Alain Soral

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Alain Bonnet, dit Alain Bonnet de Soral, plus connu sous le nom d'Alain Soral, né le Modèle:Date de naissance- à Aix-les-BainsModèle:Note en Savoie, est un essayiste, comédien, réalisateur, idéologue d'extrême droite, chef d’entreprise et vidéaste web franco-suisse. Il défend des idées antisémites, négationnistes, conspirationnistes, sexistes, masculinistes et homophobes.

Évoluant dans les médias et le monde du spectacle jusqu’au début des années 2000, il se fait connaître avec la publication de plusieurs essais. Il devient progressivement un idéologue d’extrême droite, oscillant entre un antisémitisme traditionnel et le nouvel antisémitisme, en compagnonnage avec Dieudonné.

Affirmant avoir été membre du Parti communiste français dans les années 1990, ce que le PCF dément, il se rapproche dans les années 2000 du Front national (FN), dont il est un temps membre du comité central, puis fonde en Modèle:Date-, avec d’anciens membres du GUD, l’association Égalité et Réconciliation (E&R) qu’il préside depuis lors. Il quitte le FN en Modèle:Date- et se présente aux élections européennes de juin 2009, en cinquième position sur la « liste antisioniste » conduite en Île-de-France par Dieudonné.

En Modèle:Date-, il fonde la SARL Culture pour tous, qui comprend notamment la maison d’édition Kontre Kulture.

Depuis 2008, Alain Soral est régulièrement condamné, notamment à une peine de prison ferme en 2019, pour Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation par la justice française, mais il vit en Suisse.

En Modèle:Date-, le média social YouTube supprime les deux chaînes ERTV d'Alain Soral, pour diffusion de Modèle:Cita.

Biographie

Jeunesse, premiers essais et carrière dans le milieu du spectacle

Modèle:Article connexe

Alain Soral naît en Savoie<ref name="Liberation2002">Modèle:Lien web.</ref> en 1958. Il est le frère de la productrice Jeanne Soral, née en 1956 et l’actrice Agnès Soral, née en 1960. Sa famille s’étant établie en région parisienne à Meudon-la-Forêt dans les années 1960, il est inscrit à la communale puis au collège Stanislas<ref name="Liberation2002" />. Modèle:Refnec. Sous le nom « Robert Bonnet », Alain Soral conserve, en 2019, des biens immobiliers en Suisse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Se qualifiant lui-même d’Modèle:Citation, il vit une enfance difficile, en raison d’une mère qu’il décrit comme Modèle:Citation et de la violence de son père qui le bat<ref name="FlachFilm2001">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Liberation2002" />,<ref name="Tugdual2014">Modèle:Article.</ref>.

Sa sœur Agnès décrit ce père comme un Modèle:Citation. Lui, déclare en Modèle:Date-, interrogé par Mireille Dumas dans l'émission Vie privée, vie publique<ref name="Dailymotion2003">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation Il insulte ses parents dans le dossier de presse de son long métrage Confession d’un dragueur<ref name="LeMonde2001">Modèle:Lien web.</ref>. Selon sa sœur Agnès, Alain Soral aurait également souffert au cours de son enfance de l’expropriation par l’État de terrains forestiers appartenant à son père<ref name="Tugdual2014" />. Cette dernière affirme également avoir pris ses distances avec lui à la suite de ses nombreux propos Modèle:Citation qu'elle ne partage pas<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1973, le père d’Alain Soral, Guy Bonnet (1924-1991), est condamné pour escroquerie<ref>Modèle:Article</ref> et incarcéré à la prison de Champ-Dollon en Suisse. Le couple se sépare dans l’année et les enfants suivent leur mère à Grenoble dans le quartier de la Capuche, puis à Annemasse dans le quartier du Brouaz<ref name="Liberation2002" />. Le souvenir d’avoir vécu son adolescence au-dessus d’une loge maçonnique aurait marqué Alain, d’après sa sœur Agnès<ref name="Tugdual2014" />. Son adolescence est aussi marquée par une aventure homosexuelle<ref>Modèle:Citation Alain Soral, Misères du désir (Fiction), 2004, Modèle:ISBN.</ref>. À la suite d'une violente dispute avec son père au terme de laquelle il le gifle, Alain Soral, alors en deuxième trimestre de terminale, abandonne sa scolarité et quitte le domicile familial pour aller vivre seul à Paris, en 1976<ref name="FlachFilm2001" />.

Il loue une chambre de bonne rue Fromentin et vit de divers « petits boulots » (chantiers, convoyages, etc.), tout en menant une existence « provo-punk » aux Halles, avant d’être reçu en 1978 aux Beaux-Arts et à l’École des hautes études en sciences sociales Modèle:Incise où il suit pendant quelque temps comme élève-stagiaire puis élève les séminaires de Cornelius Castoriadis<ref name="FlachFilm20012">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Liberation2002222">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GreceFr2004222">Modèle:Lien web.</ref>. Le cours d’histoire de l’art l’intéresse particulièrement et l’amène progressivement vers la philosophie. Il découvre la lecture, notamment les essais et les poèmes des collections 10/18 et les bacs de soldes des libraires du quartier Saint-Michel<ref>Modèle:Lien web</ref>, et il se met à lire quatre heures par jour jusqu’à ses 45 ans. Il entame une carrière de peintre dans le groupe d’artistes En avant comme avant, avec lequel il sillonne l’Europe pour des expositions. Il prend alors le nom Soral en signant ses œuvres ABS (comme Alain Bonnet de Soral)<ref name="FlachFilm20012"/>. Il démarre également une initiation à la boxe française, d’abord à la salle Pariset puis à la salle Lafond<ref name="FlachFilm20012" /> (il devint instructeur fédéral de boxe anglaise en Modèle:Date-).

Fichier:Agnès Soral Césars 2014 2.jpg
L’actrice Agnès Soral, sœur d’Alain Soral, introduit celui-ci dans le milieu du spectacle au cours des années 1980.

Au début des années 1980, introduit par sa sœur auréolée du succès de Tchao Pantin (cinq césars en 1983), Alain Soral fréquente la « nébuleuse noctambulo-artistique parisienne », aux Bains-Douches ou au Palace<ref name="Tugdual2014" />. Il se lie étroitement avec Alexandre Pasche et Éric Walter (devenu critique d’art sous le nom d'Hector Obalk), rencontré aux Bains-Douches et dont les parents l’hébergèrent un temps<ref name="FlachFilm2001" />. Tous trois coécrivent l’ouvrage Les Mouvements de mode expliqués aux parents, paru en 1984. Il vit néanmoins très mal que seul un des coauteurs, Hector Obalk, soit invité à l’émission Apostrophes, au point que cet épisode le marque durablement. Il déclare ainsi<ref name="NouvelObs2014b" /> : Modèle:Citation Les Mouvements de mode expliqués aux parents est traduit en japonais et, grâce à ses droits d’auteur, Alain Soral s’installe rue Galande<ref name="FlachFilm2001" />. Lancé dans le milieu de la mode, il donne de 1984 à 1987 des cours sur Modèle:Citation à l’École supérieure des arts et techniques de la mode (Esmod) et publie en 1987 un nouvel ouvrage sur ce thème, intitulé La Création de mode, initialement manuel de cours destiné à l’Esmod. Le succès des Mouvements de mode expliqués aux parents lui permet de connaître un début de notoriété médiatique : il apparaît en octobre 1985 dans une émission de FR3, dans laquelle il s'exprime sur les Modèle:Citation contemporains.

À la même époque, Alain Soral prend pour mentor un dragueur de rue rencontré aux Quartier des Halles, « Laurent le Kabyle ». Il mène alors un mode de vie de dragueur de rue de façon intensive pendant deux ans tout en vivant des cours qu'il donne à l'Esmod<ref name="FlachFilm2001" /> : Modèle:Citation. Cette activité marginale fut la source de son roman autobiographique La Vie d’un vaurien et de son essai sur les techniques de drague Sociologie du dragueur qu’il publia par la suite. Il apparaît en outre périodiquement, en tant qu'invité ou comme chroniqueur, dans des émissions présentées par Thierry Ardisson ou Patrice Drevet.

Durant cette période, il échange des lettres avec son père incarcéré en Suisse, tout en étant en butte à des difficultés psychiatriques, qu'il décrit comme une dépression<ref name="FlachFilm2001" />. Plutôt que d’accepter un poste de planneur-stratégique dans une grande agence de publicité, CLM BBDO, il dilapide son pécule en vêtements sur mesure à Londres<ref name="FlachFilm2001" />. De 1988 à 1990, en délicatesse avec le fisc et de tendance suicidaire, il décide d’aller vivre à la campagne et se serait installé dans la demeure d'un ami, nommée La Bosselette, près de Dieppe, puis dans un ermitage en Côte d’Or, où il rédige son premier roman autobiographique sur le thème de la drague, La Vie d’un vaurien, inspiré du recueil d’Édouard Limonov : Journal d’un raté<ref name="FlachFilm2001" />. Le livre est publié la même année mais ne se vend pas. C’est alors qu’il s’intéresse aux techniques cinématographiques. Il réalise deux spots publicitaires pour Mélodie Movies et écrit puis réalise Chouabadaballet : Une dispute amoureuse entre deux essuie-glaces, un court métrage qui sera diffusé sur Canal+<ref name="FlachFilm2001" />. Lors de son passage en 1992 dans l’émission de Mireille Dumas Bas les masques sur le thème des dragueurs de rue, il déclare<ref name="Archive1992">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation

Alain Soral affirme avoir rejoint le Parti communiste français autour de 1990 et y milite jusqu’en 2000 à la cellule Paul-Langevin. C’est dans ce cadre internationaliste qu’il part au Zimbabwe comme reporter, à la suite du décès de son père en 1991 peu après la fin de son incarcération<ref name="FlachFilm2001" />. De retour à Paris, il écrit et réalise son second court métrage, Les Rameurs : Misère affective et culture physique à Carrières-sur-Seine en 1993, puis écrit les films Les Vauriens et Z’y va ! pour Agat Films & Cie. Il est pigiste pour le magazine féminin 20 ans pour lequel il rédige des billets d’humeur. Il écrit également dans Entrevue, à la rubrique Rumeurs<ref name="NouvelObs2014b">Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 1994 et 1996, il approfondit ses lectures de Karl Marx, Georg Lukács, Henri Wallon, Lucien Goldmann et Michel Clouscard et se remet au journalisme, avant de partir au Brésil pour une tournée de conférences sur la création de mode. À son retour, grâce à une avance d’un éditeur, il part pour le Pays basque afin d’y rédiger au calme son essai Sociologie du dragueur, fort de ses Modèle:Citation. Écoulé à plus de Modèle:Nombre exemplaires en 2017, celui-ci deviendra le plus célèbre de ses ouvrages<ref>Modèle:Article</ref>. Il entre à la section de boxe de l’Aviron bayonnais, puis rencontre Maylis Bourdenx, sa future femme. Ils se marient le Modèle:Date-<ref name="FlachFilm2001" />,<ref name="Liberation2002" /> et divorcent en 2009. À la suite du succès de Sociologie du dragueur Modèle:Incise Alain Soral joue son propre rôle au cinéma dans Parfait Amour ! de Catherine Breillat en 1996. Il poursuit sur sa lancée en 1999 avec Vers la féminisation ?, dans lequel il développe une rhétorique antiféministe.

Alain Soral connaît alors une nouvelle période de notoriété médiatique, s'étant affirmé comme un « bon client » des plateaux de télévision. Entre 1999 et 2004, Thierry Ardisson, avec qui il est ami depuis les années 1980, l’invite à quatre reprises dans son émission Tout le monde en parle<ref name="Poncet2003">Modèle:Article.</ref>. En 2000, il est invité à trois reprises dans l’émission C’est mon choix d’Évelyne Thomas (produite par Jean-Luc Delarue). Alain Soral intervient également chez Paul Wermus à l’émission Piques et polémiques en 2003 et 2004, où il prend position lors de ce dernier passage pour défendre l’humoriste Dieudonné accusé d’antisémitisme.

Modèle:Multiple image

En 2001, il réalise son premier long métrage Confession d’un dragueur avec Thomas Dutronc et Saïd Taghmaoui en tête d’affiche. Il touche Modèle:Unité pour ce film selon Molard et D'Angelo<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le producteur Jean-François Lepetit raconte à ce sujet : Modèle:Citation Portant sur la drague de rue et les rapports de classe, ce film, boudé par la critique et par le public, est déprogrammé au bout d’une semaine. Alain Soral déclare par la suite, au sujet de l’échec de son film et de son parcours dans le milieu du spectacle : Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />. Pour Agnès Soral, c’est la première fois que son frère s’estimait rejeté parce que Modèle:Citation. Elle indique également que son frère s’est vu refuser, comme elle, l’entrée dans la franc-maçonnerie en 2004 et qu’il a Modèle:Citation avec toute sa famille en 2006<ref name="LeFigaro2015a">Modèle:Lien web.</ref>.

Passage par le Parti communiste français

Les sources divergent quant à son entrée au Parti communiste français, certains enquêteurs mettant en doute sa réalité tandis qu'Alain Soral lui-même multiplie les versions concernant cette adhésion<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> : au milieu des années 1980 pour certainsModèle:Note,<ref>« Quand l’extrême-droite mue : petite plongée dans la galaxie des fachos « antisionistes et anti-impérialistes », Article 11, 10 juillet 2009</ref>, en 1991 pour Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, entre 1992 et 1994 d’après un CV issu d’un dossier de presse<ref name="FlachFilm2001" />. Sa propre version varie souvent<ref name="LesInrocks2015">Modèle:Lien web.</ref> : incapable de dater son engagement, il parle parfois d’une période située entre 1991 et 1993 mais parfois aussi d’un engagement de sept ans<ref name="Molard 2015">Modèle:Harvsp.</ref>. L’écrivain Simon Liberati indique qu’il s’est encarté avec Alain Soral davantage par anticonformisme que par idéologie, jugeant Modèle:Citation<ref name="LesInrocks2015" /> et qualifiant leur petit cercle de Modèle:Citation<ref name="Molard 2015" />. Selon les auteurs de La Galaxie Dieudonné, cette appartenance au PCF n’a cependant jamais été prouvée<ref name="Gautier 2011">Modèle:Harvsp.</ref>. D’après Robin d’Angelo et Mathieu Molard, journalistes à StreetPress, les responsables du parti de l’époque ne se souviennent pas de son passage<ref name="LesInrocks2015" />. Alain Soral a mis en ligne sur son site ses cartes d’adhérents au Parti communiste français à la cellule Paul-Langevin, de 1995 à 2000. Il déclare également avoir animé pendant cette période, aux côtés de Marc Cohen, le Modèle:Citation (dit aussi « cellule Ramón Mercader »), faisant paraître un bulletin confidentiel aux parutions sporadiques<ref name="Molard 2015" /> intitulé La Lettre écarlate<ref name="AlterMedia2007">Modèle:Lien web.</ref>. Cette initiative n’aurait pas de lien avec le PCF<ref name="LExpress2015">Modèle:Lien web.</ref>. Selon Jean-Paul Gautier et ses coauteurs, Modèle:Citation D’après des témoignages recueillis par Mathieu Molard et Robin d’Angelo c’est néanmoins en côtoyant ce Modèle:Citation qu’il devient Modèle:Citation<ref name="Mediapart2015">Modèle:Lien web.</ref>.

Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il déclare avoir participé en mai 1993, toujours avec Marc Cohen, rédacteur en chef de L’Idiot international de Jean-Edern Hallier, à la rédaction de l’appel « Vers un front national », signé par Jean-Paul Cruse Modèle:Incise et publié en première page de L’Idiot.<ref>« Quand Jean-Paul Cruse encourageait une alliance des communistes et des ultra-nationalistes… », 13 juin 2007.</ref> Cet appel, s’appuyant sur la vision de la Modèle:Citation, propose Modèle:Citation, rassemblant Modèle:Citation et appelle, pour Modèle:Citation, à la constitution d’un Modèle:Citation regroupant Modèle:Citation, un nouveau front pour Modèle:Citation<ref>« National-bolchevisme : de nouvelles convergences », REFLEXes, octobre 1993 ; mis à jour le Modèle:Date-.</ref>. Une polémique naît alors sur l’existence de convergences « rouges-bruns »<ref>La journaliste Mariette Besnard et le romancier Didier Daeninckx ayant dénoncé, dans un dossier envoyé à Georges Marchais et à la grande presse, quelques membres ou proches du PCF qu’ils accusaient d’« accointances » avec l’extrême droite (cf. « Quand Daeninckx alerte Marchais du complot », Globe Hebdo, 30 juin–6 juillet 1993, Modèle:P.), Le Canard enchaîné (en date du 23 juin 1993) prétend révéler l’existence de liens unissant les communistes et les nationalistes, notamment à travers la collaboration à certains journaux comme L’Idiot international et Le Choc du mois. François Bonnet, dans Libération, pointe alors du doigt les Modèle:Citation, considère que Modèle:Citation et en vient à affirmer qu’Modèle:Citation. Ces accusations sont ensuite relayées par deux journalistes du Monde, Edwy Plenel et Olivier Biffaud : Modèle:Citation (« “La tentation national-communiste”, “L’Idiot”, laboratoire rouge-brun », Le Monde, Modèle:1er juillet 1993). Pour un témoignage du principal mis en cause, cf. Alain de Benoist, « Sur Jean-Edern Hallier et “L’Idiot international” » Modèle:Pdf.</ref>.

Alain Soral cesse ensuite d'être membre du PCF, disant s’opposer à l’abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à approuver l’[[Idéologie#Analyse marxiste|Modèle:Citation marxiste]]<ref>Modèle:Citation, in « Alain Soral, l’intellectuel de gauche qui dérange la gauche », Éléments, no 113, été 2004.</ref>.

Critique des Modèle:Citation homosexuel, féministe et juif

Dès le début des années 2000, il pourfend dans ses livres<ref>Notamment dans ses deux abécédaires Modèle:Incise où Alain Soral passe au crible de son analyse polémique plusieurs sujets politiques et de société. Parmi les critiques consacrées à ces pamphlets, certaines évoquent le populisme de Soral, tandis que d’autres évoquent son courage et sa lucidité. Voir Régine Deforges, « Est-ce à ce point de la merde, mon pays ? », L'Humanité, 10 avril 2002 : « L’abécédaire de la bêtise ambiante », L’Humanité, 12 mars 2003. Cf. aussi « François Darras », « Quand Soral sort ses “texticules” », Marianne, 26 mai 2003.</ref> ce qu’il qualifie de communautarisme : il s’en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels ou féministes qu’aux associations représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent souvent provocateurs<ref>Il a notamment écrit : Modèle:Citation in : « Alain Soral attaque les communautarismes à l’œuvre contre la République », entretien avec « Génération République », Modèle:Date-.</ref>. Pour Alain Soral, la montée du communautarisme en France est dangereuse pour la République et constitue une atteinte au principe d’universalité républicaine car, à sa conception Modèle:Citation, elle tendrait à substituer Modèle:Citation<ref>Cf. entrée « Intellectuel communautaire. Universalisme et duplicité », Socrate à Saint-Tropez : texticules, op. cit.</ref>.

Les prises de position d’Alain Soral Modèle:Citation sont suivies avec intérêt par Les Identitaires qui tentent en vain un rapprochement avec lui au début de l’année 2004 en lui écrivant deux lettres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 2006, il signe avec Fabrice Robert et Philippe VardonModèle:Note, deux figures des Identitaires, un appel à la libération de Michel Lajoye, condamné pour des attentats à l’explosif contre des commerces et des logements de travailleurs maghrébins<ref name="FVenner">Fiammetta Venner, Itinéraire d’un gigolo sémantique. Revue ProChoix, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.

Malgré son hostilité envers l'homosexualité, Soral a affirmé à la radio avoir eu des expériences homosexuelles : Modèle:Citation Selon le cinéaste Vincent Dieutre, Soral tiendrait un « double discours », alors qu'il aurait eu un acte sexuel avec lui ainsi qu'« un garçon » dans les années 1980<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Association avec Dieudonné

Fichier:Dieudonné, humoriste (2009).jpg
Après avoir critiqué Dieudonné dans un de ses livres, Alain Soral se lie d’amitié avec lui et devient même son Modèle:Citation.

En 2002, Alain Soral publie Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, toujours chez les Éditions Blanche, qui lui vaut un succès commercial<ref>«Soral est un intellectuel ostracisé», Causeur, Modèle:N°, 24 février 2014</ref>. L’ouvrage s'écoule à Modèle:Unité exemplaires en un mois, sans aucune promotion ni couverture médiatique<ref name="Liberation2002" />, et à Modèle:Unité exemplaires l’année de sa publication, Modèle:Citation d’après Emmanuel Poncet<ref name="Poncet2003" />. Cet ouvrage contribue à faire connaître Alain Soral du grand public<ref name="DeBenoist2004">Modèle:Article.</ref>. Libération classe encore à l'époque Alain Soral comme un Modèle:Citation : le journal considère, à l'époque de la sortie de Jusqu’où va-t-on descendre ?, que Soral se situe dans Modèle:Citation tout en soulignant qu'il Modèle:Citation<ref name="Liberation2002" />.

Dans son livre, Alain Soral s’en prend, parmi de multiples cibles, à Dieudonné<ref>Cf. Modèle:P.102-104 de l’édition de 2002.</ref>, qu’il accuse de vouloir bénéficier d’une « rente de culpabilisation victimaire » dont les Français blancs seraient les victimes. Qualifiant l’humoriste d’Modèle:Citation, il ajoute par ailleurs : Modèle:Citation<ref>Dans le même ordre d’idées, on écoutera l’évocation de Dieudonné dans l’entretien précité L’antisémitisme tient-il une place significative dans la société française ?</ref>. Ayant pris connaissance de ces critiques, Dieudonné souhaite rencontrer Soral. En 2004, les deux hommes prennent contact et deviennent finalement amis et politiquement proches, étant notamment tombés d’accord, selon Soral, sur le sujet de l’« antisionisme » et du « lobby juif »<ref name="Ahmed-Chaouch">Azzeddine Ahmed-Chaouch, « Comment Dieudonné s’est rapproché de Le Pen », Le Parisien, 8 janvier 2009.</ref>. Dès lors, l’essayiste fait figure, de son propre aveu<ref name="querelle" />, d’Modèle:Citation de Dieudonné<ref name="Tugdual2014" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, ce qui permet d’observer une continuité entre ses discours et les spectacles de l’humoriste<ref name="Tugdual2014" />,<ref name="querelle">« Dieudonné-Soral : querelle pour une quenelle », Le Point, 26 novembre 2013.</ref>. Dominique Albertini et David Doucet relèvent que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

S’estimant victimes de déboires comparables du point de vue des agressions physiques et du boycott par les médias, Alain Soral et Dieudonné se sont mutuellement soutenus<ref>Dans un entretien accordé le Modèle:Date- à VSD (« L’interview intégrale accordée à une journaliste de VSD »). Voir par ailleurs l’article de Claude Askolovitch dans Le Nouvel Observateur Modèle:N°.</ref>, participant conjointement à la liste Euro-Palestine aux élections européennes de 2004, avant que le premier s’en retire<ref>« Pourquoi je me désolidarise d’Euro-Palestine », alainsoral.com, Modèle:Date-.</ref>, suivi par le second.

En 2006, il fait aussi partie — avec notamment Dieudonné, Thierry Meyssan et Frédéric Chatillon (ancien responsable du GUD) — d’une délégation qui se rend au Liban puis en Syrie, et rencontre notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant libanais et<ref>« Dieudonné par Le Pen repris », REFLEXes, 24 mars 2007 ; mis à jour le 21 mai 2007.</ref>, lors d’un passage à Damas, les dignitaires du régime syrien<ref name="NouvelObs2014b" />, ainsi qu’Hugo Chávez, président du Venezuela. Pour Fiammetta Venner, Alain Soral admire un Chávez Modèle:Citation<ref name="FVenner" />.

Engagement au Front national

Alain Soral se dit marqué par la campagne de Jean-Pierre Chevènement lors de l’élection présidentielle française de 2002 : Modèle:Citation bloc

Pour l’association belge RésistanceS, Alain Soral affichait dans Jusqu’où va-t-on descendre un national-populisme qui préfigurait son engagement au Front national<ref name="Resistances2008">Modèle:Lien web.</ref>.

Il propose d’abord ses services au FN par l’intermédiaire de Bruno Gollnisch. Il se lie ensuite d’amitié avec Marine Le Pen, alors à la recherche de personnalités extérieures pour venir alimenter ses réflexions politiques et qui juge intéressante sa ligne sur la Modèle:Citation et la Modèle:Citation avant de convaincre Jean-Marie Le Pen<ref name="Askolovitch">Claude Askolovitch, « Soral le maudit », Le Nouvel Observateur, Modèle:Date-.</ref>,<ref name="Chombeau">Christiane Chombeau, Pour l’écrivain Alain Soral, rallié au FN, « Marx voterait aujourd’hui Le Pen », Le Monde, 7 février 2007</ref>,<ref name="FVenner" />, à qui il est présenté par Farid Smahi<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C’est durant l’automne 2005 qu’il rejoint l’équipe de campagne du Front national, où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement n’est révélé par Soral que plus d’un an après, lors d’un entretien paru sur Internet le Modèle:Date-. Il explique alors sa démarche en affirmant que le Front national constitue le seul parti qui lutte efficacement contre la « déferlante capitaliste et ultralibérale. » En Modèle:Date-, il déclare avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l’élection présidentielle de 2002, après avoir néanmoins été tenté de porter sa voix sur Jean-Pierre Chevènement au premier tour<ref name="AlterMedia2007" />. Le rapprochement d’Alain Soral avec Jean-Marie Le Pen est cependant accueilli alors avec une certaine méfiance par diverses personnalités du Front national<ref>Citons cette réaction du national-catholique Bernard Antony (Soral attaquera par la suite Antony, qui lui répondra une nouvelle fois), les critiques de Guillaume Faye (« Guillaume Faye s’attaque à Soral », « Altermedia Canada », 23 février 2008)</ref>.

Alain Soral inspire les discours prononcés par Jean-Marie Le Pen du [[1er mai|Modèle:Abréviation discrète mai]], de la fête des Bleu-blanc-rouge et de Valmy en septembre 2006<ref name="Askolovitch" />,<ref name="Gautier2014">Jean-Paul Gautier, « Alain Soral : De Pif gadget à Comprendre l’empire », tantquillefaudra.org, 7 janvier 2014.</ref>. À l’occasion de l’élection présidentielle, il oriente la campagne de Jean-Marie Le Pen, auprès de qui il est « conseiller spécial »<ref name="Igounet2016">Modèle:Lien web.</ref>, vers le national-républicanisme<ref>Christophe Forcari, « Dieudonné, côté obscur », Libération, 2 janvier 2009.</ref>. Son exposition à l’occasion d’une conférence de presse avec Louis Aliot et Marine Le Pen en Modèle:Date- vise à faire contrepoids à l’offensive de Bruno Mégret, accusé d’utiliser l’Union des patriotes (mouvement de soutien à la candidature de Jean-Marie Le Pen) pour se remettre en selle<ref name="Chombeau" />. Le président du FN indique alors : Modèle:Citation<ref>« Jean-Marie Le Pen : “Je n’ai pas changé dans mes convictions” », Le Monde, 23 mars 2007.</ref>. Louis Aliot explique qu'Modèle:Citation<ref name="Igounet2016"/>. Marine Le Pen précisera en 2008 : Modèle:Citation<ref>« Marine Le Pen, candidate à la succession de son père et pour 2012 », Le Monde, 27 mars 2008.</ref>. Le Modèle:Date-, après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l’issue du premier tour, il déclare : Modèle:Citation et annonce qu’il va voter pour Ségolène Royal<ref>« Déçus, les militants FN se divisent sur l’avenir », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>.

Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral lance en Modèle:Date-, en compagnie de Jildaz Mahé O’Chinal et Philippe Péninque<ref name="amitiés">Abel Mestre et Caroline Monnot, « Les étranges amitiés de Dieudonné », Le Monde, 24 février 2009 ; modifié le 8 avril 2009.</ref>, son propre mouvement, appelé Égalité et Réconciliation (E&R)<ref>« Alain Soral présente “Égalité et réconciliation” », L’Organe magazine, Modèle:Date- (vidéo mise en ligne le Modèle:Date- ;
charte du mouvement</ref>. Cette association qui se présente comme « un club de réflexion politique trans-courants dans la tradition du cercle Proudhon des Berth et Valois, […] entend convertir au nationalisme politique les jeunes des milieux populaires et notamment ceux issus de l’immigration »<ref name="amitiés" />. Avec le soutien financier des anciens membres du GUD Frédéric Chatillon, Gildas Mahé et Philippe Péninque et la participation de Serge Ayoub, il ouvre Le Local, un bar associatif situé dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e arrondissement de Paris]]. Néanmoins, cette association entre Soral et Ayoub ne fait pas long feuModèle:Note,<ref>« Fin de « parti » pour Alain Soral », Droite(s) extrême(s), 23 février 2010.</ref> et ce dernier conserve seul la gestion du Local ; Modèle:Citation, selon Frédéric Haziza<ref name="Haziza">Frédéric Haziza, Vol au-dessus d’un nid de fachos. Dieudonné, Soral, Ayoub et les autres, Fayard, Modèle:P.9-10.</ref>.

Le Modèle:Date-, à l’occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral qui n’était pas candidat est nommé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu président du parti<ref>« Au FN, M. Le Pen reste capitaine mais fait de sa fille son principal lieutenant », ladepeche.fr, 18 novembre 2007.</ref>.

Départ du Front national et Liste antisioniste

Le Modèle:Date-, Alain Soral annonce sa candidature à l’investiture comme tête de liste du Front national aux élections européennes de 2009 en Île-de-France. Six mois plus tard, le Modèle:Date-, il décide de quitter le FN après avoir été relégué à une « place d’honneur » sur la liste<ref name="Marine m'a tuer">Alain Soral, site d’Égalité et Réconciliation, Modèle:Date-.</ref>. Accusant Marine Le Pen et Louis Aliot de s’être opposés à sa candidatureModèle:Note et de chercher à Modèle:Citation il témoigne des profondes divergences apparues depuis près de deux ans au sein du Front national et ayant conduit au départ de plusieurs personnalités de ce parti, tout en saluant Jean-Marie Le Pen, Modèle:Citation. Ce dernier dénonce pour sa part un Modèle:Citation et commente : Modèle:Citation Selon Laurent-David Samama, l’état-major du parti l’aurait jugé Modèle:Citation<ref name="Samama">Laurent-David Samama, « Le vrai portrait d’Alain Soral », La Règle du jeu, Modèle:Date-.</ref>. Alain Soral continue néanmoins d'affirmer son soutien à Marine Le Pen tout en ciblant le Modèle:Citation que serait Louis Aliot<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; il soutient en particulier Jean-Marie Le Pen et Florian Philippot parce qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp ; lire en ligne</ref>,<ref name="Gombin">Modèle:Ouvrage.</ref>. D’après Marc George, alors secrétaire général d’Égalité et Réconciliation, Alain Soral aurait perdu le soutien de Jean-Marie Le Pen en amont des élections européennes de 2009 après avoir vu dans ses propos sur les chambres à gaz les Modèle:Citation<ref name="PuchotIsrael" />. Marine Le Pen finit par qualifier Alain Soral de Modèle:Citation et de Modèle:Citation<ref name="QuenelleQuerelles">Willy Le Devin et Dominique Albertini, « Après la quenelle, le temps des querelles », Libération, Modèle:Date-.</ref>.

Il présente, avec Dieudonné et Yahia Gouasmi, alors président de la Fédération chiite de France, une Modèle:Citation recueillant 1,30 % des suffrages en Île-de-France (2,83% en Seine-Saint-Denis) au terme d’une campagne émaillée d’incidents et d’échauffourées<ref>AFP, « Rixe entre des partisans de Dieudonné et des inconnus », NouvelObs.com, Modèle:Date-.</ref>. Sa présence sur cette liste lui vaut d’être qualifié d’« impayable stalino-facho-antisioniste » par le philosophe communiste-libertaire Claude Guillon<ref>Claude Guillon, « Céline, Dieudonné, Faurisson : toujours les maux pour rire », site de Claude Guillon, Modèle:Date-.</ref>. La liste aurait été financée par la République islamique d’Iran de Mahmoud Ahmadinejad à hauteur de Modèle:Nombre d’euros<ref>Camille Polloni, « Alain Soral et le “butin de guerre” de la liste antisioniste, un conte iranien », rue89, nouvelobs.com, Modèle:Date-.</ref>.

Entre-temps, chroniqueur au journal Flash à partir de sa fondation en Modèle:Date- avec d’anciens collaborateurs de National-Hebdo, il le quitte en avril 2011 le jugeant devenu trop proche du Front national<ref>« Alain Soral arrête Flash », streetpress.com, Modèle:Date-.</ref>. Par ailleurs, il se montre discret à l’occasion du [[XIVe congrès du Front national|{{#ifeq:congrès | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:congrès| congrès }} }} du Front national]] qui doit désigner, à Tours, le successeur de Jean-Marie Le Pen à la présidence du parti. Marc George l’accuse d’avoir renoncé à soutenir Bruno Gollnisch en échange d’une promotion de la part de Marine Le Pen<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Alain Soral continue néanmoins d’avoir une certaine influence chez une partie des militants du FN, notamment chez les jeunes, qui développent d’après l’historien Nicolas Lebourg Modèle:Citation (juif)<ref>« Entre le FN et Dieudonné, des liens en accordéon », Le Point, 11 janvier 2014.</ref>, mais aussi chez une partie des cadres<ref>Antoine Vouillazère, La bombe estivale d’Aymeric Chauprade, Minute, 20 août 2014</ref>,<ref name="LaskeTurchi">Karl Laske et Marine Turchi, Sur fond d’antisémitisme, Soral et Dieudonné lancent leur parti, Mediapart, 21 octobre 2014</ref>. Pour Jacob Rogozinski, professeur à la faculté de Strasbourg, Modèle:Citation<ref>Jacob Rogozinski, « Contre la théorie du complot », Le Monde, 11 avril 2014.</ref>. S’il considère qu’il a échoué à faire bouger la ligne du FN sur l’islam du temps où il en était membre, Alain Soral s’attribue néanmoins le Modèle:Citation opéré par Marine Le Pen<ref name="Bahri">Fouad Bahri, « L’imposture Soral », Zaman France, 27 mai 2014.</ref>, ce que contestent Abel Mestre et Caroline Monnot, journalistes au Monde : Modèle:Citation<ref>Abel Mestre et Caroline Monnot, « Le FN répond à la définition historique de l'extrême droite », Le Monde, Modèle:Date-.</ref>

Développement de ses propres activités politiques et commerciales

Modèle:Article connexe

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Après son départ du Front national, Alain Soral se concentre sur ses propres activités, en particulier le mouvement Égalité et Réconciliation et la maison d’édition Kontre Kulture.

Dès lors, s’inscrivant dans une démarche propre à l’activisme par les médias<ref name="Seniguer">Haoues Seniguer, « La galaxie Alain Soral : de l’extrême droite néo-traditionaliste catholique aux néo-Frères musulmans », huffingtonpost.fr, Modèle:Date-.</ref>, Alain Soral se consacre essentiellement à Égalité et Réconciliation, dont l’objet est la « promotion des idées de l’essayiste Alain Soral sur la gauche du travail et la droite des valeurs »<ref name="Article11">« Alain Soral, petit idéologue et grand épicier », Article 11, Modèle:Date-.</ref> Modèle:Incise en organisant des conférences et en réalisant des entretiens sur Internet particulièrement suivis<ref>Dans son article du Monde diplomatique, Évelyne Pieiller constate en octobre 2013 que les quatre-vingt-deux vidéos postées sur YouTube totalisent quinze millions de vues.</ref>, surtout par « un public jeune et masculin », composé de « chômeurs mais aussi [d’]étudiants ou cadres diplômés »<ref name="NouvelObs2014b" />, disposant souvent d’un certain capital culturel<ref name="PuchotIsrael">Pierre Puchot et Dan Israël, « Comment Soral gagne les têtes (1/2) », Mediapart, Modèle:Date-.</ref>. Pour le politologue Jean-Yves Camus, si le mouvement connaît une certaine audience auprès de la génération des Modèle:Nobr, « pour comprendre le phénomène Soral, il faut le replacer dans le contexte des années 2000 pendant lesquelles on assiste à une course à la transgression antisémite illustrée parfaitement par l’émergence de Dieudonné. Dans les deux cas, Soral et Dieudonné, c’est moins leur discours qui suscite l’engouement que leur capacité à dire des choses transgressives qui attirent les gens »<ref>Nicolas Zomersztajn, « Alain Soral : un bavard obsédé par les Juifs », Centre communautaire laïc juif David Susskind, Modèle:Date-.</ref>. Pour le politologue Gilles Kepel, Modèle:Citation<ref name="Kepel2015">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'historien Pascal Ory le présente comme le Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage. Cité dans Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, il fonde sa propre structure, Culture pour tous, société qui comprend : la maison d’édition Kontre Kulture qui diffuse notamment la réédition de ses livres ; Sanguis Terrae qui vend du vin ; Prenons le maquis (anciennement Instinct de survie) qui vend du matériel survivaliste et organise des stages, en partenariat avec Piero San Giorgio, auteur de Survivre à l’effondrement économique ; et Au bon sens qui vend par des circuits courts des produits biologiques. Alain Soral possède 80 % des parts de Culture pour tous qui est gérée par Julien Limes, secrétaire de Égalité et Réconciliation<ref>Elena Brunet, « Ces inquiétants stages « commandos » qui remplissent les poches d’Alain Soral », L'Obs, Modèle:Date-.</ref>. En 2012, la société a déclaré un chiffre d’affaires de Modèle:Euro pour un résultat net de Modèle:Euro<ref name="Article11" />. D’après StreetPress, Modèle:Citation<ref name="StreetPress2015">Modèle:Lien web.</ref>. Pour l’essayiste Michel Briganti, Alain Soral s’inscrit, avec cette activité commerciale, dans une pratique répandue à l’extrême droite : Modèle:Citation Citant Frédéric Chatillon, Serge Ayoub et Dieudonné<ref name="Article11" />.

Depuis Modèle:Date-, à la suite de son refus de l’inviter sur le plateau de son émission sur LCP, Frédéric Haziza, journaliste à Radio J et sur LCP, fait l’objet d’une violente campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux et d’une pétition, lancée en Modèle:Date- sur Change.org, visant à son renvoi de LCP pour Modèle:Citation<ref>« Frédéric Haziza (LCP), bête noire de la fachosphère », teleobs.nouvelobs.com, Modèle:1er août 2013.</ref>,<ref>« Serge Ayoub demande l’exclusion du journaliste Frédéric Haziza, des élus du PS et de l’UMP condamnent », The Huffington Post, Modèle:1er août 2013.</ref>,<ref>« Soutiens en faveur du journaliste Frédéric Haziza », lemonde.fr, 2 août 2013.</ref>,<ref>« Déferlement antisémite contre un journaliste de LCP », humanite.fr, 6 août 2013.</ref>,<ref>Alexandre Le Drollec, « Frédéric Haziza de nouveau ciblé par l’extrême-droite », teleobs.nouvelobs.com, 23 septembre 2013.</ref>.

En 2014, des photos nues de Soral apparaissent sur internet, tout comme celles de son ex-compagne Binti. Cette dernière dénonce des injures à caractère racial, une violation des données informatiques et menaces de sa part. Ce dernier nie les accusations<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Alors que l’influence persistante d’Alain Soral au FN inquiète une frange du parti engagée dans une stratégie de « dédiabolisation », Louis Aliot en particulier<ref name="LaskeTurchi" />, Aymeric Chauprade, conseiller aux questions internationales de Marine Le Pen, déclare en Modèle:Date-, alors qu’il tente d’infléchir la ligne du FN sur le plan international dans un sens favorable à Israël : Modèle:Citation<ref>Romain Massa, « Israël-Palestine : Marine Le Pen va-t-elle dissiper le grand flou du FN ? », Marianne, 30 août 2014.</ref>. Dénonçant « la trahison Chauprade », Alain Soral appelle dès lors à ne plus voter pour le FN, malgré une tentative de médiation de Jean-Marie Le Pen<ref name="LaskeTurchi" />, puis annonce en Modèle:Date- avec Dieudonné la création d’un nouveau parti dénommé « Réconciliation nationale ». Les deux hommes justifient cette démarche par le fait que Modèle:Citation et par Modèle:Citation du Suicide français d’Éric Zemmour, publié un mois plus tôt<ref>Karl Laske et Marine Turchi, « Dieudonné et Soral créent officiellement leur parti de l’obsession antisémite », Mediapart, 11 novembre 2014.</ref>. Marine Le Pen refuse de commenter sérieusement cette initiative qu’elle assimile à Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Sébastien Tronche, « Chevènement, Dupont-Aignan, de Villiers : la majorité rêvée de Marine Le Pen », Le Lab Europe 1, 24 novembre 2014.</ref>. Dans le même temps, de nombreux membres de la « dissidence », terme désignant en interne la mouvance constituée autour de Dieudonné et d’Alain Soral, se désolidarisent de ces derniers, dénonçant notamment l’autoritarisme et les outrances du président de Égalité et Réconciliation<ref name="QuenelleQuerelles" />. Le Modèle:Date-, Alain Soral et Dieudonné figurent parmi la centaine d’invités conviés à l’anniversaire de Jean-Marie Le Pen, alors que Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont décliné l’invitation<ref name="RTL2015">Modèle:Lien web.</ref>. Réconciliation nationale naît officiellement en Modèle:Date-<ref name="Europe12015">Modèle:Lien web.</ref>. Libération observe en Modèle:Date- que le projet Modèle:Citation<ref name="Libé0316"/>. En visite à Moscou en Modèle:Date-, il appelle à voter pour Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2017, considérant que le FN est Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref name="VisiteMoscou"/>. Lors de l'entre-deux-tours de la primaire citoyenne de 2017, il appelle à voter pour Benoît Hamon face à Manuel Valls<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans une interview accordée à la journaliste Daria Aslamova de Komsomolskaïa Pravda qui le présente comme « l’un des meilleurs analystes de France », publiée deux jours avant l'élection présidentielle française de 2017, Alain Soral décrit Emmanuel Macron comme un « homosexuel », un « psychopathe » et un Modèle:Citation<ref>Rudi Reichstadt, "Psychopathe", "homosexuel" et "marionnette de Rothschild" : Emmanuel Macron vu par la Komsomolskaïa Pravda, Conspiracy Watch, Modèle:Date-.</ref>.

Après les attentats du 13 novembre 2015, Alain Soral et ses soutiens sont pris pour cible par la version francophone de Dar al Islam, le magazine de l'État islamique, car Modèle:Citation. Alain Soral y est qualifié de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En décembre 2016, Soral participe à un débat organisé par Dieudonné, dans lequel il se confronte au militant Daniel Conversano. Ne partageant pas le même point de vue, Soral l'agresse violemment par des coups de poing au visage<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, Facebook supprime les comptes d'Alain Soral et d'Égalité et Réconciliation, au motif que Modèle:Citation. Puis, en Modèle:Date-, c'est au tour d'Instagram de fermer le compte d'Alain Soral. En réaction, celui-ci ouvre des comptes pour lui-même et son association sur le réseau social russe VKontakte, imité en cela par Dieudonné et Boris Le Lay qui ont fait l'objet de mesures similaires par les réseaux sociaux occidentaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, sa chaîne YouTube, qui compte environ Modèle:Unité abonnés, est brièvement fermée en raison de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Nicolas Lebourg relève alors que le site d'Égalité et Réconciliation connaît Modèle:Citation, et estime que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, son compte Twitter approche les Modèle:Unité abonnés<ref name="CasePrison"/>.

Mediapart relève qu'il a Modèle:Citation au mouvement des Gilets jaunes et Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin 2019, il déménage dans le canton de Vaud en Suisse, indiquant qu'il cherche ainsi à Modèle:Cita ; selon Libération et StreetPress, son objectif est de Modèle:Cita<ref name="CasePrison"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il déménage également dans le canton de Vaud la structure qui sert de réceptacle aux dons adressés à Égalité et Réconciliation<ref name="CasePrison"/>.

En Modèle:Date-, YouTube supprime définitivement la chaîne d'Alain Soral « ERTV Officiel » (acronyme de son site Égalité et Réconciliation) qui comptait près de Modèle:Nobr, ainsi que sa chaîne secondaire, « ERTV International », qui en comptait près de Modèle:Nobr. Google France indique s'appuyer sur ses nouvelles conditions d'utilisation de Modèle:Date- et invoque des Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="numerama 635329">Modèle:Lien web</ref>. Sur la page de l'ancienne chaîne, un message précise que Modèle:Cita<ref name="LeMonde_2020_27_06">Modèle:Lien web.</ref>. Cette fermeture a lieu dans un contexte de fermeture de nombreuses chaînes de suprémacistes blancs aux États-Unis et la fermeture de la chaîne YouTube de Dieudonné en France<ref name="LeMonde_2020_27_06" />. Cependant, ses vidéos continuent de circuler sur YouTube par l'intermédiaire des filiales locales d’E&R qui ont visiblement échappé à la sanction, ainsi que de fans et d'influenceurs pro-Poutine<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon StreetPress, suivant la fermeture de ses chaînes YouTube, Alain Soral lance Le Média en 4-4-2 en guise de faux-nez<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Procès

Procès intentés contre Alain Soral

Condamnations

Motif Procès
Incitation à la haine
Diffamation
Injure
Provocation à la haine
  • Le Modèle:Date-, Alain Soral est condamné à Modèle:Unité d’amende, Modèle:Unité de dommages et intérêts et Modèle:Unité de frais de justice, pour provocation à Modèle:Citation à l’égard du journaliste français Frédéric Haziza et de la communauté juive. Il avait, en Modèle:Date-, publié une vidéo dans laquelle il estimait que Frédéric Haziza faisait Modèle:Citation et dénonçait Modèle:Citation. Le tribunal a estimé qu’Alain Soral, Modèle:Citation<ref name="LeMonde2015">Modèle:Lien web.</ref>. Le tribunal a également ordonné à Alain Soral de supprimer les propos concernant Frédéric Haziza de la vidéo dans un délai de huit jours, sous astreinte de Modèle:Unité par jour. Il a en outre été condamné à verser un euro de dommages et intérêts et Modèle:Unité de frais de justice à la Ligue des droits de l’homme et à l’association « J’accuse », les parties civiles de la Licra, de SOS Racisme et de l’UEJF ayant été déclarées irrecevables pour des raisons de procédure<ref name="LePoint2014">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Liberation2014a">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, la cour d’appel de Paris confirme la condamnation d’Alain Soral à Modèle:Unité d’amende pour provocation à la haine envers Frédéric Haziza et les juifs, et lui ordonne de supprimer les propos concernant Frédéric Haziza d’une vidéo circulant sur Internet<ref name="LeFigaro2015b">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le Modèle:Date-, il est condamné à deux peines d'emprisonnement avec sursis pour provocation à la haine, après la diffusion de deux dessins jugés antisémites sur le site d'Égalité & Réconciliation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces condamnations sont confirmées en appel le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le Modèle:Date-, il est condamné à deux ans de prison dont 18 mois ferme pour provocation à la haine raciale, ainsi qu'à Modèle:Unité d'amende pour injure publique aggravée<ref>Alain Soral condamné à 18 mois de prison ferme pour provocation à la haine raciale, Le Monde, 19 septembre 2019.</ref>.
  • Le 18 septembre 2020, Alain Soral est condamné en première instance à 90 jours-amende de 60 euros (chaque partie civile a obtenu 1 euro de dommage et intérêts et 1500 euros au titre des frais de justice) pour « provocation raciale » pour avoir imputé aux juifs l’incendie de Notre-Dame de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Cour d’appel de Paris a aggravé ce jugement et a condamné Alain Soral à 4 mois d’emprisonnement sous le régime de la semi-liberté pour « provocation à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes »<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le 19 mai 2021, Alain Soral est condamné en appel à 80 jours-amende de 50 euros (chaque partie civile a obtenu 1 euro de dommage et intérêts et 1500 euros au titre des frais de justice) pour « provocation raciale ». il est reproché à Alain Soral une interview pour le magazine québécois Le Harfang dans laquelle il parlait de subir « la censure exigée par le pouvoir juif », de « la même communauté cosmopolite et dominatrice dont se plaignait déjà le général de Gaulle en 1967 » ou du « pouvoir juif incarné par le CRIF »<ref name=":0" />.
Apologie de crimes de guerre et contre l'humanité
Contestation de crimes contre l'humanité
Autres motifs

Procédures en cours

Procès intentés par Alain Soral

  • Le Modèle:Nobr, Alain Soral perd le procès en diffamation qu’il avait intenté à l’ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Jonathan Hayoun, qui l’avait cité comme ayant contribué par ses propos à inspirer des personnes ayant commis des actes de violence terroriste<ref name="Liberation2015">Modèle:Lien web.</ref>.
  • Début 2015, Alain Soral a déposé deux plaintes en constitution de partie civile contre Salim Laïbi pour injures publiques à la suite de la publication de deux vidéosModèle:Référence nécessaire.

Positions

Modèle:Article connexe

« Communautarisme » gay et « mariage pour tous »

Un conflit a opposé en 2003 l’association Act Up-Paris à sa maison d’édition, les éditions Blanche, à laquelle elle reprochait la publication de plusieurs auteurs, dont Alain Soral<ref>« Act Up et les éditions Blanche », tribune de Victoire Patouillard, présidente d’Act Up-Paris, parue dans L’Humanité du 21 avril 2003.</ref>, qui diffuse des jugements négatifs envers les homosexuels et même, selon elle, « la haine des homosexuels ». Elle est ainsi intervenue pour que son directeur de publication cesse de l’éditer<ref>« Les éditions Blanche veulent notre mort », communiqué d’Act Up-Paris, 11 avril 2003.</ref>. Act Up a également vandalisé les locaux des éditions Blanche, en protestation contre sa ligne éditoriale<ref>« Zap des éditions Blanche : précisions », actuparis.org, 16 avril 2003.</ref>. Alain Soral s’est plaint des Modèle:Citation<ref>« Alain Soral attaque les communautarismes à l’œuvre contre la République », art. cit.</ref>.

En Modèle:Date-, dans le contexte de l’opposition à l’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe, il dénonce le « mariage pour tous » comme Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />.

Critique du féminisme et diffusion du masculinisme

Le féminisme, et plus généralement les femmes, est un thème très présent dans l’œuvre d’Alain Soral (notamment dans Sociologie du dragueur, Vers la féminisation ? ou Misères du désir)<ref>Sur ce que sont pour lui les « soubassements » psychologiques du féminisme, cf. Modèle:Lien brisé, art. cit.</ref>. Il voit dans le féminisme Modèle:Citation<ref name="Streiff2015">Modèle:Article.</ref>. Pour Jean-Paul Gautier, André Déchot et Michel Briganti, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri inscrivent Vers la féminisation ? dans un mouvement auquel participent d’autres ouvrages tels que Le Premier Sexe d’Éric Zemmour et Big mother : Psychopathologie de la vie politique de Michel Schneider, évoquant un Modèle:Citation et une Modèle:Citation<ref>« Renouveau de l’antiféminisme : L’éclosion du phénomène « masculiniste », site d’Alternative libertaire, 3 octobre 2008.</ref>. Avec d’autres ouvrages (notamment Le Premier Sexe d’Éric Zemmour et Sociologie du dragueur du même Alain Soral), Vers la féminisation ? est devenu une des références francophones de la communauté de la séduction<ref>Vincent Glad, « La “Communauté de la séduction”, le Fight Club de la drague », Slate, 20 janvier 2011.</ref>. Pour Mickaël Studnicki aussi, son discours sur la Modèle:Citation, qui reprend le discours de nationalistes des années 1960 tels que Jean Mabire et Dominique Venner sur la « dévirilisation » de la société française, en fait, avec Éric Zemmour, l'un des vulgarisateurs d'un concept à diffusion confidentielle et porte-paroles à la télévision du masculinisme<ref>Modèle:Article</ref>

Positions politiques

Alain Soral est généralement décrit comme appartenant à l'extrême droite<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, particulièrement sur internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Si Michel Wieviorka le qualifie de Modèle:Citation en 2005<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, les observateurs s’accordent à le classer à l’extrême droite depuis son passage au Front national<ref name="Pieiller2013" />,<ref>Abel Mestre et Caroline Monnot, « Relatif succès d’auteurs d’extrême droite en librairie », Droite(s) extrême(s), 23 février 2011.</ref>,<ref> Nicolas Guégan, « Vidéo. Jour de colère : un long défilé de l’extrême droite », Le Point, Modèle:Date-.</ref> alors que l’intéressé s’en défend. Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, voit notamment en lui Modèle:Citation<ref name="Valls1">« Valls : “J’en appelle à un réveil de la gauche” », Le Journal du dimanche, 2 février 2014.</ref>.

D’une manière générale, l’universitaire Stéphane François estime qu’il développe, bien qu’étant Modèle:Citation, une pensée Modèle:Citation ; aussi l’essayiste Jean-Paul Gautier voit-il en lui une Modèle:Citation<ref name="Graulle">Pauline Graulle, « Alain Soral, l’imposteur », Politis, Modèle:N°, 9 janvier 2014.</ref>. Des observateurs issus de la gauche antilibérale comme le sociologue Philippe Corcuff, Évelyne Pieiller, rédactrice au Monde diplomatique, ou Julien Salingue, rédacteur à L’Anticapitaliste, l’accusent respectivement de Modèle:Citation<ref>Philippe Corcuff et Haoues Seniguer, « Quand les disciples d’Alain Soral nauséabondent à Lyon », Rue89 Lyon, 3 avril 2014.</ref>, d’Modèle:Citation<ref name="Pieiller2013" /> et d’Modèle:Citation<ref name="Salingue">Julien Salingue, « Alain Soral, national-socialiste décomplexé », L'Anticapitaliste, Modèle:N°, juin 2014.</ref>. L’essayiste Jacques de Guillebon considère également que Modèle:Citation, invoquant René Guénon pour Modèle:Citation, l’opposition à Vatican II pour Modèle:Citation, Modèle:Citation pour Modèle:Citation, ou encore Modèle:Citation pour les souverainistes<ref name="Guillebon" />. Les observateurs s’accordent pour dire que ses sympathisants n’adhèrent pas en bloc à tous les pans de ce discours mouvant et protéiforme<ref name="PuchotIsrael2" />.

Certains, tels Claude Askolovitch<ref name="Askolovitch" /> ou Frédéric Haziza<ref name="Nébuleuse">Philippe Goulliaud, « Enquête sur la nébuleuse “rouge brune” », lefigaro.fr, 29 décembre 2013.</ref>, le désignent tout d’abord comme représentatif de la mouvance « rouge-brune ». La revue intitulée La Lettre écarlate qu’il a animée, ainsi que son appel à un « Front national » en 1993, alors qu’il était engagé au Parti communiste, sont notamment caractérisés comme tel<ref name="Gautier2014" />,<ref name="Samama" />,<ref name="Kaoues" />. La journaliste Marie-France Etchegoin, mettant en cause Modèle:Citation, parle quant à elle d’« alliance « rouge-brun-vert »<ref name="NouvelObs2014b" />. Caroline Fourest, qui souligne l’évolution de son discours sur la jeunesse d’origine maghrébine et le métissage, estime quant à elle qu’Alain Soral est emblématique de la transformation des rouges-bruns en Modèle:Citation<ref>« Verts-bruns : la nouvelle extrême droite, par Caroline Fourest », Le Monde, 12 juin 2009.</ref>.

Après son engagement au FN, le journaliste Claude Askolovitch en fait le théoricien d’un Modèle:Citation<ref name="Askolovitch" />,<ref>Claude Askolovitch et Léna Mauger, « Voyage au cœur de l’électorat frontiste. Pourquoi Le Pen y croit toujours », Le Nouvel Observateur, Modèle:Date-.</ref> : en Modèle:Date-, Alain Soral publie ainsi un texte intitulé « Marx voterait Le Pen »<ref name="Gautier2014" />. Selon Éric Naulleau, Modèle:Citation<ref name="Tugdual2014" />, ce que contestent cependant Évelyne Pieiller<ref name="Pieiller2013">Modèle:Article.</ref>, Guillaume Faye et Jean-Paul Gautier. Pour ce dernier, « Soral se situe en fait à la rencontre des frères Strasser (Gregor et Otto) en Allemagne et de Mussolini en Italie. Il se place sur son terrain de prédilection et sa spécialité : le double discours : marxiste et traditionaliste. C’est ainsi qu’il présente son livre Comprendre l’Empire [[[:Modèle:P.]]] : Modèle:Citation<ref name="Gautier2014" />. L’historien Emmanuel Kreis considère qu’Alain Soral est Modèle:Citation<ref name="Fouteau" />. Selon le politologue Jean-Yves Camus, Jean-Marie Le Pen qui a assisté à une réunion d'Égalité et Réconciliation ne serait « pas insensible aux idées « gaucho-nationalisme » d'Alain Soral », son mouvement se situant « à la périphérie du FN » avec pour but « d'orienter le FN vers un programme ouvriériste, anticapitaliste et social », en y attirant les français issus de l'immigration avec un langage « antisioniste » radical<ref name="Camus">Jean-Yves Camus, « Alain Soral rassemble Le Pen, Dieudonné et des islamistes », Actualité juive, Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>. Le sociologue Philippe Corcuff résume la pensée d’Alain Soral comme Modèle:Citation tout en le considérant comme l’un des principaux Modèle:Citation, avec Éric Zemmour, Élisabeth Lévy et Alain Finkielkraut, de Modèle:Citation<ref name="Corcuff">Philippe Corcuff, « Eric Zemmour a encore franchi le mur du çon », Rue89, 10 décembre 2013.</ref>,<ref>Anne Laffeter, Années 1930, le remake ? Finkielkraut et Bouvet répondent à Corcuff, Les Inrockuptibles, 14 octobre 2014</ref>. Pierre Tevanian et l’universitaire Fatiha Kaoues affirment : Modèle:Citation<ref name="Kaoues" />.

Pour sa part, l’intéressé récuse le classement à l’extrême droite, dont il estime être Modèle:Citation et qu’il interprète, Modèle:Citation, comme Modèle:Citation. L’extrême droite désigne selon lui Modèle:Citation<ref name="p65" />. Il dénonce également la gauche « culturo-mondaine », par opposition à la gauche sociale et ouvriériste. Dans Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante, paru en 2002, Alain Soral affirmait : Modèle:Citation<ref name="Liberation2002" />. Depuis, il utilise plusieurs termes pour se définir : « national-républicain », Modèle:Citation, républicain universaliste d’inspiration marxiste, ou encore « national-socialiste », précisant qu’il l’est Modèle:Citation ou encore Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />,<ref name="p65">Dialogues désaccordés, Modèle:P..</ref>. Pour Jean-Yves Camus et Nicolas Lebourg, spécialistes de l'extrême droite, Alain Soral Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Dans son ouvrage Comprendre l’Empire (2011), il cite Karl Marx, Pierre-Joseph Proudhon, Friedrich Nietzsche, Carl Schmitt, Georges Sorel, Georges Dumézil, Jean-Claude Michéa, Julius Evola, Maximilien de Robespierre, Bakounine, George Orwell, Henri Béraud et Michel Clouscard<ref name="Eltchaninoff">Michel Eltchaninoff, « À la recherche du nouvel ennemi », Philosophie Magazine, Modèle:N°, mai 2014, Modèle:P.49.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note. En 2017, il adresse ses encouragements à Jean-Luc Mélenchon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après le journaliste Mathieu Molard, Alain Soral exploite également Modèle:Citation en relayant des Modèle:Citation, proches selon lui de celles professées par Pierre Rabhi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Références et relations étrangères

Ami d’Alexandre Douguine<ref>Vincent Jauvert, « Le Raspoutine de Poutine », blog « Affaires étrangères » affilié au Nouvel Observateur, 11 mai 2014.</ref>, Alain Soral a préfacé les traductions françaises de ses ouvrages, reprend et diffuse ses analyses au sujet notamment du néo-eurasisme. Alain Soral se décrit par ailleurs comme Modèle:Citation, voyant dans la Russie la promesse d’un « contre-empire »<ref>Lorraine Millot, L’extrême droite, tête de pont du soutien à Moscou, Libération, 24 octobre 2014</ref>. Le journaliste Nicolas Hénin le présente comme Modèle:Citation<ref name="Hénin">Modèle:Ouvrage</ref>. À l'occasion de l'élection présidentielle russe de 2012, il est invité en Russie par la branche berlinoise de l'ONG polonaise Modèle:Lien, dirigée par Mateusz Piskorski et filiale de l’ONG russe pro-Poutine Civic Control, à rejoindre le contingent des observateurs internationaux, puis donne un entretien à la chaîne Russia Today<ref name="Hénin"/>,<ref name="StreetPress2016">Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, il donne un entretien à la chaîne Pierviy Kanal dans le cadre d'une émission sur le conspirationnisme après les attentats de janvier en France<ref name="ASI012016">Modèle:Lien web.</ref>. Lors d'une rencontre organisée en Modèle:Date- entre Vladimir Poutine et des associations juives européennes, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) demande que Dieudonné et Alain Soral Modèle:Citation<ref name="ASI012016"/>. En Modèle:Date-, bénéficiant du soutien d’Alexandre Douguine qui est proche du Kremlin, il effectue une visite à Moscou où il assiste au forum « Nouvelle ère du journalisme : l’adieu au mainstream » organisée par Rossia Segodnia, la principale agence russe pro-pouvoir Modèle:Incise, puis tient une conférence à la bibliothèque Dostoïevski lors de laquelle il appelle à l'émergence d'Modèle:Citation. Le CRIF réagit en adressant une lettre à Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, dans laquelle il déplore l'invitation d'Alain Soral<ref name="VisiteMoscou">Modèle:Lien web.</ref>.

Stéphane François relève la proximité idéologique d’Alain Soral avec la mouvance nationaliste révolutionnaire<ref>Stéphane François, « L’œuvre de Douguine au sein de la droite radicale française », Diploweb, 22 septembre 20080</ref>,<ref>Nolwenn Le Blevennec, « Pourquoi le Front national est fasciné par la Russie », Rue89, 3 janvier 2012.</ref>,<ref>Joël Gombin, « L’extrême droite est devenue russophile. Voici une plongée dans les mystères du pourquoi et du comment », Slate, 24 mai 2014.</ref>. En 2020, celui-ci dit attendre une « révolution fasciste », voire une « guerre préventive », et loue le bilan de Benito Mussolini, qu'il présente comme Modèle:Cita<ref name="CasePrison">Modèle:Lien web.</ref>. Il fait par ailleurs référence à Pier Paolo Pasolini, et notamment à une observation des Écrits corsaires sur le Modèle:Citation pour défendre le fascisme mussolinien<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se dit également « très admiratif » du modèle social de CasaPound, mouvement néofasciste italien auquel il a rendu visite en Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>Karl Laske et Marine Turchi, « Les jeux d’ombre du prestataire de Le Pen avec les néofascistes italiens », Mediapart, 6 novembre 2014</ref>. La proximité de CasaPound avec Beppe Grillo suscite sa sympathie pour ce dernier, qu’il considère comme Modèle:Citation, tout en développant une certaine méfiance à son égard, craignant Modèle:Citation<ref name="FVenner"/>.

En 2011, il se rend en Syrie à l’invitation d’une ONG dépendant du gouvernement de Bachar el-Assad<ref name="StreetPress2016"/>. En 2014, il participe à une conférence au Brésil avec Alexandre Douguine<ref name="VisiteMoscou"/>. En 2017, il annonce vouloir demander l'asile politique en Corée du Nord après une invitation des autorités du pays et décrit très favorablement le régime qu'il rapproche de la pensée de Charles Maurras<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, une semaine après que la Corée du Nord a procédé à un premier essai d'une bombe H, il participe en compagnie de Dieudonné à Pyongyang à ce qui paraît être une opération de propagande du régime nord-coréen que Soral décrit comme « la réussite totale du socialisme et même du national-socialisme » et dont il vante les mérites<ref>Modèle:Article.</ref>.

Idéologue progressivement compris comme antisémite

L’idéologie d’Alain Soral a progressivement évolué, comme l’observe l’écrivain Jacques de Guillebon dans le magazine Causeur : Modèle:Citation<ref name="Guillebon">Jacques de Guillebon, « Voyage en Soralie », Causeur, Modèle:N°, février 2014, Modèle:P.59.</ref>. D’après l’historien Jean-Paul Gautier, Alain Soral a exprimé des Modèle:Citation et connu un Modèle:Citation, ainsi qu’un Modèle:Citation l’amenant notamment à basculer du républicanisme à la défense de l’absolutisme face à la Révolution française<ref name="Gautier2014" />.

Aujourd’hui, la plupart des observateurs voient en lui un Modèle:Citation<ref>Victor Garcia, « Dieudonné : de la quenelle à Manuel Valls », L’Express, 27 décembre 2013.</ref> ou un Modèle:Citation<ref name="Valls2">« Manuel Valls : “Il faut casser cette mécanique de haine” », Le Parisien, 28 décembre 2013.</ref> et de l’antisémitisme<ref name="Valls3">« Valls appelle à combattre “l’antisémitisme virulent” », Libération, 28 février 2014.</ref>,<ref name="Dignat">Alban Dignat, « Vers un nouvel antisémitisme », herodote.net, 8 janvier 2014.</ref>, inspirant le Modèle:Citation<ref>Annette-Lévy Willard, « Alain Soral, la haine des juifs et des “tapettes” », Libération, 2 février 2014.</ref>. L’antisémitisme d’Alain Soral est protéiforme. Il se situe d’une part dans la veine de l’antisémitisme économique traditionnel en s’inspirant notamment des écrits d’Édouard Drumont et de Werner Sombart<ref name="Gautier2014" />,<ref name="Graulle" />,<ref>« Emmanuel Kreis : “Soral, un antisémitisme drumontien” », Politis, 9 janvier 2014.</ref>,<ref name="Fouteau">Carine Fouteau, «Le lien entre antisémitisme et conspirationnisme s’établit dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Mediapart, 15 janvier 2015.</ref>,<ref name="PuchotIsrael2" />. Alain Soral Modèle:Citation, qui selon lui Modèle:Citation et qui diviseraient l’humanité entre le peuple élu et Modèle:Citation<ref name="PuchotIsrael2" />. S’y ajoutent des références issues de l’antisémitisme islamique<ref>Charles Rojzman, « Le véritable néo-nazisme », Le Huffington Post, 8 juillet 2014.</ref>,<ref name="PuchotIsrael2" />. Par ailleurs, Alain Soral se situe également dans la veine plus moderne du nouvel antisémitisme<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>« Alain Soral, Dieudonné et l’antisémitisme primitif », Le Huffington Post Québec, 18 décembre 2013.</ref>,<ref>Charles Rojzman, « Le nouvel antisémitisme victimaire », Le Huffington Post, 4 juin 2014.</ref>, dont il serait devenu le Modèle:Citation<ref>Annette-Lévy Willard, « Le nouveau fascisme est arrivé », Libération, 26 janvier 2014.</ref> et qui cherche à mettre en avant un Modèle:Citation<ref name="Tugdual2014" />,Modèle:Note, transformant, selon Pierre-André Taguieff, le mythe de la « conspiration juive universelle » en celui du « complot sioniste mondial » : ce versant de son discours identifie notamment le sort des Palestiniens des territoires occupés à celui des « goys »<ref name="PuchotIsrael2" />. L’historien Emmanuel Kreis associe l’antisémitisme d’Alain Soral à Modèle:Citation<ref name="Fouteau" />. Alain Soral est également, selon Stéphane François, une figure du Modèle:Citation qui Modèle:Citation, mais qui Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les historiens Nicolas Lebourg et Jean-Paul Gautier le situent ainsi dans la filiation de Maurice Bardèche et François Duprat, le premier ajoutant Jean Thiriart et le second Pierre Sidos<ref name="Gautier2014" />,<ref name="Graulle" />,<ref>« L’extrême droite était pro-israélienne jusqu’à la guerre du Kippour », Le Figaro, 28 juillet 2014</ref>. Le politologue Gilles Kepel relève que, Modèle:Citation<ref name="Kepel2015"/>. Le chercheur Joël Gombin estime en 2016 qu'Alain Soral est Modèle:Citation<ref name="Gombin"/>.

C’est à ce titre qu’Alain Soral est régulièrement mis en cause par Manuel Valls en tant que ministre de l’Intérieur, en particulier lors de son bras de fer avec Dieudonné fin 2013-début 2014<ref name="Valls1" />,<ref name="Valls2" />,<ref name="Valls3" />. Le Modèle:Date-, lors de l’université d’été du Parti socialiste, ce dernier désigne ainsi Dieudonné et Alain Soral comme les Modèle:Citation<ref name="LeFigaro2013">Modèle:Lien web.</ref>.

Néanmoins, si Alain Soral Modèle:Citation<ref name="Navaro">David Navaro, « L’émergence de nouvelles radicalités, vue par Frédéric Haziza », Slate, 2 avril 2014</ref>, certains relativisent la portée de sa pensée ou de son rôle : pour Stéphane François, Modèle:Citation via le développement de sa SARL « Culture pour tous » ; de son côté, Jean-Paul Gautier avance que Modèle:Citation ; pour Alain de Benoist, Alain Soral Modèle:Citation<ref name="Graulle" />. Aux yeux du politologue Hamdi Nabli, sa pensée, qu’il analyse conjointement à celle de Dieudonné, Modèle:Citation<ref>Hamdi Nabli, « Soral et Dieudonné. Complotisme ou parrésia ? », Les Invités de Mediapart, 17 septembre 2013.</ref>. Pour l’historien Emmanuel Kreis, Alain Soral développe Modèle:Citation : Modèle:Citation<ref name="Fouteau" />. Enfin, Philippe Corcuff estime qu’il contribue à Modèle:Citation<ref name="Corcuff" />.

De son côté, l’intéressé se défend de tout antisémitisme<ref name="Salingue" />,<ref name="Destal">Mathias Destal, « Les inquiétants bataillons d’Alain Soral », Marianne, Modèle:N°, semaine du 17 au 23 octobre 2014, Modèle:P..</ref> et assure ne pas viser les « Juifs de tous les jours », qui ne feraient pas partie de la « communauté organisée », incarnée selon lui par le CRIF et la LICRA et qui aurait la main sur tous les leviers importants en France. Il affirme que l’accusation d’antisémitisme aurait changé de cible, passant de ceux qui Modèle:Citation à toute personne qui ne « se soumet pas au racialisme du judaïsme talmudo-sioniste »<ref name="PuchotIsrael2">Pierre Puchot et Dan Israël, « Comment Soral gagne les têtes (2/2) », Mediapart, 16 novembre 2014</ref>,<ref name="Libé0316">Modèle:Lien web.</ref>. Jacques de Guillebon relève que Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name="Guillebon" />.

Les positions de plus en plus controversées d’Alain Soral lui valent, au cours des années 2000-2010, plusieurs agressions physiques. En Modèle:Date-, une de ses dédicaces est perturbée par une vingtaine de casseurs<ref name="Casseurs">Modèle:Article.</ref> : l’écrivain accuse la Ligue de défense juive Modèle:Incise et le Betar<ref>Stupeur après l’attaque d’une librairie dans le Marais, Le Parisien, 30 septembre 2004.</ref>. L'Express évoque, en 2014, quatre agressions, Modèle:Citation, dont aurait été victime Alain Soral<ref name="Tugdual2014" />.

En 2015, Agnès Soral publie un ouvrage intitulé Frangin : elle y brosse un portrait de son frère qu’elle décrit comme Modèle:Citation<ref name=MetroNews2015>Modèle:Lien web.</ref>.

Polémique de 2004

Les propos d’Alain Soral sur le judaïsme, le sionisme, ou encore la Shoah, font régulièrement polémique à partir de la décennie 2000. Le parcours de sa radicalisation est entamé lorsqu’il déclare, lors d’un reportage de Complément d’enquête diffusé sur France 2 le lundi Modèle:Date- et consacré à Dieudonné : Modèle:Citation bloc

Ces propos créent alors une vive controverse et sont jugés antisémites par plusieurs observateurs, dont des représentants de la liste électorale Euro-Palestine, à laquelle il avait apporté son soutien. Alain Soral commente alors, sur le site oumma.com, la controverse provoquée par ses propos, expliquant qu’ils ont été sortis du contexte et qu’on cherche sa « mort médiatique ». Poursuivi en justice, entre autres par le B’nai B’rith, l’écrivain est condamné par la [[17e chambre du tribunal judiciaire de Paris|Modèle:17e du tribunal de grande instance de Paris]] pour diffamation raciale et incitation à la haine raciale le Modèle:Date-<ref>« Condamnation d’Alain Soral », communiqué du B’nai B’rith, Modèle:Date-.</ref>, puis, au terme de quatre ans de procédure, astreint en 2008 au paiement d’une amende de Modèle:Unité.

Polémiques de 2009

À l’occasion de sa participation à la « liste antisioniste » aux élections européennes de 2009, il est à nouveau accusé d’antisémitisme. Albert Herszkowicz, président de l’association progressiste Mémorial98, lui reproche en effet d’écrire que « Benoît XVI [va devoir] se rendre très prochainement dans cette merveilleuse démocratie du Moyen-Orient qu’est Israël pour y lécher, conformément au rite de soumission mondialiste, la dalle de Yad Vashem et y abjurer un peu plus la religion du Christ, au profit de l’hérésie siono-shoatique »<ref>Albert Herszkowicz, « Au Bourget, Tariq Ramadan a apporté sa caution à Soral et à Dieudonné », Rue89, nouvelobs.com, 20 avril 2009.</ref>.

En juillet 2009, se réjouissant de la décision de justice favorable à Bruno Gollnisch rendue au terme du procès sur ses propos d’octobre 2004, il écrit : Modèle:Citation bloc

Publication de Comprendre l’Empire (2011)

Modèle:Article connexe En février 2011, il publie Comprendre l’Empire, sous-titré « Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ? », essai qui témoigne de l’accomplissement de sa mue idéologique et dont les fondements sont largement repris par son public au sein d’Égalité et Réconciliation<ref name="Rue89">Rozenn Le Carboulec et Anaïs Condomines, « Égalité & Réconciliation, enquête sur un vivier du FN », rue89, nouvelobs.com, Modèle:Date-.</ref>. Il y établit une opposition entre le nationalisme et, selon lui, l’« Empire », qui regrouperait les banques, la franc-maçonnerie, le marxisme, la bourgeoisie, le protestantisme, Israël et les États-Unis, le tout véhiculant sa domination par le mondialisme, Modèle:Citation<ref name="Pieiller2013" />, la finance, les libéraux, les sionistes et sur la notion d’« idéologies bien-pensantes de gauche » qui justifient les actions de l’Empire sous couvert de droits de l’homme.

Cet ouvrage, qui connaît un certain succès de librairie<ref name="Causeur">Arnaud Le Guern, « Comprendre Soral. Alain ne passe pas l’écrit », Causeur, Modèle:Date-.</ref> Modèle:Incise et qui figure encore en tête des ventes de livres politiques sur Amazon.com en 2014<ref name="NouvelObs2014b" />, suscite de vives réactions.

Pierre-André Taguieff écrit ainsi dans son Court traité de complotologie qu’« on y trouve tous les poncifs de la littérature conspirationniste produite depuis le début des années 1950 » et, faisant allusion à Ernest Jouin et à Urbain Gohier, précise que Modèle:Citation<ref>Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, 2013.</ref>.

L’écrivain Arnaud Le Guern juge pour sa part dans Causeur<ref name="Causeur" /> que le livre Modèle:Citation. Modèle:Citation, Alain Soral Modèle:Citation : Modèle:Citation.

Dans son article du Monde diplomatique d’Modèle:Date-<ref name="Pieiller2013" />, Évelyne Pieiller analyse le contenu de l’ouvrage et considère que Soral « a pour [les Juifs] une haine positivement fascinée » : « il les voit partout ». « Au cœur de ces conspirations se tiendraient, liés à l’Amérique rapace, les “Juifs”, sinon errants, du moins par nature étrangers à la nation et de surcroît portés sur l’accumulation de capital. La banque est juive, la presse est juive, le destructeur de l’unité nationale est juif… » Elle y voit l’expression d’un « antisémitisme et non l’expression d’un soutien au peuple palestinien ou d’un goût marqué pour la provocation supposée libératrice ».

En 2016, l'essayiste Frédéric Balmont propose une analyse critique systématique de la pensée d'Alain Soral, mettant en perspective la dimension « philosophique » de l'œuvre (épistémologie, anthropologie, psychologie) avec le projet politique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Propos divers sur la Shoah, le sionisme et le judaïsme

Sur le bitume, un graffiti "Je suis Alain Soral" réalisé avec un pochoir. Le nom d'Alain Soral est barré au marqueur par une personne ayant écrit à côté "Pas de nazi dans nos quartiers ! Pas de quartier pour les nazis !".
Modèle:Citation, graffiti anti-Soral à Paris.

En Modèle:Date-, Alain Soral déclare au magazine 20 ans : Modèle:Citation. Pierre Tevanian et l’universitaire Fatiha Kaoues relèvent Modèle:Citation Modèle:Citation<ref name="Kaoues">Pierre Tevanian, « Les ennemis de nos ennemis ne sont pas toujours nos amis. Réflexions sur le cas Alain Soral », Oumma.com, Modèle:Date-.</ref>.

Alain Soral estime que le souvenir de la Shoah fait l’objet d’une Modèle:Citation destinée à neutraliser la critique du sionisme par la culpabilisation de ceux qui pourraient la porter et ainsi empêcher l’expression de la compassion pour les Palestiniens<ref>Cf. entrée « Shoah business (1). Pour une meilleure gestion de la culpabilité », op. cit..</ref>. En 2013, il se félicite dans une vidéo que l’équipe de France de football n’ait pas visité ce qu’il désigne comme étant Modèle:Citation chambre à gaz d’Auschwitz, Modèle:Citation et dans laquelle, d’après lui, Modèle:Citation, ce qui constitue selon lui Modèle:Citation<ref>« Soral à son tour visé pour ses propos sur les chambres à gaz », Le Nouvel Observateur, Modèle:Date-.</ref>. En réponse, le site Pratique de l'histoire et dévoiements négationnistes (PHDN), spécialisé dans l’étude du négationnisme, publie un article sous le titre « Alain Soral. Stupidités sur Auschwitz & malveillances haineuses »<ref name=":3">« Alain Soral. Stupidités sur Auschwitz & malveillances haineuses », Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes, Modèle:Date-.</ref>. D’après ce site, Alain Soral reprendrait à son compte des Modèle:Citation et les diffuserait dans une série de vidéos où il accumulerait une suite Modèle:Citation<ref name=":3"/>.

En Modèle:Date-, il déclare : Modèle:Citation. L’universitaire Julien Salingue en déduit que Modèle:Citation<ref name="Salingue" />. Pour Mathieu Molard et Robin d’Angelo, journalistes à StreetPress, Alain Soral Modèle:Citation<ref name="Mediapart2015" />.

Concernant le judaïsme, Alain Soral revendique d’être Modèle:Citation dans la mesure où Modèle:Citation<ref name="Tugdual2014" />. Il dénonce ainsi une « communauté organisée », à savoir Modèle:Citation<ref name="Seniguer" /> et considère qu’une Modèle:Citation<ref>Entrée « Peuple élu et mentalité primitive », Socrate à Saint-Tropez…, op. cit..</ref>. Cette « exception » serait selon lui à la source d’une « double éthique » caractéristique du judaïsme qui inciterait à juger selon des critères différents ce qui touche les Juifs et ce qui touche les « goyim »<ref>« On retrouve bien là [dans les contestations du verdict sur l’affaire du gang des barbares] la vision du monde et le rapport à l’autre qui fonde le judaïsme : la double éthique. Et j’ose penser que cette double éthique Modèle:Incise est le fond du problème ; Flash, Modèle:N°, 30 juillet 2009. Il y aurait en effet passage de l’état de « peuple élu » à celui de « peuple martyr » suivant un jeu dialectique : « Comment ne pas comprendre que, aussi durable que le yin et le yang, il y a engendrement réciproque, réciprocité dialectique de l’élection et du martyr ? Martyr parce qu’élu, élu parce que martyr ; et que, aussi fatale qu’est la fatalité elle-même, on ne peut échapper à l’une sans s’émanciper de l’autre. Entrée « Élu, martyr », op. cit..</ref>. Le Modèle:Date-, lors d’un meeting à Vence, il déclare : Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />.

Marie-France Etchegoin rapporte que dans Dialogues désaccordés. Combat de Blancs dans un tunnel, série d’échanges entre Éric Naulleau et Alain Soral publiée en décembre 2013, ce dernier Modèle:Citation de personnalités juives ou « sionistes », Modèle:Citation, déclare que Modèle:Citation, que Modèle:Citation et que Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />. L’écrivain Pierre Jourde, réagissant à la parution du livre, estime : « Toute la vision soralienne du monde, tout son système, globalisant, repose sur un fondement unique : Israël est le vrai maître du monde, le pouvoir financier qui nous domine et nous exploite est entre les mains des Juifs, Auschwitz est le mensonge central qui articule le complot juif universel<ref>« Naulleau vs Soral », Confitures de culture, Modèle:Date-.</ref>. » Pour Aude Lancelin, directrice adjointe de la rédaction de Marianne : Modèle:Citation<ref>Aude Lancelin, « Alain Soral, tout ça pour ça », Marianne.net, Modèle:Date-.</ref>.

En Modèle:Date-, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et l’association « J’accuse ! action internationale pour la justice » portent plainte contre Alain Soral « pour injure raciale » après la diffusion en 2013 d’une photographie le montrant effectuer une « quenelle » devant le Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe, à Berlin<ref>AFP, « Procédures à tour de bras contre des “quenelles” », Libération, Modèle:Date-.</ref>. Il justifie son geste en affirmant que le Mémorial a été construit Modèle:Citation<ref name="NouvelObs2014b" />.

En Modèle:Date-, une conférence animée par Alain Soral et Gilad Atzmon, jazzman israélo-britannique et antisioniste, est annoncée à Lyon avec pour titre « Les juifs et les autres ». Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve rappelle à cette occasion le principe républicain Modèle:Citation, Modèle:Citation. De son côté, le préfet du Rhône et de région Jean-François Carenco appelle Modèle:Citation. Enfin, le CRIF demande l’annulation de la réunion. Alors qu’on annonce que la conférence est finalement annulée, le propriétaire de la salle ayant renoncé à la location face à la polémique, le maire de Lyon Gérard Collomb manifeste son Modèle:Citation. Cependant, la conférence a finalement bien lieu à Meyzieu, sans incident<ref>Reuters, « Soral forcé d’annuler une conférence “raciste” », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« “Les juifs et les autres”, la sulfureuse conférence d’Alain Soral à Lyon », Metronews, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« Sous haute protection, Alain Soral s’est finalement rabattu sur Meyzieu », Lyon Mag, Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date-, un an de prison ferme est requis contre Soral pour avoir qualifié le Panthéon de « déchetterie casher » dans une vidéo datée de Modèle:Date- publiée sur son site internet, après le transfert des cendres de Simone Veil au Panthéon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette peine est effectivement prononcée le 2 octobre de la même année<ref>Modèle:Article.</ref>.

Crise sanitaire 2020-2021

En Modèle:Date-, Alain Soral dit que le coronavirus, qu’il nomme couillonavirus, a été créé artificiellement et que la pandémie permet de lancer une campagne de vaccination globale proposée par Bill Gates dans le but d’injecter à la population mondiale de l’électronique dans le but de la surveiller. Il est décrit dans les médias comme étant un propagateur de fausses informations en France, notamment concernant la Covid-19<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la culture populaire

En 2014, le rappeur Médine publie un titre intitulé MC Soraal, qui mélange les noms d’Alain Soral et du rappeur MC Solaar. Il entend faire passer le message suivant : Modèle:Citation<ref>Loïc Le Clerc, Médine : l’étrange invité de la Fête de l’Humanité, Marianne, 27 septembre 2014</ref>,<ref>Fouad Bahri, « FN : la guerre des rappeurs a bien eu lieu », Zaman France, 19 juin 2014.</ref>,<ref>Sindanu Kasongo, « L’Observatoire du rap game (84) », Les Inrockuptibles, 3 juin 2014.</ref>,<ref>Jérôme-Olivier Delb, « L’Unef invite Médine à un concert contre le racisme : pourtant, il soutient Dieudonné », Le Nouvel Observateur, Le Plus, 27 juin 2014.</ref>.

Le film L'Atelier, réalisé par Laurent Cantet et sorti en 2017, met en scène Luc Borel, un idéologue fictif inspiré d'Alain Soral, et dont l'un des principaux personnages suit les vidéos sur Internet<ref>« L'Atelier : hors les murs », zerodeconduite.net, 26 mai 2017.</ref>.

Œuvres

Romans et essais

Préfaces

Bande dessinée

Films

Comme acteur

Comme réalisateur

Publicité

  • 1984 : Alain Soral apparaît déguisé en serveur, en train de danser dans une publicité pour les bonbons Mi-cho-ko<ref name="LExpress2015" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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