Fichier:2011 Saint-Didier 6.jpgLe bas du bourg vu depuis le carrefour du CD 33 et du CD 105 (en bas de la côte de la Croix-Verte)
La population était traditionnellement très dispersée. Par exemple, lors du recensement de 1936, pour un total de 682 habitants, la population du bourg ["agglomérée au chef-lieu"] est de 114 habitants et celle des hameaux ["population dispersée"] de 568 habitants<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 18 avril 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660501k/f8.image.r=Saint-Didier?rk=1266100;4</ref>. Ce n'est que progressivement depuis les deux dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que l'exode rural d'une part, la périurbanisation qui a entraîné la création de nombreux lotissements d'autre part, a modifié la répartition de la population communale, désormais principalement agglomérée.
La Peinière
Le hameau de la Painière, ou Poinière (le nom du hameau est ainsi orthographié sur la carte de Cassini, ou encore sur la carte d'État-Major (1820-1866)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il est orthographié "Painière" sur le plan cadastral de 1830) est devenu le principal centre de pèlerinage du diocèse de Rennes. C'est le clergé catholique qui a modifié le nom du hameau, le transformant en "Peinière"<ref>Le guide national et catholique du voyageur, publié en 1900, indique encore l'orthographe "Painière", voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558456t/f714.image.r=Peini%C3%A8re?rk=42918;4</ref>, en profitant de la ressemblance de nom, pour faire de la Vierge ici honorée "Notre-Dame de la Peine", consolatrice des affligés<ref>Pendant longtemps, jusque dans la décennie 1970, les services des Ponts et Chaussées indiquaient sur les panneaux routiers "La Painière" et le curé de la paroisse, chapelain de la Peinière, rajoutait des panneaux supplémentaires écrits "La Peinière"</ref>.
Édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la chapelle Notre-Dame de La Peinière actuelle, de néo-romane, construite entre 1895 et 1900, surmontée d'une statue dorée de la Vierge, remplace un oratoire construit vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et une première chapelle construite en 1839-1840. La tradition veut que ce sanctuaire ait été érigé à la suite de la découverte d'une statuette de la Vierge Marie dans un champ par un laboureur, au lieu-dit la Peinière, au nord-est de Saint-Didier, non loin de la Vilaine. Ce paysan ramena la statuette chez lui, mais elle disparut et fut retrouvée à l'endroit même de son invention. L'histoire se répéta par trois fois et la population décida alors d'ériger un oratoire au dit lieu pour honorer la Vierge Marie. Aujourd'hui, Notre-Dame de la Peinière, patronne de l'archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo, est toujours l'objet de dévotions et de piété. Le plus grand pèlerinage se déroule début septembre, à l'occasion de la fête de la Nativité de la Vierge.
Ce lieu de pèlerinage a suscité la création de commerces, en particulier de deux cafés-auberges, qui se sont transformés au fil des décennies en deux importants hôtels-restaurants, Le Bon accueil (renommé depuis 2011 Le Privilège)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> et Pen'Roc<ref>http://cdt35-hotel.for-system.com/z8514e9_fr-st-didier-pen-roc.aspx?Param/CodeOs=HRIT-2973</ref>, dont l'activité ne dépend plus guère désormais des pèlerinages.
Le finage de la commune de Saint-Didier est délimité au nord par le fleuve côtierVilaine, qui forme limite avec les communes voisines de Saint-Jean-sur-Vilaine et Saint-Melaine, et qui coule dans sa vallée qui se trouve à Modèle:Unité d'altitude à son entrée sur le territoire communal près du Moulin Neuf et à Modèle:Unité d'altitude à sa sortie en aval de la Gidonnière ; à l'ouest le ruisseau de la Lande, un modeste affluent de rive gauche, forme limite avec Châteaubourg. Le reste du finage, un morceau de la partie orientale du Bassin de Rennes, forme un plateau légèrement vallonné, situé entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude, le point culminant étant situé au Chêne-Harel, où a été implanté logiquement le château d'eau. Le bourg est situé vers Modèle:Unité d'altitude, implanté initialement sur la rive gauche d'un autre modeste affluent de rive gauche de la Vilaine, le ruisseau de la Baudière, qui conflue avec la Vilaine près de Pont-Riou, et draine la partie centrale du finage communal ; ce modeste ruisseau connaît sporadiquement des crues qui inondent la partie basse du bourg, la plus importante survenue de mémoire d'homme étant celle du Modèle:Date<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-didier-35220/reportage-saint-didier-inonde-ici-c-etait-un-vrai-fleuve-5804563</ref>. Aux alentours de Pont-Riou, le lit majeur de la Vilaine est parsemé de plusieurs étangs ; un autre est situé dans la partie aval du ruisseau de la Lande et sert de réserve d'eau pour le syndicat intercommunal des eaux de Châteaubourg.
La Vilaine provoque régulièrement des inondations importantes, qui frappent essentiellement Pont-Riou, le seul hameau situé dans son lit majeur, mais peuvent aussi couper la route vicinale entre la Peinière et les Lacs, à hauteur de la Roche, à l'endroit où existe un méandre recoupé de la Vilaine<ref>Ce méandre recoupé est d'origine anthropique, le recoupement ayant été effectué lors des travaux de construction de la voie ferrée</ref>. Ce fut le cas par exemple en janvier 1939<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 23 janvier 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661509w/f5.image.r=Saint-Didier?rk=7081580;0</ref>.
Transports
La commune est desservie par la ligne de bus n°1 de Vitré Communauté et est son terminus ainsi que la ligne n°3 du réseau urbain de Châteaubourg.
Modèle:Article détaillé
La commune n'est directement desservie que par deux routes départementales : le CD 33 et le CD 105. La Vilaine, ainsi que la voie ferrée, forment obstacle aux communications sud-nord, seuls deux ponts et deux passages à niveaux la franchissant à hauteur de la commune de Saint-Didier, ceux du Val sur le CD 105 en direction de Saint-Jean-sur-Vilaine et de Pont-Riou sur une route communale en direction de Saint-Melaine.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia Sancti Desiderii en 1116, ecclesia de Sancto Desiderio en 1516.
La paroisse de Saint-Didier aurait dépendu initialement de la collégiale de Notre-Dame de Vitré avant d'être donné en 1116 par Marbode, évêque de Rennes, à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes. Elle est nommée ecclesia Sancti Desiderii (en 1116), ecclesia de Sancto Desiderio (en 1516)<ref name="fiche Infobretagne" />.
Les auteurs de la Vie des Saints de Bretagne disent que saint Goulven, sixième évêque de Saint-Pol-de-Léon, quitta son Siège quelques années avant sa mort, pour se retirer dans une solitude au territoire de Saint-Didier, qu'il y bâtit un petit oratoire dans lequel il mourut, et que c'est précisément dans cet endroit que l'on plaça l'église paroissiale de Saint-Didier, dans laquelle on plaça les reliques de saint Goulven<ref name="dictionnairehist04og">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", volume 4, Nantes, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist04og</ref>.
« Ayant choisi un lieu propre et commode à la contemplation, nommé La Motte-Merioul, il s'y seroit basti un petit oratoire et y aurait fini sa vie en austère pénitence », menant une vie d'anachorète, écrit Bertrand d'Argentré<ref>L'histoire de Bretaigne, des roys, ducs, comtes et princes d'icelle: l'établissement du Royaume, mutation de ce tiltre en Duché, continué jusques au temps de Madame Anne dernière Duchesse, & depuis Royne de France, par le mariage de laquelle passa le Duché en la maison de France, Jacques du Puys, 1588</ref>. Dieu lui révéla le jour de son décès. « Il tomba incontinent malade d'une fièvre aiguë et violente » et rendit l'âme en 616, probablement à Saint-Didier. Il aurait été enseveli dans l’abbaye Saint-Melaine de Rennes et ses reliques seraient devenues la propriété de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes<ref>Albert Le Grand, "Les vies des saints de la Bretagne Armorique", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f320.image.r=saint%20Goulven</ref>. La vénération de ses reliques permit l'accomplissement de nombreux miracles énumérés par Albert Le Grand.
Selon la tradition, à une date inconnue, une bataille très meurtrière se serait tenue sur la lande de Trouillot, entre Saint-Didier et Cornillé<ref name="Orée et al. t2" />.
La seigneurie de la Motte-Mérioult, au toponyme révélateur (une motte féodale est encore visible, entourée de ses douves, au lieu-dit La Motte-Mériou) appartint à la famille de Montbourcher au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (par exemple, Guillaume IV de Montbourcher, né vers 1425, seigneur de Montbourcher<ref>La seigneurie de Montbourcher se trouvait dans la paroisse de Vignoc</ref> et du Pinel<ref>La seigneurie du Pinel se trouvait dans la paroisse d'Argentré-du-Plessis</ref> ; l'un de ses descendants René VI de Montbourcher, né en 1578, décédé vers 1647 à Nantes, seigneur du Bordage et de Poligné épouse le Modèle:Date à Laval Élisabeth du Boais de Mesneuf, née vers 1685 et décédée le Modèle:Date).
La seigneurie de Mayneuf<ref>Un lieu-dit "Mesneuf" existe toujours à Saint-Didier, dans la partie sud-est du finage communal</ref>, érigée en vicomté avant 1478, disposait du droit de haute justice et de prééminences dans l'église paroissiale ; le pilori, les ceps et collier<ref>Le collier de force, garni de pointes en dedans, est un instrument de torture</ref> de cette seigneurie se trouvaient dans le cimetière de Saint-Didier ; le château était entouré de douves et possédait tours et pont-levis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette seigneurie fut possédée successivement par les familles Mayneuf (en 1199), la Cigogne (en 1399), du Hallay (Gilles du Halay (Hallay) était vicomte de Mayneuf en 1478<ref>François-Nicolas Dubuisson-Aubenay, "Itinéraire de Bretagne en 1636, d'après le manuscrit original", tome 1, 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73687p/f97.image.r=Mayneuf?rk=21459;2</ref> et se maria avec Jeanne d'Ust<ref>Revue de Bretagne et de Vendée, 1896</ref>), Rosmadec <ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", édition 2, tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f374.image.r=Mayneuf</ref> (Étienne de Rosmadec<ref>Étienne de Rosmadec, décédé le Modèle:Date, seigneur de Lizallain et de Mesneuf, sénéchal de Ploërmel, conseiller au Parlement de Bretagne, marié le Modèle:Date avec Geneviève du Hallay, dame héritière de Mayneuf</ref>, Guillaume de Rosmadec<ref>Guillaume de Rosmadec, gouverneur de Vitré en 1573, grand veneur et maître des Eaux et Forêts de Bretagne, seigneur de Buhen en Plourhan et de Lantic ; son tombeau en pierre de kersanton se trouve dans le chœur de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic et porte l'inscription : « Ci-gît le corps de deffunt Guillaume de Rosmadec, chevalier de l'ordre du Roy, vicomte de Mayneuf, Saint-Didier, chastelain de Buhen, gouverneur de Vitré. Seigneur supérieur et fondateur de ceste église. Décédé le 5 avril l'an MDCVIII [1608].», voir http://tourisme22.catholique.fr/?p=170, http://fr.topic-topos.com/guillaume-de-rosmadec et Répertoire des églises et chapelles, "Société d'émulation des Côtes-du-Nord", 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729535z/f243.image.r=Mayneuf?rk=2618038;4. En 1608, le décès de Guillaume de Rosmadec, mort sans enfants, fait hériter de ses biens et de ses titres son beau-frère Thébaud (Thibault) de Boisgelin, marié avec Radegonde de Rosmadec, vicomtesse héritière de Mayneuf (née avant 1559, décédée le Modèle:Date et inhumée à Lantic, voir Gustave Chaix d'Est-Ange, "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", tome V. Blo-Bou, 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111998m/f103.image.r=Mayneuf?rk=643780;0</ref>) et Boisgelin (ou Boisgeslin) : la famille de Boisgelin était seigneur du dit-lieu (en Pléhédel), vicomte de Mayneuf<ref>Le château de Mayneuf, plus connu sous le nom de château du Val</ref> (ou Meneuf) en Saint-Didier, marquis de Cucé<ref>http://fr.topic-topos.com/chateau-de-cuce-facade-est-cesson-sevigne</ref> en Cesson, etc. ; par exemple Thébaud (Thibault) de Boisgelin<ref>Thébaud (Thibault) de Boisgelin, chevalier, seigneur de Pontrivilly et de la Ville-Robert (en Pordic), marié en 1582 avec Radegonde de Rosmadec, Modèle:1er vicomte de Mesneuf, décédé le Modèle:Date.</ref>, Barthélémy de Boisgelin<ref>Barthélémy de Boisgelin, Modèle:2e vicomte de Mesneuf, mourut sans postérité</ref>, Jean de Boisgelin père<ref>Jean de Boisgelin, frère de Barthélémy de Boisgelin, né le Modèle:Date à Pordic, Modèle:3e vicomte de Mesneuf, conseiller au Parlement de Bretagne</ref>, Jean de Boisgelin fils<ref>Jean de Boisgelin, né le Modèle:Date à Rennes, paroisse Saint-Jean, Modèle:4e vicomte de Mesneuf, marié le Modèle:Date avec Renée Pépin (fille de René, seigneur du Fretay et de Servigné, et d'Hélène de Bréhant), président à mortier au Parlement de Bretagne à partir de 1653, décédé le Modèle:Date à Rennes, paroisse Saint-Jean</ref> (en 1653), Gabriel de Boisgelin<ref>Gabriel de Boisgelin, né le Modèle:Date à Rennes, paroisse Saint-Jean, président à mortier au Parlement de Bretagne à partir de 1687, décédé le Modèle:Date.</ref> (en 1687), Renaud-Gabriel de Boisgelin<ref>Renaud-Gabriel de Boisgelin, né le Modèle:Date à Rennes, paroisse Saint-Jean, président à mortier au Parlement de Bretagne entre 1749 et 1769, décédé le Modèle:Date au château de la Bretesche en Missillac. Il fut parrain de la grosse cloche de l'église de Saint-Didier en 1755, voir René Kerliver, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", livre premier, Les bretons. 4,BLI-BOU, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58160499/f204.image.r=Mayneuf?rk=42918;4</ref> (en 1730) furent tous successivement seigneurs de Mayneuf, les trois derniers cités étant aussi présidents à mortier au Parlement de Bretagne, le dernier cité étant en plus seigneur de Cucé, de même que Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé (1732-1804) qui fut député du clergé aux États généraux de 1789, évêque, archevêque, cardinal, ainsi qu'homme de lettres<ref>J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5829130r/f58.image.r=Mayneuf?rk=300430;4</ref>.
Une chapelle frairienne de saint Gervais, fondée de deux messes par semaine, est attestée en 1622 ; Joachim Perrel en était alors le chapelain. Signalée déjà détruite en 1880, elle a été remplacée par un petit oratoire.
Suivant lettres patentes de Louis XIV données au mois d'août 1680, à Jean de Boisgeslin, vicomte de Mayneuf, unissant la seigneurie de La Baudière<ref>Le manoir de la Baudière était entouré par des douves et possédait des tours. Il ne subsiste que le rez-de-chaussée de l'ancien manoir et de l'une des tours, transformés en maison d'habitation</ref> en Saint Didier à la vicomté de Mayneuf, enregistrées le Modèle:Date au Parlement de Bretagne<ref>Archives du Parlement de Bretagne, Modèle:25e reg. 87</ref>, la terre seigneuriale de la Baudière en Saint-Didier, relevant aussi partie du roi et partie du baron de Vitré (venue aux mains des seigneurs de Sévigné<ref>En Cesson, près de Rennes, voir http://www.infobretagne.com/sevigne.htm</ref> par le mariage en février 1510 de François de Sévigné<ref>François de Sévigné, né vers 1480, seigneur de Tresmes, d'Olivet, du Chastelet (en Balazé) et des Rochers, arrière-arrière-arrière grand-père d'Henri de Cesson-Sévigné (1623-1651), époux de Madame de Sévigné</ref> avec Catherine de la Charronnière, dame de la Baudière<ref>Catherine de la Charronnière était la fille de Geoffroy de la Charronnière et de Roberde Dubochet</ref>) fut vendue 40.000 livres, le Modèle:Date, par Marie de Rabutin, marquise de Sévigné, alors cousue de dettes, à Jean de Boigeslin, vicomte de Mayneuf, qui l'incorpora à sa vicomté<ref>Quittance générale du 9 août 1680 aux Archives d'Ille-et-Vilaine, minute de Bretin, notaire à Rennes et Lettre de Modèle:Mme de Sévigné, édition des Grands Écrivains IV, 251</ref>. Jusque-là, la juridiction de la seigneurie de la Baudière, unie à celles de La Haye en Torcé et des Rochers, également possédées par la famille de Sévigné, s'exerçait à Étrelles<ref>http://www.infobretagne.com/sevigne.htm</ref>. Cette vente qui diminuait la valeur de la principale terre des Sévigné était une vente forcée. Les 40.000 livres versées par M. de Mayneuf, de 1671 à 1680, furent remis à Guillaume de Harouys, un de ses créanciers. Quelques autres paiements réduisirent la dette de Madame de Sévigné à 50.000 livres qui lui furent réclamés en termes très pressants, le Modèle:Date<ref>Archives d'Ille-et-Vilaine, série E, Sévigné</ref>.
Selon Amédée Guillotin de Corson, un assez singulier usage existait à Saint-Didier le Vendredi saint : ce jour-là, tous les boulangers vendant pain dans le bourg devaient livrer au sergent de la seigneurie de Mayneuf deux pains blancs, lesquels sont rompus par morceaux et jetés au peuple de la paroisse après le service divin ; le sergent, monté sur la plus haute marche du cimetière (qui alors entourait l'église), disant : « En disant et entretenant les bonnes et anciennes coutumes et en vous remémorant que le seigneur de Maineuff est votre seigneur supérieur et premier fondateur de cette église, voilà des enseignes pour la reconnaissance que ledit sire est seigneur supérieur et fondateur de la dicte église et paroisse de Saint-Didier »<ref>Amédée Guillotin de Corson, "Revue historique de l'Ouest", tome XV, cité dans "Revue des traditions populaires", mars 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5833003x/f25.image.r=Mayneuf</ref>. Une autre tradition en usage jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle était que le vicomte de Mayneuf avait le droit de faire courir quintaine aux nouveaux mariés ; en 1679, ce droit fut changé en un pot de vin et un pain blanc d'un sol, dus par les nouveaux mariés<ref>Henri Jouin, La vigne en Bretagne autrefois (Modèle:2e partie : Nomenclature géographique), "Revue bretonne de botanique pure et appliquée", 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6566459x/f461.image.r=Mayneuf?rk=2682416;4</ref>.
Pierre Clément, curé de Saint-Didier depuis 1785, refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé et donc prêtre réfractaire, fut remplacé le Modèle:Date par Paulin Trébault, un religieux de l'Ordre des Augustins. Le châtelain de la Roche soutint l'ancien curé qui continua à célébrer la messe dans la chapelle du château.
Le 8 germinal an II (Modèle:Date), des chouans assassinèrent trois hommes à Saint-Didier : Julien Lucas<ref>Julien Lucas, né le Modèle:Date au bourg de Saint-Didier, marié le Modèle:Date à Saint-Didier avec Jeanne Legourd</ref>, François Viel<ref>François Viel, né le Modèle:Date au Chêne-Det en Saint-Didier</ref> et Victor Delhomme<ref>Victor Delhomme, né en 1768 à Saint-Didier</ref> ; selon le témoignage de Luc Merré, alors laboureur au Chêne-Det, « Une troupe de brigands d'environ deux cents se portèrent aux dix heures du matin au village du Chêne-Det. (...) Entrèrent chez le citoyen Guillet, officier municipal, le maltraitèrent, également que sa femme, à coups de plats de sabre (...). Qu'arrivés au bourg, ils rencontrèrent le fils du citoyen Delhomme<ref>Luc Delhomme, né en 1728 à Saint-Didier, décédé le 9 messidor an III (Modèle:Date) à Saint-Didier, sieur de la Ménillère</ref> qu'ils tuèrent d'un coup de fusil après l'avoir raté deux fois. Qu'ils furent chercher ensuite Julien Lucas qu'ils fusillèrent, qu'ils emmenèrent aussi le fils de René Viel, qu'ils fusillèrent également ainsi que son frère, qui est actuellement bien mal à Châteaubourg, qu'ils en ont blessé beaucoup d'autres à coups de fusil (...) »<ref name="zd7rhu11za2mh9">Histoire de Saint-Didier : les années 1790-1800, Bulletin municipal de Saint-Didier, janvier 2008, consultable http://cdn2_3.reseaudescommunes.fr:8880/cities/71/documents/zd7rhu11za2mh9.pdf</ref>.
Dans une lettre du 20 fructidor an VIII (Modèle:Date), le maire écrit au sous-préfet de Vitré : « Depuis fort longtemps, nous gémissons de voir les enfants croupir dans l'ignorance dans notre commune faute d'instituteur et d'institutrice ». Une institutrice, Jeanne Guillet, est nommée pour la première fois le Modèle:1er vendémiaire an IX (Modèle:Date), donnant ses cours au presbytère<ref name="zd7rhu11za2mh9" />.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Didier en 1845 :
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La construction de la maison d'école et de la mairie
La mairie et la maison d'école (un bâtiment commun) fut construite entre 1857 et 1862. Pendant la trentaine d'années qui précédèrent (depuis 1826 et jusqu'en 1856, une institutrice, Modèle:Mme Louaisil, enseigna à une quarantaine d'élèves chaque année, en un lieu inconnu<ref name="zd7rhu11za2mh9" />. Presque en même temps, Modèle:Mme Du Bourg<ref>Adélaïde Marguerite Léziart du Dézerseul, née le Modèle:Date à Rennes, décédée le Modèle:Date à Laval</ref>, femme du châtelain de la Roche, finance l'ouverture d'une école privée de filles, qui ouvre en 1857, dans la maison Delhomme (à l'emplacement de l'actuelle école privée Saint-Goulven) dans laquelle des Sœurs de la Congrégation de Ruillé enseignèrent par la suite jusqu'en 1975<ref name="zzux53st322tiw">Saint-Didier. Les écoles de 1850 à 1950, "Bulletin municipal de Saint-Didier, janvier 2009, consultable http://cdn2_3.reseaudescommunes.fr:8880/cities/71/documents/zzux53st322tiw.pdf</ref>.
Le chemin situé à l'est de l'église, commun aux actuels CD 33 et CD 105 (alors dénommés chemins vicinaux ordinaires 64 et 95) présentait des dangers en raison de sa pente forte :
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En 1534, un acte notarié signale pour la première fois l’existence du village de la Peinière appartenant au seigneur du Val. Un document du Modèle:Date, tiré des registres paroissiaux de Saint Didier, nous apprend qu’il existait déjà une procession au village de La Peinière et à partir de 1678, les registres des comptes de la fabrique parlent très souvent de la Painnière, de la Peignère, de la Paignaire ou de la Pesnière.
Au commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un petit sanctuaire s'élevait près de la ferme de la Peinière, mais ce n'était qu'un simple oratoire, installé auprès d'une fontaine, où l'on ne pouvait dire la messe. On y honorait une statue de la Sainte Vierge grossièrement taillée en bois et au pied de laquelle s'opérèrent plusieurs guérisons merveilleuses. Le recteur de Saint-Didier, ayant constaté les faveurs obtenues du ciel en ce lieu par les pèlerins qui devenaient de plus en plus nombreux, fit construire en 1840 une vraie chapelle ; c'est celle qui existait encore à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle était précédée d'un porche avec escalier, au pied duquel coulait une limpide fontaine. L'intérieur de l'édifice était bien décoré et rempli d'ex-votos : « Ici, c'est la guérison d'une paralysie, d'une névrose cérébrale, d'un mal réputé incurable par les médecins ; là, c'est l'ouïe rendue à un sourd de soixante ans, la parole rendue à un muet, la vue à une aveugle, (...), le curé<ref>Il s'agit de Jean Travers, curé de Saint-Didier de 1811 à 1858</ref>, qui les raconte, se donne comme témoin oculaire »<ref>André Hamon, "Notre-Dame de France, ou Histoire du culte de la sainte Vierge en France depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours", 1861-1866, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6504142b/f480.image.r=Peini%C3%A8re?rk=21459;2</ref>.
On y voyait au-dessus de l'autel l'inscription suivante : Cette chapelle a été bâtie par la piété des fidèles en 1840. La statuette miraculeuse, dont la légende est semblable à toutes celles des statues vénérées en Bretagne, est renfermée dans une sorte de reliquaire, et une autre statue a été solennellement bénite à côté le Modèle:Date<ref>Voir Semaine Religieuse de Rennes, XIII, 497</ref>. Ce pèlerinage de Notre-Dame de la Peinière a pris à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une très grande extension : à partir de 1842, le pèlerinage de la Peinière fut approuvé chaleureusement par les Archevêques de Rennes, ils honorèrent de leurs présence divers pèlerinages. Il est alors question d'y remplacer la modeste chapelle par une belle église plus en rapport avec les besoins du culte et la grande dévotion populaire (Pouillé de Rennes).
En 1864 un zouave pontifical ramena de Rome une bulle d'indulgence plénière pour ceux qui venaient prier au sanctuaire de la Peinière à l'intention des « princes chrétiens, pour l'extirpation des hérésies » et « pour la délivrance du Souverain Pontife que la Révolution [italienne] tient captif ».
Dès 1895, devant la nécessité d'agrandir vu le nombre considérable des pèlerins, l'abbé Huchet, recteur de la paroisse de Saint Didier, de 1871 à 1900, décida la construction d’une nouvelle chapelle, encore plus spacieuse. Une nouvelle route desservit le village pour faciliter les charrois ; la municipalité céda gratuitement une partie du terrain de la famille Dubourg, la prairie dans laquelle on avait retrouvé la statue vénérable. Aussi on détruisit la chapelle construite en 1840 : la construction de l’actuelle chapelle dura de 1895 à 1900, elle est l'œuvre de l'architecte rennais Henri Mellet<ref name="Corson 1886">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Un pèlerinage organisé en avril 1874, où les pèlerins, venus en train spécial, partent en procession de Châteaubourg pour se rendre au sanctuaire via Saint-Melaine et Saint-Jean-sur-Vilaine, et au retour via l'église paroissiale de Saint-Didier, est décrit dans la Gazette de Bretagne : patriote de Rennes, d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord :
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Un ex-voto indique :
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La consommation de cidre était traditionnellement forte. La plantation de pommiers, nécessaires à sa production, dans les champs était si importante que certains baux prévoyaient des clauses à cet effet. Par exemple, les Hospices civils de Vitré, propriétaires de plusieurs fermes<ref>Les fermes du Chêne-Det, de la Gidonnière, de Villermé et de la Tisonnais, d'une superficie totale de Modèle:Unité.</ref> dans la commune, incluaient dans leurs baux une clause disant : « Le fermier plantera chaque année un nombre déterminé de jeunes pommiers de belle venue (...), faute de quoi il devra verser, à titre de dédommagement, la valeur de ces pommiers »<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 8 avril 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642858z/f3.image.r=Saint-Didier?rk=64378;0</ref>. Ceci explique le paysage de bocage avec de nombreux champs complantés de pommiers qui était le paysage rural traditionnel de la commune. Ce n'est qu'à partir de la décennie 1960 qu'en raison des progrès de la mécanisation, puis du remembrement, les pommiers, perçus désormais comme une gêne, furent systématiquement arrachés dans les champs, à l'exclusion des vergers.
Les exploitations agricoles étaient nombreuses, la plupart n'ayant qu'une superficie de 4 à 5 ha, parfois moins (trois exploitations seulement dépassaient les quinze ha, celles de la Baudière, de la Motte et du Val), et on y vivait pauvrement ; la quasi absence de mécanisation était compensée par la présence d'une main-d'œuvre nombreuse formée des membres de la famille, mais aussi dans les exploitations les plus grandes de domestiques (charretier<ref>Le charretier s'occupait des chevaux, de les nourrir, de les étriller, etc. et de conduire leur attelage</ref>, commis<ref>Le charretier et le commis dormaient souvent dans une loge à côté de leurs bêtes, dans l'écurie ou l'étable</ref>, servante<ref>Elle s'occupait de la maison, de la basse-cour, de la traite des vaches, de l'écrémage du lait et de la fabrication du beurre</ref>, bigne<ref>Un bigne était un enfant employé à la garde des vaches</ref>, etc.) embauchés le jour de la Saint-Georges (23 avril) sur le champ de foire de Vitré. La plupart des exploitations étaient des "fermes", désignées ainsi car elles étaient louées en fermage (antérieurement en métayage) à des propriétaires terriens, souvent citadins.
Les bâtiments se réduisaient le plus souvent à quelques pauvres hangars, à l'étable, l'écurie et la porcherie et à une maison d'habitation faite d'une seule grande pièce, faisant office de salle à manger, de cuisine, de cabinet de toilette et de chambre (les lits étaient disposés autour de la pièce, l'intimité était relativement préservée pour les adultes par un rideau) pour l'ensemble de la maisonnée ; son sol était en terre battue et les murs blancs badigeonnés à la chaux. Parfois un coin de cette pièce (à moins qu'il se s'agisse d'une pièce séparée) servait de cellier (où trônaient les barriques de cidre) ou était aménagé en laiterie. La famille se massait le soir près de la grande cheminée (les femmes tricotant ou raccommodant) dans laquelle pendaient les cochonnailles mises à fumer (d'autres étant conservées dans le saloir) ; sur le feu se trouvaient des trépieds sur lesquels des chaudrons contenaient les aliments en train de cuire et l'eau chauffée pour la toilette ou la vaisselle, à moins qu'ils ne soient suspendus à la crémaillère<ref>D'après un texte anonyme, "La campagne à Saint-Didier au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", Bulletin municipal de Saint-Didier, avant 2012</ref>.
L'habitat dispersé entraînait un isolement important, de nombreux hameaux n'étant reliés que par de longs chemins creux et tortueux, fréquemment boueux. Par exemple, les chemins vicinaux actuels dits "route de la Joramière" et "route de la Massais" n'existant pas (ils ont été construits pendant la décennie 1950), les habitants des hameaux de la Massais, de Villermé, de la Tiochais, etc. étaient très mal reliés à la route carrossable CD 33 et au bourg, leurs enfants devant marcher plus d'une heure chaque matin par un chemin difficile pour pouvoir se rendre à l'école. C'était aussi le cas pour d'autres hameaux : le toponyme du lieu-dit "La Rotte" par exemple correspond à une ancienne rotte messière, c'est-à-dire à un sentier qu'empruntaient les habitants du hameau de la Baudière, entre autres pour se rendre à la messe, pour éviter d'y arriver salis, ce qui aurait été le cas s'ils avaient emprunté le chemin creux desservant leur hameau. Autre exemple : ce n'est qu'en 1931 que fut construite la route empierrée reliant la halte ferroviaire des Lacs au CD 105, desservant au passage le lieu de pèlerinage de La Peinière, jusque-là difficilement accessible en saison humide<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 9 février 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658453q/f7.image.r=Saint-Didier?rk=10236102;0</ref>.
Des missions paroissiales étaient régulièrement organisées pour raffermir la foi des paroissiens : la croix de la Pointe date de celle de 1933 et la croix du bas du bourg rappelle le souvenir de celles organisées en 1947 et 1957.
Le cimetière qui entourait l'église fut supprimé vers 1949 et remplacé par le nouveau cimetière, excentré sur la route menant à Saint-Jean-sur-Vilaine, seul subsistant le monument aux morts. Cela permit l'aménagement de la place du haut du bourg ; vers 1960, la butte située au nord de l'église, et qui portait antérieurement une partie du cimetière, fut partiellement arasée, ce qui nécessita la construction d'un muret de soutènement afin de conforter le reste de la butte, mais permit la création d'un parking.
Une série d'incendies volontaires survenus dans des bâtiments d'exploitations agricoles et des paillers provoqua une véritable psychose dans la commune aux alentours de 1950. L'incendiaire finit par être arrêté.
Deux soldats de Saint-Didier (F. Lucas, Pierre Milan<ref>Pierre Milan, né le Modèle:Date à Saint-Didier, caporal au [[31e régiment du génie|Modèle:31e bataillon de marche du génie]], mort en captivité à Diên-Biên-Phu en juillet 1954</ref>) sont morts pendant la guerre d'Indochine<ref name="mgw 11198" />.
Vers 1955, Saint-Didier possédait de nombreux commerces et artisanats : huit cafés existaient dont trois à La Peinière (deux faisant également restaurant, le troisième vendant aussi des articles de piété) et cinq au bourg (plusieurs étant des cafés-épiceries, mais aussi un café-débit de tabac et un café-boucherie-charcuterie à l'enseigne originale : "Ici bon médecin, guérit de la soif et de la faim"), une charcuterie, une mercerie, une quincaillerie, un charron, deux menuisiers, deux forgerons (aussi maréchaux-ferrants et réparateurs de machines agricoles), un mécanicien de cycles, un sellier - bourrelier, plusieurs couturières à domicile, etc. Le seul téléphone était celui de la cabine téléphonique, installée chez un commerçant du bas du bourg qui était aussi cafetier, cordonnier, coiffeur, crieur public, etc. La commune ne possédait pas de médecin, pas de pharmacien, ni de boulangerie, mais l'une des épiceries faisait dépôt de pain et des boulangers des communes avoisinantes faisaient des tournées. La commune comptait alors une bonne soixantaine d'exploitations agricoles (elles étaient 137 en 1930 et 104 en 1942 ; elles n'étaient plus que 50 en 1985 et 19 en 2014). Deux autocaristes de Domagné reliaient Saint-Didier, le lundi à Vitré et le samedi à Rennes. L'abbé Pierre Désévédavy, originaire de Gévezé, était alors curé de Saint-Didier et le resta pendant une trentaine d'années.
Les fêtes religieuses continuaient à rythmer la vie de la paroisse : Pâques, Toussaint, Noël, etc., mais la plus marquante était la Fête-Dieu courant juin ; ce jour-là, une procession solennelle était organisée : sous un dais porté par quatre hommes, le curé portant l'ostensoir contenant le Saint-Sacrement, devancé par la foule des fidèles, parcourait les rues du bourg tapissées de décors faits de sciure de bois teintée de différentes couleurs et ajustée en motifs décoratifs, ornés de fleurs, principalement des marguerites et des digitales en raison de la saison cueillies par les enfants des écoles, faisant trois arrêts aux trois reposoirs magnifiquement décorés situés l'un devant le Monument aux morts, le second devant la statue du Sacré-Cœur et le troisième devant la Croix de mission du bas du bourg, avant de revenir à l'église.
Fichier:2011 Saint-Didier 3.jpgL'église paroissiale vue du nord et la butte, partiellement arasée et confortée par un muret de pierres, qui portait l'ancien cimetièreFichier:091 Saint-Didier.jpgLe reste de la butte, partiellement arasée pour laisser place à un parking, qui portait l'ancien cimetière et l'église paroissiale vue côté nord-est
Sans être officiellement jumelées, la commune de Saint-Didier et le village de Taga (commune de Femaye, cercle de Djenné), au Mali, sont aujourd'hui liées par l’association Déotagacité. Celle-ci organise des échanges culturels entre ces deux communes. Chaque année, les membres de cette association se rendent à Taga pour évaluer avec les habitants, leurs besoins et organisent des manifestations tout au long de l'année pour les financer.
Commentaire : La population de Saint-Didier a décliné régulièrement entre 1793 et 1968, la commune perdant 574 habitants entre ces deux dates (- 46,8 % en 175 ans) en raison de l'exode rural, important surtout entre 1851 et 1926, la commune étant alors éloignée des grandes villes. Le retournement démographique à partir de 1968 est net (dès 1999, la commune dépasse son niveau de population de 1793), la commune gagnant 1267 habitants entre 1968 et 2013, soit un quasi triplement ( + 194,3 %) de sa population en 45 ans, en raison de la périurbanisation liée à l'expansion de la métropole rennaise, mais aussi au dynamisme du Pays de Vitré et de la ville de Châteaubourg, qui ont entraîné depuis une trentaine d'années la création de nombreux lotissements, ce qui explique que l'habitat est pour l'essentiel récent : 21,7 % des logements seulement datent de 1970 ou avant, alors que 29,5 % datent de la période 1971-1990, 31,3 % de la période 1991-2005 et 17,6 % de celle entre 2006 et 2010 ; en trente années, entre 1971 et 2010, 16 nouveaux logements, essentiellement des maisons individuelles (93,1 % du total des logements en 2013) et des résidences principales (6 résidences secondaires seulement comptabilisées lors du recensement de 2013) ont été construits chaque année. En conséquence, la densité de population a fortement augmenté : alors qu'elle était de seulement 46,1 habitants par km² en 1968, elle est de 135,7 habitants par km² en 2013.
La croissance rapide de la population (comprise entre + 2,1 % l'an et + 3,4 % l'an selon les périodes entre 1975 et 2013) est due à la fois à une importante immigration nette (variant selon les périodes intercensitaires entre 1975 et 2013 entre + 2,1 % et + 0,9 % l'an) et à un important solde naturel positif (variant entre + 1,3 % et + 1,7 % l'an) ; le taux d'accroissement naturel est très élevé : + 16,7 pour mille entre 2008 et 2013 en raison d'un taux de natalité (19,2 pour mille) nettement supérieur au taux de mortalité (2,5 pour mille) pendant cette même période. En conséquence, la population didéroise est jeune : les 0 à 19 ans représentent en 2013 34,2 % de la population totale et les 65 ans et plus seulement 8,3 %<ref>http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-35264</ref>.
Données économiques
Emploi
Emploi
(source : Journal du Net
<ref name=Journaldunet>Journal du Net</ref>)
}}, édifiée en 1679 : Saint Didier et saint Golven, évêques, sont les patrons de cette église - le corps de saint Golven, loin d'être conservé à Saint-Didier ou à Saint-Melaine, comme le disent Ogée et ses annotateurs<ref>Dictionnaire de la Bretagne, 742</ref>, était au Moyen Âge l'objet d'un culte tout particulier dans la cathédrale de Rennes et le diocèse. Une confrérie se trouvait donc érigée en l'église de Saint Didier, elle avait 28 livres de rente en 1790. Les prééminences appartenaient en cette église au seigneur de Mayneuf, qui possédait en 1679 le fief du Bourg ou de l'Abbé, évidemment aliéné par les moines de Saint-Melaine. Aussi à cette époque Jean du Boisgeslin, vicomte de Mayneuf, petit-fils de Thébaut et de Radegonde de Rosmadec, déclara-t-il être seigneur supérieur et fondateur de l'église de Saint-Didier, y ayant son banc et son enfeu dans le chœur et ses armoiries dans les verrières. Le maître-autel fut bénit, le Modèle:Date, par M. Le Gaudiger, recteur de Saint-Jean-sur-Vilaine<ref name="Corson 1886" />. En 1755, la grosse cloche de Saint-Didier eut pour parrain Gabriel du Boisgeslin, baron de la Rochebernard, marquis de Cucé, vicomte de Mayneuf et seigneur de Saint-Didier. En 1927, la commune fit faire de très grosses réparations à son église paroissiale et construire un nouveau clocher<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 3 décembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6603645/f9.image.r=Saint-Didier?rk=17661032;2</ref> : le nouveau clocher date de 1927. Le retable de la Vierge date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : on y trouve les statues de la Vierge entourée des statues de sainte Anne (enseignant à la Vierge) et de saint Joseph (accompagnant l'enfant Jésus). Le maître-autel et le retable datent de 1721-1875 : il a été restauré en 1875 et on y trouve une statue de sainte Liporympe en position allongée et quatre reliquaires dont l'un contient les reliques de saint Denis, saint Didier, saint Paul, et les autres reliquaires contiennent les reliques de sainte Liporympe (don de Modèle:Mme de Sèze, en 1931), saint Crescem [en fait saint Crescentien]<ref>Sainte Liporympe et saint Crescientien font partie d'un groupe de 24 martyrs, compagnons de saint Cyriaque, exécutés à Rome vers 304 (voir http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11058/Saint-Cyriaque-et-ses-compagnons.html) ; leurs reliques auraient été donnés par le pape Pie IX à Maurice Marie du Bourg (né le Modèle:Date à Laval, décédé le Modèle:Date à Yvré-l'Évêque), qui fut zouave pontifical et données à l'église par sa nièce Modèle:Mme de Sèze</ref>, saint Golven<ref>http://fr.topic-topos.com/maitre-autel-et-retable-saint-didier</ref>. Le maître-autel et les trois retables, y compris les statues de saint Didier et saint Golven, sont classées par les monuments historiques par l'arrêté ministériel du Modèle:Date.
Vitrail 9 : Saint Jean-Baptiste et les armes de la famille du Pontavice et Hay des Nétumières
Anciennes seigneuries
Le château de la Roche, de style néo-gothique, construit à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la famille de Sèze<ref>http://fr.topic-topos.com/chateau-de-la-roche-saint-didier</ref>. Il est habité par la famille Léziart du Dézerseul<ref>Par exemple, le Modèle:Date Georges Marie Léziart du Dézerszeul (1776-1850) épouse à Rennes Louise Victoire Du Pont des Loges , puis le Modèle:Date, son fils Georges Louis Léziart du Dézerseul (1811-1880) épouse à Rennes Julie Lesaige de la Villèsbrune</ref>, puis en raison du mariage d'Adélaïde Léziart du Dézerseul (1806-1882)<ref>Adélaïde Léziart du Dézerseul, fille de Georges Marie Léziart du Dézerseul et de Louise Victoire du Pont des Loges</ref> avec Paul du Bourg<ref>Paul du Bourg, né à Laval (Mayenne) le Modèle:Date, décédé le Modèle:Date à Laval</ref>, par la famille du Bourg ; leur fils Paul du Bourg, né le Modèle:Date à Saint-Didier, marié le Modèle:Date à Saint-Martin-de-Connée (Mayenne) avec Louise Jarret de la Mairie et décédé le Modèle:Date à Saint-Didier, fut maire de la commune. Leur fille Marie-Thérèse Louise Henriette du Bourg<ref>Marie-Thérèse Louise Henriette du Bourg, née le Modèle:Date à Saint-Martin-de-Connée (Mayenne) et décédée en novembre 1964 à Rennes</ref> épousa le Modèle:Date à Saint-Didier Antoine Pierre Marie Victor de Sèze<ref>Antoine Pierre Marie Victor de Sèze, né le Modèle:Date à Orléans, officier de cavalerie, décédé le Modèle:Date à Rennes, mais inhumé à Saint-Didier</ref> ; la famille de Sèze, originaire du château d'Eyran en Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde), a possédé ce château tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le manoir du Val <ref name="Manoir du Val, Saint-Didier">http://fr.topic-topos.com/manoir-du-val-saint-didier</ref>. En 1602, Jean de la Porte<ref>Jean de la Porte fut inhumé en 1618 dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-sur-Vilaine où les seigneurs du Val possédaient un enfeu</ref>, seigneur du Val, fonda la chapellenie de Saint-André de la Peinière, pour être desservie dans la chapelle de son manoir du Val. Cette fondation consistait dans la terre de la Peinière, concédée au chapelain du Val car il n'y avait point alors de chapelle à la Peinière. En 1628 Robert des Déserts, seigneur de la Brunelière [en Châteaubourg], épousa Jeanne de la Vigne dans la chapelle du manoir du Val, fondée de deux messes par semaine<ref>Amédée Guillotin de Corson, "Pouillé historique de l'archevêché de Rennes", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75001z/f798.image.r=Saint-Jean-sur-Vilaine</ref>. René Marquer en 1661, et Charles Paillé en 1782, furent pourvus de ce petit bénéfice. Le manoir du Val<ref name="Manoir du Val, Saint-Didier" />. disposait du droit de haute justice et fut propriété successive des familles d'Argentré (en 1369), Léziart, Espinay, Busson, Beaumanoir, La Porte, Marion<ref>En 1761, Suzanne Marion, fille du seigneur du Val et veuve de Charles du Boispéan, est inhumée dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-sur-Vilaine</ref>, Boispéan [en Fercé] (vers 1744), Gascher, Léziart du Dézerseul et Vincendon<ref name="fiche Infobretagne" />. Le nouveau château du Val, déjà vendu en 1908, est revendu en 1932<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 6 novembre 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6590892/f15.image.r=Saint-Didier?rk=10386318;2</ref> et acheté par Hervé de Lyrot, député. Un fait divers survient dans la commune en 1997 : Joseph Allain, un ancien chef d'entreprise, devenu châtelain du manoir le « château du Val », est un homme en instance de divorce, jaloux et éconduit par sa maîtresse Solange Brillet qui vient de rompre avec lui. Le 5 août, il tire avec son fusil de chasse, sur sa maîtresse, son frère, handicapé, et ses parents, ainsi que sur deux gendarmes venus à la rescousse, Thierry Esnault et Didier Curot. Seule Solange réchappe à cette fusillade. Condamné en septembre 2001 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une durée de vingt ans incompressible, sa peine est confirmée en appel le 31 mai 2002, la Cour ayant retenu la préméditation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.Fichier:Saint-Didier Le vieux château du Val.jpgLe vieux château du Val (avant 1914)
Pendant la majeure partie de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il n'exista dans la commune que deux écoles privées catholiques, l'école des garçons, école Saint-Édern, tenue par un vicaire-instituteur<ref>Par exemple les abbés André Moncarré (jusqu'en 1937), Belan, Morazin et Leviel</ref> et une institutrice, et l'école des filles, tenue par des Sœurs, situées aux deux extrémités du bourg, la première en bas de la côte de la Croix-Verte (désormais fermée), la seconde à l'emplacement actuel de l'école privée actuelle Saint-Goulven<ref>http://ecole-saint-goulven.fr/</ref>, devenue mixte. Une nouvelle école publique<ref>http://www.ecole-publique-saintdidier.ac-rennes.fr/</ref> a été créée aux alentours de l'an 2000.
Pendant longtemps, très rares ont été les enfants de Saint-Didier qui poursuivaient des études secondaires ou supérieures, si l'on excepte les membres des familles nobles (Paul du Bourg par exemple, qui fut maire de Saint-Didier, était licencié en droit) et celles et ceux qui se découvraient une vocation religieuse ; après la Seconde Guerre mondiale, les deux premiers bacheliers connus furent deux jeunes qui suivirent leurs études au petit séminaire de Châteaugiron (aucun des deux d'ailleurs ne devint prêtre).
École publique
Deux écoles publiques ont existé à Saint-Didier, si l'école des garçons existait déjà en 1873<ref>Cette année-là la commune demande au Conseil général d'Ille-et-Vilaine une subvention pour l'achat de mobilier scolaire</ref>, l'école des filles n'est créée qu'en 1905<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général d'Ille-et-Vilaine", avril 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5727889x/f315.image.r=Saint-Didier?rk=793995;2</ref> ; celle des garçons possédait deux classes en 1911<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 29 janvier 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6427892/f3.image.r=Saint-Didier?rk=20600960;0</ref>, La commune a disposé d'une école publique jusqu'en 1946. L'école publique, devenue classe unique (elle n'avait que quatre élèves en 1926<ref>Union des associations catholiques des chefs de famille, Écoles laïques sans élèves, "École et famille : bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille", juillet 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784375w/f124.image.r=Marpir%C3%A9?rk=21459;2</ref>), ferma en 1946 (elle était située dans l'actuelle médiathèque, le logement de l'instituteur étant à l'étage de la mairie), date vers laquelle elle ferma faute d'élèves<ref>Alors que les deux écoles privées possédaient chacune deux classes à la même époque</ref>.
En 2003, un groupe de parents s'est constitué pour demander l'ouverture d'une nouvelle école publique auprès de la municipalité. De trente-trois élèves au départ (sur deux classes), dans des préfabriqués au lieu-dit la Vigne Carrée, l'école accueille en 2011, 220 élèves (sur neuf classes) dans des bâtiments neufs placés à côté de la salle des sports. Un projet de restaurant scolaire avec cuisine sur place, situé juste à côté, est en train de voir le jour. Celui-ci devrait livrer aussi l'école privée en liaison chaude.
École privée Saint-Goulven
L'école privée de garçons est créé en 1911 grâce à un legs consécutif au décès du vicomte Georges Léziart du Dézerseul<ref>Georges Léziart du Dézerseul, né le Modèle:Date à Rennes, capitaine au Modèle:8e régiment de lanciers, chef de bataillon de la Garde nationale mobile d'Ille-et-Vilaine, décédé le Modèle:Date à Rennes</ref>. Dès la rentrée en septembre 1911, la majorité des enfants accourent à la nouvelle école, seuls trois garçons restant à l'école publique<ref name="zzux53st322tiw" />. L'école privée Saint-Goulven est située en plein cœur de la commune de Saint-Didier. Elle dispense un enseignement aux élèves du primaire jusqu'au CM2.
Personnalités liées à la commune
Madame de Sévigné, née Marie de Rabutin-Chantal, épouse d'Henri de Sévigné, le à Paris et morte le au Château de Grignan, épistolière française, a possédé la seigneurie de la Baudière en Saint Didier, n'est probablement jamais venue à Saint-Didier, du moins aucun texte n'en fait mention ; cependant que lors de ses séjours en Bretagne elle résidait non loin de là au Château des Rochers.
Hervé Thomas de Lyrot, député d'Ille-et-Vilaine entre 1932 et 1942, domicilié au château du Val en Saint-Didier.
Antoine de Sèze (né le Modèle:Date à Orléans, décédé le Modèle:Date à Rennes, mais inhumé à Saint-Didier, fut capitaine de cavalerie ; il avait épousé le Modèle:Date à Saint-Didier Marie-Thérèse du Bourg, fille de Paul du Bourg. Il était un petit-fils d'Aurélien de Seze, magistrat à Bordeaux, puis député.
Un de ses fils, Maurice de Sèze (né le Modèle:Date à Dinan, décédé le Modèle:Date à Saint-Didier), fut colonel. Un de ses frères, Henry de Sèze (1903-1951), fut commandant et un autre, Raymond de Sèze (né le Modèle:Date à Dinan), est décédé le Modèle:Date à Saint-Didier.