Drapeau de la Bretagne
Modèle:Sous-titre Modèle:Redirect Modèle:Infobox Drapeau
Le drapeau de la Bretagne est un drapeau qui se compose de neuf bandes horizontales noires et blanches d’égales largeurs, disposées alternativement et d’un canton supérieur (côté mât) de couleur blanche parsemé d'une multitude de mouchetures d'hermine. Le nombre de mouchetures et leur forme ne sont pas fixés, la version la plus répandue comprend onze mouchetures arrangées selon trois rangées horizontales. Le rapport entre la hauteur et la largeur du drapeau est de 2:3.
Sans statut officiel, il est très fréquemment utilisé depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour représenter la Bretagne, qu'il s'agisse de l'entité historique, géographique et culturelle ou de la région administrative. En breton le drapeau est appelé Modèle:Langue (également orthographié Modèle:Langue) et Bllan e Nair en gallo (graphie ABCD), c'est-à-dire « Blanc et Noir » ou encore le Gâre-Nair, terme utilisé à l'origine pour parler des vaches pie noir qui sont noir et blancModèle:Ref nec.
Le premier Modèle:Langue est créé entre 1923 et 1925 par Morvan Marchal, architecte et militant dans le mouvement breton. Dès les années 1920, il est utilisé par des cercles culturels et politiques bretons. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arboré par des groupes autonomistes ou séparatistes, modérés ou bien membres d'une collaboration locale non française. Il est alors souvent considéré comme un drapeau séditieux par les autorités françaises et connaît des interdictions ponctuelles avant, pendant, et après la Seconde Guerre mondiale. L'émergence du troisième Emsav dans les années 1970 entraîne la popularisation du drapeau, d'abord dans les cercles culturels bretons, puis dans l'ensemble de la société bretonne. Largement utilisé depuis, par la population comme par les administrations locales, il est aujourd’hui le principal symbole de la Bretagne. Cependant d'autres drapeaux sont encore utilisés afin de représenter cette région, et non pas seulement la région administrative à quatre départements, tels que la bannière herminée ou le Modèle:Langue (« Croix noire »). L'histoire vexillologique de la Bretagne est riche et de nombreux drapeaux, bannières et pavillons ont existé pour représenter les ducs, leurs flottes et armées, les ports, les régiments bretons ainsi que les villes et pays historiques bretons. Modèle:Sommaire
Spécifications
Composition et dimensions
Le drapeau de la Bretagne, le Modèle:Langue, se compose de neuf bandes horizontales (cinq noires et quatre blanches) d'égales largeurs, disposées alternativement. Le canton supérieur du drapeau (côté mât) de couleur blanche, est parsemé de mouchetures d'hermine noires sans nombre précis : le quartier d'hermine est dit plain.
Les proportions du Modèle:Langue les plus fréquemment rencontrées sont<ref name="KB2008-169" group="A">Modèle:Harvsp</ref> (se référer à la figure Description du drapeau) :
- A : hauteur = 1 ;
- B : longueur = 1,5 ;
- C : hauteur du canton blanc = 4/9 ˜ 0,44 ;
- D : longueur du canton blanc = 19/40 ˜ 0,475 ;
- E : largeur de chaque bande noire ou blanche = 1/9 ˜ 0,111.
Ces proportions ainsi que la forme des mouchetures d'hermine, sont non fixées et peuvent subir des variations<ref name="KB2008-168-69" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Certains fabricants étrangers utilisent des proportions proches de celui du drapeau américain (3:5)<ref name="KB2008-168-69" group="A"/>.
Description du Gwenn ha Du | Modèle:Tableau spécifications des couleurs |
Versions
Les hermines rappellent les armes héraldiques de la Bretagne, qui est « d'hermine plain ». La représentation théorique devrait en être celle d'une fourrure héraldique : un semis de mouchetures d'hermine disposées en quinconce, certaines mouchetures étant coupées par la bordure pour signifier clairement qu'elles sont « en nombre indéterminé ». En pratique, les mouchetures sont cependant toujours tracées entières, et peuvent donc être comptées, sans que ce décompte soit significatif.
Les mouchetures sont habituellement au nombre de onze arrangées selon trois rangées horizontales contenant quatre et trois mouchetures en alternance (4, 3 et 4). Cette règle s'est systématisée à partir des années 1970<ref name="R1998-48" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Ainsi, on a pu trouver des Modèle:Langue à 1, 3, 5, 8, 9 ou 12 mouchetures d'hermines. D'autres drapeaux, plus rares, en afficheraient 14 selon la séquence : 5, 4 et 5 ; ou 8, en séquence 3, 2, 3.
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Version à 11 mouchetures
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Version à mouchetures innombrables<ref group="Note">Version originale - Premier drapeau dessiné entre 1923 et 1925.</ref>
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Version à 14 mouchetures
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Version à 9 mouchetures<ref group="Note">Version à 9 hermines arrangées selon deux rangées horizontales utilisée dans les années 1930.</ref>
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Version à 9 mouchetures<ref group="Note">Version à 9 hermines arrangées selon deux rangées verticales dessinée par Charles Coüasnon pour l'exposition universelle de 1937 à Paris consacrée aux « arts et techniques dans la vie moderne »</ref>
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Version à 8 mouchetures
Comme c'est le cas pour la bannière herminée, la forme des mouchetures d'hermine varie selon les époques, le lieu et l'artiste qui les représente, sans que cela ait aucune signification autre qu'esthétique<ref name="K2009-109" group="E">Modèle:Harvsp</ref>. Elles ont à leur tête trois mèches ou trois points<ref group="Note">Points de couture par lesquels on fixait les queues d'hermine à la fourrure.</ref>,<ref name="K2009-109" group="E"/>. Depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la pointe inférieure des mouchetures est habituellement représentée avec 3 pointes. Elle peut également représenter jusqu'à neuf pointes et plus rarement une seule. Cette variété de représentation s'explique parce que sur la fourrure véritable la queue d'hermine était brossée, étalant son noir de manière aléatoire sur la pelisse blanche.
Cadre légal
Bien que la majorité des instances administratives bretonnes utilisent et encouragent l'usage du Modèle:Langue, il n'existe aucun texte réglementant l'utilisation du drapeau de la Bretagne, le Modèle:Langue n'a aucun statut « officiel » en Bretagne et en France. Les textes de loi n'interdisent pas non plus son usage explicite par les personnes morales de droit public, par ceux de droit privé et par les personnes physiques.
L'usage du Modèle:Langue a cependant fait l'objet d'interdictions ponctuelles avant, pendant, et après la Seconde Guerre mondiale<ref name="Le Coadic 2015 P.13"/>,<ref name="KB2008-71" group="A"/> jusqu'à la fin des années 1960 puisqu'il était alors perçu comme séditieux par les autorités<ref name="KB2008-71" group="A"/>.
Des restrictions implicites de l'usage du Modèle:Langue existent également : par exemple, l'application d'un autocollant représentant un symbole tel que le drapeau de la Bretagne en lieu et place du drapeau européen sur les plaques d'immatriculation françaises est interdite : Modèle:Citation<ref name="A090209">Modèle:Légifrance fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules</ref>
Origine et signification
Conan Mériadec et la légende de l'hermine
Allant en expédition guerrière, le roi Conan Mériadec aurait aperçu un jour une hermine blanche hésitant à franchir un ruisseau boueux et poussant des cris plaintifs. Le roi s'arrêta pour la regarder, la croyant blessée. Un de ses officiers lui dit : « Seigneur, cette petite bête est une hermine. Elle n'est pas blessée. Sa seule douleur, c'est qu'elle ne peut pas traverser sans tacher sa belle robe blanche, car l'hermine préfère la mort à la moindre souillure ». Bien que terrorisée, l'hermine se laissa prendre par le roi. On dit qu'en souvenir de cette scène, Conan fit broder sur ses bannières une hermine avec cette devise : « Plutôt la mort que la souillure »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Étendards antérieurs
Premiers drapeaux
Aucune source illustrée contemporaine ne permet de connaître les éventuels emblèmes utilisés par les rois et ducs bretons antérieurement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La première référence littéraire connue à un emblème vexillaire breton évoque un « vert étendard aux sept saints de Bretagne » qui aurait été arboré à la fin du haut Moyen Âge d'après une version de la chanson de Roland du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="KB2008-24" group="A">Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation.
Selon Divi Kervella, les souverains bretons auraient utilisé un drapeau blanc traversé d'une bande rouge, ce dessin étant une simplification du dragon rouge sur fond blanc<ref name="KB2008-8" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Cette proposition se base sur l'étude d'une miniature du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ainsi que celle des anciennes barres ducales de Lanmeur et d'Acigné et sur la fréquence de la combinaison du rouge et du blanc sur les blasons des juveigneurs ducaux bretons comme des descendants de leurs officiers<ref name="KB2008-8" group="A"/>,<ref>Modèle:Article</ref>.
L'échiqueté de Dreux
Pierre de Dreux, cadet de sa famille, se vit attribuer une brisure fréquente chez les princes voués à la cléricature : un franc-quartier d'hermine, symbole de pureté<ref>D'où la devise latine qui lui est associée : « Potius mori quam foedari » (« Plutôt la mort que la souillure » ou « Plutôt la mort que faillir »), en breton « Kentoc'h mervel eget bezañ saotre ». Cette devise liée à l'hermine, emblème héraldique adopté par les ducs de Bretagne, est associée à une légende qui raconte qu'une hermine acculée au bord d'une mare boueuse par un renard ou par les chasseurs d'Anne de Bretagne (selon les légendes, le personnage cité peut aussi bien être Konan Meriadeg, le roi Nominoë ou Barbe-Torte), préféra se retourner et lui faire face plutôt que de salir sa fourrure immaculée en traversant la mare.</ref> en raison de la blancheur de sa fourrure<ref name="MP">
Modèle:Chapitre</ref>. Ce prince fut imposé en 1212 par le roi de France Philippe Auguste comme époux à la duchesse Alix. Celle-ci ne disposant pas d'armoiries, Pierre Mauclerc usa de ses propres armes comme baillistre de Bretagne et ses successeurs firent de même.
Pendant un siècle (de 1213 à 1316), les écus et les bannières des princes bretons portent l'échiqueté de Dreux d'or et d'azur au franc-quartier d'hermine. Il est figuré avec ou sans bordure rouge, selon les représentations. Le duc de Bretagne étant aussi comte de Richmond, du moins quand le roi d'Angleterre lui reconnaissait la jouissance de cet Honneur de Richmond (« fief de Richemont »), les armoiries de ce comté furent identiques à celles du duché.
La bannière d'hermine
En 1316, quatre ans après son avènement, Jean III abandonna l'échiqueté de Dreux, pour le semé de mouchetures d'hermine, dit en héraldique française « d'hermine plain ». Elle sera utilisée jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les raisons de cette modification tardive (les changements d'armoiries étaient rares au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle chez les grands princes) et remarquable ont été analysées par Michel Pastoureau<ref name="MP"/> (Modèle:Cf. Armoiries de la Bretagne).
Contrairement à l'héraldique, en vexillologie l'hermine désigne la moucheture elle-même et non la fourrure mouchetée de noir. Dans l'imaginaire actuel, la moucheture maintenant appelée « hermine » symbolise l'animal, alors qu'en héraldique elle représente simplement la queue noire de l'animal attachée par couture ou agrafe à la pelisse blanche. L'évolution de sens est liée au dessin qui présente une ressemblance morphologique avec l'animal entier.
Le drapeau d'hermine est encore utilisé par plusieurs bagadoù et quelques mairies bretonnes. Il est aussi arboré à l'occasion de manifestations et fêtes historiques, de fêtes religieuses, sur des bateaux de plaisance et flotte devant plusieurs châteaux et églises de Bretagne et d'ailleurs (Chartres, Amboise…). Cette représentation avec des mouchetures d'hermine de nombre et de forme variables est reprise dans les armes de plusieurs villes. Actuellement, les escadrons de la gendarmerie française en Bretagne portent un écusson d'hermine plain comme signe distinctif, presque semblable à l'écu ducal. En Limousin, la gendarmerie porte l'écusson des Penthièvre, cadets de Bretagne héritiers du Limousin : « d'hermine à la bordure de gueules » (avec un encadrement rouge). C'est également l'hermine plain qui représente la Bretagne sur le drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon. En septembre 2010, la Monnaie de Paris a émis des pièces de Modèle:Unité dédiées aux régions de métropole et d'outre-mer : celle illustrant la région Bretagne faisait flotter comme drapeau une bannière d'hermine<ref group="ABP">Modèle:Lien web</ref>.
Le Kroaz Du (Croix noire)
Certains auteurs récents attribuent son origine à la troisième croisade (1188)<ref name="R1998-30" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Une conférence à Gisors entre le pape Clément III, le roi de France Philippe Auguste, le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt ainsi que le comte de Flandre Philippe d'Alsace, aurait décidé d'attribuer une croix par nationalité afin de distinguer les nations. Les Bretons auraient pris la croix noire<ref name="R1998-30" group="B"/>. Cependant, d'autres auteurs démentent cette théorie et affirment que les croisés bretons portaient la croix rouge sur fond blanc, comme tous les autres croisés. Ils placent l'adoption de la croix noire pendant la guerre de Cent Ans<ref name="KB2008-47" group="A">Modèle:Harvsp</ref>.
Le drapeau à croix noire, appelé Modèle:Langue en breton, n'est en effet attesté qu'à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans la documentation écrite comme dans l'iconographie. Il apparaît sur une enluminure d'un manuscrit du Modèle:S mini- Compillations de Cronicques et Ystores des Bretons illustrant le combat des Trente en 1351<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La croix noire était cousue sur les vêtements des soldats bretons pour les distinguer au combat aux {{#switch: XVI
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}}<ref name="R1998-31" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Le duc Jean IV, en exil chez son beau-père le roi Édouard III d'Angleterre, aurait transposé en Bretagne la pratique anglaise de l'usage à la guerre de la croix rouge, choisissant pour se distinguer l'association des couleurs de son écu d'hermine, le blanc et le noir. Ses successeurs Montfort l'utilisèrent également sur leurs étendards.
Le pavillon à croix noire herminée
Si les portes Mordelaises de Rennes portent encore dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les deux emblèmes accolés sur leur pierre pré-éminencière, l'iconographie des {{#switch: XVI
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}} montre assez tôt la fusion des deux emblèmes bretons: la bannière d'hermine, marque féodale commandant l'ost, et l'étendard à croix noire à destination des troupes appointées. On voit alors un drapeau blanc à une croix noire cantonnée de mouchetures d'hermines en nombre indéfini devenir la marque de la flotte et des troupes ducales. Ce pavillon fut bientôt adopté par les grands ports bretons (Brest, Guérande, Nantes, Saint-Malo), tel quel ou avec quelques variantes particulières.
Ils restèrent en usage du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au moins jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à une modification près : L'insertion d'une croix blanche française à l'intérieur — ou par-dessus — la croix noire bretonne.
Du {{#switch: e
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine ; les bâtiments bretons arboraient également des flammes de guerre hachurées verticalement de blanc et de noir<ref name="R1998-33" group="B">Modèle:Harvsp</ref>. Ce pavillon est aussi celui de la ville ducale de Guérande et de ses navires rouliers.
Autres étendards
Guerre de Succession de Bretagne
Lors de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364), les deux prétendants utilisent des flammes différentes, reprenant les couleurs aujourd’hui utilisées par le drapeau breton. Il s'agit pour le cas de Jean de Montfort de flammes noires et pour celui de Charles de Blois et Jeanne de Penthièvre de flammes blanches. C'est à partir de cette période que le blanc et le noir commencent à être utilisés par les Bretons et leurs souverains. Le Modèle:Langue s'inspire de cette tradition.
Régiment de Bretagne
Le régiment de Bretagne (ancien régiment de Castelnau (1644) puis régiment de Hocquincourt (1651)) et les régiments provinciaux attachés (Nantes, Vannes et Rennes) marchent de 1721 à 1791 sous un drapeau colonel carré blanc portant un cartouche baroque à l'écu ovale d'hermine, couronné, supporté par deux rameaux croisés et surmonté d'une banderole à la devise du régiment « Potius mori quam vinci » (1740-1757) et « Potius mori quam foedari » (1757-1791).
Le drapeau d'ordonnance était différent : une croix blanche semée de queues d'hermines, et la devise du régiment étant réparties sur chacun des bras de la croix (1740-1791). La croix cantonne le drapeau en 4 quartiers aurore (1 et 4) et noirs (2 et 3).
Avant le Gwenn ha Du
Aux {{#switch: XX
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}}, différentes versions du drapeau d'hermine sont employées avant d'être progressivement remplacées par le Modèle:Langue. Au cours des années 1920, de nombreuses propositions sont effectuées afin de doter la Bretagne d'un nouveau drapeau. La plupart se basant sur des éléments de la culture bretonne ou celte (comme le dragon rouge brittonique, la croix noire, la bannière de Saint-Yves ou encore le Triskèle.) Cependant, aucune d'entre elles n'arrivera à s'imposer. Le drapeau de Brittia de Y.-B. Kalloc'h était une croix noire avec un canton d'hermine (onze mouchetures).
Gwenn ha Du
Signification
Les mouchetures d'hermine représentent collectivement la Bretagne, qu'il s'agisse de la province historique, ancien duché indépendant, ou bien de la région administrative.
Les neuf bandes représentent les neuf provinces historiques. Les pays historiques ou provinces (Modèle:Langue, au pluriel Modèle:Langue en breton) sont souvent assimilés aux anciens évêchés, bien que certains fassent de légères distinctions<ref>« aucun de ces derniers [évêchés] ne coïncide exactement avec une bro » Modèle:Harvsp</ref>. Les cinq bandes noires représentent les cinq provinces de la Haute-Bretagne (Dol, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Nantais et Rennais) et les quatre bandes blanches représentent les quatre provinces de la Basse-Bretagne (Cornouaille, Léon, Trégor et Vannetais). On ne peut pas attribuer individuellement une bande particulière à une province. On ne peut y voir une corrélation linguistique puisque les limites de la langue bretonne ne suivaient pas celles des diocèses, ni au temps du Duché, ni même au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Prémices d'un drapeau régional
Avant que le Modèle:Langue ne s'impose comme l'« emblème moderne de la Bretagne », le drapeau d'hermine, symbole du duché de Bretagne, en tenait lieu. Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le besoin d'identification se faisant sentir dans le mouvement breton, les drapeaux d'hermine, en différentes versions, ont resurgi lors de nombreuses manifestations culturelles et religieuses (chrétiennes et druidiques).
Juste avant la Grande guerre, on redécouvre le drapeau herminé à croix noire qu'utilise la Fédération régionaliste de Bretagne, mais il reste cantonné à des mouvements catholiques, notamment le mouvement scout Bleimor.
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, certains nationalistes désirent un nouveau drapeau pour représenter la Bretagne<ref name="R1998-43" group="B">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Dalc'homp Soñj">Modèle:Article</ref> car ils reprochent plusieurs choses au drapeau d'hermine plain. Le drapeau est perçu plus comme une bannière héraldique moyenâgeuse et féodale qu'un symbole moderne d'un peuple développant une conscience nationale<ref group="E" name="K2009-78">Modèle:Harvsp</ref>. De plus, ils lui reprochent (à tort) d'être la bannière de Pierre Mauclerc, considéré comme un mauvais souverain de Bretagne. On lui reproche également de pouvoir être confondu avec un drapeau royaliste légitimiste par confusion du semé de mouchetures d'hermine avec le semé de fleurs de lys des rois de France<ref name="KB2008-62" group="A">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Dalc'homp Soñj"/>,<ref group="E" name="K2009-79">Modèle:Harvsp</ref>. Enfin, de pouvoir être confondu de loin avec le drapeau blanc de la reddition : en effet sur les drapeaux de l'époque, peints ou cousus à la main, les hermines étaient beaucoup plus espacées qu'aujourd’hui sur le champ blanc du drapeau<ref name="KB2008-62" group="A"/>,<ref group="E" name="K2009-79"/>.
D'après Jakez Gaucher et Philippe Rault, Morvan Marchal, partisan de la gauche laïque anticléricale et franc-maçon<ref>Modèle:Ouvrage, « Proudhonien et franc-maçon, sa réflexion le conduisait au fédéralisme ».</ref>,<ref name="R1998-44" group="B"/>, était opposé à titre personnel au Modèle:Langue symbole, d'après lui, fortement teinté de christianisme. Aucun écrit ne vient étayer cette affirmation. Le Modèle:Langue, tel qu'on peut le voir aujourd’hui, n'était guère utilisé au moment de la création du Modèle:Langue. Cependant on observe la même imposition inattendue de bandes sur le drapeau grec moderne du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} s.
La paternité du drapeau
Le premier Modèle:Langue est dessiné entre 1923-1925 par Morvan Marchal aidé par René Ryckewaert. Morvan Marchal est un architecte, artiste, poète et illustrateur, appartenant au mouvement artistique Seiz Breur ; il est aussi rédacteur de Breiz Atao, organe d'information du groupe régionaliste breton. À l'origine, il s’agit de donner un emblème au mouvement Unvaniez yaouankiz Vreiz (Union de la jeunesse de Bretagne). Une souscription est lancée, relayée par Breiz Atao qui s'affirme alors comme la « revue mensuelle du nationalisme breton et du fédéralisme international »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1937, il en décrit la signification générale :
Modèle:Début citation blocJ'ai donc pensé et continue à croire, qu'en conservant au maximum les hermines primitives, l'on pouvait composer un drapeau breton d'esprit moderne. En voici la signification :
- au coin gauche du drapeau, un quartier d'hermines innombrables ;
- neuf bandes égales alternativement noires et blanches, couleurs traditionnelles, lesquelles représentent : les blanches, les pays bretonnants (« Basse-Bretagne ») : Léon, Trégor, Cornouaille, Vannetais ; les noires les pays bretons gallos (« Haute-Bretagne ») : Rennais, Nantais, Dolois, Malouin, Penthièvre.
Ce drapeau, qui, je le répète, n'a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne, me paraît constituer une synthèse, parfaitement acceptable de la tradition du drapeau d'hermines pleines (sic), et d'une figuration de la diversité bretonne<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="R1998-44" group="B">Modèle:Harvsp</ref>.Modèle:Fin citation bloc
Les neuf provinces historiques sont appelées pays et correspondent à peu près aux limites des évêchés de Bretagne ; schématiquement, la Cornouaille, le Léon, le Trégor et le Vannetais à l'ouest (dans ce qui est appelé communément la « basse Bretagne ») et les pays nantais, rennais, de Saint-Brieuc, de Saint-Malo et de Dol à l'est (« haute Bretagne »).
Sources d'inspiration
L’hermine en canton et les bandes de couleurs
L’hermine rappelle les armoiries que les ducs de Bretagne utilisaient depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Bannielou Breizh" group="VH"/>. Marchal le garde simplement en canton. Bien qu'il n'ait rien dit à ce sujet, on peut remarquer que le cantonnement de l'hermine rend l'organisation de son Modèle:Langue proche de celle de la bannière de Mauclerc qui représente un quartier d'hermine dans l'angle supérieur, sur un champ rayé ou à damier.
Les couleurs des bandes du drapeau recouvrent celles du Modèle:Langue et des anciennes bannières ducales noires et blanches<ref name="Bannielou Breizh" group="VH"/> utilisées pendant et après la guerre de Succession de Bretagne.
Les drapeaux contemporains de Morvan Marchal
Le Modèle:Langue est inspiré d'un type de drapeau moderne : de larges bandes horizontales traversantes de couleur alternée, et un canton dans l'angle supérieur gauche. Marchal s'inspira<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> notamment du drapeau des Etats-Unis<ref name="R1998-45" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Pascal Ory, L'histoire culturelle face à l'image : le drapeau, un enjeu oublié ?, Diffusion des savoirs ENS Paris [audio] en histoire.</ref>,<ref name="Bannielou Breizh" group="VH">Modèle:Lien web.</ref>, dont la première version fut adoptée le Modèle:Date à Philadelphie dans une résolution du Second Congrès continental. Ce schéma avait déjà été repris par le pavillon maritime de la Grèce adopté pour la première fois au cours de l'Assemblée nationale d'Épidaure, fixé par décret en Modèle:Date, et utilisé lors de la [[Première République hellénique|Modèle:1re]] et Modèle:Nobr hellénique<ref group="Note">Le drapeau actuel de la Grèce fut adopté en 1978 et est similaire au pavillon maritime adopté en 1822.</ref> et le drapeau du Libéria, adopté par la Constitution de la République de 1847.
Les armoiries de Rennes et de la famille irlandaise Marshall
Morvan Marchal reprend l’hermine et les bandes alternées blanches et noires du blason de la ville de Rennes<ref name="Bannielou Breizh" group="VH"/>. Cependant, cet argument aurait été avancé a posteriori, l'origine bretonne du Modèle:Langue étant plus acceptable que celle du Drapeau des États-Unis<ref name="R1998-45" group="B"/>.
De même, sans que l'on ait pu établir un lien formel entre le drapeau créé par Morvan Marchal et les armoiries de la famille irlandaise des Marshall<ref group="Note">Famille installée en Grande-Bretagne après la conquête normande. La plus ancienne mention du nom est Maledoni Marescal en 1136, des norrois poétique mar « cheval » & skálkr « espiègle », saxon skalk « domestique ».</ref>, le Modèle:Langue rappelle la disposition et la couleur des armoiries de cette famille<ref group="VH">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Bannielou Breizh" group="VH"/>.
Critiques
Le Modèle:Langue, dès sa création, ne fait pas l’unanimité tant dans ses origines, sa légitimité, sa signification, ses sources d’inspiration ou son usage.
En 1937-1938, il donne lieu à une querelle par journaux interposés. Les tenants du drapeau d'hermine dit « traditionnel » défendent leur drapeau face aux tenants du Modèle:Langue, drapeau dit « moderne ». Les « modernistes » utilisent surtout le Modèle:Langue, alors que les pèlerins des pardons et autres fêtes religieuses utilisent le drapeau d'hermine.
À l'époque il est critiqué sur les points suivants<ref name="R1998-46" group="B">Modèle:Harvsp.</ref> : il transpose en drapeau les armes de la ville de Rennes, au détriment de celles de la Bretagne ; c'est une création de Rennais et non de Bretons de Basse-Bretagne ; c'est un drapeau inventé récemment qui éradique la séculaire bannière d'hermine ; c'est un plagiat du drapeau américain ; enfin, il est employé par les communistes de l'Association des Bretons Émancipés. Cette position est résumée par Léon Le Berre<ref name="R1998-46" group="B" />,<ref name="LB">Modèle:Lien web.</ref>
Selon Olier Mordrel : « Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur de Breiz Atao, a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Modèle:Langue fait toujours l'objet de critiques de la part de certaines personnalités publiques telles que Françoise Morvan<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou Pierrik Le Guennec<ref group="Note">Membre de la Fédération Nationale de la Libre Pensée.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces critiques portent essentiellement sur les circonstances et origines de la création du Modèle:Langue par Marchal, son utilisation avant et pendant la Seconde Guerre mondiale par certains mouvements nationalistes et autonomistes proches du régime de Vichy et du Troisième Reich ainsi que son usage par le mouvement breton.
Modèle:Citation blocD'autres critiques soulignent la référence erronée aux aires linguistiques ; la primauté du Kroaz Du qui fut drapeau d’État (M. de Mauny), la valeur défavorable attribuée aux drapeaux à rayures au Moyen Âge (étudiée par M. Pastoureau). Dans la pratique, divers emblèmes bretons coexistent sans problèmes.
Histoire
Années 1920-1930
La première apparition du drapeau date de l’exposition des Arts décoratifs de Paris en 1925<ref name="R1998-45" group="B" />. Marcel Cachin, directeur du journal L'Humanité et l'un des fondateurs de l'Association des Bretons émancipés, organisation proche du PCF, ainsi qu'Eugène Reigner adoptent ce drapeau la même année comme emblème des cercles celtiques<ref name="R1998-45" group="B" />. Le Parti autonomiste breton (PAB) l'adopte à son tour comme « drapeau national breton » lors de son congrès constitutif de Rosporden le Modèle:Date<ref name="R1998-45" group="B" />. Le succès du Modèle:Langue est certain, il est rapidement adopté par le mouvement catholique Bleun-Brug ainsi que par les laïcs d'Ar Falz<ref name="KB2008-70" group="A">Modèle:Harvsp.</ref>.
Lors de l'exposition universelle de 1937 à Paris consacrée aux « arts et techniques dans la vie moderne », une version dessinée par Charles Coüasnon le responsable du pavillon breton, fut arborée sur le pavillon de la Bretagne située dans le centre régional sur les berges de la Seine<ref name="Bannielou Breizh" group="VH" />. Le Modèle:Langue est alors hissée à la demande de René-Yves Creston<ref name="R1998-46" group="B" />, secrétaire du pavillon, artiste fondateur du mouvement Seiz Breur et militant dans le mouvement breton, en lieu et place de la bannière herminée<ref name="LB-2">Modèle:Lien web.</ref>. Cette version est assez inhabituelle puisque le canton repose sur la septième bande au lieu de la cinquième et que les mouchetures sont disposées les unes en dessous des autres<ref name="R1998-46" group="B" />. La publicité faite au Modèle:Langue lors de cet événement lui permettra d'être accepté comme drapeau breton par le grand public<ref name="R1998-46" group="B" />. En 1939, Ottfried Neubecker, héraldiste et vexillologue allemand, fait figurer le Modèle:Langue de Coüasnon dans son ouvrage Modèle:Lang en le qualifiant de « drapeau autonomiste de la Bretagne »<ref name="R1998-47" group="B">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Parti national breton l'arbore également, par exemple dans le nouvel en-tête de « La vie du parti », dans Breiz Atao, dès le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref> (il est alors associé au Hevoud, un symbole traditionnel celtique et breton présent sur des décorations préceltiques et en architecture religieuse<ref name="Hevoud">Modèle:Lien web.</ref>, confondu avec la croix gammée du parti nazi allemand<ref name="Hevoud" />,<ref group="Note">Le Hevoud, symbole des partis autonomistes bretons, est associé à la croix gammée entre 1939 et 1945 mais abandonné par le Parti national breton en 1938 à la faveur du Triskell.</ref>). On le voit par exemple dans Breiz Atao Modèle:N°, en Une, le Modèle:Date, pour illustrer la manifestation du Parti National Breton à Saint-Aubin-du-Cormier.
À cette même époque le Modèle:Langue est également utilisé par le Gorsedd de Bretagne, société néo-druidique fondée en 1899. On peut le retrouver par exemple lors du Gorsedd digor, tenu le Modèle:Date à Vannes à l'occasion du « Festival interceltique » présidé par le préfet du Morbihan et en la présence de Modèle:Mgr, évêque de Vannes ; de Maurice Marchais, maire de Vannes ; et d'Alphonse Rio, sénateur du Morbihan<ref>Modèle:Article {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k410301b%7C{{ #if: bpt6k410301b |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. La personnalité de son créateur, lié à la franc-maçonnerie et à la gauche anticléricale, fait que le drapeau est combattu par certains milieux cléricaux. Le président du Bleun-Brug démissionne ainsi de son poste en 1937 pour protester contre la présence du Modèle:Langue lors d'une fête organisée par l'abbé Perrot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'évêque de Quimper, [[Adolphe Duparc|Modèle:Mgr]], s'oppose lui-aussi à l'usage du drapeau la même année, incompatible selon lui avec les œuvres catholiques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
À la fin de l'année 1930, une organisation armée secrète bretonne est créée par Célestin Lainé et Guillaume Berthou sous le nom de Gwenn ha Du.
Avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), en raison de sa connotation séparatiste, ce drapeau a fait ponctuellement l'objet d'interdictions par arrêté lors de manifestations ou de visites gouvernementales<ref name="KB2008-71-72" group="A">Modèle:Harvsp.</ref>.
Années 1940-1950
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Modèle:Langue est utilisé par des groupes liés à la collaboration<ref group="Note">Selon Ronan Le Coadic, qui s'appuie sur Jean-Jacques Monnier (Jean-Jacques Monnier, 2007, Résistance et conscience bretonne (1940-1945) : L’Hermine contre la croix gammée. Fouesnant : Yoran Embanner), le Gwenn ha Du aurait été utilisé pendant la guerre par la Résistance (voir : Modèle:Chapitre). Toutefois Monnier ne fait pas mention d'une telle utilisation, et se contente de publier la photo de membres du Parti National Breton arborant ce drapeau, membres dissidents qui animeront ultérieurement un groupe de résistants dans la région nantaise.</ref>,<ref name="Le Coadic 2015 P.13">Modèle:Citation étrangère.Modèle:Harvsp.</ref>Modèle:Référence à confirmer Le Parti national breton, parti ayant collaboré avec l'occupant allemand, l'utilise. Il est toléré par la Modèle:Lang, armée du [[Troisième Reich|{{#ifeq:Modèle:Lang | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:Modèle:Lang| Modèle:Lang }} }}]], mais jamais à côté du drapeau à la croix gammée<ref name="R1998-47" group="B" />. Le Bezen Perrot lui préfère le Kroaz du, car le Modèle:Langue est l'œuvre de Marchal, un fédéraliste<ref>Modèle:Citation.Modèle:Harvsp.</ref>.
Même si son utilisation est mentionnée durant la période de la Libération, son utilisation semble rare à la sortie de la guerre<ref name="KB2008-72" group="A" />, son association au PNB nuisant à son image jusqu'à la fin des Modèle:Nobr.
Années 1960-1990
Au cours des décennies 1950 et 1960, il est de nouveau utilisé par les mouvements culturels bretons. Il devient même populaire au sein de classes sociales qui n'ont jamais utilisé le drapeau herminé. On le voit dans les défilés, les grèves ouvrières, les manifestations d'étudiants. Le Modèle:Date, l'équipe de football de Rennes l'emporte sur Sedan lors d'un match comptant pour la coupe de France, et c'est un déferlement de Modèle:Langue<ref name="KB2008-72" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Langue devient alors aux yeux des Bretons le drapeau de leur terre.
Lors des événements de mai 68, un drapeau breton est installé sur la Sorbonne à Paris<ref name="K2005-43" group="D">Modèle:Harvsp</ref>. En 1972, les ouvriers d'une usine de Saint-Brieuc, Le Joint Français, en font l'un des symboles de leur lutte revendicative<ref name="K2005-56" group="D">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Lien vidéo</ref>. La plupart des Modèle:Langue étant surmonté d'un rectangle rouge, symbolisant l'extrême gauche<ref name="K2005-56" group="D"/>. Cette même année, le Modèle:Date, lors d'une manifestation de soutien à des militants du Front de Libération de la Bretagne à Paris, un manifestant l'accroche sur la flèche de la cathédrale Notre-Dame<ref>Modèle:Article</ref>. Lors de ses séjours dans l'espace, le spationaute français Jean-Loup Chrétien l'emporte avec lui<ref group="VH">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="Note">Un deuxième drapeau breton, celui de Saint-Malo fut déployé dans l'espace par Jean-Pierre Haigneré lors d'un séjour dans la station spatiale Mir en 1993.</ref>.
Depuis 2000
Aujourd'hui, la connotation politique du Modèle:Langue est devenue accessoire : il représente la Bretagne dans son intégralité et non plus une pensée, une idéologie ou un parti politique précis. Le drapeau flotte sur la plupart des mairies et sur de très nombreux bâtiments publics, symbole d'unité (c'est le même drapeau que l'on trouve dans toute la Bretagne) et de diversité (par le rappel des anciens découpages territoriaux). Il est de toutes les fêtes bretonnes ; dans les défilés, la tradition veut que le porte-drapeau le tienne à bout de bras ; il est couramment affiché dans les salles où se tiennent des festoù-noz.
Il est mis en avant au cours de divers événements médiatiques : le chanteur américain Ben Harper s'en couvre lors de sa prestation au Festival des Vieilles Charrues en 2005 ; en novembre 2006, sur les images retransmises en France du départ du marathon de New York, on a pu le voir porté par un coureur ; à Pékin, en 2008, la championne olympique Laëtitia Le Corguillé l'affiche avec sa médaille, alors que les autorités chinoises ont interdit l'usage de tout drapeau hors ceux des nations inscrites.
Au moment de son arrivée à la tête du Conseil général de la Loire-Atlantique en 2004, Patrick Mareschal partisan de la réunification, fait mettre devant le bâtiment un Modèle:Langue pour marquer l'appartenance du département à la Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2008, un groupe de jeunes Bretons originaires de Saint-Malo lance sur le réseau social Facebook l'idée de référencer les photos du Modèle:Langue et autres drapeaux bretons prises dans le monde entier. Ce qui donna naissance à l'association Breizh Flag Trip Tour<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Lors de la finale de la Coupe de France 2009, opposant Rennes et Guingamp, le Conseil régional de Bretagne a distribué gratuitement 20 000 Modèle:Langue sur les sièges de supporters. La même opération fut reconduite lors de la finale de la Coupe de France 2014 opposant les mêmes équipes<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>
Le Modèle:Langue fait l'objet d'interdictions ou de confiscations lors d'événements sportifs. Ainsi, en octobre 2009, la confiscation par les services de sécurité du Stade du Roudourou de Guingamp de plusieurs Modèle:Langue lors d'un match officiel de l'équipe de France de football contre les Îles Féroé, provoque l'émoi d'une partie de la classe politique bretonne<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>. Durant les Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres, le drapeau breton a été l'objet d'une certaine 'agitation', étant interdit comme tout drapeau hormis ceux des nations officiellement participantes<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>. Malgré l'interdiction qui le touche, on le retrouve dans les tribunes de nombreuses épreuves<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>. Enfin, en 2013, en plein Mouvement des Bonnets rouges, des bretons assistant à un match de l'équipe de France de Rugby contre la Nouvelle-Zélande se voient confisquer leur Modèle:Langue par un membre de la sécurité du Stade de France au motif qu'il s'agit d'un « signe politique interdit dans une enceinte sportive »<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date, un Modèle:Langue commandité par l'association « La Nuit des étoiles » de Modèle:Unité (Modèle:Unité x Modèle:Unité pour Modèle:Unité) flotte pour la première fois à Tréflez<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>. Un second drapeau (non flottant) de Modèle:Unité de largeur sur 40 de longueur, couvrant ainsi Modèle:Unité, fut confectionné par un groupe de supporters du FC Lorient, les Merlus Ultras, pour le derby contre le Stade rennais le Modèle:Date lors de la huitième journée du championnat de France de football 2007-2008<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date, le conseil culturel de Bretagne émet de vœu que soit apposé le Modèle:Langue sur la façade des écoles et des établissements bretons d'enseignement du second degré publics et privés sous contrat à côté du drapeau tricolore et du drapeau européen<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Émoji
À partir de 2018, la région Bretagne et l'association «emoji.bzh » militent pour qu'un émoji à l'effigie du Gwenn ha Du, soit créé sur les réseaux sociaux. Ensemble, elles lancent une pétition en ligne qui recueille plus de 26 000 signatures, ainsi qu'une campagne de financement participatif qui permet de lever 22 565 euros. Le 13 janvier 2020, avec les hashtags « #emojiBZH » ou « #GwennHaDu », le petit drapeau noir et blanc apparait sur Twitter, devenant le sujet le plus discuté en France sur le réseau social. Néanmoins, il s'agit d'une fonctionnalité temporaire qui a pris fin le 9 février 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le mois suivant, un dossier est déposé et étudié par le consortium Unicode pour connaître l'avenir de cette fonctionnalité<ref>Modèle:Lien web</ref> que le consortium Unicode a plus tard refusé. Cette décision a été critiquée en raison du fait qu'il existe tout de même des émojis pour l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse qui sont des nations constitutives du Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Aspects sociologiques
Opinion publique
Lors d'un sondage réalisé en Modèle:Date sur le « Baromètre de l'identité culturelle de la Bretagne »<ref group="Note">Sondage réalisé sur un panel de Modèle:Unité de 18 ans et plus, vivant en Bretagne historique, interrogées par téléphone entre les 9 et 17 décembre 2013</ref> par TMO Régions pour le compte de Bretagne Culture Diversité / Sevenadurioù<ref>Modèle:Site officiel</ref>, une association de la promotion et la diffusion de la culture bretonne et de sa diversité dans les cinq départements de la Bretagne historique, deux questions portaient sur le Modèle:Langue.
Sur le ressenti à la vue des drapeaux breton et français, aux questions suivantes<ref name="BICB"/> :
Quel sentiment éprouvez-vous lorsque vous voyez flotter... | Réponses | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Très émus | Assez émus | Aucun sentiment particulier | Un peu agacés | Très agacés | Ne connaissent pas le drapeau | |
... le drapeau breton, en particulier hors de Bretagne ou à la télévision ? | 10,5 % | 51 % | 35 % | 2 % | 0 % | 0,5 % |
... le drapeau français, en particulier hors de France ou à la télévision ? | 8 % | 48 % | 42,5 % | 0,5 % | 0 % | 0 % |
Les personnes interrogées sont donc plus émues lors qu'elles voient le Modèle:Langue flotter, en particulier hors de Bretagne ou à la télévision (61,5 %) que lorsqu'il s'agit du drapeau français, hors de France ou à la télévision (56 %)<ref name="BICB"/>.
Concernant la connaissance de la culture bretonne, il apparaît que 51 % des personnes interrogées connaissent la signification de Modèle:Langue en français<ref name="BICB">Modèle:Ouvrage</ref>.
Protocole
Le Modèle:Langue n'ayant aucun statut officiel, aucun protocole ne régit son utilisation. Cependant, dans leur ouvrage, Divi Kervella et Mikael Bodlore-Penlaez ont édicté un certain nombre de règles Modèle:Citation.
Ordre de préséance
Le Modèle:Langue a la préséance sur tous les drapeaux des villes, des pays étrangers, des provinces et pays historiques, des organisations et personnes morales<ref name="KB2008-172" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. On retrouvera par exemple dans l'ordre le Modèle:Langue avant celui du Vannetais, du Pays Pourlet et de la ville de Guémené-sur-Scorff. Lorsque plusieurs drapeaux du même rang sont présents, on privilégie l'ordre alphabétique breton<ref name="KB2008-172" group="A"/>. Les drapeaux de même rang ont droit aux mêmes marques d'honneur. Ils doivent être de dimensions identiques et être hissés à la même hauteur<ref name="KB2008-172" group="A"/>. Enfin, les drapeaux actuels ont toujours primauté sur les drapeaux historiques même si ceux-ci sont hissés dans un lieu historique<ref name="KB2008-172" group="A"/>.
Manipulation du drapeau
Lorsqu’il est en extérieur, le drapeau doit toujours être hissé au lever du soleil et abaissé au coucher afin d'augmenter son espérance de vie<ref name="KB2008-177" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. En cas de mauvais temps, il est recommandé de le remplacer par un drapeau plus petit qui offre moins de résistance au vent<ref name="KB2008-177" group="A"/>. Le drapeau peut aussi être hissé la nuit sur les bâtiments publics en certaines circonstances<ref name="KB2008-177" group="A"/>.
Disposition
Le Modèle:Langue doit toujours être mis tête en haut. Bien qu'autrefois il s'agissait d'un signe de détresse, le fait de le tenir à l'envers est aujourd’hui un signe d'irrespect<ref name="KB2008-171" group="A"/>.
Selon le nombre de drapeaux
En présence de deux drapeaux hissés sur des hampes croisées, le drapeau qui se trouve à la place d'honneur est situé à droite (à gauche de l'observateur)<ref name="KB2008-171" group="A"/>. L'autre drapeau est à gauche (à droite de l'observateur). Lorsque trois drapeaux sont présents, la place d'honneur est au centre<ref name="KB2008-171" group="A"/>.
En présence de plus de trois drapeaux, ils sont disposés en file indienne sur des mâts distincts et d'égale hauteur<ref name="KB2008-171" group="A"/>. La place d'honneur est au bout de la file, à la gauche de l'observateur, puis les autres drapeaux se présentant suivant l'ordre de préséance<ref name="KB2008-171" group="A"/>. Si les mâts sont disposés de telle façon que celui du centre est plus haut, le drapeau d'honneur y sera hissé<ref name="KB2008-171" group="A"/>. Il en va de même sur une façade, sur un toit, etc.
Selon le lieu
Lorsque le drapeau est en intérieur lors de meetings ou de quelconques rassemblements, il doit toujours être à droite (à la gauche de l’observateur) en position d’autorité<ref name="KB2008-174" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Ainsi lorsque le drapeau est placé à côté de l’orateur, il doit être à sa droite<ref name="KB2008-174" group="A"/>. Si le drapeau est placé n’importe où ailleurs dans la salle, il doit être à droite de l’assistance<ref name="KB2008-174" group="A"/>. En position verticale ou horizontale, le canton d'hermines est toujours à la gauche de l'observateur<ref name="KB2008-174" group="A"/>. Le drapeau est le plus souvent attaché à une hampe posée sur un piédestal, à une hauteur suffisante pour l'empêcher de toucher le sol<ref name="KB2008-174" group="A"/>.
Lorsque le drapeau est au-dessus d'une rue, il doit être suspendu au centre<ref name="KB2008-174" group="A"/>. Le côté que l'on fixe à la drisse se trouve en haut, le canton d'honneur orienté vers le nord dans les rues allant de l'est à l'ouest, et vers l'est dans les rues allant du nord au sud<ref name="KB2008-174" group="A"/>. Au-dessus d'un trottoir, le canton d'honneur doit être orienté vers la rue<ref name="KB2008-174" group="A"/>.
Sur les fuselages, c'est le revers qui doit apparaître sur côté tribord, et l'avers sur le côté bâbord, comme si c'était l'arête de la dérive qui faisait office de hampe<ref name="KB2008-176" group="A">Modèle:Harvsp</ref>. Sur les habits : si le drapeau est cousu sur les manches, c'est le revers qui doit apparaître sur la manche droite, et l'avers sur la manche gauche (comme si c'était l'avant du corps qui faisait office de hampe)<ref name="KB2008-176" group="A"/>. Enfin, sur les véhicules, le drapeau doit être placé à droite du véhicule<ref name="KB2008-176" group="A"/>.
Défilés
Selon la coutume bretonne, le Modèle:Langue est porté à bout de bras flottant au-dessus de la tête du porteur<ref group="A" name="KB2008-172"/>,<ref name="K2009-84" group="E">Modèle:Harvsp</ref>. Un triskell peut être fixé au sommet de la hampe qui supporte le Modèle:Langue<ref name="K2009-84" group="E"/>.
Le drapeau, porté avec d’autres drapeaux lors de défilés, doit être à droite dans le sens de la marche ou seul au milieu de la première rangée, les autres drapeaux se placent à la gauche du Modèle:Langue en suivant l'ordre de préséance<ref name="KB2008-172" group="A"/>.
Usages officiels
Entités administratives
La région Bretagne utilise le Modèle:Langue à côté d'un drapeau chargé de son logo, dont la nouvelle version réalisée en 2005 comporte une moucheture d'hermine. Le Modèle:Langue flotte sur la plupart des mairies bretonnes et sur de très nombreux bâtiments publics et administratifs de la région Bretagne et du département de la Loire-Atlantique. Concernant ce dernier département, son conseil général l'utilise depuis une décision de son président Patrick Mareschal de 2004, et confirmée par son successeur Philippe Grosvalet en 2011<ref group="T">Modèle:Lien web</ref>.
Système d'immatriculation des véhicules
Dans le cadre du changement de système d'immatriculation, qui prévoit un espace pour l'apposition d'une référence locale, la Région Bretagne a choisi d'y faire figurer le Modèle:Langue<ref name="ABP1" group="ABP">Modèle:Lien web</ref>. Suivant la nouvelle réglementation, l'automobiliste peut faire figurer le numéro du département de son choix et le logo de la région correspondante, même s'il n'y réside pas : « Ainsi, un Breton vivant à Paris pourra disposer d'une plaque « bretonne »<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>. Toutefois, la mesure de la Région Bretagne ne concerne pas la Loire-Atlantique, le logo devant figurer avec le numéro de ce département étant officiellement le blason de la région Pays de la Loire<ref name="ABP1" group="ABP"/>. Une opération lancée par le Collectif Plaques bretonnes 44, réunissant des associations favorables à la réunification entend proposer aux habitants de la Loire-Atlantique des solutions alternatives leur permettant de placer le Modèle:Langue et le 44 en même temps.
Le choix du Modèle:Langue comme marque distinctive régionale, voté à l'unanimité le Modèle:Date par le conseil régional de Bretagne<ref>Pobl Vreizh, #154, novembre 2006</ref>, a été confirmé dans un communiqué par la préfecture de Bretagne<ref group="OF">
Modèle:Lien web</ref>, après la parution de l'arrêté du Modèle:Date fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules dans le Journal officiel du Modèle:Date<ref name="A090209"/>, qui précise l'identifiant territorial adopté pour chaque région en annexe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Usage militaire
Il n'est pas rare que la marine nationale française arbore le Modèle:Langue sur ses navires ayant un lien avec la Bretagne. Il en a par exemple été ainsi lors d'un exercice en mer en 2009, où la frégate Primauguet nommée d'après Hervé de Portzmoguer, un des plus célèbres officiers de marine breton, arborait un Modèle:Langue à sa mâture<ref>Modèle:Lien web</ref>. De même, les navettes reliant l'arsenal de Brest à l'Île Longue utilisent le drapeau breton comme pavillon de beaupré.
Philatélie et héraldique
Durant les années 1990, la poste française a utilisé, dans son bureau d'Erquy (Côtes-d'Armor), une oblitération dite « flamme illustrée permanente » qui portait le dessin d'un grand Modèle:Langue flottant au-dessus de la ville d'Erquy<ref>Modèle:Lien web</ref>. En mai 2008, la poste de l'île de Man émet un bloc de huit timbres-poste représentant chacun le drapeau d'un des huit pays celtiques, dont le Modèle:Langue avec le slogan « Modèle:Langue » (Sans langue bretonne, pas de Bretagne)<ref group="ABP">Modèle:Lien web</ref>.
En héraldique, Modèle:Langue est un meuble. Très rare, il est uniquement présent sur le blason de la commune finistérienne de Combrit : Écartelé : au premier d'hermine plain (qui est de Bretagne), au deuxième d'azur à la tour ruinée d'argent, maçonnée de sable, mouvant de la pointe, surmontée à senestre d'un drapeau breton (Modèle:Langue), au troisième d'azur à la nef d'or, habillée d'argent, voguant sur une fasce ondée du même, au quatrième de sable aux cinq palmettes (plumes de paon) d'or ordonnées en sautoir.
La description du Gwenn ha Du en langage héraldique donnerait « De sable, quatre barres d'argent, le canton d'hermine ».
Utilisation détournée du drapeau
Communication d'entreprise
Les boutiques d'articles de tourisme déclinent volontiers le Modèle:Langue sous forme d'autocollants, de cartes postales ou de logo associés aux articles typiquement « bretons ». De nombreuses entreprises proposent des produits où figure le Modèle:Langue ou des variantes. Cela est souvent le cas pour les vêtements, certains accessoires et les produits gastronomiques. De nombreux commerces, boutiques et restaurants portent également le nom Modèle:Langue.
À la fin des années 2000, certaines banques françaises ont commencé à mettre à disposition de leurs adhérents des cartes bancaires personnalisées où apparaît le drapeau breton<ref group="T">Modèle:Article</ref>. L'usage du Modèle:Langue par les entreprises constitue une des pierres angulaires du programme d'image de marque de la Bretagne.
Domaine de la culture
Créé à l'origine en 1998 par des Bretons pour le Festival pan-celtique de Killarney, le drapeau pan-celtique est formé des drapeaux des 6 nations celtiques reconnues par la Ligue celtique, le Congrès celtique et les autres organisations panceltiques (Écosse, Irlande, Île de Man, Pays de Galles, Cornouailles et Bretagne) disposées autour d'un cercle comportant un Triskel<ref name="R2001-124" group="C">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="Note">D'autres versions du drapeau pan-celtique intègrent les drapeaux des Asturies et/ou de la Galice, régions d'Espagne possédant des éléments de tradition, de langage, de légendes celtes mais non reconnues.</ref>.
Le Modèle:Langue est fréquemment déployé dans le cadre de manifestations sportives et culturelles, notamment lors des fest-noz, des festivals musicaux ainsi que lors d'événements où participe des clubs et sportifs bretons.
Des variantes du Modèle:Langue sont utilisés par des collectifs et associations tels que Ai'ta, collectif pour la défense du breton<ref name="KB2008-73" group="A">Modèle:Harvsp</ref>, une partie de la communauté LGBT breton<ref name="KB2008-73" group="A"/>, le syndicat étudiant Raga Breizh<ref name="R2001-118-119" group="C">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="KB2008-73" group="A"/>, l'association bretonne du Pays de Fougères<ref name="KB2008-119" group="A">Modèle:Harvsp</ref> et l'association des brasseurs bretons<ref name="KB2008-73" group="A"/>.
Des associations et clubs bretons usent également du nom Modèle:Langue dans leur raison sociale<ref group="Note">On peut citer par exemple le Cercle celtique Gwen Ha Du de Landrévarzec ou le club de cyclisme « Modèle:Langue Pluned » de Pluzunet.</ref>.
Domaine du sport
Dans le domaine sportif, le Modèle:Langue est notamment utilisé dans le football où il existe de nombreux détournements ou variantes du drapeau breton. Ainsi le premier maillot de l'équipe de Bretagne de Football, porté lors de son premier match international contre le Cameroun, s'inspire directement du Modèle:Langue : rayé verticalement de blanc et de noir<ref name="K2009-137" group="E">Modèle:Harvsp</ref>.
Des versions colorées du drapeau existent pour représenter des groupes de supporters ; les couleurs des clubs remplaçant les couleurs originales du drapeau : les supporters du Football Club de Nantes utilisent un drapeau jaune et vert (Melen ha Gwer)<ref name="R1998-77" group="B"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="R2001-121" group="C">Modèle:Harvsp</ref>; ceux du Stade brestois 29 utilisent un drapeau blanc et rouge (Gwenn ha Ruz)<ref name="KB2008-73" group="A"/> ; enfin, les supporters du Stade rennais FC et de l'En Avant de Guingamp font usage d'un drapeau rouge et noir (Ruz ha Du)<ref name="R1998-77" group="B">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="KB2008-73" group="A"/>.
Certains clubs bretons font référence au Modèle:Langue dans leur logo, blason, drapeau officiel ou comme motif pour leurs maillots : les couleurs du Vannes OC étant le blanc et le noir, le drapeau utilisé à partir de la finale de la coupe de la Ligue 2009, ainsi que le logotype officiel (2010) du club s'inspirent grandement du Modèle:Langue ; un Modèle:Langue flottant apparaît sur le logotype officiel (2010) du FC Lorient ; le Stade rennais FC utilise en 2010-2011 un maillot blanc et noir, dont le motif reprend celui du Modèle:Langue à onze hermines<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En basket-ball, le club de l'Étendard de Brest utilise également le drapeau breton attaché à un ballon.
Domaine de la politique
Bien que la connotation politique du Modèle:Langue soit devenue accessoire, son utilisation reste répandue parmi les mouvements de protestations (exemple du mouvement des Bonnets rouges en 2013-2014), les partis et mouvements politiques bretons. Le Modèle:Langue est largement utilisé lors des manifestations syndicales et sociales, il a gardé un aspect revendicatif.
Quelques partis et mouvements utilisent ou ont utilisé leurs propres variantes du Modèle:Langue :
- l'Union démocratique bretonne utilise de 2012 à 2021 un logo intégrant en son sein un Modèle:Langue ;
- les anarchistes bretons utilisent un Modèle:Langue divisé par une diagonale qui forme un triangle inférieur noir<ref name="DB Organisations" group="VH">Modèle:Lien web</ref>, symbolisant l'anarchisme. Ce drapeau a été utilisé par Huch! collectif rennais de la Coordination Bretagne indépendante et libertaire ;
- le Strollad Kommunaur Breizh, parti communiste breton, a utilisé dans les années 1970 un drapeau où figure une étoile rouge symbolisant le communisme à la place des mouchetures d'hermine ;
- le logo d'Emgann, mouvement indépendantiste breton existant entre 1983 et 2009, représente également un Modèle:Langue chargé du nom stylisé du mouvement<ref name="DB Organisations" group="VH"/> ;
- enfin de nombreux autres mouvements et collectifs tel que les anarchistes bretons<ref name="KB2008-73" group="A"/>, Breizh Antifa (collectif antifasciste), Eurobreizh<ref name="R2001-121" group="C"/>,<ref name="KB2008-73" group="A"/>, ou le syndicat Labour e Breizh (« Du travail en Bretagne ») et son Modèle:Langue<ref name="R2001-121" group="C"/>,<ref name="KB2008-73" group="A"/> utilisent ou ont utilisé des drapeaux et logos dérivés du Modèle:Langue.
Domaine militaire
L'utilisation du Modèle:Langue par les composantes de l'armée française ou bien des soldats de celles-ci est un moyen de rendre hommage à ses origines bretonnes. C'est ainsi que des Modèle:Langue ont pu être observés sur des aéronefs d'unités de la marine française comme sur un hélicoptère Super-Frelon de la flottille 32F de la Base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic ou un Dassault Rafale de la flottille 12F de la Base d'aéronautique navale de Landivisiau<ref group="T">Modèle:Lien web</ref> toutes deux situées en Bretagne.
Lors de la seconde Guerre d'Afghanistan et de l'intervention militaire au Mali, certains soldats du [[3e régiment d'infanterie de marine|Modèle:3e régiment d'infanterie de marine]] de Vannes, du [[2e régiment d'infanterie de marine|Modèle:2e régiment d'infanterie de marine]] du Mans et du [[11e régiment d'artillerie de marine|Modèle:11e régiment d'artillerie de marine]] de Saint-Aubin-du-Cormier ont agrémenté leur uniforme d'un badge d'épaule représentant le Modèle:Langue assorti de la mention « Breizh special forces »<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="OF">Modèle:Lien web</ref>.
Voir aussi
Articles connexes
- Sociétés de vexillologie en Bretagne : Société bretonne de vexillologie et Bannieloù Breizh
- Liste des drapeaux des départements et territoires bretons
- Kroaz Du : Drapeau à la croix noire
- Liste des drapeaux des régions et territoires français
Bibliographie
Webographie
- Sites internet du groupe Ouest-France.
- Site internet du Le Télégramme.
- Site internet de l'Agence Bretagne Presse.
- Sites internet consacrés à la vexillologie et à l'héraldique.
Liens externes
- Modèle:Langue, l'histoire du drapeau breton.
- Les drapeaux de Bretagne.
- Lexilogos : histoire du drapeau breton.
- Breizh Flag Trip Tour.
- Le Modèle:Langue au cœur de la websérie des clichés bretons.