Aire-sur-la-Lys
Modèle:Voir homonymes Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Commune de France
Aire-sur-la-Lys est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe Modèle:EPCI-pop1 communes et compte Modèle:Nombre en Modèle:EPCI-pop1.
Commune fortifiée faisant successivement partie du comté de Flandre, du comté d'Artois, intégrée avec cette dernière dans les Pays-Bas bourguignons puis espagnols, Aire-sur-la-Lys est définitivement rattachée à la France par le traité d'Utrecht (1713). S'ensuit une longue période de stagnation tant économique que démographique qui contraste au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec le dynamisme du bassin minier voisin. Aire-sur-la-Lys peut néanmoins bénéficier de sa situation privilégiée au cœur de la région Nord-Pas-de-Calais et surtout de son patrimoine architectural riche de 23 monuments historiques. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Aire-sur-la-Lys est située à l'extrémité occidentale de la plaine de la Lys, une section particulièrement large et fertile de la vallée du même nom. Elle est de ce fait au contact de trois régions naturelles majeures du nord de la France, la Flandre romane à l'est, le Westhoek (ou Flandre maritime) au nord et les collines de l'Artois au sud et à l'ouest. À une échelle plus locale, elle est au contact du pays de Weppes à l'est, du Houtland au nord et de l'Audomarois à l'ouest.
Aire-sur-la-Lys est située à Modèle:Unité au nord de Paris à vol d'oiseau<ref> Modèle:Lien web.</ref>. Les principaux centres urbains du Nord-Pas-de-Calais — Arras (chef-lieu du département), Lille, Dunkerque, Calais et Boulogne-sur-Mer — sont tous situés à une distance comprise entre 50 et Modèle:Unité<ref name="Google Maps"/>, ce qui donne à Aire-sur-la-Lys une position centrale dans sa région. Modèle:Saut Modèle:Multiple image
Modèle:Saut Aire-sur-la-Lys est entourée des douze communes suivantes : Modèle:Communes limitrophes
Modèle:Saut Les communes de Blaringhem, Boëseghem et Thiennes sont situées dans le département voisin du Nord. La limite entre les deux départements n'est située qu'à trois kilomètres au nord-est du centre-ville d'Aire-sur-la-Lys<ref name="Google Maps"/>.
Géologie et relief
Aire-sur-la-Lys est localisée à l'extrémité occidentale de la plaine de la Lys, c'est-à-dire à l'endroit où la Lys quitte les collines de l'Artois pour déboucher dans la plaine de Flandre. La présence au sud et à l'ouest de la ville du relief artésien — où la plupart des vallées sont orientées sud-ouest – nord-est — et de la forêt de Nieppe à l'est fait de la ville un lieu de passage naturel pour les communications nord-ouest – sud-est<ref group="Note">Une voie romaine passait d'ailleurs à proximité du site actuel d'Aire-sur-la-Lys.</ref>, favorisé par la relative platitude de l'espace communal dont l'altitude ne dépasse jamais Modèle:Unité. De plus, la Lys devient navigable à partir d'Aire — tout en demeurant aisément franchissable<ref group="c" name="Carnet1"/>.
Hydrographie
Modèle:Article connexe Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La ville d'Aire-sur-la-Lys est située au confluent de la Lys — une des principales rivières du Nord-Pas-de-Calais, qui se jette dans l'Escaut à Gand — et de la Laquette. Néanmoins, plusieurs autres ruisseaux viennent se jeter dans la Lys à proximité de la ville, notamment le Mardyck, l’Oduel, le Bruveau et la Liauwette. Ces nombreux cours d'eau ont bénéficié tant à la plaine agricole qui entoure la ville qu'à cette dernière qui y a puisé son eau de consommation. La relation qui unit la ville à ses cours d'eau a toujours été très forte, comme l'attestent les façades de certains bâtiments donnant directement sur l'eau<ref group="c" name="Carnet1"/> et l'importance du port d'Aire jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Si la ville s'est opposée à la création en 1779 du canal de Neufossé<ref group=Note name="NCL35"/>, qui la « court-circuitait » pour les trajets entre la Flandre et le port de Gravelines<ref group=Note name="NCL35"/>, l'extension d'Aire en direction de ce canal et l'incorporation de ce dernier à la liaison Dunkerque — Escaut redonnent à la ville sa place sur le réseau fluvial du Nord-Pas-de-Calais.
Si les crues de la Lys ont pu être utiles à la ville — Vauban avait fait de l'inondation des terres alentour un moyen de protéger la place forte<ref group=Note name="NCL26"/> — elles sont aujourd'hui davantage vues comme un risque naturel majeur. La ville a été touchée une douzaine de fois par des inondations entre 1988 et 2006<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces inondations sont généralement liées à des précipitations ininterrompues sur l'Artois pendant quelques jours et surviennent principalement en hiver<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref>. Le plan de prévention du risque inondation du bassin aval de la vallée de la Lys a néanmoins été annulé le Modèle:Date par un arrêt de la cour administrative d'appel de Douai à la suite du recours d'un propriétaire foncier du Nord<ref name="PPRI annulé"> Modèle:Lien web.</ref>.
Climat
Modèle:Article connexe Aire-sur-la-Lys est caractérisée par un climat de type océanique : les amplitudes thermiques saisonnières sont faibles et les précipitations ne sont négligeables en aucune saison. Aire-sur-la-Lys est en effet située à Modèle:Unité de la mer du Nord et à Modèle:Unité de la Manche, qui influent beaucoup sur son climat.
Les données suivantes proviennent de la station Météo-France de Lille-Lesquin, située à Modèle:Unité à l'est mais dont le climat est très semblable :
Milieux naturels et biodiversité
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> :
- les anciennes ballastières d'Aire-sur-la-Lys. Cette ZNIEFF, d'une superficie de Modèle:Unité et située au nord de la commune, est composée d'étangs issus de l'extraction de graves<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- la moyenne vallée de la Lys entre Thérouanne et Aire-sur-la-Lys. Cette ZNIEFF est un ensemble intégrant un système alluvial du fond de la vallée et quelques bois, bosquets et landes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Site géologique
Le territoire de la commune se situe sur le site géologique artésianisme dans la région de Lillers. Le site se compose d'une ancienne cressonnière reconvertie pour l’élevage d'écrevisses, d'une ancienne cressonnière dont l'activité s'est complétement arrêtée et d'une ancienne cressonnière réhabilitée pour la culture « bio » du cresson<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Aire-sur-la-Lys est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-la-Lys, dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), prairies (22,4 %), zones urbanisées (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,9 %), forêts (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie urbaine
La ville d'Aire-sur-la-Lys a longtemps été caractérisée par son enfermement dans des fortifications étroites, qui empêchaient la ville de s'étendre davantage. Une partie de la population était ainsi installée dans les hameaux situés au-delà de la zone non ædificandi, et donc coupée de la ville-centre<ref name="p.16" group="c">Modèle:P..</ref>. Néanmoins, cette situation a complètement changé au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À la suite du démantèlement des fortifications à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville s'est considérablement desserrée, principalement vers l'est et le sud. Les deux tiers des habitants actuels d'Aire-sur-la-Lys vivent ainsi en dehors des anciennes fortifications<ref group="c" name="Carnet2"/>.
Le centre-ville, délimité par la rocade de boulevards ayant pris la place des fortifications, possède les principales caractéristiques des villes flamandes du Moyen Âge. Ses rues courtes, étroites et pour certaines sinueuses forment un dense réseau viaire. Les places sont nombreuses — Grand-Place, place Saint-Pierre, place du Castel, place du Rivage, place Notre-Dame, place d'Armes, place du Château, place Jehan-d'Aire, place des Béguines et place Bayard — et la ville est parcourue par deux cours d'eau (la Lys et la Laquette). Le cœur historique de la ville, la rue du Bourg<ref group=Note name="NCL4"/>, est légèrement excentré vers le sud par rapport aux fortifications. Le centre actuel de la cité est la Grand-Place, qui accueille notamment l'hôtel de ville.
Si l'extension de la ville dans les secteurs situés immédiatement au-delà des anciennes fortifications a commencé dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le développement urbain dans les secteurs plus éloignés est né de volontés politiques plus récentes. Il s'agit d'une part des différentes zones d'activité installées à l'est — zone commerciale du Val-de-Lys, zone industrielle du Petit Neufpré — puis au nord de la ville — zone artisanale Saint-Martin, parc d'activité Saint-Martin. D'autre part, sous l'impulsion du maire Paul Blondel, l'ancien marais de Lenglet au sud de la ville a été transformé à partir de 1959 en une véritable « ville nouvelle » — selon les termes de la municipalité<ref group=Note name="NCL58"/> — accueillant logements et services publics (notamment les collège et lycée publics de la ville).
Lieux-dits, hameaux et écarts
La ville d'Aire-sur-la-Lys possède divers hameaux répartit autour du centre-ville autrefois fortifié, depuis la séparation de Neufpré en deux parties à la suite de la construction du canal d'Aire, la commune compte désormais 15 hameaux :
- Garlinghem : situé à l'extrême-nord le long du canal de Neuffossé et des Ballastières, Garlinghem sert de port fluvial pour la ville.
- Glomenghem : situé à l'extrême-ouest, Glominghem avait autrefois une paroisse avec Rincq qui dépendait de Thérouanne et non d'Aire.
- Grand Neufpré : situé à l'est le long du canal d'Aire à la Bassée, Grand Neufpré possédait de grandes pâtures.
- Houleron : situé à l'extrême-est, à deux pas du département du Nord, Houleron est l'un des plus petits hameaux en nombre d'habitants.
- La Jumelle : situé au nord-ouest, La Jumelle a accueilli les potiers et les agriculteurs d'Aire ainsi que le roi Georges V en 1915.
- La Lacque : situé au sud-est, La Lacque est nommé en l'honneur de la rivière éponyme qui coule le long du hameau.
- Lenglet : situé à l'extrême-sud, Lenglet se situe sur des marais asséchés, il abrite le site-protégé de Chico-Mendès.
- Mississippi : situé au sud à la limite du centre-ville, Mississippi était un lieu fertile pour les maraichers.
- Moulin-Le-Comte : situé à l'ouest le long de la Lys, Moulin-Le-Comte comme son nom l'indique possédait un moulin propriété des comtes de Flandre
- Pecqueur : situé à l'est le long de la route de Merville, Pecqueur tient son nom de la pêche faite le long de Lys et dans les marais.
- Petit Neufpré : situé au sud-est, Petit-Neufpré abrite la zone industrielle d'Aire.
- Rincq : situé à l'ouest, Rincq voulut en 1857 faire sécession avec Glominghem de la commune.
- Saint-Martin : situé au nord, Saint-Martin nommé jadis Melomodium est l'origine de la ville d'Aire, il possédait autrefois une paroisse.
- Saint-Quentin : situé au sud-ouest le long du Mardick et de la Laquette, Saint-Quentin était le seul hameau à tenir de nombreux corps de métiers.
- Widdebrouck : situé au nord-est au lieu-dit de la Tête de Flandres, Widdebrouck avait un fort militaire qui devait prévenir les attaques de Flandres.
Logement
La ville d'Aire-sur-la-Lys compte en 2006 Modèle:Nombre<ref name="logementAire">Modèle:Lien web.</ref>, soit moitié plus qu'en 1968<ref name="logementAire"/>. Ce chiffre est relativement faible comparé à la population, d'où un taux moyen de Modèle:Nombre par foyer<ref name="logementAire"/> (2,36 en France métropolitaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Plus de 80 % des logements sont des maisons et un peu plus de 15 % des appartements<ref name="logementAire"/>. Les résidences secondaires ne représentent que 1,1 % de ce total<ref name="logementAire"/> (9,7 % en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>), ce qui tend à démontrer le peu d'attrait qu'exercerait la commune sur les activités touristiques et de villégiature locales.e
La ville a vendu en 2006 une partie des bâtiments de l'ancien hôpital Saint-Jean-Baptiste à un promoteur immobilier<ref name="NCL1d"/>. La transformation de ces bâtiments en immeubles d'habitation, qui était jusqu'en septembre 2009 bloquée par le plan de prévention du risque inondation du bassin aval de la vallée de la Lys<ref name="PPRI annulé"/>, doit permettre la création de Modèle:Nombre<ref name="NCL1d"/>.
La nouvelle majorité municipale issue des élections de 2008 a lancé une nouvelle phase dans le développement du quartier de Lenglet<ref name="NCL1h">Modèle:NCL d'Aire.</ref>. La déviation de la route départementale 187 depuis le village de Lambres doit donner un dynamisme nouveau à ce quartier situé au sud de la ville<ref name="NCL1h"/>.
Voies de communication et transports
Voies routières
Aire-sur-la-Lys était située jusqu'en 2005 sur la route nationale 43, reliant Metz à Calais via Charleville-Mézières, Douai, Lens, Béthune et Saint-Omer. Cette route a été déclassée en route départementale 943 par un décret du Modèle:Date<ref>Modèle:Légifrance.</ref>. Elle a en effet été supplantée par l'autoroute A26 (Troyes - Reims - Arras - Calais) depuis l'ouverture de cette dernière en 1981<ref>Autoroute française A26</ref>. L'échangeur no 4 de l'autoroute, qui porte le nom de la ville, est situé à Modèle:Unité à l'ouest de la ville<ref name="Google Maps">Données calculées grâce au calculateur d'itinéraire de Google Maps, depuis le centre-ville d'Aire-sur-la-Lys.</ref>. L'échangeur no 5, baptisé « Lillers », est lui à Modèle:Unité au sud de la ville<ref name="Google Maps"/>. Cette autoroute a considérablement rapproché Aire-sur-la-Lys des grandes villes avoisinantes. Les temps de trajet théoriques par la route sont ainsi de Modèle:Nombre pour Béthune, Modèle:Nombre pour Arras, Modèle:Nombre pour Calais, une heure 15 minutes pour Valenciennes, deux heures cinq minutes pour Reims et deux heures Modèle:Nombre pour Paris<ref name="Google Maps"/>. Saint-Omer, quant à elle, n'est qu'à Modèle:Nombre, Lille et Dunkerque à une heure et Bruxelles à deux heures<ref name="Google Maps"/>.
Voies fluviales
Le centre-ville d'Aire-sur-la-Lys est situé à un peu plus d'un kilomètre de l'axe fluvial Dunkerque - Valenciennes<ref group="Note">Depuis le démantèlement des fortifications, l'espace bâti se développe jusqu'à ce canal</ref>. Ce dernier, achevé en 1968, est canalisé à grand gabarit. Aire-sur-la-Lys correspond à la limite de deux sections de cet axe fluvial, le canal de Neufossé ouvert en 1779 (au nord) et le canal d'Aire à la Bassée ouvert en 1880 (à l'est).
Transports en commun
Si Hazebrouck a été préférée à Aire comme nœud ferroviaire, une gare nommée « Aire-sur-la-Lys » a été créée sur la ligne Arras – Dunkerque à l'ouverture de celle-ci<ref group=Note name="NCL42">Modèle:P..</ref>, dans la commune de Molinghem, à six kilomètres à l'est de la ville<ref name="Google Maps"/>. Aire-sur-la-Lys posséda ensuite, de 1878 à 1990, une gare sur la ligne de Berguette à Arques<ref group=Note name="NCL42"/>. Cette gare est fermée au trafic voyageurs depuis 1990, tout comme la ligne qui ne subsiste plus qu'en tant qu'embranchement particulier<ref group=Note name="NCL58"/>. Si l'arrivée du TGV dans le Nord-Pas-de-Calais a rapproché Aire-sur-la-Lys du reste de la France, les Airois doivent néanmoins faire Modèle:Unité<ref name="Google Maps"/> jusqu'à Béthune s'ils veulent prendre un train vers Paris, et Modèle:Unité<ref name="Google Maps"/> jusqu'à Lille s'ils veulent se rendre à Rennes, Nantes, Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Mulhouse ou encore Strasbourg.
L'ancienne ligne ferroviaire Berguette – Saint-Omer a été remplacée par une ligne de bus, qui Modèle:Incise relie quatre fois par jour Aire à Isbergues et à Saint-Omer<ref name="bus"> Modèle:Lien web.</ref>. Les Autocars Inglard, quant à eux, relient neuf fois par jour la ville à Hazebrouck<ref name="bus"/> (ligne 906 du réseau Arc-en-Ciel 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>), où il est possible de prendre un train pour Lille, Dunkerque ou Paris. La commune est également desservie par la ligne 511 du réseau Mouvéo.
La commune était le point de départ de la ligne de chemin de fer Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait, entre 1893 et 1955, la commune à Berck dans le département du Pas de Calais.
Transports aériens
Les aéroports les plus proches sont ceux de Lille - Lesquin, à Modèle:Unité<ref name="Google Maps"/> à l'est et de Calais - Dunkerque à Modèle:Unité<ref name="Google Maps"/> au nord-ouest, le second n'assurant aucune ligne commerciale régulière.
Modes doux
Certaines des routes qui relient le centre-ville aux quartiers excentrés d'Aire-sur-la-Lys, ainsi qu'à Isbergues et Wittes sont équipées de pistes cyclables. Néanmoins, l'étroitesse des rues à l'intérieur des anciennes fortifications a empêché la création de pistes cyclables dans le centre.
Si la faible extension spatiale de la ville et en particulier du centre — liée aux fortifications qui ont longtemps freiné le développement de la ville — y rend faciles les déplacements à pied, la ville n'a cependant créé aucune zone piétonne. Seule une zone 30 a été instituée en 2006 sur deux artères du centre-ville<ref name="zone 30">Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La villa signalée en 847 à proximité de la ville actuelle est attestée sous la forme latinisée Aria monasterium en 856 (cart. Sith., p. 162)<ref group="c" name="Carnet1"/>,<ref>Dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Bertin.</ref>, Area et Ayre en 1377<ref>Dans le cartulaire de Sithiense.</ref>, Ayra en 1355<ref>Dans le chapitre de Saint-Bertin.</ref>, Ailres en 1492 et sous son adjectif dérivé Ariensis ; c'est-à-dire Aire (en néerlandais, sur une carte allemande: Ariën) au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }} siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Aire en 1793 et 1801<ref name="Cassini"/>.
Cependant, ces avances qui présenteraient un monastère airois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont critiquées<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En effet, la charte citée par Malbrancq dans son Histoire des Morins<ref>Modèle:Ouvrage</ref> octroyant des privilèges par l'évêque de Thérouanne Humfride au monastère de sainte Isbergue à Aire, est fausse, celle-ci visant à renforcer la légende de la femme. Roger Berger voit dans Aria un acronyme ingénieux du rédacteur du cartulaire de Saint-Bertin (Sithiu), le moine Guntbert : il signifierait Agii Requiescentis In corpore Audomari Monasteriam [le monastère de Saint Omer qui y repose corporellement], donc un lieu situé à Saint-Omer. Cette hypothèse est confortée par une autre, plus ancienne, moins fiable, mais tout aussi intéressante, du chanoine Haigneré, qui considèrait l'Aria monasterum comme l'emplacement primitif de l'abbaye de Samer (alors nommée Area), dans le Boulonnais, où l'abbaye de Saint-Bertin possédait des biens.
Aire provient du latin area, désignant une étendue, une plaine, « lieu non cultivé et non bâti », toponyme honnête à la vue de la géographie locale.
En 1982, la commune d'Aire est devenue par décret la commune d'Aire-sur-la-Lys<ref group=Note name="NCL58"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>. Au toponyme initial Aire a été adjoint celui de la principale rivière qui traverse la ville, qui est également celui de la plaine dont elle parcourt l'extrémité occidentale. Son ancien nom est Aire-en-Artois, bien que des sources diverses attestait l'existence du nom contemporain aux siècles précédents<ref>La correspondace entre le conseil municipal et le génie à propos du démantelement des fortifications au XIXe siècle atteste du nom d'Aire-sur-la-Lys.</ref>.
Ariën-aan-de-Leie en flamand<ref>Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois</ref>.
Histoire
Une commune flamande puis artésienne (847 - 1499)
Aire est citée une première fois en 847<ref group="c" name="Carnet1">Modèle:P..</ref> : elle n'était alors qu'une villa occupant un léger relief au nord de la ville actuelle<ref group="c" name="Carnet1"/>. La ville se développe autour du castrum que Baudoin II, comte de Flandre, fait construire vers l'an 900<ref group=Note name="NCL4">Modèle:P..</ref> au confluent de la Lys et du Mardyck<ref group="Note">Depuis les aménagements du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est maintenant la Laquette qui occupe le lit du Mardyck au niveau de l'ancien castrum.</ref> pour résister aux raids vikings. Ce château, dont il ne reste rien, était situé à l'emplacement actuel des places des Béguines et de Saint-Pierre<ref group=Note name="NCL4"/>. L'agglomération se développe le long de la route d'Arras à Saint-Omer, qui fait un angle droit au lieu-dit « ad crucem Arie »<ref group=Note name="NCL4"/>.
En 1059, alors qu'un nouveau château est construit<ref group="c" name="Carnet1"/>, le comte de Flandre Baudoin V institue un chapitre de chanoines au sein du castrum et ordonne la construction d'une église consacrée à saint Pierre. L'église est consacrée en 1166<ref group=Note name="NCL4"/>, après plus d'un siècle de travaux ; elle était située au même endroit que l'actuelle collégiale mais était plus petite. Aire devient donc à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un centre religieux important, avec pas moins de 37 chanoines<ref group="Note">14 canonicats avaient été institués par Baudouin ; Philippe d'Alsace en institua 23 autres.</ref>,<ref group=Note name="NCL4"/>.
Vers l'an 1200, un nouveau château est construit par Baudouin IX. La ville est entourée d'une muraille en pierres blanches, dont le tracé ne changera pas jusqu'en 1893<ref group=Note name="NCL6">Modèle:P..</ref>,<ref group="c" name="Carnet1"/>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville devenue importante — Modèle:Nombre peut-être<ref group=Note name="NCL6"/> — peut obtenir une charte de libertés communales, reconnue en 1188 par le comte de Flandre Philippe d'Alsace<ref group="c" name="Carnet1"/> sous le nom de « charte de l'Amitié »<ref group=Note name="NCL6"/>, mais qui existait déjà sous Clémence de Bourgogne (régente de 1096 à 1100)<ref>André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux {{#switch: XII
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}}, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais ({{#switch: -
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}}) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, Modèle:5e, tome VIII (2002), à Poitiers. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Le bourg ne cessera d'obtenir de nouvelles libertés au cours des siècles suivants. La commune est dirigée par un échevin ; un châtelain puis un bailli représentent le comte de Flandres<ref name="p.8" group=Note>Modèle:P..</ref>. Le nouveau statut de la ville est symbolisé par ses armes, « un loup d'or sur fond de gueule »<ref group=Note name="NCL7">Modèle:P..</ref> — celui-ci sera plus tard remplacé par les armes actuelles — et par la construction d'un beffroi, signalé à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="m" name="MH5"/>.
Aire, ville flamande dont l'importance est comparable à celle d'Ypres ou de Courtrai<ref group=Note name="NCL7"/>, se soulève en 1213 contre le comte Ferrand de Portugal. Ce dernier assiège la ville, qui ne peut survivre que grâce à un convoi de grains providentiellement envoyé par le roi de France. Le culte que rend la ville à Notre-Dame Panetière serait lié à cet événement<ref group=Note name="NCL7"/>.
En 1233, Baudouin, sire d'Aire, cède (ou vend) 37 mesures de terre (environ 16 hectares) à l'évêque de Thérouanne. Guillaume, châtelain de Saint-Omer, de qui ces terrains sont tenus en fief, entérine la cession<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, Modèle:2e partie, Année 1233.</ref>.
En 1237, le comté d'Artois est séparé du comté de Flandre et Aire fait partie de la nouvelle entité. Elle devient dès lors une ville frontière marquée par les conflits entre les comtes de Flandre et leur suzerain le roi de France. Néanmoins, si l'Artois est dévasté par la guerre de Cent Ans, les murs d'Aire découragent les Anglais de vouloir prendre la ville<ref group=Note name="NCL9">Modèle:P..</ref>. Aire devient ainsi un refuge pour les populations rurales des environs<ref group="c" name="Carnet1"/>. La commune refuse de reconnaître le roi Édouard III d'Angleterre en 1338<ref group=Note name="NCL9"/>.
En 1344, le château d'Aire a perdu la splendeur qu'il pouvait avoir du temps de Mahaut d'Artois. Afin de le rénover, il est fait appel en 1344 à Jehan As-Cokelès, verrier venant semble-t-il d'Arras ou de Béthune. Il fut chargé de remettre en leur état primitif, tells qu'elles étaient du temps de Mahaut, les verrières de la chapelle, de la grande salle et des principales chambres du château. Les verrières étaient « moult dépichées (dégradées) » et il fallait réparer ou refaire les plombs, les verres et les couleurs « selon la première fachon en armoieries et en ymaiges»<ref>Jules Balteau, « As-Cokelès (Jehan) », dans Dictionnaire de Biographie française, Tome III, Paris, 1939, Letouzey et Ané</ref>.
En 1347, un des bourgeois de Calais (Les Bourgeois de Calais) présentant les clefs de la ville au roi d'Angleterre Edouard III après la reddition de la cité, s'appelle Jean d'Aire; on peut le présumer originaire de la ville, la même année, les Flamands assiègent Aire mais abandonnent et partent ravager les alentours.
En 1374, Marguerite, comtesse d'Artois, donne à la ville de nouvelles chartes<ref group=Note name="NCL9"/>. Sa petite-fille Marguerite ayant épousé en secondes noces le duc Philippe II de Bourgogne, l'Artois est rattaché en 1384 au très étendu duché de Bourgogne. C'est à Aire que le futur duc Philippe le Bon fait célébrer en 1415 les funérailles de ses deux oncles tués à Azincourt<ref group=Note name="NCL10">Modèle:P..</ref>.
Si le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avait été une période troublée — les incendies étaient fréquents<ref group="Note">Un incendie en 1405 détruisit la moitié de la ville.</ref>,<ref group=Note name="NCL11"/> et la peste noire tua Modèle:Nombre en 1349<ref group=Note name="NCL11">Modèle:P..</ref> — le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est une période de paix et de prospérité pour Aire et plus largement la Flandre. Aire est alors une ville dynamique tant par son activité économique que par ses fêtes. L'importance religieuse de la ville attirait souvent en ses murs l'évêque de Thérouanne<ref group=Note name="NCL10"/> : Aire, outre son chapitre de chanoines, comptait en effet trois paroisses, trois couvents, une école latine et l'hôpital Saint-Jean-Baptiste<ref>Modèle:NCL d'Aire.</ref>.
Si Louis XI s'est emparé de la Bourgogne après la défaite de Charles le Téméraire en 1477, il ne tente pas dans un premier temps de s'emparer d'Aire<ref group=Note name="NCL11"/>. C'est après avoir acheté le sire de Cohem<ref group=Note name="NCL12">Modèle:P..</ref>, qui gouvernait la place au nom de Marie de Bourgogne, que le maréchal d'Esquerdes prend Aire en 1482<ref group=Note name="NCL12"/>. Cette occupation ne dura que Modèle:Nombre : le roi Charles VIII rendit l'Artois à Maximilien de Habsbourg, veuf de Marie de Bourgogne, pour avoir les mains libres dans sa volonté de conquérir le royaume de Naples<ref group=Note name="NCL12"/>.
Une place forte disputée (1499 - 1713)
En 1499, Aire est intégrée aux Pays-Bas bourguignons. Ces derniers font partie des nombreuses terres dont Charles Quint hérite et qui le placent à la tête du plus grand ensemble territorial d'Europe. La transition se fait sans difficulté : le gouvernement français n'a pas bonne presse à Aire<ref group=Note name="NCL13">Modèle:P..</ref>, et l'empereur confirme dès 1516 les privilèges de la ville<ref group=Note name="NCL13"/>. Il est ainsi reçu avec joie à Aire en 1540<ref group=Note name="NCL13"/>.
La guerre — ininterrompue de 1521 à 1558<ref group=Note name="NCL13"/> — nécessite de renforcer les défenses de la ville. Aire est en effet une pièce maîtresse du système défensif imaginé par l'empereur contre la France<ref group=Note name="NCL13"/> : de plus, Aire se trouve à quelques kilomètres seulement de la place forte française de Thérouanne<ref group="c" name="Carnet1"/>. Un système de bastions polygonaux est substitué au système ancien de fortifications<ref group=Note name="NCL13"/>, et l'empereur ordonne en 1520 la démolition de la chapelle Notre-Dame hors les murs<ref group=Note name="NCL13"/>, remplacée par une nouvelle église paroissiale.
En 1492, le chantier de construction d'une nouvelle église est lancé par les chanoines de Saint Pierre<ref group="c" name="p.16"/>. Il durera près d'un siècle, le chapitre en assurant lui-même le financement<ref group=Note name="NCL16">Modèle:P..</ref>. La collégiale que nous voyons aujourd'hui était à l'époque l'une des plus grandes églises de style flamboyant des Pays-Bas méridionaux. La Réforme ne trouve pas beaucoup d'écho à Aire ; au contraire, la ville adhère en 1579 à l'union d'Atrecht (Arras en néerlandais) qui demande l'interdiction du culte protestant<ref group=Note name="NCL16"/>.
Les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle correspondent à une période de paix et de grands travaux. Un corps de garde est construit en 1600 grâce à la levée d'un impôt sur la bière et le vin<ref group=Note name="NCL18">Modèle:P..</ref> ; l'hôtel de ville est reconstruit à partir de 1625<ref group=Note name="NCL18"/>. Un collège jésuite est ouvert en 1615 rue de Saint-Pierre, avant de déménager huit ans plus tard dans des locaux plus spacieux rue de Saint-Omer<ref group=Note name="NCL18"/> ; ce n'est qu'en 1682 que l'évêque d'Ypres posera la première pierre de l'église de ce collège<ref group=Note name="NCL26">Modèle:P..</ref>. Quant au mur d'enceinte, il est entièrement reconstruit entre 1570 et 1620<ref group=Note name="NCL18"/>.
Le 31 juillet 1630, des lettres de Madrid érigent la terre et seigneurie de Robecque (Robecq) en principauté au bénéfice de Jean de Montmorency (maison de Montmorency), en y incorporant la ville et vicomté d'Aire, les villages de Blessy, Blesselles, Saint-Quentin, Glomenghen, Famechon. Jean de Montmorency est ainsi prince de Robecq, marquis de Morbecque, comte d'Estaires, vicomte d'Aire, baron d'Haverskerque et des Wastines, seigneur de Robecq et de Bersée<ref>Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 242, lire en ligne.</ref>.
En 1635, au cours de la guerre de Trente Ans, la France entre en guerre contre l'Espagne aux côtés des Provinces-Unies. Modèle:Nombre commandés par le Maréchal de la Meilleraye assiègent Aire à partir du Modèle:Date<ref group=Note name="NCL21">Modèle:P..</ref> ; si les pertes sont considérables du côté français, les Modèle:Nombre de la garnison d'Aire doivent néanmoins se rendre le 26 juillet<ref group=Note name="NCL21"/>. La victoire n'est cependant que de courte durée : la population de la ville est farouchement hostile aux Français, et le cardinal-Infant assiège bientôt la ville<ref group=Note name="NCL21"/> dont les murailles ont été détruites par l'armée française. Le colonel d'Aigueberre, qui a succédé à Meilleraye, capitule le 7 décembre<ref group=Note name="NCL21"/>. Après sept mois de combats, la ville est en ruines et a été désertée par ses habitants. Les Français restent néanmoins menaçants : le fort Saint-François est donc construit en 1642<ref group=Note name="NCL21"/>.
Aire redevient ensuite une ville prospère grâce aux campagnes agricoles qui l'entourent, à ses nombreuses petites industries<ref group=Note name="NCL22">Modèle:P..</ref>, à sa vitalité religieuse — quatre nouveaux couvents sont créés<ref group=Note name="NCL26"/> — et surtout à son port. En l'absence de communication fluviale entre l'Aa et la Lys, les marchandises remontant l'Aa depuis le port maritime de Gravelines doivent en effet être transportées par voie routière de Saint-Omer à Aire, avant de descendre la Lys vers la Flandre<ref group=Note name="NCL22"/>.
La guerre reprend en 1667. Le maréchal d'Humières, accompagné de Modèle:Nombre, de Vauban et de Louvois, assiège Aire en juillet 1676<ref>Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>,<ref group=Note name="NCL22"/>. Pour ne pas répéter les erreurs du passé, l'armée de Schomberg est placée de manière à barrer le passage au général espagnol Villahermosa<ref group=Note name="NCL22"/>. Louvois fait bombarder de nuit et cible les maisons bourgeoises, il utilise pour la première fois des boulets incendiers : la ville ainsi terrorisée se rend le 31 juillet<ref group=Note name="NCL22"/>. Le Modèle:Date, le général François de Calvo est fait gouverneur de la ville et reste en place sa vie durant, jusqu'en 1690. Vauban entreprend ensuite de réorganiser la défense de la ville, en créant de nouvelles casernes et en renforçant les fortifications<ref group=Note name="NCL26"/>.
En 1701, la guerre frappe à nouveau aux portes d'Aire. Les Hauts-Alliés assiègent la ville en septembre 1710<ref group=Note name="NCL26"/> et celle-ci, défendue par le régiment de Bauffremont-dragons et le régiment de Bueil-Racan est remise en novembre aux Hollandais après 58 jours de siège<ref group=Note name="NCL28">Modèle:P..</ref>. Elle reste hollandaise jusqu'au traité d'Utrecht le Modèle:Date : le Modèle:Date-, à la même heure, la France rend Furnes et les Provinces-Unies Aire<ref group=Note name="NCL28"/>. La ville est désormais définitivement rattachée à la France.
Un long déclin (1713 - 1914)
Les nombreux sièges qu'a connu Aire depuis un siècle ont laissé une ville en ruines : c'est maintenant l'heure de la reconstruction. En 1715, Louis XIV autorise la construction d'un nouvel hôtel de ville<ref group=Note name="NCL29">Modèle:P..</ref>. Le bâtiment actuel est achevé en 1721 et le beffroi en 1724<ref group=Note name="NCL29"/>. Grâce à l'intervention du cardinal de Fleury, ministre de Louis XV, l'église du chapitre de Saint-Pierre est reconstruite en plusieurs étapes jusqu'en 1788<ref group=Note name="NCL29"/>. La ville accueille désormais une importante garnison dans ses nombreuses casernes<ref group="c" name="Carnet2">Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date, une ordonnance royale fixe pour plusieurs décennies les règles de l'urbanisme à Aire<ref group="Note">Un arrêté municipal rappellera un siècle plus tard que cette ordonnance est toujours en application.</ref>,<ref group=Note name="NCL29"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/> : la ville se transforme rapidement. Aire est donc aujourd'hui en grande partie une ville du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Néanmoins, la ville reste corsetée dans ses murs trop étroits<ref group="c" name="Carnet2"/>.
L'administration est beaucoup plus stricte et centralisée que sous les Espagnols<ref group=Note name="NCL34">Modèle:P..</ref>. Le bailli n'a plus que des pouvoirs très limités et le mayeur est nommé par le Roi. En 1762, le Parlement de Paris décide d'expulser les Jésuites du Royaume de France : le collège est ainsi fermé en 1769<ref group=Note name="NCL34"/>. Ce n'est qu'après une longue campagne de protestations à Versailles et Arras que le magistrat obtient le rétablissement d'un collège confié aux Pères de la doctrine chrétienne<ref group=Note name="NCL34"/>.
Si des travaux sont menés pour remettre en état les fortifications<ref group=Note name="NCL34"/>, leur état reste déplorable. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château est en ruines faute d'entretien<ref group=Note name="NCL34"/>. Surtout, le pouvoir royal impose la construction d'un canal de jonction entre la Lys et l'Aa<ref group=Note name="NCL35">Modèle:P..</ref>. Le port d'Aire, court-circuité par ce canal, est déserté dès l'ouverture de celui-ci en 1771<ref group=Note name="NCL35"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>. De plus, une route est ouverte entre Lillers et Saint-Venant, évitant elle aussi Aire<ref group=Note name="NCL35"/>. La situation économique à Aire à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est donc des plus moroses.
Les débuts de la Révolution sont enthousiastes à Aire<ref group=Note name="NCL37">Modèle:P..</ref>. Néanmoins, les désillusions arrivent vite, notamment dans le domaine religieux : la population accepte mal les nouveaux pasteurs et la suppression du chapitre et des couvents<ref group=Note name="NCL37"/>. La ville, qui espérait être choisie comme chef-lieu du nouveau département du Pas-de-Calais, n'obtient finalement qu'un chef-lieu de canton<ref group=Note name="NCL37"/>. Aire, de plus, est particulièrement touchée par les guerres et par les famines<ref group="Note">Il n'y a plus de pain à Aire pendant trois jours à partir du 25 novembre 1795.</ref>,<ref group=Note name="NCL40"/>. La ville, qui n'avait pas constitué de Comité de surveillance, s'en voit imposer un : celui-ci accuse en juin 1794 la ville entière d'être « égarée »<ref group=Note name="NCL40">Modèle:P..</ref>. Une centaine d'Airois sont faits prisonniers et 21 sont exécutés à Arras<ref group=Note name="NCL40"/>. Après les dures années de la Révolution, le Consulat et l'Empire correspondent à une période d'accalmie : l'église Saint-Pierre est rouverte en 1802<ref group=Note name="NCL41">Modèle:P..</ref>, et deux établissements scolaires sont créés — un collège municipal et une école de filles dirigée par les Ursulines<ref group=Note name="NCL41"/>. La ville, qui n'aurait pu soutenir un nouveau siège, n'est occupée ni en 1814, ni en 1815<ref group=Note name="NCL41"/>.
Le déclin de la ville au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle se poursuit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. André-Camille Dard ne poursuit pas sa Notice historique sur Aire au-delà de 1815, car « depuis cette époque Aire, simple chef-lieu de canton, n'a plus d'histoire et vit oubliée<ref>André Camille Dard, Notice historique sur Aire, cité par Modèle:NCL d'Aire.</ref>. » La ville passe en effet à côté de l'essor démographique et économique du Nord-Pas-de-Calais. L'armée refuse l'implantation des Aciéries de France sur un terrain jugé trop proche des fortifications ; les aciéries s'installent donc à Isbergues<ref group=Note name="NCL42"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>. La ligne de chemin de fer d'Arras à Dunkerque passe à Modèle:Unité à l'est de la ville ; ce n'est qu'en 1878<ref group="c" name="Carnet2"/> qu'Aire obtient une gare sur la modeste ligne de Berguette à Saint-Omer<ref group=Note name="NCL42"/>. Quant aux sociétés de recherche et de prospection de charbon, elles font toutes faillite faute d'avoir trouvé un filon exploitable<ref group=Note name="NCL44">Modèle:P..</ref>. La ville ne peut donc vivre que de ses marchés agricoles<ref group="c" name="Carnet2"/> et de sa petite industrie — usine à gaz<ref group="c" name="Carnet2"/>, brasserie<ref group="c" name="Carnet2"/>, chapeaux Blondel, chaussures fabriquées à domicile pour le compte des Établissements Fanien de Lillers<ref group=Note name="NCL44"/>.
Néanmoins, si la ville connaît un certain déclin économique, elle conserve une forte vitalité intellectuelle et artistique<ref group=Note name="NCL44"/>. La ville accueille de nombreuses sociétés musicales, des sociétés sportives, ainsi qu'une école de musique et une école de dessin<ref group=Note name="NCL44"/>. En 1837 paraît le premier numéro de l'Écho de la Lys<ref group=Note name="NCL44"/>, qui est encore en 2010 le principal organe de presse de la ville. De nouveaux établissements scolaires ouvrent leurs portes : une école primaire des Frères des Écoles chrétiennes est créée en 1816<ref group=Note name="NCL42"/> et une école municipale laïque en 1870<ref group=Note name="NCL42"/>. Quant à l'église Saint-Pierre, elle est entièrement rénovée par Édouard Scott, qui fut curé de 1829 à 1887<ref group=Note name="NCL48">Modèle:P..</ref> ; elle devient le premier monument de la ville classé monument historique en 1862<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
En 1871, le démantèlement des places fortes de la frontière nord est décidé par l'armée, qui les juge inutiles. La ville doit en assurer le financement et recevoir en compensation les terrains ainsi libérés<ref group=Note name="NCL48"/>. Les travaux durent trois ans, de 1893 à 1896<ref group=Note name="NCL48"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>. Les Modèle:Unité ainsi libérés<ref group=Note name="NCL48"/> permettront l'établissement d'un boulevard circulaire autour de la ville, et l'ancienne zone non aedificandi accueillera les grandes maisons bourgeoises des notables de la ville<ref group=Note name="NCL48"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>.
Aire-sur-la-Lys au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Grande Guerre frappa durement Aire. Située à quelques kilomètres du front, la ville hébergea en permanence 3 000 à 4 000 réfugiés pendant trois ans<ref group=Note name="NCL50">Modèle:P..</ref>. Le quartier général de la Ire{{#if:| }} armée britannique s'installa le Modèle:Date à Aire<ref group=Note name="NCL50"/>, au château de La Jumelle. Pendant la guerre, Aire reçut la visite du roi George V du Royaume-Uni<ref group="Note">Le roi du Royaume-Uni et le Prince de Galles séjournèrent à Aire en octobre 1915.</ref>,<ref group=Note name="NCL50"/>, du général Joffre<ref group="Note">Joffre vint à Aire le 7 avril 1916.</ref>,<ref group=Note name="NCL50"/> et de l'ancien président du Conseil Georges Clemenceau<ref group="Note">Georges Clemenceau — qui redeviendra président du conseil quelques mois plus tard — séjourna à Aire du 4 au 6 mai 1916.</ref>,<ref group=Note name="NCL50"/>. Le Modèle:Date, une offensive allemande rompt le front et menace Aire qui doit être évacuée<ref group=Note name="NCL50"/>. Lorsque l'offensive est enrayée en août, la ville, qui a été bombardée jour et nuit pendant quatre mois, est en ruines : trois quarts des maisons ont été touchées<ref group=Note name="NCL52">Modèle:P..</ref>. La ville, dont Modèle:Nombre ont été tués au front<ref group=Note name="NCL52"/>, reçoit le Modèle:Date la Croix de guerre<ref group=Note name="NCL52"/>.
Après la Première Guerre mondiale, Aire doit donc à nouveau être reconstruite. C'est l'occasion de mener des travaux de grande envergure, comme le programme d'adduction d'eau achevé en 1927<ref group=Note name="NCL52"/>. L'été 1936 sera, comme partout en France, un été de grève générale et de défilés, comme celui organisé le 5 juillet par le Front populaire<ref group=Note name="NCL52"/>. La ville, qui ne veut pas d'une nouvelle guerre, célèbre par un défilé des associations sportives et culturelles le vingtième anniversaire de l'Armistice de 1918<ref group=Note name="NCL52"/>.
Le Modèle:Date, une colonne de chars français arrive à Aire, ignorant que des éléments motorisés de la division Totenkopf s'y trouvent depuis la veille<ref group=Note name="NCL52"/>. Les Français, pris au piège, sont presque tous tués après trois heures de lutte<ref group=Note name="NCL52"/>. Un avion britannique détruit dans la nuit du 29 au 30 mai les camions allemands chargés d'essence et de munitions qui étaient stationnés dans la cour du collège, qui prend feu<ref group=Note name="NCL56">Modèle:P..</ref>. À partir de l'armistice du 22 juin, Aire fait partie de l'administration militaire de la Belgique et du Nord de la France ; la Kommandantur s'installe dans l'immeuble actuel du Crédit agricole et la Gestapo à la Céramique<ref group=Note name="NCL56"/>. La ville connaît pendant l'occupation des actes de résistance à l'armée allemande : l'organisation « Lord Denys » prend en charge les soldats britanniques pour les aider à gagner la zone libre<ref group=Note name="NCL56"/> — ses membres recevront à la Libération la Croix d'honneur du mérite franco-britannique<ref group=Note name="NCL57">Modèle:P..</ref> — et « l'organisation franco-anglaise du capitaine Michel » procède à des opérations de sabotage<ref group=Note name="NCL56"/>, tandis que le réseau « Hunter » renseigne les armées alliées<ref group=Note name="NCL56"/> — son chef André Robin sera fusillé à Paris le Modèle:Date<ref group=Note name="NCL56"/>. Les bombardements s'intensifient à partir de Modèle:Date- : l'aviation alliée lâche 2 800 bombes sur la ville dans la nuit du 8 août, faisant 19 victimes civiles et touchant gravement la collégiale Saint-Pierre<ref group=Note name="NCL56"/>. L'armée polonaise entre finalement dans la ville et la libère le Modèle:Date<ref group=Note name="NCL57"/>. Une nouvelle fois, il s'agit de reconstruire. La paroisse Saint-Pierre, qui s'était réfugiée à l'église Saint-Jacques, ne peut retrouver son église qu'en 1954<ref group=Note name="NCL57"/> ; la réhabilitation complète de la collégiale n'est toujours pas achevée à ce jour<ref group=Note name="NCL58">Modèle:P..</ref>.
Depuis la Libération, la ville se modernise : si l'abattoir municipal a fermé ses portes en 1968<ref group=Note name="NCL58"/>, un immense silo à grains a ouvert en 1965<ref group="c" name="Carnet2"/> et une zone industrielle a été créée en 1972 sous l'impulsion du maire François-Xavier Becuwe<ref group=Note name="NCL58"/>. La ville s'est étendue à partir de 1959 sur l'ancien marais de Lenglet, au lieu-dit « Mississippi »<ref group="c" name="Carnet2"/>, qui forme aujourd'hui un des cœurs de la cité<ref group=Note name="NCL58"/>. Si la gare ferroviaire a fermé en 1990<ref group="c" name="Carnet2"/>,<ref group=Note name="NCL58"/>, l'ouverture en 1989 de l'hypermarché Catteau<ref group=Note name="NCL58"/> (aujourd'hui Carrefour) — le plus gros employeur de la ville<ref name="NCL1b">Modèle:NCL d'Aire.</ref> — est le signe d'une réorientation de la ville vers le secteur du commerce et des services. Néanmoins, Aire — devenue en 1982 Aire-sur-la-Lys par décret<ref group=Note name="NCL58"/> — conserve aujourd'hui une image de « ville endormie », comme le titrait le Modèle:Date l'Écho de la Lys<ref name="NCL1b"/>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la huitième circonscription du Pas-de-Calais.Le centre-ville d'Aire-sur-la-Lys se situe à trois kilomètres environ de la limite du département du Nord
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton d'Aire-sur-la-Lys<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 23 à 70 communes.
La commune d'Aire-sur-la-Lys a absorbé entre 1790 et 1806 les communes voisines du Widdebroucq, de Rincq, de Saint-Martin et de Saint-Quentin<ref name="Cassini"/>.
Aire-sur-la-Lys relève du tribunal de grande instance de Saint-Omer et de la cour d'appel de Douai. Pour ce qui est de l'ordre administratif, Aire-sur-la-Lys relève du ressort du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Aire-sur-la-Lys accueille, en tant que chef-lieu de canton, une gendarmerie et un service déconcentré du Trésor public. De plus, la ville a sous son autorité un service de police municipaleModèle:Référence nécessaire.
Intercommunalité
Aire-sur-la-Lys était le siège de la communauté de communes du pays d'Aire, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, cette petite intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le Modèle:Date-, la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer dont est désormais membre la commune.
Tendances politiques et résultats
Si l'essentiel de la région Nord-Pas-de-Calais est clairement orienté à gauche — le Pas-de-Calais en particulier est un bastion du Parti socialiste — Aire-sur-la-Lys est moins nettement marquée politiquement. Les élections récentes ont en effet montré à plusieurs reprises des variations dans les partis politiques dont sont issus les élus ou les candidats aux élections nationales en faveur desquels la ville se prononce.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, la ville a placé — contrairement aux résultats nationaux — le candidat socialiste Lionel Jospin devant le président du Front national Jean-Marie Le Pen, le candidat RPR et président sortant Jacques Chirac arrivant en tête avec 18,53 % des voix. Si Aire a voté massivement au second tour pour le candidat de la droite parlementaire, le score de Jean-Marie Le Pen a été meilleur (19,61 %) qu'à l'échelle nationale (17,79 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Ségolène Royal est arrivée en tête à Aire-sur-la-Lys à l'élection présidentielle de 2007, devançant Nicolas Sarkozy de quatre points au premier tour, dix au second. Si aux élections législatives, la gauche est arrivée en tête à Aire-sur-la-Lys, ce résultat a été moins net que dans l'ensemble de la Modèle:8e du Pas-de-Calais. Au premier tour, Michel Lefait (PS) obtient 46,55 % des voix à Aire-sur-la-Lys face à la candidate UMP Marie-Françoise Bataille (36,62 %)<ref name="le Monde législatives 2007">Modèle:Lien web.</ref>. Mais à l'échelle de la circonscription, Michel Lefait a obtenu 51,97 % des voix et a ainsi été élu dès le premier tour<ref name="le Monde législatives 2007"/>.
Après plus de trente ans de pouvoir de la droite, les électeurs airois ont voté lors des élections municipales de 2008 en faveur de la liste « Aire autrement », soutenue par le Parti socialiste. Au second tour de l'élection, sur un total de Modèle:Nombre exprimés, Modèle:Nombre sont allées à la liste menée par Jean-Claude Dissaux, contre 1 549 à celle d'André Démaret et 958 à celle de Jean-Claude Wident<ref name="RFO">Modèle:Lien web.</ref>. Le graphique ci-contre montre la répartition des voix entre les différentes listes<ref name="RFO"/>.
Les chiffres de l'abstention sont légèrement plus faibles à Aire-sur-la-Lys que dans le reste de la France. Au second tour de la présidentielle de 2007, l'abstention a été de 14,46 % (16,03 % en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Aux élections européennes de 2009, 43,18 % des inscrits se sont déplacés, contre 40,65 % à l'échelle du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après les élections municipales du 16 mars 2008, la gauche est nettement majoritaire au sein du conseil municipal. La liste « Aire autrement », dirigée par Jean-Claude Dissaux et soutenue par le Parti socialiste, a en effet obtenu 23 des Modèle:Nombre du conseil, n'en laissant que quatre pour la liste « Aire, souffle d'avenir »<ref>Modèle:Lien web.</ref> du maire sortant André Démaret — qui a renoncé au siège que lui donnaient les urnes — et deux pour la liste conduite par Jean-Claude Wident<ref name="NCL1f">Modèle:NCL d'Aire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vingt-deux des 29 conseillers élus en 2008 n'avaient jamais été conseillers municipaux auparavant<ref name="NCL1f"/>. Le conseil municipal d'Aire-sur-la-Lys compte Modèle:Nombre et huit adjoints au maire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste PS menée par le maire sortant Jean-Claude Dissaux obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (62,96 %, 24 conseillers municipaux élus dont 10 intercommunaux), devançant très largement celle UMP menée par André Delpouve, qui a recueillie Modèle:Unité (37,03 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin, 31,93 % des électeurs se sont abstenus<ref>Résultats officiels pour la commune Aire-sur-la-Lys</ref>.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste DVG menée par le maire sortant Jean-Claude Dissaux obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec Modèle:Unité (69,13 %, 25 conseillers municipaux élus dont 7 intercommunaux), devançant très largement celle DVC menée par Didier Rys<ref>Modèle:Article.</ref>, qui a obtenu Modèle:Unité (30,86 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, marqué par la Pandémie de Covid-19, 47,20 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Article connexe
Administration municipale
Les institutions municipales d'Aire-sur-la-Lys, très anciennes puisqu'elles sont les héritières des institutions communale qu'avait la ville au Moyen Âge, sont installées dans l'imposant hôtel de ville construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la Grand-Place.
Liste des maires
Modèle:Article détaillé Depuis la Libération de la France, sept maires ont été élus à Aire-sur-la-Lys :
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Politique de développement durable
La préoccupation environnementale est assez récente à Aire-sur-la-Lys. Celle-ci s'est traduite par une politique publique en faveur des transports peu ou pas polluants — création d'une zone 30 en centre-ville en 2006<ref name="zone 30"/>, ouverture de pistes cyclables, renforcement des fréquences des lignes de bus — et d'une gestion écologique des déchets. Si le ramassage et le traitement des déchets ménagers sont du ressort de la Communauté de communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un tri sélectif est organisé par l'association Récup'Aire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les Airois peuvent également acquérir un composteur pour la somme de vingt euros, grâce à la participation de la Communauté de communes, du Syndicat Mixte Lys Audomarois et du Conseil régional<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la diversité du paysage entourant la ville — grands blocs de culture céréalière, marais où est produit le cresson, ballastières au nord de la ville<ref group="c" name="Carnet10">Modèle:P..</ref> — s'oppose l'absence d'espaces verts dans le centre-ville. Il faudra attendre 1974<ref group="c" name="Carnet2"/> pour que la municipalité crée un parc excentré, au nord-ouest de la ville, qui reste en 2006 le seul de la ville<ref group="c" name="Carnet10"/>.
Jumelages
La commune est jumelée avec : Modèle:Jumelages
Vie militaire
Si Aire-sur-la-Lys possède un passé militaire riche de nombreux sièges et batailles, l'Armée a aujourd'hui quitté la ville. Aire a brièvement accueilli le [[8e régiment d'artillerie|Modèle:8e d'artillerie]] de 1872 à 1873, puis le quartier général de la Ire{{#if:| }} armée britannique en 1915<ref group=Note name="NCL50"/>. Aujourd'hui, les seuls témoins restants de ce passé militaire sont les anciennes casernes, les vestiges des anciennes fortifications<ref>Modèle:MH d'Aire.</ref>, la gendarmerie installée au sud de la ville et certains noms de rue comme la Rue des Casernes ou le Boulevard de l'Arsenal.
Équipements et services publics
Enseignement
Modèle:Section à actualiser Aire-sur-la-Lys est située dans l'académie de Lille.
En 2009, la ville administre trois écoles maternelles et quatre écoles élémentaires communales<ref name="ecoles">Modèle:Lien web.</ref>.
Le département gère alors un collège, le collège Jean-Jaurès, et la région un lycée, le lycée Vauban qui propose un enseignement tant général que technologique et professionnel et possède des taux de réussite élevés au baccalauréat (au-dessus de 90 % dans la plupart des filières)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aire-sur-la-Lys compte également trois établissements privés catholiques sous contrat d'association avec l'État, le collège et le lycée agricole Sainte-Marie ainsi que l'école du Sacré-Cœur<ref name="ecoles"/>. Le collège Sainte-Marie a notamment accueilli l'écrivain français Georges Bernanos, ce dernier ayant été marqué par son passage scolaire à Aire-sur-la-Lys.
Ces onze établissements scolaires accueillent un total de Modèle:Nombre, dont 1 000 au lycée Vauban et autant au collège Jean-Jaurès<ref name="NCL1b"/>, et emploient plusieurs centaines d'enseignants<ref name="NCL1b"/>.
Santé
Modèle:Section à actualiser L'hôpital local d'Aire-sur-la-Lys, installé au bord de la Lys, offre en 2009 une capacité d'accueil de 310 lits<ref name="hopital">Modèle:Lien web.</ref>. Il a remplacé l'ancien hôpital de la rue de Saint-Omer, qui a fermé ses portes en 1993<ref group=Note name="NCL58"/>. L'hôpital est principalement orienté vers le traitement des personnes âgées dépendantes, au travers de son unité de soins de longue durée et de sa maison de retraite<ref name="hopital"/>. Une autre maison de retraite est installée boulevard du Général-de-Gaulle.
La ville accueille un corps médical important en raison de sa taille et de son rôle de centre urbain pour les habitants des communes voisines. On compte ainsi en 2009 une trentaine de médecins — toutes spécialités confondues — quatre pharmacies et trois vétérinaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Justice, sécurité, secours et défense
La commune dépend du tribunal judiciaire de Saint-Omer, du conseil de prud'hommes de Saint-Omer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer et du tribunal pour enfants de Saint-Omer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Les habitants de la commune sont appelés les Airois<ref> Modèle:Lien web.</ref>.
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
de la région Nord-Pas-de-Calais et de la France entre 1800 et 2006.
Les chiffres sont donnés en base 100 = 1800 pour la région Nord-Pas-de-Calais
et la France, en base 100 = 1801 pour la commune d'Aire-sur-la-Lys<ref name="cassini">Modèle:Cassini-Ehess</ref>,<ref>Recensements dans la commune d'Aire-sur-la-Lys, la région Nord-Pas-de-Calais et la France, INSEE.</ref>.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 33,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 28,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,06 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Manifestations culturelles et festivités
Plusieurs fêtes marquent le calendrier de la ville d'Aire-sur-la-Lys. La fête de la Lys a lieu tous les premiers dimanches de juillet à Aire — comme dans d'autres villes baignées par la rivière — et est l'occasion d'activités et compétitions nautiques diverses<ref name="fêtes">Modèle:Lien web.</ref>. Au mois d'août, c'est Notre-Dame Panetière qui est célébrée pendant neuf jours<ref name="fêtes"/> : elle aurait permis l'approvisionnement de la ville en pain durant le siège de 1213<ref group=Note name="NCL7"/>. Enfin, la fête de l'andouille, au cours de laquelle le maire et ses invités jettent une andouille du haut de la bretèche du bailliage, a lieu chaque premier dimanche de septembre<ref name="fêtes"/>,<ref name="gastronomie"/>. Les festivités de l'andouille sont également ponctuées de courses pédestres au matin, et d'un concert de musique au soir. Depuis quelques éditions, un feu d'artifice clôt le festival à 22 heures.
La place de l'hôtel de ville accueille un marché chaque vendredi matin<ref name="fêtes"/>. La ville accueille également un marché aux fleurs en mai et un marché de Noël en décembre<ref name="fêtes"/>.
Sports et loisirs
En 2009, Aire-sur-la-Lys est équipée de plusieurs stades — le stade Paul-Nestier, le complexe Germain-Spaës —, de plusieurs salles de sports et gymnases — notamment le complexe sportif régional, la salle Roger-Ducrot et la salle Henri-Berton —, d'une salle de boxe, d'une piscine municipale et d'un cynodrome qui accueille des compétitions nationales<ref name="sports">Modèle:Lien web.</ref>.
La ville comporte de nombreux clubs sportifs. Il est ainsi possible de pratiquer des sports aussi variés que le fitness, l'athlétisme, le badminton, le basket-ball, les boules, la boxe, la chasse, la course de lévrier, le cyclisme, la danse, l'équitation, le football, la gymnastique, le judo, le karaté, le moto-cross, la natation, la pêche, la randonnée pédestre et automobile, le tennis, le tir à l'arc, le tir à la carabine ou encore le volley-ball<ref name="sports" />. Depuis 2019, il est possible d’avoir les services d’éducateurs sportifs diplômés d’Etat, qui encadrent et conseillent les pratiquants, et dispensent une cinquantaine de cours collectifs divers et variés, au club de fitness et remise en forme L'Orange Bleue Mon Coach Fitness situé sur le Parc Commercial Val de Lys à côté de Norauto.
Un événement notable dans l'histoire récente de la commune a été la rencontre le Modèle:Date- à Saint-Omer entre le club amateur de l'Omnisports Airoise et la prestigieuse équipe de l'Olympique lyonnais, en 1/32 de finale de la Coupe de France. Malgré la logique défaite airoise (quatre buts à zéro), la rencontre entre une équipe de promotion d'honneur et le double champion de France en titre avait défrayé la chronique<ref name="NCL1f"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Médias
La ville est le siège de l'Echo de la Lys, journal hebdomadaire fondé en 1837<ref group=Note name="NCL44"/>. Celui-ci fait aujourd'hui partie du groupe La Voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le journal régional la Voix du Nord est quant à lui le principal quotidien d'information vendu dans la commune.
La ville fait partie du territoire desservi par Banquise FM, station de radio dont les programmes — essentiellement musicaux — sont émis depuis Isbergues par la Maison des jeunes et de l'éducation permanente d'Isbergues<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les habitants de la ville reçoivent également, outre certaines stations de radio nationales, les programmes de France Bleu Nord.
Aire-sur-la-Lys est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais Picardie.
Cultes
Après avoir plusieurs fois changé de diocèse, Aire-sur-la-Lys fait aujourd'hui partie du diocèse catholique d'Arras<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les trois paroisses que comptait la ville ont fusionné en 2003 avec celles de Wittes et de Lambres, pour former la nouvelle paroisse Notre-Dame Panetière<ref name="NCL1f"/>. Cette dernière a pour église principale la collégiale Saint-Pierre.
Aire-sur-la-Lys ne possède aucun édifice cultuel appartenant à une autre religion que le catholicisme romain. Les Airois pratiquant les religions protestante, juive ou encore musulmane doivent se rendre dans les grandes villes du Nord-Pas-de-Calais, notamment Lille, Dunkerque, Calais, Arras ou encore Lens pour pratiquer leur culte.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Modèle:Section à actualiser Les revenus de la population d'Aire-sur-la-Lys sont relativement faibles. En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité, ce qui plaçait Aire-sur-la-Lys au 25 434e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quant au revenu net imposable moyen par foyer fiscal, il était en 2006 de 17 028 euros, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne du département (17 828 euros) mais nettement inférieur à la moyenne nationale (20 752 euros)<ref name="INSEE stat loc">Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors, la part de la population assujettie à l'impôt sur le revenu est faible : 42,0 % des foyers fiscaux airois paient cet impôt<ref name="INSEE stat loc"/>, contre 44,0 % de ceux du Pas-de-Calais<ref name="INSEE stat loc"/> et 53,8 % des foyers fiscaux français<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Néanmoins, la ville est loin d'être uniforme et la situation sociale de ses habitants est très contrastée. Si en 2007, Modèle:Unité (34,92 % du total) ont déclaré un revenu fiscal annuel inférieur à Modèle:Unité<ref name="impot sur le revenu">Modèle:Lien web.</ref>, 207 foyers fiscaux (3,85 %) avaient des revenus imposables supérieurs à 48 751 euros<ref name="impot sur le revenu"/>.
Emploi
Modèle:Section à actualiser Aire-sur-la-Lys connaissait en 2006 un taux de chômage de 15,2 % selon l'INSEE (contre 15,6 % en 1999)<ref name="INSEE Aire">Modèle:Lien web.</ref>, ce qui est proche de la moyenne de la région Nord-Pas-de-Calais (14,8 %)<ref name="INSEE NPdC">Modèle:Lien web.</ref> mais fortement supérieur à la moyenne de la France métropolitaine (11,6 %)<ref name="INSEE France">Modèle:Lien web.</ref>. Si Aire-sur-la-Lys, faute de mines ou d'industries lourdes installées sur son territoire, a peu souffert des effets directs de la crise des années 1970, les entreprises installées sur son territoire fournissent peu d'emplois et une grande partie de la population active est obligée d'aller travailler en dehors de la commune, notamment à Arc International (ancienne Verrerie Cristallerie d'Arques)<ref name="NCL1a"/>. L'emploi dans la commune a donc souffert indirectement des fermetures de mines et d'usines dans la région.
La répartition de l'emploi par catégories socioprofessionnelles à Aire-sur-la-Lys est globalement caractérisée par une sous-représentation des catégories les plus élevées : les cadres et professions intellectuelles supérieures ne représentaient en 2006 que 10,5 % de la population active<ref name="INSEE Aire"/> (contre 15,4 % en France<ref name="INSEE France"/>), et les professions intermédiaires 19,8 %<ref name="INSEE Aire"/> (24,6 %<ref name="INSEE France"/>). La répartition par secteur d'activité est plus proche de la moyenne nationale, si l'on excepte la sous-représentation de l'emploi agricole<ref name="INSEE Aire"/> (commun à toutes les communes urbaines) et une légère sur-représentation de l'emploi tertiaire, en particulier dans le commerce (21,2 % de la population active<ref name="INSEE Aire"/> contre 13,3 % en France<ref name="INSEE France"/>).
Zone | Agriculteurs exploitants | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles supérieures | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers |
---|---|---|---|---|---|---|
Aire-sur-la-Lys<ref name="INSEE Aire"/> | 1,0 % | 5,6 % | 10,5 % | 19,8 % | 33,3 % | 30,0 % |
Nord-Pas-de-Calais<ref name="INSEE NPdC"/> | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
France entière<ref name="INSEE France"/> | 1,2 % | 4,6 % | 12,2 % | 24,9 % | 29,3 % | 27,7 % |
Agriculture
Si le secteur agricole a longtemps employé une part significative de la population d'Aire-sur-la-Lys, cette part est retombée en 2007 à 1,6 %<ref name="INSEE Aire"/>. L'agriculture de la région s'est en effet considérablement modernisée et intensifiée. En 1965, l'un des plus gros silos à grains de France a ainsi été construit au bord du canal<ref group=Note name="NCL58"/>,<ref group="c" name="Carnet2"/>.
Industrie
En raison de son enfermement dans ses murs jusqu'en 1893 et de sa mauvaise desserte par le chemin de fer, Aire n'a pas connu le développement industriel de beaucoup de ses voisines. Les recherches de charbon à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle n'ont donné aucun résultat probant<ref group=Note name="NCL44"/>. Quant à la « Céramique » du groupe Beugin, elle a fermé ses portes en 1985<ref group=Note name="NCL58"/>. L'industrie à Aire-sur-la-Lys a ainsi longtemps été le fait de petites entreprises, principalement dans les secteurs agro-alimentaire et textile.
Néanmoins, à partir des années 1970, la municipalité a tâché d'attirer des entreprises industrielles sur le territoire de la commune. Le maire François-Xavier Becuwe a lancé en 1972 une zone industrielle à Neufpré, sur laquelle se sont installées les Machines et Verreries du Pas-de-Calais et l'imprimerie Mordacq<ref group=Note name="NCL58"/>. En 2002, c'est un parc d'activités qui est lancé à Saint-Martin<ref name="NCL1b"/>.
L'emploi industriel de la commune dépend cependant pour l'essentiel d'entreprises installées en dehors du territoire de la commune. Les usines ArcelorMittal d'Isbergues (anciennes Aciéries d'Isbergues, devenues Ugine puis Usinor puis Thyssen et enfin Arcelor<ref name="NCL1b"/>) et Arc International (ancienne Verrerie Cristallerie d'Arques) sont les deux principaux employeurs industriels de la ville<ref name="NCL1a"/>. Les réductions d'effectifs dans ces entreprises, en particulier à Isbergues, touchent donc rudement le marché du travail airois<ref name="NCL1b"/>.
Commerce
Le secteur commercial a toujours été important dans une ville qui joue le rôle de centre urbain au cœur d'une région agricole au peuplement relativement dense. Le centre-ville accueille ainsi de nombreux petits commerces. Néanmoins, cette importance du petit commerce a été contrariée depuis 1989 par l'ouverture de l'hypermarché Catteau — Carrefour aujourd'hui — qui a entraîné la fermeture de nombreuses enseignes dans le centre<ref name="NCL1b"/>. L'hypermarché Carrefour, installé au sud-est de la ville, est en effet devenu le premier employeur tertiaire — et même le premier employeur privé — de la ville<ref name="NCL1b"/>.
Tourisme
Modèle:Section à actualiser Si la ville bénéficie d'un patrimoine culturel fort de 23 monuments historiques<ref name="Merimee"/> et d'un beffroi inscrit au patrimoine mondial de l'humanité depuis 2005<ref name="UNESCO"/> — voir infra — le secteur touristique a longtemps été délaissé à Aire-sur-la-Lys. Aujourd'hui encore, il souffre de l'image négative de la région Nord-Pas-de-Calais, davantage associée dans les esprits aux mines de charbon et à l'industrie lourde qu'à un riche patrimoine architectural.
Aujourd'hui, la municipalité cherche au contraire à promouvoir le tourisme à Aire. En témoignent les travaux de ravalement de 376 façades du centre-ville — dont beaucoup sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques — menés depuis 1992 avec le soutien financier de la ville<ref name="NCL1b"/>. Les rues du Bourg et de Saint-Pierre, en plein centre-ville, ont été réaménagées en 2005 pour 1,4 million d'euros<ref name="NCL1d"/>. La tour de la collégiale Saint-Pierre, quant à elle, a été restaurée entre 2005 et 2007, pour un montant d'un million d'euros<ref name="NCL1d">Modèle:NCL d'Aire.</ref>, et l'intérieur du beffroi est en cours de réhabilitation. Aire a en outre accueilli des manifestations culturelles et religieuses sous le nom d'« Aire 1213 », dans le cadre de Lille 2004 (capitale européenne de la culture)<ref name="NCL1f"/>.
Les infrastructures de la ville restent cependant insuffisantes pour accueillir un important développement du tourisme. La ville ne compte en 2009 que trois hôtels, dont un seul dans le centre-ville, et un camping<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aire possède en outre une quinzaine de restaurants — restauration rapide comprise — et quelques cafés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un office de tourisme est installé au rez-de-chaussée de l'ancien bailliage.
Secteur public
Modèle:Section à sourcer Outre le rôle joué par l'Armée, le secteur public représente une part importante des emplois et par conséquent de l'économie de la ville. Cette importance du secteur public est liée aux rôles d'Aire-sur-la-Lys en tant que chef-lieu de canton et centre urbain pour les communes voisines. Les administrations municipales, l'hôpital, la maison de retraite, les établissements scolaires ou encore la gendarmerie emploient ainsi plusieurs centaines de personnes à Aire.
Entreprises et commerces
Modèle:Section à actualiser Aire-sur-la-Lys comptait, au Modèle:Date-, Modèle:Nombre actifs, dont 57,0 % dans les services, 28,6 % dans le commerce et les réparations, 8,5 % dans l'industrie et 5,9 % dans la construction<ref name="INSEE stat loc"/>. Il s'agit pour l'essentiel de petites et moyennes entreprises : seuls 13,5 % de ces établissements emploient dix salariés ou plus<ref name="INSEE stat loc"/>. En effet, l'économie airoise est caractérisée par l'importance du petit commerce et du secteur public<ref name="NCL1a"/>.
Dans ce tissu de PME, seuls les Voyages Inglard, l'imprimerie Mordacq<ref name="NCL1a"/> et l'hypermarché Carrefour tirent leur épingle du jeu. Ce dernier est issu des Établissements Catteau, qui ont employé jusqu'à Modèle:Nombre à Aire<ref name="NCL1b"/> grâce à leur magasin et surtout à leur filiale de stockage Logidis. Celle-ci, désormais installée à Saint-Martin, emploie Modèle:Nombre et ravitaille les magasins du groupe situés au nord de Paris<ref name="NCL1b"/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Aire-sur-la-Lys possède un patrimoine architectural riche, témoin de son importance politique et économique passée. Vingt-trois édifices de la commune sont enregistrés aux monuments historiques<ref name="Merimee">Modèle:Lien web.</ref>, dont cinq sont classés et 18 sont inscrits à l'inventaire supplémentaire. Le beffroi est de plus inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO<ref name="UNESCO"/>.
Patrimoine civil
Le bailliage
Le bailliage est bâti à partir de 1600<ref group="m" name="MH3">Modèle:P..</ref>, à l'angle de la Grand'Place, de la rue du Bourg et de la rue d'Arras. Cet édifice est de taille réduite (Modèle:Unité² de surface au sol<ref group="m" name="MH3"/>) mais comporte quatre niveaux, et possède des façades richement ornées de style Renaissance. Classé monument historique<ref group="m" name="MH4">Modèle:P..</ref>, le bailliage accueille depuis 1970 l'office de tourisme de la ville<ref group="m" name="MH4"/>.
L'hôtel de ville et le beffroi
Si l'emplacement de l'hôtel de ville d'Aire n'a guère varié au cours des siècles, restant invariablement à l'extrémité orientale de la Grand'Place, le bâtiment a été reconstruit à plusieurs reprises. L'édifice actuel date du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1715, le Magistrat obtint du roi Louis XIV le droit de construire un nouvel hôtel de ville plus prestigieux que l'édifice qui existait alors à Aire<ref group="m" name="MH7">Modèle:P..</ref>. Les travaux durèrent cinq ans, de 1716 à 1721<ref group="m" name="MH7"/>, et furent entrepris sur les plans d'Héroguel, architecte du Roi à Arras<ref group="m" name="MH7"/>.
La façade imposante de l'édifice est percée de deux portes centrales, donnant accès à un escalier monumental et au passage des Hallettes<ref group="m" name="MH8">Modèle:P..</ref> — ce dernier permet d'accéder à la rue de Saint-Omer et accueille depuis 1891 la bibliothèque municipale<ref group="m" name="MH19">Modèle:P..</ref>. Le second niveau est quant à lui percé de onze larges ouvertures — trois au centre et quatre sur chaque aile — séparées par les dix pilastres qui soutiennent une balustrade richement sculptée<ref group="m" name="MH8"/>. L'imposant fronton qui émerge de la partie centrale de l'édifice porte les armes de la ville et est encadré par deux statues représentant la force et la justice<ref group="m" name="MH8"/>. La « halle » du premier étage est devenue une salle des fêtes et le greffe la salle des mariages<ref group="m" name="MH8"/>. L'hôtel de ville est classé monument historique en 1947<ref group="m" name="MH8"/>.
Le beffroi — situé à l'arrière de l'hôtel de ville et légèrement décalé par rapport à celui-ci de façon à se trouver dans l'axe du passage des Hallettes<ref group="m" name="MH8"/> — est reconstruit dans la foulée de la construction de l'hôtel de ville, et achevé en 1724<ref group="m" name="MH5">Modèle:P..</ref>. Un premier « cloquier » est signalé à Aire dès 1179<ref group="m" name="MH5"/> ; ce bâtiment servait à la fois de tour de guet, de prison et de salle de réunion, et accueillait les cloches et le trésor de la ville<ref group="m" name="MH5"/>. Le bâtiment actuel compte sept étages et s'élève à Modèle:Unité au-dessus des rues de la ville<ref group="m" name="MH6">Modèle:P..</ref>. Touché à plusieurs reprises par des incendies, notamment en 1872<ref group="m" name="MH5"/> et 1914<ref group="m" name="MH6"/>, le beffroi est classé monument historique en 1947<ref group="m" name="MH6"/>. Depuis 2005, le beffroi d'Aire-sur-la-Lys fait en outre partie des Modèle:Nobr inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)<ref group="m" name="MH6"/>,<ref name="UNESCO">Modèle:Lien web.</ref>.
Autres édifices
Le centre-ville d'Aire-sur-la-Lys compte de nombreux bâtiments typiques de l'architecture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont beaucoup ne sont que de simples maisons ou hôtels particuliers. Les rues du Bourg, de Saint-Omer, la Grand'Place et la rue Saint-Pierre en particulier comptent chacune plusieurs bâtiments inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. L’hospice de Saint-Jean-Baptiste par exemple comporte une porte en anse de panier et deux rangées de fenêtres en arc surbaissé<ref name="circuit">Aire-sur-la-Lys, Circuit pas à pas, édité par l'office de tourisme d'Aire-sur-la-Lys.</ref>. L’hôtel du Gouverneur, auquel on accède en passant sous une voûte en grès rue du Général-Leclerc, possède une façade ornée de pilastres ioniques et corinthiens et un portail rappelant celui de la Vieille Bourse de Lille<ref name="circuit"/>. La surprenante maison des têtes, rue du Bourg, possède une façade très chargée inspirée librement de multiples styles architecturaux<ref name="circuit"/>.
Depuis le démantèlement des fortifications d'Aire-sur-la-Lys en 1893, les vestiges du passé de ville fortifiée de la cité sont rares. La porte de Beaulieu, qui était jusqu'en 1893 protégée par un bastion du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, permet à la Lys d'entrer en ville par un parcours souterrain de Modèle:Unité<ref group="m">Modèle:P..</ref>. Le bastion de Thiennes, situé à l'est de la ville, protégeait le chemin menant à la ville du même nom ; il a été construit aux {{#switch: XVII
| e | er | = {{#switch: XVII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} et mesure actuellement six mètres de hauteur<ref name="MH d'Aire|passage=17">Modèle:MH d'Aire.</ref>.
Patrimoine religieux
Modèle:Article détaillé Grâce à son passé religieux riche, Aire-sur-la-Lys possède plusieurs édifices religieux catholiques qui contribuent au riche patrimoine architectural de la ville.
La collégiale Saint-Pierre est bâtie entre 1492 et 1634<ref group="m" name="MH9">Modèle:P..</ref> et a ensuite connu tant des destructions partielles (lors du bombardement du Modèle:Date- notamment<ref group="m" name="MH9"/>) que des restaurations. Ses dimensions impressionnantes — plus de Modèle:Unité de longueur<ref group="m" name="MH9"/> — ne lui permettent pas cependant de prétendre à un titre supérieur à celui de collégiale, en l'absence d'un évêché à Aire-sur-la-Lys. La collégiale possède un important mobilier, même si celui-ci date essentiellement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="m" name="MH10">Modèle:P..</ref>. Elle est classée monument historique en 1863<ref group="m" name="MH10"/>.
L'église Saint-Jacques le Majeur et Saint-Ignace (également connue sous le nom de chapelle des Jésuites) est l'ancienne chapelle du collège fondé à Aire par la Compagnie de Jésus au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle est construite de 1682 à 1688<ref group="m" name="MH11">Modèle:P..</ref>. Après l'expulsion des jésuites du Royaume de France en 1762, la chapelle a difficilement échappé à la destruction<ref group="m" name="MH11"/> avant d'être classée monument historique en 1942<ref group="m" name="MH11"/>. De style baroque, la chapelle forme un rectangle dont un des petits côtés (Modèle:Unité<ref group="m" name="MH11"/>) donne sur la rue de Saint-Omer et possède une façade de pierres blanches de trois étages<ref group="m" name="MH12">Modèle:P..</ref>. L'intérieur est composé d'une seule nef surmontée d'une voûte à plein cintre<ref group="m" name="MH12"/>. Le mobilier ancien ayant presque entièrement disparu, l'aménagement intérieur actuel date de 1853<ref group="m" name="MH12"/>.
La chapelle Beaudelle est l'un des seuls vestiges de l'hospice construit dans les années 1860 à la place d'un ancien couvent, grâce au legs du riche Airois Jean-Baptiste Beaudelle<ref group="m">Modèle:P..</ref>. De style néo-gothique<ref group="m" name="MH14">Modèle:P..</ref>, la chapelle a été construite près du confluent de la Lys et de la Laquette. Elle est inscrite en 2003 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref group="m" name="MH14"/>.
Dans le hameau de Saint-Quentin, une église, dont les différentes parties ont été construites entre le {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXXI
}}<ref>Modèle:MH d'Aire.</ref>, est classée monument historique en 1989<ref name="MH d'Aire|passage=17"/>. De style gothique, elle comporte actuellement deux nefs débouchant sur un chœur éclairé par des vitraux aniconiques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="m" name="MH18">Modèle:P..</ref>. De nombreuses statues, des fonts baptismaux, des reliquaires, un tableau représentant la Crucifixion et un Chemin de croix inauguré en 2003 forment le mobilier intérieur<ref group="m" name="MH18"/>.
Patrimoine culturel
La ville possède de nombreuses infrastructures consacrées à la culture. L'espace culturel Aréa accueille une programmation assez dense de spectacles — concerts, danse, théâtre, cinéma, etc<ref>Modèle:Lien web.</ref> — et accueille un atelier de théâtre pour les jeunes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le « Cyb'@ire centre » permet l'accès à huit d'ordinateurs et propose des ateliers d'initiation au multimédia (services offerts en Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quant aux écoles de musique et de dessin, elles accueillent respectivement 300 et 150 enfants en 2009<ref name="NCL1b"/>.
La bibliothèque municipale d'Aire-sur-la-Lys, installée depuis 1891 au rez-de-chaussée de l'aile droite de l'hôtel de ville<ref group="m" name="MH19" />, est l'héritière de la « bibliothèque publique » ouverte en 1839<ref group="m" name="MH19"/>. Elle comptait 10 434 volumes en 1900<ref group="m" name="MH19"/> (dont de nombreux ouvrages imprimés entre le {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et le|-| – | et le }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}<ref group="m" name="MH20">Modèle:P..</ref>), 18000 dans les années 1990<ref group="m" name="MH19"/>, ce qui fait d'elle l'une des plus importantes bibliothèques de cette partie du Nord-Pas-de-Calais. Outre ce fonds documentaire et littéraire, la bibliothèque est dépositaire des archives municipales de l'Ancien Régime<ref group="m" name="MH20"/>, de plusieurs collections privées qui lui ont été léguées<ref group="Note">Citons en particulier la collection privée du Baron André Joseph Camille Dard, dont la ville a acquis une trentaine de volumes relatifs à la ville d'Aire et à sa région.</ref>,<ref group="m" name="MH22"/> ainsi que des registres paroissiaux et d'état civil de 1589 à 1934<ref group="m" name="MH22">Modèle:P..</ref>. Elle offre ainsi de vastes ressources non seulement aux Airois mais aussi aux historiens et généalogistes de la région.
La ville accueille en outre un tissu associatif relativement dense, héritier de ce que fut Aire aux {{#switch: XIX
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}. Celui-ci est notamment développé autour des domaines musical, ludique, culturel et sportif<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Gastronomie
La gastronomie airoise est principalement connue par l'andouille d'Aire-sur-la-Lys, fabriquée depuis des siècles par les charcutiers de la ville<ref name="gastronomie">Modèle:Ouvrage.</ref>. Celle-ci est composée à 80 % de viande de porc maigre, à laquelle s'ajoutent de la poitrine de porc grasse, des échalotes, de la sauge, des épices et des boyaux<ref name="gastronomie"/>. Elle est consommée cuite ou crue dans la potée airoise, une soupe à base d'andouille et de légumes<ref name="gastronomie"/>. Un festival est consacré chaque premier dimanche de septembre depuis 1962 à l'andouille d'Aire-sur-la-Lys, et est couronné chaque année par le « jet de l'andouille » des fenêtres du bailliage par le maire de la ville<ref name="gastronomie"/>.
Une autre spécialité airoise, moins connue, est la mastelle. Ce petit gâteau sec à base d'amande en poudre, de cassonade et de fleurs d'oranger<ref name="gastronomie"/> est créé à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par un dénommé Cyrille Faes<ref name="gastronomie"/>, et est toujours vendu par les pâtissiers de la ville.
Aire-sur-la-Lys et la littérature
Dans ses Pensées express, courtes fables à la morale en forme de calembour, l'écrivain et humoriste Alphonse Allais écrit :
Le roman de Jess Kaan En chasse (éditions Lajouanie), se déroule à Aire-sur-la-Lys et dans ses environs.
Personnalités liées à la commune
Naissance
Sont nées à Aire-sur-la-Lys les personnalités suivantes :
- Michault Taillevent (entre 1390 et 1395-entre 1448 et 1458), poète célèbre pour son Passe Temps ;
- Antoine de Laforêt (1756-1846), comte, ambassadeur, ministre français des affaires étrangères en 1814 ;
- Louis François Joseph Alhoy (1756-1826), pédagogue, administrateur et poète, directeur de 1797 à 1799 de l'Institut national de jeunes sourds de Paris ;
- Denis Gauldrée-Boileau (1773-1830), député des Landes ;
- Lucien Baudens (1804-1857), chirurgien ;
- Eugène Van Drival (1815-1887), historien et philologue français ;
- Alphonse Baëlen (1821-1892), médecin militaire ;
- René Goblet (1828-1905), journaliste, député de la Somme puis de la Seine, président du Conseil de 1886 à 1887 ;
- Arthur Guillemin (1838-1867), zouave pontifical ;
- Alfred Lemaire (1842-1907), compositeur ;
- Louis Hista (1851-1934), artiste peintre, décorateur, enseignant ;
- Maurice Berger (1885-1939), député du Loiret de 1928 à 1932 ;
- Éric de Bisschop (1891-1958), navigateur, célèbre pour ses expéditions en voilier dans le Pacifique ;
- Roland de Montaubert (1913-1983), romancier et scénariste de bande dessinée ;
- Louis Frémaux (1921), chef d'orchestre ;
- René Sillou (1944), footballeur puis entraîneur ;
- José Barbara (1944-2017), pilote de rallye automobile ;
- Yoann Lachor (1976), footballeur, champion de France avec le RC Lens en 1998.
Mort
- Isabelle de Portugal (1397-1471), duchesse de Bourgogne, fille du roi [[Jean Ier de Portugal|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Portugal]], épouse du duc Philippe le Bon et mère de Charles le Téméraire.
- François Modius (1556-1597), érudit, écrivain et humaniste, chanoine de la collégiale d'Aire.
Autres
- Georges Bernanos (1888-1948), élève au collège Sainte-Marie ;
- Henry Dard (1875-1910), député du Pas-de-Calais en 1902, maire d'Aire-sur-la-Lys de 1904 à 1910.
- François de Calvo (1627-1690), général de Louis XIV, gouverneur de la ville ;
- François Salembier chauffeur et bandit de grands chemins
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Pour approfondir
Bibliographie
- Modèle:NCL d'Aire Modèle:Plume
- Modèle:MH d'Aire Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Carnet d'Aire Modèle:Plume
Articles connexes
Liens externes
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, Modèle:Lire en ligne
- Site de l'office de tourisme
- La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, Modèle:Lire en ligne
- Modèle:Géoportail
Notes et références
Notes
Cartes
Références
- Autres sources