George Sand

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George Sand Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API. Voir : Modèle:Ouvrage.</ref>, nom de plume d'Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, par mariage baronne Dudevant, est une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française, née le Modèle:Date- à Paris et morte le Modèle:Date- au château de Nohant-Vic. Elle compte parmi les écrivains les plus prolifiques, avec plus de 70 romans à son actif et 50 volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.

À l'image de son arrière-grand-mère, Louise Dupin, qu'elle admire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.

George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode<ref group="note">Caroline Marbouty s'est habillée en homme pour suivre Honoré de Balzac en Italie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.</ref>, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès Modèle:Date-<ref group="note">À cette date, elle signe « J. Sand » ses articles dans Le Figaro, en collaboration avec son amant Jules Sandeau, en cela très encouragée par Henri de Latouche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.</ref>, et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits « Daniel Stern »<ref name="Sillage">Modèle:Ouvrage.</ref>, Delphine de Girardin prend, en 1843, le nom de plume de « vicomte Charles de Launay »<ref name="Thérenty">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Malgré la misogynie de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly<ref name="Bordas,1999">Baudelaire l'appelait Modèle:Citation, Barbey d'Aurevilly et Nietzsche la traitaient de Modèle:Citation.
Modèle:Ouvrage.</ref>, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac<ref>George Sand conseille Honoré de Balzac, d'écrire Massimilla Doni. Lire à ce propos, la lettre de Balzac à Maurice Schlesinger, dans : Modèle:Ouvrage.</ref>, Gustave Flaubert<ref>Dont elle fait l'éloge dans Le Courrier de Paris du Modèle:Date- et à qui elle dédie son roman Le Dernier amour en 1866.</ref>, Eugène Delacroix, Henri Chapu<ref>Les amis du musée de Melun, Une lettre du sculpteur Henri Chapu</ref>, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une importante correspondance avec Victor Hugo bien que ces deux grandes personnalités ne se soient jamais rencontrées.

Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de Modèle:Date-, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux : La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'œuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce<ref name="Bordas,1999"/> après avoir éclipsé Notre-Dame de Paris avec Indiana, son premier roman.

Son œuvre est abondante<ref>Charles de Spoelberch de Lovenjoul souhaitait publier en édition complète, mais George Sand est morte avant d'avoir terminé la compilation : Modèle:Ouvrage.</ref> et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire. Puis George Sand ouvre ses romans à la question sociale en défendant les ouvriers et les pauvres (Le Compagnon du Tour de France) et en imaginant une société sans classes et sans conflit (Mauprat, 1837 ; Le Meunier d'Angibault, 1845).

Elle se tourne ensuite vers le milieu paysan et écrit des romans champêtres idéalisés comme La Mare au diable (1846), François le Champi (1848), La Petite Fadette (1849), Les Maîtres sonneurs (1853).

George Sand a abordé d'autres genres comme l'autobiographie (Histoire de ma vie, 1855) et le roman historique avec Consuelo (1843) où elle brosse, à travers la figure d'une cantatrice italienne, le paysage artistique européen du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ou encore Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1858) qui multiplie les péripéties amoureuses et aventureuses dans le contexte des oppositions religieuses sous le règne de Modèle:Louis XIII. Vers la fin de sa vie, elle écrit une abondante œuvre théâtrale, restée largement inédite de son vivant.

Biographie

Enfance

Fichier:Maison natale de George Sand à Paris (A).jpg
La maison natale d'Aurore Dupin, rue Meslay à Paris.

[[Fichier:Plaque George Sand.jpg|vignette|Plaque au 46 rue Meslay ([[3e arrondissement de Paris|Paris Modèle:3e]]).]]

Fichier:Nohant 06 2009.jpg
Madame Dupin de Francueil achète le Modèle:Date-, le château de Nohant.
Fichier:Aurore Dupin et Hippolyte Chatiron (1810).jpg
Hippolyte Chatiron et Aurore Dupin, en 1810.

Amantine Aurore Lucile Dupin<ref>Modèle:Lien web</ref>, future George Sand, naît le Modèle:Date- à Paris<ref name="Archives de Paris_1804">Archives de Paris : État civil - Acte de naissance reconstitué. Cote du document : V3E/N 812. Archives de Paris 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
Aurore Dupin est née le 12 messidor an XII (Modèle:Date-) dans le Modèle:6e ancien de Paris.</ref> (anciennement au 15 rue Meslay devenu le no 46, dans le [[3e arrondissement de Paris|Modèle:3e]])<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Fille de Maurice Dupin de Francueil et de Sophie-Victoire Delaborde, elle est, par son père, l'arrière-petite-fille du maréchal de France Maurice de Saxe (1696-1750)<ref>Cette ascendance, ainsi que l'histoire de ses grands-parents paternels, est traitée dans le chapitre II de la première partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage. Maurice de Saxe ne se soucie peu des enfants qu'il laisse derrière lui. La filiation paternelle de l'un de ses enfants, Marie-Aurore de Saxe avec le maréchal, est officiellement reconnue par un Arrêt du Parlement de Paris, le 15 mai 1766.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Du côté de sa mère, elle a pour grand-père Antoine Delaborde, un parisien d'abord maître paumierModèle:Note tenant un billard puis oiselier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>L'histoire de sa famille maternelle est traitée dans le chapitre IV de la première partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>. Aurore a donc une double ascendance, populaire et aristocratique, qui la marque profondément. Deux origines sociales diamétralement opposées qui expliquent la personnalité d'Aurore Dupin et son engagement politique à venir<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :Modèle:Citation bloc

Son père, Maurice Dupin, incorporé dans les rangs de l'armée révolutionnaire, effectue, de 1798 à 1808, toutes les guerres républicaines et impériales. Pendant les campagnes d'Italie, il s'éprend de Victoire Delaborde, qui partage alors la vie de l'intendant affecté aux subsistances, l'adjudant-général Claude-Antoine Collin, âgé de cinquante ans. Victoire suit Maurice à son retour en France. La mère de ce dernier, Marie-Aurore de Saxe, étant totalement opposée à leur mariage, ils se marient en catimini le Modèle:Date-, moins d'un mois avant la naissance de la future George Sand, à la mairie du Modèle:2e de Paris<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Maurice Dupin a eu auparavant une liaison avec une domestique du château de Nohant, Catherine Chatiron (1779-1866)<ref group="note">Catherine, Marie Anne Chatiron est née à La Châtre le Modèle:Date de naissance- et elle s'est mariée un an après la naissance de son fils Hippolyte, le 28 fructidor An VIII (Modèle:Date-) à Sainte-Sévère<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Sainte-Sévère - acte de mariage no 24 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>, avec Gilbert Tixier (1773-1835)<ref>Gilbert Tixier est né le Modèle:Date de naissance- à La Châtre et meurt le Modèle:Date de décès-, dans cette même commune où il exerçait la profession d'aubergiste. Archives départementales de l'Indre : État civil de La Châtre - acte de décès no 118 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Catherine Chatiron meurt dans la commune de La Châtre, le Modèle:Date-<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de La Châtre - acte de décès no 63 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, à l'âge de Modèle:Nobr.</ref>. Elle avait été engagée par la mère de Maurice le Modèle:Date- pour une rémunération de Modèle:Unité par an<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date- à La Châtre, Catherine accouche d'un fils naturel qui sera déclaré sous le nom de Pierre Laverdure<ref name="Chatiron">. L'acte de naissance précise en marge : Pierre Laverdure, fils naturel de la patrie. Si l'enfant se fait appeler plus tard Hippolyte Chatiron, son nom sera toujours officiellement Pierre Laverdur. Source, Archives départementales de l'Indre : État civil de La Châtre Modèle:Incise Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Maurice Dupin refuse de reconnaître l'enfant qui prendra pourtant plus tard le nom d'usage d'Hippolyte Chatiron (1799-1848)<ref group="note">Hippolyte Chatiron est né le 16 floréal An VII (Modèle:Date-) à La Châtre<ref name="Chatiron"/>. Attaché à l’école royale de cavalerie de Saumur, il rejoint en 1816 son régiment de hussards mais il quitte l'armée en 1822, peu de temps après avoir été nommé maréchal des logis. Hippolyte se marie à Paris le Modèle:Date- à l'église Saint-Étienne-du-Mont avec Marguerite-Émilie de Villeneuve<ref>Nom de famille également orthographié Devilleneuve, à ne pas confondre avec la famille de René Vallet de Villeneuve, cousin de George Sand.</ref>. Il s'installe à Montgivray, non loin de Nohant, dans le château appartenant à son épouse après avoir intenté des poursuites en expropriation à l'encontre de son beau-père, Charles de Villeneuve. Le couple a un seul enfant, une fille nommée Léontine, née le Modèle:Date de naissance- à Montgivray. Hippolyte Chatiron fait partie des habitués de Nohant qu'Eugène Delacroix côtoie lors de ses séjours chez George Sand. Hippolyte Chatiron meurt à l'âge de Modèle:Nobr le Modèle:Date de décès-, à Montgivray<ref>L'acte de décès précise : Pierre Laverdure dit Hippolyte Chatiron. Source, Archives départementales de l'Indre : État civil de Montgivray - acte de décès no 20 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. L'Académie du Berry mentionne : Modèle:Citation<ref>Consulter le site de l'Académie du Berry : Modèle:Référence web.</ref>. Leur fille Léontine épouse à Montgivray, le Modèle:Date-, Théophile Simonnet, avoué et conseiller municipal à La Châtre. De cette union, sont nés trois enfants : René (1844-1897), Edmé (1848-1935) et Albert (1851-1926). Léontine Chatiron meurt à Bourges, le Modèle:Date de décès-, à l'âge de Modèle:Nobr.</ref>. Marie-Aurore de Saxe congédie Catherine Chatiron, mais fait élever l'enfant par le précepteur de Maurice, Jean-Louis François Deschartres<ref>Jean-Louis François Deschartres est né à Laon le Modèle:Date-. Clerc tonsuré, il est engagé par Marie-Aurore de Saxe et devient son homme de confiance. Il est le maire de Nohant sous le Premier Empire et exerce la profession de précepteur, successivement de Maurice Dupin de Francueil, d'Hippolyte Chatiron et d'Aurore Dupin. Il quitte Nohant le Modèle:Date- après l'élection au poste de maire, de Casimir Dudevant. Jean-Louis Deschartres meurt le Modèle:Date- dans un asile pour vieillards, la Maison royale de santé du [[Ancien 5e arrondissement de Paris|Modèle:5e ancien]] à Paris. Source des Archives de Paris : État civil - acte de décès reconstitué du [[Ancien 5e arrondissement de Paris|Modèle:5e ancien de Paris]]. Cote du document : V3E D/438. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.</ref>.

Les trois premières années de la vie d'Aurore Dupin s'écoulent dans le petit logis de ses jeunes parents, rue de la Grange-Batelière. En Modèle:Date-, malgré la désapprobation de son mari vu la longueur du voyage, la situation militaire espagnole, et l'état de sa femme enceinte de sept mois, Victoire entreprend de rejoindre, avec sa fille Aurore, son mari en garnison à Madrid. Dans le palais de Godoy, Joachim Murat témoigne beaucoup d'affection à l'enfant. Le Modèle:Date- à Madrid, Victoire donne naissance à un fils, Auguste, né aveugle.

À la suite de la retraite d'Espagne, la famille retourne dans l'Indre, chez la grand-mère paternelle. Aurore découvre pour la première fois le château de Nohant. Malheureusement, son petit frère ne va pas survivre au voyage et meurt dans la propriété, le Modèle:Date-. Une semaine plus tard, Maurice Dupin meurt accidentellement d'une chute de cheval à la sortie de La Châtre, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Saut

Adolescence à Nohant

Fichier:Marie-Aurore Dupin de Francueil (1815).jpg
Aurore Dupin de Francueil (1748-1821), née Marie-Aurore de Saxe, et sa petite-fille, Aurore Dupin et future George Sand, reçoivent le général Alphonse de Colbert (1776-1843), au château de Nohant, en 1815. Peinture d'Alphonse Lalauze.
Fichier:Aurore Dupin enfant (1810).jpg
Aurore Dupin en 1810 par sa grand-mère Marie-Aurore de Saxe. Musée de la vie romantique à Paris.

Aurore grandit à Nohant, tout d'abord avec sa mère et sa grand-mère, tiraillée entre les deux femmes, tant affectivement qu’éducativement. Sa grand-mère souhaite la prendre en charge mais sa mère hésite à lui laisser, souhaitant d'un coté vivre avec ses deux filles (elle a eu auparavant une fille naturelle, Caroline Delaborde) mais doutant d'un autre de sa capacité financière à leur offrir l'équivalent. Aurore est déchirée, notamment à l’idée de se séparer de sa mère : Modèle:Citation bloc

Sous l'égide de l'abbé de Beaumont, grand-oncle d'Aurore et Modèle:Citation, un compromis est trouvé et l'engagement est pris par écrit le Modèle:Date-<ref name="Nathalie_Desgrugillers">Modèle:Ouvrage.</ref>. Marie-Aurore de Saxe a la responsabilité de l'éducation d'Aurore qui passera la majeure partie de l'année à Nohant, sa mère pouvant s'y rendre l'été. L'hiver, Marie-Aurore de Saxe vient passer la mauvaise saison rue des Mathurins à Paris, à proximité du logement de Victoire. Victoire reçoit en retour une rente de sa belle-mère, augmentée par une compensation financière<ref name="Nathalie_Desgrugillers" />. La grand-mère confie Aurore au précepteur et homme de confiance Jean-Louis François Deschartres<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>, qui l’élève avec son demi-frère Hippolyte. Malgré un droit de visite, la mère n'a pas la permission d'emmener sa fille chez elle. L'application des accords est encore plus restrictive vis-à-vis de Caroline Delaborde<ref group="note">Caroline Delaborde, née à Paris le 20 ventôse An VII (Modèle:Date-) est la fille naturelle de Victoire-Sophie Delaborde. Son père serait l'adjudant-général Claude-Antoine Collin, selon l'historien et généalogiste Joseph Valynseele. Elle est élevée avec Aurore jusqu'à la mort de Maurice Dupin. Caroline épouse à Paris le Modèle:Date-, Pierre-Jean Nicolas Cazamajou (1787-1864) dont elle aura un fils prénommé Oscar (1822-1891). Elle est restée en relation avec sa demi-sœur Aurore Dupin. Par ailleurs, Oscar Cazamajou, fils de Caroline Delaborde et René Simonnet, fils de Léontine Chatiron, sont les deux témoins qui déclarent le décès de la romancière à la mairie de Nohant-Vic, le Modèle:Date-<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Nohant-Vic - acte de décès no 12 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Caroline Delaborde meurt à Châtellerault au domicile de son fils, deux ans après George Sand, le Modèle:Date-<ref>Archives départementales de la Vienne : État civil de Châtellerault - mention extraite de l'acte de décès no 307 - Archives départementales, 30 rue des Champs-Balais 86000 Poitiers.</ref>.</ref>, la fille aînée de Victoire, qui ne doit pas approcher sa demi-sœur Aurore et encore moins venir au domicile parisien de Madame Dupin de Francueil. Mais un incident se produit au cours de l'hiver 1810-1811 car Caroline se présente chez Marie-Aurore malgré l'interdiction. Elle est chassée sans ménagement par la maîtresse de maison<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Aurore est traumatisée par cette injustice et en tombe malade. Prise de remords, Marie-Aurore décide d'emmener elle-même sa petite-fille, une fois rétablie, chez Victoire. Au moment du retour à Nohant, Marie-Aurore propose à Victoire de les accompagner, pour ne pas perturber davantage sa fille.

George Sand restera attachée toute sa vie à Nohant et à la campagne où elle peut s'échapper dans la nature pour laisser s'épanouir son imagination. Elle reprendra le thème de la vie pastorale dans ses romans champêtres<ref>Chapitres XV et XVI de la deuxième partie et dans les chapitres I à IX de la troisième partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Aurore devenant peu assidue et rebelle, sa grand-mère la met en pension au couvent des Filles-Anglaises de Paris pour parfaire son enseignement, du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="Nathalie_Desgrugillers"/>,<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Chapitres X à XIV de la troisième partie et dans les chapitres I et II de la quatrième partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle traverse une crise de mysticisme dans cet établissement religieux, où sa mère et sa grand-mère étaient emprisonnées sous la Terreur. Marie-Aurore de Saxe, imprégnée des idées du siècle des Lumières, ne tarde pas à la retirer du cloître et la fait revenir à Nohant. La santé de sa grand-mère décline. Consciente que son temps lui est compté, Marie-Aurore a pour dessein de marier sa petite-fille au plus tôt et de la faire son unique héritière, tant de ses biens que des terres et du domaine de Nohant<ref name="Nathalie_Desgrugillers"/>. Au mois de Modèle:Date-, un projet de mariage est envisagé avec l'un des cousins d'Aurore, Auguste Vallet de Villeneuve<ref>Modèle:Ouvrage.
Une réédition de l'ouvrage permettra de corriger le prénom du prétendant à la suite d'une confusion avec le frère d'Auguste Vallet de Villeneuve (1779-1837) : René, François Vallet de Villeneuve (1777-1863) époux d'Apolline de Guibert (1776-1852) et propriétaire du château de Chenonceau.</ref>, veuf depuis 1812 de Laure de Ségur et propriétaire du marquisat du Blanc. Mais il est âgé de 42 ans, alors que sa promise n'a que 16 ans.

Marie-Aurore de Saxe prodigue la plus grande attention à sa petite-fille, et lui fait découvrir Jean-Jacques Rousseau. Cette affection est réciproque, Aurore apprécie sa grand-mère, à l'esprit délicat et cultivé. L'enfant complète son instruction par la lecture. Si Jean-Jacques Rousseau la fascine, d'autres philosophes captivent la jeune prodige : Chateaubriand à travers le Génie du christianisme, mais également Aristote, Condillac, Montesquieu, Blaise Pascal, Jean de La Bruyère, Montaigne, Francis Bacon, John Locke, Leibniz, ainsi que les poètes Virgile, Alexander Pope, John Milton, Dante, et William Shakespeare. Marie-Aurore de Saxe meurt le Modèle:Date- à Nohant-Vic<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Chapitre VI de la quatrième partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>, quelques mois après une attaque d'apoplexie. Ses ultimes paroles sont pour sa petite-fille : Modèle:Citation. Au lendemain de l'enterrement de Madame Dupin de Francueil, la mère d'Aurore arrive à Nohant afin de prendre connaissance des dernières volontés de la défunte. Le frère aîné d'Auguste, le comte René, François Vallet de Villeneuve, possesseur du château de Chenonceau, est désigné pour être le tuteur d'Aurore, mineure et seule légataire à la mort de sa grand-mère. La lecture du testament provoque une violente colère de la mère d'Aurore. Toute la rancœur accumulée pendant des années se déchaîne brutalement à l'encontre de sa belle-mère et de René Vallet de Villeneuve<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle exige que sa fille vienne vivre avec elle à Paris et c'est la rupture avec la famille paternelle. Aurore quitte Nohant avec sa mère, le Modèle:Date-.

D'Aurore Dupin à la baronne Dudevant

Fichier:Jean-Louis François Deschartres (1761-1828) Correspondance 1822.jpg
Jean-Louis François Deschartres indique dans une correspondance en date du Modèle:Date- à Nohant que Sophie, Victoire Dupin à propos d'Aurore n'avait qu'une hâte, celle :
Modèle:Citation.

Les relations entre la mère et la fille deviennent vite conflictuelles. Au printemps 1822, Victoire confie Aurore à des amis de Maurice Dupin, James et Angèle Roettiers du Plessis, qui vivent avec leurs cinq filles dans le château du Plessis-Picard près de Melun. Elle reste plusieurs mois dans cette famille, où règne une excellente ambiance, et y rencontre François Casimir Dudevant, avocat à la cour royale, qu'elle épouse à Paris le Modèle:Date-<ref>Archives de Paris : État civil - Acte de mariage reconstitué. Cote du document : V3E/M 344. Archives de Paris 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.</ref>. La mère d'Aurore a la présence d'esprit d'imposer le régime dotal, Aurore conservant sa fortune personnelle de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et doit recevoir de son mari une rente de Modèle:Unité par an pour ses besoins personnels.

Dans une longue correspondance adressée à une Modèle:Citation, en date du Modèle:Date- à Nohant, soit quelques jours après le mariage de la jeune Aurore, Jean-Louis Deschartres explique que la mère n'avait qu'une hâte, se délivrer de sa fille au plus tôt<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :Modèle:Citation bloc

Victoire se désiste alors de la tutelle de sa fille le Modèle:Date- au profit de Casimir Dudevant et les époux s’installent à Nohant<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Chapitre VIII de la quatrième partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour Aurore, ce mariage est l'occasion de gagner sa liberté, mais c'est oublier que les femmes mariées sont à cette époque traitées en mineures de leur mari. Aurore va vite comprendre qu'elle reste enfermée dans sa condition de vassale et que Casimir, comme ses nombreux prétendants, ne voit en elle que la riche héritière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Premières liaisons, premiers voyages

Le Modèle:Date-, Aurore donne naissance à son fils Maurice (1823-1889) à Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1824, chez les du Plessis, Casimir gifle Aurore en public pour un motif futile<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Les premières fêlures du couple apparaissent et Aurore se rend compte que tout la sépare de son époux, grossier, peu cultivé, à l'éducation si dissemblable, dont les goûts diffèrent totalement des siens. Le hasard d'une rencontre en Modèle:Date-, lors d'un voyage avec Casimir à Cauterets dans les Pyrénées, permet à la jeune femme de renaître.

Aurore fait la connaissance d'Aurélien de Seze, avocat de talent, substitut au tribunal de Bordeaux et neveu du défenseur de Louis XVI. Séduisant, intelligent, Aurélien a conquis le cœur d'Aurore, le temps d'une courte histoire d'amour, passionnée et platonique<ref name="gall">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils échangent une importante correspondance, mais leurs rencontres sont rares et Aurore vient de retrouver un ami de jeunesse.

Au cours de ses séjours à Nohant, elle noue une liaison avec Stéphane Ajasson de Grandsagne, originaire de La Châtre, de 1827 à 1828<ref name="gall"/>. La rumeur publique rattrape les amants et compromet l'équilibre précaire des époux Dudevant. Le Modèle:Date-, à Nohant, Aurore met au monde une fille, Solange (1828-1899), dont la paternité est empreinte d'incertitude, du fait de la fréquentation d'Aurore avec Stéphane Ajasson de Grandsagne<ref>Site George Sand : Modèle:Référence web.</ref>. De son côté, Casimir se met à boire, devient odieux et entretient des relations avec les servantes<ref name="WKarénine_286">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

La situation conjugale se dégrade et les époux font chambre à part. Aurore veut son indépendance, souhaite travailler et gérer ses biens propres. Au mois de Modèle:Date-, une scène éclate entre Casimir et Aurore. Elle vient de découvrir le « testament » de son mari qui se résume à des critiques venimeuses et des rancunes envers sa femme. Leur séparation est inévitable Modèle:Incise et elle est prononcée par le tribunal de La Châtre en faveur de l'épouse le Modèle:Date-. Cette juridiction reconnaît que sont prouvés les Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Face à la grande fermeté de son épouse, Casimir Dudevant s'incline et ne veut surtout pas perdre l'usufruit des possessions d'Aurore. Elle décide de vivre alternativement entre Paris et Nohant. Casimir doit lui verser une pension de Modèle:Unité prévue par leur contrat de mariage<ref name="WKarénine_286"/>. Dans un premier temps, Solange et Maurice restent auprès de leur père à Nohant. Une fois établie à Paris, Aurore emmène sa fille chez elle et Casimir Dudevant se laissera convaincre par la suite, de confier Maurice à sa mère<ref name="WKarénine_286"/>. Le demi-frère d'Aurore, Hippolyte Chatiron, semble avoir joué un rôle dans le conflit qui oppose sa sœur et son beau-frère Casimir Dudevant, dont il partage le penchant pour la boisson et les fêtes<ref name="WKarénine_286"/>.

Modèle:Images

La naissance et la jeunesse de George Sand

Fichier:Indiana, George Sand (Calmann-Lévy).jpg
Couverture d'une édition parue chez Calmann-Lévy.
Fichier:Marie Dorval (1798-1849).jpg
Marie Dorval, actrice célèbre. Lithographie de Paul Delaroche en 1831.

Les 27, 28 et Modèle:Date- - journées dites les Trois Glorieuses - les insurrections parisiennes renversent les Bourbons. L'engagement politique d'Aurore Dupin et sa prise de conscience débutent véritablement à cette période. Jusqu'alors, Aurore Dupin ne s'intéresse guère à la politique. Sa sensibilité est même bonapartiste, en raison du souvenir de la carrière militaire de son père. Elle s'est opposée, avec son époux Casimir Dudevant, au candidat royaliste lors des élections censitaires de 1827 en soutenant activement le candidat républicain, Duris-Dufresne à La Châtre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, Aurore Dupin rencontre Jules Sandeau au château du Coudray à Verneuil-sur-Igneraie. Une rencontre qui marque la jeune Aurore, et qui va influer sur sa destinée. Le Modèle:Date-, elle quitte Nohant pour rejoindre à Paris une petite société de jeunes Berrichons, férus de littérature romantique et qu'elle fréquentait déjà dans l'Indre : Charles Duvernet, Alphonse Fleury et Jules Sandeau. Dans ce Paris de 1831, en pleine effervescence romantique après la révolution de Juillet, où les jeunes artistes et poètes du quartier latin portent des costumes extravagants, Aurore mène une vie de bohème avec ses compagnons, allant dans les théâtres, les musées et les bibliothèques. Ayant obtenu de la préfecture de police de l'Indre une permission de travestissement<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, elle adopte un costume masculin, plus pratique et moins coûteux. Elle endosse une « redingote-guérite », se noue une grosse cravate en laine, se fait couper les cheveux jusqu'aux épaules, et porte un chapeau de feutre mou<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Chapitre XIII de la quatrième partie de son autobiographie : Modèle:Ouvrage.</ref>. Aurore affiche sa liaison avec Jules Sandeau. Ensemble, ils commencent une carrière de journalistes au Figaro, sous l'œil sévère mais bienveillant d'Henri de Latouche, le directeur du journal. Ils écrivent en commun un roman, Rose et Blanche, publié sous le pseudonyme de J. Sand<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:George Sand plaque, 31 rue de Seine, Paris 6.jpg
Plaque au n°31 rue de Seine (Paris), où elle vit en 1831.

Le roman Rose et Blanche est ébauché par Aurore, mais refait entièrement par Jules Sandeau. L'artiste Alcide-Joseph Lorentz, ami de George Sand, illustre la couverture de ce premier roman<ref group="note">Alcide-Joseph Lorentz participe à l'illustration de nombreux ouvrages dont le premier roman de George Sand, Rose et Blanche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sand et Lorentz s'écrivent encore en 1869.</ref>. L'ouvrage se voit attribuer, par une fantaisie d'Henri de Latouche, le nom d'auteur de Jules Sand<ref>Voir à ce propos, sur le site George Sand : Modèle:Référence web.</ref>, qui évoque non seulement Jules Sandeau, mais aussi Karl Sand, l'étudiant bavarois assassin d'August von Kotzebue. Ce livre connaît un certain succès, au point qu'un autre éditeur se présente et commande un prochain roman sous le même nom. Aurore propose le manuscrit d'un livre qu'elle vient d'écrire à Nohant durant l'hiver 1831-1832. Elle veut le donner sous le même pseudonyme mais Jules Sandeau, par modestie, n'accepte pas la paternité d'un livre auquel il est totalement étranger. Henri de Latouche est consulté et tranche par un compromis : le nom de Sand est conservé pour satisfaire l'éditeur et le prénom est modifié pour distinguer les deux auteurs. Aurore prend celui de George, qui lui semble Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Étymologiquement, George signifie en effet « celui qui travaille la terre »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sans le s final du prénom, elle joue sur l'ambiguïté et l'androgynie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa première œuvre personnelle, Indiana, est publiée le Modèle:Date- sous le nom de G. Sand et tous ses romans ultérieurs le seront sous le pseudonyme de George Sand qu'elle adopte définitivement.

Valentine, composée à Nohant et achevée pendant l'été de 1832, est éditée trois mois après Indiana. Ces deux romans assurent la renommée de l'écrivain et améliorent beaucoup sa situation financière. Elle quitte son petit logement du cinquième étage du quai Saint-Michel pour aller s'installer au no 19 quai Malaquais, dans la « mansarde bleue », un appartement plus confortable, seulement au troisième étage, même si sous les toits<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. François Buloz, le directeur de la Revue des deux Mondes, lui assure par contrat une rente annuelle de Modèle:Unité en échange de trente-deux pages d'écriture toutes les six semaines. Au début de 1833, elle rompt avec Jules Sandeau, coupable d'une infidélité, mais surtout qu'elle juge « paresseux, nonchalant, sans volonté ». Elle a une brève relation avec Prosper Mérimée, très décevante et qu'elle regrette amèrement, celui-ci ayant échoué à la « guérir » de sa frigidité. Pour ne rien arranger, George a raconté ce fiasco à Marie Dorval, qui a partagé l’histoire avec Dumas père qui s’est empressé d’aller la raconter partout, causant le plus grand tort à sa réputation de virilité<ref name="Freusti">Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est une période sombre pour George Sand, démoralisée par ces deux déceptions. Le Modèle:Date-, paraît Lélia, une œuvre lyrique, allégorique et très originale, dont le succès est prodigieux<ref name="alr117">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1832, George Sand, passionnée de théâtre, envoie une lettre à la comédienne Marie Dorval, dont elle admire le talent<ref>Marie Dorval deviendra la maîtresse de Jules Sandeau en 1838.</ref>. Celle-ci lui répond par une invitation à dîner. C’est le début d’une profonde amitié qui lient les deux femmes. Leurs échanges de correspondance donnent la mesure de leur attachement mutuel. Ainsi le Modèle:Date-, George Sand écrit à Marie Dorval : Modèle:Citation et Marie de lui répondre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Leur relation fait l'objet de médisances à Paris, d'autant qu'elles comptent parmi les personnalités féminines les plus en vue. Gustave Planche écrit à Sand de se méfier de cette Modèle:Citation, tandis qu'Alfred de Vigny, amant de Dorval, la conjure : Modèle:Citation Missive restée sans suite<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, Marie Dorval collabore à l'écriture de Cosima<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pièce de théâtre de George Sand créée le Modèle:Date- à la Comédie-Française, avec la célèbre comédienne dans le premier rôle<ref>Pour une lecture amoureuse de cette relation, consulter l'ouvrage : Modèle:Ouvrage.</ref>. La solidité de leur relation, fort probablement amoureuse au début et qui fait scandale, ne faiblira jamais et George Sand comblera de bienfaits la famille de Marie Dorval à la mort de celle-ci<ref>Modèle:Article.</ref>.

Alfred de Musset

Fichier:George Sand (1804-1876) A.jpg
« George Sand habillée en homme » le Modèle:Date- par Eugène Delacroix. La romancière vient de se couper les cheveux après sa rupture avec le poète Alfred de Musset. Le tableau est commandé par François Buloz, le rédacteur en chef de La Revue des deux mondes.
Musée national Eugène-Delacroix.
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Alfred de Musset par Charles Landelle.

Modèle:Images

Fichier:Naya, Carlo (1816-1882) - n. 88a - Venezia - Riva degli Schiavoni.jpg
Venise - Façade de l'hôtel Danieli, sur le quai des Esclavons, photographie de Carlo Naya.
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George Sand et la comtesse Marie d'Agoult dans une loge au théâtre le Modèle:Date-, par Mathilde Odier née de Laborde (1815-1904).

George Sand rencontre pour la première fois Alfred de Musset le Modèle:Date-, lors d'un dîner organisé par François Buloz pour ses collaborateurs de la Revue des deux Mondes, au restaurant Lointier, no 104 rue Richelieu à Paris<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. À la fin du mois de juillet, ils sont amants et Musset s'installe chez George Sand, quai Malaquais. Le couple se rend à Fontainebleau où ils séjournent du 5 au Modèle:Date- à l'hôtel Britannique au no 108 rue de France<ref>Les amis de George Sand : Modèle:Référence web.</ref>. Une nuit, lors d'une promenade en forêt aux gorges de Franchard, Musset est la proie d'une hallucination, croyant voir apparaître son double. Cette scène est évoquée dans le roman Elle et Lui et décrite également par Musset dans la Nuit de Décembre<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Ils conçoivent le projet d'un voyage en Italie. Ils partent le Modèle:Date- et font une partie de la traversée en compagnie de Stendhal, rencontré à Marseille et qui rejoint son poste de consul à Civitavecchia. À Gênes, George Sand souffre de fièvre et dysenterie. Ils parviennent à Venise le Modèle:Date- et descendent à l'hôtel Danieli, le Modèle:Date-. Alors que George Sand est toujours souffrante et doit rester alitée deux semaines, Musset reprend sa vie de noctambule et s'abandonne à tous les plaisirs. Déjà à Gênes et à Florence, George Sand s'est plainte des inconduites de son compagnon et décide de lui fermer sa porte à Venise<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Alfred de Musset tombe gravement malade à son tour, atteint d'une fièvre accompagnée de crises de délire. Les ressentiments oubliés en de tels instants, George Sand est à son chevet<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Elle fait appel aux soins d'un jeune médecin, Pietro Pagello, qui diagnostique une fièvre typhoïde. George Sand s'éprend de Pagello, alors que la santé de Musset s'améliore. Sa guérison assurée, Pagello lui avoue sa passion pour George Sand. Musset, stoïque, leur conserve son amitié, quitte Venise le Modèle:Date- et rentre en France<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il continue néanmoins d'entretenir une correspondance avec George Sand et celle-ci, restée avec Pagello, travaille à plusieurs ouvrages<ref> Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Elle écrit Mattea, Leone Leoni, André, Jacques, les premières Lettres d'un voyageur, puis revient en France avec Pagello.

Le Modèle:Date-, ils arrivent à Paris et Musset informé de leur retour, supplie George Sand de lui accorder une entrevue. Elle exauce son vœu et le revoit dès le Modèle:Date-. Chacun se reproche d'avoir perdu le bonheur par sa propre faute. Les remords de George Sand sont tels qu'elle songe au suicide<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Conscients de ne pouvoir revenir en arrière, ils décident de s'éloigner l'un de l'autre et de quitter Paris le Modèle:Date-, Musset à Bade et Sand à Nohant. Quant à Pagello, malgré une invitation pour accompagner la romancière au Berry, il choisit de rester dans la capitale. De son exil en Allemagne, Musset envoie des lettres enflammées à George Sand qui renoue avec le poète de retour en France, le Modèle:Date-. Pagello, jaloux, repart pour l'Italie. Mais leur nouvelle liaison ne fait que raviver les souffrances, les querelles et les reproches, qui les consument. Leur union n'est plus supportable et c'est Musset, fatigué, qui rompt le premier, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. George Sand est désespérée, tente une réconciliation mais Musset ne répond pas à ses lettres. Elle décide de couper ses cheveux dans un accès romantique et de lui envoyer cette preuve d'amour, gage de sa peine profonde.

Elle rencontre, à la fin du mois de Modèle:Date-, le peintre Eugène Delacroix, à la suite d'une demande de son éditeur François Buloz. Ce dernier souhaite en effet faire connaître à ses lecteurs, par un portrait, la romancière qui écrit dans son journal depuis 1833. Delacroix immortalise George Sand, le visage empreint de tristesse. L'écrivaine est vêtue en costume d'homme et montre ses cheveux coupés. Au cours de cette période douloureuse, George Sand tient un journal intime ; en date du Modèle:Date-, elle s'adresse directement à Musset<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

Modèle:Citation bloc

À la réception du colis et de son contenu, Alfred de Musset fond en larmes. En ce début du mois de Modèle:Date-, Sand et Musset renouent leur idylle. Sand, triomphante, écrit à Alfred Tattet, le confident de Musset : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le Modèle:Date-, le couple assiste à une représentation de Chatterton de Vigny à la Comédie-Française. Leur relation se poursuit, marquée par des plaintes, des remontrances, des récriminations, jusqu'à une nouvelle rupture le Modèle:Date-, à l'initiative de George Sand cette fois-ci<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Cette relation inspire à George Sand les trois premières Lettres d'un voyageur et à Musset La Confession d'un enfant du siècle ainsi qu'Adieu. Après la mort d'Alfred de Musset, George Sand fait paraître en 1859 Elle et lui pour raconter leur histoire. Le frère d'Alfred, Paul de Musset, riposte en publiant Lui et elle et Louise Colet, qui eut une liaison avec Alfred de Musset, renchérit par un Lui. Modèle:Saut

Michel de Bourges

George Sand entreprend les procédures judiciaires à l'encontre de son mari, Casimir Dudevant. Les rapports entre les époux se sont envenimés à cause du train de vie dispendieux de Casimir qui s'est engagé dans des opérations hasardeuses. George Sand craint à juste titre, qu'il ne provoque sa ruine. Des amis lui recommandent le célèbre avocat républicain Louis Michel, pour plaider sa séparation définitive avec le baron Dudevant. L'avocat, plus connu sous le pseudonyme de sa ville, Michel de Bourges, est doué d'un grand talent oratoire et intervient dans les procès politiques de la monarchie de Juillet. Le Modèle:Date-, George Sand le rencontre dans l'ancienne capitale du Berry et lui expose son affaire. Michel venait de lire son roman Lélia et sous le charme de George Sand, lui offre une plaidoirie impressionnante, en arpentant les rues de Bourges toute une nuit. La séduction est réciproque, George Sand le retrouve en mai à Paris et ils deviennent amants<ref name="chr">Modèle:Ouvrage.</ref>. Avec Michel de Bourges commence une double passion, amoureuse et politique. Avec lui, envolée cette « frigidité » imprudemment avouée dans la première édition de Lélia, vite expurgée<ref name="Boisdeffre">Modèle:Ouvrage.</ref>. Michel convertit également George Sand, déjà sensible aux opinions républicaines, aux idées socialistes<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. L'engagement de cette dernière est tel que son appartement parisien est transformé en cénacle républicain et par voie de conséquence, sous surveillance policière. Michel gagne le procès en séparation de George Sand, au terme d'une longue procédure, le Modèle:Date-<ref>Le détail de la procédure se trouve dans l'ouvrage de : Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il promet à George Sand de vivre avec elle, mais c'est un homme marié et qui va le rester. En raison de sa peur de sa femme et de la forte personnalité de la romancière, il rompt leur liaison délétère en Modèle:Date-. Cette séparation douloureuse déstabilise George Sand et les liaisons qui suivent restent sans lendemain : Félicien Mallefille le précepteur de son fils Maurice<ref name="chr"/>, Charles Didier, ou l'acteur Bocage. Ce dernier lui restera fidèle en amitié.

George Sand dédie la sixième des Lettres d'un voyageur à Éverard, surnom qu'elle donne à Michel de Bourges. Il lui inspire également le personnage de l'avocat Simon, dans le roman du même nom en 1836<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Un autre ouvrage intitulé Engelwald le Chauve n'est pas sans évoquer Michel de Bourges, mais l'œuvre ne sera jamais publiée et le manuscrit est détruit en 1864 par l'auteure<ref>Site de l'association Michel de Bourges : Modèle:Référence web.</ref>.

Durant cette période George Sand se rapproche de Frédéric Girerd. Il est déjà un ami de Michel de Bourges et, comme lui, est avocat et homme politique. Il devient un ami et confident de George Sand et ils conserveront leurs liens par la suite<ref>Correspondances 1832-1835 des éditions Garniers qui regroupe toutes les lettres envoyés par George Sand pendant cette période.</ref>,<ref>Girerd (Frédéric) dans George Sand - Table alphabetique des correspondants et des noms mentionnes dans la correspondance.</ref>,<ref>Frédéric Girerd, un intime de George Sand</ref>.

Franz Liszt et Marie d'Agoult

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Franz Liszt par Henri Lehmann (1839).

Alfred de Musset présente George Sand à Franz Liszt, compositeur, pianiste virtuose, professeur de musique d'Herminie, la sœur du poète. Franz Liszt est transporté par le mouvement de 1830, influencé par les idées saint-simoniennes et enthousiasmé par Lamennais. La lecture de Leone Leoni, transposition de Manon Lescaut dans le mode romantique, a fait de lui un admirateur de George Sand<ref> Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Leur relation restera purement amicale. Le célèbre pianiste a un élève de talent, Hermann Cohen, qu'il introduit dans le cercle parisien où se retrouvent écrivains et musiciens. En 1834, George Sand et l'abbé Lamennais font ainsi la connaissance du protégé de Liszt, qui s'accroche à son mentor, et sont tous deux charmés par le jeune garçon<ref name="Richard Cross">Modèle:Article.</ref>. Franz Liszt le surnomme Puzzi, traduction de « mignon » en allemand et la romancière commence à parler de lui comme le mélancolique Puzzi. L'enfant, promis à une brillante carrière artistique, rencontre régulièrement George Sand qui lui prodigue beaucoup d'affection et le considère comme un second fils<ref name="Richard Cross"/>.

Le Modèle:Date-, George Sand part de Nohant avec ses enfants, pour se rendre en Suisse où l'attendent ses amis Franz Liszt et Marie d'Agoult<ref name="chr"/>. Marie a quitté son mari et sa fille pour rejoindre Franz Liszt à Genève en Modèle:Date- et la passion qui les unit plaît à George Sand. Il s'agit du second séjour de l'écrivain dans les Alpes. Franz et Arabella, pseudonyme romantique de Marie d'Agoult, accompagnent George Sand dans son périple qui commence par l'étape de Chamonix, avec leur protégé Hermann Cohen. Adolphe Pictet, professeur d'Histoire des littératures modernes à l'Académie de Genève et major d'artillerie de l'armée Suisse, se joint également au groupe. Cette excursion de quinze jours à dos de mulet se déroule en divers lieux : Genève, Chamonix, le glacier des Bossons, le précipice de la Tête-Noire par le Col de la Forclaz, Martigny, Fribourg et sa cathédrale Saint-Nicolas aux orgues réputées, et la Mer de Glace<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au mois d'Modèle:Date-, George Sand s'installe à l'hôtel de France, rue Laffitte à Paris, où résident Liszt et Marie d'Agoult. Le salon de la comtesse d'Agoult est fréquenté par Lamennais, Heine, Mickiewicz, Michel de Bourges, Charles Didier et Frédéric Chopin<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. En février-mars et mai-Modèle:Date-, Franz Liszt et Marie d'Agoult séjournent à Nohant<ref name="chr"/>. Elle y reçoit également le peintre paysagiste Paul Huet avec qui elle correspond<ref>Voir la Correspondance George Sand, textes réunis, classés et annotés par Georges Lubin, Deuxième édition revue et corrigée, Paris, Garnier, 1964-1987.</ref>.

C'est à Franz Liszt que George Sand adresse la septième des Lettres d'un voyageur, sur Lavater et la maison déserte<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Liszt lui répond par ses trois premières Lettres d'un bachelier ès musique<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. En 1838, George Sand donne à Balzac le sujet d'un roman, les Galériens ou les Amours forcés. Ces Galériens de l'amour, sont Franz Liszt et Marie d'Agoult. C'est pourquoi George Sand ne peut écrire ce roman elle-même et le confie à Balzac. L'ouvrage figure dans la collection de La Comédie humaine sous le titre de Béatrix<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le personnage de la comtesse d'Agoult est celui de Béatrix et Liszt, celui du compositeur Conti. Quant à George Sand, elle apparaît dans le roman sous le nom de Félicité des Touches ou par son nom de plume androgyne, Camille Maupin. Les personnages sont parfaitement transparents et dans l’œuvre Félicité des Touches est toujours comparée à Béatrix et lui est préférée. On voit que l'amitié des deux femmes s'est refroidie, à cause de l'engouement de George Sand pour Frédéric Chopin<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Félicité de Lamennais

Fichier:Lancôme - Portrait de Félicité Robert de Lamennais (1782-1854), écrivain et philosophe - P848 - Musée Carnavalet (cropped).jpg
Félicité de Lamennais par L. D. Lancôme (1827).

L'abbé Félicité de Lamennais devient le démocrate chrétien qui trouve dans l'Évangile la loi de liberté, d'égalité et de fraternité, loi recueillie par les philosophes et proclamée par la Révolution. Il est excommunié après la parution de son livre Paroles d'un croyant. Lamennais a une grande influence sur Franz Liszt et George Sand<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref> qui manifeste son enthousiasme pour ce prêtre dans Histoire de ma vie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle lui déclare : Modèle:Citation. Lamennais se fixe à Paris, fonde un journal, Le Monde, auquel George Sand collabore bénévolement. Elle y publie en 1837 Ingres et Calamatta, un article destiné à faire connaître le graveur Luigi Calamatta qui réalise des portraits d'elle et la gravure Une visite aux Catacombes. Puis elle y publie un petit fragment poétique et enfin les célèbres Lettres à Marcie<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Dans ces dernières, George Sand exprime ses idées sur le mariage, l'affranchissement de la femme et son égalité avec l'homme<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. L'audace de cette œuvre a dû effaroucher Lamennais, pour qu'il commente son auteure en ces termes : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Finalement, la publication s'interrompt lorsque Lamennais abandonne la direction du Monde<ref> Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Lamennais inspire à George Sand, dans son roman Spiridion, le personnage du moine fondateur d'un couvent, chercheur intransigeant de la vérité<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le philosophe Pierre Leroux marque également de son empreinte cet ouvrage.

Pierre Leroux

Fichier:Josef Danhauser Liszt am Flügel 1840 01.jpg
Personnages assis, de gauche à droite : Alexandre Dumas, George Sand, Franz Liszt, la comtesse Marie d'Agoult. Personnages debout : Victor Hugo<ref>Victor Hugo ou Hector Berlioz ? Plusieurs versions diffèrent quant à l'identité exacte de l'artiste représenté, même si le portrait ressemble plus à Victor Hugo. Les écrivains sont assis et les musiciens debout, excepté bien sûr, Franz Liszt</ref>, Niccolò Paganini, Gioachino Rossini.
Fichier:Eugène Ferdinand Victor Delacroix 041.jpg
George Sand (esquisse) par Eugène Delacroix en 1838. Collection Ordrupgaard museum de Copenhague<ref>Ordrupgaard museum</ref>.

Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869), critique et écrivain, est le conseiller littéraire de George Sand. Il est aussi son confident, particulièrement au moment de ses amours avec Alfred de Musset. George Sand toujours en quête d'idéal et de ferveur réformatrice, demande son avis à Sainte-Beuve dans ce domaine<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Après Félicité de Lamennais, elle cherche un nouveau mentor qui pourrait satisfaire son ardeur politique. En Modèle:Date- se tient à Paris le procès de Modèle:Nombre, à la suite de la révolte des Canuts et aux insurrections de 1834 qui ont éclaté dans la capitale et différentes grandes villes de France. Ce procès monstre offre une tribune inespérée à l'opposition républicaine et les convictions de George Sand s'affirment lors de son déroulement. Face à l'échec des révoltes, elle interroge Sainte-Beuve sur Modèle:Citation. Celui-ci l'oriente vers deux hommes de doctrine : Pierre Leroux et Jean Reynaud qui participent à l’élaboration de l'Encyclopédie nouvelle. George Sand demande à rencontrer Pierre Leroux et au mois de Modèle:Date-, elle lui pose Modèle:Citation. Leroux subjugue George Sand et Modèle:Citation. Une profonde amitié naît de leur admiration mutuelle, le philosophe trouvant auprès de l’écrivain une aide matérielle importante. Elle découvre dans les principes de Pierre Leroux une synthèse des dogmes épars qu'elle emprunte au christianisme, à Jean-Jacques Rousseau, au saint-simonisme, à Michel de Bourges et à Lamennais<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Compte tenu de l'influence des idées de Pierre Leroux sur l'œuvre de George Sand, il n'est pas inutile de résumer ici sa doctrine :

  1. Modèle:Citation.
  2. Modèle:Citation.
  3. Modèle:Citation.
  4. Modèle:Citation.

Leroux s'intéresse particulièrement de ce point de vue à certaines sectes médiévales comme les Lollards, les Hussites et surtout les Taborites<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Les idées de Pierre Leroux se manifestent dans toute une série de romans de George Sand : Spiridion, Consuelo, La Comtesse de Rudolstadt, Jean Zyska, Procope le Grand, Le Meunier d'Angibault, Le Péché de Monsieur Antoine, Horace, Le Compagnon du tour de France, Jeanne. Tous ces ouvrages apparaissent comme la mise en œuvre du programme de Leroux : lutte contre le triple abus de caste, de famille, et de propriété, et prédication de la doctrine du progrès continu et de la Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. La rencontre de George Sand avec l'écrivain prolétaire Agricol Perdiguier lui inspire le personnage de Pierre Huguenin, le héros de son roman Le Compagnon du tour de France, publié en 1840<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Ce roman prêchant l'un des dogmes de la théorie de Leroux, la guerre aux préjugés de caste et l'abolition des différends entre groupes sociaux, François Buloz, le directeur de la Revue des deux Mondes, propose tant de changements et de coupures que George Sand préfère reprendre son manuscrit et le publier en volume. Un an plus tard, il refuse de faire paraître dans sa revue son nouveau roman, Horace<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

En 1841, George Sand fonde avec Pierre Leroux et Louis Viardot La Revue indépendante<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. De 1841 à 1844, elle publie dans cette revue des romans : Horace, Consuelo, Jean Zyska, Procope le Grand, La Comtesse de Rudolstadt, Isidora, ainsi que divers articles<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Elle se lie d'amitié avec des poètes prolétaires, comme le maçon Charles Poncy de Toulon, le père Magu et son gendre, le serrurier Jérôme Gilland, pour lesquels elle écrit des préfaces à leurs ouvrages. Ils apparaissent comme une preuve visible de la théorie de Leroux sur le progrès continu et la perfectibilité de l'humanité<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le père Magu inspire à George Sand le personnage d'Audebert dans son roman La Ville noire, publié en 1860<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Frédéric Chopin

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George Sand vers 1835. Pastel de Charles Louis Gratia. Collection particulière.

George Sand rencontre Frédéric Chopin dans les tout derniers mois de 1836, par l'intermédiaire de Franz Liszt et de Marie d'Agoult. Leur liaison commence au mois de Modèle:Date-. À cette époque, Eugène Delacroix peint le double portrait de Sand écoutant Chopin au piano<ref>Ce portrait est aujourd'hui divisé. Consulter la chronologie de la vie et des œuvres de George Sand, dans le catalogue de l'exposition consacrée à la romancière, qui s'est tenue à Paris du 27 janvier au Modèle:Date- : Modèle:Ouvrage.</ref>.

À la fin de l'année 1838, George Sand et ses deux enfants partent pour Majorque et Frédéric Chopin les rejoint au cours de leur trajet à Perpignan<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. À Barcelone, George Sand visite le palais de l'Inquisition en ruines. Impressionnée par les lieux, elle y fait allusion dans son roman La Comtesse de Rudolstadt<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Arrivés à Palma de Majorque, les voyageurs sont ravis par le cadre enchanteur de l'île, mais ils éprouvent de grandes difficultés pour se loger, en raison de l'absence d'hôtels et de chambres meublées. Tuberculeux, Chopin voit sa santé se détériorer. Les visiteurs sont chassés de leur logement par les Majorquins, qui craignent le caractère contagieux de la maladie. Le Modèle:Date-, George Sand et Frédéric Chopin se rendent à l'ancienne Chartreuse de Valldemossa, où ils sont hébergés dans des cellules monacales. Le site est magnifique, mais l'approvisionnement en nourriture est difficile, d'autant plus que les voyageurs sont en butte à l'hostilité des insulaires parce qu'ils n'assistent pas aux offices religieux. Le Modèle:Date-, ils quittent l'île, rejoignent Barcelone après un périple éprouvant au cours duquel la santé de Chopin se dégrade encore. Leur séjour à Marseille permet au musicien de se rétablir et à la fin du mois de mai, ils arrivent à Nohant où ils passent tout l'été<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. George Sand publie un récit de ce voyage : Un hiver à Majorque (sur ce que révèle cette expédition, se reporter au chapitre : Le voyage à Majorque).

Fichier:Square d'Orléans, 5 plaque.jpg
Plaque au Modèle:N° square d'Orléans.
Fichier:Delacroix-Nohant.jpg
Jardin de George Sand à Nohant par Eugène Delacroix, 1842-1843.
Collection du Metropolitan Museum à New York<ref>Nohant, Metropollitan</ref>.

George Sand et Chopin résident l'été à Nohant et l'hiver à Paris, d'abord rue Pigalle, puis à partir de l'automne de 1842, au square d'Orléans, rue Taitbout. En raison de la maladie de Chopin, leur liaison se transforme en une relation mère-fils<ref name="alr117"/>. Grâce à Chopin, le cercle des amis de George Sand s'élargit encore. Chopin reçoit des écrivains : Adam Mickiewicz, Julien-Ursin Niemcewicz, des musiciens : Giacomo Meyerbeer, Joseph Dessauer, Pauline Viardot et des membres de l'aristocratie polonaise en exil : Adam Jerzy Czartoryski, Delfina Potocka<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Mais Frédéric Chopin se comporte comme un compagnon absorbant et tyrannique<ref name="alr117"/>. Les malentendus deviennent fréquents, d'autant plus que les enfants de George Sand grandissent et s'imposent comme des individualités<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Maurice prend à cœur tous les désaccords entre sa mère et Chopin et les rapports entre le musicien et Maurice deviennent hostiles. À partir du printemps de 1846, George Sand héberge à Nohant une jeune cousine de sa famille maternelle, Augustine. Sa fille Solange et Chopin détestent Augustine, tandis que Maurice, son ami d'enfance, est toujours prêt à prendre sa défense<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Sur ce fond de discordes, des moments de détente sont privilégiés : pendant que Chopin improvise au piano, Solange, Augustine, et Maurice, miment des scènes et dansent des ballets comiques. Les hôtes séjournant à Nohant, comme Emmanuel Arago et Louis Blanc participent aussi à ces divertissements. Après le départ de Chopin pour Paris, ces pantomimes prennent le caractère de véritables pièces de théâtre, dans le genre de la Commedia dell'arte. Elles seront publiées en recueil<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref> et sont à l'origine du théâtre de Nohant. Ce même théâtre est décrit en détail par George Sand dans son roman Le Château des Désertes, où Maurice Sand lui inspire le personnage de Celio Floriani et Augustine celui de Cécile, qui interprète le rôle de la Donna Elvira<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Citons également Frédéric Chopin, reconnaissable à travers le personnage du prince Karol, dans l'ouvrage de George Sand, Lucrezia Floriani, édité en 1846<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Un projet de mariage s'ébauche au mois de Modèle:Date-, entre Solange Sand et un hobereau berrichon, Fernand des Préaulx<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. En Modèle:Date-, George Sand est présentée au sculpteur Auguste Clésinger pendant un séjour à Paris et elle visite son atelier. En février, George Sand et sa fille se voient proposer la réalisation de leur buste par l'artiste. Celui-ci s'éprend de Solange et la réciprocité est immédiate, alors que dans le même temps, George Sand prépare l'union de sa fille avec Fernand des Préaulx. Quelques semaines plus tard, Solange rompt ses fiançailles la veille de signer son contrat de mariage et impose son nouveau prétendant, malgré le désaveu de sa mère<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. George Sand s'incline et le Modèle:Date- et Solange épouse Auguste à Nohant<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le Modèle:Date-, le couple très endetté demande en vain une aide financière à George Sand. À la suite de sa décision, une violente altercation se produit entre Auguste Clésinger et Maurice Sand et ce, malgré l'intervention de la romancière. George Sand congédie sur-le-champ sa fille et son gendre<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. En raison de sa méfiance maladive, Frédéric Chopin donne crédit aux calomnies rapportées par Solange sur sa mère et met fin à sa liaison de dix années avec George Sand<ref>Chronologie de la vie et des œuvres de George Sand, consulter l'ouvrage de : Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

L'esprit imaginatif de George Sand transpose le tempérament de sa fille et le traitement qu'elle inflige à son premier fiancé dans Mademoiselle Merquem en 1868. Dans cet ouvrage, une jeune fille, dont le prénom masculin est féminisé, Erneste du Blossay, ressemble à Solange sous une forme caricaturale et aux traits forcés : ambitieuse, capricieuse, têtue et rusée. C'est une constante chez George Sand de faire apparaître dans son œuvre littéraire des jeunes femmes qui ne sont pas sans rappeler la personnalité de Solange<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Modèle:Images

L'engagement politique

Fichier:George Sand (1804-1876) G.jpg
George Sand en 1850. Fusain de Thomas Couture.
Fichier:George Sand 2.jpg
George Sand Traductrice.

En 1844, George Sand fonde un journal local, l'Éclaireur de l'Indre, dont le premier numéro paraît le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle publie dans ce journal plusieurs articles en 1844 et 1845, notamment la lettre d'introduction aux fondateurs le Modèle:Date-, sur les ouvriers boulangers de Paris le Modèle:Date-, la lettre d'un paysan de la Vallée Noire aux rédacteurs de l'Éclaireur écrite sous la dictée de Blaise Bonnin les 5 et Modèle:Date-, la lettre au sujet de la pétition pour l'organisation du travail le Modèle:Date-, trois articles sur la politique et le socialisme les 16, 23 et Modèle:Date-, un compte rendu de l'Histoire de dix ans de Louis Blanc le Modèle:Date-, la préface du livre de Jules Néraud : Botanique de l'enfance le Modèle:Date- suivant<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Des relations amicales s'établissent entre Louis Blanc et George Sand, qui songe même à lui faire épouser sa fille, mais ce projet échoue<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. George Sand écrit également deux articles sur l'Histoire de la Révolution de Louis Blanc, en 1847 dans le Siècle et en 1865 dans l'Avenir national<ref name="WK394">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Au mois de Modèle:Date-, Louis Blanc prie George Sand de collaborer au journal qu'il a fondé, la Réforme<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Dans ce journal paraît successivement en 1845, son roman Le Meunier d'Angibault, l'article sur la Réception de Sainte-Beuve à l'Académie et en 1848, celui sur l'Élection de Louis-Napoléon à la présidence de la République<ref name="WK394"/>. À cette époque, George Sand noue des relations épistolaires ou personnelles avec Barbès, Mazzini, Bakounine, Louis Bonaparte, Pauline Roland, les frères Étienne et François Arago<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>.

George Sand se réjouit de la chute du roi Louis-Philippe et de la fin de la Monarchie de Juillet le Modèle:Date-, affichant son engagement politique socialiste. La deuxième République est proclamée. La romancière arrive à Paris le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref> et participe aux nouveaux journaux républicains comme le Bulletin de la République, la Cause du peuple avec Louis Viardot et la Vraie République. Une émeute se produit à la suite de la manifestation du 15 mai 1848 et l'Assemblée constituante nouvellement élue, conservatrice, est envahie par la gauche républicaine. Cette insurrection est réprimée et les dirigeants socialistes sont arrêtés, dont Armand Barbès, Auguste Blanqui, Alexandre Martin surnommé « l'ouvrier Albert », François-Vincent Raspail, Pierre Leroux. Ce sont les premières arrestations politiques du régime. Face à l'échec de cette journée, George Sand se retire à Nohant le Modèle:Date-, alors que ses amis souhaitent pour assurer sa sécurité, qu'elle quitte la France pour l'Italie<ref name="George Sand_150548">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Même si George Sand se défend de toute participation à la protestation du Modèle:Date-<ref name="George Sand_150548"/>, son départ est d'autant plus nécessaire que les incarcérations se poursuivent. George Sand réside à Nohant pendant plus d'un an, où elle bénéficie de la protection bienveillante d'Alexandre Ledru-Rollin. Les événements politiques se précipitent avec la fermeture des ateliers nationaux qui engendre une insurrection le Modèle:Date-. L'armée commandée par le général Eugène Cavaignac, ministre de la Guerre investi des pleins pouvoirs par l'Assemblée, écrase dans le sang avec l'appui de la Garde nationale les insurgés du 23 au Modèle:Date-. L'échec de la Révolution de 1848 marque l'arrêt de l'activité militante de George Sand et amorce ses désillusions. Avec l'arrivée au pouvoir de Louis Napoléon Bonaparte et son coup d'État du 2 décembre 1851, ce sont de nouveau les arrestations, les déportations, la censure, qui s'abattent sur le pays. Deux cents députés sont emprisonnés dont Adolphe Thiers. George Sand décide alors de prendre fait et cause pour les condamnés et prisonniers politiques. Elle entreprend de multiples démarches en leur faveur, au cours des mois de janvier et Modèle:Date-. Elle écrit plusieurs lettres à l'Empereur qui finit par lui accorder deux audiences dont la première a lieu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. George Sand plaide pour une amnistie générale. Son geste sera vain, Napoléon III lui accorde de rares remises de peine. La censure empêche l'écrivain de s'exprimer dans la presse. De ce fait, elle manifeste sa pensée à travers ses romans, sa correspondance et le théâtre. Elle s'intéresse par ailleurs aux révoltes des peuples européens, en particulier celles d'Italie.

Alexandre Manceau

Fichier:Alexandre Manceau (1817-1865) B.jpg
Alexandre Manceau (1817-1865) vêtu de sa blouse d'artiste. Portrait d'Auguste Lehmann en date du Modèle:Date-. Musée de la vie romantique à Paris.
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La propriété de George Sand et Alexandre Manceau à Palaiseau.
Fichier:Juliette Adam (1836-1936) A.jpg
En 1858, Juliette Adam publie un essai féministe remarqué : Idées anti-proudhoniennes sur l'amour, la femme et le mariage, virulente défense de George Sand et de Marie d’Agoult. Chantre du féminisme, elle devient l'amie de George Sand qui la considère comme sa « fille adoptive ». Dès lors, Juliette intègre le cercle intime de son salon à Nohant.

En 1849, Modèle:Citation<ref name="Le dernier amour">Modèle:Harvsp</ref>, montre l'amertume de George Sand. La rupture avec sa fille Solange en 1847 est un véritable drame pour la romancière. Les disparitions se succèdent autour d'elle. Sa petite-fille Jeanne meurt en bas âge le Modèle:Date- à Pompiey, son demi-frère Hippolyte Chatiron le Modèle:Date- à Montgivray, son amie l'actrice Marie Dorval le Modèle:Date- à Paris, son ancien compagnon Frédéric Chopin le Modèle:Date- suivant, à Paris également. Après les législatives de 1849, les idées progressistes sont étouffées et la répression est féroce : interdiction des clubs, suspension des députés républicains, restrictions à la liberté de la presse, etc.<ref>Maurice Agulhon, 1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852), Paris, Éditions du Seuil, Modèle:Coll. « Points. Histoire / Nouvelle histoire de la France contemporaine, Modèle:N° » (Modèle:N°), 1973, Modèle:Nb p. (présentation en ligne)</ref>.

George Sand se replie sur elle-même. L'existence lui est cruelle et ses pensées s'assombrissent. Elle écrit à Bocage : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle termine cependant un nouveau roman champêtre, La Petite Fadette et une rencontre fin Modèle:Date- va à nouveau bouleverser sa vie : Maurice Sand présente à sa mère un ami graveur et auteur dramatique, Alexandre Manceau.

Tout semble pourtant les opposer. Il est âgé de trente-deux ans et elle de quarante-cinq. Lui est inconnu et fils d'un marchand limonadier. Elle, descendante du maréchal de Saxe, même si d'une filiation d'origine populaire par sa mère, est au faîte de sa célébrité. Alexandre Manceau se montre très attentif auprès de celle qu'il admire. Il est très vite intégré au cercle fermé de l'écrivain et participe activement aux activités théâtrales de Nohant. Intelligent, prévenant et patient, Alexandre attend son heure. George Sand officialise sa nouvelle liaison dans une correspondance adressée à son éditeur, Pierre-Jules Hetzel, à la fin du mois d'Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation bloc

George Sand s'installe dans une relation apaisée avec Alexandre Manceau et il sera, pendant quinze ans, à la fois son amant et son secrétaire<ref name="Le dernier amour"/>. Manceau rédige un journal sur des agendas à partir de 1852 et qui, pour la postérité, seront connus par ce nom (voir le chapitre : Agendas). Il commence bien souvent le texte par un Modèle:Citation et consigne le quotidien de ce ménage hors norme. George Sand complète les recueils par quelques notes. Cette liaison est prolifique pour George Sand et elle écrit, au cours de cette période, près de cinquante ouvrages, dont une vingtaine de romans et des pièces de théâtre<ref>Modèle:Article.</ref>. Il lui offre une chaumière à Gargilesse, sur les bords de la Creuse, pour abriter leurs amours. Mais c'est sans compter sur l'animosité du fils « adoré », Maurice Sand. Ce dernier n'a jamais accepté la relation entre son ami et sa mère et exige le départ de Manceau. Le couple quitte donc Nohant pour se réfugier à Palaiseau en Modèle:Date-. Malheureusement, ils ne profitent pas longtemps de cette intimité retrouvée. Alexandre Manceau a contracté la tuberculose depuis plusieurs années et sa fin est proche. Jusqu'au bout, George Sand soigne et veille Alexandre, son dernier bien-aimé. Il meurt à six heures du matin le lundi Modèle:Date- à Palaiseau, après avoir murmuré quelques mots<ref name="Le dernier amour"/>.

Alexandre Manceau est inhumé civilement dans le cimetière de l'église Saint-Martin, le mercredi Modèle:Date-, en présence d'une centaine d'ouvriers venus lui rendre un dernier hommage. Maurice a fait le voyage et soutient sa mère mais Solange est absente. Quant à la mère d'Alexandre, elle ne s'est pas déplacée, parce que son fils ne s'est pas confessé<ref name="Le dernier amour"/>. En 1867, George Sand se réinstalle définitivement à Nohant et choisit pour chambre celle qu'occupait Manceau. Au mois d'Modèle:Date-, elle vend la maison de Palaiseau. En 1886, le cimetière de Palaiseau est déplacé et la tombe d'Alexandre Manceau est détruite. Jusqu'au bout, le sort se sera acharné sur l'infortuné graveur<ref>Modèle:Article.</ref>.

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Les dernières années

Fichier:Gustave Flaubert par Pierre François Eugène Giraud.jpg
Gustave Flaubert (vers 1856).

Pour se tirer d'embarras financiers, George Sand se contraint à écrire pour le théâtre. À Nohant, il lui arrive même d'exercer les fonctions de médecin de village, ayant étudié avec son premier précepteur, le docteur Deschartres, l'anatomie et les remèdes à base de plantes. Mais elle ne se cantonne pas à Nohant, voyageant aussi bien en France, notamment chez son grand ami Charles Duvernet au château du Petit Coudray, qu'à l'étranger.

George Sand rencontre pour la première fois Gustave Flaubert, son cadet de Modèle:Nobr, le Modèle:Date- au Théâtre de l'Odéon. Mais c’est seulement en 1863 qu’ils font connaissance lors d'un des célèbres dîners littéraires au restaurant Magny. George Sand est la seule femme admise à ces fameux repas, au cours desquels elle retrouve Théophile Gautier, les frères Jules et Edmond Goncourt, Ernest Renan, Hippolyte Taine et ce sont Alexandre Dumas fils et Charles-Augustin Sainte-Beuve qui les présentèrent l'un à l'autre. Leur correspondance assidue débute cette même année et une formidable amitié s'établit entre les auteurs de Consuelo et de Madame Bovary. Un attachement indéfectible qui prend naissance à la fin de l'année précédente, en Modèle:Date-, date à laquelle est publié le roman historique Salammbô de Flaubert. Le Modèle:Date-, George Sand fustige les critiques de ses confrères, dont Sainte-Beuve, en prenant la défense de l'écrivain normand par un article enthousiaste sur trois colonnes paru dans La Presse dont le directeur est Émile de Girardin : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Flaubert très touché par sa prise de position, l'en remercie vivement et George Sand lui écrit en retour, l'invitant à venir la voir.

Elle refuse la Légion d'honneur en 1873 et répond avec humour au ministre Jules Simon qui lui propose la décoration<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :Modèle:Citation bloc

Ironiquement, son ancien époux Casimir Dudevant se la verra refuser, alors qu'il l'avait demandé quatre ans plus tôt, le Modèle:Date-, par une lettre écrite à l'empereur Napoléon III<ref>Original de la lettre dans les dossiers de la grande Chancellerie de la Légion d'honneur et copie dans la collection Charles de Spoelberch de Lovenjoul : cote E.868 / fol.80-291.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Bien entendu, Napoléon III ne donne pas suite à la demande du baron, dont la dernière motivation de son courrier au sujet des malheurs conjugaux est pour le moins surprenante. À la décharge de Casimir Dudevant, la maladie altérait ses facultés intellectuelles et devait l'emporter deux ans plus tard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le Modèle:Date- à Barbaste.

George Sand continue d'écrire un à deux romans par an, mais commence à souffrir de douleurs abdominales. Le Modèle:Date-, elle complète son testament du Modèle:Date-. Au mois d'avril son mal empire mais elle n'en parle encore à personne. Le Modèle:Date-, elle écrit à son médecin, Henri Favre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date-, les douleurs s'accentuent, la souffrance est difficilement supportable. Son fils Maurice arrive à Nohant et demande l'intervention du docteur Gustave Papet, l'ami fidèle de George Sand. La famille se rend également au domaine. D'abord sa fille Solange Clésinger, puis les neveux de la romancière, Oscar Cazamajou, fils de Caroline Delaborde et René Simonnet, fils de Léontine Chatiron. George Sand est à présent alitée et les médecins se succèdent à son chevet<ref name="Wladimir Karénine_1876">Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref>. Leurs soins soulagent la douleur, mais de manière ponctuelle. La fin est proche, George Sand en est consciente. Le Modèle:Date-, elle fait venir auprès d'elle ses deux petites-filles, Aurore et Gabrielle. À partir du Modèle:Date-, les symptômes s'aggravent. Le Modèle:Date-, les fidèles sont présents, tels qu'Edmond Planchut, Émile Aucante et Henri Amic. Le Modèle:Date-, George Sand est toujours lucide et demande une dernière fois ses petites-filles pour les embrasser. Le soir de ce même Modèle:Date-, elle murmure à Solange, qui lui prodigue les soins, et à sa belle-fille Lina Calamatta : Modèle:Citation<ref name="Wladimir Karénine_1876"/>. Le Modèle:Date-, vers Modèle:Nobr du matin, elle cherche du regard la lumière, Solange positionne alors le lit de sa mère vers la fenêtre. George Sand a encore la force de prononcer quelques mots et perd connaissance<ref name="Wladimir Karénine_1876"/>. Son agonie dure près de quatre heures. Elle meurt d'une occlusion intestinale dans sa Modèle:72e et son décès est constaté à dix heures du matin<ref>Archives municipales : État civil - acte de décès no 12 - Mairie de Nohant-Vic, no 23 route de la Vallée-Noire 36400 Nohant-Vic.</ref>, le jeudi Modèle:Date- au château de Nohant.

Modèle:Images

George Sand écrivaine

Modèle:Article détaillé

Genèse

Fichier:PM 103834 Nohant.jpg
Le cabinet de travail et la bibliothèque de George Sand, au château de Nohant.
Fichier:Rose et Blanche par J. Sand (1831) (A).jpg
La couverture de l'ouvrage Rose et Blanche ou La comédienne et la religieuse (Tome 4) par J. Sand.
Deux femmes sont représentées assises sur un banc dont l'une est religieuse. Signature en bas à droite de l'auteur du dessin : Lorentz.

George Sand est la seule femme du premier groupe d'écrivains du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui ont pu vivre de leur plume en France<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Pouvoir vivre de sa plume est la conséquence de l'alphabétisation de la population grâce aux lois successives en faveur de l'éducation, dont les plus importantes voient le jour avec la loi Guizot à partir de 1833, et la création des écoles dans les communes de plus de Modèle:Nobr. Tout au long de ce siècle, l'illettrisme va reculer et l'accès pour tous à l'école connait son apogée avec les lois de Jules Ferry. Dès la monarchie de Juillet, ce nouveau lectorat , composé notamment de la classe ouvrière, souhaite acquérir des ouvrages au moindre coût<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. L'industrialisation de l'imprimerie, parallèlement avec les nouvelles innovations techniques, va permettre au plus grand nombre de pouvoir lire<ref name="Mutations">Modèle:Lien archive.</ref>. Ce lectorat populaire est friand de roman, ouvrage qui permet de rêver, de s'identifier, et d'oublier des conditions de vie misérables<ref name="Littérature_populaire">Modèle:Lien archive.</ref>. Ces envies reçoivent un écho favorable avec l'émergence de nouveaux écrivains comme Victor Hugo, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas ou George Sand<ref name="Mutations"/>,<ref name="Littérature_populaire"/> qui, à travers leurs fictions, expriment aussi des prises de positions politiques et sociales contre l'ordre établi<ref>Modèle:Lien archive.</ref> : Modèle:Citation selon la citation célèbre de Napoléon Ier ou cette maxime de l'auteur britannique Edward Bulwer-Lytton en 1839 pour sa pièce, Richelieu : Modèle:Citation.

L'œuvre de George Sand est impressionnante et elle écrit sans discontinuer de 1830 jusqu'à sa mort, survenue en 1876. Sa création littéraire ne se limite pas à ses soixante-dix romans. Elle écrit aussi nombre de nouvelles, contes, pièces de théâtre, textes politiques et articles de presse.

Élève au couvent des Anglaises, la jeune Aurore Dupin adapte une pièce de Molière, Le Malade imaginaire qui lui permet d'organiser des soirées théâtrales devant la communauté religieuse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quelques années après son mariage avec François Casimir Dudevant, Aurore Dupin annonce à sa belle-mère, Gabrielle Louise de la Porte de Sainte-Gemme, baronne Dudevant (1772-1837), son intention d'écrire. Gabrielle de la Porte n'a jamais manifesté le moindre sentiment d'affection envers sa belle-fille et elle lui a interdit de compromettre son nom sur les couvertures de ses livres : Modèle:Citation, Aurore lui répond : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1829, elle fait ses premiers essais littéraires avec successivement : Voyage chez Mr. Blaise, Voyage en Auvergne et Voyage en Espagne. Cette même année au mois d'août, elle réalise un ouvrage pour une ancienne camarade de couvent, Jane Bazouin, sous le titre de La Marraine. Au début de 1830, elle écrit Histoire du rêveur et Aimée l'année suivante. Aurore demande l'avis d'un homme de lettres à la mode, Auguste Hilarion de Kératry, qui désapprouve le livre. De rage, elle brûle l'œuvre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Son premier roman, Rose et Blanche, narre l'histoire d'une comédienne et d'une religieuse avec un personnage principal au caractère déterminé. L'ouvrage projette l'amour au premier plan et le développement de l'individu au second plan. Quant aux héroïnes, leur opposition emprunte aux contradictions de l'auteure qui vient à peine de choisir entre le couvent où elle a connu une crise de mysticisme et le monde extérieur. Le roman a pour cadre les Pyrénées, où l'auteure a fait la connaissance, à Cauterets, en juillet-Modèle:Date-, d'un jeune substitut de vingt-six ans habitant Bordeaux, Aurélien de Seze. Ils se retrouvent au pays d'Albret où elle effectue plusieurs séjours à partir du mois de Modèle:Date-, dans le château de Guillery à Pompiey près de Nérac, propriété de la famille Dudevant. En marge des lieux qui servent de fond au roman Rose et Blanche, la liaison avec de Seze donne l'occasion à la jeune baronne Aurore Dudevant d'écrire le Modèle:Date- l'histoire détaillée, sur dix-huit pages grand format, de son roman d'amour avec Aurélien, intitulée : Confession de Madame Dudevant à son mari (collection Charles de Spoelberch de Lovenjoul).

Rose et Blanche est écrit de septembre à Modèle:Date- avec la participation de Jules Sandeau, amant d'Aurore. L'ouvrage est signé sous le pseudonyme de J. Sand qui évoque Jules Sandeau<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Toujours en 1831, la collaboration avec Sandeau donne le jour à la publication de plusieurs nouvelles : Molinara (non signée, publiée dans Le Figaro le Modèle:Date-), Vision (non signée, publiée dans Le Figaro le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, La Prima Donna (signée J. Sand, dans la Revue de Paris en avril), La Fille d’Albano (signée J.S., dans La Mode du Modèle:Date-) et Le Commissionnaire, œuvre posthume d'Alphonse Signol (publiée en septembre). Elle ébauche aussi au mois de Modèle:Date- un drame, Une conspiration en 1537.

La question du nom d'emprunt se pose avec le nouveau roman Indiana que George Sand écrit seule à Nohant au printemps 1832. La publication a lieu le Modèle:Date-. L'éditeur, pour des raisons commerciales évidentes, souhaite reprendre le pseudonyme Jules Sand, mais Jules Sandeau est d'un avis opposé. Henri de Latouche est sollicité et décide par un arrangement : le nom de Sand est préservé et un autre prénom serait attribué à Aurore. Cette dernière s'était pourtant rangée à l'avis de l'éditeur mais comme elle s'en explique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Romancière

Modèle:... De la carrière littéraire de George Sand, quatre périodes sont à distinguer :

Ainsi Gustave Kahn<ref>Gustave Kahn, Symbolistes et Décadents, Librairie Léon Vanier, éditeur, 1902, p. 383.</ref> écrit-il : Modèle:Cita.

Chez les romantiques, au moment où Sand commence à écrire, Modèle:Citation<ref>Citation extraite de Modèle:Article.</ref>. Indiana va à l'encontre de cette manière de voir. À travers son personnage principal, l'auteure dénonce la place réservée à la femme dans le couple bourgeois. Elle s'affirme comme la voix d’un féminisme moderne pour lequel elle ne cesse de combattre. Le roman obtient un succès immédiat.

Le Modèle:Date- est publié Lélia, une œuvre lyrique, allégorique et très originale, mais qui déchaîne les passions et par voie de conséquence, bouleverse l'existence de George Sand jusque-là si discrète. Elle est sollicitée, courtisée, enviée ou observée avec curiosité et devient un écrivain à la mode<ref>Modèle:Article</ref>. Dans ce roman, George Sand transpose son amitié pour Marie Dorval qui sert à élaborer le personnage de Pulchérie.

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Études et regards critiques

Jugements sur George Sand

De son vivant, George Sand fait l'objet d'attaques misogynes d'une grande virulence, caractéristiques des jugements masculins de l'époque sur les femmes qui prétendaient faire œuvre littéraire. Silvia Lorusso distingue trois types de misogynie littéraire. Le premier a une motivation sociale : la femme doit se consacrer entièrement à la sphère domestique et toute activité littéraire est pour elle une distraction coupable. Le deuxième montre une motivation morale : les romans écrits par des femmes étalent nécessairement des sentiments excessifs et des passions dangereuses contraires à la morale, puisque susceptibles de faire l'apologie de l'adultère. Le troisième s'enracine dans une conception sexiste des capacités de l'esprit des deux sexes : le génie littéraire ne peut être que mâle. L'ensemble de ces critiques misogynes tendent à confondre l'œuvre et l'auteure : Sand est accusée d'être animée par des passions excessives.

De grandes voix du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle tinrent sur George Sand ce type de propos.

Chateaubriand lui reconnaît un génie qui Modèle:Citation et qui ne saurait excuser Modèle:Citation, Modèle:Citation qu’on trouve dans ses ouvrages, tout ce qui en somme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Charles Baudelaire, dans Mon Cœur mis à nu : Modèle:Citation<ref name="Charles Baudelaire">{{#invoke:Biblio | ouvrage |langue = |titre = [[s:{{#if: | : | }}{{#if: Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/113 | Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/113 | Œuvres posthumes (Baudelaire) (1908) }}|Œuvres posthumes (Baudelaire) (1908)]] }}{{#if: Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu | Fac-similé disponible sur Wikisource | }}{{#if: Œuvres posthumes (Baudelaire) (1908) | Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF | }} (Wikisource{{#switch:

| en = anglophone
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| es = hispanophone
| 

}})</ref>. Il ajoute, non sur l'auteur, cette fois, mais sur la femme : Modèle:Citation<ref name="Charles Baudelaire"/>. L’idée baudelairienne d’un « style coulant » qui flatterait la bourgeoisie a aussi été mise en avant par Barbey d’Aurevilly. Dominique Laporte infirme une telle idée reçue en montrant comment Sand, dans Mont-Revêche, déploie « une écriture subversive qui travaille à mettre en cause la consécration des valeurs bourgeoises au lendemain du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte »<ref>Modèle:Article</ref>.

Eugène Delacroix apprécie la personne mais fait peu de cas de l'auteure. Il note en 1855 que « la pauvre femme a bien besoin d’argent », ce qui explique qu’elle « écrit trop et pour de l’argent. » La dramaturge, quant à elle, est fort médiocre car elle se montre incapable de tirer parti des situations, intéressantes par ailleurs, qu’elle met en scène. « Cette obstination à poursuivre un talent qui paraît lui être refusé [...] la classe, bon gré, mal gré, dans un rang inférieur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.»

Edmond de Goncourt, à propos de La Mare au diable, dans le diariste, en Modèle:Date-, voit la preuve irréfutable que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date-, dans un accès de misogynie, il écrit : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans Une Chambre à soi, l'auteure Virginia Woolf la cite au côté de George Eliot, comme un exemple regrettable de ces femmes auteures, prisonnières des conventions sociales, qui firent le choix d’adopter un nom de plume masculin <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1902, Charles Maurras consacre son ouvrage Les Amants de Venise, à la relation que George Sand entretient avec Alfred de Musset. Analysant avec bienveillance les affres de leur passion, il décèle dans son issue tragique, la preuve des dérèglements du romantisme qui ne recherche l'amour que pour ses transports. Pour Maurras, les âmes éduquées par la société et élevées par la religion ne doivent s'adonner à l'amour qu'à des fins supérieures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La femme scandaleuse

Fichier:George Sand (1804-1876) M.jpg
George Sand vers 1860, par Nadar à Paris. Collection du Musée d'Orsay.

Il n'est pas exceptionnel, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qu'une femme écrivain prenne un pseudonyme masculin pour écrire, les femmes auteures étant méprisées<ref name="Virgule">Modèle:Article</ref>. En revanche, George Sand est la seule écrivaine de son siècle dont les critiques parlaient au masculin et qui était classée non pas parmi les « femmes auteurs », mais parmi les « auteurs », au même rang que Balzac ou Hugo.

De même, George Sand n'était pas la seule femme de son époque à s'habiller en homme afin de forcer les limites imposées aux femmes et d'accéder à des lieux interdits - fosses de théâtre, bibliothèques restreintes, procès publics, etc.<ref name="Virgule"/>. Elle dut pour cela obtenir une permission de travestissement<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'ailleurs, George Sand, dans son autobiographie Histoire de ma vie, explique que ce fut d'abord pour des raisons pécuniaires qu'elle se mit à s'habiller en homme, ayant de très faibles moyens à son arrivée à Paris (son mari avait gardé l'autorité sur sa fortune et sa propriété de Nohant). Les frais d'habillement étant moindres pour les hommes que pour les femmes, il lui fut plus économique d'avoir quelques habits d'homme<ref name="Virgule"/>. Cependant, ces travestissements n'était pas du tout une habitude quotidienne et elle tenaient beaucoup à conserver une féminité pour plaire aux hommes. De plus, son costume masculin ne dissimulait pas sa féminité : la veste était cintrée et moulait son buste et ses hanches. Son allure filiforme évoquait le raffinement d'un dandy. Son gilet blanc, sa lavallière soigneusement nouée, sa canne, ses bottes vernies, son haut-de-forme luisant, la confondaient par l'apparence avec les hommes des milieux d'artistes et d'intellectuels qu'elle aimait à fréquenter<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

S'il n'était pas exceptionnel qu'une femme se déguise en homme pour forcer les portes, la liberté d'esprit et de mœurs, la farouche indépendance, le refus total de l'idéal féminin imposé par les hommes de l'époque, le rejet du mariage (elle mariera toutefois sa fille Solange, son fils Maurice, ainsi qu'Augustine Marie Brault Modèle:Incise une petite-cousine qu'elle a recueillie en 1845), la force inaltérable de sa volonté, toutes ces caractéristiques de Sand, tenaient, elles, de l'exceptionnel et révélait une personnalité hors du commun. Elle provoqua également le scandale par ses positions anticléricales, par sa demande en séparation de corps d'avec son mari, l'avocat Casimir Dudevant, ou en fumant en public cigarettes et cigares<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Apparaissant aujourd'hui comme « la bonne dame de Nohant », douce et sans danger, ce n'était pas le cas à son époque ou elle faisait scandale et peur. Le scandale concernait d'ailleurs moins ses attitudes que ses écrits : ses trois premiers romans, Indiana, Valentine et Modèle:Citation, comme l'appelait le critique Jules Janin dans son feuilleton du Journal des Débats, sont trois brûlots contre le mariage, dans lequel le mari est trompé, l'amant apparaît comme un lâche, et la femme magnifiée par sa révolte contre les conventions sociales et le pouvoir masculin. Engagés pour la Modèle:Citation, ainsi que George Sand le formulait, ses romans s'ouvrent ensuite à la révolte sociale en faveur des ouvriers et des pauvres (Le Compagnon du Tour de France), à la révolte politique contre la royauté et pour la République.

Le voyage à Majorque

Modèle:Article détaillé

Des aspects de l'œuvre de George Sand ou de son caractère sont cependant à nuancer. George Sand est désenchantée par son déplacement en Espagne en 1838, tant par l'accueil de ses habitants que par les conditions matérielles<ref name="Antoni_Ferrer">Modèle:Article</ref>. Dans son récit Un hiver à Majorque, la romancière manifeste son incompréhension par une description négative. Elle se livre à une charge en règle et peu objective contre les Majorquins, donnant ainsi à voir une forme d'intolérance<ref name="Antoni_Ferrer"/>, penchant qu'elle prétend pourtant combattre. Une posture qui élève une vague de protestations en Espagne, notamment celle de José María Quadrado<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ou plus récemment, de l'auteur Llorenç Villalonga<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Des journalistes soulignent également ce fait, comme Jules-Hippolyte Percher et Joséphine de Brinckmann<ref>Modèle:Article</ref>.

D'autre part, George Sand Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>, comme elle l'exprime dans sa correspondance<ref name=leroyXXIII>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne.</ref> et son ouvrage, Un hiver à Majorque, au moment de sa relation amoureuse avec le musicien.

La base documentaire et des recherches de George Sand pour l'élaboration de cette œuvre sont empruntées à la Bibliothèque nationale, notamment les écrits de Joseph Tastu<ref>Consulter le dictionnaire de biographies roussillonnaises de l'abbé Capeille (1914) : Modèle:Lien web.</ref>.

George Sand et la religion

Madame Dupin de Francueil transmet à sa petite-fille Aurore les idées philosophiques du siècle des Lumières et Modèle:Citation<ref>Source et citation de : Modèle:Article</ref>. Les sentiments de George Sand à l'égard de la religion transparaissent sans détour, dans l'une de ses correspondances<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

George Sand et l'antisémitisme

Selon Michel Dreyfus, historien et directeur de recherche au CNRS, Modèle:Citation.

Ainsi, dans une lettre datée du Modèle:Date- et adressée à Charlotte de Folleville, épouse de Manuel Marliani, George Sand raconte son séjour en Espagne Modèle:Citation<ref name="Gazette_Drouot">Modèle:Lien web</ref>. Dans cette même lettre, elle met en garde sa correspondante contre le baron Ferdinand d'Eckstein : Modèle:Citation<ref name="Gazette_Drouot"/>.

En 1848, dans une lettre adressée à son oncle René Vallet de Villeneuve, George Sand affirme que Modèle:Citation<ref name="David_Powell">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1857, dans une lettre adressée à son ami Victor Borie, George Sand caractérise le juif Modèle:Citation et qui est Modèle:Citation, tout en pronostiquant : Modèle:Citation<ref name="David_Powell" />.

Dans le reste de son œuvre, le thème du Juif honni est récurrent.

Dans Lélia, roman de 1833, on trouve : Modèle:Citation

Dans Les Mississippiens (1840), proverbe en trois actes de George Sand, le personnage juif de Samuel Bourset dont le patronyme transparent fait référence à la Bourse, vend sa fille Louise au plus offrant. Selon Chantal Meyer-Plantureux, professeure à l'université Caen-Normandie : Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En effet George Sand fait dire à Julie, la femme de Samuel Bourset : Modèle:Citation

En 1861, dans le roman Valvèdre, George Sand fait dire à l'un des personnages : Modèle:Citation<ref name="leroyXXIII" />.

Dans ses Lettres d’un voyageur de 1836, elle écrit : Modèle:Citation

En 1842, George Sand publie Un hiver à Majorque, décrivant son séjour avec Chopin. Elle y estime que les juifs s'emparent de la richesse de l'île : dans vingt ans, ils Modèle:Citation

La Commune de 1871

George Sand, républicaine et socialiste en 1848, rejoint en 1871 les écrivains qui condamnent la Commune de Paris, comme Gustave Flaubert, Edmond de Goncourt, Théophile Gautier, Maxime Du Camp, Charles Marie René Leconte de Lisle, Alexandre Dumas fils, Ernest Renan, Alphonse Daudet, Ernest Feydeau, Émile Zola. Pour eux ce mouvement est source de désordre : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. George Sand manifeste une forte hostilité au mouvement de la Commune de Paris<ref>Voir le documentaire dans la série, « Les dossiers de l'histoire » : La Commune de Paris. D'après Henri Guillemin, George Sand se félicite du massacre des insurgés lors de la répression de la Commune de Paris.</ref>. Elle se démarque de Victor Hugo qui prend la défense des insurgés et n'hésite pas à critiquer sa prise de position. Les termes employés par George Sand sont extrêmement durs : Modèle:Citation<ref>Citation de George Sand. Source : Modèle:Article. Extrait du chapitre de George Sand et la Commune de Paris.</ref>. Le Modèle:Date-, George Sand cherche à justifier son attitude dans un article du journal Le Temps, en reprenant les arguments des conservateurs. La romancière propose comme solution l'éducation pour tous, afin d'éviter les dérives révolutionnaires. Son hostilité à l'insurrection est également motivée par crainte de perdre ses biens matériels : « mon mobilier est sauvé ! », écrit-elle lorsque la répression commence<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mais la virulence des propos exprimés par les écrivains de l'époque, surprend encore aujourd'hui. George Sand redoute un retour de la monarchie et ne comprend pas que la Commune puisse prendre les armes contre la République naissante, même bourgeoise. Ses convictions légalistes ne voient dans la Commune que les destructions, les incendies et les exécutions des otages. Son soutien à Thiers et à la République conservatrice resteront incompris. C'est aussi le fossé qui se creuse entre Paris et la Province, entre les grandes cités et le monde rural. L'échec de la Révolution de 1848, les désillusions, le poids des années et la perte de la foi politique entraîneront George Sand vers un repli sur elle-même.

Georges Le Rider, historien et administrateur général de la Bibliothèque nationale de France, résume bien les différentes approches que l'on peut avoir de l'écrivain<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation bloc

George Sand pionnière de l'écologie

Même si la science n'est à l'époque pas ouverte aux filles, dès l'enfance elle est passionnée par les sciences naturelles. Devenue adulte elle va gérer les terres de son domaine de façon scientifique, se renseignant dans les livres et les musées et s'entourant de spécialistes : médecins, botanistes, géologistes, ingénieurs, entomologistes, etc.<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

En 1872, alors que le gouvernement d'Adolphe Thiers projette de supprimer une partie de la forêt de Fontainebleau, forêt pourtant protégé par décret impérial comme « réserve artistique », George Sand utilise la biologie, l'entomologie, la géologie, ainsi que les sciences de l'ingénieur, pour écrire un plaidoyer de douze pages demandant l'abandon du projet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle y écrit : Modèle:Citation. Elle initie ainsi les règles d'une exploitation forestière respectueuse et sauve la première réserve naturelle au monde<ref name=":1" />.

Quatre ans plus tard, ses derniers mots seront encore pour la nature, souhaitant la laisser libre sur sa tombe, elle dit : Modèle:Citation<ref name=":1" />.

La graphologue intuitive

George Sand s'est nourrie de l'ouvrage de Lavater : L'art de connaître les hommes par la physionomie (1806), dans lequel l'auteur expose sa théorie de l'écriture comme geste psychologiquement expressif. De là, elle fait l'admiration des salons en décrivant une personnalité d'après son écriture.

Le précurseur en France de la graphologie, l'abbé Michon, dit de la romancière qu'elle est Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle se flatte, écrit-il dans sa revue graphologique, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle se soumet dans cette édition à un portrait psychologique de l'abbé qui en reconnaît toute la justesse.

Mémoire

Hommages

Fichier:Nohant Vic PM 092771 F.jpg
Tombeau de George Sand. Domaine du château de Nohant.
Fichier:Panneau George Sand.jpg
Panneau Histoire de Paris; La maison natale de George Sand, rue Meslay
Fichier:George Sand Luxembourg.jpg
Statue de George Sand au jardin du Luxembourg

Lettre de Solange Dudevant-Sand

Le Modèle:Date-, la fille de George Sand, Solange (1828-1899) écrit à Émile Aucante (1822-1909), un ami très proche de la famille Sand<ref name="Émile Aucante">Site George Sand : Modèle:Référence web.</ref>. Malgré des relations difficiles, Solange a aimé sincèrement sa mère, comme en témoigne cette correspondance. En 1883, Solange a 55 ans et elle vit dans la maison familiale à Nohant. George Sand est morte depuis sept ans et les souvenirs sont intacts<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :Modèle:Citation bloc

Famille de George Sand

Fichier:Lina Calamatta et ses deux filles (05).jpg
Lina Calamatta et ses deux filles, Aurore et Gabrielle, en 1871.
Fichier:Aurore Dudevant-Sand (1866-1961).jpg
Détail du portrait d'Aurore Dudevant-Lauth (1866-1961), petite-fille de George Sand, à Nohant.
Fichier:Gabrielle Dudevant-Sand (1868-1909).jpg
Gabrielle Dudevant-Palazzi (1868-1909), petite-fille de George Sand, photographiée en 1890.

Aurore, Amantine Lucile Dupin de Francueil, épouse le Modèle:Date- à Paris dans le Modèle:1er ancien ([[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] actuel), François dit Casimir Dudevant. C'est le fils naturel mais reconnu qu'a fait Jean-François Dudevant, chef de brigade du Modèle:14e de chasseurs à cheval, colonel de cavalerie, député de Lot-et-Garonne, fait baron d'Empire en 1811, à sa servante Augustine Soulé. Il est né le 17 messidor An 3, soit le Modèle:Date-, à Pompiey et mort le Modèle:Date- à Barbaste (acte de décès no 13), village de Lot-et-Garonne. François Dudevant est élevé par l'épouse légitime, Gabrielle Louise de La Porte. De cette union avec Aurore Dupin, sont nés deux enfants :

Maurice Dudevant épouse Marceline Claudine Augustine, dite « Lina », Calamatta, le Modèle:Date- à Nohant-Vic. Cette dernière est née à Paris (Modèle:1er ancien) le Modèle:Date- et y meurt dans le Modèle:17e, le Modèle:Date-<ref>Archives de Paris : État civil du Modèle:17e arrondissement de Paris - acte de décès no 2534 - Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.</ref>.
De cette union sont nés trois enfants :
  1. Marc-Antoine Dudevant, né à Nohant-Vic le Modèle:Date- et mort le Modèle:Date de décès- au château de Guillery à Pompiey, dans l'arrondissement de Nérac.
  2. Aurore, Jeanne Claudine Dudevant, est née à Nohant-Vic le Modèle:Date de naissance- et meurt à Nohant-Vic le Modèle:Date de décès- à l'âge de Modèle:Nobr. Femme de lettres, faite chevalier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, puis officier le Modèle:Date-<ref>Aurore Dudevant-Sand (1866-1961) - dossier de la Légion d'Honneur : Modèle:Base Léonore.</ref>. Elle épouse le Modèle:Date- à Paris ([[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]]) Charles-Frédéric Lauth (né à Paris dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e]], le Modèle:Date-<ref>Archives de Paris : État civil du Modèle:6e arrondissement de Paris - acte de naissance no 200 - Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.</ref> et mort à Paris dans ce même Modèle:6e, le Modèle:Date de décès-). Il est artiste-peintre.
    Aurore adopte en 1958 son filleul, l'architecte Georges-André Smeets (1911-1970). Lui et son épouse Christiane Étave dite Christiane Sand (née le Modèle:Date- à Châteauroux - morte le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Article.</ref>, sont les défenseurs des droits moraux de George Sand. De leur union naît une fille prénommée Aurore, morte prématurément. Le Modèle:Date- à Bourges, dans le cadre de la succession de Christiane Smeets-Sand, sont vendus aux enchères publiques des souvenirs de George Sand (lettres, livres, linge de maison, bijoux). Également en vente, des présents d'amis célèbres dont un chien de Fô chinois en bronze patiné offert par Ivan Tourgueniev en 1873, une paire de boucles d'oreilles en or de Florence monogrammées offerte par Alfred de Musset à Venise en 1833 et un de ses encriers en bronze ciselé et doré à décor égyptien avec son étui à cire<ref>La Gazette Drouot, Modèle:N°, Modèle:1er mars 2019, Modèle:P., reproduction couleur du chien de Fô.</ref>.
  3. Gabrielle, Jeanne Lucile Dudevant, est née à Nohant-Vic le Modèle:Date de naissance- et meurt à Nohant-Vic, le Modèle:Date de décès-<ref>Archives municipales de Nohant-Vic : État civil de Nohant-Vic - acte de décès no 11 - Mairie, Le Bourg 36400 Nohant-Vic.</ref>. Elle épouse le Modèle:Date- à Paris ([[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]])<ref>Archives de Paris : État civil du Modèle:1er arrondissement de Paris - acte de mariage no 414 - Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.</ref> Roméo Palazzi (né le Modèle:Date- à Arcevia, Marches en Italie et mort à Rome en 1932)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, professeur de dessin.
Aurore et Gabrielle n'ont pas d'enfants.
De cette union, sont nés deux enfants :
  1. Solange-Jeanne-Gabrielle Clésinger, née le Modèle:Date de naissance- au château de Guillery à Pompiey et morte en bas âge, le Modèle:Date de décès- au château de Guillery.
  2. Jeanne-Gabrielle-Solange Clésinger, surnommée « Nini », née le Modèle:Date de naissance- au château de Guillery et morte le Modèle:Date de décès- à Paris dans le Modèle:1er ancien.

La descendance de George Sand ne serait pas complète sans la mention de la fille naturelle et supposée de Maurice, Jean-François Arnauld Dudevant avec une domestique du château de Nohant, Marie Caillaud. Solange Dalot<ref>Modèle:Article.</ref>, enseignante, directrice d'école et écrivain, après de nombreuses recherches, apporte plusieurs éléments étayant cette filiation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Marie Caillaud ou Cailleau<ref group="note">Une confusion peut subsister avec une homonyme, Marie Cailleau (ou également Caillaud), fille de Jean Cailleau et de Marie Chalandré, née le Modèle:Date de naissance- à Nohant-Vic<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Nohant-Vic - acte de naissance no 16 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Alors qu'elle est célibataire et demeure officiellement à Paris au no 42 rue de La Rochefoucauld, Marie Cailleau, couturière, met au monde un fils chez sa mère à Nohant-Vic, le Modèle:Date de naissance- et lui donne le nom de Georges Émile Aucante-Chesnois<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Nohant-Vic - acte de naissance no 14 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. L'enfant est reconnu par le père, puis légitimé lors du mariage de Marie Cailleau avec Roc-Émile Aucante, le Modèle:Date- à Montmorency<ref>Archives départementales du Val-d'Oise : État civil de Montmorency - acte de mariage no 8 - Archives départementales, 3 avenue de La Palette 95011 Cergy-Pontoise Cedex.</ref>. Roc-Émile Aucante, né le Modèle:Date de naissance- à La Châtre<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de La Châtre - acte de naissance no 133 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>, enfant naturel de Gertrude Aucante et déclaré sous le nom de Chesnois, fait la connaissance de George Sand en 1844. Il devient son secrétaire et homme d'affaires, puis collaborateur de Michel Lévy, l'éditeur de George Sand. Il meurt à Montmorency, le Modèle:Date-<ref>Émile Aucante sur le site d'Alexandre Dumas : Modèle:Référence web.</ref>. Le site George Sand du ministère de la Culture indique par erreur que l'épouse de Émile Aucante est la servante-actrice de Nohant<ref name="Émile Aucante"/>, d'où la méprise avec Marie Caillaud (1840-1914). En réalité, la future Modèle:Mme Marie Aucante est couturière à Paris comme précisée dans l'acte de naissance de son fils en 1857, puis déclarée sans profession à Montmorency en 1869.</ref>, fille de Pierre Cailleau et de Jeanne Foulatier, est née le Modèle:Date- à Nohant-Vic<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Nohant-Vic - acte de naissance no 4 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Elle entre au service de George Sand en 1851, à l'âge de Modèle:Nobr et la romancière se charge de son éducation. Marie Caillaud devient par la suite la gouvernante de George Sand et une actrice du théâtre de Nohant. Elle meurt le Modèle:Date de décès- à son domicile, au no 24 rue Nationale à La Châtre. Le Modèle:Date de naissance-, Marie Caillaud donne naissance à une fille naturelle, Marie-Lucie, à Nohant-Vic<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de Nohant-Vic - acte de naissance no 10 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>. Marie-Lucie Caillaud épouse le Modèle:Date- à La Châtre<ref>Archives départementales de l'Indre : État civil de La Châtre - acte de mariage no 12 - Archives départementales, 1 rue Jeanne d'Arc 36000 Châteauroux.</ref>, Ernest Marie Guillotin Sainte-Marie (1858-1918). Ce dernier n'est pas l'arrière petit-fils de Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) contrairement à l'affirmation de Solange Dalot dans son ouvrage, Marie des poules : Marie Caillaud chez George Sand<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, le célèbre docteur est mort sans enfants<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Solange Clésinger-Sand fait une double donation à Marie-Lucie, lors du contrat de mariage en 1887 et au moment de sa succession. Marie-Lucie meurt le Modèle:Date de décès- et a une nombreuse descendance.

Sources :

Modèle:Images

Œuvres

Modèle:Article détaillé

La liste des œuvres est présentée comme une bibliothèque numérique, avec des liens permettant de lire en ligne et de télécharger la quasi-totalité des œuvres de George Sand.

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Premières œuvres

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Romans, récits, contes, nouvelles, textes divers

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Modèle:Fin de colonnes

Œuvres posthumes

Fichier:Manuscrit d'Albine, dernier roman inachevé de George Sand.jpg
Manuscrit du dernier roman inachevé de George Sand, Albine, au Musée de la vie romantique (Paris).

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Pièces de théâtre

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Modèle:Fin de colonnes

Correspondance générale

  • Une des plus prolifiques correspondances d’écrivain, comprenant plus de 40 000 lettres connues et recueillies entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. Une œuvre épistolaire dont l’édition de référence est à consulter infra, dans la section bibliographique.

Représentations culturelles

Photographie

Fichier:George Sand - portraits.jpg
Galerie photographique de George Sand par Nadar sous le Second Empire. Source : Bibliothèque nationale de France.

Le Modèle:Date-, George Sand écrit à Nadar pour le féliciter des photographies qu'il a prises d'elle<ref name="Nadar">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation bloc

Le daguerréotype de 1852 pris par Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875) ne flatte guère la romancière et elle gardait un mauvais souvenir de ses premiers contacts avec ce nouvel art. Afin de contenir la diffusion du premier portrait photographique, George Sand correspond en 1863 avec le maître en la matière Félix Tournachon dit Nadar : Modèle:Citation.

Elle se rend au mois de mars 1864 dans l'atelier du photographe, au no 35 boulevard des Capucines à Paris. Nadar, admirateur de la femme de lettres, réalise de multiples essais dont celui où George Sand apparaît coiffée d'une perruque « Grand Siècle ». Satisfaite, elle invite son dernier compagnon, le graveur Alexandre Manceau (1817-1865) à poser également. Les séances de pose se renouvellent en 1869, puis en 1874. George Sand noue de solides liens d'amitié avec la famille Nadar comme l'attestent une trentaine de lettres<ref name="Nadar"/>. La dernière photographie de l'écrivain est prise par un castelroussin, Placide Verdot (1827-1889), à Nohant, en 1875. Peu enclin au déplacement, Nadar ne s'est jamais rendu en terre berrichonne.

Sculpture

Le peintre et sculpteur Louis Gallait réalise en 1840 un portrait en buste de George Sand dans un bas relief ovale en terre cuite. Cette œuvre a fait l'objet d'une exposition à Uzès le Modèle:Date- dans le cadre d'une vente aux enchères. Une reproduction est publiée dans La Gazette Drouot. L'artiste a également peint un portrait de Frédéric Chopin en 1843, montré au Musée de la vie romantique à Paris du Modèle:Date- au Modèle:Date- lors de l'exposition « Frédéric Chopin, la note bleue ».

En 1905 le sculpteur François Sicard réalise une statue de George Sand qui orne le jardin du Luxembourg à Paris.

Peinture

À l'occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand, le peintre péruvien Herman Braun-Vega réalise, à la demande des Musées de Châteauroux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un portrait de George Sand intitulé George Sand dans l'atelier de Delacroix avec Musset, Balzac et Chopin<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui représente George Sand un cigare entre les doigts, posant pour Delacroix. Le tableau est exposé en 2004-2005 au Couvent des Cordeliers de Châteauroux.

Cinéma

Télévision

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Radio

Théâtre

Musique

Bandes dessinées

Botanique

  • Plusieurs roses portent son nom : Madame Dupin (obtenteur Foulard), Souvenir de George Sand (obtenteur Dücher), George Sand (obtenteur Gravereaux), George Sand II (obtenteur Meilland), George Sand III (obtenteur Laperrière-Robert)<ref>George Sand III</ref>.

Découvrir George Sand

Musées

Fichier:Paris musee vie romantique George Sand dendrite.jpg
Paysage, gouache réalisée par George Sand selon la technique de la dendrite. Musée de la vie romantique.
Fichier:Aurore Dudevant-Sand (05).jpg
Photographie d'Aurore Dudevant (1866-1961) dans le jardin de la maison de Nohant. Collection privée.
  • Musée de la vie romantique, rue Chaptal, Paris, où sont exposés en permanence de nombreuses peintures, sculptures, objets d'art et memorabilia légués par sa petite fille Aurore Lauth (née Dudevant) - dont le célèbre moulage en plâtre de son bras droit, effectué par son gendre Auguste Clésinger. Une suite de ses dendrites complète l'ensemble (en peinture, la technique de la dendrite consiste à retoucher au pinceau ou à la plume une forme abstraite obtenue par pliage de taches d’encre ou de pigment projetées sur papier<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
  • Le Domaine de George Sand, sa propriété à Nohant (Indre), dans la romantique vallée noire de la province du Berry.
  • Le musée George Sand et de la Vallée Noire, au no 71 rue Venôse à La Châtre, présente les souvenirs, œuvres littéraires et épistolaires de George Sand à travers des éditions originales, lettres autographes, manuscrits et portraits. Au mois de Modèle:Date-, le musée reverse une partie de ses collections sur la base numérique Joconde, dans le cadre de son accessibilité au public et de la sauvegarde du patrimoine<ref>Modèle:Article</ref>.
  • La maison-musée de Gargilesse dans le Val de Creuse (Indre) où, avec son dernier amour Alexandre Manceau (1817-1865), George Sand passe de nombreuses années en villégiature.

Modèle:Images

Bibliothèques

  • Le vicomte Charles de Spoelberch de Lovenjoul (1836-1907) a légué sa collection littéraire à l'Institut de France. Le fonds George Sand issu de la donation Lovenjoul constitue, dans la bibliothèque de l'Institut, la principale collection de par sa richesse, avec 85 volumes en manuscrits, 140 volumes composés de la correspondance, des études et dossiers d’affaires de la romancière. Source : Modèle:Référence web.
  • La Bibliothèque historique de la ville de Paris possède un fonds George Sand en partie constitué par la donation de la petite fille de l'écrivain, Aurore Lauth-Sand, en 1951 et enrichi par de nouvelles acquisitions.
    Lire en ligne : Modèle:Référence web.
  • Les fonds patrimoniaux de la bibliothèque de La Châtre possèdent une collection George Sand, comprenant notamment des originaux de sa correspondance.
    De nombreux manuscrits sont disponibles en ligne : Modèle:Référence web.

Culture et recherches

Institution Lien internet Description
Ministère de la Culture Modèle:Référence web L'histoire de George Sand avec sa famille, son entourage, les amours, les lieux, l'écrivain, l'artiste romantique, les combats, les théâtres, la musique.
Ministère de la Culture Modèle:Référence web Documents, images, photographies, en provenance de plusieurs sites tant du ministère de la culture que de bases partenaires.
Bibliothèque nationale de France Modèle:Référence web Data.bnf.fr est le catalogue numérique de la Bibliothèque nationale de France. Il regroupe les œuvres et les thèmes d'un auteur et permet d'accéder à une sélection de références bibliographiques et de liens à des documents.
Bibliothèque nationale de France Modèle:Référence web Cette bibliographie recense Modèle:Unité documents sur George Sand en tant que : auteur, préfacier, compositeur, dessinateur…
Parmi ces ouvrages en ligne, figurent les correspondances et biographies.
Bibliothèque nationale de France Modèle:Référence web Base de données George Sand : romans, œuvres, biographies, journal intime de George Sand…
À consulter sur le site de la bibliothèque numérique Gallica.
Calames Modèle:Lien web Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur sur George Sand.
Centre des monuments nationaux Modèle:Référence web Visite de la maison de George Sand grâce au site photographique Regards, des monuments nationaux.
Possibilité de recherches à travers plusieurs thèmes concernant George Sand.
Internet Archive Modèle:Référence web Bibliothèque numérique d'Internet Archive digital library à l'Université de Toronto, se rapportant aux ouvrages de George Sand et aux différentes biographies qui lui sont consacrées.
Open Library Modèle:Référence web Open Library est un projet de l'Internet Archive et a pour mission de répertorier tous les ouvrages publiés dans une base de données.
Bibliothèque Électronique du Québec Modèle:Référence web Bibliothèque numérique des œuvres de George Sand : romans, contes, récits, nouvelles, pièces de théâtre et textes autobiographiques.
Projet Gutenberg Modèle:Référence web Le projet Gutenberg offre une collection d'ouvrages de George Sand et de biographies consacrées à la romancière, à télécharger.
Réunion des musées nationaux Modèle:Référence web Un album photographique et d'images, dédié à George Sand à partir d'une sélection de thèmes, de parcours, pour découvrir la romancière.
Portail Joconde Modèle:Référence web Le musée George Sand à La Châtre, reverse une partie de ses collections sur la base nationale des musées de France, Joconde.
Musée de La Châtre Modèle:Référence web Collections du musée de La Châtre. George Sand à travers son œuvre, ses souvenirs, des éditions originales, lettres autographes, manuscrits, photographies, portraits.
Portail Persée Modèle:Référence web Index des recherches, publications, comptes-rendus, articles, concernant George Sand sur le site de Persée.
Portail en libre accès de revues scientifiques.
Assemblée nationale Modèle:Référence web Chronologie de l'écrivain avec les repères biographiques.
Assemblée nationale Modèle:Référence web Document pdf, publié lors du bicentenaire de la naissance de George Sand.
Sénat Modèle:Référence web Colloque sur le thème des « femmes et pouvoirs » au cours du {{#switch: XX er | =
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Conférencière : Martine Reid, professeur(e) de langue et littérature françaises.

Institut national d'histoire de l'art Modèle:Référence web Modèle:Unité lettres autographes, signées par Eugène Delacroix et adressées à George Sand de 1837 à 1863, précédées d'une lettre d'Aurore Lauth-Sand authentifiant la correspondance.

Archives

Archives d'état civil

Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris sont détruits lors de l'incendie de l'hôtel de ville, le Modèle:Date-, lors de la Commune de Paris. George Sand entreprend les démarches nécessaires afin de reconstituer, dans la mesure du possible et en fonction des documents en sa possession, l'état civil de sa famille parisienne, ainsi que ses propres actes de naissance et de mariage. A cette occasion la romancière qui se pensait née Modèle:Date- découvre que c'était en fait le Modèle:Date-. Cette date erronée a pour origine une conversion incorrecte entre le calendrier républicain et grégorien. Son fils Maurice Sand perpétue cette erreur dans l'acte de décès de sa mère le Modèle:Date-, jusqu'à l'inscription sur la tombe de George Sand.

Archives nationales

Études notariales

Notaire Période d'exercice Étude Adresse Paroisse Quartier Ville Notes
Modèle:Me Charles Nicolas Denis de Villiers Modèle:Date-
au Modèle:Date-
XXIX rue des Boucheries au faubourg Saint-Germain
3 rue de Grenelle-Saint-Germain
Saint-Sulpice Saint-Germain-des-Prés Paris Notaire d'Aurore de Saxe, rue des Boucheries de 1780 à 1785 et 3 rue de Grenelle-Saint-Germain de 1786 à 1822.
Modèle:Me Achille Nicolas René Tourin Modèle:Date-
au Modèle:Date-
XXIX 3 rue de Grenelle-Saint-Germain Saint-Sulpice Saint-Germain-des-Prés Paris Aurore Dupin de Francueil et future George Sand, prend comme notaire Modèle:Me Achille Nicolas René Tourin, successeur de Modèle:Me Charles Nicolas Denis de Villiers, à Paris.

Abréviations

AN MC RE ET Chiffres romains
Archives Nationales Minutier Central Cote du répertoire Cote de la Minute Étude notariale

Actes notariés

Date Notaire Acte notarié Cote du document Lien Archives nationales Notes
Modèle:Date- Charles Nicolas Denis de Villiers Origine de la propriété de Nohant AN - MC - XXIX - ET- 619 Modèle:Référence web Le Modèle:Date-, vente à Marie-Aurore de Saxe, veuve de Louis-Claude Dupin de Francueil, de la terre de NohanModèle:Note. Marie-Aurore de Saxe achète le domaine de Nohant pour un montant de Modèle:Unité à Pierre Philippe Péarron de Serennes, ancien officier d'infanterie et gouverneur de Vierzon, cousin de la famille Dupin de Francueil. Acte déposé chez Modèle:Me Charles Nicolas Denis de Villiers, notaire.
Modèle:Date- Charles Nicolas Denis de Villiers Succession de Marie-Aurore de Saxe AN - MC - RE - XXIX - 12 Modèle:Référence web Marie-Aurore de Saxe meurt au château de Nohant, le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, inventaire après décès de Marie-Aurore de Saxe, veuve de Louis-Claude Dupin, receveur des finances à Metz et en Alsace, chevalier. Domicile : no 12 rue Neuve des-Mathurins à Paris. L'inventaire est déposé chez Modèle:Me Charles Nicolas Denis de Villiers, notaire.
Le Modèle:Date-, renonciation à bénéfice d'inventaire. Document Archives nationales, sous la cote : AN - ET - XXXII - 376.
Modèle:Date- Achille Nicolas René Tourin Délivrance de legs de Marie-Aurore de Saxe (testament) AN - MC - ET - XXIX - 879 Modèle:Référence web Le Modèle:Date-, délivrance de legs de Marie-Aurore de Saxe par Antoinette Sophie Victoire Delaborde, établi chez Modèle:Me Achille Nicolas René Tourin, notaire.
Intitulé du document : Saxe (Marie-Aurore de) veuve de Louis-Claude Dupin. § Délivrance de legs de Marie-Aurore de Saxe par Antoinette Sophie Victoire Delaborde, veuve de Maurice-François-Élisabeth Dupin, demeurant rue des Mathurins, tutrice d'Armandine-Aurore-Lucile Dupin, sa fille mineure, légataire universelle de défunte Marie-Aurore de Saxe son aïeule.
Modèle:Date- Achille Nicolas René Tourin Contrat de mariage entre François Dudevant et Aurore Dupin AN - MC - ET - XXIX - 879 Modèle:Référence web Le Modèle:Date-, contrat de mariage entre François, baron Dudevant, et Amantine-Lucile-Aurore Dupin de Francueil, rédigé chez Modèle:Me Achille Nicolas René Tourin, notaire.
Intitulé du document : Contrat de mariage entre François Dudevant et Amantine-Lucile-Aurore Dupin dite George Sand. François Dudevant est licencié en droit, ancien officier au Modèle:10e d'infanterie, demeurant no 1 rue du Hazard, fils du baron Jean-François Dudevant, ancien colonel de Cavalerie, ancien député, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, officier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.
Aurore Dupin épouse le Modèle:Date- à Paris dans le Modèle:1er ancien ([[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] actuel), François Dudevant (né le Modèle:Date- à Pompiey et mort le Modèle:Date- à Barbaste, village de Lot-et-Garonne). Le mariage religieux est célébré à l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris.
Le contrat de mariage est numérisé par les Archives nationales : Modèle:Référence web.

Sources anciennes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Articles de presse

Correspondances

Fichier:George Sand (1804-1876) Correspondance 1849.jpg
Correspondance de George Sand, le Modèle:Date- à Édouard Charton (1807-1890), en faveur du peintre Léon Villevieille (1826-1863). Source : vente publique à l'Hôtel Drouot d'une collection importante de lettres et manuscrits par et autour de George Sand, le Modèle:Date-.
Fichier:George Sand (1804-1876) lettre 1857.jpg
Signature de George Sand en date du Modèle:Date- à Nohant. Musée George Sand à La Châtre.
  • Éditions de référence :
    • Modèle:Ouvrage<ref group="note">Georges Lubin est un écrivain français et spécialiste de George Sand. Il est né le Modèle:Date- à Ardentes<ref name="Ardentes">Archives municipales de la mairie d'Ardentes, 2 rue de la Gare 36120 Ardentes.</ref> dans le département de l'Indre, à Modèle:Unité du château de Nohant. Après l'obtention de son baccalauréat en 1921, Georges Lubin devient dans un premier temps professeur dans différents lycées et collèges au gré des affectations, notamment à Châteauroux, Limoges, Parthenay, Rennes et enfin Rouen. Parallèlement, il se donne à sa passion poétique et littéraire, écrit divers articles dans la presse. Dès 1925, Georges Lubin se consacre à George Sand et Maurice Rollinat, dans un recueil dédié, À la gloire du Berry. Il publie de 1926 à 1954 sept romans et nouvelles : Le Vert paradis, La Terre a soif, Changer de peau, L'inconnue d'Angoulême, Une Jolie attelée, Maxime Rasquin, Le Rastreador. Georges Lubin rencontre Madeleine Lardy, assistante de Louise Weiss. Afin de se rapprocher de Madeleine, il démissionne de l'Éducation nationale pour intégrer un établissement bancaire, la Société générale en 1931. Cette nouvelle carrière professionnelle est aux antipodes de l'enseignement, mais il poursuit avec assiduité ses publications, poèmes et articles. Le mariage avec Madeleine est célébré à Asnières-sur-Seine, le Modèle:Date-<ref name="Ardentes"/>. Son épouse est la secrétaire de direction du journal L'Excelsior et sera sa collaboratrice dans ses travaux littéraires, en même temps que son plus fidèle soutien. À la déclaration de guerre, Georges Lubin est mobilisé, combat et se retrouve prisonnier. Une fois la liberté retrouvée, il entreprend l'œuvre de sa vie, la publication de la correspondance de George Sand. Un travail titanesque l'attend, ne ménageant pas sa peine et avec méthode, rassemble, copie, vérifie, identifie chaque lettre de la prestigieuse romancière. Georges Lubin prend sa retraite en 1964, date à laquelle paraît le premier tome de la correspondance. À ses côtés, Madeleine, infatigable, et ce sont près de Modèle:Unité qui sont collectées et publiées pendant près de trente ans de 1964 à 1995. L'édition de la correspondance de George Sand en vingt-six volumes aux Éditions Classiques Garnier, est un Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Le couple demeurait quai Le Gallo à Boulogne-Billancourt. Madeleine meurt au mois de Modèle:Date- et Georges va la rejoindre dans leur dernière demeure, quatre ans plus tard. Il meurt le Modèle:Date- à Nogent-sur-Marne, à l'âge de Modèle:Nobr<ref name="Ardentes"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.</ref>
    • Modèle:Ouvrage
    • Modèle:Ouvrage<ref>Extraits de la correspondance, par Thierry Bodin aux Éditions Gallimard : Modèle:Article</ref>
    • Modèle:Ouvrage<ref>Lire les correspondances de George Sand adressées à Eugène Sue, Astolphe de Custine et Urbain Canel, dans : Modèle:Article</ref>
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage
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  • Modèle:Ouvrage, également disponibles à {{#invoke:Biblio | ouvrage

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Agendas

Modèle:Article détaillé

Les agendas de George Sand contenant les détails de sa vie quotidienne sont rédigés par Alexandre Manceau pendant 13 ans, puis par la romancière. La numérotation des volumes présentée dans ce chapitre tient compte de l'agenda complémentaire comportant trois parties et daté des années 1858, 1859 et 1860. Son journal intime commence le Modèle:Date- et se termine à la date du Modèle:Date-. Le lendemain, Modèle:Date-, George Sand est prise de violentes douleurs abdominales. Elle meurt le jeudi Modèle:Date-, à Nohant (voir le chapitre : Les dernières années).

Modèle:Colonnes

Les textes sont transcrits et annotés par Anne Chevereau dans cinq volumes, accompagnés d'un sixième, avec l'index des patronymes :

Études

Ouvrages généraux

Les ouvrages de George Sand sont dans le chapitre : Œuvres. L'autobiographie de la romancière, Histoire de ma vie, est à la fin de ce chapitre. Classement par ordre alphabétique pour les auteurs et en ordre décroissant pour l'année de parution des livres.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Vidéographies

Articles connexes

Liens externes

Notices et ressources

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail