Lannilis

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Modèle:Infobox Commune de France

Lannilis (prononcé Modèle:MSAPI) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Située sur la côte nord du département, à Modèle:Unité de Brest, son territoire est inséré entre deux abers, l'Aber-Benoît au sud-est et l'Aber-Wrac'h au nord-est, qui s'ouvrent sur la Manche et l'océan Atlantique. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Lannilis occupe, à proximité de la Manche, la racine d'une presqu'île, dont l'extrémité nord-ouest est occupée par la commune de Landéda, comprise entre deux abers, l'Aber Wrac'h au nord-est et l'Aber Benoît au sud-ouest. La commune fait partie du Pays des Abers. Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :

Fichier:Map commune FR insee code 29117.png
Carte de la commune de Lannilis.

Modèle:Communes limitrophes

Relief

Les altitudes vont de 53 mètres (dans la partie est de la commune, près de Kermoguet) au niveau de la mer, le bourg étant entre 40 et 50 mètres d'altitude et occupant une partie du lambeau du plateau de type appalachien correspondant à la pénéplaine post-hercynienne, à mi-distance des deux abers Wrac'h et Benoît qui forment un "relief en creux" caractéristique, leurs vallées étant très encaissées à la suite de la reprise de l'érosion et leurs parties aval, surcreusées lors des baisses du niveau de la mer lors des grandes glaciations quaternaires et dont les versants sont en pente assez forte, envahies par la mer lors de la remontée du niveau de la mer après le dernier épisode glaciaire, formant des rias, dénommées abers en Bretagne. Le sol a été recouvert de loess lorsque la région connaissait un climat périglaciaire, ce qui explique la fertilité des terres agricoles.

Géologie

Les gneiss et micaschistes de la rive sud de l'Aber Wrac'h sont lardés de filons de diorite micacée<ref>Commandant Lamouche, Observations relatives à la tectonique du Massif armoricain, "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96922284/f78.image.r=Lannilis?rk=2489282;4</ref>. On trouve aussi des affleurements de syénite (« c'est une roche sombre, grenue ou gneissique, (...) traversée par des granulites roses, des pegmatites à amphibole et des filons de quartz ferrugineux ») près de l'embouchure de l'Aber Benoît<ref>Charles Barrois, Légende de la feuille de Plouguerneau et d'Ouessant, "Annales de la Société géologique du Nord", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9808245h/f419.image.r=Lannilis</ref>.

Voies de communication et transports

Lannilis est desservie par quatre routes départementales : la D 113 qui vient de Plouguerneau au nord, la Modèle:Nobr qui mène à Landéda à l'ouest, la Modèle:Nobr qui relie Lesneven à Tréglonou d'est au sud et la Modèle:Nobr qui relie Plouguerneau à Brest, par Bourg-Blanc et Gouesnou ; celle-ci suit un tracé nouveau depuis la décennie 1980, contournant les agglomérations de Plouguerneau et Lannilis et franchissant l'Aber Wrac'h et l'Aber Benoît par de nouveaux ponts situés en amont des ponts de Paluden et de Tréglonou. La construction de cette nouvelle route fit polémique, les opposants reprochant la dénaturation de sites naturels remarquables et le grignotage des espaces agricoles engendré par le projet<ref>Il faut empêcher le saccage de l'Aberwrac'h, "Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France", juillet 1974, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97811649/f18.image.r=Lannilis</ref>.

La Modèle:Nobr Brest - Plouguerneau du réseau d'autocars départemental Penn-ar-Bed dessert également la commune plusieurs fois par jour. Les arrêts de car sont situés à Paluden, à la Croix Rouge, au Flescou, au Prat, au Bourg et à Kerveur.

Le port de Paluden

Le premier pont suspendu permettant de traverser l'Aber Wrac'h au niveau de Paluden est inauguré en 1858. Le petit port de Paluden, niché au fond d'un bras de l'aber, voit son quai prolongé et aménagé en 1884 (un quai est aussi aménagé au lieu-dit "Le Passage", côté Plouguerneau). Le pont suspendu a été remplacé par un "nouveau pont" (désormais "vieux pont" depuis la construction en 1984 d'un pont permettant à la nouvelle D13 de franchir l'aber) inauguré le Modèle:Date-, en présence des notables départementaux et sous la présidence du maire et conseiller général du canton. Ce petit port, très calme, est protégé des tempêtes qui fouettent la côte, le vent ne remontant pas la rivière, c'est pourquoi beaucoup de plaisanciers ont choisi cet endroit comme port d'attache.

Paluden est aussi un petit port de marchandises. La région compte en effet de nombreux négociants en matériaux, importateurs de bois du Nord (Norvège, Suède, Finlande, Russie etc.) et bon an mal an ce sont environ Modèle:Unité de bois qui sont ainsi débarqués.

Il y a plus d'une trentaine d'années, ce port servait aussi à faire venir le ciment des grandes cimenteries du Nord ou de Marseille. Les bateaux accostaient au rythme d'un par semaine. Cette activité a cessé depuis qu'une usine d'ensachage s'est installée à Landerneau. Pendant plusieurs années, des « sabliers » s'en allaient à l'embouchure de l'aber, sur les bancs, pour prélever le sable employé par les entreprises du bâtiments. Leurs allées et venues étaient rythmées par les marées.

Sous l'Ancien Régime déjà, le port de Paluden connaissait une activité soutenue : blé, épices, bois, sel y étaient débarqués. Une description du port de Paluden datant de 1889 précise : Modèle:Citation bloc À proximité, en descendant l'aber, on aperçoit les vestiges imposants d'une ancienne usine, restes d'un projet avorté d'une usine marémotrice qui n'a jamais vu le jour.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name="Joly">Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group="Note">L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploudalmezeau », sur la commune de Ploudalmézeau, mise en service en 1998<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="Note">La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Lannilis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group="Note">Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouguerneau-Lannilis, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group="Note">La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,3 %), zones agricoles hétérogènes (34,1 %), zones urbanisées (12 %), forêts (1,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), eaux maritimes (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom primitif de Lannilis était un hagiotoponyme caché Ploué-Diner. Diner est une abréviation du nom de saint Thénénan. Peut-être cette paroisse a-t-elle été dédiée primitivement à ce saint<ref name="marteville">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom de la commune est Lanniliz en breton, il se compose de deux éléments :

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 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}

}} en Armorique. Il désigne un « lieu consacré, un ermitage, un monastère » ou une « église »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;

  • Iliz : ce mot signifie « église » et la traduction latine Lanna Ecclesiae du nom figurant dans un acte de cession par Even Bohic daté du Modèle:Date plaide en ce sens.

Lannilis voudrait donc dire le « lieu consacré » ou l'« ermitage de l'église », sous-entendu près de ou lié à l'église<ref>Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, éd. Gisserot, 2000, Modèle:P. et Modèle:P..</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Dans un tumulus fouillé près du bourg à Kéréon en 1873, on a découvert un dolmen de Modèle:Unité de longueur sur Modèle:Unité de largeur, et renfermant divers « objets antiques »<ref name="girard238">Modèle:Ouvrage.</ref> dont un vase cinéraire et un couteau en bronze<ref>Joseph Déchelette, "Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine", tome 2, "Archéologie celtique ou protohistorique", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6125171z/f403.image.r=Lannilis?rk=7296173;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6125171z/f287.image.r=Lannilis?rk=7296173;2</ref>. 21 tumuli se trouvent près du village de Castelourac ; le plus grand, de 35 mètres de diamètre et 36 mètres de hauteur, a été fouillé par Paul du Châtellier; il contenait notamment un vase à quatre anses<ref>Paul du Châtellier, Exploration de quelques sépultures de l'époque du bronze dans le nord du Finistère, "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme : revue mensuelle illustrée", 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k445331g/f88.image.r=Lannilis</ref>.

Une voie romaine venant de Vorganium (en Plounéventer) et se dirigeant vers Tolente (en Landéda) passait au sud de Loc-Brévalaire et au nord de Lannilis ; son tracé suit la ligne de crête du plateau bombé compris entre les abers Benoît et Wrac'h. Une autre voie, reliant Ploudalmézeau à Plouguerneau franchit l'Aber-Wrach au pont Krac'h ("Pont du diable").

Une monnaie de l'empereur Gratien a été trouvée dans un marais, entre Lannilis et Plouvien<ref name=girard238/>.

Moyen Âge

La commune de Lannilis est issue de la paroisse du même nom. Ploudiner fut le chef-lieu paroissial jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Vallerie"/> ; peut-être le bourg de Ploudiner fut-il détruit par les Anglais lorsque ceux-ci ravagèrent les côtes du Léon en 1404 en raison de son démembrement, c'est ce que laisse supposer un compte du temporel de l'évêché de Léon pour 1405 et 1406 qui mentionne dans le territoire de la paroisse de Ploudiner plusieurs hostels détruits ou brûlés par les Anglais<ref>Placide Le Duc, "Histoire de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56002071/f66.image.r=Lannilis?rk=9957130;4</ref>.

Ploudiner fut divisé en trois paroisses, Lannilis, Landéda et Brouennou lors de la réforme grégorienne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Lannilis correspondait à l'ancien chef-lieu de Ploudiner. Ce n'est qu'en 1842 que la frontière communale avec Landéda, qui a absorbé Brouennou en 1829, fut établie.

Selon l'hagiographie, en l'occurrence la Vie de saint Goueznou, écrite en 1019, la création de ce territoire remonte à saint Tudogilus. Ce personnage y est décrit comme père de plusieurs autres fondateurs, dont celui qui est l'objet de la Vita. Venant de Grande-Bretagne, il installe quant à lui son ermitage au lieu dénommé Lothonou ou Lothuznou en Ploudiner.

La paroisse de Lannilis faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon et était sous les vocables de saint Pierre et de saint Paul. Le château de Kerouartz aurait été initialement construit dans la paroisse de Landéda, mais détruit à plusieurs reprises par les Anglais, il aurait été reconstruit à Lannilis, à environ Modèle:Unité de son emplacement primitif<ref>J. Baudry, Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790, tome 1, 1905, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Dominant l'Aber Wrac'h, cela permettait au seigneur de percevoir des droits de passage ainsi que des droits de pêcherie. Modèle:Article détaillé La maison noble de Kerouartz appartenait en 1360 à Hervé de Kerouartz, chevalier et seigneur du dit lieu ; Hervé de Kerouartz participa en 1377 à une expédition commande par Jean de Malestroit et Sylvestre Budes au service du pape Grégoire XI contre la ville de Florence ; selon la légende le pape aurait offert à Hervé de Kerouartz des reliques de sainte Illuminate (sainte Illuminée ?) qui fut vénérée dans la chapelle manoriale.

La maison noble de Kercabu [Kerbabu] appartenait en 1248 à Hervé Belingam, qui participa à la croisade de Saint-Louis et en 1400 à Guyon-Bellingant, seigneur de Kercabu [Kerbabu] <ref name="archive.org">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le manoir de Kerbabu remonte pour partie au Moyen Âge, mais a été modifié et agrandi à plusieurs reprises depuis, notamment à la Renaissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le manoir du Roual était encore habité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la famille éponyme, puis à partir de 1460 par Nicolas Gourio, puis ses descendants<ref>auvegarde-du-patrimoine-de-lannilis.e-monsite.com/medias/files/2017-manoir-du-roual.pdf</ref>. La famille du Mescam était seigneur du dit-lieu et de Mescaradec ; celle de Keraldanet était seigneur du dit-lieu et du Rascol, paroisse de Lannilis : elles sont présentes aux montres entre 1443 et 1534<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2 , 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f177.image.r=Lannilis?rk=21459;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f14.image.r=Lannilis?rk=21459;2</ref>.

Fichier:Com, Gisant des Sr du Com.JPG
Gisant en pierre de François du Coum, seigneur du Com [Coum] et de Kerangar (en Lannilis), qui se trouve dans la chapelle du château de Kerjean.

La seigneurie du Coum fut représentée à la montre de 1503 par Hervé du Coum et à celle de 1534 par Tanguy du Coum<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tombeau de François du Coum, vivant en 1534, se trouvait originellement dans la chapelle privée du Coum, puis, lors de la démolition de cette dernière, fut transféré dans l'église paroissiale de Lannilis<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; il se trouve désormais dans la chapelle du château de Kerjean.

La famille Audren de Kerdrel, seigneur de Kerdrel (sa présence est connue à Lannilis depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), fut maintenue noble en 1669 et 1671 devant le Parlement de Bretagne, à Rennes<ref>Gustave Chaix d'Est-Ange, "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111995g/f63.image.r=Lannilis</ref>. Modèle:Article détaillé Lannilis dépendait de l'ancienne paroisse de Ploudiner et n'est devenue autonome qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Vallerie">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Temps modernes

L'actuel château de Kerouartz est construit entre 1580 et 1602 par François de Kerouartz dans le style Renaissance. En 1732 Sébastien de Kerouartz épouse l'héritière de Kergroadez. En 1760 leur fille se marie avec un lointain cousin d'une branche cadette, François Jacques de Kerouartz, qui fut seigneur de Penhoat, marquis de Kergroadès, comte de Lossulien, conseiller au Parlement de Bretagne. Le château appartient toujours aux descendants de cette famille<ref>Serge Duigou et Yannick Le Gal, "Manoirs et châteaux du Finistère", éditions Palantines, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lanilis [Lannilis] de fournir 45 hommes et de payer 295 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>. Le comte Claude-Hubert de Bellingant de Kerbabu<ref group="Note">Claude-Hubert de Bellingant de Kerbabu, né le Modèle:Date-, décédé le Modèle:Date- à Lannilis.</ref>, capitaine des garde-côtes, décédé en 1759, fut le dernier seigneur résident à Kerbabu, mais le dernier Bellingant connu, Jean de Belingant, marquis de Crenan, décéda à Quintin le Modèle:Date-.

En 1765, l'évêque dut interdire l'église de Lannilis, qui menaçait ruine, pour contraindre les paroissiens aux réparations nécessaires<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>, la chapelle Notre-Dame de Trobérou (disparue depuis) servit alors temporairement d'église paroissiale. Cette première église connue, qui avait été consacrée le Modèle:Date-, fut remplacée par une nouvelle église, construite entre 1773 et 1775 et consacrée par Mgr de la Marche en Modèle:Date-<ref name="visite">Modèle:Lien web.</ref>.

Longtemps, Lannilis et l'ensemble du Pays pagan ont eu la réputation, probablement exagérée, d'être des naufrageurs ; un auteur non précisé écrit par exemple en 1901 : « Pendant plusieurs siècles et jusqu'à ce que Louis XIV réprimât leurs sinistres exploits, Lannilis, Kerlouan, Guissény, Kertugal [Pontusval], Plounéour et bien d'autres lieux ne furent que des repaires de naufrageurs. Tous les hommes y étaient associés pour conspirer la perte d'autres hommes. (...) Les habitants étaient plus à craindre que les écueils parmi lesquels, le couteau au poing, ils guettaient les épaves et les naufragés »<ref>Auteur non précisé, Les rivales amies, "Revue du monde catholique", Modèle:1er décembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5658250w/f319.image.r=kerlouan.langFR.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lannilis en 1778 : Modèle:Citation bloc

Jean Léon<ref group="Note">Probablement Jean Léon, né le Modèle:Date- à Kermeur en Lannilis, décédé le Modèle:Date- à Kermeur en Lannilis.</ref> dans l'escadre du comte de Grasse et Vincent Ach<ref group="Note">Probablement Vincent Ach, né le Modèle:Date- à Guipavas ; son père Pierre Ach était originaire de Landéda.</ref> dans l'escadre du comte de Ternay, tous les deux de Lannilis, participèrent à la Guerre d'Indépendance américaine<ref>Henri Mérou, "Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f129.image.r=Lannilis?rk=10729666;4 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f238.image.r=Lannilis</ref>.

Révolution française et Empire

Le Modèle:Date- des hommes venus à Lannilis de Plouguerneau, Tréménec'h, Plouvien et Bourg-Blanc , au nombre de deux ou trois mille, qui tentaient d'empêcher le tirage au sort organisé dans le cadre des opérations de recrutement liées à la levée en masse, durent être repoussés par un détachement armé et ne se retirèrent qu'après avoir obtenu l'assurance que les hommes enrôlés ne partiraient pas faire la guerre aux frontières<ref>"Rapport du Directoire du district de Brest", cité par Jean-Luc Quentel, "Moulins, soutanes et guillotine", éditions de la Cité, Brest, 1989, Modèle:ISBN.</ref>. Prat, administrateur du district de Lesneven, écrit : « Lannilis fut le premier théâtre de la vraie guerre civile. un détachement de cent hommes envoyé de Brest pour y ramener la paix y a éprouvé les plus vives attaques (...). Nos frères d'armes à Lannilis s'adressèrent à nous, nous y portâmes toutes nos forces et cette paroisse de Lannilis est venue à résipiscence et a fourni son contingent (...) Le nombre assuré des mutins tués à Lannilis est de 18 à 20, au nombre desquels se trouvent, m'a-t-on-dit, deux prêtres. Le nombre pourrait être plus considérable et on le présume fort en ce que ces scélérats remportaient sur-le-champ les cadavres des leurs »<ref>Paul Peyron, "Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f73.image.r=Lannilis</ref>.

Laurent-François Legendre, né le Modèle:Date- au Petit-Gorréquer en Lannilis, avocat, décédé le Modèle:Date- à Lambézellec, fut élu le Modèle:Date- député par l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Brest et siégea à la réunion des États généraux de 1789, puis à l'Assemblée constituante. Il a écrit un "Bulletin de la correspondance de la députation du Tiers-État de la sénéchaussée de Brest"<ref>René Kerviler, "Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux Etats-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789", 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5840514s/f133.image.r=Lannilis</ref>.

Le Modèle:Date- François-Marie Deniel, ancien maire de Lannilis, fut guillotiné à Brest avec vingt-six autres administrateurs du département Finistère, pour « fédéralisme ».

Comme les autres propriétés nobiliaires, le manoir du Roual, qui avait été habité au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le marquis Vincent de Plœuc<ref>Vincent de Plœuc, né vers 1675, marquis de Kerharo en Cléden-Cap-Sizun, lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de Saint-Louis.</ref>, décédé le Modèle:Date- au manoir du Roual, puis par son neveu le marquis de la Jaille, lequel émigra, fut vendu comme bien national<ref>http://sauvegarde-du-patrimoine-de-lannilis.e-monsite.com/medias/files/2017-manoir-du-roual.pdf</ref>. Ce fut aussi le cas du domaine de la Motte, qui appartenait au comte Charles de Kerguiziau de Kervasdoué<ref group="Note">Charles de Lerguiziau de Kervasdoué, né le Modèle:Date- à Lesneven, décédé le Modèle:Date- à Vannes (Vannes.</ref> et qui fut acquis le 25 fructidor an III par Pierre Duret, ancien chirurgien-major de la marine au port de Brest<ref>Jean-Baptiste Sirey, "Jurisprudence du Conseil d'État, depuis 1806 jusqu'à la fin de septembre 1818", tome 4, 1818, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5432682b/f22.image.r=Lannilis?rk=12167442;0</ref>.

Le Modèle:Nobr (Modèle:Date-), Lannilis est substitué à Plouguerneau comme chef-lieu du canton désormais dénommé canton de Lannilis<ref>J. B. Duvergier, "Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État", 1826, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54934512/f37.image.r=PLouguerneau.langFR</ref>.

Époque contemporaine

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Sept membres de la famille Audren de Kerdrel ont été maires de Lannilis pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les potiers de Lanveur

La lande de Lanveur est une étendue de terre argileuse à cheval sur les communes de Lannilis et Plouvien.

Des potiers exerçaient leur activité à Lannilis et Plouvien au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Paul Guérin, Dictionnaire des dictionnaires. Lettres, sciences, arts, encyclopédie universelle, tome 7, fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Lire en ligne et revue La Céramique, Paris, 1912, Modèle:Lire en ligne.</ref> sur le site de la « Lande de Lanveur » à Kerambo. Le Bottin du commerce de 1842 indique déjà la fabrication de poteries et de briques à Plouvien<ref>Sébastien Bottin, Almanach-Bottin du commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes du monde, 182=42, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Fichier:108 Musée du Léon.jpg
Poteries provenant du secteur de Lanveur en Lannilis et datant des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Musée du Léon de Lesneven).

L'industrie des potiers est alors en pleine période de prospérité. En 1811, on estime qu'elle emploie un millier d'individus environ dans la région de Lannilis-Plouvien. C'est à cette époque et jusqu'en 1874 que sont notées de nombreuses demandes d'achats de terrain, à la commune de Lannilis, sur la terre alors disputée de Lanveur. Disposés en ceinture autour d'elle, se peuplent les groupements de Prat-Torchen, Prat-Lédan, Kerizaouen, Kerien, Grollo, Bergot, Kerabo… C'est là que s'installent les familles Corre, Cléac’h, Guéguen, Aballéa, Cloarec, Jaffrès, Tréguer, Allégoet, Gouez, autant de noms familiers de nos jours. À ces noms, il convient de rajouter celui de Landuré, potier aveugle, né en 1827 à Lannilis. Des charrettes remplies de poteries s'en vont, par toutes les routes du Léon, écouler leur contenu sur les foires et les marchés. La terre de Lanveur se vend à Landerneau, au Faou, à Chateaulin, à Carhaix, à Saint-Pol-de-Léon<ref>D'après le registre des délibérations de 1828, cité par http://www.animation-lannilis.org/index.php?page=histoire-de-la-poterie.</ref>.

Fichier:Four Lannilis.jpg
Coupe et vue perspective d'un four utilisé par les potiers de Lanveur.
Fichier:Lannilis vers 1910.jpg
La potière devant son four (à Lannilis, vers 1910).

Leur travail est ainsi décrit : Modèle:Citation bloc Alexandre Brongniart décrit ainsi les fours en 1877 : Modèle:Citation bloc

Fichier:Poteries Lannilis Plouvien 1874.jpg
Article publié dans le journal La Presse le Modèle:Date concernant l'interdiction de la vente des poteries de Lannilis et Plouvien, vernissées à l'aide d'oxyde de cuivre et d'oxyde de plomb, à la suite de nombreux cas d'intoxication.

L'âge d'or fut les deux premiers tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'interdiction d'utiliser l'oxyde de plomb, réputé toxique, accéléra un déclin provoqué aussi par l'essor de la céramique industrielle et de la ferblanterie. En 1912, le plomb était encore utilisé en dépit de l'interdiction (un mélange de plomb et de cendres étendu à la main sur la poterie crue avant son passage au four) ; les potiers étaient atteints de saturnisme. Selon L. Franchet « les potiers de Lannilis sont, en général, tous malingres. Au point de vue intellectuel, ils sont au-dessous de la normale, mais le manque d'intelligence que l'on observe chez la plupart d'entre eux peut provenir de la consanguinité, car ils constituent une classe à part, peu estimée des paysans cultivateurs (...). Aucun animal domestique ne peut vivre dans ce milieu spécial (...). J'ai vu (...) les enfants se plonger les mains dans cette poudre et se barbouiller ensuite la figure, en jouant (...) »<ref>L. Franchet, Les poteries culinaires à glaçures plombeuses, "La Céramique : revue mensuelle illustrée", 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1241562/f97.image.r=Lannilis?rk=4485000;4</ref>.

La technique de fabrication utilisée restait très primitive : « [à Lannilis et Plouvien] on fabrique des poteries très grossières, celles-ci sont faites exclusivement par les femmes qui se tiennent exactement dans la même position accroupie que les potières kabyles. La petite tournette, de Modèle:Unité de hauteur, dont elles se servent, se compose d'un plateau en bois relié par des jantes à une pièce également en bois, faisant fonction de volant et que la potière fait tourner avec l'orteil du pied droit. Un pivot en bois ou en fer, fixé sur une pièce de bois, en forme de croix, traverse le volant et vient engager sa tête arrondie dans un évidement, ménagé sous le plateau supérieur ou girelle »<ref>L. Franchet, La technique céramique chez les Nègres de l'Afrique centrale, "L'Homme préhistorique : revue mensuelle illustrée d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques", janvier 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5861054f/f25.image.r=Lannilis?rk=1437775;2</ref>.

La concurrence des ustensiles en fer blanc et des poteries et faïences d'autres provenances accentuèrent la crise et les derniers potiers disparurent pendant l'entre-deux-guerres. En 1935, il ne subsistait que deux potiers à Lanveur.

Cette description, qui date de 1935, illustre la fin de l'activité potière : Modèle:Citation bloc

Lannilis vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Une épidémie de choléra fit 12 morts à Lannilis en Modèle:Date-<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f23.image.r=Lannilis?rk=7317632;4</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi Lannilis en 1843 : Modèle:Citation bloc

Fin Modèle:Date-, des détachements du 23e régiment d'infanterie de ligne durent être envoyés dans les cantons de Saint-Renan et Lannilis « pour prévenir les émeutes à l'occasion des grains » en raison de la disette qui sévissait alors<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du Modèle:Date-, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k447545h/f3.image.r=Lannilis?rk=579402;0</ref>.

Des cacous exerçant le métier de cordier vivaient encore isolés dans le village de Trebirou [Trobérou] en Lannilis en 1847<ref>Francisque Michel, "Histoire des races maudites de la France et de l'Espagne", tome 1, 1847, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1092191/f179.image.r=Lannilis?rk=9098757;2</ref>.

Les "choux de Lannilis" étaient alors cultivés, traditionnellement entre les rangées de panais ; ces choux verts étaient notamment vendus à Brest et consommés aussi par le bétail<ref>Vilmorin, "Description des plantes potagères", 1855, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10250876/f86.image.r=Lannilis ; Jean-Louis Bahier, "Leçons élémentaires d'agriculture raisonnée et d'économie rurale", 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9610407t/f181.image.r=Lannilis?rk=7339092;0 et Théophile de Pompéry, "Quelennou var labour pé gonnidègues an douar, laqueed é Gallec ac é Brezonnec" ou "Le nouveau guide du cultivateur breton : avec la traduction bretonne en regard du texte français", 1851, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9763285w/f137.image.r=Lannilis</ref>. L'élevage des chevaux traits bretons était alors important dans le canton de Lannilis et les cantons voisins<ref>J.-M. de Lagorsse, "Compte rendu des travaux du Congrès hippique tenu à Paris, les 19, 20 et 21 juin 1913", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65251671/f146.image.r=Lannilis?rk=7167417;2</ref> ; des foires aux chevaux avaient lieu à Lannilis les deuxièmes mercredis de janvier, mars, mai, juillet, septembre et novembre<ref>Société de médecine vétérinaire, "Mémoires de la Société centrale de médecine vétérinaire", 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485424q/f441.image.r=Lannilis?rk=8004331;2</ref>. Un dépôt d'étalons existait à Lannilis depuis 1785<ref>Xavier de Nabat, "L'Argus des haras et des remontes", 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6528399m/f147.image.r=Lannilis?rk=11652418;0</ref>.

Lannilis pendant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La reconstruction de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul par l'architecte diocésain Joseph Bigot se fit entre 1874 et 1876 avec incorporation de l'ancien clocher datant de 1774<ref name=visite/>.

Claude-Marie Queffurus<ref group="Note">Claude-Marie Queffurus, né le Modèle:Date- à Kergall en Lannilis, décédé le Modèle:Date- à Landéda.</ref>, brigadier au 5e régiment de dragons, fut fait prisonnier pendant la Guerre de 1870<ref>Jean-Charles Chenu, "Rapport au conseil de la Société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer, sur le service médico-chirurgical des ambulances et des hôpitaux, pendant la guerre de 1870-1871", tome 2, 1870-1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6115174x/f878.image.r=Lannilis?rk=21459;2</ref>.

Une épidémie de variole frappa Lannilis et des communes avoisinantes en 1882<ref>Rapport général sur les épidémies de 1882, "Mémoires de l'Académie de médecine", 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6361334q/f171.image.r=Lannilis</ref>.

En 1886, un touriste allemand, dénommé Sandier, soupçonné d'espionnage, fut arrêté à Lannilis<ref>Journal Le cri du peuple, n° du 20 octobre 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4681669t/f2.image.r=Lannilis?rk=3884139;2</ref>.

Benjamin Girard décrit ainsi Lannilis en 1889 : Modèle:Citation bloc

Le port de Paluden à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Benjamin Girard décrit ainsi le port de Paluden en 1889 : Modèle:Citation bloc

Le conseil général du Finistère souhaitait dès 1866 l'aménagement d'un quai de déchargement et d'un terre-plein au port du Paluden, sur l'Aber Wrac'h : Modèle:Citation<ref>Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, 1866, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Des travaux sont effectués en 1877 pour la rive droite, côté Lannilis, mais le même conseil général émet à plusieurs reprises et encore en 1880 le vœu de l'aménagement d'un quai rive gauche, côté Plouguerneau<ref name="avril1877">Rapports et délibérations du conseil général du Finistère, avril 1877, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

C'est aussi pendant la seconde moitié de la décennie 1870 qu'est aménagé le chemin de grande communication Modèle:N° desservant Lannilis et Plouguerneau<ref name="avril1877"/>.

Le soutien aux candidatures de l'abbé Gayraud

En 1892, et lors des élections législatives suivantes, un « Comité catholique électoral de la Modèle:3e circonscription de Brest », composé d'une bonne centaine de membres, dont plusieurs ecclésiastiques, se réunit à chaque fois à Lannilis afin de choisir le candidat qui aurait leur soutien : en 1892, ce fut Mgr d'Hulst (qui lui-même avait succédé en 1892 à Mgr Freppel comme député de la circonscription)<ref>Alfred Baudrillart, "Vie de Mgr d'Hulst", tome 2, 1921-1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9752321q/f357.image.r=Lannilis?rk=4978565;2</ref>. Le Modèle:Date-, une réunion du même comité se tint à nouveau à Lannilis et décida de soutenir la candidature de l'abbé Gayraud, aux élections législatives, bien que celui-ci fut rallié à la République, le préférant au comte de Blois<ref>Louis Charles Marie Aymar Blois de la Calande, né le Modèle:Date à Saint-Pol-de-Léon, conseiller général du Finistère, décédé le Modèle:Date à Coat-Méal.</ref>, candidat royaliste ; les curés de Lannilis et Ploudalmézeau, Ollivier et Grall, virent leur traitement<ref group="Note">Depuis le Concordat de 1801 les membres du clergé étaient payés par l'État.</ref> suspendu en raison de leur soutien jugé abusif par le gouvernement à sa candidature<ref>Journal L'Univers, n° du 2 avril 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k709448j/f1.image.r=Lannilis?rk=64378;0</ref>. L'abbé Gayraud fut élu député<ref>"Une page d'histoire contemporaine. L'élection de la troisième circonscription de Brest en janvier 1897", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54951025/f19.image.r=Lannilis?rk=386268;0</ref>. Le Modèle:Date-, une autre réunion se tint au château du Roual, toujours à Lannilis, et décida de soutenir la nouvelle candidature de l'abbé Gayraud en vue de sa réélection, le préférant à l'abbé Stéphan, recteur de Plounéour-Trez, royaliste<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 18 avril 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6395813/f1.image.r=Lannilis?rk=21459;2</ref>.

Lannilis et sa région restaient toutefois à majorité royaliste comme l'illustre l'élection cantonale du Modèle:Date : succédant à son père Paul Audren de Kerdrel, le comte Paul Audren de Kerdrel (fils) fut élu conseiller général, obtenant Modèle:Nb dans le canton de Lannilis, contre Modèle:Nb à Jacques Quentel, républicain catholique ; dans la seule commune de Lannilis, Paul Audren de Kerdrel obtint 422 voix contre 286 pour Jacques Quentel<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 avril 1901https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639220q/f2.image.r=Lannilis?rk=42918;4</ref>. « Le canton de Lannilis [a] été jusqu'ici une citadelle du parti royaliste » écrit le journal L'Ouest-Éclair<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639220q/f3.image.r=Lannilis?rk=42918;4</ref>.

En 1912 encore, pour pourvoir au remplacement de l'abbé Gayraud, décédé, « M. Fortin, puis M. Ollivier, curé de Lannilis, ont insisté tour à tour sur la nécessité de désigner un candidat catholique et républicain, capable de défendre les intérêts de la circonscription » ; Louis Soubigou, conseiller général de Lesneven, fut désigné ; il fut élu député<ref>Journal Le Temps, n° du 23 janvier 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k240740w/f3.image.r=Lannilis?rk=236052;4</ref>.

Les huîtres de Prat-ar-Coum
Fichier:Carte des prix Prat-ar-Coum.jpg
Carte postale publicitaire des huîtres de Prat-ar-Coum datant de 1904.

En 1898, Édouard Delamare-Deboutteville, qui s'intéressait aussi au monde de la pêche, eût l'idée que les pêcheurs pouvaient améliorer leur activité en cultivant les moules et les huîtres et créa un parc d'ostréiculture dans la "prairie de Coum" (Prat ar Coum) en Lannilis, en bordure de l'Aber Benoît, avec le concours de Léon Malandin<ref group="Note">Pierre Charles Léon Malandin, né le Modèle:Date- à Malaunay (Seine-Maritime), décédé le Modèle:Date- à Lannilis.</ref> (lequel se fit construire une maison à cet endroit, qu'il appela Kastel ar Bik)<ref>Camille Lion, La première automobile rapide. Léon Malandin, collaborateur d'Édouard Delamare-Deboutteville, "Bulletin de la Société industrielle de Rouen", 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122370j/f201.image.r=Lannilis?rk=10343398;4</ref>.

Édouard Delamare-Deboutteville cède rapidement son exploitation ostréicole à la famille Madec ; le choix du site est judicieux car il permet l'élevage, mais aussi l'affinage, des huîtres en raison de l'alternance de l'eau douce et de l'eau salée selon les marées, ce qui offre aux huîtres un goût particulier qui fait leur réputation.

Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les coups de froid, les virus et les marées noires ont eu raison des huîtres plates, qui ont longtemps fait la réputation de Prat-ar-Coum et qui étaient servies dans les meilleures tables de France ; désormais c'est l'huître creuse qui est principalement produite dans les deux abers Benoît et Wrac'h, notamment par les ostréiculteurs des familles Hansen, Bescond, Ogor, ou encore par Emmanuel Legris au pied du phare de l'Île Wrac'h.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque
Fichier:Inauguration voie ferrée Lannilis 1894.jpg
L'inauguration de la voie ferrée allant de Plabennec à Lannilis en Modèle:Date- (journal Le Figaro du Modèle:Date-).

La ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère reliant Plabennec à l'Aber-Wrac'h via Plouvien, Lannilis et Landéda ouvrit en deux temps (en 1894 pour le tronçon Plabennec-Lannilis, long de Modèle:Unité, et en 1900 pour le tronçon Lannilis-L'Aber-Wrac'h, long de Modèle:Unité) ; elle ferma en 1932<ref>"Journal L'Univers, n° du 27 février 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7083432/f3.image.r=Lannilis?rk=1137344;4 et "Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Sénat", n° du 25 mars 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6360678m/f2.image.r=Lannilis?rk=450646;0</ref>.

La foire de novembre à Lannilis était alors très fréquentée. Une tradition était que les jeunes gens qui allaient partir au régiment tentaient d'y trouver une jeune fille : « le jeune homme saisit les deux mains de la jeune fille qu'il veut épouser et s'efforce de la tirer à lui. Si la jeune fille connaît son rôle, elle résiste. Enfin après force tiraillements les mains s'unissent en une étreinte commune et l'on va ensemble casser le gâteau ». L'auteur de l'article déplore que les jeunes gens préfèrent désormais chanter « les chansons qui nous viennent des cafés-concerts de Paris » plutôt que de puiser « leurs chansons dans le répertoire si riche de la poésie bretonne »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 8 novembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6401506/f4.image.r=lannilis?rk=17832706;0</ref>.

En 1904, un décret du gouvernement Combes, pris en vertu de la loi sur les congrégations, entraîne la fermeture de l'école congréganiste tenue par les Frères des écoles chrétiennes à Lannilis<ref>Journal Le Radical Modèle:N° du Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Le Modèle:Date-, Paul de Kerdrel, conseiller général et maire de Lannilis, écrivit une lettre au Préfet du Finistère protestant contre l'enlèvement des crucifix des prétoires<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 12 avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640306c/f4.image.r=Lannilis?rk=5944235;2</ref>.

Fichier:Pardon Lannilis 1905.jpg
Le programme du grand pardon de Lannilis du Modèle:Date- (journal L'Ouest-Éclair du 31 août 1905).

Le mouvement Le Sillon était alors très actif à Lannilis, organisant même un pardon annuel, par exemple en Modèle:Date-<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 4 août 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6407850/f4.image.r=Lannilis?rk=1351938;0</ref>, au cours duquel fut joué un drame breton écrit par l'abbé Roudot : Mort de saint Trémeur<ref>Pierre Fabre, La vie du Sillon, journal Le Sillon, n° du 10 juillet 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9743341h/f163.image.r=Lannilis?rk=5622345;2</ref>. En 1906, les Sillonnistes de Lannilis tentèrent de négocier l'acceptation par le patronat local de la revendication des ouvriers demandant la journée de 10 heures [de travail], afin de contrer l'« agitation révolutionnaire » organisée par le Parti socialiste<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 17 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641010s/f4.image.r=Lannilis?rk=1480694;0 et n° du 18 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6410115/f4.image.r=Lannilis?rk=4592297;2</ref>. Un patronage catholique, comprenant une société de gymnastique dénommée « La Lutte » existait alors<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 août 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641903c/f4.image.r=Lannilis?rk=8133087;2</ref>.

Fichier:Marché aux chevaux 1910 Lannilis.jpg
Les marchés aux chevaux organisés à Lannilis en 1910 (journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date-).

Le Modèle:Date-, l'inventaire des biens d'église de la fabrique de Lannilis se déroula sans incidents notables : « Une protestation a été lue par M. le recteur. Environ 300 fidèles se trouvaient réunis à l'église durant l'opération de l'inventaire, récitant des prières et chantant des cantiques. Après le départ du receveur de l'enregistrement, la bénédiction du Saint-Sacrement a été donnée »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 17 février 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640982g/f4.image.r=Lannilis?rk=6008613;2</ref>.

En 1909, la commune de Lannilis avait 260 élèves à l'école laïque ; l'ouverture d'une école libre [catholique] ne laissa à l'instituteur public que 4 élèves<ref>Pierre Nolay, journal La Petite République, 26 décembre 1909</ref>.

En Modèle:Date-, une épidémie de fièvre typhoïde frappa 44 personnes et fit 10 morts à Lannilis<ref>Journal La Croix, n° du 27 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k258131h/f5.image.r=Guiss%C3%A9ny?rk=343349;2</ref>.

L'élevage des postiers bretons était une activité importante : « C'est dans le Finistère nord-ouest, depuis Lesneven jusqu'à la pointe Saint-Mathieu, en passant par les cantons de Lannilis, Ploudalmézeau et Saint-Renan, que naissent les chevaux les plus lourds de la race »<ref>J.-M. de Lagorsse, "Compte rendu des travaux du Congrès hippique tenu à Paris, les 19, 20 et 21 juin 1913", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65251671/f146.image.r=Ploudalm%C3%A9zeau?rk=6094450;4</ref>.

La Première Guerre mondiale
Fichier:Monument aux morts - Lannilis-29.jpg
Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

Le monument aux morts de Lannilis porte les noms de Modèle:Nobr marins et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 3 au moins sont des marins disparus en mer (Michel Allain, matelot canonnier, lors du naufrage du cuirassé Bouvet le Modèle:Date- pendant la bataille des Dardanelles, Michel Pronost, second maître chauffeur, lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le Modèle:Date- et François Caroff, matelot mécanicien, lors du naufrage du contre-torpilleur Étendard le Modèle:Date-) ; 6 au moins sont morts en Belgique (dont 5 en 1914 : Joseph Bellec à Arsimont dès le Modèle:Date-, Jean Breton et Jean L'Hour à Maissin dès le Modèle:Date-, Jean Merien à Sambreville le Modèle:Date-, Michel Bellour à Dixmude le Modèle:Date- et un en 1917 : René Kerleroux à Hoogstade le Modèle:Date-) ; Vincent Gouez est mort en Turquie le Modèle:Date- lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; Gabriel Gouriou, matelot, est mort à Glasgow (Écosse le Modèle:Date- dans des circonstances non précisées ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Claude Breton, soldat au [[72e régiment d'infanterie|Modèle:72e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date- aux Éparges (Meuse), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Louis de Poulpiquet de Brescanvel, époux de Marie Caroline Audren de Kervel, capitaine au [[51e régiment d'infanterie|Modèle:51e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi également aux Éparges (à la Tranchée de Calonne) le Modèle:Date-, chevalier de la Légion d'honneur ; Joseph Georgelin<ref>Journal La Croix, n° du 12 mai 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k259097t/f5.image.r=Lannilis</ref>, séminariste, soldat au [[51e régiment d'infanterie|Modèle:51e régiment d'infanterie]], mort des suites de ses blessures dans l'ambulance le Modèle:Date- à Saint-Jean-sur-Tourbe (Marne) et son frère Auguste Georgelin, aussi séminariste, soldat au [[64e régiment d'infanterie|Modèle:64e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Tahure (Marne), tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref name="genweb16749">Modèle:Lien web.</ref>.

L'entre-deux-guerres

Un projet d'usine marémotrice sur l'Aber-Wrac'h fut approuvé par la Chambre des députés le Modèle:Date- et déclaré d'utilité publique en 1924, mais finalement ce projet n'aboutit pas<ref>Journal La Croix, n° du 30 décembre 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261424j/f2.image.r=Lannilis?rk=1523612;4 et n° du 29 août 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261937k/f6.image.r=Lannilis?rk=1673828;0</ref>.

Un club de football, le « Sporting-Club de Lannilis », existait déjà pendant l'entre-deux-guerres. Un raid hippique était organisé tous les ans à Lannilis entre 1934 et 1939 : le programme de celui organisé le Modèle:Date- indique que ce raid en trois étapes (de Lannilis à Lesneven, retour et boucle via Landéda et l'Aber-Wrac'h pour la Modèle:3e étape) ayant lieu en une seule journée, ouvert aux chevaux de toutes provenances, a un succès grandissant<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 15 avril 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6604981/f12.image.r=lannilis?rk=14034404;0</ref>. L'hippodrome de La Motte fut inauguré le Modèle:Date-<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 19 avril 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660809j/f4.image.r=Lannilis?rk=1416316;0</ref>.

Joseph Quentel, ancien maire de Lannilis et notaire, fut arrêté le Modèle:Date-, accusé d'avoir détourné plus d'un million de francs<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 20 février 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660809j/f4.image.r=Lannilis?rk=1416316;0</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Lannilis porte les noms de 42 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi les victimes 14 au moins sont des marins dont Maurice Verger, quartier-maître fusilier, mort lors du naufrage du contre-torpilleur Bison le Modèle:Date- en Mer de Norvège ; Charles Pronost, matelot à bord du contre-torpilleur Jaguar, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- à Margate (Royaume-Uni) ; Eugène Nicolas, quartier-maître chauffeur, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage de l'aviso Vauquois, victime d'une mine au large du Conquet ; Jean Appriou, matelot à bord du cuirassé Bretagne et Jean Pronost, quartier-maître mécanicien à bord du Dunkerque, tous deux lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le Modèle:Date- ; Jean Rosec, quartier-maître mécanicien, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du Meknès, torpillé par les Allemands au large de Dieppe ; Jean Kerjean, quartier-maître canonnier, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du sous-marin Le Conquérant, coulé par l'US Navy lors du débarquement allié en Afrique du Nord ; Eugène Floch, second maître mécanicien à la base d'aéronautique navale d'Agadir (Maroc), est mort intoxiqué au tétrachlorure de carbone le Modèle:Date ; Jean Bossard, quartier-maître électricien) le Modèle:Date- lors du naufrage du sous-marin Perle, coulé par méprise par un avion hollandais au large du Groenland; François Jeffroy, quartier-maître chauffeur, disparu en mer le Modèle:Date- lors du naufrage du torpilleur La Combattante en Mer du Nord, Albert Kerboul, quartier-maître canonnier, mort le Modèle:Date- à Kratié (Cambodge) et Eugène Simon, quartier-maître électricien à bord du Duquesne, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- à l'hôpital militaire Baudens à Oran (Algérie)<ref name=genweb16749/>.

Parmi les autres combattants Joseph Morvan, canonnier au 11e régiment d'artillerie, a été tué le Modèle:Date- à Romedenne (Belgique) ; Nicolas Marc, tirailleur, est mort le Modèle:Date- à Niamey (Niger) ; Pierre Le Hir, résistant FFL, est tué le Modèle:Date- à Altenbourg (Allemagne) et Pierre Richard, aussi résistant FFL, est mort des suites de ses blessures reçues au combat le Modèle:Date- à Spire (Allemagne). Julien Le Droff est mort en déportation le Modèle:Date- au Camp de concentration de Flossenbürg (Allemagne)<ref name=genweb16749/>.

Fichier:Stèle Kerbabu.jpg
La stèle commémorative de Kerbabu.

Un bataillon F.F.I du canton de Lannilis est créé en avril 1943 : 17 de ses membres ont été répertoriés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- un groupe de résistants donna l'assaut aux soldats allemands cantonnés au manoir de Kerbabu et subit de lourdes pertes. Dix résistants (Jean Caraes, François Coum, François Falhun, Prosper Guiziou, Jean Landuré, Jean Laot, Olivier Le Bris, François Rolland, Roger Stéphan et Théophile Troadec) moururent directement au cours de l'attaque, auxquels l'on doit ajouter l'exécution de deux hommes le Modèle:Date- (Paul Appéré et Joseph Corre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une stèle commémorative a été inaugurée en 1950<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannilis-29870/un-hommage-aux-douze-victimes-de-la-liberation-2757786</ref>.

Le carré militaire du cimetière de Lannilis contient les tombes de 7 soldats britanniques morts pendant la Seconde Guerre mondiale : 4 aviateurs du Bristol Beaufort n°W6493 abattu par un chasseur allemand Messerschmitt Bf 109 lors de l’attaque du croiseur Admiral Hipper le Modèle:Date- ; trois aviateurs du Hampden n°X3129 abattu lors d’une attaque des Croiseurs Scharnhorst et Gneisenau sur Brest le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Huit soldats originaires de Lannilis (Yves Bodénès, François Cadour, Émile Croguennec, Jean Lamour, Désiré Landuré, Yves Lazennec, Yves Léon, Raymond Thuayre) sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et un (Auguste Omnès) pendant la guerre d'Algérie<ref name=genweb16749/>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Elections municipales de 2020

Résultats de l'élection municipale 2020 à Lannilis<ref>Modèle:Lien web</ref>
Tête de liste Liste Premier tour Second tour Sièges
Voix % Voix % Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Jean-François Treguer* DVD 1 369 70,93 25 5
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs | Nadine Kassis DVG Modèle:Unité 29,07 4 1
Inscrits Modèle:Unité 100,00
Abstentions Modèle:Unité 51,70
Votants Modèle:Unité 48,30
Blancs et nuls 74 3,70
Exprimés Modèle:Unité 46,50
* Liste du maire sortant

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Politique de développement durable

La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2011<ref>FICHE | Agenda 21 de Territoires - Lannilis, consultée le 26 octobre 2017</ref>.

Jumelages

La commune a signé une charte d'amitié avec Lapoutroie en Alsace (département du Haut-Rhin) en 1987.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 34,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 25,5 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Enseignement

À la rentrée 2017, 366 élèves étaient scolarisés dans les filières bilingues publiques et catholiques (soit 33,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Manifestations culturelles et festivités

Fichier:Peloton au Tro Bro Leon.jpg
Peloton du Tro Bro Leon sur le circuit final à Lannilis.
  • Le marché a lieu le mercredi matin.
  • Le Modèle:1er du mois d'août : Foire aux Moules.
  • Le Modèle:1er de décembre : Foulées An Aberiou
  • Au printemps : le célèbre « Tro Bro Leon », course cycliste créée en 1984, organisée chaque année autour de Lannilis. Elle est surnommée le « Paris-Roubaix breton ». Elle a été remportée par des coureurs de renommée internationale, comme Jaan Kirsipuu, Jo Planckaert, Jacky Durand ou Frédéric Guesdon. Le nom de la course est une expression bretonne qui signifie « tour du Léon » en français.

Du 20 au Modèle:Date-, la commune a accueilli les Championnats de France de cyclisme sur route 2013.

Santé

Modèle:…

Sports

Modèle:… Le Modèle:Date-, le SC Lannilis devient officiellement champion de Modèle:Nobr après une saison sans défaite sous l'impulsion de NouteModèle:Quoi et de ObélModèle:Quoi.

Cultes

Modèle:…

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Édifices religieux

Église paroissiale

Elle est placée sous le double vocable de saint Pierre et saint Paul (1774-1876). Elle a été précédée d'au moins deux autres édifices au même endroit : l'un est mentionné pour la première fois le Modèle:Date. En 1730, son état de délabrement nécessite une restauration. Les réparations sont insuffisantes et l'édifice est interdit aux paroissiens en 1767. C'est la chapelle de Trobérou qui sert alors aux offices paroissiaux, le temps d'élever une autre église paroissiale. L'église actuelle est bénite le Modèle:Date. L'édifice comprend un clocher semi-encastré, une nef de cinq travées avec bas-côtés, un transept avec deux absidioles et un chœur avec déambulatoire sur lequel s'ouvrent trois chapelles rayonnantes. À l'exception du clocher à deux galeries provenant de l'ancien édifice et daté de 1774, l'église a été reconstruite vers 1869 et agrandie de 1874 à 1876. Le clocher est d'une hauteur de Modèle:Unité et renferme 4 cloches. La chaire à prêche Paul de Tarser, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se trouve au Musée départemental breton à Quimper. On dénombre plusieurs statues dont celles des saints patrons, saint Pierre et saint Paul, ainsi que deux Vierges à l'Enfant. Les objets les plus précieux, dont un magnifique reliquaire en argent, deux calices, en argent, une Vierge en argent, ont été mis à l'abri pour raison de sécurité.

Un orgue, datant de 1851, est adossé au mur du clocher, sur une tribune. Il comprend 19 jeux et 1 102 tuyaux et est l'œuvre du Silésien Carl, Awald, Julius Heyer. Il a fait l'objet de plusieurs restaurations, dont la dernière en 1999 par l'atelier Menoret de Nantes.

Chapelles

La chapelle Saint-Sébastien : plusieurs vagues d'épidémie de peste très dévastatrices touchent la Basse-Bretagne à la fin du Modèle:S mini- et dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le seigneur de Kerbabu, Ollivier de Bellingant, offre à la paroisse un terrain isolé pour enterrer les cadavres. Les inhumations à l'intérieur de l'église paroissiale engendraient des risques sanitaires. La chapelle est construite sur ce terrain légué et dédié à saint Sébastien, particulièrement invoqué contre la peste. Beaucoup d'habitants participent gracieusement à l'édification de la chapelle. Les travaux qui débutent en 1641 sont achevés au début de l'année 1644. La chapelle Saint-Sébastien est rénovée en 1785, puis en 1819. Elle est propriété communale depuis 1905.

La chapelle Notre-Dame-de-Consolation, dite du Roual, a été reconstruite en 1859. C'est à cette occasion qu'elle est dédiée à Notre Dame de Consolation. Elle est dite du Roual, probablement en raison des privilèges de cette maison nobiliaire en l'endroit, comme le signale un document de 1788<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'édifice est rectangulaire et de taille modeste, couvert d'un toit très pentu<ref name="lancaster">Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle de Coum (nom du village où elle se trouve), dite de Tavay ou Tanvaï servit de lieu de culte clandestin à un prêtre réfractaire, l'abbé Le Floc'h, durant la Révolution. Une carte marine indique qu'elle est en ruines au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'origine de sa seconde appellation reste incertaine. Il ne faut pas confondre Ta(n)vai avec le patron de la chapelle Saint-Tavaioc, non loin en Brouennou (actuellement sur la commune limitrophe de Landéda), affirme le chanoine Peyron<ref name="Harvsp|Peyron|1904|p=306|id">Modèle:Harvsp.</ref>.

La chapelle Saint-Yves du Bergod (ou du Moguer) est l'ancienne chapelle seigneuriale du manoir du Bergod. Elle remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La descente des cloches de cette chapelle et de celle de Poulfougou pour la refonte en 1793, a provoqué une réaction très hostile parmi les habitants de Lannilis. L'édifice appartient désormais à la paroisse et l'association Sauvegarde du Patrimoine de Lannilis l'a restaurée récemment (2004-2007)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle Saint-Antoine est le lieu de culte de l'ancienne école des Frères<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle de Saint-Illuminat se trouve près du château de Kerouartz. Elle a été élevée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la maison noble de Kerouartz. Le saint honoré nous est fort mal connu. Il est aussi nommé Eluminat et passe pour avoir été un martyr. Hervé de Kerouartz en aurait obtenu du pape une insigne faveur, le don du corps. La chapelle, comme le château, est pillée durant la Révolution et le corps du saint retiré. Il en subsiste une relique en l'église paroissiale. La chapelle a été restaurée en 1951<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle Sainte-Geneviève est également appelée chapelle de la Motte, du nom du manoir dont elle dépendait<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Chapelles disparues

La chapelle Notre-Dame-de-Troubirou ou Trebérou, placée sous le vocable de la Vierge, a été importante dans l'histoire de Lannilis. Il n'en reste de nos jours qu'une croix, une fontaine (du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et une table d'autel. La date d'édification est inconnue. La chapelle est attestée au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les seigneurs locaux de Bellingant obtiennent de l'évêque de Léon en 1653 le droit d'y pratiquer des enterrements. Dans le troisième quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on y assure le culte paroissial car l'église est fermée. La chapelle tombe ensuite en ruines durant la Révolution et ses matériaux sont utilisés plus tard pour la restauration de la chapelle Saint-Sébastien<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle Notre-Dame-des-Neiges était située au village de Poulfougou. Elle est attestée à la fin du Modèle:S mini- et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles<ref>name="lancaster"</ref>. En 1793, on retire les cloches de cette chapelle et de celle du Bergod pour obtenir de la fonte<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est indiquée en ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La chapelle Notre-Dame-de-Kerguiskin se trouvait non loin de l'Aber-Benoît<ref name="Harvsp|Peyron|1904|p=306|id"/>. Elle est déclarée en mauvais état en 1643 et en ruines au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="lancaster2">Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle Sainte-Apolline, située près du manoir de Kerdrel.

La chapelle Saint-Julien, qui se trouvait au village homonyme, n'existe sans doute plus depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="lancaster2"/>.

La chapelle Saint-Tugdual était la chapelle privée du château de Kerbabu.

La chapelle Saint-Tudon faisait partie du prieuré à Lothuznou, endroit où, selon la tradition hagiographique, se serait installé saint Tudogilus. Elle est attestée sous l'Ancien Régime. L'établissement dépendait semble-t-il de l'abbaye de Saint-Mathieu. La chapelle a disparu, comme le prieuré<ref>Modèle:Article.</ref>. Saint Tudon est d'après Joseph Loth, également honoré à Guipavas, non loin, et il serait le père de saint Gouesnou<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>: Tudon et Tudogilus seraient par conséquent deux formes pour désigner le même personnage.

Il existait également une chapelle à l'ancien hospice, qui était administrée par les filles du Saint-Esprit depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'établissement abrite désormais la maison de retraite « Kermaria »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La chapelle Saint-Guénolé, également nommée chapelle de Kerengar ou de Tréfily, a été fondée en 1531.

La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Espérance ou de Bonne-Nouvelle se trouvait non loin du manoir de Kerdrel et est déjà notée comme disparue avant la Révolution<ref name="lancaster2"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Près de Kerbabu et de Valeury existait autrefois une chapelle dédiée à saint Fiacre, dont seule une croix en atteste la présence aujourd'hui<ref name="lancaster2"/>. Il ne faut pas confondre cet édifice avec la chapelle privée du manoir de Kerbabu, placé sous le vocable de saint Tugdual<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La chapelle Sainte-Catherine, située à Trélan, n'existe plus dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="lancaster2"/>.

La chapelle Saint-Alphonse faisait partie de la maternité tenue par les religieuses de « Jésus au Temple », installées en 1949 à Lannilis. L'endroit est désormais occupé par une résidence médicalisée pour malades d'Alzheimer et la chapelle a été sécularisée<ref name="lancaster2"/>.

La construction de la chapelle Saint-Michel, qui se trouvait dans l'ancien cimetière, a débuté en 1641. L'on y exerçait le catéchisme et l'on y délivrait des rudiments d'enseignement. L'édifice a été démoli en 1792<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autres chapelles disparues sur lesquelles il n'existe pas d'informations : la chapelle de Langaer, la chapelle du Styvel, la chapelle Saint-Guénolé ou Sainte-Marguerite à Kerengar, la chapelle de Mescaradec.

Châteaux et manoirs<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Le château de Kerouartz (propriété privée, non visitable) est l'un des monuments les plus remarquables de Lannilis. Il a été édifié de 1580 à 1602 sur les vestiges d'un manoir du {{#switch: -

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}}. Une grande allée d'un kilomètre y conduit. Le portail extérieur à portes cavalière et piétonne, dont les claveaux sont piquetés, est surmonté de mâchicoulis et est défendu par deux tourelles percées d'une double batterie d'embrasures. L'édifice principal remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1602). Le corps de logis est décoré d'une belle porte à pilastres ioniques, tympans triangulaires et urnes, ainsi que des lucarnes à frontons. À droite, fait saillie une tour carrée couverte en dôme avec angles brisés. Une autre tour ronde, amortie elle aussi en coupole et munie de meurtrières, se dresse à l'angle nord de l'arrière façade. Dans la cour, coule une fontaine à édicule de plomb et grande auge dont les coins sont entaillés pour y déposer cruches et seaux. Les restaurations du château ont conservé le style Renaissance. Une chapelle du Modèle:S mini- restaurée en 1951 jouxte le château. On peut ajouter, pour l'anecdote, que le château a servi de décor pour la série télévisée Dolmen dans laquelle il est la demeure de la famille Kersaint.

Du manoir de la Motte (propriété privée, non visitable) initial, il ne subsiste que la maison principale et quelques ruines aux alentours. Cette demeure consiste en une bâtisse assez haute, avec des lucarnes historiées et une porte Renaissance à colonnes. L'on ignore à quelle époque remonte la construction. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Campir étaient seigneurs de la Motte. En 1557, le mariage de Marie Campir et d'Alain de Kerouartz, fait passer le manoir aux mains de cette dernière maison pendant plus de deux siècles. Il est possible, comme son nom le laisse entendre, que le manoir ait supplanté un édifice antérieur, comme une motte castrale<ref name="topos">Modèle:Lien web.</ref>.

La construction du manoir du Bergot daterait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il dispose d'une façade en grand appareil, d'ouvertures dissymétriques, d'une porte à accolade blasonnée, d'une tour. Le nom est porté par une famille noble léonarde (De Bergoët ou De Bergoat). Le manoir appartient la maison de Kerouartz à partir de 1543. Il est appelé Maner Bras ar Bergod en breton.

Le château de Kerbabu (propriété privée, non visitable) est un manoir de l'époque médiévale agrandi à la Renaissance, disposé un temps autour d'une cour fermée. Le corps de logis est flanqué d'une échauguette. À l'arrière, il y a une tourelle carrée autrefois couverte en dôme. Un colombier doté de Modèle:Nobr se trouve à proximité. Les Bellingant semblent être les premiers seigneurs attestés en l'endroit. Une ancienne dépendance notable du château se trouve au village de Guervian, à savoir une buanderie. À l'intérieur, sur une cheminée, on peut voir des vestiges peints du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle représentant les trois Parques symbolisant la destinée de l'homme. Les fleurs et feuillages font partie du même thème iconographique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le manoir de Kerdrel<ref>http://sauvegarde-du-patrimoine-de-lannilis.e-monsite.com/medias/files/2017-manoir-de-kerdrel-texte-photos-c.debellescize.pdf</ref> appartient à la maison de Kerdrel depuis le Moyen Âge. L'un des membres de cette famille noble - Raoul Audren de Kerdrel - fait partie de la Septième croisade (1248) menée parModèle:Souverain2 en Orient. Le dernier représentant de cette famille localement est le comte Jean Audren de Kerdrel, qui fut maire de Lannilis et conseiller général de 1919 à 1948<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le manoir de Kerosven. Sa construction remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'édifice principal est remarquable par une tourelle couverte d'un toit en dôme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le manoir du Roual, propriété privée, ne se visite pas<ref>http://patrimoinedesabers.fr/images/stories/lannilis/Echos_de_Lannilis/echo1957/pdf/Le_manoir_du_Roual_07_57.pdf</ref>.

Le manoir de Rascol (propriété privée) est une demeure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux ouvertures asymétriques. Il s'organise autour d'une cour sur laquelle se trouve un puits. Il a fait l'objet d'une rénovation il y a une dizaine d'années.

Les ruines du manoir du Coum étaient encore bien visibles au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd'hui, il n'en reste rien. Certaines pierres d'ouverture ou pierres sculptées ont été réemployées sur place dans d'autres bâtiments.

Le manoir de Mescaradec a été détruit et il ne reste que quelques pierres éparses de l'édifice. Le colombier semble avoir disparu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Autres monuments

  • Le Pont du Diable (Pont Krac'h), qui permet de traverser l'Aber Wrac'h, relie Plouguerneau à Lannilis. Il est ennoyé à chaque marée, et la date de sa construction, visiblement très ancienne, n'est pas connue, mais il remonte probablement à l'Antiquité (ce que laisse penser sa structure cyclopéenne et son niveau très bas par rapport au niveau actuel de la mer), même s'il a été remanié à la fin du Moyen Âge ou au début de l'Époque moderne. Recouvert à chaque marée haute, il a été construit dans une partie étroite du fleuve côtier, s'appuyant sur un gros rocher situé dans le lit du cours d'eau. Long de Modèle:Unité et faisant de 5 à Modèle:Unité de large, il est percé de 7 arches permettant l'écoulement de l'eau : trois archaïques du côté de Plouguerneau (rive droite), deux bien façonnées au centre, deux petites du côté de Lannilis (rive gauche). Les deux extrémités du pont sont construites en diorite, la partie centrale est en granit. Le Pont Krac'h a connu de nombreux remaniements au fil des âges : construction d'un passage à bateaux au centre (probablement à la fin du Moyen Âge), installation d'un moulin côté rive droite au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (on voit encore l'emplacement de la roue à cuillers et les ruines de l'habitation), ce qui rendit la traversée du pont impossible, mais le pont fut rendu à la circulation publique au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il fut entretenu et utilisé jusque vers 1960, fréquenté par les habitants et le bétail des deux rives. Ayant perdu son intérêt économique en raison de la construction du pont de Paluden, il a ensuite commencé à se détériorer, mais il a été restauré en 2008, à l'initiative d'associations, notamment Plouguerneau Nature Environnement<ref>Modèle:Lien web.</ref> et à l'aide de fonds publics<ref name="ReferenceA">Panneau d'information touristique situé sur place.</ref>.

La légende dit que le meunier du lieu étant désolé de devoir faire un long détour pour livrer sur l'autre rive de l'Aber Wrac'h, le diable lui apparu et lui proposa de construire un pont en échange de la première âme qui le franchirait. Le meunier accepta le pacte. Tout surpris de voir le lendemain matin le pont construit, il chargea sur son épaule un sac de farine et, se souvenant, enferma dedans son chat. Parvenu au milieu du pont, il lâcha ce dernier qui, s'enfuyant, traversa le pont et fila droit vers le diable qui, furieux d'avoir été berné, jeta son marteau : celui-ci se planta en terre et prit la forme d'une croix .. toujours en place côté Lannilis. On raconte aussi qu'autrefois des paysans quelque peu ivres, rentrant, la nuit, de la foire, tombaient du pont et se noyaient, vengeance du diable sans doute<ref name="ReferenceA"/>.

  • Les croix dites « Kroazioù an Tri Persoun » sont trois petites croix basses et frustes en pierre. Chacune de ces « croix des trois recteurs », telle est la signification de leurs noms en français, représente l'une des trois entités qui formaient la paroisse primitive de Ploudiner par le passé, soit Lannilis, Landéda et Brouennou. Les croix seraient du haut Moyen Âge<ref name="topos"/>.

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le Modèle:Date-.

Légende

Une légende La Fée des îles est rattachée à l'île du Loc'h située dans l'archipel des Glénan : un certain Houlan Pogam, de Lannilis, ne pouvait se marier avec sa cousine Bella Postic, car il était trop pauvre. Il se rend alors dans l'île du Loc'h où il avait entendu dire que vivait dans un manoir une fée dotée de pouvoirs merveilleux. La fée était en fait une sorcière qui le transforme en grenouille verte, mais est sauvé par sa fiancée qui disposait de talismans. Tous deux délivrent les malheureux qui étaient retenus prisonniers dans les filets magiques de la sorcière, s'emparent de son trésor et reviennent à Lannilis où sont célébrées leurs noces<ref>Christain Enjolras et André Juillard, "L'archipel de Glénan", éditions du Chasse-Marée, Douarnenez, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Lannilis et les arts

Littérature

Fichier:Médaillon de Léocadie Salaün-Penquer.jpg
Médaillon de Léocadie Hersent-Penquer par Cyprien Godebski (Musée des Beaux-Arts de Brest).

Musique

Personnalités liées à la commune

Familles célèbres de Lannilis

La famille de Kerouartz a marqué l'histoire de Lannilis et de la région<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La famille Audren de Kerdrel est aussi originaire de Lannilis ; parmi ses membres notamment Jean-Maur Audren de Kerdrel (1651-1725), moine bénédictin et historien de Bretagne.

Naissances

Décès

Héraldique

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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