Le finage de la commune possède à l'ouest et à l'est des frontières naturelles formées à l'ouest par le fleuve côtierScorff (Ar Scorv) et son affluent le ruisseau de Kersalo, et à l'est par le Blavet (ar Blañwezh), autre fleuve côtier, et son affluent de rive droite le ruisseau de Kergonano.
La ria du Scorff : vue vers l'aval depuis le "Pont Brûlé" : schorre au premier plan ; à l'arrière-plan les poudrières de Mentec (en Quéven) et au fond le pont du Sac'h (RN 165).
Le "Pont Brûlé" est un pont en bois construit par les Allemands en 1940 : il fut utilisé par les civils pendant l'Occupation pour passer entre Caudan et Quéven. Il fut brûlé par les Allemands au début du mois d'août 1944.
Fichier:402 Scorff.jpgRoselières des deux rives de la ria du Scorff à hauteur de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Le relief est constitué pour l'essentiel d'un plateau légèrement incliné vers le sud : les altitudes les plus élevées se trouvent dans la partie nord du territoire communal (83 mètres au nord-ouest, entre Mané Forn et Kercado, 81 mètres au nord-est au nord de Poteau Rouge) et s'abaissent jusqu'à 5 mètres dans l'angle sud-est du finage communal au niveau du petit étang de Kergostec, et même jusqu'à 3 mètres seulement à l'extrême sud de la commune dans la partie méridionale de la zone d'activités de Kerpont Kerlo, à proximité du débouché du ruisseau du Plessis dans le marais de la Goden, situé en Lanester. À la limite ouest de la commune, l'altitude atteint même le niveau de la mer en bordure de la ria du Scorff, encaissée d'une bonne quarantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant (qui atteint même 49 mètres près du hameau de Nelhouët) qui se termine sur la rive du Scorff par un dénivelé assez pentu qui forme un liseré boisé. L'estran du Scorff, qui découvre largement à marée basse, forme des marais maritimes recouverts de schorre (des roselières le plus souvent) à l'ouest des hameaux du Stumo et de Keradelys et de slikke à l'ouest du hameau du Scouhel et, nettement plus en aval, au sud du hameau de Pendreff, à proximité du promontoire boisé du Château du Diable, qui domine le Scoff d'une quinzaine de mètres.
Mais Caudan a perdu l'essentiel de sa façade maritime lors de la création de la commune de Lanester en 1909.
La géologie de Caudan est presque exclusivement constituée de roches métamorphiques (micaschistes de la presqu'île de Rhuys, de l'estuaire de la Vilaine et du Pouldu), sauf l'extrême pointe orientale qui est constituée de roches magmatiques (leucogranites tardifs).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,7 j
Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Caudan est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Lorient, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Attestée sous la forme Cauden en 1411<ref>Ernest Nègre,Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1049</ref>.
Le nom breton de la commune est officiellement Kaodan, mais les locaux disent [kwɛˈdan]. Ce qui s'écrirait alors Koedann et fait penser au verbe koada (action de boiser, planter des arbres) se disant koédein en vannetais, le dialecte pratiqué à Caudan. Il fait aussi penser au mot Koed Dann, soit le bois de chênes rouvres ou la Rouvraie. Il existe pour preuve quelques lieux-dits nommés Couëdan, comme à Sévignac, Pleugueneuc, Plessé, Pleugriffet ou Plélan-le-Grand ou Coët-Dan à Naizin et Coat-Tan à Brest.
Lanester - Parc des expositions ↔ desserte des zones d'activités
Histoire
Préhistoire
Fichier:Dolmen de Nelhouët 4631.JPGDolmen de Nelhouët sous la végétation (entretien inexistant depuis plusieurs années) vue depuis le nord-ouest.
Plusieurs monuments mégalithiques ont été répertoriés :
un tumulus et un dolmen à couloir et à chambre circulaire de Modèle:Unité de diamètre au Nelhouët. Les dimensions du monument sont basées sur des multiples de Modèle:Unité<ref name="reva"/>. On y a mis au jour en 1898 une plaque d'ardoise de Modèle:Unité sur Modèle:Unité percée aux deux extrémités et six poteries d'argile de forme sphérique, apodes et à une oreille-bouton. De teinte généralement rouge-brun à acajou, l'une d'elles est ornée de quatre bandes à six rayures exécutées à la roulette dentée<ref name="reva">Revue archéologique, page 201, Troisième série. - Tome XXXIII, juillet-décembre 1898, Paris, Ernest Leroux, éditeur</ref> ;
un dolmen à éléments de quartz appelé Ty Neuziganed au Lainmat, fouillé en 1822, qui comportait une sépulture adventice de la période du Hallstatt recelant une ciste (récipient contenant des objets de soin et de toilette ou des offrandes destinées aux dieux) en bronze à cordons avec poignée en fer. Cet objet dort dans une collection privée. Le dolmen n'existe plus ;
un dolmen à couloir dégradé dont la chambre mesure Modèle:Unité sur 3 au Mané Guillo près de Coëtforn Bihan ;
un dolmen à Kerloret (propriété privée) ;
un dolmen à Saint-Coner avec trois dalles visibles ;
un tumulus de l'âge du bronze à Locoyarn-Bihan ;
une allée couverte à Kerblaye au Park Mezenn, détruite dans les années 1970.
Sous l'Empire romain
L'époque romaine nous a laissé les vestiges d'un camp romain à Kério, de la voie romaine reliant Vannes et Quimper.
Période des migrations bretonnes en Armorique
Saint Gwenhael décède vers 590 dans le monastère qu'il a fondé à la pointe de Caudan.
Selon certains, Caudan qui vient du breton « Kaodan », dériverait d'un nom de personnage ou d'un saint issu de l'immigration de l'île de Bretagne au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Soit saint Cado / Cadou / Cadoan/ Cadwan, (né vers 522 - mort vers 577 à Bannaventa) moine fondateur de l'abbaye de Llancarfan au Pays de Galles, fils de saint Gwynllyw, roi de Glamorgan, et de sainte Gwladys, sœur de sainte Ninnoc qui fonda le premier monastère de femmes en Armorique, Lannénec à Ploemeur. Il fut ermite à l'île de Saint-Cado (Morbihan) - patron des lutteurs de Gouren du fait la signification de son nom : Cad signifie « combat » en breton.
Dès la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Bretagne subit une série d'incursions Vikings. L'autorité des rois bretons s'effondre et nombre de seigneurs s'exilent auprès du roi d'Angleterre Æthelstan. En 966, par crainte des Scandinaves, les reliques de saint Gwenhael (successeur de saint Guénolé à l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec et décédé en son monastère de Caudan vers 590) quittent la cathédrale de Vannes (où elles étaient depuis 925), à destination de Courcouronnes et Corbeil (Essonne), où elles sont vénérées jusqu'à la Révolution au prieuré Saint-Guénault, rattaché à l'abbaye Saint-Victor de Paris. Guéthénoc, évêque de Vannes jusqu'en 1222, obtient la majeure partie des reliques. Dès 1350, une partie de la tête du saint est exposée dans la cathédrale de Vannes. En 1660, Charles II de Rosmadec évêque de Vannes reçoit une portion de ses reliques ; un tombeau est alors élevé dans le transept sud de la cathédrale pour les recueillir. Pendant la Révolution, les reliques conservées à Corbeil sont brûlées et celles honorées à Vannes sont perdues lors de l'inventaire du 24 septembre 1793 qui emporte entre autres le reliquaire du chef de saint Gwenaël pour le remettre au bureau des Messageries de Vannes, chargé d'expédier la collecte des métaux religieux à la Monnaie de Nantes pour y être fondus et transformés en monnaie<ref>Histoire du diocèse de Vannes, par Modèle:M. Le Mené, chanoine</ref>.
Le Bourg sous le patronage de Notre-Dame de La Croix ;
Penhoet (signifiant en français : l'orée du bois) ;
Kermen ;
Lamouhic (les petites chutes d'eau) ;
Kerguillé (la maison dans la vallée) ;
Kerdronquis (maison de la vallée en recul) ;
Locmaria (ermitage consacré, oratoire à la Vierge Marie) ;
Kerbeban (la maison nourricière, le restaurant) ;
Pendreff (le bout de la trêve) ;
Le Stumo (les méandres -du Scorff à proximité) ;
Les deux ponts (en breton : An daou bont).
La paroisse de Caudan, comme celle de Saint-Caradec-Hennebont, est un vicariat perpétuel au bénéfice de l'archidiacre de Vannes dès 1264. En 1790, il perçoit les dîmes des deux paroisses à la Modèle:33e à hauteur de Modèle:Nombre et réserve la portion congrue aux vicaires. Caudan a rassemblé un certain nombre de chapelles :
la chapelle Saint-Gwenhael, ancien prieuré avec dépendances à Penmané et Beg-Lan dont le prieur commendataire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle était le prêtre curé de Compans (actuel district de Dammartin-en-Goële). Les deux villages doivent la cinquième gerbe au prieuré. La paroisse de Loctudy à Groix lui doit plusieurs minots de froment et d'avoine. En retour, le prieur a obligation de faire dire deux messes par semaine dans la chapelle de Saint-Gwenhael.
Notre-Dame de la Croix ou de la Vraie-Croix rebâtie, après un legs testamentaire de Marie Rio-épouse Pomzat en 1746, elle est bénie le 3 mai 1768, jour de l'Invention de la Vraie Croix. Le 19 juin 1768, bénédiction de la cloche de ladite chapelle ; parrain honorable homme François Bonnet, sieur de Rohu ; marraine dame Renée-Guyonne Morin de la Chaise, dame de Kerscau. La chapelle est vendue en 1908 par la commune avec l'ancien presbytère (restauré et agrandi en 1866, fortement ébranlé pendant la Seconde Guerre mondiale, détruit en 1975). Elle était située à l'entrée du bourg, près de l'ancienne mairie, en face de l'école municipale.
la chapelle de Locunel
Notre-Dame de Vérité
la chapelle Saint-Séverin, disparue appartenait aussi à la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont. Elle dépendait des Hospitaliers, du Croisty ainsi qu'une maison appelée l'Hôpital.
une probable chapelle Saint-Sulan dans le village éponyme.
une chapelle et/ou un cloître Saint-Coner anciennement Saint-Conel. Saint Conel aussi connu sous le nom de saint Congel<ref>Caledonia : or, a historical and topographical account of North Britain, from the most ancient to the present times with a dictionary of places chorographical & philological (1887) - Chalmers, George, 1742-1825</ref> est en fait saint Comgall de Bangor, illustre fondateur de la vie monastique en Irlande. Il naquit en 516, instruit par saint Fintan de Clonenagh, il fonda l'abbaye de Bangor en 550 et saint Colomban, père de l'Europe chrétienne, fut son disciple. Il décède le 10 mai 601. Kirkconnel, une ville du Dumfries and Galloway en Écosse est dédiée à saint Comgall. Il peut aussi s'agir de saint Conval (Konwal) formé par saint Maelgur dans un monastère à Plougrescant, il aurait fondé un monastère à Penvénan dont la chapelle Saint-Gonval garde le sonvenir.
Les Templiers et les Hospitaliers
La chapelle Saint-Yves est attribuée par tradition aux Templiers.
La chapelle du Trescouët qui n'est passée de la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont à celle de Caudan que depuis le Concordat de 1801. Elle reçut une cloche bénie le 4 août 1697. Elle était apparemment rattachée primitivement au Mouster-C'hoet, dénommé Monster-en-Coët, villa in Trescoët (d'après un fonds de l'abbaye de la Joie daté de 1280) tenu par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, membres du Temple de Beauvoir sis en la paroisse d'Inzinzac au village du Temple, dans un manoir ruiné en 1697, associé à la chapelle Saint-Jean-du-Temple, ruinée de même. Le Temple de Beauvoir s'unit à la commanderie de Quimper en 1574.
Caudan : fief de Léon en Kemenet-Héboé
La châtellenie des Fiefs-de-Léon en Kemenet-Héboé était tenue par une branche cadette des Léon, par mariage, de Hervé II de Léon et d'Anne d'Hennebont.
Elle comprenait la majorité des paroisses de Caudan et de Saint-Caradec-Hennebont ; toute la paroisse d'Inzinzac et sa trèvePenquesten ; et une partie de Lanvaudan et Plouay. Elle comprenait aussi la moitié de l'île de Groix, partagée avec La Roche-Moysan (une seigneurie située dans la paroisse d'Arzano).
Elle disposait de droits et coutumes (péages) sur le Blavet ; sur le pont à mer d'Hennebont : 6 deniers par pipe chargée sur une charrette ferrée, 3 sur une non-ferrée ; droit de pêche sur le Blavet et pêcheries à Inzinzac et à Lochrist ; droit de passage sur le pont de Lochrist ; une taxe sur les marchandises et navires des ports du Blavet et du Scorff (x deniers obolle par tonneau de vin, froment, seigle, avoine, sel, quillage).
Le Modèle:Date-, Arthur II duc de Bretagne établit sur les fermes d'Auray, Caudan, Nostang, Plouay, Pontcallec, Lochrist et Hennebont, 430 livres de rente tant en blés qu'en argent pour l'entretien de l'abbaye de La Joie<ref name="cart">Cartulaire général du Morbihan : recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département / œuvre posthume de M. Louis Rosenzweig,1895</ref>.
Olivier de Léon, fils d'Hervé V et de Jeanne (fille d'Alain VI vicomte de Rohan) était le seigneur de Caudan en 1326 et y avait un moulin. Il participa aux guerres de Charles de Blois contre Jean de Montfort.
La maison de Rohan acquiert par alliance au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les Fiefs-de-Léon.
La seigneurie de Guémené, ou Kemenet-Guégant, acquiert, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de la Roche-Moisan et les Fiefs-de-Léon, puis, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de Corlay.
La seigneurie de Guémené est érigée en principauté de Guémené, en 1570, par le roi Charles IX, en faveur de Pierre de Rohan, second fils de Louis VI, l'aveugle.
Des effets des guerres de religion
L'occupation espagnole par les hommes de Don Juan d'Aguila du port de Blavet dura près de Modèle:Nombre. Ceux-ci se sont livrés aux pillages, incendie et destruction des récoltes des paysans de Caudan.
« Le jeudy absolu XV d'avril (1593), j'écrivis à Don Juan d'Aguila, pour certains soldats qu'il avait, lesquels brûlèrent à Caudan des maisons et des blés pour Modèle:Unité. » (Journal de Jérôme d'Arradon, seigneur de Quinipily).
Le duc de Mercœur, beau-frère d'Henri III de France par son épouse Marie de Luxembourg (1562-1623), duchesse d’Étampes et de Penthièvre, dernière descendante de Jeanne de Penthièvre et de Charles de Blois, convoitait le trône du duché de Bretagne, grâce à la possibilité pour les femmes, en Bretagne, de succéder en tant que duchesse. De même, Philippe II d'Espagne, par son mariage avec Élisabeth de France, sœur d'Henri III, envisageait avec intérêt d'offrir à sa fille, l'Infante Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, le titre de duchesse de Bretagne. On comprend ainsi mieux leur alliance dans la Ligue contre Henri IV qui ne pouvait prétendre au titre de duc de Bretagne.
Sous Louis XIII
Par arrêt contradictoire du Parlement de Bretagne du Modèle:Date-, les paroissiens de Caudan sont condamnés à payer à leur recteur une gerbe de blé pour le droit de Prémices'<ref>Abrégé des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France - Modèle:M. - 1696</ref> ; droit dont la valeur est convenus entre le curé et les habitants, que les fidèles prennent sur les premiers fruits de leurs champs, pour en faire une offrande à Dieu dans la personne de ses ministres. Cette espèce d'oblation s'est confondue en général dans le tribut de la dîme<ref>Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale - Pierre Toussaint Durand de Maillane - 1776</ref>.
Sous Louis XIV
Selon le terrier royal de Bretagne établi à la suite d'une ordonnance royale de mars 1678, la seigneurie de la Roche-Moisan et les fiefs de Léon, Tréfaven et Plouhinec appartenaient à Anne de Rohan, veuve Louis de Rohan duc de Montbazon et comprenaient : Lesbin - Pont-Scorff, Gestel, Arzano, Guilligomarc'h, Meslan, Rédéné, Quéven, Guidel, Ploemeur, Trefaven, Saint-Caradec-Hennebont, Caudan, Inzinzac, Penquesten en Inzinzac, Lanvaudan, Plouay, Plouhinec, Riantec et Groix.
À Caudan, la princesse de Guémené fait valoir ses droits sur de nombreuses tenues au bourg de Caudan, sur des terres dépendant du prieuré de Saint-Guénaël au village du Beg-Lan, sur des tenues appartenant au sieur de Saint-Nudec, sur la métairie noble de Pendreff au sieur Dondel de Pendreff.
Sur le manoir de Saint-Nudec avec métairies, jardins, fuye, bois de haute futaie, moulin à eau à Hiérosmes des Portes, sieur de Saint-Nudec.
Également sur les manoir et métairie de Ménéguen, à Paul du Vergier, écuyer, sieur de Ménéguen. Sur le manoir de Trémélo<ref>Recherches sur les États de Bretagne: la tenue de 1736 (1875) ; Alphonse Du Bouëtiez de Kerorguen</ref>.
Les missionnaires du père Maunoir
Recteur de Caudan de 1663 à 1677, Hiérosme L'Estour participe avec les recteurs de Riec et de Rédené aux missions itinérantes du père Maunoir.
Mission de Caudan. Modèle:M., recteur de Caudan, guérit d'une manière extraordinaire.
« Le recteur d'une paroisse, où le père achevoit alors ses instructions, s'étant engagé de porter la Croix à la procession qui se devoit faire dans peu, étoit tombé malade depuis quelques jours d'une fièvre continue, et désespéroit de pouvoir s'acquitter de son engagement. Mais le Père toujours plein de confiance en Dieu lui dit d'espérer, et il lui mit au cou une Croix pleine de Reliques. Quelque temps après le malade s'endormit, et le lendemain au matin se trouvant sans fièvre, il dit la messe, et deux jours après il porta la Croix depuis sa paroisse jusqu'à celle de Plumeliau, qui en est éloignée de plus de demi-lieue, sans être incommodé d'une fatigue que les plus robustes avoient de la peine à soutenir. »<ref>Le parfait missionnaire, ou, Vie du R.P. Julien Maunoir de la Compagnie de Jésus, missionnaire en Bretagne (1834) Antoine Boschet</ref>
« ...M. Kermen (vicaire de Hiérosme L'Estour), qui représentait ce jour-là le personnage de Jésus (lors d'une reconstitution de la Passion à Sainte-Anne-d'Auray), était un prêtre d'une grande vertu. Au moment où il gravissait les marches de la Scala Santa, il vit tout à coup devant lui Saint Vincent Ferrier, revêtu de l'habit de son ordre : le grand missionnaire mettait en fuite toute une légion de démons, qui tenaient enchaînés et entrainaient aux enfers de nombreux pêcheurs. Puis, volant au secours des malheureux captifs, il brisa leurs fers et les rendait à la liberté. »
Cette apparition fut scrupuleusement notée par Modèle:M. qui n'en parla au père Maunoir que plus tard, après avoir entouré son témoignage de toutes les garanties possibles d'authenticité<ref>Vie du père Maunoir, tome II, Modèle:P..</ref>. De la même manière, Modèle:M. rapporta au père Maunoir le témoignage du Riantecois Jean Le Guen, sexagénaire qui affirmait avoir été le témoin vers 1635 d'une procession d'anges entre Port-Louis et Caudan, et celui de Jean Coachon, sexagénaire de Calan qui fut le témoin en avril 1645 de l'apparition d'anges tournoyant au-dessus de l'église de Caudan, avec la Vierge Marie parmi eux<ref>Journal du père Maunoir, 1672</ref>.
Les archives des sépultures de la paroisse nous font savoir que l'église de Caudan comporte en 1685 une chapelle prohibitive de Sainte-Barbe à l'usage des seigneurs du Plessis-Riou.
Louis Caron, soldat, débarque à La Réunion le Modèle:Date, d'un des 4 vaisseaux de la flotte de Blanquet de la Haye, en provenance de Madagascar. Il intègre les troupes du gouverneur.
En fin de carrière militaire, il accède à la propriété en 1690 à Saint-Paul ou il possède des chevaux « qu'il loue 30 sols par jour », des terres près de l'étang et près de la ravine de Saint-Paul et une case au Vieux Saint-Paul<ref>L'épopée des 500 premiers Réunionnais - 0070 BENARD & MONGE - BENARD Jules, MONGE Bernard - Original</ref>.
Il dépose plainte en 1691 contre Henri Habert de Vauboulon, gouverneur de Bourbon pour ses mauvais traitements envers la population. Cette plainte sera utilisée lors du procès engagé en 1697, à Rennes, contre le père Hyacinthe de Kerguelen de Kerbiquet, capucin de Quimper, curé de l'île et d'autres, accusés d'avoir arrêté monsieur de Vauboulon, de l'avoir mis dans un cachot où il est mort et d'avoir fait fusiller son valet.
Le 28 juin 1722, pose et bénédiction de la première pierre de la nouvelle église sous le rectorat (30 juin 1719 - 6 juillet 1741) du vénérable et discret messire Jacques Roudic<ref>Registres BMS 1719-1743 de Caudan</ref>.
Entre le Modèle:1er et le Modèle:Date, une violente tempête de force 11 s'abat de la Bretagne à l'Est de la France.
Un arrêt du Conseil d'État du Roy en date du Modèle:Date- ordonne la destruction des pêcheries, appelées aussi gored, « ceux occupez par les riverains habitans du territoire et paroisse de Caudan, situez sur ledit territoire, estant au nombre de sept, et placez à la rive de l'ouest nord ouest de ladite rivière du Blavet, le premier entre Saint-Nudec et Kermin, le second entre Kermin et le Rufo, le troisième vis-à-vis le Rufo, et les quatre autres, contigus aux trois précédens ». Ceci afin procurer l'abondance du poisson de mer et empêcher la destruction du fray et du poisson du premier âge, en application des articles
LXXXIV et LXXXV de l'Ordonnance du mois de mars
1584 et ceux du Titre 3 au Livre 5 de l'Ordonnance du mois de novembre 1684<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1759, la paroisse de Caudan est imposée annuellement à hauteur de 229 livres pour l'entretien des 35 miliciens garde-côtes qu'elle est tenue de fournir par ordonnance du roi ; participant ainsi avec les autres paroisses côtières de Bretagne à l'entretien de 10 000 hommes pour la somme annuelle de 65 625 livres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
« A Ploemeur, Quéven et Caudan, les mendiants ravagent depuis trois ans la campagne en y coupant les arbres par pieds, et à main armée. Ils s'attroupent à cet effet, repoussent et maltraitent les paysans qui veulent s'opposer à leurs voies de fait. Ils viennent impunément vendre publiquement ces bois au marché de L'Orient. Les gens de la campagne n'osent dénoncer ni même nommer ces malfaiteurs qui les menacent du feu et de la vie. »
Les chantiers navals de la pointe de Caudan
En 1756, la Compagnie des Indes étend ses chantiers sur les terres de la seigneurie du Plessis à la pointe de Caudan, future Lanester, et y aménage trois cales, une forge, des hangars, un corps de garde, une batterie... Ces terres furent achetées à plusieurs propriétaires par la Compagnie dont Antoine de Mauduit, le chevalier du Bouëtiez de Kerorguen et Monsieur Chatard. De 1755 à 1757, la Compagnie des Indes investit à Caudan près de Modèle:Unité dans la construction d'édifices et de cales sur Modèle:Unité.
En novembre 1762, lancement du Diligent et du Six Corps, vaisseaux de 74 canons. Le nom du Six-Corps provient du financement de la construction du bateau par les Six Corps des marchands de Paris dans le contexte du Don des vaisseaux.
Fin février, début mars 1770, une tempête de force 10 touche la Bretagne.
Les familles seigneuriales ayant vécu ou possessionné sur Caudan
(d'hermine au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or)
(sieur de KERJACOB) Penhouet, Chefdubois en Ploemeur, Le Ruzo
Jehan Thomelin
St Gilles-Vieux-Marché (C.D.N.) Plessis
Louise de Launay
(fille de sieur de Guergelin qui est d'argent au chevron engreslé de sable ; alias : de gueules au chevron d'argent, accompagné de trois besants d'or, écartelé de Pontzal. Fondu dans Talhouët.)
Jehan Toutenoultre (d'argent à trois hures de saumon, coupées d'azur)
François du Pou (de sable au lion d'argent, armé, lampassé et couronné de gueules) secrétaire du duc de Bretagne François II. Par lettre-patente du Modèle:Date-, Maximilien d'Autriche, roi des Romains, duc de Bretagne, etc., confère à François du Pou, seigneur du manoir de Kernivinen, près Hennebont, la dignité de noble chevalier de Tournois du Saint-Empire-Romain (du fait de ses 32 quartiers de noblesse).
Jeanne du Pou dame de Coettro, Kernivinen et de Kercaer possédait un livre d'Heures<ref>Modèle:UnitéNToicmxpa2UiO319&|Le Livre d'Heures du Pou / de Veauce</ref> exécuté pour un homme par deux artistes de l'école de Jean Fouquet et Jean Bourdichon. Le Livre d'Heures du Pou-de Veauce est d'une incroyable richesse picturale. Il passa par héritage à son fils, Trequerne de Crossec, puis plus tard aux barons de Veauce en Bourbonnais.
Plouay, Arzano, Saint-Caradec-Hennebont
Adelice de Coetsal
dame de Couetro, Kernivinen
Gunthiern devenu Gouzier puis Goyern
Locoyern Bihan, Locoyern-Vras
Alain Kergourio, Henry du Verger
Locoyarn le Dorze, Locoyarn Verger, Gestel
Jehan Faverot de Kerbrec'h, Jean Raoulin
Le Nelhouet, Le Scouhel
Pezron, Jehan de Stang-Hingant
Meslan, Restinois
Guillaume, François de Stang-Hingant époux de Anne-Laure de Mauclerc, Jeguic, Hayeux (de gueules à trois coqs d’or, armés, crêtés et barbelés d’argent), Pezron du Pou - Arthur Le Flo - René Le Flo (De gueules à trois rencontres de cerf d'or)
Trémélo (Plouay), Le Nelhouet
Marc Le Flo époux d'Anne le Crossec (d'azur à deux bars adossés d'argent, accompagnés de huit étoiles d'or en orle), Henry Lucas, Louis Lucas
Kersever
Fichier:Blason à dessiner.svg Guillaume Bizien (d'azur à la croix d'argent), René de Laage (branche de Volude d'or à une aigle éployée de sable, becquée et membrée d'azur.)
Kerustantin, Kergomo (Saint-Caradec - Hennebont) ; originaire du Château de L'Âge de Volude à Alloue en Charente
Henry de Chefdubois (ou Penhoet)
Kervéno
Antoine Forestier (de gueules à trois feuilles de chêne d'argent, en pal) époux de Catherine Trotin de Vallois de Douville
Étienne Thomas est recteur de Caudan dès 1787 et participe aux chouanneries sous le nom de Stévan. Il est en lien avec Julien Videlo, jeune chef chouan, dit Tancrède, capturé en 1801 à Persquen. Il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé en 1790, et est remplacé en 1792 par un recteur constitutionnel. À son retour, Étienne Thomas prête serment entre les mains du préfet le 27 octobre 1802 et décède dans la paroisse le 3 juin 1813.
La paroisse de Caudan se plaint des domaines congéables et des corvées. Les propriétaires fonciers bretons prétendent avoir le droit de forcer leurs domaniers à réparer leurs moulins, à porter leur blé au moulin banal, sous prétexte que l'Assemblée n'a pas encore statué sur le bail à congément. On fait la pétition suivante à laquelle on joint une carte à jouer, un neuf de trèfle. Sur le côté blanc de la carte est écrit :
« Faute à Jacques Le Moing, domanier à Kerveller, de se rendre à la réparation à faire au moulin du Plessix et de suivre ledit moulin, je le prévient qu'il y sera contraint à ses frais, rien ne l'exemptant encore de ses obligations. »
(Archives nationales, D XIV 7. no 54.)
Messieurs les Députés composant le Comité des Droits Féodaux de l’auguste Assemblée nationale à Paris.
« Messieurs, La paroisse de Caudan, en la sénéchaussée d'Hennebont, m'ayant fait l'honneur de me nommer maire, je n'ai pu me refuser, jointement ici avec les officiers municipaux, au vœu général tendant à vous supplier, Messieurs, d'avoir en considération les malheureux cultivateurs qui gémissent depuis des siècles, de père en fils, sous la tyrannie du régime des domaines congéables.
Cette féodalité, ou plutôt cette surprise faite à nos souverains par les seigneurs de fief, lie les bras et porte le désespoir dans le cœur de plus de 400.000 citoyens que l'Assemblée nationale à déclarés libres, mais qui ne le seront en effet que quand les domaines congéables seront supprimés. Plus des deux tiers de la province de Bretagne souffrent de ce régime.
En effet, Messieurs, à peine avons-nous rendu productive une portion de terre par nos semences et plantations que le seigneur foncier nous augmente le prix de nos tenues. L'augmentation équivaut au moins le fruit de nos travaux. Plus souvent encore nous sommes congédiés par un individu qui nous est substitué et s'empare des lieux qui nous ont vus naître et que nous avons améliorés, qui, à son tour, devient la victime de l’injustice et de la cupidité du propriétaire qui le fait congédier par un troisième toujours avec augmentation, et sans diminution des corvées de toute espèce.
Les bois mêmes, que nous avons plantés, ne sont pas estimés. Qu'arrive-t-il ? Tel est congédié qui, ne sachant où placer ses fonds en terre, les dissipe peu à peu, ou, s'il en place, des banqueroutes, devenues fréquentes, lui enlèvent la meilleure partie avec impunité, réduisent des familles à la mendicité : de là encore les grands chemins, bordés de vagabonds, qui auraient été d'honnêtes gens, si leur père n'avait pas été congédié.
On nous fait la grâce d'estimer les fossés ; on convient que les émondes nous appartiennent, et l’on nous refuse la propriété des pieds d'arbres, bien que nous les ayons plantés. Les propriétaires du fonds de nos tenues nous forcent de faire de nouvelles baillées qu'ils augmentent en ce moment arbitrairement. On en citerait de 4 à 600 de baise-main, titre honteux pour des Français.
Cette carte Messieurs, vous prouvera le mépris que portent certains individus aux sages décrets déjà promulgués par l’auguste Assemblée, et combien de pauvres laboureurs ont à souffrir des corvées qui seront perpétuées tant que les baillées existeront. Nous vous supplions, Messieurs, de faire que les domaines soient à perpétuité et par héritage des pères aux enfants, que nos tenues ne soient plus estimées par des procureurs inexperts qui devenaient les estimateurs de nos travaux et de nos sueurs, presque toujours guidés par l'instinct.
Quel que soit le succès de nos doléances, agissez, nous vous en supplions, et présentez à l’auguste Assemblée notre respectueuse et sincère adhésion à ses décrets, ainsi que notre fidélité à la constitution, que nous sommes résolus de défendre jusqu'à l'extinction de notre vie. Nous avons l'honneur d'être, avec un soumis respect, Messieurs, vos très respectueux serviteurs.»<ref>Arch. nat., DXIV, 7. La paroisse de Caudan(Morbihan) au Comité féodal. Mai 1790 (Appendice, III, 4).</ref>.
Jean Le Moing, cultivateur, fut condamné à la guillotine le 3 pluviôse An II (mercredi 22 janvier 1794) par le tribunal criminel du Morbihan, comme contre-révolutionnaire.
Le Modèle:Date- a lieu la mise à flot de l'Argonaute, vaisseau de 74 canons de type Téméraire, dont la construction débuta en 1794 sur la cale no 3 de Caudan. Le manque de bois avait retardé la mise à flot.
Selon le Titre VI, relatif aux Objets Mixtes, de la loi impériale no 5514 du Modèle:Date-, le maire de Caudan est autorisé à emprunter la somme de 30,000 francs pour être employée à la construction de l'église et la même commune à s'imposer extraordinairement en centimes additionnels à ses contributions directes une somme de Modèle:Unité pendant huit années pour que cette somme réunie à l'excédant annuel des recettes évaluées à Modèle:Unité soit employée au paiement des intérêts de l'emprunt et ensuite à l'amortissement du capital (Art. 149 de la Loi)<ref>Bulletin des Lois de l'Empire Français, 4e Série TOME DOUZIÈME contenant les Lois rendues pendant le premier Semestre de l'année 1810, N° 259 à 298, à Paris de l'Imprimerie Impériale Août 1810 - page 448.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le règne de Louis XVIII, pendant le rectorat (Modèle:Date- - avril 1816) de Joseph-Pierre Lomenech (ami et auxiliaire de Georges Cadoudal, aumônier de la légion chouanne d'Auray) une nouvelle église remplace l'ancienne lourdement sinistrée par un détachement de l'armée révolutionnaire qui en usa comme caserne. La façade conserve un style baroque d'influence jésuite probablement en rappel de la précédente église dont la date de construction correspond à ce style architectural. La tour-porche de l'église est très semblable à celle de l'église abbatiale de Saint-Gildas de Rhuys. Sa flèche partage des traits communs avec celle de la Christ Church de Philadelphie, mais elle renvoie surtout au profil commun des églises de Port-Louis ou Cléguer entre autres.
À cette époque à Caudan, il y a foire : le 15 avril, jour de la Saint Patern, la veille du deuxième dimanche de mai à Notre-Dame de Vérité, le lundi après le premier dimanche d'août à Notre-Dame du Trescoët, le deuxième dimanche de septembre, jour d'assemblée proche de la fête de la Nativité et de la Fête de la Croix Glorieuse
Le Modèle:Date-, lancement du Jean Bart, vaisseau de 74 canons de type Téméraire - affecté à la station navale des Antilles de 1821 à 1825, désarmé en 1825, il est finalement retiré du service en 1833 et démantelé après 1835.
Au début de l'année 1821, S.A.R. [[Louis de France (1775-1844)|Modèle:Mgr]] fait parvenir un secours de Modèle:Unité aux habitants de Caudan, qui sont en proie à une fièvre contagieuse et épidémique<ref>L'ami de la religion et du Roi - Journal ecclésiastique politique et littéraire - tome Modèle:27e, février 1821</ref>.
Le 4 septembre 1843, en présence des maires de Lorient et de Caudan, la première pierre du pont suspendu est posée à Kerentrec'h-Lorient par Louis d'Orléans, duc de Nemours et Victoire de Saxe-Cobourg-Gotha, duchesse de Nemours, son épouse. Le pont, surnommé « Fil de Fer », est achevé et inauguré en 1848. Il restera en service jusqu'en 1960.
A. Marteville et P.Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Caudan en 1843 :
Modèle:Citation bloc
En 1858, construction sur les chantiers de Caudan, dans trois anciens hangars à bois, de l'atelier provisoire des bâtiments en fer qui sert en 1859 à la construction de la Couronne. Cet atelier sera remplacé dix ans plus tard par un autre d'une surface de Modèle:Unité<ref>Revue maritime et coloniale, tome 18, 1866 - Ministère de la Marine et des Colonies</ref>.
Le Modèle:Date-, lors de son voyage en Normandie et en Bretagne, Napoléon III a trouvé sous un arc de triomphe le maire, le curé et les conseillers municipaux de Caudan, qui l'ont complimenté.
En 1859, La Couronne, première frégate cuirassée en fer de type Gloire, est mise en chantier par l'arsenal de Lorient sur la rive de Caudan sur une des huit cales en service depuis 1830. Sa figure de proue en pin cembro, sortie de l'atelier de sculpture de l'arsenal de Lorient, est visible au Musée national de la Marine.
En 1862, Napoléon III inaugure le viaduc ferroviaire nouvellement construit sur le Scorff.
Une épidémie de choléra partie de Lorient en octobre 1865 concerna 29 malades (dont 14 morts) en 1866 à Caudan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1867, la paroisse de Caudan, comme quantité d'autres en France, participe à la souscription pour l'armée pontificale afin de venir en aide au pape Pie IX atteint par la perte des Romagnes, qui s’étaient insurgées en 1859 à la faveur du conflit qui opposait dans le Nord de la péninsule italienne Français et Piémontais aux Autrichiens, puis celle des Marches et de l’Ombrie, annexées par le Piémont à la suite de sa victoire sur les troupes pontificales à Castelfidardo en 1860. Ces défaites privèrent le pape de ses provinces les plus peuplées et les plus riches, et par conséquent d’une part importante de ses revenus <ref>Une mobilisation internationale de masse à l’époque du Risorgimento : l’aide financière des catholiques français à la papauté (1860-1870)</ref>,<ref>L'Univers
24 novembre 1867 (n° 219), p. 3</ref>.
En 1879, création par Ladislas Graindorge (1826-1901), émailleur à Rennes, des Poteries de la Manufacture du Rohu, dirigées par son fils Abel Graindorge, maire de Caudan en 1903. Lorsqu'Abel meurt en 1918, la fabrique du Rohu ferme et les moules sont vendus à la fabrique de Malicorne.
Dans son rapport du mois d'août 1881, Léon de Montluc, préfet du Morbihan, relève sur les Modèle:Nombre de la commune de Caudan, 481 enfants d'âge scolaire, dont 327 ne vont pas à l'école. Il suggère la création de deux écoles spéciales au hameau de Moustoir-Houët éloigné du bourg de Modèle:Unité et entouré de nombreux villages. Au hameau de Caudan-Penhoret, deux maisons louées étant beaucoup trop petites ; il suggère qu'on les remplace par des constructions nouvelles. Elles n'ont ni mappemonde, ni tableau de système métrique<ref>Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, Exercice 1881</ref>.
Le 8 juillet 1880, à Caudan, un duel à l'épée oppose un candidat aux élections législatives et un partisan de son concurrent<ref>Le Petit Moniteur Universel, 9 juillet 1880</ref>.
Les 12 et Modèle:Date, un ouragan de force 12 s'abat de la Bretagne à la Belgique.
Benjamin Girard écrit en 1889 que Caudan « cette grande commune, dont l'une des extrémités est considérée comme un des faubourgs de Lorient, a une population nombreuse, composée en partied'employés et d'ouvriers du port et de leurs familles ; son sol est fertile et elle est dans une situation pittoresque. Les chantiers et ateliers dits de Caudan, qui dépendent du port militaire, sont situés sur son territoire » et que Caudan, aisi que Ploemeur et Quéven, approvisionne Lorient en lait, légumes et fruits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1899, la paroisse de Caudan fait un don de 20 francs pour participer à l'édification du dôme du Sacré-Cœur de Montmartre <ref>La Croix de l'Aube
26 juillet 1899 (A3, N742), p. 4</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Société des Courses de Lorient organisait régulièrement des courses de chevaux sur l'hippodrome de Lanester. On y décernait le Prix de Caudan et le Prix de la République. À la fin des années 1930, l'hippodrome périclita et fut fermé. Aujourd'hui, les associations du Poney-Club de Caudan et de la Société Hippique de Lanester perpétuent la pratique du sport équestre et donnent à voir leur maîtrise lors de concours de saut d'obstacle.
La reconstruction du clocher de l'église
En 1900, le Conseil de fabrique et le Conseil municipal de Caudan sollicitent un secours, sur les fonds du département, pour les aider à payer les grosses réparations qui ont dû être exécutées, tant à l'église paroissiale après la reconstruction de la tour, qu'au presbytère.
Ces réparations se sont élevées à Modèle:Unité, et si les Assemblées locales n'ont pu les payer, c'est parce que leurs ressources étaient épuisées, la commune ayant dépensé Modèle:Unité pour démolir et reconstruire la tour et Modèle:M. le desservant ayant versé, dans le même but, une somme de Modèle:Unité provenant de souscriptions volontaires, augmentées de ses deniers personnels<ref>Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général - Conseil général du Morbihan, année 1900</ref>.
Lanester distraite de Caudan et érigée en commune
Le Modèle:Date, la commune de Lanester (Lann er Sterieù = La Lande des Rivières, zone de marécages et de terres froides) est créée afin de séparer deux populations (les ouvriers de l'Arsenal et les paysans) dont les intérêts et les opinions politiques divergent. Le territoire de la commune occupe six des onze frairies (Penhoet, Kerguillé, Locmaria, Kerbeban, Pendreff et Les Deux-Ponts) et rassemble alors Modèle:Nombre sur Modèle:Unité.
Ce lager ou camp, destiné au repos des officiers U-boat allemands était situé sur l'étang de Kersalo et utilisait le moulin comme mess. Ouvert en mars 1943, les officiers y mènent grand train.
Le sous-marin japonais I-29 (nom de code : U-Kiefern, Matsu (松, Le pin en japonais)), commandé par le Chu-saModèle:Lien arrive au port de Keroman à Lorient, le Modèle:Date- avec du caoutchouc, Modèle:Unité de tungstène, Modèle:Unité d'étain et deux tonnes d'or en barres dans ses cales. L'équipage réside au Lager Lemp, va visiter Paris et est initié au football par les hommes de la 2.U-Flottille. Le 29 mars 1944, une réception est donnée aux officiers de l'I-29 au mess du Lager Lemp. Les Japonais y font découvrir à leurs alliés, les sushi, saké et autres spécialités culinaires japonaises. Ils laissent en témoignage de leur passage leurs signatures en caractères latins et japonais sur les poutres du plafond du mess. L'I-29 quitte Lorient, le 19 avril 1944, pour Penang avec 18 passagers (14 japonais et 4 allemands) et coulera au large des Philippines le 26 juillet 1944, torpillé par trois fois par le sous-marin Modèle:USS. Un seul homme d'équipage y survit<ref>Informations fournies par le site http://www.u-boote.fr soumis au droit d'auteur</ref>.
Le lager Caudan
Ce lager situé à Saint-Nudec (Lanester) fut utilisé dès l'automne 1943. Il était destiné au personnel de l'Organisation Todt et consistait en 13 baraquements d'une capacité de 60 hommes. Des ouvriers du STO y étaient détenus dans un camp entouré de barbelés et gardé par des sentinelles armées. Levés à Modèle:Heure du matin, ils rejoignaient Lorient en train ou ils travaillaient de Modèle:Heure à Modèle:Heure avec une pause de Modèle:Unité à midi pour avaler une soupe. Ils rentraient au lager à Modèle:Heure et n'étaient pas couchés avant Modèle:Heure avec un sommeil entrecoupé par les raids aériens.
La destruction du bourg
En réplique à l'arrivée des Américains sur Caudan le soir du 7 août 1944, les Allemands bombardent la ville depuis Lorient, pendant la nuit ainsi que dans la journée du 9 août. Le Modèle:Date, l'église ainsi qu'une grande partie du bourg sont détruits par des bombardements allemands effectués depuis Lorient. En effet, le clocher de l'église étant assez élevé, les Allemands ont jugé qu'il pouvait faire office de vigie avec sa vue sur la campagne environnante et sur Lorient. Ils l'ont donc fait exploser.
Le Modèle:Date dans un champ de Caudan, deux jours après la libération de la Poche de Lorient, le général Wilhelm Fahrmbacher officier d'artillerie, chef du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXVe{{#if:| }} }} corps d'armée allemande d'occupation en Bretagne, commandant des troupes allemandes de Lorient, présente la reddition de ses troupes au général Herman F. Kramer, commandant de la [[66e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:66e d'infanterie]] américaine (The Black Panther Division) et au général Henri-Gustave-André Borgnis Desbordes, commandant de la [[19e division d'infanterie (France)|Modèle:19e Division d'Infanterie]] et des FFI dans le Morbihan, en présence du général Francis Rollins, commandant d'artillerie américain du secteur de Lorient<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
On fit une brève cérémonie, pour laquelle la Musique de la Modèle:66e Division entonna The Star-Spangled Banner et La Marseillaise. Le général Fahrmbacher et son état-major arrivèrent peu avant Modèle:Nombre escortés par le général Kramer et le colonel John W. Keating, chef d'état-major. On fit les salutations d'usages entre les trois parties auxquelles le général Fahrmbacher se plia volontiers sauf face au général Borgnis Desbordes. Après un silence embarrassé, il informa le général Kramer de la reddition sans conditions de toutes les forces allemandes sous son commandement. Il sortit alors son pistolet de son étui et le présenta au général Kramer<ref>Hitler's U-boat fortresses, Randolf Bradham - Greenwood Publishing Group, 2003</ref>.
La reconstruction et l'après-Seconde-Guerre-mondiale
Le journal L'Espoir du Morbihan écrit le Modèle:Date- qu'à Caudan « il existe encore des gens qui logent dans les anciens abris allemands. Au bourg il existe une dizaine de baraquements »<ref>Modèle:Article.</ref>.
La ville de Caudan a reçu, des mains du président Vincent Auriol, la croix de guerre, le dimanche 23 avril 1950 à Lorient.
Entre 1957 et 1958, construction de la mairie par Yves Guillou et Paul Lindu, architectes. Quatre tableaux de la vie de famille en ciment moulé sont créés par Francis Pellerin : la mariée en ses voiles - Mystère de la vie ; l’épouse par son travail prépare la fructification du patrimoine ; les enfants fruits du mariage cueillent les fruits ; la conjugaison de ces dons du ciel fait la famille heureuse.
Entre 1960 et 1962, construction de la nouvelle église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul qui est consacrée le Modèle:Date-.
Le Modèle:Date-, la SBFM (Société Bretonne de Fonderie et de Mécanique) est inaugurée par Georges Pompidou, Premier ministre, sur la zone de Kerpont-Bras à Caudan. Elle est au départ une fonderie filiale de la Régie Renault. En 1967, elle emploie 292 ouvriers des Forges d'Hennebont fermées en 1966 après Modèle:Nombre d'existence.
En 1974 la commune adhère au Sivom avec les communes de Lanester, Lorient, Larmor-Plage, Ploemeur, Quéven. Une intercommunalité de services appliquée aux transports, à la sécurité incendie, au traitement des déchets se met en place. Le Sivom devient District du pays de Lorient en 1990, Cap L'Orient en 2000, puis Lorient Agglomération le 2 avril 2012, regroupant Modèle:Nombre en 2008.
Dans le tableau ci-dessous, sont comptabilisées de 1793 jusqu'à 1906 les populations de Caudan et de Lanester, ce qui explique la chute conséquente d'habitants lors du recensement de 1911, après la création de la commune de Lanester.
Commune essentiellement rurale, Caudan a cependant vu le nombre de ses agriculteurs régulièrement régresser depuis une vingtaine d'années. Les agriculteurs nés dans les années 1950 représentent une bonne part de l'ensemble de cette CSP sur la commune.
Le produit de l'agriculture de Caudan est relativement diversifié :
L'agriculture est organisée selon le système de la Coopérative agricoleModèle:Référence nécessaire. Cette dernière récupère le fruit de la moisson/cueillette de plusieurs agriculteurs et se charge de négocier les prix avec les acheteurs. En contrepartie, l'agriculteur doit respecter un cahier des charges incluant les qualités de poids, d'aspect, de calibre ; l'usage d'engrais et de produits phytosanitaires prévus.
Une ancienne variété de pomme de terre, appelée la « Rouge de Caudan<ref>POMME DE TERRE Rouge de Caudan sur le wiki de semeur.fr</ref> » a été sauvée de l'oubli au jardin de Saint-Urchaud à Pont-Scorff.
Secteur secondaire
La SBFM (Société Bretonne de Fonderie et de Mécanique) est une des rares sociétés de transformation de matières premières minérales de la commune. Elle est issue du transfert des forges-fonderiesRenault de Billancourt par volonté de l'État, sous le ministère de Georges Pompidou. Menacée de fermeture en l'absence de repreneur, une reprise par Renault au Modèle:1er septembre est confirmée le 29 juin 2009, après d'âpres négociations et des mois de conflit menées par les 538 salariés, soutenus par la CGT et la CFE-CGC. Elle vient à point face au redressement judiciaire du 20 janvier 2009, avec la promesse de conserver les emplois en CDI. La SBFM reprise par Renault fin 2009 s'appelle désormais « Fonderie de Bretagne ». Ses objectifs en 2010 : réduire les pertes (Modèle:Unité€ en 2009, objectif Modèle:Unité€), remise en état du bâti, modernisation des installations, amélioration de la qualité des pièces produites. Des aides obtenues de l'État, de la région, du département et de la communauté d'agglomération du pays de Lorient (Cap l'Orient Agglomération) permettront avec l'implication de chacun des salariés de maintenir un niveau de performance compatible avec le niveau du marché et être concurrentiel avec les autres fonderies faisant le même métier.
Mais en mars 2021 le groupe Renault a annoncé qu'il cherchait un repreneur pour la "Fonderie de Bretagne", qui emploie encore 350 salariés<ref>Modèle:Lien web</ref>. En juillet 2022 un repreneur, un fonds d'investissement allemand, "Callista Private Equity", reprend la fonderie de Bretagne de Caudan pour un euro symbolique<ref>
Modèle:Article.</ref>.
Les villes environnantes accueillent cependant un nombre important de sociétés agro-industrielles qui transforment les fruits de l'agriculture et de l'élevage locaux.
L'agro-industrie représente donc une forte proportion du bassin de l'emploi local et régional.
Secteur tertiaire
Caudan dispose d'une zone industrielle répartie le long de la RN 165 accessible via l'échangeur de Caudan, elle fait face à celle de Lanester. Les secteurs d'activité présents sont le commerce, les services, la construction, l'industrie et l'agriculture/pêche. Le pôle industriel et commercial de Kerpont situé sur Caudan et Lanester regroupe la plus grande concentration d'entreprises du Morbihan, soit près de 300 établissements pour plus de Modèle:Nombre.
Enseignement
L'enseignement public est assuré par l'école maternelle publique Claude-Debussy et l'école élémentaire publique Jules-Verne. Quant au privé il est assuré par le groupe scolaire Saint-Joseph - Sainte-Anne. L'école Saint-Joseph accueille les élèves de la maternelle à la troisième, et l'école Sainte-Anne accueille les élèves du CP au CM2. La commune dispose d'un centre de loisirs sans hébergement dans un cadre de verdure, entièrement clôturé, est organisé pour les enfants de 3 à Modèle:Nombre de la commune en périodes de vacances et les mercredis.
Le maire actuel s'est engagé dans son projet de mandature 2008-2014, Modèle:Citation. L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg label 1 a été votée par le conseil municipal le 30 septembre 2010 et signée le 2 juillet 2012.
Depuis 2006, chaque année en mars, l'association Tarzh An Deiz organise le concours du Kan ar Bobl (Pays de Vannes) à Caudan. Les participants y font découvrir leur maîtrise dans les catégories « Groupe scolaire », « Chant à écouter », « Chant à danser », « Chant accompagné », « Conte et déclamation » pour le Vannetais.
Une classe bilingue a été ouverte à l’école catholique Saint-Joseph à la rentrée 2013. 70 enfants y sont inscrits pour l'année scolaire 2017<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.
une coiffe de dentelle posée sur un chignon haut sur l'arrière du crâne. Elle se compose d'un béguin porté tous les jours, et d'une coiffe (l'aéroplane) posée par-dessus et maintenu par des épingles ;
pour le mariage, le front, comme la taille, est ceint d'une légère couronne de fleurs d'oranger qu'il était d'usage de conserver sous une cloche de verre en souvenir de ce jour ;
en cas de deuil, la dentelle ajourée de la coiffe est abandonnée pour une dentelle fine, opaque et sans motif ;
jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle elle porte par-dessus la coiffe, le capot noir en période hivernale et le capot gris (blanc à pois noirs) en période estivale ;
par-dessus une guimpe blanche ajourée de dentelles, une camisole de lin cousu sur un corset, souvent doublée de satin, soie ou velours selon les moyens. Les manches de la camisole sont doublées d'une hauteur de velours équivalant celle du jupon ; elles laissent apparaître des manchons blancs ajourés de dentelles ;
par-dessus le jupon, une jupe de satin noir avec une bande de velours noir plus ou moins large selon la richesse de la famille ;
par-dessus le tout, un tablier de velours (noir, bleu roi, pourpre, vert émeraude sombre... ces couleurs sombres faisaient également partie du costume de la mariée). Trois tabliers différents étaient prévus pour les Modèle:Nombre de noces) dont la partie haute (le danter) couvre toute la poitrine et les épaules. Le tablier peut être peint ou cousu Modèle:Incise de motifs floraux ;
un sautoir de métal simple (du fait du financement de la guerre par l'or des citoyens) formé d'anneaux ovales sertis de filigranes, souvent attachée sur le côté à la ceinture du tablier par un coulant ; ainsi qu'une broche de même, ouvragée d'une étoile et de motifs floraux, fixée sur l'encolure du danter entre les clavicules. On attache au sautoir une montre à gousset cachée dans la ceinture de la jupe.
L'homme porte :
une chemise blanche à col court, souvent plastronnée de plis cousus ;
un gilet sans manches en drap noir doublé de velours noir boutonné sur deux rang verticaux ; une fois fermé, il laisse apparaître la chemise par un col en U dont la base de l'arrondi est au niveau du plexus ;
une veste (Kramailhon - ar C'hramailhon (du français « Modèle:Page h' »)) de drap noir non fermée, dont la longueur de la doublure de velours des manches dépend de la fortune ;
un chapeau de peau de castor ou de taupe cerclé d'un large ruban de velours noir pincé à l'avant, vers le bas, par une boucle ovale Modèle:Incise travaillée ;
un pantalon noir.
La transmission orale en breton par le chant et le conte
Plusieurs chants ont été collectés à Caudan dont la Chanson du cidre nouveau (Son ar chistr nehué), La Rose de Caudan (Rozen Kaodan) collecté par Loeiz Herrieu<ref>http://loeizherrieu.fr/tests/chansons.html, extrait du Recueil des mélodies bretonnes de Modèle:MM..</ref>, Les filles de Caudan (Merc'hed Koadan) composé contre les filles de Caudan par des tailleurs cousant sous un chêne, mécontents de n'avoir eu assez à manger, car ils n’eurent que de la soupe<ref>La complainte et la plainte. Chansons de tradition orale et archives criminelles : deux regards croisés sur la Bretagne d'Ancien Régime (16e-18e siècles) - Volume 4 – Annexes. Thèse de doctorat Département d’histoire - 2008. On le trouve dans le second tome du recueil Sonioù Breiz-Izel de François-Marie Luzel édité en 1890.</ref>. Parmi les autres chants ayant Caudan pour sujet, on notera Trois jeunes filles du bourg de Caudan sont allées se promener à Lorient pour trouver l'amour (Teir merc'h yaouank a vourc'h Kaodan zo aet da vale d'an oriant da glask galant), Dans la paroisse de Caudan, il se dit que... (E parrez Kaodan e larer), Le Chantier de Caudan (Chantiér Kaodan) dont plusieurs archives sonores sont conservées par Dastum<ref>Dastumedia.bzh, chants appelés "Kaodan"</ref>.
La commune possède 4 fleurs au concours national des villes et villages fleuris en 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux et monuments
Église paroissiale Saints-Pierre-et-Paul : Fichier:Iliz kaodan.jpgÉglise de Caudan L'ancienne église, construite sur les ruines d'une plus ancienne ruinée dès 1710, datait du 28 juin 1722. Reconstruite au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, restaurée en 1898. Elle est détruite en 1944 aux explosifs par l'armée allemande. Elle fut reconstruite en 1960-62 à la suite du chantier de la mairie par Yves Guillou et Paul Lindu, architectes.
Par sa forme de tente, elle renvoie au Tabernacle des Hébreux, tente de la rencontre avec Dieu qui abritait l'Arche de l'Ancienne Alliance'. Le Tabernacle chrétien renferme le pain et le vin de la Communion, symbole de la Nouvelle Alliance, tout comme la Vierge Marie, Nouvelle Arche d'alliance, a porté Jésus en son sein. Un chemin de croix en bronze vert sur ardoises scellées au sol et les douze apôtres en chêne du porche de l'église sont l'œuvre de Francis Pellerin (1915-1998), sculpteur rennais (grand prix de Rome en 1944 avec L’Amazone blessée et dévêtue de sa tunique dorienne s’est retirée du combat). Il réalise également les vitraux de la crypte, les fonts baptismaux et la grand croix du maître-autel. Jusqu'à la reconstruction de l'église, la célébration des messes eu lieu dans un baraquement en bois.
Chapelle du Trescouët (Chapel an Treuzkoed) (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), entre Hennebont et Pont-Scorff, dédicacée à Notre-Dame-des-Neiges (Itron Varia an Erc'h) en français elle l'est à Notre-Dame de la Force en breton (Itron Varia an Nerzh) ou aussi à Notre-Dame du Mont (Itron Varia an Nec'h) du fait de sa proximité du point culminant (Modèle:Unité) de la paroisse. Le pardon a lieu le premier dimanche du mois d'août. Une fontaine est rattachée à cette chapelle et son eau a, dit-on, le pouvoir de donner la force ; ainsi frictionne-t-on par exemple les jambes d'un bébé qui tarde à marcher. Les adultes doivent plonger le bras dans la fontaine de sorte qu'une fois ressorti, quelques gouttes coulent vers le torse<ref>Journal L'Ouest-Éclair, 4 août 1940, page 3</ref>. On avait l'habitude de débiter le premier cidre nouveau de l'année à l'assemblée du Trescouët<ref>http://ouestfrance.cd-script.fr/opdf/1940/08/03/56/Morbihan/1940-08-03_56_03.pdf</ref>.Dans les archives de la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont, on relève la bénédiction d'une cloche pour la chapelle le 4 août 1697 et celle d'une autre donnée par Mathurin Vary le 14 octobre 1776<ref>Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Archives civiles du Morbihan. Série E. 1888. Louis Rosenzweig</ref>.
Chapelle Notre-Dame-de-Trescoët : blason située au sud-est de la façade sud.
Chapelle Notre-Dame-de-Vérité (Chapel Itron Varia ar Wirionez) (première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec adjonction d'un bas-côté nord dans le premier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et d'une sacristie au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; la porte sud de style flamboyant tardif présente un décor en accolade ornée de choux frisés d'un fleuron et de deux pilastres de hauteur inégale. Un banc en pierre, destiné aux pèlerins, court le long du mur à l'extérieur. De son jubé, daté de 1612, subsistait huit panneaux en bois polychrome qui représentaient les Apôtres et des scènes de la Vie et de la Passion du Christ, mais ils ont disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. La chapelle possède des statues du Christ en croix, d'une Vierge à l'Enfant et de saint Corneli. Autrefois une roue de justice rassemblait en ce lieu ceux qui désiraient se soumettre au jugement de Dieu, ce qui a donné son nom à la chapelle. Associée à la fontaine de Kerblaye (fontaine de dévotion datant de 1765 et située à une centaine de mètres de la chapelle), qui fait passer la fièvre des enfants, surnommée aussi chapelle du Nelhouët (en breton an elhouët, l'"ange de la forêt", en raison de la présence d'un ange aux ailes déployées sculpté sur une gargouille), et située à Kerblaye. Lors du pèlerinage en ce lieu le second dimanche de juillet, on a coutume de chanter un cantique breton de trente-huit couplets relatant quelques-uns des miracles obtenus ici.
Chapelle Notre-Dame-de-Vérité : gargouille sud-est en forme d'ange.
Le calvaire du Scouhel : élevé en 1504 au hameau du Scouhel (frapper en breton) pour marquer l'endroit où s'arrêta la peste. Le fût comporte les armes des Chefdubois (de gueules au greslier d'argent, enguiché de même ; alias : à la bande chargée de trois quintefeuilles brochantes) (Penhoet en breton) sur le blason écartelé ; ainsi qu'une Vierge à l'Enfant et un Christ de Résurrection. L'Ouest-Eclair du 28 mars 1907 rapporte qu'un lorientais passant près de la croix décida de la renverser, ce qui la brisa en quatre morceaux. La croix fut détruite au Scouhel par les bombardements allemands car en bordure du Scorff, elle se situait dans le périmètre des tirs allemands de Lorient vers Caudan.
Manoir de Kerguen (début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), ancien siège de la seigneurie de Villeblanche dépendant de Saint-Caradec-Hennebont. Possède une chapelle privée en partie détruite et remaniée.
Le Château « du Diable » ou Manoir de Pendreff (Pendreff = le début « géographique » de la trève (subdivision territoriale d'une paroisse, quartier rassemblant plusieurs fermes), le « ff » appartient à la graphie du moyen-breton) ({{#switch: e
Les manoirs de Boisjoli, Saint-Nudec, Scouhel, Kerguizien, Kerhel, Kersever, Kerdronquis, Keryanigo, Kerveno, Kermen et lieux nobles de Kerhustantin, Kerblais et Locoyarne le Dorze.
Jumelages
Caudan est jumelée avec Modèle:Jumelage. Cette commune fait partie de la communauté d'agglomération de Speicher.
En mai 1993 une charte d'amitié est signée à Caudan par les deux maires respectifs, Joseph Le Ravallec et Norbert Schrëder. Une grande fête est organisée pour l'occasion en présence de nombreux Caudanais et d'une quarantaine d'allemands dont une majorité de jeunes accueillis dans des familles ayant répondu à l'appel de la municipalité.
En 1994, deux menhirs sont érigés à l'entrée de Preist pour symboliser cette union en présence d'une trentaine de Caudanais.
Le comité de jumelage de la ville de Caudan a été créé en mars 1995, Rolande Morvan en était la première présidente (1995-2001), elle a été élue en 2001 adjointe à la culture et communication et réélue en mars 2008. Elle est présidente d'honneur, membre de droit au sein du comité de Jumelage.
En mai 2004, le jumelage s'est étendu au district de Speicher (Modèle:Nombre) et une nouvelle charte a été signée par les neuf maires des communes dont Peter Schilling, maire de Preist (800 habitants) et par Gérard Falquerho, maire de Caudan (Modèle:Nombre) en présence de Christine Le Dorze, présidente du comité de Jumelage de Caudan (2001 à 2008) et des membres du comité de jumelage nouvellement créé en Allemagne pour l'occasion. Norbert Schroëder, maire de Preist signataire de la Modèle:1re en 1993, devient le Modèle:1er. En mai 2008, Marianne Puren est élue présidente.
Les échanges se font chaque année (année paire déplacement dans le district de Speicher et année impaire accueil des amis allemands à Caudan).
Étienne Énault (1816-1883), auteur oublié de romans et nouvelles, dont Les Mystères de la conscience (1861), Le Lac des cygnes. Danielle. (1864), L'Enfant trouvé (1876), Les Jeunes filles de Paris (1873 et 1884). Il situe au Nelhouët l'intrigue de son roman Comme on aime publié en 1876<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
François Nicolas Guy Napoléon Faverot de Kerbrech, auteur de nombreux ouvrages sur l'équitation et l'art d'atteler, fils de François Jacques Guy Faverot de Kerbrech, général de brigade, maréchal de camp, commandeur de l'ordre impérial de la Légion d'honneur (1821), chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, grand croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d'Espagne, chevalier de l'ordre des Deux-Siciles, propriétaire du château du Nelhouët à Caudan. Cette famille porte coupé au 1 d'or au chevron de gueules accompagné en chef de deux têtes de cheval de sable et en pointe d'une épée d'azur en pal ; au 2 de sinople à deux sabres croisés en sautoir d'argent.
Paul Guieysse, homme politique, député du Morbihan à partir de 1890, puis ministre des colonies en 1895. Petit-fils de Pierre Guieysse, capitaine de frégate et chevalier de la Légion d'honneur. Il a vécu au château de Kervéléan à Caudan (aujourd'hui Lanester).
Charles Koechlin trouva refuge à plusieurs reprises entre juin 1940 et novembre 1942, à la suite du bombardement de Paris et de l'occupation allemande, à Kervéléan à l'invitation de Jules Guieysse, son premier biographe et ami. Pour fêter son arrivée pour son premier séjour, le 17 juin 1940, il compose Les Chants de Kervéléan entre le 19 et le 21 juin. Les accompagnements sont ajoutés en mai 1944. Il compose en 1945 un Adagio pour orgue (pour le mariage de Soizic Guieysse) et en 1950 un Adagio pour orgue (pour le mariage de Colette Guieysse). Il y compose également Quinze Duos (Souvenirs de Bretagne) pour deux clarinettes.
Loeiz Herrieu (Barde et linguiste, 1879 Cosquer-Penhoet, Caudan - 1953 Auray) paysan du Morbihan, il rentre dans le mouvement breton en 1900. Collecteur de chants traditionnels dans la région du Scorff, il crée en 1905 le journal breton Dihunamb qui paraît jusqu'en 1944. En 1906, secrétaire de l'Union régionaliste bretonne, il fonde Le Réveil breton avec son ami André Mellac et devient Barh Labourer au Gorsedd des bardes. Il édite un supplément au dictionnaire du vannetais, donne des cours de breton et défend la langue bretonne unifiée.
Hélène Rouxel (Sulniac, 1897 - Sainte-Anne d'Auray, 1978). Le matin même de ses vœux, comme religieuse de la congrégation des Filles du Saint-Esprit, elle est nommée à Caudan où elle restera durant Modèle:Nombre. En 1941, elle entre au conseil municipal où elle doit siéger pendant Modèle:Nombre. Elle participe au Bureau d'aide sociale, parcourt les chemins creux à pied ou en carriole, apporte dans les coins les plus reculés les médicaments et les soins aux malades. Pendant l'Occupation, les bombardements de Lorient et la bataille de la poche de Lorient, elle se dévoue sans compter. La nation reconnaît ses éminents services : le 23 avril 1950, elle reçoit des mains du président de la République, Vincent Auriol, la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
Denise Court (née Perigault, janvier 1918 - 25 décembre 2011), fille de l'industriel Jean Perigault natif de Saint-Caradec-Trégomel négociant en bois ayant créé la Scierie Perigault (fermée en 1987) près du pont Saint-Christophe à Lanester, à l'origine des baraques en bois de la région lorientaise d'après-guerre. Après la guerre, elle est adjointe de Raymond Marcellin de 1959 à 1965 puis Modèle:1re honoraire du Conseil Général du Morbihan chargée de l'action sociale jusqu'en 1990, sous l'étiquette RI puis UDF. Présidente de la Croix Rouge lorientaise de 1953 à 1985. Elle est commandeur de la Légion d'honneur depuis 1995. Conseillère générale de Lorient-centre de 1957 à 1993. Présidente du conseil d'administration de l'hôpital Charcot pendant plus de Modèle:Nombre. Elle participe à l'ouverture de Ker Héol en septembre 1992, premier maillon d'un réseau de prise en charge des personnes autistes dans la région lorientaise. En 2007, elle est auteure d'un récit autobiographique en auto-édition : La Dame du Morbihan. Dans son mémoire, Conduite du changement en matière de gouvernance et de dirigeance associative au sein de la Sauvegarde 56<ref>http://www.sauvegarde56.org/uploaded/MemoireSciencesPoJeanLavoue_1.pdf</ref>, Jean Lavoué détaille l'implication de Denise Court dans la présidence de l'association Sauvegarde 56. Elle possédait à Caudan le domaine familial de Manécourt à Lan Er Groez.