan<ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>.
Le manoir de Lestrémeur, situé sur la rive gauche du Frout, à la limite orientale de la paroisse, et proche du littoral, a appartenu à la famille de Lesguen (originaire de Plouguin). Le toit de son pigeonnier servait de tour de guet pour surveiller l'arrivée éventuelle d'ennemis venus de la mer. Le manoir de Kernatousest construit en 1627 par Guillaume Barbier<ref name=estran>Modèle:Lien web.</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le fief de Kerlech passa par mariages successifs d'héritières aux mains de la famille Kergroadès, puis dans celles de la famille Roquelaure.
La coupe et le ramassage du goémon
G. Floch, recteur de Ploudalmézeau écrit le Modèle:Date dans une lettre adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche, en réponse à l'enquête sur la mendicité dans le Léon (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc
Les naufragés et le droit de bris
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guital-Mezeau [Ploudalmézeau] de fournir Modèle:Nombre et de payer 229 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.
Les naufrages au large de Ploudalmézeau étaient fréquents, la plupart ayant été oubliés ; parmi ceux dont l'histoire a conservé la trace : Eléphant Blanc de Dunkerque (en 1694), Marie-Françoise de Saint-Malo (en 1697), Dragon Volant d'Amsterdam (en 1699), Bonne Nouvelle (en 1724), Triton (en 1732), Marie-Anne (en 1736), Rose d’Irlande (en 1749), Trois Frères de Rouen (en 1768), Amitié d'Amsterdam (en 1772), Anne de Londres (en 1781), Vénus (en 1786), etc<ref name=estran/>...
Jacques Cambry écrit que « les peuplades établies depuis Guytalmezeau jusqu'à Plouescat sont le plus forcément entraînées vers le brigandage de bris ; elles se précipitent sur la proie que la mer leur amène, avec l'avidité, la brutalité de tygres [tigres] ; on ne peut la leur arracher. Il n'est guère d'année que de gros bâtiments ne viennent s'échouer dans les parages ; ils sont dépouillés par ces malheureux, ou pillés par les commissaires qu'on a chargé de les sauver »<ref>Jacques Cambry, "Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795", Société archéologique du Finistère, réédition 1999, Modèle:ISBN.</ref>.
La vie paroissiale
En 1765, l'évêque dut interdire l'église de Ploudalmézeau pour contraindre les paroissiens aux réparations nécessaires<ref name="Rohou 2012">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Un texte de 1770 indique que « les plus beaux chevaux de trait et de carrosse sont élevés dans les environs de Ploumoguer, Plouzané, Ploudalmézeau »<ref>Gustave Heuzé, "Les Primes d'honneur, les médailles de spécialités et les prix d'honneur des fermes-écoles décernés dans les concours régionaux", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5628088t/f191.image.r=Ploudalmézeau?rk=3433493;2</ref>.
Ploudalmézeau en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ploudalmézeau en 1778 : Modèle:Citation bloc
La Révolution française
Au début de l'année 1789 Louis XVI convoque les États généraux. Le 5 avril 1789, des cahiers de doléances sont rédigés à Ploudalmézeau. Jean Cabon, cultivateur à Pen ar Valy à Ploudalmézeau, fait partie des rédacteurs et signataires.
A l'issue de la rédaction des cahiers de doléances, ils sont trois hommes à être choisis et élus députés par leurs pairs <ref name="r4">Archives départementales du Finistère : cahiers de doléances, élection des députés de Ploudalmézeau cote 10B 4/42</ref>,<ref name=cabon>Modèle:Lien web.</ref> :
- Jean Cabon, premier marguillier responsable de la paroisse de Ploudalmézeau et cultivateur à Pen ar Valy (Ploudalmézeau)
- César Marie Le Hir, avocat au Parlement de Bretagne, demeurant à Ploudalmézeau
- François Kerouanton, négociant, demeurant à Ploudalmézeau
César Marie Le Hir fait partie des six commissaires choisis pour la rédaction définitive du cahier de doléances du tiers-état de la sénéchaussée de Brest<ref>Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest. La ville depuis 1681", 1864-1866, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9618293c/f189.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=3905598;4</ref>.
Lors de l'assemblée générale de la paroisse en date du 8 février 1790, Jean Cabon est élu Maire<ref name="r5">Cahiers de l'Abbé Jean Marie Paul Arzel - Recteur de Ploudalmézeau à partir de 1753, page 134</ref>.
La Révolution française fut au départ bien accueillie. En effet, le recteur Goret avait même présidé à l'élection de l'évêque constitutionnel à Quimper, en 1790, moment où l'évêché de Léon a fusionné avec l'évêché de Cornouaille pour former le diocèse de Quimper et Léon. La question religieuse empoisonna cependant rapidement l'atmosphère : dès décembre 1791, une compagnie de douze dragons commandés par le citoyen Berthomme arrête au presbytère de Ploudalmézeau « le ci-devant recteur, deux autres prêtres et quelques gentillâtres qui y étaient réunis un jour de fête de la commune, pour mieux fanatiser les gens simples de leur canton »<ref>Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96132324/f39.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=3347656;0</ref>. La « [[levée en masse|levée des Modèle:Nombre]] », décidée en mars 1793 pour faire face aux menaces des monarchies européennes, provoqua l'insurrection d'une partie de l'évêché du Léon. Ploudalmézeau fait ainsi partie des paroisses léonardes insurgées. Son maire, François Barbier, est destitué le 16 mars et guillotiné à Brest le Modèle:Date.
Bernard Jeune, un des persécuteurs de l'époque de la Terreur, raconte : Modèle:Citation bloc
François Barbier, né le Modèle:Date à Locmaria (Quimper), notaire à Ploudalmézeau, maire, fut condamné à mort pour avoir joué un rôle d'instigateur dans les révoltes contre-révolutionnaires liées au refus de la levée en masse survenues le Modèle:Date à Ploudalmézeau, puis à Plabennec et Guipavas les jours suivants ; il fut guillotiné le Modèle:Date Place du Château à Brest<ref>Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh Modèle:N°, 2013</ref>.
Selon le conseil municipal de Ploudalmézeau, on absorba dix fois plus d'eau-de-vie dans la commune en 1790 qu'en 1788 car les Révolutionnaires avaient supprimé les droits sur les entrées des denrées dans les villes<ref name="Rohou 2005">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Ploudalmézeau dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
« Vous connaissez Ploudalmézeau, n'est-ce pas ? Un bourg qui rappelle nos villes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par ses boues et ses misons lézardées ; un grand bourg où il y a cinq gendarmes qui fument sur leur porte et une poste aux lettres qui ne met que trois jours pour vous faire correspondre avec Brest éloigné de cinq lieues » écrit Charles Malo en 1833<ref>Charles Malo, "Une noce à Ploudalmézeau", 1833, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5454450v/f411.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=6695312;0</ref>.
Par un arrêt du Modèle:Date-, la Cour de cassation a décidé qu'il y avait lieu de condamner des ouvriers de Saint-Pabu qui avaient coupé du goémon sur le territoire de la commune de Ploudalmézeau, même s'ils travaillaient pour le compte d'un habitant de Ploudalmézeau, cette coupe étant exclusivement réservée aux habitants de la commune eux-mêmes<ref>André Dupin, "Réquisitoires, plaidoyers et discours de rentrée, prononcés par M. Dupin, procureur-général à la Cour de cassation", 1836-1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97693497/f227.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ploudalmézeau en 1845 : Modèle:Citation bloc
Ploudalmézeau pendant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À partir de 1860, une surtaxe sur l'alcool fut perçue à l'octroi de Ploudalmézeau et reconduite pendant plusieurs décennies<ref>"Journal officiel de la République française", n° du 6 février 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62112518/f16.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=1952799;2</ref>.
En 1873, un rapport sur la situation sanitaire du département du Finistère indique que cette année-là les affections typhiques ont été plus rares et qu'« elles ne se sont guère montrées qu'à Ploudalmézeau, Landunvez et l'Aber-Ildut »<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", octobre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564423g/f17.image.r=ploudalmezeau?rk=42918;4</ref>. En 1880, sur 103 décès enregistrés dans la commune, 41 concernent des enfants de moins de 12 ans, soit près de 40%<ref>Pierre Cadalen, "Un essai de migrations rurales intérieures en France. Les Bretons d'Aquitaine (1920 à 1956)", thèse, 1957, Rome, Faculté de doit canonique de l'Athénée pontifical de Latran</ref>.
Le droit de vaine pâture
Le droit de vaine pâture s'exerçait encore couramment au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc
En 1899, Ploudalmézeau fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 10 adhérents seulement, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes<ref>Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.
Le culte marial et le pardon de la Saint-Éloi
Le culte marial était une tradition forte notamment dans les paroisses côtières, à cause du grand nombre des marins, lesquels imploraient sa protection face aux dangers de la mer. En réponse à une enquête sur le culte de la Vierge, le curé de Ploudalmézeau écrit en 1856 : « Dans presque tous les ménages, il y a à l'intérieur de la maison une statue de la Sainte Vierge, mais surtout tous tiennent à avoir une image de la Sainte Vierge contre la porte de leur lit ; ce sont sans doute de simples images de papier (...), mais il faut en avoir<ref>Ploudalmézeau. Enquête de Mgr Sergent sur le culte de la Vierge, Réponses des desservants, 1856, Archives de l'évêché de Quimper, cité par Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, éditions Bordessoules, 1991, page 434, Modèle:ISBN.</ref>.
Vers 1850, lors des Pardons, « hommes et femmes passaient la nuit tout entière à danser au pied des saints autels », écrit le recteur de Ploudalmézeau<ref name="Rohou 2005" />.
Le pardon de Saint-Éloi, un "pardon des chevaux", dit aussi pardon de Kerlanou avait lieu chaque été<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29003523 et http://fr.topic-topos.com/ploudalmezeau</ref> ; les cavaliers et leurs chevaux, venaient effectuer le "Lam Sant Alar", ou saut au-dessus d'un petit ru qui s'écoule de la fontaine, sous l'œil attentif de saint Éloi (en fait saint Alar). Après la messe, les chevaux recevaient la bénédiction et peuvent effectuer leur saut : en 1901 on dénombrait 700 bêtes, 800 en 1902 et 980 en 1903. Ce pardon des chevaux a subsisté jusqu'en 1953<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Paroles_de_pardon_%C3%A0_Ploudalm%C3%A9zeau</ref>. Modèle:Citation bloc
Paul Sébillot évoque encore cette pratique au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle lors du "pardon de saint-Herbot" à Ploudalmézeau<ref>Paul Sébillot, "Le folk-Lore de la France. La mer et les eaux douces", 1904-1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123018v/f374.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=8927082;4</ref>.
L'élevage des postiers bretons était une activité importante : "C'est dans le Finistère nord-ouest, depuis Lesneven jusqu'à la pointe Saint-Mathieu, en passant par les cantons de Lannilis, Ploudalmézeau et Saint-Renan, que naissent les chevaux les plus lourds de la race"<ref>J.-M. de Lagorsse, "Compte rendu des travaux du Congrès hippique tenu à Paris, les 19, 20 et 21 juin 1913", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65251671/f146.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=6094450;4</ref>.
La reconstruction de l'église paroissiale
L'église paroissiale a été reconstruite en 1857 ; « on n'a conservé de l'ancienne qu'une belle flèche, datant de 1775, et une inscription de 1501, placée au chevet du nouvel édifice. Une croix en pierre, fort ancienne, est encastrée dans un des murs du cimetière »<ref name=girard>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le peintre Yan' Dargent peignit un Purgatoire dans la chapelle des Trépassés et une Descente de croix dans la chapelle du Sacré-Cœur<ref>Journal L'Univers, n° du 2 septembre 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k701247b/f2.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=793995;2</ref>. Il peignit aussi un tableau Pins à Ploudalmézeau.
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Yan' Dargent : Pins à Ploudalmézeau (vers 1878).
En 1865, les Filles de la Sagesse ouvrent un hospice civil à Ploudalmézeau<ref>P. Fonteneau, "Histoire de la congrégation de la Sagesse, fondée par le vénérable serviteur de Dieu Louis-Marie Grignon de Montfort", 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97283366/f537.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=8626652;0</ref>.
Portsall au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Une usine de produits chimiques fabriqués à partir de la soude provenant de la cendre de goémon existait à Portsall ; Arthur Carof<ref group=Note>Arthur Carof, né le Modèle:Date à Portsall en Ploudalmézeau, mort le Modèle:Date à Brest.</ref> en fut le directeur et un bienfaiteur de la commune de Ploudalmézeau.
Fin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Portsall<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, Modèle:N°, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.
Portsall est ainsi décrit en 1889 : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Une barque de Portsall sombra non loin de Brest le Modèle:Date- ; les deux marins à bord périrent noyés<ref>Journal La Croix, n° du 5 septembre 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2124797/f4.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=643780;0</ref>.
Le Modèle:Date- le canot de sauvetage de Portsall, Ernest et Suzanne de Saint-Faron de la Société centrale de sauvetage des naufragés (ancêtre de la Société Nationale de Sauvetage en Mer) partit, mais en vain, à la recherche de survivants du Drummond Castle ; par contre ce jour-là et les deux jours suivants, neuf corps de naufragés du Drummond Castle raidis par le froid furent repêchés à trois milles des Roches de Portsall et débarqués sur les grèves du port de Portsall. Une chapelle ardente fut dressée, l'émotion était considérable. Des prières et des messes furent dites en mémoire des disparus. D'autres corps furent retrouvés les semaines suivantes ; l'ambassadeur de Grande-Bretagne vint en visite à Ploudalmézeau le Modèle:Date-<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Drummond-Castle_et_les_p%C3%AAcheurs_de_Portsall</ref>.
La nouvelle station de sauvetage de Portsall fut inaugurée le Modèle:Date- par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et Léon<ref>Journal Le Petit Journal, n° du 25 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k616172k/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=536483;2</ref>.
Une vie politique parfois agitée
Des polémiques éclatèrent en 1897 jusqu'à la Chambre des députés concernant l'attitude du clergé de Ploudalmézeau, et notamment du recteur, l'abbé Grall, qui soutenait dans la Modèle:3e circonscription de Brest (selon le journal Le Matin, Ploudalmézeau représentait dans cette circonscription « l'esprit clérical » face à Plouguerneau qui représentait « l'esprit modéré »<ref>Journal Le Matin, n° du 2 janvier 1797, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k556917n/f2.image.r=Ploudalm%C3%A9zeu?rk=665239;2</ref>) la candidature de l'abbé Gayraud (lequel fut élu député) contre celle du comte de Blois<ref>Louis Charles Marie Aymar Blois de la Calande, né le Modèle:Date à Saint-Pol-de-Léon, conseiller général du Finistère, mort le Modèle:Date à Coat-Méal.</ref> lors des élections législatives. L'abbé Grall, ainsi que le curé de Lannilis, l'abbé Ollivier, virent leur traitement<ref group=Note>Depuis le Concordat de 1801 les membres du clergé étaient payés par l'État.</ref> suspendu par le ministre des cultes<ref>Journal L'Univers, n° du 28 février 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k709415c/f2.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=42918;4 , n° du 6 mars 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7094216/f2.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=21459;2 et n° du 10 avril 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7094564/f1.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=815454;4 et journal La Lanterne, n° du 22 mars 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7531701k/f1.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=1030048;0</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Le Modèle:Date-, lors d'une réunion de maires à Lesneven dans le but de se concerter afin de lutter contre la circulaire d'Émile Combes interdisant l'emploi de la langue bretonne dans les églises, Jules Fortin, maire de Ploudalmézeau est d'avis de signer le certificat sans s'inquiéter de savoir si les curés ont enseigné le catéchisme en breton. « De cette façon, dit-il, le curé sera payé. Le préfet, sans doute, viendra nous dire que nous avons signé un document inexact. Mais n'importe (...) »<ref>Journal Le Temps, n° du 12 novembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237311p/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=85837;2</ref>.
En janvier 1903, les conseils municipaux de Ploudalmézeau, Plouguerneau et Lannilis signalent une profonde misère en raison de la crise de la pêche ; les pêcheurs de Portsall et l'Aber-Wrac'h demandent que des secours immédiats leur soient accordés<ref>Journal La Lanterne, n° du 23 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7510993n/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=622320;4</ref>. Le journal La Croix indique dans son numéro du Modèle:Date que « le comité brestois a distribué des secours aux pêcheurs », notamment à ceux de Ploudalmézeau et Portsall<ref>Journal La Croix, n° du 28 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219932p/f1.image.r=Pabu?rk=515024;0</ref>.
En 1904, un décret du gouvernement Combes, pris en vertu de la loi sur les congrégations, entraîne la fermeture de l'école congréganiste tenue par les Frères des écoles chrétiennes à Ploudalmézeau<ref>Journal Le Radical Modèle:N° du 12 juillet 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7623019f/f3.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>. L'école des filles, tenue par la congrégation des Filles de la sagesse, fut aussi laïcisée<ref>Journal L'Univers, n° du 20 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711328k/f4.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=515024;0</ref>. Le recteur refusait alors l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique<ref name="Rohou 2012" />.
La ligne ferroviaire des Chemins de fer départementaux du Finistère venant de Brest et Saint-Renan est mise en service jusqu'à Ploudalmézeau le Modèle:Date- ; le tronçon entre Ploudalmézeau et Portsall ouvre en 1899 et la ligne est prolongée jusqu'à Porspoder en 1913, ce dernier tronçon étant exploité par les Chemins de fer armoricains. L'ensemble de cette ligne ferma en 1935.
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Le port de Portsall vers 1900 (carte postale).
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Le port de Portsall vers 1900 (carte postale Villard).
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Portsall : l'hôtel de Bretagne vers 1900.
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Ploudalmézeau : la procession des saints en 1908 1.
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Ploudalmézeau : la procession des saints en 1908 2.
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La gare de Ploudalmézeau vers 1910.
En février 1905 des cadavres de marins du steamer allemand naufragé Jeannette-Woremann, de Hambourg, furent rejetés à la côte entre Tréflez et Ploudalmézeau<ref>Journal La Presse, n° du 25 février 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5512563/f1.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=128756;0</ref>. Début janvier 1906, huit marins-pêcheurs de Portsall et Saint-Pabu furent poursuivis par le parquet de Brest, sur plainte du consul anglais, pour vols à bord de l' Unzumbi<ref>L' Unzumbi, un vapeur anglais chargé de bananes et avec 65 personnes à bord, s'échoua le Modèle:Date sur une roche proche de l'île de Bannec ; toutes les personnes à bord furent sauvées et recueillies à l'Île-Molène.</ref>, navire naufragé<ref>Journal La Croix, n° du 4 janvier 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2563387/f3.image.r=Pabu?rk=815454;4</ref>. En décembre 1907, un grand voilier, le Regina-Genova, sombra au large de Portsall : de nombreuses épaves et deux cadavres furent retrouvés sur les grèves voisines<ref>Journal La Lanterne, n° du 13 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75154084/f2.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=708158;0</ref>. Le Modèle:Date- l'Helen, chargé de soude, se perdit corps et biens au large de Porsall ; le naufrage fit deux victimes<ref>Journal La Lanterne, n° du 29 juillet 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7531103b/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=536483;2</ref>.
Le patronage catholique des Arzelliz fut créé en 1906, mais une troupe théâtrale de la Jeunesse catholique bretonne y existait déjà antérieurement<ref>Union de la jeunesse catholique bretonne, "Le congrès de Quimper, 23, 24, 25 avril 1905", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5545018j/f63.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau</ref>, jouant des pièces de théâtre à thème religieux. On commença à y jouer au football dès 1910 au moins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En avril 1910, le congrès eucharistique de Ploudalmézeau dura deux jours : le mardi de Pâques, « l'affluence des fidèles, aux costumes si variés et si pittoresques, était telle qu'il a fallu célébrer les messes en plein air. À la procession de l'après-midi, près de Modèle:Nobr assistants, parmi lesquels on comptait Modèle:Nobr à Modèle:Nobr hommes, se sont fait un honneur d'escorter le Très Saint Sacrement qu portait Mgr l'Évêque. Le défilé a duré une heure (...) »<ref>Journal L'Univers, n° du 4 avril 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k714132v/f5.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=278971;2</ref>.
Marie Milin, sage-femme très dévouée, mourut accidentellement en 1918 alors qu'elle se rendait pratiquer un accouchement à domicile. Une rue de Ploudalmézeau porte son nom<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Marie_Milin_1873-1918</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploudalmézeau porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France dont 1 (Eugène Ropars, marsouin au 1er bataillon d'infanterie coloniale, tué le Modèle:Date- lors de la bataille d'Elhri (Maroc), 142 pendant la Première Guerre mondiale ; parmi ces derniers, certains sont morts sur le front belge (par exemple Noël Paul, caporal au 71e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi dès le Modèle:Date à Arsimont) ; Olivier Calvarin et Claude Arzel, tous deux soldats au [[19e régiment d'infanterie (France)|Modèle:19e régiment d'infanterie]] et tués à l'ennemi le Modèle:Date à Maissin ainsi que Jean Calvarin, soldat au 124e régiment d'infanterie, tué le même jour à Virton ; Auguste Bossard, soldat au Modèle:19e régiment d'infanterie, tué le Modèle:Date- à Libin ; Guillaume Kerreneur, le Modèle:Date- à Melle lors de la bataille de l'Yser ; Jean Le Gall, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Dixmude lors de la Première bataille d'Ypres et Jean Forest, tué à l'ennemi le Modèle:Date-, également à Dixmude, tous trois matelots dans la brigade de fusiliers marins ; Joseph Pellen, soldat au 166e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Gottem lors de la Bataille de la Lys) ; d'autres sont des marins disparus en mer (par exemple Yves Pichon, quartier-maître canonnier, le Modèle:Date- lors du naufrage du cuirassé Bouvet lors de la Bataille des Dardanelles ; François Garo, matelot canonnier, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage de la canonnière Surprise torpillée dans la baie de Funchal (Madère) par le sous-marin allemand U38 ; Pierre Arzel, quartier-maître électricien, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du cuirassé Gaulois en mer Égée ; François Vaillant, matelot à bord de l'Amérique, un chalutier transformé en patrouilleur auxiliaire, qui sauta sur une mine allemande devant Penmarch le Modèle:Date-) ; Jean Menguy, prêtre, infirmier pendant la guerre, est mort de maladie le Modèle:Date- à Salonique (Grèce) lors de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français, dont par exemple Pierre Le Gall, canonnier au [[4e régiment d'artillerie (France)|Modèle:4e régiment d'artillerie lourde]], mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- à l'hôpital temporaire de Bourges (Cher) et décoré de la Croix de guerre. Jean Bossard est mort en captivité en Allemagne le Modèle:Date-, soit le lendemain de l'armistice<ref name=":a">Memorialgenweb.org - Ploudalmézeau : monument aux morts</ref>. Un site Internet présente les photographies des listes des morts pour la France de Ploudalmézeau<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Monuments_et_st%C3%A8les_commémoratifs_des_guerres_1914-1918_et_1939-1945_%C3%A0_Ploudalmézeau</ref>.
Claude Perhirin (matelot sur un torpilleur de la base de Bizerte) est mort, mais de maladie, le Modèle:Date- à Ferryville (Tunisie).
L'Entre-deux-guerres
En 1922 à Ploudalmézeau, il y a trois filles à l'école publique des filles et 304 à l'école privée catholique<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. Le président de la section diocésaine de l'Union des associations catholiques des chefs de famille écrit en 1923 : « À Ploudalmézeau nous avons demandé la fermeture d'une école publique déserte ; on a de suite recruté, coûte que coûte, et pour embrigader certains enfants pauvres, on leur a payé des vêtements »<ref>Colonel Hugot-Derville, "École et famille : bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille", avril 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784967d/f17.image.r=Ploudalm%C3%A9zeu?rk=836914;0</ref>.
Les 22 et Modèle:Date- de grandes fêtes furent organisées à Ploudalmézeau lors du transfert d'une relique de saint Vincent Ferrier découverte peu de temps avant<ref>Journal Le Figaro, n° du 28 juillet 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2944578/f4.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=643780;0</ref>.
Yves Prigent, né le Modèle:Date- à Portsall, mort le Modèle:Date- à Portsall, fut considéré en 1937 comme le doyen des français ; ancien marin, ayant participé notamment à la Guerre de Crimée, il fut décoré de la Médaille militaire en 1937<ref>Journal Le Matin, n° du 30 mars 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k585555g/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=171674;4 et journal Le Figaro, n° du 19 mai 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4094910/f1.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=472105;2</ref>.
Selon une étude publiée en 1938, sur Modèle:Nobr personnes recensées dans le doyenné de Ploudalmézeau, 298 seulement s'abstenaient de "faire leurs Pâques", c'est-à-dire de communier au moins une fois l'an aux environs de la fête de Pâques<ref>Compagnie de Jésus, La pratique religieuse des paysans français, "Études", avril 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113808r/f152.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=7982872;0</ref>.
Célestin Lainé, un des chefs de Breiz Atao, a vécu sa jeunesse et sa vie de jeune adulte (il était ingénieur) à Ploudalmézeau pendant l'Entre-deux-guerres<ref>Journal Le Matin, n° du 23 juin 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k586003q/f3.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=729617;2</ref>. Il fut par la suite membre du Bezen Perrot et da la Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale
Modèle:Article détaillé La ville compta de nombreux résistants, comme Henri Provostic, Édouard Quéau, Yves Talarmain, Joseph Lusven etc. actifs au sein d'un réseau nommé bataillon de Ploudalmézeau.
Le monument aux morts de Ploudalmézeau porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles plusieurs sont des marins disparus en mer, par exemple Jean Le Borgne, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du contre-torpilleur Bison en mer de Norvège ; François Talarmain, matelot gabier, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du croiseur auxiliaire Granville près de Saint-Valery-en-Caux pendant la débâcle ; Paul Forjonel (premier maître fourrier), Guillaume Guéguen (quartier-maître chauffeur), Gabriel Hall (quartier-maître canonnier), François Kerhuel (matelot gabier), Jean Le Gall (matelot charpentier), Jean Le Meur (matelot mécanicien), Yves Le Roux (quartier-maître canonnier), Jean Pellen (quartier-maître canonnier), Jean Quémeneur (matelot canonnier), Joseph Raguénès (second maître chauffeur), et Joseph Stéphan (quartier-maître chauffeur), disparus tous les onze à bord du cuirassé Bretagne le Modèle:Date- lors de l'attaque anglaise de Mer el-Kébir ; Joseph Le Borgne (quartier-maître chauffeur), disparu le même jour lors de la même attaque à bord du cuirassé Dunkerque ; Olivier Laot, matelot chauffeur, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du torpilleur Fougueux au large de Casablanca (Maroc) et Marcel Le Gall, second maître mécanicien, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du sous-marin Le Conquérant, tous deux lors de l'opération Torch ; Victor Arzel, second maître de manœuvre, disparu le Modèle:Date- lors du naufrage du Béryl, un bateau arraisonneur-dragueur, près du cap Varella (Indochine) ; Émile Colin, maître électricien, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du dragueur de mines D-202 qui sauta sur une mine près de Sète ; Yves Salaun, quarter-maître manœuvre, membre des Forces françaises libres, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage de La Combattante<ref name=":a" />.
Un bombardier britannique Hampden s'écrase au lieu-dit Le Sanou en Ploudalmézeau le Modèle:Date faisant trois morts : les deux sergents mitrailleurs Albert Bertram Cooper et Donald Parkin et le navigateur Peter Gordon Anderson (enterrés dans le cimetière de Ploudalmézeau)<ref>Memorialgenweb.org - Ploudalmézeau : stèle commémorative R.A.F.</ref> ; deux aviateurs parviennent à sauter en parachute : le pilote canadien Robert Benjamin Barr et l'opérateur radio James Wiggall (blessés, ils furent fait prisonniers par les Allemands)<ref>Chute d'un bombardier britannique à Ploudalmézeau le 24 juillet 1941 sur wiki-brest.net</ref>.
Le Modèle:Date, plusieurs bombardiers anglais, après avoir bombardé Brest, sont attaqués sur le chemin de leur retour par des avions allemands qui ont décollé du terrain d'aviation de Guipavas : deux avions Lockheed Ventura anglais s'abîment en mer dans la Manche, un troisième en fit autant peu avant le retour sur la base aérienne britannique de Portreath ; un quatrième s'écrase à Lestréhoné en Ploudalmézeau, les quatre aviateurs victimes sont H. E. Blundell (de la Royal Air Force), T. C. Du Bose, E. A. Norman et K. E. Price (tous trois de la Royal Canadian Air Force). Leurs tombes se trouvent dans le cimetière de Ploudalmézeau<ref>Memorialgenweb.org - Ploudalmézeau : carré militaire soldats du Commonwealth</ref>. Un avion allemand fut aussi abattu lors de ces combats aériens<ref>Ploudalmézeau, le 5 avril 1943, consultable http://www.wiki-brest.net/index.php/Ploudalm%C3%A9zeau,_le_5_avril_1943</ref>.
Le Modèle:Date un groupe de résistants, dirigés par Georges Dauriac<ref>Georges Dauriac est né à Brest le Modèle:Date et décédé à Brest le Modèle:Date ; commandant du Corps-Franc « Vengeance », il fut le chef des Groupes d’Action Directe pour Brest et le Finistère, puis chef départemental du Mouvement de Libération Nationale pour le Finistère</ref> du réseau Défense de la France vole des tickets de rationnement, ce qu'ils avaient déjà fait deux fois antérieurement et s'enfuient à bord d'une automobile Citroën, mais ratent un virage et heurtent un poteau électrique. Yves Hily, qui conduisait le véhicule, est arrêté par les Allemands ainsi que deux autres résistants Julien Kervella et Gaston Viaron : tous trois furent fusillés au fort du Bouguen à Brest le Modèle:Date. Georges Dauriac, blessé à la suite de l'accident, parvint à s'enfuir et même à se faire soigner clandestinement dans une clinique brestoise<ref>Ploudalmezeau le 24 avril 1944, consultable http://www.wiki-brest.net/index.php/Ploudalmezeau_le_24_avril_1944#Le_lundi_24_avril_1944</ref>.
Un ancien habitant de Ploudalmézeau, Yves Fourn, a raconté ses Souvenirs de l'Occupation à Ploudalmézeau, évoquant entre autres un camp allemand composé de trois baraquements au lieu-dit Dirichou, la réquisition de l'école primaire de garçons Saint-Joseph, l'occupation des deux-tiers de la place aux Chevaux, actuelle place du Général-De-Gaulle, par l'Organisation Todt pour la fabrication du ciment utilisé pour la construction des bunkers du Mur de l'Atlantique. Il évoque également l'assassinat le Modèle:Date, au cours de la messe dominicale, d'un officier russe de l'armée Vlassov (à l'automne 1943, un fort contingent de soldats russes de l'armée Vlassov occupent un camp à Lézérouté près du port de Portsall, surveillant les fortifications littorales), tué par des FFI de passage. Gabriel Bizien<ref>Gabriel Bizien, né le Modèle:Date à Ploudalmézeau</ref> était un résistant actif qui se fit embaucher par l'Organisation Todt pour mieux pouvoir renseigner le réseau de résistance « Quand même » auquel il appartenait<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/Gabriel_Bizien,_h%C3%A9ros_et_martyr_de_la_r%C3%A9sistance</ref> ; il fut arrêté à la suite de cet assassinat, emmené au camp russe de Lézérouté, atrocement torturé, puis exécuté<ref>Souvenirs de l'Occupation à Ploudalmézeau, consultable http://www.wiki-brest.net/index.php/Souvenirs_de_l%27occupation_%C3%A0_Ploudalm%C3%A9zeau#L.27.C3.A9cole</ref>.
Le 11 ou le Modèle:Date, une colonne motorisée américaine libère Ploudalmézeau et les troupes américaines établissent un camp au Castel en Ploudalmézeau où ils restent jusqu'à la fin du mois de septembre 1944.
L'après Seconde Guerre mondiale
Trois soldats originaires de Ploudalmézeau sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et deux pendant la guerre de Corée<ref name=":a" />.
En 1951, a été créé sur le territoire de Ploudalmézeau, la paroisse de Port-Sall (noté Portsall en 1394, du breton porz, port et sal, château), dédiée à Notre-Dame du Scapulaire.
Le Modèle:Date, un pétrolier géant, l'Amoco Cadiz, avec en cale Modèle:Unité de pétrole brut, s'échoue sur les roches de Portsall. Modèle:Article détaillé
Politique et administration
Ploudalmezeau fait partie de la communauté de communes du Pays d'Iroise. Elle est jumelée avec Cullompton (Royaume-Uni).
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 30,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 31,4 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,51 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
Manifestations et festivités
- Fête des Fleurs en mai.
- Port en Fête en août
- Wadada Festival en juin, autour des musiques world, rock, dub, reggae<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Circuit d'Armorique, course cycliste (tous les ans au mois de mai ou juin).
- Feux d'artifice du 14 juillet et du 15 août.
Sports
Il existe 2 clubs de football sur la commune :
- Les « Arzelliz » ("disciples de saint Arzel", lequel est parfois connu dans la région sous le nom de saint Ourzal), fondé en 1906 par l'abbé Arzel<ref>Modèle:Article.</ref>, dont l'équipe fanion évolue en Division 1 de District durant la saison 2017/2018. En 2017 une section féminine est créée ; elle participe à un championnat futsal.
- L'ESPK (entente sportive Kersaint-Portsall), dont l'équipe fanion évolue en Régionale 3 durant la saison 2017/2018.
Arzelliz est aussi le nom du club de basket-ball et du club de tennis.
Le club de rugby, crée en 2006, est appelé le « Rugby club de l'Hermine », dont l'équipe seniors évolue en Modèle:1re Série du classement fédéral.
Depuis 2019, un triathlon est organisé tous les étés, généralement en plein milieu du mois d'aout, à l'initiative de deux jeunes habitués à passer leurs vacances à Kersaint
Économie
Revenus de la population et fiscalité
2 624 ménages fiscaux en 2014 et 57 % d'entre-eux était imposables<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Revenu médian Modèle:Unité
Emploi
Des activités économiques diversifiées
- Secteur primaire : l’agriculture représente 8 % des activités (2015)
- Secteur secondaire : Brasserie des Abers, zones d'activités commerciales (Keruscat), industrielles (Saint Roch)
- Secteur tertiaire
Culture locale et patrimoine
Héraldique
Monuments et lieux remarquables
Patrimoine religieux
- Mégalithes néolithique du Guilliguy dominant le port à Portsall : galerie dolménique, à proximité de la croix du Guilliguy et d'un petit menhir incliné. L'ensemble a été classé monument historique (4 mars 1921)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
La galerie dolménique du Guilliguy.
-
Le menhir du Guilliguy.
- Cairn de l'île Carn, daté de 4200 Modèle:Av JC Classé monument historique (21 avril 1955)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Vincent-Ferrier, au bourg de Ploudalmézeau<ref>http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/29-Finistere/29178-Ploudalmezeau/125150-EgliseSaint-PierreetSaint-VincentFerrier</ref>. Elle a été reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais a conservé le clocher à flèche gothique avec ses deux rangs de galeries, construit en 1775-1776 et qui, selon Henri Waquet, « est le dernier clocher de tradition directement gothique qui ait été bâti en France, avant le renouveau factice du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle »<ref>Henri Waquet, "Art breton", éditions Arthaud, Grenoble, 1933</ref>.
- Église Notre-Dame-du-Scapulaire, à Portsall. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Chapelle de Saint-Roch, elle est dédiée à saint Roch, invoqué contre la peste. Construction en 1642 inscrite sur une pierre angulaire du pignon ouest.
- Chapelle de Kerlanou, fondation des seigneurs des Salles, reconstruite vers 1880. Jusqu'aux années 1950, culte à saint Éloi avec pardon des chevaux, le 24 juin. Fontaine et lavoir à proximité.
- Chapelle Sainte-Anne, construite en 1900 à proximité de l'école privée ouverte en 1889.
- Plusieurs croix ou vestiges de croix : la croix de mission du cimetière (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), le calvaire Croas-ar-Rheun, croix de Barr-al-Lan...
Patrimoine bâti
- Les manoirs<ref name=estran/> :
- Manoirs de Kerghin (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)
- Manoir de Kereunou (ou Keureunou ou Curunou) (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)
- Manoir de Lestremeur (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restauré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Manoir de Kernatous
- Manoir de Pratmeur, ayant appartenu à la famille de Sanzay
- Manoir de Kervezennec
- Hôtel de Bretagne (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), situé à Bar a Lan (Portsall)
- Château d'eau de Ploudalmézeau, haut de 55 m et surmonté d'un restaurant.
Patrimoine naturel
- Parc du Moulin Neuf, parc animalier et jardins sur Modèle:Unité, traversé par la rivière Gouer ar Frout. Gratuit et ouvert toute l'année, il est géré par la commune et l'association de bénévoles Les Amis du Moulin Neuf.
- Treompan : plages, dunes, rivières, rocher du serpent Penn ar Pont, blockhaus, four à goémon
Vie culturelle
- Centre culturel l'Arcadie : programmation officielle, associations.
- Médiathèque l'Odyssée, expositions.
- Muséographie de l'Ancre an Eor, salle d'exposition panoramique à l'étage.
Culture et langue bretonnes
La première école associative Diwan (le Germe) a ouvert le 23 mai 1977 à Lampaul-Ploudalmézeau<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>, avec le soutien du maire de Lampaul-Ploudalmézeau, Yves Morel<ref name=":1" />, comptant au départ 7 élèves et un seul instituteur, Denez Abernot<ref>Modèle:Article.</ref>. À la rentrée de septembre 1980, l'école s'installe dans une salle louée par la paroisse catholique de Portsall. Puis à partir de septembre 1985, la municipalité de Ploudalmézeau louera des locaux à Skol Diwan Gwitalmeze.
À la rentrée 2017, Modèle:Nombre étaient scolarisés à l’école Diwan et dans la filière bilingue catholique Dihun de l'école Sainte Anne (soit 13,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.
La commune compte une association de musique bretonne depuis la création en 2001 du Bagad An Eor Du (l’ancre noire en breton, en référence à l'Amoco Cadiz). Les cours et répétitions ont lieu au centre culturel l'Arcadie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une association de danse bretonne, née en 2005 sous le nom « Dansal e Gwital » (danser à Ploudal), dispense des cours et organise différentes activités, dont un fest-noz annuel<ref>Modèle:Article.</ref>.
Personnalités liées à la commune
Nées sur le territoire de la commune
- Gabriel Éliès (ou Héliès) (1910-1978), né à Portsall, chanoine, prisonnier de guerre de 1940 à 1945, directeur d'école et fondateur du club sportif « Avel Vor » à Saint-Pabu, auteur d'un livre sur Portsall, écrivain en breton sous le nom de Mab an Dig, membre de la Gorsedd de Bretagne. Il a aussi écrit en français, par exemple le recueil de poésie Ma Bretagne (1954).
- Alphonse Arzel (20 septembre 1927 - 22 février 2014), ancien maire, et ancien sénateur du Finistère.
- François Perhirin (1929-2004), peintre de la Marine.
- Didier Squiban (né en 1959), compositeur et pianiste de jazz et de musique traditionnelle.
- Claire Fourier (née en 1944), écrivain.
- Pierre Jaouën (1928-2012), peintre.
En rapport avec la commune
- Édouard Quéau, directeur de l'école primaire publique de Ridiny à Portsall, résistant, décédé après sa déportation dans un camp de concentration.
- Mistinguett, actrice et chanteuse, ayant séjourné à « La Chansonnière »<ref>http://portsall.chez-alice.fr/autrefois/autrefois10.htm</ref>, villa appartenant au chansonnier Léo Lelièvre, près du port de Portsall.
- Bernard Natan<ref>http://www.lips.org/bio_natan.asp</ref>, propriétaire de la plus grande compagnie de cinéma française des années 1930 : Pathé-Natan, fit construire en 1931, une villa surplombant la plage de Tréompan, la villa Natan<ref>http://portsall.chez-alice.fr/autrefois/autrefois12.htm</ref>.
- Célestin Lainé (1908-1983), militant indépendantiste radical, a passé sa jeunesse dans la commune.
- Les peintres de la Nouvelle École de Paris, Serge Poliakoff, Jean Degottex<ref>http://mba.dijon.fr/donationgranville/accueil.php?p=visualisation&o=265</ref>, René Duvillier, Marcelle Loubchansky, Fahr el Nissa Zeid, ont séjourné avec le critique d'art Charles Estienne en 1954-1955 à la villa Natan à Tréompan, à l'hôtel de Bar al Lan<ref>http://portsall.chez-alice.fr/autrefois/autrefois2.htm</ref> et dans les environs.
- Paco Rabanne, né en 1934, ancien styliste en haute-couture, résident intermittent de la commune.
- Jules Fortin, sénateur du Finistère de 1908 à 1930.
- Jacques Pellen, guitariste et compositeur.
- Myriam El Khomri, femme politique française (ministre et secrétaire d'État). Enfant, elle passe régulièrement ses vacances estivales chez ses grands-parents maternels ploudalméziens.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- René Montfort, Alphonse Arzel, betek penn, jusqu'au bout, Brest, Mor ha douar, 2008. Modèle:Nombre de vie publique de l'ancien Sénateur-Maire de Ploudalmézeau. Anecdotes sur la vie municipale entre 1961 et 2001. La catastrophe de l'Amoco Cadiz y est relatée et abondamment illustrée.
- René Montfort, Ploudalmézeau, Portsall, Auto-édition, Sans date. 120 photos commentées de 1937 à 1978.
- Gabriel Éliès (Abbé), Portsall
- Auguste Bergot, Au pays de mes ancêtres : Brest et ses alentours, Plouguerneau, Le Folgoët, Kersaint-Portsall, Ouessant, Landerneau, Camaret, Brest, Éditions Poésia, 1934. Modèle:Lire en ligne
- René Couffon ; Anatole Le Braz, Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et du Léon,